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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 19:24

 

http://www.fr.news.yahoo.com/les-jeunes-manifestants-%C3%A9gyptiens-comptent-rester-place-tahrir-111932334.html

Des milliers d’égyptiens marchent sur le ministère de la défense

LE CAIRE (Reuters) - Des milliers d' égyptiens ont marché samedi dans le calme sur le ministère de la Défense au Caire pour exiger de l'armée une accélération du processus de réformes au lendemain de la dispersion par la force d'une manifestation à Alexandrie, ont rapporté des témoins.

 

Quelques heures auparavant, le maréchal Mussein Tantaoui, président du Conseil suprême des forces armées (CSFA, au pouvoir depuis le renversement, le 11 février, du président Hosni Moubarak), a promis l'organisation d'élections pour faire de l'Egypte un pays démocratique.

 

Des véhicules de l'armée bloquent le principal accès au ministère de la Défense, où siège le CSFA, et des gendarmes armés de Tasers et de matraques sont déployés pour faire face aux manifestants.

 

"Si on ne nous laisse pas passer, nous resterons jusqu'à ce qu'ils perdent patience", a prévenu un manifestant.

 

Le maréchal Tantaoui a quitté son ministère avant l'arrivée des manifestants.

 

Les gendarmes ont par la suite procédé à des tirs de semonce en l'air après des incidents entre radicaux et partisans du régime devant le ministère de la Défense, ont rapporté des témoins. On dénombre plusieurs blessés, dont au moins trois enfants apparemment touchés par des jets de pierres.

 

Un journaliste de l'agence Reuters a compté une quinzaine de salves de coups de feu, semble-t-il, à blanc.

 

"Le peuple veut le départ du maréchal Tantaoui", scandaient des manifestants en se dirigeant sur le ministère de la Défense tout en paralysant la circulation.

 

Les jeunes Egyptiens qui campent depuis deux semaines sur la place Tahrir ont juré de rester jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites.

 

Vendredi, des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays entre gendarmes et manifestants, faisant quatorze blessés, dont quatre parmi les forces de l'ordre.

 

Dans son discours télévisé prononcé à l'occasion de la Fête de l'armée qui commémore le renversement en 1952 du roi Farouk par les "officiers libres" emmenés par Gamal Abdel Nasser, le maréchal a souligné que son mandat était de faciliter l'avènement d'un gouvernement élu en Egypte.

 

"UN ETAT CIVIL MODERNE"

 

"Nous sommes attachés à faire de l'Egypte un Etat civil moderne", a-t-il dit lors de ce discours, son premier à la nation depuis la chute d'Hosni Moubarak.

 

"Nous irons de l'avant pour consolider la démocratie en garantissant les libertés et les droits des citoyens par le biais d'élections libres et équitables".

 

Mohamed Hussein Tantaoui, qui a été deux décennies durant le ministre de la Défense du "raïs" déchu, n'a pas avancé de réponses particulières aux revendications des révolutionnaires.

 

A la veille du 23 juillet, la gendarmerie a tiré en l'air et battu des manifestants qui bloquaient une rue d'Alexandrie vendredi, selon des témoins.

 

Un autre accrochage dans la ville portuaire de Suez a alimenté la colère des jeunes révolutionnaires.

 

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le CSFA a nié avoir utilisé la force et accusé le Mouvement du 6-Avril, un des groupes qui avaient appelé au soulèvement contre Hosni Moubarak, de chercher à semer la division entre l'armée et le peuple.

 

Le Mouvement du 6-Avril a dénoncé des "allégations mensongères" et promis de "ne pas se laisser intimider".

 

"Nous serons les derniers à quitter Tahrir, soit vivants et la tête haute après avoir obtenu triomphalement la réalisation des demandes du peuple égyptien, soit en martyrs pour le bien de Dieu et du pays", a ajouté le groupe.

 

Les jeunes révolutionnaires sont rassemblés depuis le 8 juillet sur la place Tahrir pour demander une rupture plus rapide et plus complète avec l'ancien régime.

 

Ils n'ont pas été satisfaits par le remaniement du gouvernement annoncé jeudi, jugeant celui-ci insuffisant en raison notamment du maintien de ministres contestés, comme ceux de l'Intérieur et de la Justice.

 

Pour quitter Tahrir, ils réclament également le transfert d'une partie des pouvoirs de l'armée au gouvernement de transition, l'abandon des tribunaux militaires pour juger les manifestants, le jugement rapide des responsables du régime Moubarak et des policiers accusés d'avoir tiré sur les manifestants pendant la révolution, ou encore la hausse du salaire minimum.

 

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