PARIS, le 28 Octobre 2010
Cent quarante français en Palestine pour défendre le droit à l'éducation contre toutes les régressions
Aujourd'hui s’ouvre le Forum Mondial de l'Education, accueilli par les Palestiniens. Plus de 140 Français y participent pour réaffirmer le rôle fondamental de l'éducation comme moyen de
résistance contre les régressions sociales et politiques et de promotion des droits humains, de la culture et de la tolérance.
Garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et de multiples traités internationaux, l'accès à l'éducation est un droit fondamental qui reste loin d'être acquis : selon les
chiffres du PNUD, soixante quinze millions d'enfants dans le monde n'ont toujours pas accès au primaire, et sept cent soixante seize millions d'adultes à une éducation de base.
"Assurer l'éducation primaire pour tous" était le second Objectif du Millénaire pour le Développement. Non seulement cet objectif ne sera pas atteint en 2015, mais l'accès à l'éducation primaire
pour tous est menacé par la privatisation et la commercialisation là où il semblait pourtant pérennisé. Les coupes budgétaires imposées par le FMI aux pays du Sud et désormais aux pays européens
touchés par la crise fragilisent l'éducation publique et renforcent les logiques de privatisation. Plutôt qu'une éducation démocratique et émancipatrice, c'est une éducation élitiste et à
plusieurs vitesses que prônent les institutions financières internationales.
"L'éducation pour tous est un droit social inaliénable qui devrait être, et doit redevenir, porteur d’une vision de l’éducation comme un bien commun, un droit universel. Elle doit donc être
obligatoire, gratuite et de qualité, accessible à tous, sans distinction de sexe, d'âge, d’appartenance ethnique ou religieuse", déclare Sophie Zafari, chargée du secteur international pour la
Fédération Syndicale Unitaire (FSU).
En venant au Forum Mondial de l'Education, les participants français – d’associations, de syndicats – souhaitent montrer que les enjeux liés à l'éducation sont cruciaux non seulement en France et
en Palestine, mais aussi partout où elle est en danger. C'est par la convergence des luttes sociales que l'éducation pourra réussir à s'imposer comme une alternative indispensable à la
construction d'un monde où chaque enfant aura accès à la formation et au savoir.