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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:58

 

http://www.fr.news.yahoo.com/la-foule-%C3%A9gyptienne-accueille-le-turc-erdogan-en-070454273.html

 

Accueilli en héros au Caire, Erdogan appuie un Etat palestinien

 

LE CAIRE (Reuters) - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a apporté un soutien appuyé à la reconnaissance d'un Etat palestinien et n'a pas épargné Israël mardi lors d'un discours prononcé devant la Ligue arabe au Caire au début d'une tournée en Afrique du Nord censée affirmer le rôle de la Turquie dans la région.

 

La reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas "une option mais une obligation", a estimé le chef du gouvernement turc conforté par l'opinion publique arabe en ce qui concerne les dissensions actuelles entre Ankara et Israël.

 

L'Autorité palestinienne, qui dispose actuellement d'un statut d'entité observatrice à l'Onu, a l'intention de demander son adhésion de plein droit ou en tant qu'"Etat non membre", à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Onu qui débute lundi prochain.

 

"Il est temps de hisser le drapeau palestinien aux Nations unies. Hissons le drapeau palestinien et qu'il devienne le symbole de la paix et de la justice au Moyen-Orient. Apportons notre contribution à l'établissement d'une paix et d'une stabilité bien méritées au Moyen-Orient", a déclaré Erdogan.

 

Le chef du gouvernement turc, qui s'exprimait devant les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe réunis au Caire, a également condamné "l'agressivité" de la politique menée par Israël, estimant qu'elle "mena(çait) l'avenir du peuple israélien".

 

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, avait auparavant salué l'action menée par Erdogan, estimant que la Turquie était "un Etat amical puissant qui se tient toujours du côté de la justice."

 

"OBSTACLE À LA PAIX"

 

Les Palestiniens réclament la création d'un Etat dans les frontières de 1967, avant la Guerre des Six-Jours et englobant donc la Cisjordanie et la bande de Gaza, avec Jérusalem-Est pour capitale.

 

Selon Erdogan, la politique conduite par le gouvernement israélien est un "obstacle à la paix". "Tout en essayant d'affermir sa légitimité dans notre région, Israël prend des mesures irresponsables qui nuisent précisément à sa légitimité", a-t-il dit.

 

"Israël ne sortira de son isolement qu'en agissant comme un Etat raisonnable, responsable, sérieux et normal", a-t-il insisté.

 

Erdogan, qui a marqué son opposition avec les dirigeants israéliens depuis le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en décembre 2008, a été accueilli à son arrivée, lundi soir, par le Premier ministre égyptien Essam Charaf, et acclamé par une foule enthousiaste de plusieurs milliers de personnes.

 

La foule a acclamé et tapé dans ses mains lorsque les deux hommes se sont avancés sur le tarmac de l'aéroport du Caire pour la saluer. Un bon nombre des personnes présentes semblait se réclamer de la mouvance islamiste, et notamment de la confrérie des Frères musulmans, qui voit en Erdogan un modèle car il a réussi à imposer un islam modéré sur la scène politique turque, face à une armée qui veillait jalousement à la laïcité de l'Etat.

 

"Erdogan, Erdogan! Bienvenue de la part des Frères musulmans!", lisait-on sur une grande banderole, tandis que d'autres brandissaient des portraits d'Erdogan avec ces mots: "Turquie et Egypte main dans la main pour l'avenir" et "Erdogan un héros".

 

DÉPLACEMENT EN LIBYE ET EN TUNISIE

 

Erdogan s'est saisi d'un micro pour s'adresser à la foule en arabe. "La paix soit sur vous!" et "Salut à la jeunesse et au peuple d'Egypte, comment allez-vous?", a-t-il lancé.

 

Erdogan poursuivra sa tournée en Libye et en Tunisie, les deux autres pays d'Afrique du Nord ayant accompli leur révolution, soulignant la volonté du gouvernement turc de développer son influence dans la région.

 

L'Egypte s'est longtemps considérée comme une voix prépondérante dans le monde arabe mais le rôle de la Turquie n'a cessé de s'accroître en même temps que sa puissance économique et que sa position ferme à l'égard d'Israël qui lui a valu des louanges parmi les Arabes.

 

Ankara a expulsé début septembre l'ambassadeur d'Israël en raison du refus de l'Etat hébreu de présenter ses excuses après le raid de Tsahal contre une flottille d'aide humanitaire pour la bande de Gaza en mai 2010, qui s'était soldé par la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens.

 

Dans une interview à Al Djazira, dont des extraits ont été diffusés jeudi dernier, Erdogan a estimé que ce raid constituait un "motif de guerre" mais que son gouvernement avait choisi d'opter pour la voie de la patience.

 

L'Egypte avait annoncé de son côté qu'elle souhaitait rappeler son ambassadeur à Tel Aviv après la mort de cinq gardes-frontières égyptiens abattus par des soldats de Tsahal dans le Sinaï le mois dernier. Le Caire n'a pas mis sa menace à exécution.

 

Depuis lors, des manifestants égyptiens ont tenté de prendre l'ambassade d'Israël au Caire, ce qui a conduit le gouvernement israélien à rapatrier son diplomate et le personnel de la chancellerie, samedi.

 

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