L'enjeu irlandais
LE MONDE | 07.06.08 | 13h26 • Mis à jour le 07.06.08 | 13h26
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Ce ne serait pas la première fois que l'Irlande choisirait de faire cavalier seul. En juin 2001, les Irlandais avaient rejeté, à 54 %, le traité de Nice. En octobre 2002, consultés une seconde
fois, ils l'approuvaient par 62,89 % des voix. Entre-temps, les Européens, dans une déclaration solennelle, les avaient assurés que leur neutralité serait garantie. Grâce à une forte
participation, le oui l'emportait au second essai. De cette adoption ou non du traité dépendait l'élargissement de l'Union aux anciens pays communistes.
Un tel scénario peut-il se répéter ? C'est l'une des hypothèses envisagées au cas où les Irlandais voteraient non le 12 juin. A supposer qu'ils disent oui dans un second temps, moyennant de
nouvelles garanties, le calendrier des réformes serait retardé, mais non abandonné. Mais il n'est pas sûr que les Européens puissent demander deux fois de suite aux Irlandais de se dédire. En
attendant, si le seul pays appelé à se prononcer par référendum sur le traité de Lisbonne le rejette, c'est mauvais signe pour l'Europe.