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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 19:59

 

http://www.europalestine.com/spip.php?article9138

 

Poursuite du sit-in à l’aéroport du Caire

Plusieurs dizaines de femmes membres de la coalition internationale contre le blocus de Gaza poursuivaient leur sit-in, Jeudi 6 Mars 2014 à l’aéroport du Caire, et maintenaient leur exigence de pouvoir entrer en Egypte. La situation a donc peu évolué par rapport au milieu de la nuit, où nous avions publié l’article qui suit.

Aéroport du Caire, Jeudi 6 Mars 2014 à 2 heures du matin, des dizaines de membres de la coalition internationale contre le blocus de Gaza, auquel le gouvernement du maréchal Sissi veut interdire l’entrée sur le territoire égyptien, lui opposent une résistante déterminée.

Ces femmes, une soixantaine, font partie des cent volontaires de nombreux pays ayant répondu à l’appel au secours des femmes du territoire palestinien martyr de Gaza, où elles ont été invitées à se rendre pour célébrer ensemble la journée internationale de la femme, le 8 mars.

Agées de seize à quatre vingt quatre ans, toutes avaient pris connaissance, avant de s’embarquer d’aéroports américains et européens, de la brutalité exercée deux jours plus tôt sur la première arrivée au Caire, la militante pacifiste américaine de Code Pink Medea Benjamin, tabassée par les policiers du régime au point d’avoir l’épaule démise et un bras fracturé.

A leur arrivée au Caire, sans autre ambition que de traverser le territoire égyptien pour se diriger vers la bande de Gaza, quelques unes ont passé sans encombre les contrôles policiers, tandis que la majorité des arrivantes se voyaient interdire le passage, et sommées de rentrer chez elles.

Pas question, ont-elles unanimement répondu, elles se sont installées ostensiblement dans le terminal, entourées de policiers, mais sous les yeux de tous les autres voyageurs qui n’en ont pas raté une miette.

Assez rapidement, les autorités diplomatiques françaises (le contingent français étant le plus fourni, suivi d’un groupe belge et un autre américain), sont arrivées sur les lieux.

Tant l’ambassadeur Nicolas Galey que le consul général Bernard Regnauld Fabre sont convenus qu’il était complètement anormal que ces citoyennes pacifiques, n’ayant au surplus aucun programme d’activité sur le sol égyptien, se voient interdire l’accès à ce pays.

A partir de minuit environ, ambassadeur et consul ont promis aux assiégées qu’ils allaient faire « tout leur possible pour débloquer » la situation, et permettre aux voyageuses d’entrer dans le pays.

Vers 2 heures du matin, la situation avait apparemment progressé, la police égyptienne, consciente que son coup de force faisait de plus en plus désordre (les médias internationaux, pas nécessairement français, comme d’habitude, ayant commencé à couvrir le scandale, proposait alors un marché, d’accord pour les libérer toutes, à l’exception de quatre d’entre elles.

Nos quatre camarades en question étant, selon les mots d’un officiel égyptien répercutés par le consul, « des personnes dangereuses recherchées ».

Un mensonge gros comme cela, évidemment, quand on sait que Justine, Gwenaelle, Claire et Lucie, toutes âgées de vingt cinq à trente ans, exercent respectivement les professions d’assistante de gestion, infirmière, aide-soignante et éducatrice !

On en était là aux petites heures du matin au Caire, où la fatigue se faisait évidemment sentir dans le terminal, mais l’heure restait à la solidarité entre toutes ces femmes admirables.

Celles d’entre elles entrées sans problèmes en Egypte assuraient de leur côté l’assistance téléphonique avec les « prisonnières », et répondaient à la presse.

 

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