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Quatre otages des FARC libérés, dans "un état de santé qui
leur permet de voyager"
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP | 27.02.08 | 15h32 • Mis à jour le 27.02.08 | 21h24
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé, mercredi 27 février, la libération de quatre anciens parlementaires colombiens,
détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis plus de six ans. Les anciens députés Gloria Polanco, Orlando Beltran Cuellar, Luis Eladio Perez et Jorge Eduardo Gechem
ont été remis par les FARC au ministre de l'intérieur vénézuélien, Ramon Rodriguez Chacin, coordinateur de l'opération de sauvetage, dans un lieu tenu secret au milieu de la jungle
colombienne.
"Ils sont entre nos mains et dans un état de santé qui leur permet de voyager", avait indiqué la déléguée du CICR en Colombie, Barbara Hintermann, peu avant 14 heures, heure locale (18 heures, heure de Paris). Les quatre anciens otages, embarqués à bord de deux hélicoptères portant l'emblème du CICR, ont ensuite pris la route vers la capitale vénézuélienne, où ils devaient retrouver leurs proches en fin de journée. A bord des appareils, se trouvaient également la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, médiatrice aux côtés du président vénézuélien Hugo Chavez, dans le dossier des FARC, deux médecins et des journalistes de la chaîne publique vénézuélienne Telesur. Cette opération humanitaire avait reçu le feu vert, lundi, de Bogota.
"Ils sont entre nos mains et dans un état de santé qui leur permet de voyager", avait indiqué la déléguée du CICR en Colombie, Barbara Hintermann, peu avant 14 heures, heure locale (18 heures, heure de Paris). Les quatre anciens otages, embarqués à bord de deux hélicoptères portant l'emblème du CICR, ont ensuite pris la route vers la capitale vénézuélienne, où ils devaient retrouver leurs proches en fin de journée. A bord des appareils, se trouvaient également la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, médiatrice aux côtés du président vénézuélien Hugo Chavez, dans le dossier des FARC, deux médecins et des journalistes de la chaîne publique vénézuélienne Telesur. Cette opération humanitaire avait reçu le feu vert, lundi, de Bogota.
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DERNIERES LIBÉRATIONS UNILATÉRALES
Le 10 janvier, l'ancienne assistante d'Ingrid
Betancourt, Clara Rojas, et la parlementaire,
Consuelo
Gonzalez, avaient retrouvé la liberté lors d'une
opération similaire dans la même région. Le 2
février, les FARC avaient proposé à Hugo Chavez
de lui remettre trois otages : Mme Polanco et MM.
Beltran et Perez. Elles avaient ensuite offert la
libération d'un quatrième otage, l'ancien sénateur
Jorge Eduardo Gechem, qui souffre de problèmes
cardiaques.
Dans un communiqué transmis mercredi à la radio Caracol, les FARC
précisent que cette remise d'otages au président Hugo Chavez, tout comme celle du 10 janvier, est un acte de "réparation" envers ce dernier, après que son homologue colombien avait mis
fin, en novembre 2007, à sa mission de médiation. Les guérilleros indiquent qu'ils ne procéderont plus à des libérations unilatérales et appellent désormais à "la démilitarisation de Pradera
et Florida [deux communes situées dans le sud-ouest du pays], pour quarante-cinq jours, avec la présence de guérilleros et de la communauté internationale comme garants, afin de
négocier, avec le gouvernement, la libération des guérilleros et prisonniers de guerre".
Les FARC, qui accusent Bogota de n'avoir fait aucun geste en faveur d'un échange, donnent en revanche la "preuve" de leurs bonnes
intentions en soulignant "la libération unilatérale de 304 militaires et policiers capturés dans des combats, de Clara Rojas et de Consuelo Gonzalez, et des quatre parlementaires, entre
autres".
"UN PUISSANT ENCOURAGEMENT"
La France s'est félicitée de la remise en liberté des quatre parlementaires, espérant qu'elle sera "bientôt suivie par d'autres
libérations". "Le président de la République renouvelle son appel pour que tous les otages, notamment les plus vulnérables, soient libérés dans les meilleurs délais", indique le
porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué.
Le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a lui aussi jugé que "le succès de cette opération constitue un puissant
encouragement" pour résoudre le "drame des otages". Le ministre avait rencontré les familles et proches des quatre otages libérés, lors d'une visite à Caracas et Bogota les 20 et 21
février. M. Kouchner avait aussi plaidé pour une plus grande internationalisation de la crise des otages, proposant la mise en place d'un groupe "des pays d'Amérique latine et des pays
européens".