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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 16:56


Mikheïl Saakachvili en appelle au dialogue mais exclut de partir (Reuters)


Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a lancé un appel au dialogue mais exclu de démissionner alors que le mouvement de protestation de l'opposition entre vendredi dans sa deuxième journée.

"Nous d'avons pas d'alternative au dialogue et à la responsabilité partagée", a-t-il dit à la presse, avant de réclamer "l'unité de la classe politique".

Aux journalistes lui demandant s'il était prêt à céder aux manifestants, qui réclament sa démission, il a répondu : "Il va de soi que la réponse à cette question est non."

Jeudi, quelque 60.000 Géorgiens ont manifesté dans Tbilissi pour réclamer son départ. Ils accusent le président, dont le mandat court jusqu'en 2013, de museler les réformes démocratiques et d'avoir conduit le pays dans une confrontation armée avec la Russie l'été dernier.

Plusieurs dizaines d'entre eux ont ensuite passé la nuit sur place, bloquant l'avenue Roustaveli, la principale artère de la capitale géorgienne qu'ils occupaient toujours vendredi matin.

"Saakachvili et son administration ont plongé le pays dans une situation très grave. La population tout entière est démoralisée, la nation tout entière est inquiète", a dénoncé Temour Nijaradze, 68 ans, rencontré vendredi matin près d'un barrage établi par les manifestants.

Les dirigeants de l'opposition ont appelé à un nouveau rassemblement dans l'après-midi (11h00 GMT). Leur mouvement, affirment-ils, ne cessera qu'avec la démission de Saakachvili.

En novembre 2007, un précédent mouvement de contestation avait été réprimé par les forces de l'ordre à coups de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

Au pouvoir depuis la "révolution des roses" de 2003, Mikheil Saakachvili a été fragilisé par la brève guerre de l'été dernier contre la Russie.

Mais les observateurs doutent de la cohésion de l'opposition et de sa capacité à mobiliser sur le long terme.

Une partie de la population géorgienne est par ailleurs toujours fidèle au président et, en pleine crise économique, réceptive aux appels à la stabilité lancés par son gouvernement.

"Chers amis, il est facile de se brouiller ou de lancer des ultimatums", a poursuivi Saakachvili. "Il est difficile de travailler ensemble, de coopérer, d'écouter et de partager des opinions, et d'accepter différentes opinions."




 

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