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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 19:36

Des réfugiés fuient en Grèce un camp détruit par un incendie (Reuters)

Des milliers de personnes ont fui un camp de migrants installé en Grèce sur l'île de Lesbos et ravagé par un incendie dans la nuit du Lundi 19 Septembre au Mardi 20 Septembre 2016 alors que des heurts avaient éclaté entre les occupants.

Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a estimé que l'incendie était le résultat de la précarité des conditions de vie dans le camp et de l'incertitude qui pèse sur l'avenir des réfugiés.

« L'incendie du Lundi 19 Septembre 2016 est le symbole de l'insuffisance de la réponse européenne à la crise des réfugiés », a renchéri Panos Navrozidis, directeur du comité international de secours (IRC) en Grèce.

A Athènes, un responsable de la police a indiqué que deux brigades de policiers anti-émeutes avaient été envoyées sur l'île pour ramener le calme.

La cause exacte de l'incendie reste inconnue. Selon la presse grecque, les affrontements se sont produits après une rumeur selon laquelle plusieurs centaines de personnes allaient être expulsées du camp de Moria.

Le camp est détruit à près de soixante pour cent et presque tout le monde a évacué le site, notamment les enfants non accompagnés qui ont été relogés dans d'autres camps, a déclaré un policier ayant requis l'anonymat.

Selon le ministre grec chargé de la police, Nikos Toskas, environ cent cinquante tentes ont été brûlées et les autorités ont commencé Mardi 20 Septembre 2016 à en installer de nouvelles.

Au moins neuf personnes ont été arrêtées pour dégradation de biens et troubles à l'ordre public et certaines d'entre elles devraient être présentées à un juge, a déclaré un responsable de la police à Athènes.

Plus de cinq mille sept cent réfugiés et migrants se trouvent sur l'île de Lesbos, bloqués par l'accord conclu en mars dernier entre l'Union Européenne et la Turquie qui les empêche d'aller plus loin tant que leur demande d'asile n'est pas traitée. Ceux dont le dossier est rejeté sont refoulés vers la Turquie.

« Ils ne savent pas quand leur demande d'asile sera traitée. Certains estiment ne pas avoir suffisamment d'information », a déclaré Roland Schönbauer, un porte-parole du HCR de l’ONU en Grèce. « L'attente les rend malades ».

Selon Panos Navrozidis, de l'IRC, le traitement préférentiel dont bénéficient certaines nationalités pendant l'examen « opaque et incohérent » de leurs demandes a aussi accru les tensions entre groupes de réfugiés.

Malgré le ralentissement des arrivés de Turquie par rapport à l'an dernier, plus de treize mille cinq cent migrants et réfugiés vivent dans les îles de la mer Egée, pour une capacité de sept mille quatre cent cinquante places. Au total, en comptant les îles, soixante mille migrants et réfugiés sont bloqués en Grèce, pour la plupart de nationalité syrienne, irakienne ou afghane.

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