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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 19:08

 

 

https://www.change.org/p/liberté-pour-maksym-butkevych-militant-et-combattant-ukrainien-condamné-par-les-russes?redirect=false

 

Liberté pour Maksym Butkevych, militant et combattant ukrainien condamné par les russes

Le journaliste ukrainien Maksym Butkevych, militant des droits humains particulièrement engagé dans la défense des réfugiés et dans le mouvement No Borders, a rejoint le front au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022. Maksym Butkevych est pourtant libertaire et antimilitariste. Il a jugé de son devoir d’aller défendre la liberté et le droit à l’autodétermination de son pays, qui passe par le retrait des troupes russes.

Le 22 juin 2022, il a été fait prisonnier par l’armée russe. Le 10 mars 2023, il a été jugé, ainsi que deux autres soldats ukrainiens, dans la prétendue République Populaire de Louhansk (RPL), sous contrôle russe, dans un procès fantoche suivant les directives et la loi russe.

Il a été condamné à treize ans de prison. Nous exigeons la libération de Maksym Butkevych ainsi que celle de tous les prisonniers de l’armée russe.

Cet appel a été préparé en Ukraine avec la famille, les proches et les amis de Maksym Butkevych et il circule en plusieurs langues.

Le 10 mars 2023, le comité d’enquête de la Fédération de Russie a annoncé la condamnation du défenseur des droits humains et militaire ukrainien Maksym Butkevch, capturé par les russes l’été dernier lors des combats dans la région de Louhansk, à treize ans de prison pour des faits entièrement fabriqués. Avec lui, deux autres prisonniers ukrainiens ont également été condamnés. Viktor Pokhozey a été condamné à huit ans et six mois de prison et Vladyslav Shel a été condamné à dix-huit ans et six mois de prison.

Maksym Butkevych est un défenseur des droits humains et journaliste ukrainien, cofondateur du projet Bez Kordoniv, dont l’objectif est d’aider les demandeurs d’asile et les immigrés en Ukraine et de lutter contre les discours de haine. Il est également cofondateur du centre des droits humains ZMINA et de la radio publique Hromadske et il a travaillé comme journaliste pour un certain nombre de médias ukrainiens et internationaux, dont la British Broadcasting Corporation (BBC). Il a rejoint les rangs des Forces Armées Ukrainiennes au mois de mars 2022 et il a été capturé au mois de juin 2022 dans les districts temporairement occupés de Zolote et de Girske, dans la région de Louhansk.

Selon le comité d’enquête de la Fédération de Russie, la prétendue Cour Suprême de la RPL a déclaré que Maksym Butkevych était coupable de mauvais traitements contre la population civile, de l’usage de méthodes interdites dans un conflit armé, de tentative de meurtre et de dommages intentionnels à la propriété d’autrui. Il aurait tiré le 4 juin 2022 au moyen un lance-grenades contre l’entrée d’un immeuble résidentiel à Severodonetsk, dans la région de Louhansk. Aucune preuve n’est actuellement apportée dans cette affaire clairement fabriquée, à l’exception d’une confession du captif mise en scène et filmée. Selon nos informations, l’unité Berlingo, à laquelle appartient Maksym Butkevych, n’a pas été déployée et elle n’a pas participé aux combats sur le territoire de Severodonetsk.

Avant le 10 mars 2023, aucune information n’avait été donnée sur les accusations portées contre Maksym Butkevych, qui n’a pu avoir accès ni à un avocat ni à un procès équitable.

La Russie s’opposant à l’admission d’observateurs indépendants dans les lieux de détention qu’elle a créés dans les territoires occupés, aucun contrôle effectif de ses conditions de détention ni aucune précision sur la manière dont il était traité n’ont pu être obtenus, notamment par les organisations internationales.

Dans le même temps, un certain nombre de médias de propagande russe ont publié des informations manifestement fausses contre Maksym Butkevych, attribuant au défenseur des droits humains des déclarations qu’il n’a jamais faites et des opinions opposées à ses opinions.

Tout cela témoigne de la fabrication délibérée de l’affaire par les russes, probablement pour traiter donner aux soldats des FAU l’image de criminels de guerre.

Nous condamnons le recours par la Russie à l’utilisation des prisonniers de guerre à des fins de propagande, nous exigeons qu’il soit mis fin aux poursuites illégales contre Maksym Butkevych et qu’il puisse être échangé, ainsi que d’autres prisonniers ukrainiens de guerre.

Nous exigeons que la Fédération de Russie autorise des observateurs internationaux à rendre visite aux prisonniers de guerre et aux otages civils pour surveiller les conditions de leur détention et pour prévenir les mauvais traitements et les autres violations de leurs droits.

Nous appelons le président de l’Ukraine, le ministère des affaires étrangères de l’Ukraine, le commissaire aux droits humains du parlement ukrainien à continuer d’exercer des pressions contre la Fédération de Russie pour la libération immédiate de tous les ukrainiens illégalement emprisonnés par le régime d’occupation en raison d’accusations fabriquées.

Nous appelons la communauté internationale à accroître la pression des sanctions contre la Russie pour sa violation du droit international humanitaire et des droits humains.

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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 18:49

 

 

https://www.bfmtv.com/politique/parlement/la-petition-demandant-la-dissolution-de-la-brav-m-classee-par-la-commission-des-lois-de-l-assemblee_AV-202304050688.html#xtor=AL-68

 

La pétition demandant la dissolution de la Brigade de Répression de l’Action Violente Motorisée (BRAVM) classée sans suite par la commission des lois de l'Assemblée Nationale

Cette pétition avait récolté près de deux cent soixante-quatre mille signatures. Les députés de la majorité présidentielle, de la droite et du Rassemblement National se sont opposés à ce qu'elle fasse l'objet d'un débat en séance publique.

La dissolution de la BRAVM ne sera pas débattue au Palais-Bourbon. Mise en ligne le 23 mars 2023 sur le site de l'Assemblée Nationale, la pétition appelant à la dissolution de la BRAVM a été classée sans suite par la commission des lois. « La commission des lois a décidé de classer cette pétition lors de sa réunion du Mercredi 5 Avril 2023 à 14 heures 30 », peut-on lire sur le site de l'Assemblée Nationale. La pétition a recueilli deux cent soixante-quatre mille signatures.

« La BRAVM a été créée au mois de mars 2019 sous l’impulsion de Didier Lallement, préfet de police de Paris, pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes et elle est devenue un symbole de la violence policière », écrivaient auteurs de la pétition, « loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris contre les Forces De l’Ordre (FDO) ».

Éric Poulliat, député de la Renaissance qui avait été désigné rapporteur, a plaidé pour le classement de la pétition qui appelait à stopper le massacre. « Le mot massacre a un sens », a dit l'élu à l’Agence France Presse (AFP), « on ne peut pas contester que des unités mobiles sont un complément utile aux traditionnelles brigades, dont les déplacements sont plus lents. Les agissements fautifs de quelques agents appellent à des réponses fermes, mais le comportement fautif de quelques agents ne peut pas conduire à remettre en cause l'utilité de la BRAVM ».

Le lendemain de la mise en ligne de la pétition, le Monde et Loopsider s'étaient fait l'écho d'un enregistrement audio où l'on pouvait entendre des policiers de la BRAVM insulter et menacer des jeunes manifestants contre la réforme des retraites à Paris, le 20 mars 2023. Le préfet de police Laurent Nuñez avait alors annoncé la saisie de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN).

La BRAVM a également fait l'objet de nombreuses critiques de l'opposition depuis le début de la mobilisation contre la réforme, le Mouvement de la France Insoumise (MFI) appelant également à sa dissolution. Après l'annonce du classement de la pétition, le député du Nord et le responsable à la sécurité du MFI, Ugo Bernalicis, a dénoncé un scandale, « le chiffre définitif est de près de deux cent soixante-quatre mille signataires en treize jours. Les cinq cent mille signatures étaient largement atteignables mais, par leur manœuvre, ils ne voulaient pas de débat en hémicycle. Ils salissent la démocratie ».

Ugo Bernalicis a appelé à un rassemblement pour la dissolution de la BRAVM, Mercredi 5 Avril 2023 à 19 heures, Place de l’Hôtel de Ville à Paris.

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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 18:27

 

 

https://www.tf1info.fr/politique/reforme-des-retraites-entre-elisabeth-borne-et-les-syndicats-une-reunion-mais-aucun-rapprochement-2253152.html

 

Une réunion entre Elisabeth Borne et les syndicats, mais aucun rapprochement

Elisabeth Borne recevait l'intersyndicale à Matignon, Mercredi 5 Avril 2023, pour tenter de sortir du conflit causé par la réforme des retraites.

Les leaders syndicaux ont dit que cette rencontre au cours de laquelle la première ministre a refusé de retirer le projet de loi du gouvernement, était un échec.

Ils estiment que la lutte doit se poursuivre dans la rue, alors qu'une nouvelle journée de mobilisation aura lieu Jeudi 6 Avril 2023.

Ils sont restés moins d'une heure à Matignon. Sans grande surprise, la réunion entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale s'est soldée par un échec, de l'aveu des participants. Arrivés avec l'intention d'obtenir le retrait du texte, ils n'ont pas été satisfaits par Elisabeth Borne. « Nous avons demandé à la première ministre si elle retirait cette réforme comme nous le demandions. La réponse est négative », a dit Laurent Berger. « Nous avons redit à la première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte. La première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave », a dit Cyril Chabanier.

Face à ce constat, les membres de l'intersyndicale ont donc fait le choix de quitter la table de la réunion. « Nous avons choisi de mettre fin à cette réunion inutile dès lors que la première ministre nous a indiqué qu'elle continuerait à gouverner contre le pays », a dit Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail (CGT), « nous avons trouvé face à nous un gouvernement radicalisé, obtus et déconnecté. C'est une gifle au visage des millions de français dans la rue. Cette stratégie jusqu'au-boutiste et violente est irresponsable. Le gouvernement porte la responsabilité du désordre ».

L'intersyndicale a dit s'en remettre désormais à la décision du conseil constitutionnel, qui doit intervenir le 14 avril 2023. « Nous en appelons à la sagesse du conseil constitutionnel qui va juger en droit. La responsabilité du conseil constitutionnel, que nous ne mettons pas sous pression, est d'entendre que notre démocratie a besoin d'apaisement et l'apaisement serait que ce texte ne s'applique pas », a dit Laurent Berger.

En attendant, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, Jeudi 6 Avril 2023, l'intersyndicale voit dans le refus du gouvernement d'accéder à ses demandes une raison de plus de descendre dans la rue. « Sans violence, j'appelle à ce qu'un maximum de travailleurs se mobilisent », a dit Laurent Berger. Sophie Binet a parlé d'une conclusion limpide, « nous devons être nombreux demain dans la rue, jusqu’à ce que le gouvernement comprenne qu'il n'y a pas d'autre issue que le retrait de sa réforme ».

« Même si nos désaccords sur l'âge n'ont pas permis de discuter de façon approfondie, je pense que cette réunion marque néanmoins une étape importante », a dit Elisabeth Borne après l'allocution de l'intersyndicale, « les organisations syndicales, comme elles ont pu vous l'indiquer, sont disponibles pour travailler ultérieurement sur ces sujets et je leur ai dit ma disponibilité et celle de mon gouvernement, parce que je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux ». Pourtant, selon les mots de la secrétaire générale de la CGT, « nous ne pouvons pas passer à autre chose tant que cette réforme n'est pas retirée ». Le dialogue de sourds est appelé à durer.

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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 18:09

 

 

https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/tout-comprendre-que-va-t-il-se-passer-apres-l-inculpation-de-donald-trump-a-new-york_AN-202304050059.html

 

Que va-t-il se passer après l'inculpation de Donald Trump à New York ?

Un procès de l'ancien président américain devrait avoir lieu début 2024, mais ses avocats entendent déposer plusieurs recours après la comparution historique du Mardi 4 Avril 2023. Donald Trump assure qu'il n'y a pas d'affaire.

De retour dans sa résidence en Floride, Donald Trump a dit Mardi 4 Avril 2023 que son inculpation officielle plus tôt devant un tribunal de New York, lors d'une journée historique dans une Amérique fracturée, était une insulte à la nation. BFM Télévision fait le point sur cette affaire qui secoue toute l’Amérique.

L'inculpation de Donald Trump porte sur trois affaires qui ont eu lieu avant son élection à la Maison Blanche en 2016. Il est reproché au milliardaire d'avoir orchestré une série de paiements pour étouffer ces trois affaires embarrassantes.

Un portier de la Trump Tower, qui prétendait avoir des informations sur un enfant caché, a reçu trente mille dollars pour garder le silence. Une femme qui se présentait comme une ancienne maîtresse a touché cent cinquante mille dollars pour se faire discrète et une actrice pornographique a perçu cent trente mille dollars pour taire une prétendue relation extraconjugale, a détaillé le procureur Alvin Bragg dans un communiqué.

Donald Trump a inscrit ces dépenses comme des frais juridiques dans les comptes de son entreprise, la Trump Tower, mais elles pourraient correspondre à des dépenses de campagne. Il fait donc face à trente-quatre chefs d'inculpation pour falsification de documents comptables.

Devant le juge Juan Merchan, Donald Trump a plaidé non-coupable. Après l'audience, il a immédiatement quitté le tribunal de New York pour rejoindre sa résidence à Mar-a-Lago, en Floride.

Dans la nuit du Mardi 4 Avril au Mercredi 5 Avril 2023, l'ancien président américain a pris pour la première fois la parole devant les caméras pour s'exprimer sur son inculpation et sa comparution, qu'il a largement critiquées sur les réseaux sociaux ces derniers jours. « Je n'aurais jamais imaginé que cela était possible en Amérique. Le seul délit que j'ai commis, c'est d'avoir défendu sans peur notre pays contre ceux qui cherchent à le détruire », a dit Donald Trump, en dénonçant une insulte aux États-Unis.

Donald Trump ayant plaidé non-coupable et assurant qu'il n'y a pas d'affaire, un procès devrait être organisé dans les prochains mois à New York. Il aura très probablement lieu à partir du mois de janvier 2024, a laissé entendre le juge Juan Merchan, mais le camp de Donald Trump entend mener bataille. Todd Blanche, un avocat de l'ancien président américain, a promis de combattre la triste inculpation du républicain.

La défense de l'ancien locataire de la Maison Blanche a jusqu'au 8 août 2023 pour déposer des recours afin de contester l'affaire pour faire tomber le dossier avant même le début du procès. L'accusation devra répondre avant le 19 septembre 2023. Le juge Juan Merchan tranchera lors de la prochaine audience à laquelle Donald Trump est sommé de participer, le 4 décembre 2023.

Dans l’état de New York, les falsifications comptables sont généralement considérées comme de simples infractions, mais elles deviennent des délits, passibles de quatre ans de prison, si elles ont été commises pour dissimuler un autre délit.

« C’est exactement le cœur de l'affaire », a dit le procureur Alvin Bragg, en accusant Donald Trump d'avoir fait trente-quatre fausses déclarations pour cacher l'illégalité des moyens déployés pour promouvoir sa candidature en 2016.

Une chose est sûre, d'ici à une éventuelle condamnation, l'ancien président américain devrait être en liberté. Il pourra sans mal s'acquitter de quelque caution que la justice déciderait de fixer.

Il a d'ailleurs été libéré par le tribunal pénal de Manhattan sans contrôle judiciaire après la comparution du Mardi 4 Avril 2023.

Si jamais un procès a lieu, la défense de Donald Trump aimerait accélérer les choses, explique Cable News Network (CNN), car l’année 2024 sera aussi l'année de l'élection présidentielle américaine, où l'ancien locataire de la Maison Blanche est candidat. Le coup d'envoi des élections primaires du Parti Républicain sera donné le 4 février 2024, avec le caucus de l'Iowa.

Un procès qui débuterait quelques jours avant cette importante séquence politique pourrait avoir plusieurs conséquences sur le scrutin, tant sur la participation que sur le comportement des principaux adversaires de Donald Trump.

Après l'annonce de l'inculpation, tous les leaders du Parti Républicain ont été unanimes dans leur soutien à l'ancien locataire de la Maison Blanche, mais le soutiendront-ils à la veille du scrutin contre la prétendue croisade organisée par les démocrates ?

Toutefois, même s'il était condamné, y compris à de la prison ferme, Donald Trump pourrait tout de même être candidat. Il y a un précédent. En 1920, Eugene Debs, opposé à la première guerre mondiale, avait fait campagne depuis sa cellule d'Atlanta. Le socialiste avait recueilli trois pour cent des suffrages.

La seule inéligibilité prévue par la constitution américaine implique que la personne ait participé à une insurrection ou à une rébellion contre les États-Unis. Sans évolution dans l'enquête sur l'assaut du Capitole et sans nouvelle inculpation de Donald Trump, le républicain pourra donc être sur la ligne de départ dans la course à la Maison Blanche.

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 18:40

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Requisitions-a-Total-Normandie-le-gouvernement-brise-la-greve-des-raffineurs-que-fait-l

 

Réquisitions à Total Normandie, le gouvernement brise la grève des raffineurs, que fait l’intersyndicale ?

Lundi 3 Avril 2023, l’état a lancé de nouvelles réquisitions de grévistes afin d’éviter les pénuries de carburants avant les vacances de Pâques. C’est une attaque contre le droit de grève inacceptable pour briser le mouvement reconductible. L’intersyndicale doit le dénoncer et organiser une réponse, incompatible avec le maintien de la rencontre avec Elisabeth Borne qui organise l’écrasement de nos grèves.

Après avoir cassé le droit de grève pour assurer les vols touristiques des aéroports de Roissy et d’Orly à la fin du mois de mars 2023, le préfet de Seine-Maritime a envoyé Lundi 3 Avril 2023 de nouvelles réquisitions pour obliger les grévistes de la raffinerie de Total Normandie, en grève depuis le 7 mars 2023, à assurer le bon déroulement du début de la période des congés scolaires du printemps qui se cumule avec le week-end pascal générateur de nombreux déplacements familiaux.

Comme le montre l’arrêté de réquisitions, même les préfets ne s’embêtent plus à justifier leurs réquisitions avec des arguments d’autorité. Pouvoir aller déjeuner en famille pour Pâques est devenu une urgence vitale pour l’ordre public. Lundi 3 Avril 2023 à 5 heures du matin, tous les salariés du secteur des expéditions ont donc été réquisitionnés afin de vider les stocks d’essence.

Un des salariés nous confie que l’état des stocks est critique, « il n’y a plus d’essence, ni à la Compagnie Industrielle Maritime (CIM), le dépôt pétrolier du Havre], ni à Flandres, le dépôt pétrolier proche de Dunkerque ». Alors que la pénurie, si elle recule au plan national, s’aggrave en Ile-de-France, c’est une nouvelle fois avec des réquisitions que l’état entend casser la grève des raffineurs. « Une fois de plus le gouvernement, plutôt que de revoir son projet de réforme, entend utiliser tous les moyens de la répression pour contrer l’exercice du droit de grève », dit Alexis Antonioli, secrétaire général du syndicat de la Confédération Générale du Travail (CGT) de la raffinerie de Total Normandie.

Alexis Antonioli dénonce la politique systématique de répression des grévistes, « l’un des premiers bilans que nous tirons, même si la bataille n’est pas terminée, de cette grève, est que les travailleurs doivent s’armer contre les réquisitions. Ce qui était un cas exceptionnel rare il y a quelques années devient la norme maintenant. Le gouvernement réquisitionne à tour de bras pour faire sortir les produits sans cause réelle. La dernière fois pour le kérosène, le gouvernement nous a parlé des hordes de voyageurs errant dans les aéroports parisiens sans logement et risquant de diffuser le coronavirus, maintenant le gouvernement nous oppose les vacances de Pâques pour justifier d’aller chercher de l’essence. Les motifs ne sont pas du tout essentiels et ils servent seulement à casser la grève ».

Vendredi 24 Mars 2023, à l’appel du syndicat CGT de Total Normandie et du Réseau pour la Grève Générale (RGG), une démonstration de solidarité avait été faite devant la raffinerie et le piquet avait été repris aux Forces De l’Ordre (FDO). Pour empêcher toute solidarité, les huissiers ont réquisitionné les salariés directement à leur poste de travail, sans les prévenir en amont.

Face à cela, le mouvement ouvrier doit réagir et il doit opposer une solidarité encore plus importante que celle qui s’était exprimée Vendredi 24 Mars 2023 mais, depuis Mercredi 22 Mars 2023, les responsables des confédérations syndicales, de la CGT et des autres confédérations, n’ont rien fait pour empêcher ces réquisitions. Au mois d’octobre 2022, la direction de la CGT avait eu la décence de suspendre sa participation à une seule réunion de négociation sur la réforme du chômage mais, face aux réquisitions des éboueurs comme des raffineurs, rien n’a été fait, ni même dit.

« Il devrait y avoir une réaction de la direction de nos syndicats. La direction confédérale discute plus avec Laurent Berger qu’avec les salariés grévistes sur le terrain. Que ce soit Philippe Martinez ou la nouvelle équipe en place, nous n’avons pas eu de signe de vie, de contact et de discussion, contre les réquisitions », dit Alexis Antonioli. C’est un problème grave, car ces réquisitions peuvent porter un coup potentiellement fatal au moral des grévistes, en grève reconductible depuis bientôt un mois.

A deux jours de la rencontre des directions syndicales avec Elisabeth Borne, il n’est pas possible de laisser passer cette attaque. Si elle est réellement déterminée à faire gagner le mouvement, l’intersyndicale doit dénoncer les réquisitions, elle doit se rendre sur les piquets pour s’y opposer et elle doit refuser toutes les réunions avec le gouvernement qui brise nos grèves. Seule de telles annonces témoigneraient d’un moral à même d’aller chercher la victoire contre Emmanuel Macron et de soutenir les secteurs en grève reconductible.

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 17:48

 

 

https://www.aurdip.org/israel-palestine-de-quelle-5070.html?lang=fr

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/28/israel-palestine-de-quelle-democratie-parlons-nous_6167310_3232.html

 

De quelle démocratie parlons-nous ?

Mercredi 29 Mars 2023

Un collectif d’universitaires et de chercheurs, parmi lesquels Judith Butler, Shlomo Sand et Rony Brauman, rappellent, dans une tribune au Monde, que colons, militaires et politiques israéliens bénéficient d’une impunité totale et que les palestiniens vivent sans protection internationale.

Après trois mois d’une révolte qui a mis la société israélienne en ébullition, Benyamin Netanyahou a fini par suspendre son plan de réforme du système judiciaire, censé conduire à l’affaiblissement des pouvoirs de la Cour Suprême.

Cependant, le mouvement de contestation appelant à défendre la démocratie en Israël nous semble faire l’impasse sur la réalité essentielle que les palestiniens, qu’ils soient résidents de Jérusalem, habitants des territoires occupés ou réfugiés, sont les premières victimes de cette coalition d’extrême droite.

Quant aux palestiniens de citoyenneté israélienne, ils subissent depuis toujours un ensemble de discriminations systémiques dans tous les domaines par rapport à la majorité juive, d’où leur absence significative dans la protestation appelant à défendre une démocratie qui les a toujours considérés comme des sous-citoyens.

A l’heure où ces lignes sont écrites, quatre-vingt-sept palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis le premier janvier 2023, dont plus de la moitié n’étaient pas des combattants. L’année 2022 avait déjà été la plus meurtrière en Cisjordanie depuis près de quinze ans, avec cent quarante-six palestiniens tués, et la colonisation avait continué de progresser. Parmi ces victimes de l’armée israélienne, il y a la journaliste Shireen Abu Akleh, tuée à Jénine le 11 mai 2022, sans que personne ne soit jamais inculpé.

Dans le même temps, les attaques de colons contre des villages palestiniens se multiplient. A Huwara, le 26 février 2023, des centaines d’habitants ont été blessés et leurs assaillants sont repartis sans être inquiétés par l’armée.

L’occupation, la colonisation, l’annexion en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et le blocus total de la bande de Gaza, n’ont pas commencé par l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Alors que, depuis des décennies, colons, leaders militaires et politiques israéliens bénéficient d’une impunité totale, les palestiniens vivent dans l’absence d’une protection internationale. Plus de cinq millions d’entre eux, dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), n’ont aucune voix au chapitre dans la constitution et le fonctionnement des institutions israéliennes qui régissent la quasi-totalité de leur vie quotidienne.

Au-delà, c’est toute voix contestataire palestinienne que les gouvernements israéliens successifs se sont employés à faire taire et à criminaliser. Sous le gouvernement de Naftali Bennett et de Yaïr Lapid, au mois d’octobre 2021, six Organisations Non Gouvernementales (ONG) palestiniennes parmi les plus actives dans la défense des droits humains ont été considérées comme des organisations terroristes, sans que leurs responsables puissent avoir accès aux dossiers d’instruction pour organiser leur défense. L’Union Européenne n’a pas suivi cette décision, faute de preuves fournies par Israël.

Attachés à la démocratie et au respect du droit international et des droits humains, nous estimons qu’il est impératif de dénoncer les agissements du pouvoir israélien actuel, que ses opposants internes qualifient, à juste titre, de fasciste. Mais s’y limiter et ne pas voir qu’il s’ancre dans l’histoire d’Israël, revient à passer à côté de l’essentiel, à commencer par le crime d’apartheid. Cet ensemble de dispositifs qui participe à nier chaque jour les droits des palestiniens, où qu’ils vivent, a été mis en place et légitimé par des gouvernements de gauche comme de droite, et validé par la Cour Suprême d’Israël, depuis la fondation de l’état.

Dès lors, de quelle démocratie parlons-nous ? Un système qui hiérarchise les droits de ses citoyens sur des critères ethniques et bafoue ceux de la population qu’il occupe et colonise ne peut résolument pas se présenter comme un système démocratique aux yeux de l’histoire des peuples et du droit international.

Notre conviction profonde est que le sort des israéliens juifs et des palestiniens doit être pensé conjointement, car la formule d’état juif et démocratique n’a jamais été autre chose qu’un état démocratique pour les juifs et un état juif pour les arabes.

Premiers signataires :

Gilbert Achcar, Bertrand Badie, Ludivine Bantigny, Véronique Bontemps, Rony Brauman, François Burgat, Judith Butler, Jean-Paul Chagnollaud, Alexis Cukier, Sylvain Cypel, Sonia Dayan-Herzbrun, Isabelle Garo, Franck Gaudichaud, Nacira Guénif, Stathis Kouvélakis, Ziad Majed, Gilles Martinet, Ugo Palheta, Nurit Peled-Elhanan, Shlomo Sand, Dominique Vidal

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 17:24

 

 

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/04/la-russie-au-miroir-de-macha/

 

La Russie au miroir de Macha Moskaliova

Par André Markowicz

Le monde entier a entendu parler de l’histoire de Macha Moskaliova qui, pour un dessin, a été enfermée dans un orphelinat, alors que son père était condamné à deux ans de prison. Cette histoire a été révélée en France, une fois encore, j’allais dire comme toujours, par Jean-Marc Adolphe.

Quand nous regardons la façon dont les choses se sont passées, nous voyons un concentré de ce qu’est la Russie, et pas seulement la Russie, il faut bien le dire, mais, nous dirons cela comme cela, de ce que sont beaucoup de russes.

Au mois d’avril 2022, pendant une leçon de dessin, une enfant, qui a douze ans en 2022, fait un dessin dans lequel il y a, d’un côté, l’Ukraine et le drapeau ukrainien, avec l’inscription Slava Ukraïni, dans lequel il y a, de l’autre côté, un drapeau russe, avec le slogan Non à la Guerre, dans lequel il y a, au milieu, une mère et sa petite fille, habillées aux couleurs de l’Ukraine, et dans lequel il y a deux fusées qui volent dans le ciel. L’enfant qui a fait ce dessin s’appelle Macha Moskaliova, elle habite une petite ville de province de la région de Toula, Efremov. Toula, ce n’est pas le bout du monde, c’est à deux cent kilomètres de Moscou.

L’enseignante de l’enfant, Nina Vorobiova, il faudrait garder ce nom en mémoire, voit ce dessin, nous sommes, faut-il le rappeler, en pleine guerre, immédiatement après la découverte de Boutcha, et elle se précipite chez la directrice, Larissa Trofimova, ce nom aussi doit rester. La directrice regarde le dessin et elle appelle immédiatement la police. C’est la première chose, deux enseignantes dénoncent leur propre élève à la police, parce qu’elle est mal éduquée. L’éducation qu’elle reçoit à la maison est mauvaise, parce qu’elle est contre la guerre et qu’elle écrit Gloire à l’Ukraine.

La police arrive et, par un concours de circonstances, Macha Moskaliova s’enfuit de l’école et court chez elle, où elle vit avec son père. La mère, c’est une chose importante dans l’histoire, a renoncé à ses droits parentaux depuis des années. La mère ne vit pas loin, mais avec une autre famille, et Macha Moskaliova a une sœur aînée, âgée de dix-sept ans. La mère n’a pas vu sa fille depuis le cours préparatoire ou le cours élémentaire, elle ne se souvient plus très bien. Le père et la fille vivent seuls. Le lendemain, Macha Moskaliova retourne à l’école conduite par son père et, dès que la directrice les voit, elle appelle la police une nouvelle fois. Cette fois, la police arrive avec les services de l’enfance et ils sont amenés au poste, ou ils sont interrogés, séparément et longuement. Le père est interrogé pendant plus de trois heures et l’essentiel de l’interrogatoire tient dans le fait que l’enfant a été mal éduquée.

Le père est condamné à payer une amende pour discrédit de l’armée. Le soulignement rouge de ce mot par la correction automatique de Facebook montre que ce mot n’existe pas, mais le fait est là. Le discrédit, pour les autorités, de l’armée tout entière et donc de tout le pays, est jeté par un dessin d’enfant. Tout l’appareil étatique de la Russie est, de l’aveu même de cet appareil tout entier, mis en danger par un dessin fait dans une classe d’une école de province et personne dans l’appareil de l’état, aucune des enseignantes en cause dans cette affaire, ne met en doute ce qui nous paraît comme une absurdité. Comment un dessin peut-il discréditer une armée ? N’est-ce pas plutôt l’armée elle-même qui se discrédite et le pays tout entier, en faisant ce qu’elle fait en Ukraine et en faisant venir la police dans une école pour un dessin. Que dire du rôle de la délation, qui est la réaction première des deux enseignantes.

Je parle des deux enseignantes parce que, dès ce jour-là, Macha Moskaliova n’a pas pu retourner à l’école. Elle a été victime de violences et de harcèlements, ce qui, visiblement, ne s’étaient jamais produits auparavant, de la part de ses camarades de classe et, si ces harcèlements se sont déclenchés, c’est évidemment parce que l’enseignante a désigné son élève comme traître, agent de l’étranger ou dieu sait quoi, et que les élèves, visiblement, ont suivi. Les violences ont été telles que Macha Moskaliova n’a pas pu tenir deux jours.

Son père l’a gardée chez lui, car sa fille le suppliait de ne pas l’envoyer à l’école. Il a été condamné à une amende de trente mille roubles, ce qui correspond à un mois de son salaire de misère. L’affaire ne s’est pas arrêtée là.

Au mois de décembre 2022, ils ont été perquisitionnés par une douzaine de policiers, d’hommes du FSB et de pompiers, qui avaient apporté une machine à scier les portes, parce que les étincelles pouvaient provoquer un incendie. Cette perquisition a été d’une grande violence, sous les yeux de l’enfant. Les policiers ont tout détruit. Ils ont ouvert les meubles, pour voir, sans doute, s’il n’y avait rien de caché de dedans, ils ont jeté les habits par terre, ils ont marché dessus avec leurs bottes, nous étions en plein hiver au mois de décembre 2022, ils ont cassé les tableaux, ils ont pris les lacets des chaussures et ils ont confisqué l’argent, cent vingt-cinq mille roubles et trois mille cent dollars d’économies. Ils ont demandé à Serge Moskaliov où il avait pris ses dollars et qui était son patron. Macha Moskaliova, en larmes, les suppliait d’arrêter, mais les policiers continuaient sans simplement la regarder. L’appartement s’est transformé en champ de ruines.

Une fois que tout a été cassé, Macha Moskaliova, sans avoir le temps de rien prendre avec elle, en l’espace de deux minutes, a été arrachée à son père et elle a été emmenée dans un orphelinat, alors que Serge Moskaliov était amené au poste, où il a été torturé, où il a été battu à coups de pieds et de poings et où sa tête a été cognée contre le mur. Il a été laissé inconscient dans une pièce avec, pendant plus de deux heures, une radio qui jouait l’hymne russe à pleine puissance. L’hymne russe peut devenir une torture en soi mais, ce qui est inouï, est le fait que cette torture soit imaginée. Il ne s’agit pas de la torture par le bruit, qui est connue et qui a été utilisée, en particulier, par les américains à Guantanamo et ailleurs. Il s’agit d’un acte symbolique. C’est le pays tout entier qui, à travers son hymne, est censé punir le mauvais père, lequel est mauvais parce qu’il a inculqué à sa fille l’idée que la guerre est une chose mauvaise. Je le note, parce qu’Ivan Dmitriev, avant la guerre, avait été accusé de pédophilie et qu’il est en train de purger une très longue peine de prison pour cela. Ce n’est pas du tout cela. La mauvaise éducation consiste dans le fait que le père et la fille discréditent l’armée.

Le père réussit à rentrer et à récupérer sa fille une première fois et ils décident de quitter la ville, d’aller chez une amie, dans une autre ville de la région. Ils sont arrêtés une deuxième fois. La police se présente à nouveau, elle emmène le père, elle laisse Macha Moskaliova seule et, le temps que Macha Moskaliova ait le temps de téléphoner, les services de l’enfance reviennent et l’emmènent.

Le père est assigné à résidence chez lui et il est jugé pour double discrédit de l’armée, parce qu’il a posté une phrase dans le réseau social russe Vkontakte. Il n’a pas le droit de sortir de chez lui, mais il n’a pas d’argent et il n’a pas le droit de faire les courses. Ce sont des amis qui l’aident, comme ils peuvent, mais il n’a rien du tout et sa fille est dans un orphelinat.

Les services de l’enfance veulent priver le père de ses droits parentaux, pour mauvaise éducation. Rappelons qu’il l’a élevée seule, depuis sa petite enfance, et que sa fille l’adore. Serge Moskaliov est jugé et le procureur demande deux ans de prison.

La veille du jugement, il s’enfuit et il est retrouvé, le 28 mars 2023, à Minsk, d’où il est extradé en Russie. Il risque donc une peine encore plus importante.

Sa fille lui avait écrit une lettre, de son orphelinat, dans lequel les conditions doivent être celles d’une prison, il y a beaucoup d’orphelinats dans toute la Russie, une lettre bouleversante, qui a fait le tour du monde, « je te demande vraiment de ne pas tomber malade et de ne pas t’inquiéter. Tout va bien pour moi. Je t’aime beaucoup et je sais que tu n’es responsable de rien, je serai toujours de ton côté. Tout ce que tu fais est juste.  Je crois que tout ira bien et que nous serons de nouveau ensemble. Tu es mon père, le plus intelligent, le plus beau et le meilleur père du monde. Il n’y a pas mieux que toi. Je sais que tu ne céderas pas, tu es fort et nous sommes forts. Je vais prier pour toi et pour nous. Je t’aime, tu es un héros, mon héros ».

Pourtant, depuis le premier mars 2023, personne d’extérieur aux services de l’enfance n’a eu le droit de voir Macha Moskaliova et, à bout de forces, elle a fini par écrire à sa mère, pour qu’elle vienne la prendre.

La mère a dit qu’elle la prendrait chez elle. Elle vit dans un village. Elle travaille, de temps en temps, comme gardienne mais, avec sa fille, il faudra qu’elle reste chez elle, parce que la ville est à vingt-cinq kilomètres, il y a un car un jour sur deux et elle ne peut pas trouver de travail permanent à la ville. Imaginez ce que signifie cette situation sur la situation réelle de la Russie, en dehors de la guerre en Ukraine. À deux cent kilomètres de Moscou, il y a un seul car un jour sur deux.

La mère dit d’autre part qu’elle ne se souvient pas quand elle a revu sa fille, mais qu’elle ne va pas se fourrer dans la politique et qu’elle ne comprend pas pourquoi le père a bourré la tête à sa fille avec toutes ces salades. Ces salades, le fait de considérer que l’Ukraine et la Russie doivent vivre en paix, elle va les lui enlever de sa cervelle, même si, bien sûr, elle ne lui interdira pas d’être en contact avec son père, c’est-à-dire de lui écrire, parce qu’il sera en prison.

Telle est la situation au moment où j’écris. Pour l’instant, Macha Moskaliova est toujours dans l’orphelinat et Serge Moskaliov va être déchu de ses droits parentaux.

L’image de la misère morale, les délations, la peur pour un dessin, la misère physique, la misère des provinces et la violence, cette affaire, qui discrédite évidemment le régime de Vladimir Poutine tout entier, est le résultat d’un engrenage lié au comportement de quelques fonctionnaires de province, mais pas seulement, et de loin. Elle est remontée jusqu’à Vladimir Poutine et Dmitri Peskov en a parlé, pour justifier ce qui s’est fait.

Cette affaire sert à faire peur à tous les parents qui voudraient dire à leurs enfants que c’est mal de bombarder des enfants. Elle existe parce qu’elle les oblige, comme au temps de Joseph Staline, à vivre dans un mensonge permanent et à trembler, parce que la délation peut venir de n’importe qui et que, pour l’extérieur comme pour l’intérieur, Vladimir Poutine n’a plus rien à faire de son image.

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 16:22

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Soyons-solidaires-de-tout-ce-que-Darmanin-veut-eradiquer-les-parents-de-Serge-s-expriment-a-nouveau

 

Soyons solidaires de tout ce que Gérald Darmanin veut éradiquer, les parents de Serge s’expriment à nouveau

Gravement blessé par la police lors de la mobilisation écologiste de Sainte-Soline, Serge est toujours dans le coma et il reste entre la vie et la mort. Nous relayons le second communiqué des parents de Serge.

Mardi 4 Avril 2023

Cela fait maintenant dix jours que Serge est dans le coma, suite à la grenade qu’il a reçue à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les bassines du Samedi 25 Mars 2023. Son pronostic vital est toujours engagé.

Nous et sa compagne remercions toutes les personnes, camarades, proches et anonymes, qui ont manifesté leur soutien et leur solidarité envers lui.

Nous remercions les dizaines de milliers de camarades qui se sont exprimés dans la rue, devant les préfectures et ailleurs, Jeudi 30 Mars 2023, contre l’ordre policier installé en France.

Nous remercions tous ceux qui ont porté assistance aux blessés pendant la manifestation ou qui ont apporté leur témoignage concernant la répression à Sainte-Soline, en particulier par rapport à Mickaël et à Serge.

Nous remercions enfin l’équipe médicale qui est à leurs côtés afin de les aider à se battre pour vivre.

Ce combat pour la vie, Serge le mène avec la même force que celle qu’il met à combattre un ordre social dont la seule finalité est de maintenir la main de fer de la bourgeoisie contre les exploités.

Soyons solidaires de tout ce que Gérald Darmanin veut éradiquer, dissoudre, enfermer et mutiler, du mouvement des retraites aux comités contre la répression, des futures Zones A Défendre (ZAD) au mouvement des blocages.

Le terrorisme et la violence sont chaque jour du côté de l’état et ils ne sont pas du côté de ceux qui manifestent leur rejet d’un ordre destructeur.

Merci de diffuser le plus largement possible ce communiqué.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 18:08

 

 

https://www.middleeasteye.net/news/israel-ben-gvir-private-militia-threatens-palestinians-security

https://www.france-palestine.org/Comment-la-milice-privee-de-Ben-Gvir-menace-les-Palestiniens-et-la-securite-d

 

Comment la milice privée d’Itamar Ben Gvir menace les palestiniens et la sécurité d’Israël

D’après les critiques, le ministre de la sécurité nationale risque d’utiliser la Garde Nationale pour réprimer davantage les opposants et les palestiniens.

Un récent projet de création d’une Garde Nationale israélienne sous le commandement du ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a suscité des craintes quant aux risques encourus par les palestiniens et à l’avenir de la sécurité dans le pays.

Ce plan faisait partie d’un accord entre Benjamin Netanyahu et Itamar Ben-Gvir, qui avait menacé de démissionner après que le premier ministre eut mis en pause un projet controversé de réforme du système judiciaire, à la suite de semaines de manifestations massives qui ont paralysé le pays, Lundi 27 Mars 2023.

Itamar Ben-Gvir a accepté ce report en échange de la création d’une Garde Nationale sous la direction de son ministère.

« Il est clair que la position politique de Benjamin Netanyahou est extrêmement faible », a déclaré Yonatan Touval, analyste à l’Institut Israélien pour les Politiques Etrangères Régionales (IIPER), à Middle East Eye (MEE), à la suite de la décision de la création de la Garde Nationale, « ses sondages sont à un niveau historiquement bas et son propre parti lui en veut énormément ».

Selon un sondage du Mardi 28 Mars 2023, si des élections devaient avoir lieu maintenant en Israël, Benjamin Netanyahou et sa coalition perdraient probablement. Son parti, le Likoud, le Sionisme Religieux, le Shas et le Judaïsme Uni de la Torah, n’obtiendraient pas les soixante et un sièges nécessaires pour obtenir la majorité au parlement, qui compte cent vingt sièges.

Les critiques craignent que la décision de créer une Garde Nationale sous le contrôle direct d’Itamar Ben-Gvir, déjà puissant, compromette la sécurité d’Israël.

À la suite de cette décision, l’ancien chef de la police israélienne Moshe Karadi a critiqué la formation d’une milice privée pour les besoins politiques d’Itamar Ben Gvir. « Itamar Ben Gvir est en train de démanteler la démocratie israélienne », a dit Moshe Karadi.

Au mois de juin 2021, le précédent gouvernement israélien avait approuvé un plan visant à créer une Garde Nationale composée d’officiers d’active et de réserve et de volontaires formés par la Police Aux Frontières (PAF).

Ce projet avait été élaboré à la suite d’émeutes entre des juifs et des palestiniens en Israël au mois de mai 2021, mais il n’a jamais été mis en œuvre.

« Itamar Ben-Gvir soutient depuis longtemps la création d’une Garde Nationale et il souhaite disposer d’une force paramilitaire directement sous son commandement qu’il pourrait déployer dans les villes mixtes israélo-arabes à l’intérieur d’Israël », a dit Yonatan Touval, « il va sans dire que cette force s’attacherait à faire respecter la loi et l’ordre aux résidents arabes lorsque des tensions et des violences éclatent ».

Itamar Ben-Gvir a déjà demandé à la police de réprimer plus sévèrement les manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis le mois de janvier 2023.

L’Association pour les Droits Civils en Israël (ADCI) a déclaré que « nous avons déjà vu ce qui s’est passé quand Itamar Ben-Gvir est entré en fonction et quand il a voulu réprimer les manifestations. Nous pouvons imaginer ce qui se passera lorsqu’il aura ses propres milices ».

Les citoyens palestiniens d’Israël et les palestiniens des Territoires Palestiniens Occupés (TPO) sont également susceptibles de craindre cette mesure, car elle pourrait être utilisée contre eux.

« L’attribution d’une milice privée au ministre kahaniste Itamar Ben-Gvir, qui est un criminel condamné, risque d’entraîner un nouveau recul de la sécurité humaine palestinienne dans les territoires palestiniens occupés », a déclaré Robert Andrews, responsable des relations publiques d’Euro Pal Forum (EPF), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) de défense des droits humains.

Le rabbin Meir Kahane était un israélo-américain qui a dirigé un groupe d’extrême droite qui a donné naissance au kahanisme, une vision du monde sioniste religieuse extrémiste fondée sur la suprématie juive.

Le parti de la Puissance Juive d’Itamar Ben-Gvir a, par le passé, épousé l’idéologie kahaniste et il est un membre important de la coalition au pouvoir de Benjamin Netanyahou.

« La décision de doter le fasciste Itamar Ben-Gvir d’une milice privée servira sans aucun doute à renforcer son programme contre les palestiniens », a déclaré Robert Andrews à MEE.

Au cours des derniers mois, Itamar Ben-Gvir a déjà introduit une série de mesures radicales contre les palestiniens.

Au mois de février 2023, le parlement israélien a adopté la première étape d’un projet de loi, présenté par le Parti de la Puissance Juive, visant à arrêter le financement des traitements médicaux non essentiels pour les palestiniens dans les prisons israéliennes.

Depuis qu’il a rejoint le gouvernement de Benjamin Netanyahu à la fin de l’année dernière, le ministre de la sécurité s’est engagé à prendre des mesures sévères contre les prisonniers palestiniens, qu’il juge trop bien traités.

Itamar Ben-Gvir a également ordonné la fermeture des boulangeries gérées par les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et il a exigé que les détenus ne disposent que de quatre minutes pour se doucher.

« Avec une milice privée désormais sous son contrôle absolu, il est déjà clair, d’après ses déclarations jusqu’à présent, qu’Itamar Ben-Gvir utilisera la Garde Nationale pour légitimer davantage la violence des colons contre les communautés palestiniennes sous couvert de protection de la loi et de l’ordre », a dit Robert Andrews, « les Hilltop Youth, un groupe de colons extrémistes religieux et nationalistes, terrorisent et attaquent déjà régulièrement des civils et des biens palestiniens en toute impunité. Il faut s’attendre à ce que la milice d’Itamar Ben-Gvir poursuive ses actes de violence et de terrorisme contre les palestiniens, même si elle porte des uniformes et si elle fait officiellement partie de l’appareil d’état ».

Malgré ces craintes, Yonatan Touval estime que la décision de former la Garde Nationale sera probablement contestée devant les tribunaux et que le contrôle de cette force par Itamar Ben-Gvir est loin d’être assuré.

« La création de la Garde Nationale est susceptible de faire l’objet de contestations judiciaires, en particulier si, comme le dernier projet le prévoit, elle devait être séparée et indépendante de la police et si elle devait être soumise directement au ministère de la sécurité nationale et à son ministre, Itamar Ben-Gvir lui-même », a déclaré Yonatan Touval.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 17:31

 

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/sainte-soline-les-parents-du-manifestant-dans-le-coma-ont-depose-une-plainte-contre-x-pour-tentative-de-meurtre-et-entrave-aux-secours_5738768.html

 

 Sainte-Soline, les parents du manifestant dans le coma ont déposé une plainte contre X pour tentative de meurtre et entrave aux secours

Une plainte contre X pour tentative de meurtre et entrave aux secours a été déposée, confirme à France Inter l'avocate des parents du manifestant dans le coma après une blessure à la tête lors du rassemblement à Sainte-Soline du Samedi 25 Mars 2023.

L'avocate des parents de Serge, le manifestant de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, toujours dans le coma avec pronostic vital engagé, confirme auprès de France Inter, le dépôt d'une plainte contre X pour tentative de meurtre et entrave aux secours.  Le délai de prise en charge de ce manifestant par les secours à Sainte-Soline est dénoncé depuis Samedi 25 Mars 2023 par des observateurs de la Ligue des Droits Humains (LDH), pour qui les autorités ont entravé l'intervention du Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU). Quant à la préfète des Deux-Sèvres, elle assure que « si le SAMU n'a pas eu le droit d'intervenir, c’est parce que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies ».

« Quand on prévoit autant de grenades, on peut anticiper pour prendre en charge de manière urgente les personnes qui peuvent être atteintes par ce dispositif », a estimé, Mercredi 29 Mars 2023 sur France Info, Chloé Chalot, avocate du manifestant de trente-deux ans actuellement dans le coma après la manifestation de Sainte-Soline.

La plainte a été déposée Lundi 27 Mars 2023 auprès du procureur de Niort qui s'est dessaisi au profit du parquet spécialisé dans les affaires militaires de Rennes. Serge, militant toulousain de trente-deux ans, a été blessé Samedi 25 Mars 2023 pendant les affrontements entre les opposants aux méga-bassines et les Forces De l’Ordre (FDO) à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres.

Des militants proches de cet homme ont publié un communiqué pour donner de ses nouvelles, « dans le coma depuis Samedi 25 Mars 2023 suite à une blessure à la tête, son état est stable malgré son coma et son pronostic vital est toujours engagé ». Dans cette affaire, le parquet a ouvert une enquête sur l'origine de ces blessures, imputées à une grenade et à un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD).

« Je n'ai malheureusement pas de meilleure nouvelle, son pronostic vital demeure engagé », a indiqué son avocate, Chloé Chalot, qui ajoute que « d'après les informations de la famille, il a été blessé du fait de l'explosion d'une grenade des FDO ».

Le parquet de Rennes est également saisi d'une procédure relative à Mikhaïl, le deuxième manifestant dans le coma, « à la suite de ce dessaisissement, les investigations ont été confiées à l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale (IGGN) sous les qualifications de violences par personne dépositaire de l'autorité publique et de non-assistance à personne en péril. Les investigations vont permettre de préciser où se situaient les victimes au moment des affrontements, la cause de leurs blessures et les conditions d'évacuation et de prise en charge médicale ».

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