19 février 2008
2
19
/02
/février
/2008
22:48
Société Générale: enquête sur
des transactions de Kerviel dès
septembre 2007
PARIS (AFP)
La filiale de courtage de la Société Générale, la Fimat, aurait commencé dès le mois de septembre à enquêter sur des opérations effectuées par l'un de ses
courtiers pour le compte de Jérôme Kerviel, selon le Financial Times de lundi.
C'est ce même courtier, soupçonné d'avoir eu connaissance des agissements de Jérôme Kerviel, qui a été entendu comme témoin assisté début
février dans le cadre de l'enquête ouverte en janvier après la révélation des pertes colossales provoquées par les positions prises par M. Kerviel.
"Un cadre de la Fimat a débuté fin septembre une enquête portant sur des transactions réalisées pour Jérôme Kerviel par un employé, après avoir
été alerté par des volumes très élevés" transitant par lui, explique le quotidien. La Fimat se serait interrogée sur des commissions versées à son courtier "pour au moins quatre transactions
effectuées pour M. Kerviel sur les marchés au comptant".
L'enquête était toujours en cours lorsque l'affaire de la Société Générale a éclaté, explique le FT, soulignant toutefois que cette enquête
portait sur des transactions sur les marchés au comptant alors que l'affaire révélée en janvier concernait les marchés à terme. Jérôme Kerviel, soupçonné de falsifications qui ont coûté 4,82
milliards d'euros à la Société Générale, a passé une partie de ses ordres d'achats et de ventes via la société de courtage Fimat, devenue Newedge depuis sa fusion en janvier avec la filiale de
courtage de Calyon.
La Société Générale a annoncé la semaine dernière un vaste plan visant à améliorer ses procédures de contrôle interne. Dans une interview au
FT, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, évoque "l'addition probable de petites erreurs commises à différents niveaux de responsabilités dans la réponse aux avertissements du
système de contrôle interne".
"La plus grosse surprise pour moi est que cela ait pu se produire en dépit de toutes les procédures de contrôle interne existantes", dit aussi
M. Noyer. "J'attends de voir pourquoi, à chaque fois, les petites lumières qui auraient dû s'allumer ne l'ont pas fait", ajoute-t-il.