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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 16:46

 

http://www.reuters.com/article/us-usa-trump-immigration-idUSKBN15K0AF

 

L'interdiction d'immigration dans les limbes après la décision de la cour d’appel

L'ordre d'immigration de l'administration de Donald Trump interdisant les citoyens de sept pays principalement musulmans et bloquant temporairement les réfugiés était dans les limbes Dimanche 5 Février 2017 après qu'une cour d'appel ait refusé la demande du ministère de la justice de rétablir l'interdiction.

La décision de la cour d’appel a infligé un nouveau revers à Donald Trump, qui a dénoncé le juge de Seattle qui a bloqué son ordre exécutif, Vendredi 3 Février 2017. Dans les tweets et les commentaires aux journalistes, le président a insisté pour qu'il obtienne le rétablissement de l'interdiction.

Dans une courte ordonnance, la neuvième cour d’appel du circuit des États-Unis, basée à San Francisco, a déclaré que la demande du gouvernement pour un sursis administratif immédiat de la décision du juge avait été refusée. Elle attendait d’autres documents des états de Washington et du Minnesota, Dimanche 5 Février 2017, et du gouvernement, Lundi 6 Février 2017.

Donald Trump affirme que l'interdiction de voyager de quatre vingt dix jours pour les citoyens d'Iran, d'Irak, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen, et de cent vingt jours pour tous les réfugiés est nécessaire pour protéger les Etats-Unis contre les militants islamistes. Les critiques estiment que les mesures sont injustifiées et discriminatoires.

L'incertitude juridique sur l'interdiction a créé ce qui peut être une occasion de courte durée pour les voyageurs des sept pays touchés pour entrer aux États-Unis.

« C'est la première fois que j'essaie de voyager en Amérique. Nous avions réservé pour voyager la semaine prochaine, mais nous avons décidé d’avancer notre voyage après ce que nous avons entendu », a déclaré une femme yéménite, récemment mariée à un citoyen américain, qui a pris un avion du Caire pour la Turquie, Dimanche 5 Février 2017, pour se connecter à un vol aux États-Unis. Elle a refusé d'être nommée de peur de compliquer son entrée aux États-Unis.

Réagissant à la dernière décision du tribunal, le porte-parole du gouvernement irakien Saad al-Hadithi a déclaré que « c’est un pas dans la bonne direction pour résoudre les problèmes qu'il a provoqué ».

Les restrictions de voyage de Donald Trump du Vendredi 27 Janvier 2017 ont suscité des protestations aux États-Unis et des critiques de la part des alliés américains et elles ont créé le chaos pour des milliers de personnes qui, dans certains cas, ont passé des années à chercher l'asile.

Dans sa décision dans l'état de Washington, Vendredi 3 Février 2017, le juge James Robart a contesté l'utilisation des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis pour justifier l'interdiction, affirmant qu'aucune attaque n'avait été commise sur le sol américain depuis lors.

Pour que l’ordre de Donald Trump soit constitutionnel, James Robart a dit qu’il devait être « fondé en fait, par opposition à la fiction ».

Les attaques du 11 septembre 2001 ont été menées par des pirates de l'air de l'Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, de l'Égypte et du Liban, dont les ressortissants n'ont pas été touchés par l'ordre.

Dans une série de tweets, Samedi 4 Février 2017, Donald Trump a attaqué « l'opinion de ce soi-disant juge » comme ridicule.

« À quoi notre pays va-t-il s'attendre si un juge peut mettre un terme à une interdiction de voyager en matière de sécurité intérieure et si toute personne, même avec de mauvaises intentions, peut venir aux États-Unis », a-t-il demandé.

Il est inhabituel pour un président d'attaquer un membre de la magistrature, alors que la constitution des États-Unis désigne le pouvoir judiciaire comme un troisième pouvoir égal au pouvoir exécutif et au pouvoir législatif. Les démocrates ont dit que le président voulait provoquer une crise constitutionnelle.

Donald Trump a déclaré aux journalistes à sa station privée de Mar-a-Lago en Floride que « nous allons gagner pour la sécurité du pays ».

Mais la décision du tribunal de Washington a été le premier pas dans ce qui pourrait être des mois de contestation judiciaire contre la politique de Donald Trump de répression de l'immigration.

L'appel lancé par le ministère de la justice a critiqué le raisonnement juridique du juge James Robart, disant qu'il violait la séparation des pouvoirs et qu’il mettait en cause l'autorité du président en tant que commandant en chef.

L'appel a déclaré que l'état de Washington n’avait pas le droit de contester l'ordre et il a nié que l'ordre « favorise les chrétiens aux dépens des musulmans ».

Le département d’état des États-Unis et le département de la sécurité internationale ont déclaré qu'ils appliquaient l'ordre du juge James Robart et que de nombreux visiteurs devraient commencer à arriver Dimanche 5 Février 2017, alors que le gouvernement a dit qu'il prévoit de commencer à accueillir des réfugiés de nouveau Lundi 6 Février 2017.

Un porte-parole de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Leonard Doyle, a confirmé Dimanche 5 Février 2017 que quelque deux mille réfugiés sont prêts à se rendre aux États-Unis.

« Nous nous attendons à ce qu'un petit nombre de réfugiés arrivent aux États-Unis, Lundi 6 Février 2017, principalement en provenance de Jordanie et incluant des personnes fuyant la guerre et la persécution en Syrie », a-t-il déclaré dans un courriel.

Un citoyen irakien, Fuad Sharef, sa femme et ses trois enfants, ont passé deux ans à obtenir des visas américains. Ils avaient prévu de venir aux Etats Unis la semaine dernière, mais ils avaient été renvoyés en Irak après une tentative ratée de prendre un avion au Caire pour les États-Unis.

Dimanche 5 Février 2017, la famille a pris un billet pour un vol de Turkish Airlines d’Istanbul à New York.

« Nous sommes très heureux », a déclaré Fuad Sharef à Reuters Télévision. « Finalement, nous sommes autorisés à entrer aux États-Unis ».

Rana Shamasha, trente deux ans, réfugiée irakienne au Liban, devait se rendre aux États-Unis avec ses deux sœurs et sa mère, Mercredi Premier Février 2017, pour rejoindre des parents à Detroit jusqu'à ce que le voyage soit annulé suite à l'interdiction de voyager.

Elle attend maintenant de recevoir des représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui supervisent leur cas. « S'ils me disent qu'il y a un avion demain matin, je le prendrais. S'ils me disent qu'il y en a un dans une heure, je le prendrais », a-t-elle déclaré à Reuters par téléphone à Beyrouth. « Je n'ai plus de maison ici, ni de travail, ni quoi que ce soit », dit-elle.

Un responsable de l'aéroport de Beyrouth a indiqué que trois familles syriennes avaient quitté Beyrouth pour les Etats-Unis via l'Europe, Dimanche 5 Février 2017.

Des sources aériennes au Caire ont indiqué que trente trois personnes des sept pays touchés par l'interdiction avaient été autorisées à monter à bord des vols en direction des États-Unis depuis Samedi 4 Février 2017.

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