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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 19:56

http://www.liberation.fr/france/2016/05/08/sans-sommation-un-policier-m-assene-cinq-ou-six-coups-de-matraque-sur-les-jambes_1451246

Sans sommation, un policier m’assène cinq ou six coups de matraque sur les jambes

Dimanche 8 Mai 2016

Charlotte Victoire, une étudiante de vingt six ans, a raconté au Journal Du Dimanche (JDD) les violences policières dont elle a été victime place de la République à Paris, le Jeudi 28 Avril 2016.

Le témoignage est brutal. Charlotte Victoire, une étudiante de vingt six ans aux Beaux-Arts à Paris, a raconté au JDD les violences policières dont elle a été victime place de la République à Paris, le Jeudi 28 Avril 2016. Des faits qui lui ont causé quinze jours d'Incapacité Totale de Travail (ITT) et pour lesquels elle a porté plainte auprès de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), la police des polices, il y a une semaine.

Jeudi 28 Avril 2016, Charlotte Victoire décrit une ambiance joyeuse et festive sur la place de la République. Le rassemblement de la Nuit Debout parisienne est censé durer jusqu’à minuit.

« Mais dès 22 heures 30, la place est cernée par les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS). Vers 23 heures 30, des grenades lacrymogènes sont tirées ». Il y a de la panique et des bousculades.

Charlotte Victoire prend la fuite en remontant l’avenue de la République. « Au carrefour du boulevard Richard-Lenoir, une haie de gyrophares, de CRS et de policiers bloque tout. Je ne fuis pas. Des CRS hurlent de se mettre au sol. L’un me pousse. Je suis docile ». Pourtant à terre, la jeune femme est rouée de coups. « Sans sommation, il m’assène cinq ou six coups de matraque sur les jambes, avec de l’élan. Un autre sur ma main, placée devant mon visage ».

Elle poursuit, « les CRS semblent paumés. Ils nous menottent avec un serre-flex, un collier de serrage. Ma main droite ne réagit plus bien ». Le doigt de Charlotte Victoire, qui « fait un angle droit », est replacé par un gradé. Aux urgences, le médecin lui pose un plâtre pour six semaines. Les cuisses de l’étudiante sont marquées par « d’énormes hématomes ».

Charlotte Victoire, très vite, estime avoir été victime d’un lynchage. Certaine de prouver son innocence avec les vidéos tournées au cours de la soirée, elle décide de porter plainte. A l’IGPN, elle sent que le policier qui l’interroge est choqué. Elle en est sûre, « plus les policiers sont violents, plus ils nous radicalisent dans l'union ».

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