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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 23:09
Arrivée à Caracas des deux femmes otages colombiennes libérées
 
CARACAS (AFP)
 
  Les deux Colombiennes otages de la guérilla des Farc libérées jeudi, , Clara Rojas et Consuelo Gonzalez , sont arrivées en avion à 16H25 locales (20H55 GMT) à l'aéroport de Caracas, où les attendaient leurs proches et de hauts responsables vénézuéliens, a constaté l'AFP
 
A sa descente de l'avion, Consuelo Gonzalez a été accueillie par ses filles en pleurs Patricia et Maria Fernanda Perdomo, qui l'attendaient avec des fleurs.
 
Clara Rojas, elle, a retrouvé sa mère Clara Gonzalez, âgée de 76 ans, l'a serrée et embrassée avec une vive émotion.
 
Les proches de Consuelo Gonzalez portaient des affiches sur lesquelles on pouvait lire "Maintenant liberté pour tous".
 
L'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez a aussi fait la connaissance de sa petite-fille âgée de deux ans qu'elle ne connaissait pas et qu'elle a prise dans ses bras.
 
Clara Rojas et Consuelo Gonzalez avaient été à peine aperçues de dos à leur descente d'hélicoptère en provenance de Colombie, sur le tarmac de l'aéroport de Santo Domingo où elles étaient arrivées quelques minutes plus tôt.
 
Elles avaient embarqué directement à bord d'un avion Falcon qui avait immédiatement décollé en direction de l'aéroport international de Caracas, où les attendent leurs proches.
 
Le ministre de l'Intérieur vénézuélien Ramon Rodriguez Chacin qui se tenait entre les deux ex-otages, les tenant par les épaules, les a accompagnées lentement vers le Falcon.
 
Consuelo Gonzalez, cheveux courts, était vêtue d'un pantalon et d'une chemise bleu ciel, et portait un sac à la main. Clara Rojas portait un pantalon de couleur claire et une veste sombre.
A leur côté, marchait également Piedad Cordoba, sénatrice colombienne et médiatrice dans le dossier des otages aux mains des Farc.
 
La mère de Clara Rojas, Clara Gonzalez, ainsi que les filles de Consuelo Gonzalez, Patricia et Maria Fernanda Perdomo, se trouvent depuis le 27 décembre à Caracas dans l'attente de ces retrouvailles.
 
Clara Rojas, une avocate de Bogota de 44 ans, a donné le jour en 2004 à un petit garçon, Emmanuel, dans un campement de la guérilla marxiste, après une liaison avec l'un de ses geôliers.
 
Proche d'Ingrid Betancourt, l'ex-candidate à la présidentielle dont elle fut la directrice de campagne, elle avait été enlevée en même temps qu'elle le 23 février 2002.
 
Consuelo Gonzalez, ex-parlementaire du parti libéral colombien, avait été enlevée par un commando de la guérilla alors qu'elle circulait à bord de sa voiture sur une route du département de Huila (sud), le 10 septembre 2001.
 
Mme Gonzalez, aujourd'hui âgée de 57 ans, avait été enlevée par huit membres du commando d'élite "Teofilo Forero" des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste).
 
Le sauvetage des deux Colombiennes a été mené jeudi au cours d'une opération héliportée dans la jungle colombienne, coordonnée par le Venezuela et la Colombie en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
 
"Le ministre Rodriguez Chacin m'a dit qu'elles vont bien et sont parties à bord de nos hélicoptères avec la Croix-Rouge depuis ce lieu dans les forêts du Guaviare (sud-est) pour (rejoindre) directement les terres vénézuéliennes", avait déclaré plus tôt M. Chavez à la presse au palais présidentiel à Caracas.
 
Des proches des deux femmes "sont ici, ont décidé de rester ici et doivent retrouver aujourd'hui Clara Rojas et Consuelo Gonzalez, grâce à Dieu, à Caracas", a déclaré M. Chavez.
 
Le sauvetage des deux femmes a été mené avec succès lors d'une opération héliportée jeudi dans la jungle colombienne, coordonnée par le Venezuela et la Colombie en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
 
Fin décembre, une précédente opération humanitaire internationale chapeautée par le Venezuela pour aller chercher les deux femmes et Emmanuel, fils de Clara Rojas et d'un guérillero des Farc, s'était soldée par un échec.
 
Les Farc avaient promis de libérer les trois otages et de les remettre à M. Chavez. Mais l'opération avait échoué notamment parce que les Farc ne détenaient plus Emmanuel, qui avait été confié en secret dès 2005 à une famille d'accueil sous un faux nom.
 
Des analyses ADN ont confirmé que le garçon était bien le fils né en captivité de Clara Rojas.
Mercredi, le président Chavez avait annoncé qu'une nouvelle opération était en préparation, en coopération avec les autorités colombiennes.
 
Celle-ci a été menée dans la jungle à partir de l'aéroport colombien de San José de Guaviare, à 300 kilomètres au sud-est de Bogota, où deux hélicoptères vénézuéliens se sont posés jeudi matin avant de redécoller pour aller chercher les otages.
 
La famille d'Ingrid Betancourt s'est réjouie de ces deux libérations, en espérant qu'elle ouvrirait la voie à celle de la Franco-Colombienne.
 
"Nous nous réjouissons de tout coeur de la libération de Clara et de Consuelo", écrivent Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid, et Astrid Betancourt, sa soeur, dans un message diffusé à Paris par un comité de soutien aux otages en Colombie.
 
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