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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 20:12

http://www.ladepeche.fr/article/2016/06/03/2357782-le-siege-du-medef-occupe.html

Occupation du siège départemental du mouvement des entreprises de France (MEDEF)

Symboliquement, Jeudi 2 Juin 2016, une délégation de la Confédération Générale du Travail (CGT) a occupé durant plusieurs heures le siège départemental de l’Aude du MEDEF à Lézignan, alors qu'à Carcassonne un autre rassemblement réunissait cent cinquante personnes devant la cité administrative.

Dans l'est du département, c'est vers 8 heures du matin qu'un convoi est parti de Narbonne, en direction du siège départemental du MEDEF, dans la zone économique de Gaujac, à Lézignan.

Près de cent cinquante personnes, banderoles et camion sono de la CGT, peu avant 9 heures, le bâtiment du patronat audois était totalement investi, transformé en une sorte de lieu de kermesse improvisée. Pâté de Douzens, vin, boissons et musique, il y avait de quoi passer quelques heures agréables.

« Les cégétistes ne sont pas des terroristes », pouvait-on lire comme inscription à la peinture blanche à l'entrée des locaux, ou encore « Maison du Peuple » sur le tableau blanc de la salle de conférence, alors que devant l'immeuble se consumaient des pneus dégageant une épaisse fumée noire. « Nous occupons les lieux jusqu'à ce que nous ayons un contact avec le MEDEF », précisait le responsable de la section de Narbonne de la CGT, Christophe Garreta. Contact il y eut, mais pas celui espéré par les syndicalistes. « Le président du MEDEF de l'Aude ne condamne pas les propos de Pierre Gattaz, le président national, qui a parlé de terroristes à propos d'actions syndicales. Il précise que la loi peut faire sauter des verrous. Mais il est prêt à nous recevoir, c'est vous qui déciderez », expliquait Christophe Garreta, vers 11 heures du matin, aux militants présents à l'entrée du bâtiment. Cette intervention verbale signait aussi la fin de l'occupation des lieux, mais pas de l'action syndicale, car une opération escargot était alors organisée sur l'autoroute de Lézignan-Corbières à Narbonne. Une opération qui occasionnait plusieurs kilomètres de bouchon. Arrivés au péage de Narbonne-Sud, les manifestants ont continué vers la bourse du travail où devait se tenir un point bilan de la journée.

Cent cinquante aussi à Carcassonne

Cela fait trois semaines que chaque matin ils se retrouvent au pied de la cité administrative de Carcassonne. Des rassemblements qui débutent à 8 heures, n'épargnant aucune aube d'une montée de drapeaux syndicaux et de discussions. La CGT, la CGT Force Ouvrière, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), l'Union Syndicale Solidaire (USS) et les agents des services financiers ne décolèrent pas contre le projet de loi travail. « Nous arrêterons de venir tous les matins lorsque le gouvernement renoncera ». De nombreux points de la loi sont dénoncés et les employés prennent peur. « On veut par exemple peu à peu effacer l'accueil physique », déplore Arnaud Windenberger, de la CGT Force Ouvrière. « Passer par le téléphone plutôt qu'une vraie personne, dans certains cas cela va. Mais pour régler des problèmes financiers ou fiscaux, bonne chance ».

Chaque année, les syndicats estiment que deux mille postes en accueil disparaissent. « Pour 2017, ils seront encore en baisse ». Dans l'Aude, cela représente la suppression d'une quinzaine d'emplois par an selon eux.

Hier, les syndicats comptaient encore environ cent cinquante personnes, d'après eux, devant la cité administrative. Les seuls à Carcassonne à entamer un tel mouvement continu. « Mais à Narbonne, ils se sont engagés pour cinq semaines de blocage. Et nous aussi, nous ne lâcherons pas. C'est au gouvernement de céder ».

A Carcassonne, près de cent cinquante personnes étaient rassemblées devant la cité administrative de Carcassonne dès 8 heures du matin.

Cela fait trois semaines que la CGT, la CGT Force Ouvrière, la FSU et l'USS se mobilisent dès l'aube. Ils assurent que le blocage ne prendra pas fin tant que « le gouvernement n'aura pas cédé » sur le projet de loi travail, dont de nombreux articles sont pointés du doigt.

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