Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 16:32

 

http://www.lamarea.com/2013/07/11/red-solidaridad

 

Réseau de solidarité populaire

 

Pour la solidarité au lieu de la charité

 

Par Eduardo Muriel

 

Jeudi 11 Juillet 2013

 

« Aujourd'hui comme hier, le secours rouge international prendra soin de vos familles ».

 

C’était la légende d’une affiche pendant la guerre civile dans laquelle il était fait référence à la grève des mineurs de 1934, un événement pour lequel cette organisation d’assistance a été fondée. Dans ses courtes années de vie, jusqu'à la victoire du franquisme, le secours rouge aida des hôpitaux, organisa des campagnes d'hygiène, alimenta des familles républicaines pendant la guerre et organisa de petites bibliothèques au front.

 

En 2013, la situation n’est pas identique, mais pour beaucoup il est urgent de revenir à des réseaux de solidarité face aux conséquences d’une crise qui exacerbe les inégalités à un rythme accéléré.

 

C’est l’idée fondatrice du réseau de solidarité populaire qui a été présenté Mercredi 10 Juillet 2013 à la paroisse Saint Charles Borromée dans le quartier madrilène de Vallecas, avec la participation de plusieurs de ses membres, dont le député au congrès Alberto Garzon (Izquierda Unida) et la députée aux cortès Esther Lopez Barcelo (Esquerra Unida).

 

Le porte-parole du réseau, Ismael Gonzalez, a expliqué que l’origine de ce projet résulte de « l’élimination progressive de l’état social et des politiques publiques, qui fait que le travail de solidarité devient une urgence pour couvrir les besoins de la population appauvrie par les politiques d’austérité ».

 

Pour atteindre cet objectif, les personnes qui participent à ce projet, qui est aussi une politique militante de gauche, mais qui ne dépend d’aucun parti, dit Gonzalez, construisent une alliance dans leur travail bénévole « pour organiser la solidarité contre les coupes budgétaires ».

 

Dans des villes comme Madrid, quatre réseaux locaux sont intégrés dans le réseau national.

 

Le porte-parole a expliqué que les associations de quartier et de consommateurs, les groupes locaux et la fédération nationale des immigrés, sont déjà très actifs dans l’organisation et l’extension de l’initiative, une des principales caractéristiques est l’autogestion.

 

Le réseau de solidarité populaire comporte quatre bases fondamentales, la souveraineté alimentaire, la santé pour tous, le conseil juridique et l’éducation publique. Ces initiatives spécifiques sont décidées dans les différents quartiers et villages, par des groupes de consommateurs, des banques de temps, des banques alimentaires, des médicaments, des fournitures scolaires, des conseils de santé, des programmes de défense contre la répression (amendes, plaintes) et des activités de propagande.

 

Ismael Gonzalez a souligné que, jusqu’à maintenant, le réseau fonctionne grâce à des dons et « l’engagement de nombreux camarades ». Il cite le cas de la banlieue madrilène de Fuenlabrada, qui stocke des aliments, des vêtements et d’autres articles de première nécessité, a déclaré le porte-parole, dans un entrepôt « mis gratuitement à la disposition du réseau par sa propriétaire ».

 

« Un système d’affameurs »

 

« Nous sommes confrontés à une situation de crise qui n’est pas nouvelle, c’est une répétition de l’histoire », a dit le député Garzon devant une paroisse remplie. « Le capitalisme est un système d’affameurs qui augmente la misère et les inégalités tout en favorisant les riches », a déclaré l’économiste, qui a donc souligné l’urgence d’une organisation de ce type.

 

Le réseau de solidarité populaire est motivé par un « besoin social », mais aussi dans le but d’accumuler des forces pour affronter le dogme idéologique néo libéral. « Les travailleurs ont toujours une réaction de protection », a souligné Garzon, après avoir attiré l’attention sur les expériences qui se développent dans tous le pays, comme le travail de la « Plataforma de Afectados por la Hipoteca » (PAH).

 

Le député a approfondi sur ce que devrait être le caractère de ce réseau. « Le réseau de solidarité populaire, c’est la résistance. Partout ou il existe, la charité n’est plus nécessaire. La charité, c’est le don, la solidarité, c’est le partage », a-t-il développé.

 

Dans le même sens, Esther Lopez a fait remarquer que la gauche « est obligée de trouver une solution aux problèmes ». Comme l’exemple précédent du secours rouge international, elle prend l’exemple du travail social de la PAH qui consiste dans l’occupation des maisons rendues vides par les banques pour le relogement des familles, comme référence actuelle.

 

« Nous devons créer ces expériences pour aller dans la voie de l’opposition au néo libéralisme, qui impose le sang et le feu comme un dogme », a-t-elle fait valoir. Elle a insisté sur la présentation du réseau comme un germe de « pouvoir populaire. L’aide mutuelle est une politique de rupture contre le capitalisme ».

 

Partager cet article
Repost0

commentaires