Lors de son discours devant le parlement, Dimanche 8 Février 2015, le premier ministre grec Alexis Tsipras a évoqué « l’obligation historique et morale » de son pays à réclamer « des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé » à l’Allemagne.
« Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l’histoire et envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme », a soutenu Alexis Tsipras. Son parti Syriza réclame une somme d'environ cent soixante-deux milliards d’euros à l'Allemagne, soit l'équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de trois cent quinze milliards d'euros.
Alexis Tsipras a évoqué la lutte sur ce sujet du député européen de Syriza, Manolis Glezos, quatre-vingt-douze ans, figure emblématique de la Grèce, qui à l'âge de dix-neuf ans pendant l'occupation nazie avait décroché le drapeau nazi du rocher de l'Acropole. L'Allemagne a, à plusieurs reprises, refusé de payer cette somme à la Grèce en soutenant que cette affaire n'a pas de base juridique et qu'elle a perdu sa légitimité après la fin de la guerre.