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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 19:49

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/colere-de-brest-parole-citoyenne-17-02-2014-10039393.php

 

Colère de Brest, « parole citoyenne »

La liste « Colère de Brest, l’humain d'abord » est composée, à une écrasante majorité, de brestois issus ou liés à la fonction publique.

Après Brest A Gauche Autrement (Baga), aux élections municipales de 1995 et de 2001, et la Gauche Debout, à celles de 2008, la gauche « radicale » brestoise est réunie en 2014 sous l'appellation de « colère de Brest, l'humain d'abord ». Son ambition est de parvenir, cette fois, à franchir enfin le seuil des conseils municipaux et communautaires, en y troublant quelque peu le ronronnement des séances.

« Donner la priorité aux besoins sociaux et environnementaux en privilégiant le débat citoyen ». Telle est l'ambition des animateurs du collectif « colère de Brest, l’humain d'abord », qui ont présenté, Samedi 15 Février 2014, leurs cinquante cinq candidats au premier tour des élections x municipales.

Soutenue par cinq organisations politiques, quatre qui sont rassemblées dans le Front De Gauche (le Parti de Gauche, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), Communistes Unitaires et la Gauche Anticapitaliste) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), rejointe par des citoyens non encartés, la liste est, sur le plan socio professionnel, en écrasante majorité composée de brestois issus ou liés à la fonction publique. Trois secteurs en force, l'enseignement (y compris au travers de candidats retraités et étudiants), la recherche et la santé. Toujours une tradition dans ce secteur de l'opinion. Les représentants du secteur privé, en regard, n'y sont qu'une poignée. Tous les grands quartiers de la ville, en revanche, y comptent des représentants, avec une sur représentation du centre-ville (vingt deux candidats sur cinquante cinq, en y intégrant Saint-Martin et Saint-Michel). La liste, dont l'âge moyen des candidats est de quarante sept ans, compte parmi ses membres des syndicalistes bien connus à Brest comme André Garçon, de Solidaires, et Serge Roudaut, de FO Jabil, ainsi que deux anciens élus brestois, Louis Aminot, « communiste unitaire » et ancien adjoint durant les mandats de Pierre Maille, et Arnaud Hell, conseiller régional LCR de 1998 à 2004.

« Un budget de dix mille à quinze mille euros » 

En campagne depuis près d'un an, le collectif « colère de Brest, l’humain d'abord » compte poursuivre la diffusion de son programme, via la présence de ses candidats sur les marchés, par le porte-à-porte, des distributions dans les boîtes à lettres et via internet. Le budget de sa campagne est modeste, très inférieur à ceux de ses concurrents. Il est chiffré, par la tête de liste Quentin Marchand, à « dix mille ou quinze mille euros. On espère réussir à ne pas aller au-delà. C'est de l'argent public. Pas question de le jeter par les fenêtres ». La liste annonce encore deux nouvelles assemblées citoyennes d'ici le premier tour des élections municipales, le 27 février à Horizons (ex-Escale), à Pontanézen, et le 13 mars, au Foyer laïc de Saint-Marc. Un grand rendez-vous, sous forme de conférence-débat ou de meeting, est également en préparation à la mi-mars.

Les dix premiers noms de la liste et les autres

Quentin Marchand, 28 ans, assistant d'éducation, Parti de Gauche ; Christine Panaget-Le Roy, 52 ans, salariée d'association, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) ; Julien Delbende, 39 ans, sans emploi, Parti de Gauche ; Josette Brenterch, 62 ans, retraitée de l'éducation nationale ; Hubert Casel, 57 ans, ingénieur, Gauche Anticapitaliste ; Sylvie Gourmelen, 61 ans, aide-soignante, NPA ; Antoine Larfaoui, 22 ans, étudiant, Parti de Gauche ; Anne-Marie Alayse, 63 ans, cadre de recherche, PCF ; André Garçon, 60 ans, technicien des télécommunications, Gauche Anticapitaliste ; Monique Le Guillou, 63 ans, conseillère principale d'éducation. La liste « colère de Brest, l’humain d'abord » a présenté les noms de ses quarante cinq autres candidats. Leur place précise sur la liste n'est pas encore déterminée.

 

« Pas une liste d’extrême gauche »

 

Décidément, le mot « extrême » n'a pas la cote. Alors que le Front National refuse l'étiquette d'extrême droite, allant (comme plusieurs fois par le passé, mais sans passer aux actes jusqu'à présent) jusqu'à menacer des tribunaux celles et ceux qui continuent à le présenter ainsi, la liste « colère de Brest », symétriquement, n'accepte pas le qualificatif d'extrême gauche, malgré la présence en son sein du NPA, que cela ne gêne pas d'ordinaire. « Ce n'est pas le sens de notre démarche, expliquent ses porte-parole Quentin Marchand et Christine Panaget-Le Roy. Notre objectif, dans le cadre de ces élections municipales, est de proposer à la population brestoise un projet politique alternatif et crédible à ce qu'a mis en place la majorité sortante. Les formations politiques qui nous soutiennent appartiennent majoritairement au Front De Gauche, et non à l'extrême gauche. En opposition au Parti Socialiste, qui ne se différencie plus de la droite, nous nous positionnons donc réellement à gauche dans une perspective de rassemblement d'une nouvelle majorité politique, et non dans une simple optique de témoignage, tel que le font des partis politiques d'extrême gauche ». Le programme de « colère de Brest, l’humain d'abord », dont nous avons présenté les grandes lignes à diverses reprises, défend notamment des services publics « débarrassés de la rapacité des multinationales, comme de leur gestion privée et opaque, la gratuité des services de première nécessité, le tout cent pour cent public, une tarification progressive de l'eau, avec un minimum vital gratuit, une restauration collective cent pour cent bio et locale, la réouverture de la Penfeld aux brestois et la création d'assemblées populaires pour débattre des projets structurants et des orientations de la ville ».

 

Dix pour cent

 

Présente lors de chaque scrutin municipal à Brest depuis 1995, la « gauche radicale » n'est encore jamais parvenue à franchir la barre des dix pour cent au premier tour, lui permettant de se maintenir au second et ainsi d'obtenir des élus. Elle est cependant en progression à chaque nouvelle élection, quatre pour cent en 1995 (Pierre Maille étant passé dès le premier tour cette année-là, un seuil de cinq pour cent aurait alors suffi), sept pour cent en 2001 et neuf pour cent en 2008. Au dernier renouvellement, seule la présence concurrente (« opportune », pour celle de Lutte Ouvrière, lancée dans la course in extremis, sous les sollicitations officieuses, plusieurs fois évoquées dans nos colonnes et jamais niées, du Parti Scialiste local) de deux listes d'extrême gauche avait permis à François Cuillandre d'éviter d'avoir à composer, durant six ans, avec une opposition de gauche au sein de ses assemblées délibératives. Qu'en sera-t-il en 2014 ?

 

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