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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 19:26

 

Hosni Moubarak et ses fils en prison

 

Chronique du monde arabe

 

Chérif Boudelal

 

12 avril 2011

 

immigrationstorys@yahoo.fr

 

Les bourreaux doivent payer pour leurs crimes

 

Egypte : Hosni Moubarak et ses deux fils, les voleurs de la richesse égyptienne et bourreaux du peuple, sont en détention provisoire selon « Reuters ». L’armée (qui dirige provisoirement) le pays et l’appareil judiciaire ont cédé aux pressions du peuple qui exige que l'ancien président ainsi que ses proches et tous ceux qui ont participé au pillage du pays et à la répression du peuple d’être traduit en justice. Convoqué par le procureur général pour interrogatoire, Hosni Moubarak a été hospitalisé mardi 12 avril après avoir été victime d’une crise cardiaque.

 

Le lendemain, mercredi, il a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une enquête concernant les assassinats de plusieurs centaines de manifestants, mais aussi pour répondre aux accusation de détournements de fonds publics qui se compteraient par plusieurs dizaines de milliards de dollars. Ses fils ont été placés en détention pour le motif de détournement de fonds public, selon la télévision égyptienne, Nile TV. C'est une grande victoire de la révolution des jeunes révolutionnaires égyptiens. Que tous les régimes dits arabes (de la honte) aient le même sort que Moubarak. 

 

Tunisie : Après avoir demandé, le 20 février dernier, à l’Arabie saoudite l’extradition de Ben Ali, le président déchu accusé d’avoir commandité des crimes contre les manifestants pacifiques, et de corruption, les Tunisiens attendent toujours la réponse de Ryad. Les autorités saoudites avaient annoncé  que Ben Ali était hospitalisé à Jeddah, dans un état comateux, et les tunisiens demandent une preuve médicale. 

 

Yémen. Les centaines de milliers de manifestants continuent de braver le pouvoir en place malgré la répression. Par ailleurs, les manifestants ont rejeté le plan des « cheikhs du Golfe » qui proposent une issue « honorable » au président lui demandant « le respect du choix du peuple ». Ils lui proposent de transmettre le pouvoir à son vice-président et la formation d’un gouvernement dirigé par l’opposition, qui sera chargé de préparer les élections « démocratiques – comme si ces rois et émirs étaient eux-mêmes des démocrates ! Mais les jeunes révolutionnaires réclament le départ d’Ali Abdellah Salah, pure et simple ; comme ils refusent l’« offre » de ce dernier qui propose de rester au pouvoir et préparer les élections dans six mois.  

 

Syrie. Si la mobilisation a pris de l’ampleur, les manifestant ne réclamaient pas le départ du président mais seulement des réformes qui garantissent leur liberté, aujourd’hui ils le réclament après tant de morts et de répression. Le pouvoir syriens réitère son accusation « de  mains étrangères derrière les assassinats de manifestants et de policiers pour créer la division entre le peuple. Des personnes impliquées dans les fusillades précédentes contre les manifestants auraient avoué, selon les autorités syriennes, qu’ils agissaient pour le compte d’un réseau libanais, qui agirait lui-même pour le compte d’Israël. Si on doit prendre ces informations avec précaution, cette hypothèse n’est pas impossible puisque des dizaines d’espions Libanais, y compris des politiques et des militaires de hauts rangs, œuvrant pour le compte d’Israël ont été arrêtés, et d’autres demeurent recherchés.

 

Mais nous savons que des forces de répression syriennes ont été montrées en action, par la chaîne de TV Aljazeera, en tabassant des manifestants à terre et tirant en direction de la foule, et des témoins oculaire attestent ces bavures policières. Ceci dit le pouvoir ne peut pas s’en laver les mains aussi facilement, c’est pourquoi les manifestants réclament aujourd’hui ce que les tunisiens ont exigé du leur : «Bashar al-Assad dégage ».

 

Libye. Quant à la Libye, sa situation demeure très grave dans la mesure où les forces de Kadhafi sont fortement armées et de plus en plus féroces autour des villes du Golfe de Syrte l’assurance qu’elles ne seront pas attaquées par l’OTAN. Celles-ci encerclent et bombardent systématiquement ces villes du Golfe de Syrte, notamment Misrata où  des dizaines de morts et de blessés  (parmi les populations civiles) tombent tous les jours sous les bombes, lancées au hasard contre les résistants qui contrôlent la ville. Les pays composant « la coalition » qui participent aux bombardements de l’OTAN sur la Libye, parlementent et se querellent pendant que des centaines de morts et de blessés sont victimes de la guerre fratricide entre Libyens.

 

Les bombardements de l’OTAN, quant à eux, causent aussi des victimes et dégâts « collatéraux », notamment à Tripoli où l’OTAN préfère bombarder les positions supposées de Kadhafi, alors qu’il n’y a pas de combats entre les belligérants. Par contre, il refuse d’attaquer les troupes de Kadhafi qui encerclent la Ville de Misrata, entre autres. L’OTAN laisse les frères ennemis s’entretuer d’abord pour s’affaiblir avant d’intervenir  « pour sauver les populations ». S’il voulait réellement mettre fin aux offensives répétées des force de Kadhafi, il aurait leur base militaire de la région du Golfe de Syrte d’où elles s’approvisionnent en nourriture, en arme et en minutions. Cette stratégie rusée de ces « humaniste » dirigés par les USA ne peut échapper  à aucun des observateurs de la politique impérialiste que mènent les USA exclusivement dans les pays arabes et musulmans, dont les peuples sont susceptibles d’être hostile à Israël.

 

Oui, sans Israël il n’y aurait pas eu d’intervention US ni en Afghanistan, ni en Irak, ni ailleurs dans les pays musulmans. BHL (Bernard Henri Lévy), le philo sioniste franco-israélien, qui supervise de plus près la guerre fratricide en Libye, après avoir parrainé le Conseil national libyen lors du pèlerinage à l’Elysée de sa délégation, souhaite que l’OTAN « aide les révolutionnaires » libyens ! Comment peut-on croire qu’un apologiste de crimes (quand les criminels sont israéliens), puisse se transformer en humanitaire en Libye ?

 

L’inquiétude réelle et profonde de BHL est celle de voir en place des régimes arabes qui seraient hostiles à la politique d’Israël. Comme tous les sionistes de sa trempe, BHL sert Israël d’abord et avant tout ; son objectif est celui d’appliquer à la lettre l’idéologie sioniste : diviser le monde arabe pour qu’Israël règne sur lui par les USA interposés. Selon des témoins oculaires libyens, un bateau israélien chargé d’armes et de minutions destinées à Kadhafi, est arrivé à tripoli dès les premières semaines des combats entre les pro Kadhafi et les contre Kadhafi. Ceci constitue la preuve qu’Israël est impliqué dans cette guerre, et que BHL en est le mandataire privilégié, en agissant en tant que « simple » citoyen français « neutre » ! 

 

Que les peuples arabes se méfient des aides empoisonnées proposées par ceux qui ont occupé et/ou participé à l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak ; mais aussi de ceux qui se sont rendus complices par l’action ou par le silence sur le blocus de Gaza imposé par Israël, qui consiste à affamer près de deux millions Palestiniens ; une punition collective qui relève de crime contre l’humanité.

 

Chérif Boudelal

 

 

 

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