CITOYENS DE LA NUIT ET SYNDICALISTES DU JOUR

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Syndicats et mouvement des Nuits Debout, ensemble pour leur faire peur

Après la soirée « l'étape d’après », Mercredi 20 Avril 2016 à la bourse du travail de Paris, un appel est sorti pour que « Nuits debout et syndicats ne se regardent plus en chiens de faïence et avec méfiance », qui a été amendé et adopté par l'assemblée générale de la Nuit debout parisienne et qui a été repris et modifié par des syndicats.

Cela donne donc deux textes qui, à bien des égards, sont presque les mêmes, avec des tas d’expressions communes et avec un but explicite dans les deux textes, « faire peur à l’oligarchie et faire reculer le pouvoir ».

Ce qui prouve que nous avons bien fait de secouer le cocotier, malgré la tempête. Et aussi, qu’une volonté est bien là, des deux côtés. Même si le fait qu’on ait deux textes, et pas un seul, témoigne encore de réticences, d’un vocabulaire différent, d’une temporalité variée et d’une absence de groupe liaison.

Pour pas faire de jaloux, le journal Fakir soutient les deux textes, François Ruffin à titre personnel aussi, tout comme Frédéric Lordon.

Avec les cheminots en grève Mardi 26 Avril 2016 et les intermittents qui occupent l’Odéon, il y a peut-être un truc qui prend tournure.

Si on veut l’emporter sur la loi de Myriam el Khomri et effrayer l’oligarchie, il ne va pas falloir trop chipoter sur les virgules.

NUITS DEBOUT ET SYNDICATS, LEUR FAIRE PEUR

Participants au mouvement des Nuits Debout et/ou membres de syndicats, nous souhaitons un rapprochement entre ces deux branches du mouvement « contre la loi de Myriam el Khomri et son monde ».

Pour cela, nous souhaitons que toutes les manifestations, celles du Jeudi 28 Avril 2016, celles du Dimanche Premier Mai 2016 et les suivantes donnent lieu à des moments de fraternité place de la République, sous des formes diverses et à imaginer, débats et meetings communs.

Nous souhaitons que la place de la République devienne le lieu d’arrivée des prochaines manifestations, afin que les travailleurs et travailleuses se mêlent à la jeunesse et que les revendications portent une part d’utopie.

Nous souhaitons que les structures syndicales de la Confédération Générale du Travail (CGT), de l'Union Syndicale Solidaire (USS), de la CGT Force Ouvrière, de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), de la Confédération Nationale du Travail (CNT) et de tous les autres syndicats, ainsi que les syndicalistes opposés à la loi de Myriam el Khomri, participent à ces moments de fraternité, depuis la base, les sections d’entreprises et les unions locales, jusqu’au sommet, les fédérations et les confédérations.

Nous souhaitons que nous nous donnions rendez-vous, dès le Jeudi 28 Avril 2016, après la manifestation, place de la République, pour en discuter librement et humainement, faire le point sur nos accords, nos désaccords et nos différences, mais aussi nos luttes et nos espoirs communs.

Seule cette jonction est en mesure, aujourd’hui, de faire peur à l’oligarchie et de faire reculer le pouvoir.

Premiers signataires

Assemblée populaire parisienne du Vendredi 22 Avril au Samedi 23 Avril 2016, Assemblée de la Nuit Debout de Sainte Foy la Grande, Commission pour la convergence des luttes, Commission restauration, Commission action, Commission pour la grève générale, Assemblée de la Nuit Debout de Caen, Assemblée de la Nuit Debout de Chambéry, Commission accueil et sérénité, Commission drogue et liberté, Commission pour le vote blanc.

DE JOUR COMME DE NUIT, DEBOUT POUR GAGNER

Acteurs de la mobilisation sociale pour le retrait du projet de loi de Myriam El Khomri, nous pensons que nos actions et le mouvement des Nuits Debout sont complémentaires.

A l’occasion des manifestations et grèves à venir, à partir du Jeudi 28 Avril 2016, du Dimanche Premier Mai 2016 et ensuite, nous souhaitons des moments d’unité, de combativité et de fraternité, place de la République et sur toutes les places de France, sous des formes diverses et à imaginer, débats, village syndical et meetings communs.

Côte à côte dans les rues, travailleurs, jeunes, retraités et privés d’emploi, ont un intérêt commun à débattre ensemble, à décider ensemble et à construire des revendications portant une part d’utopie.

Nous pensons que toutes les structures syndicales et tous les syndiqués opposés à la loi de Myriam el Khomri ont toute leur place dans ces moments de fraternité et de construction collective et que tous les participants du mouvement des Nuits Debout ont leur place dans les manifestations et les grèves nécessaires pour gagner.

Nous appelons, dès le Jeudi 28 Avril 2016 et en particulier le Dimanche Premier Mai 2016, après les manifestations, place de la République à Paris et sur toutes les places de France, à la discussion libre et fraternelle pour faire le point sur nos accords, nos désaccords et nos différences, nos luttes et nos espoirs communs.

Ensemble, nous pouvons faire peur à l’oligarchie, nous pouvons faire reculer le pouvoir et nous pouvons gagner.

Premiers signataires

Lina Desanti, secrétaire générale de l'union départementale du Tarn-et-Garonne de la CGT ; Cécile Gondard Lalanne, porte parole de l'USS ; Véronique Ponvert, syndicaliste de la FSU ; Karl Ghazi, du syndicat du commerce de Paris de la CGT ; Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération Nationale du Spectacle et de l'Action Culturelle (FNSAC) de la CGT ; Mehdi Khemoune, du syndicat d'Air France de la CGT ; Cédric Quintin, secrétaire général de l'union départementale du Val de Marne de la CGT ; Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération des services publics de la CGT ; Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat National des Journalistes (SNJ) de la CGT ; Natacha Grelot, syndicaliste de la FSU ; Elisabeth Hervouet, syndicaliste de la FSU ; Hervé Heurtebize, syndicaliste de la FSU ; Julien Rivoire, syndicaliste de la FSU ; Valérie Soumaille, syndicaliste de la FSU ; Christian Taillandier, syndicaliste de la FSU ; Eric Beynel, porte parole de l'USS ; Eric Santinelli, de la fédération des cheminots du Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD) ; Jean Vignes, de la fédération de la santé du SUD ; Frédéric Lordon ; François Ruffin ; Caroline de Haas.