Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 17:56

 

Pour le futur ministre de la défense des Etats Unis, il faudra faire face à la Russie (Reuters)

 

L’ancien général James Mattis, choisi par Donald Trump pour diriger le ministère de la défense des Etats Unis dans la prochaine administration, a déclaré Jeudi 12 Janvier 2017 devant le congrès qu'il fallait prendre conscience que Vladimir Poutine tentait de briser l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans le cadre d'une offensive plus large menée par différents acteurs contre la stabilité mondiale.

 

Le militaire issu du corps des marines, qui était entendu par la commission sénatoriale des forces armées, a également évoqué la politique de Pékin en mer de Chine méridionale, où les chinois multiplient les aménagements et agrandissements d'îlots pour affirmer leurs revendications territoriales.

 

Avec les activités de la Russie et la menace des extrémistes islamistes, a-t-il dit, la Chine s'inscrit dans une offensive croissante contre la stabilité mondiale.

 

L'ordre mondial, a-t-il dit, « est soumis à la plus grande attaque depuis la deuxième guerre mondiale et elle est menée par la Russie, par les groupes terroristes et par ce que la Chine fait en mer de Chine méridionale ».

 

Il a par la suite ajouté l’influence maligne de l'Iran à la liste des défis qui l'attendent, qualifiant Téhéran de principale force déstabilisatrice au Proche-Orient.

 

« Je suis entièrement acquis au dialogue mais nous devons aussi voir la réalité ce que représente la Russie », a-t-il dit, ajoutant un peu plus tard lors de son audition que les menaces principales contre les intérêts vitaux des Etats-Unis commençaient en Russie.

 

Dans son propos liminaire, il avait indiqué que « nous avons noué un dialogue avec la Russie même aux heures les plus sombres de la guerre froide et je soutiens le désir du président élu de nouer un dialogue avec la Russie à présent. Dans le même temps, lorsque nous identifierons d'autres domaines où nous ne pouvons pas coopérer, nous devrons affronter le comportement de la Russie et nous défendre si la Russie choisit d'agir à l'encontre de nos intérêts ».

 

Mattis a précisé devant les sénateurs que les domaines où la coopération était possible était en nombre décroissant.

 

Donald Trump, qui prêtera serment Vendredi 20 Janvier 2017, a admis Mercredi 11 Janvier 2017 lors de sa première conférence de presse organisée en tant que président élu que la Russie était vraisemblablement à l'origine des attaques cybernétiques contre la direction du parti démocrate lors de la campagne présidentielle.

 

James Mattis a évoqué l'implication russe dans ces intrusions cybernétiques de même que dans la guerre de l'information. Il a aussi énuméré des violations de traités, des opérations de déstabilisation de pays tiers et les « messages alarmants émanant de Moscou concernant l'utilisation d'armes nucléaires. Nous savons que Vladimir Poutine essaie de briser l’OTAN », a-t-il insisté, qualifiant l’OTAN d'élément central de la défense des Etats-Unis.

 

Le sénateur John Mac Cain, président républicain de la commission des forces armées, a dit pour sa part que rien ne pouvait le rendre plus heureux que la nomination de James Mattis à la tête du ministère de la défense des Etats Unis.

 

« Vladimir Poutine veut être notre ennemi. Il a besoin de nous en tant qu'ennemi. Il ne sera jamais notre partenaire », a-t-il dit en ouvrant la séance. « Il pense que, pour renforcer la Russie, il faut affaiblir l'Amérique. Nous devons procéder de manière réaliste sur cette base-là ».

 

En attendant la confirmation de sa nomination, l’ancien général James Mattis, soixante six ans, a franchi une première étape en obtenant Jeudi 12 Janvier 2017 une dérogation au sénat. Il n'a en effet quitté les rangs de l'armée qu'en 2013, quand la loi rend techniquement inéligible à la tête du ministère de la défense les anciens militaires n'ayant pas été rendus à la vie civile depuis au moins sept ans. Les sénateurs lui ont accordé cette dérogation par quatre vingt une voix contre dix sept voix.

 

James Mattis a obtenu dans la foulée l'accord de la commission des forces armées de la chambre des représentants par trente quatre voix contre vingt huit voix.

 

« Je reconnais que mon potentiel rôle civil diffère en essence et en substance de mon ancien rôle sous l'uniforme », a indiqué James Mattis dans son propos liminaire dont le texte a été diffusé à l'avance.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires