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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 18:22

 

 

https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/communique-de-presse/2023/03/manifestations-la-defenseure-des-droits-rappelle-ses-recommandations

 

Le Défenseur des Droits rappelle ses recommandations pour le respect des règles de déontologie par les forces de sécurité

Mardi 21 Mars 2023

Préoccupé par les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, de nombreux articles de presse, des témoignages et des saisines reçus par l’institution sur de possibles manquements déontologiques dans le maintien de l’ordre au cours des évènements des jours derniers, le Défenseur des Droits tient à rappeler ses recommandations.

Autorité administrative indépendante inscrite dans la constitution, l’institution du Défenseur des Droits est l’autorité de contrôle externe chargée de veiller au respect des règles de déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la république. Le Défenseur des Droits a, à plusieurs reprises, documenté l’usage de la force dans le cadre du maintien de l’ordre et les règles de déontologie qui s’imposent. Il l’a fait par un rapport de 2017 à la demande du président de l’Assemblée Nationale sur les conséquences de la doctrine et de la pratique du maintien de l’ordre en France par les forces de l’ordre au regard des règles de déontologie qui s’imposent à elles. Il l’a fait par un avis de 2020 relatif au nouveau schéma national du maintien de l’ordre. Il l’a fait par une décision cadre de 2020 sur les pratiques du maintien de l’ordre au regard des règles de déontologie et par une étude de 2021 sur la désescalade de la violence et la gestion des foules protestataires.

Alors que de nombreuses manifestations se déroulent actuellement, le Défenseur des Droits souhaite que ses recommandations issues de ces travaux, de ces études et de ces saisines, soient suivies d’effets, en particulier les préconisations suivantes.

Le Défenseur des Droits demande d’encadrer strictement les contrôles d’identité, les fouilles et les filtrages, afin que ces mesures soient, dans le cadre des manifestations, justifiées et réalisées dans le respect des libertés individuelles et dans des conditions conformes aux règles déontologiques.

Le Défenseur des Droits demande que l’encagement soit utilisé de manière nécessaire et proportionnée, dans les conditions prévues par la décision du conseil d’état du 10 juin 2021 sur le schéma national du maintien de l’ordre, notamment en prévoyant systématiquement un point de sortie.

Le Défenseur des Droits demande de recentrer le maintien de l’ordre sur la mission de police administrative de prévention et d’encadrement de l’exercice de la liberté de manifester, dans une approche d’apaisement et de protection des libertés individuelles.

Le Défenseur des Droits souligne que le respect des règles de déontologie est essentiel pour apaiser les tensions et pour favoriser la confiance entre la police et la population.

Enfin, le Défenseur des Droits alerte sur les conséquences d’interpellations préventives de personnes aux abords des manifestations. Il souligne que cette pratique peut induire un risque de recourir à des mesures privatives de liberté de manière disproportionnée et de favoriser les tensions. La liberté individuelle ne peut être limitée que dans le cadre et les conditions fixées par la loi.

Au titre de sa mission de contrôle du respect de la déontologie par les forces de sécurité, le Défenseur des Droits est compétent pour traiter toute réclamation relative à de possibles manquements dans le cadre du maintien de l’ordre, qu’elle émane de victimes ou de témoins.

Le Défenseur des Droits, inquiet des témoignages dont il est destinataire, restera vigilant quant à la bonne application des règles de déontologie par les forces de sécurité.

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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 18:05

 

 

https://memorial-france.org/6avril/

 

Crimes en série et répression, comment lutter contre l’impunité et défendre les droits humains dans la Russie en guerre ?

La guerre d’agression que mène la Russie en Ukraine est au cœur de l’actualité, mais elle s’inscrit aussi dans une suite de conflits armés au cours desquels, depuis les années 1990, de nombreux crimes de guerre ont été commis et documentés. Leurs responsables ont bénéficié d’une impunité érigée en système.

En outre, à l’intérieur de la Fédération de Russie, les libertés et les droits fondamentaux font l’objet d’attaques répétées. Anciennes, ces répressions se sont considérablement aggravées depuis le mois de février 2022. L’expression d’opinions non loyales aux autorités et à la guerre menée contre l’Ukraine est durement criminalisée et la liste des prisonniers politiques s’allonge tous les jours.

Pour penser et agir collectivement contre l’impunité et pour la défense des droits humains, l’Association Mémorial France, la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH) et le Barreau de Paris vous convient à une conférence exceptionnelle Jeudi 6 Avril 2023 de 18 heures 30 à 21 heures autour de ceux qui défendent les droits humains, qui documentent les crimes et les répressions, qui établissent les responsabilités et qui tentent de lutter contre l’impunité.

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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 17:52

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Il-faut-des-comites-d-action-partout-le-Reseau-pour-la-greve-generale-appelle-a-s-organiser-a-la

 

Le Réseau pour la Grève Générale (RGG) appelle à s’organiser à la base

Raffineurs, égoutiers, énergéticiens et métallurgistes, le RGG organisait, Mardi 21 Mars 2023, sa troisième rencontre, qui a réuni plus de trois cent personnes pour coordonner et amplifier les secteurs en grève reconductible, pour faire face à la répression et pour mettre en place des comités d’action dans tout le pays.

A la Flèche d’Or, près de la Porte de Bagnolet, comme dans la réunion en visioconférence organisée simultanément, l’ambiance était à la généralisation de la grève, Mardi 21 Mars 2023. Lors de la précédente réunion, les discussions s’étaient centrées sur la nécessité d’une grève marchante et de la préparation des grèves reconductibles dans la perspective de la journée d’action du Mardi 7 Mars 2023. Depuis, la situation a radicalement changé. « Il y a un saut dans la crise politique », explique en introduction Adrien Cornet, de la Confédération Générale du Travail (CGT) de la raffinerie de Total Grandpuits, « nous pourrions basculer dans une situation prérévolutionnaire, avec des actions que nous ne pouvions pas imaginer, comme des syndicalistes de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) qui brûlent des marionnettes à l’effigie du gouvernement à Dijon, ou encore des milliers de personnes qui sont allés Place de la Concorde en disant qu’ils ne voulaient pas rentrer chez eux ».

Depuis, la situation a radicalement changé. Près d’une vingtaine de secteurs ont entamé la réunion par des comptes rendus de l’état du mouvement dans leurs secteurs et dans leurs entreprises, Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP), Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF), éboueurs, égoutiers, centrales nucléaires de Paluel et de Nogent-sur-Seine, Réseau de Transport d’Electricité (RTE), Enedis, Airbus, Sidel, Safran, Stellantis, aéroports de Roissy et d’Orly, Sanofi, Saint-Gobain, éducation nationale et jeunesse. Dans tous les secteurs, c’est une radicalisation du mouvement qui s’exprime, avec de plus en plus de secteurs en grève reconductible, la pointe avancée étant les éboueurs, les raffineurs et les énergéticiens.

Si dans certaines entreprises, les grèves reconductibles ne sont pas encore majoritaires, tous ont fait part de la colère grandissante. « L’utilisation de l’article quarante-neuf a déclenché la mise en œuvre de nouveaux secteurs et de nouveaux personnels que nous n’aurions jamais pensé voir entrer dans un mouvement social. Nous sommes dans une phase exceptionnelle que nous n’avions jamais connue depuis vingt-deux ans. Nous sommes dans une phase insurrectionnelle et il était temps », se félicite Cédric Liechti, de la CGT de l’énergie de Paris. Même son de cloche chez tous les intervenants, la grève reconductible et le regain de radicalité ont changé la situation en quelques jours seulement.

« Nous pouvons gagner », c’est un changement fort dans la mobilisation. Une cheminote explique qu’il y a un changement subjectif chez les grévistes, « nous sommes passé d’un moment où les salariés font grève parce qu’il faut résister à une grève qui peut être victorieuse ». Adrien Cornet de la CGT Total poursuit, « face à cette situation, l’intersyndicale nous propose la stratégie de la défaite par des grèves isolées semaine après semaine. Face à la grève des professeurs, Laurent Berger et Philippe Martinez disent qu’il ne faut surtout pas déranger le baccalauréat ».

Mais personne dans cette réunion de grévistes et de leaders syndicaux ne sous-estime les difficultés. Un des obstacles principaux réside évidemment dans la répression policière des manifestations et dans les réquisitions des grévistes qui écrase le droit de grève.

Face à cela, l’appel du réseau est de constituer un vaste réseau de solidarité capable de faire face à la répression, notamment par des rassemblements systématiques devant les commissariats lors des interpellations ou devant les usines en cas de réquisitions préfectorales des grévistes.

« En face, ils sont très organisés, ils ont leur bras armé, comme nous avons vu à Fos-sur-Mer », disent les grévistes de la centrale nucléaire de Nogent, « la force du nombre les fait reculer. Il faut être dix fois et cent fois plus nombreux et il faut résister, même s’ils nous mettent des coups ». Alexis Antonioli, de la raffinerie de Normandie, dit que « face aux réquisitions, il faut une réponse de masse devant les usines pour les empêcher ».

D’où l’importance des piquets de grève pour assurer la poursuite du conflit contre toutes les formes de répression, pour tenir les blocages et pour organiser la convergence. Guillaume, égoutier à la mairie de Paris, témoigne ainsi de la force reçue par les éboueurs, devant le blocage des dépôts du Traitement Industriel des Résidus Urbains (TIRU) où se rencontrent des étudiants, des chômeurs, des retraités et des grévistes, déterminés à venir en aide aux éboueurs réquisitionnés. Charles Carlhant, secrétaire général de la CGT d’Electricité De France (EDF) de Nogent, appelle à ce que les piquets de grève deviennent les quartiers généraux de la grève, auxquels chaque secteur puisse être relié.

Cette radicalisation dans les méthodes de lutte amène aussi une radicalisation des revendications. Contre un régime aux abois, dont la brutalité ne reflète que la faiblesse, tout le monde sent qu’il est possible d’obtenir beaucoup plus que le retrait de la réforme des retraites. C’est une évidence pour Guillaume, égoutier à la ville de Paris, « nous nous battons contre cette réforme des retraites et contre la précarisation de la classe ouvrière et des classes populaires ».

Pour Cédric Liechti, les jours et les semaines que nous vivons sont l’occasion de partir à la reconquête des acquis sociaux, « il va falloir gagner des semaines de congés payés, la retraite à soixante ans pour tous, à cinquante-cinq ans pour les métiers pénibles, sans condition d’annuités, pour les femmes et pour les précaires ». Parmi ces secteurs précaires figurent évidemment les travailleurs immigrés, qui se cassent le dos dans les métiers les plus ingrats et qui sont condamnés à travailler jusqu’à la mort, ne pouvant atteindre le nombre d’annuités requis pour une retraite à taux plein. La marche contre la loi immigration de Gérald Darmanin, Samedi 25 Mars 2023, doit permettre de fêter la première victoire du mouvement et de grossir le rapport de force pour enterrer définitivement le projet. Elle doit plus généralement être l’occasion d’exprimer la solidarité du mouvement ouvrier pour les migrants qui meurent à cause de l’Europe forteresse.

Finalement, après avoir évoqué la lutte nécessaire contre la répression et les manières d’étendre la grève, notamment en alliant l’extension des revendications et le travail militant en allant chercher les secteurs qui ne sont pas encore en grève reconductible, se pose la question de la manière de faire peser ce réseau dans la poursuite du mouvement. « Le RGG doit être un réseau interprofessionnel, de jeunes, d’artistes et d’intellectuels, dans lequel chacun met ses positions au service de la lutte des classes pour faire plier ce gouvernement », dit Anasse Kazib du triage du Bourget à Paris Nord, « ce qui se passe en ce moment ne plaît pas à Laurent Berger et à l’intersyndicale. Ils vont chercher la première brèche pour se sauver et nous allons devoir aller ramasser nos camarades devant les dépôts, les raffineries et les centres techniques. Pour éviter cela, il faut commencer à se préparer à construire le RGG, avec des comités d’actions dans tout le pays. Il faut construire une réelle coordination interprofessionnelle, qui organise tous les secteurs en grève, avec une direction qui veut réellement aller jusqu’au bout ».

Ces comités d’action sont une perspective concrète et urgente pour rassembler dans toutes les localités les travailleurs déterminés à lutter à la hauteur de ce qu’exige la situation. Le RGG, qui rassemble pour le moment des centaines de travailleurs et de syndicalistes, doit désormais s’étendre dans tout le pays pour construire la généralisation de la grève.

Appel à la mise en place de comités d'action pour la grève générale partout, secteurs en grève reconductible, fédérations et syndicats combatifs, assemblées générales interprofessionnelles et jeunes mobilisés, coordonnons-nous contre Emmanuel Macron et son monde. Partagez l'appel du RGG et contactez-nous.

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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 20:26

 

 

https://www.bfmtv.com/politique/quasiment-une-strategie-du-chaos-les-violences-policieres-vivement-denoncees-par-des-deputes-de-gauche_AV-202303210815.html

 

« C’est la stratégie du chaos », les violences policières supposées dénoncées par des députés de gauche

Des politiques de gauche dénoncent les violences policières supposément commises lors des manifestations contre la réforme des retraites. François Ruffin alerte sur ce retour aux techniques du maintien de l'ordre utilisées contre le mouvement des Gilets Jaunes.

Depuis une semaine et l'utilisation de l’article quarante-neuf par le gouvernement pour faire passer sans vote à l'Assemblée Nationale la réforme des retraites, les manifestations sont quotidiennes dans plusieurs villes de France et beaucoup de signalements sont faits sur les réseaux sociaux sur des cas de violences policières supposées. Cette situation est dénoncée par de nombreux parlementaires de gauche.

« Quand un français frappe un autre français, qu'il y en ait un qui soit policier et que l'autre qui soit étudiant, ce n'est jamais la preuve d'une réussite, c’est la marque d'un échec », a dit François Ruffin, Mardi 21 Mars 2023.

« C’est une stratégie du chaos qui est mise en place », dénonce le député de la Somme, qui voit dans les actions de la police depuis une semaine le retour aux techniques de maintien de l'ordre contre le mouvement des Gilets Jaunes, avec à l’arrivée des estropiés et des éborgnés.

Comme lors du mouvement des Gilets Jaunes en 2018 et en 2019, de nombreux cas de violences policières supposées ont été signalés ces derniers jours à chaque manifestation, notamment grâce aux vidéos filmées par des journalistes indépendants dans les cortèges.

Une situation telle que le Défenseur des Droits, préoccupé et inquiet, a alerté, Mardi 21 Mars 2023, sur les conséquences d'interpellations préventives synonymes de privation de liberté et il a rappelé les règles de déontologie du maintien de l'ordre.

Dans la journée, Amnesty International France a aussi alerté contre le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias.

Mardi 21 Mars 2023, plusieurs cas de violences policières supposées ont été recensés. À Paris, un policier a par exemple lancé une grenade en l'air en direction de la foule, qui a explosé au niveau de la tête d'un manifestant, Place de la République, selon les images captées par Blast.

« Cela va mal finir. Emmanuel Macron porte la responsabilité du désordre », a dénoncé Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti Socialiste.

« Non content de mépriser le peuple, Emmanuel Macron réitère sa stratégie d'intimidation du peuple, comme à l'époque des Gilets Jaunes, dans le but de mutiler », a dit Maxime Laisney, député du Mouvement de la France Insoumise (MFI).

« Ce ne sont plus des policiers. Ce sont des miliciens. Il faut dissoudre la Brigade de Répression de l’Action Violente (BRAV) », écrit aussi Thomas Portes sur Twitter, relayant les images d'agents bousculant violemment Remy Buisine, journaliste de Brut.

« Les Forces De l’Ordre (FDO) ont un devoir d'exemplarité dans la mobilisation contre la réforme des retraites », affirmait pourtant dans la journée Elisabeth Borne devant l'Assemblée Nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.

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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 19:11

 

 

https://www.leparisien.fr/paris-75/reforme-des-retraites-rene-cassin-tolbiac-sorbonne-nouvelle-a-paris-plusieurs-facs-bloquees-ce-mardi-21-03-2023-EN6KTGIXMJEOPHFVLCLRINNT6A.php

 

René-Cassin, Tolbiac et Sorbonne-Nouvelle, plusieurs universités parisiennes sont bloquées, Mardi 21 Mars 2023

Des étudiants ont tenté de bloquer ou d’occuper plusieurs campus universitaires Mardi 21 Mars 2023 contre le passage en force de la réforme des retraites. Ils se disent déterminés à continuer le mouvement tant qu’il le faudra. La direction des universités concernées a préféré fermer les sites.

La colère contre la réforme des retraites et le recours du gouvernement à l’article quarante-neuf ne faiblit pas. À Paris, plusieurs universités ont été bloquées ou ont fermé leurs portes, Mardi 21 Mars 2023. C’est le cas du site René Cassin et du centre Lourcine dans le treizième arrondissement.

Le site de Tolbiac, occupé dans la matinée du Lundi 20 Mars 2023, a été évacué dans la soirée du Lundi 20 Mars 2023, mais la présidence de l’université a annoncé sa fermeture pour plusieurs jours au motif qu’une remise en état est désormais nécessaire. « L’occupation a eu lieu dans le calme et il n’y a pas eu de dégradation », dit pourtant Nathan Kohn, étudiant à Tolbiac et militant de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), « sur les autres sites, nous tenons et nous tiendrons le blocage jusqu’à ce qu’Emmanuel Macron retire sa réforme des retraites ». Le campus de Clignancourt de Sorbonne Université est lui aussi bloqué par des étudiants, Mardi 21 Mars 2023.

Les étudiants du campus de la Sorbonne-Nouvelle de la Place de la Nation, dans le douzième arrondissement, ont tenté de bloquer leur université, Mardi 21 Mars 2023 dans la matinée, mais la direction de l’université a préféré prendre les devants et fermer le campus. Qu’à cela ne tienne. Les étudiants ont promis de revenir dans la matinée du Mercredi 22 Mars 2023, avec l’objectif de bloquer l’université au moins toute cette semaine. « Cela fait déjà une semaine qu’elle est bloquée et qu’il y a des assemblées générales régulièrement. Je trouve cela intéressant, parce que chacun s’écoute, argumente et peut donner son point de vue. Seulement, à chaque fois, la direction de l’université veut nous couper l’herbe sous le pied et elle envoie un mail dans la matinée pour annoncer la fermeture du site et pour empêcher le blocus », dit Emma, étudiante en première année de licence en théâtre.

« Mardi 21 Mars 2023 dans la matinée, nous étions nombreux et le blocage a été spontané, même si selon moi l’idée d’occupation est plus intéressante que le blocus, car cela nous permet d’être vraiment entendus. Quand Tolbiac est occupée, tout le monde en parle. Des professeurs proposent des cours en visioconférence et certains partiels ont été transformés en devoir à la maison », dit Salomé, étudiante en cinéma, « ce qui nous inquiète, c’est notre avenir, c’est la précarité étudiante comme la réforme des retraites. Va-t-on réussir à survivre pendant nos études et à trouver du travail à la fin de nos études ».

Mardi 21 Mars 2023 dans l’après-midi, des étudiants avaient prévu de rejoindre la manifestation organisée depuis l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, dans le département du Val-de-Marne, un des sites occupés par des éboueurs et des agents de propreté en grève.

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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 18:49

 

 

https://www.syndicat-magistrature.fr/notre-action/defense-des-libertes/atteintes-a-l-action-syndicale-et-au-mouvement-social/2571-l-autorite-judiciaire-n-est-pas-au-service-de-la-repression-du-mouvement-social.html

 

L'autorité judiciaire n'est pas au service de la répression du mouvement social

Atteintes à l'action syndicale et au mouvement social     

Lundi 20 Mars 2023

Les images de la répression policière des manifestations dénonçant l’utilisation de l’article quarante-neuf dans le cadre de l’examen d’une réforme qui a suscité une très forte mobilisation depuis plusieurs semaines sont choquantes.

Nous avons vu des scènes indignes d’une démocratie, des policiers exerçant des violences illégitimes contre des manifestants et des médecins de rue, des interpellations collectives de manifestants enjoints de s’assoir par dizaines à terre, mains sur la tête, et des journalistes faisant leur métier menacés ou brutalisés.

Derrière ces images terrifiantes, il y a les décisions qui les sous-tendent et les mécanismes institutionnels à l’œuvre, des directives données par le ministre de l’intérieur à tous les préfets de France et des forces de sécurité intérieure sommées de réprimer les manifestations qui s’organisent dans de nombreuses villes pour exprimer la colère sociale contre le déni de démocratie. Le gouvernement continue de mépriser le mouvement social et la violence ne fait que croître.

Des centaines d’interpellations et de mesures de garde à vue ont été décidées depuis Jeudi 16 Mars 2023. La très grande majorité de ces mesures n’a reçu aucune suite judiciaire. A Paris, après la manifestation du Jeudi 16 Mars 2023 Place de la Concorde, sur deux cent quatre-vingt-douze Gardes A Vue (GAV) de manifestants, seules neuf d’entre elles ont donné lieu à des poursuites pénales.

Nous ne devons pas nous satisfaire de cette présentation de façade d’une autorité judiciaire assumant son rôle en ne donnant pas suite à des mesures policières infondées. Ces chiffres montrent que les forces de sécurité intérieure utilisent très abusivement les GAV, déclinaison concrète d’une volonté politique de museler la contestation en brisant les manifestations en cours et en dissuadant par la peur les manifestations futures.

Que peut l’autorité judiciaire face à cette violence d’état ? Comment incarner l’institution constitutionnellement gardienne de la liberté individuelle et donc chargée de contrôler les mesures privatives de liberté et de mettre un terme à celles qui seraient infondées ?

Jouer pleinement notre rôle doit nous conduire à refuser le détournement de la procédure pénale au profit du maintien de l’ordre et à refuser de donner un vernis judiciaire à des opérations de police qui ne sont plus au service de la protection de la population mais de sa répression. Notre place n’est pas dans les salles de commandement car en nous associant aux autorités de police en amont de la réponse judiciaire, nous contribuons à la pénalisation du mouvement social et nous nous privons de notre capacité de contrôle en aval.

Notre place n’est pas au côté des préfets pour préparer la répression des manifestants mais de protéger les justiciables dans l’exercice de leur citoyenneté. Notre contrôle de toutes les procédures initiées lors des manifestations doit être exigeant et minutieux.

Apprenons de nos expériences passées, l’indignation ne suffit pas. Il est aujourd’hui évident que, lors du mouvement des Gilets Jaunes, l’institution judiciaire s’est mise au service d’une répression violente du mouvement social. Le rôle de l’autorité judiciaire est de garantir les droits et les libertés individuelles. Nous devons donc les protéger dans l’exercice de droits essentiels à la démocratie, de la liberté d’expression et de manifestation.

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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 18:35

 

 

https://www.leparisien.fr/economie/retraites/retraites-des-poubelles-incendiees-a-paris-plusieurs-rassemblements-en-regions-20-03-2023-SJTO2OGBTNEHBF5SQEDQAICBVE.php

 

Deux cent quatre-vingt-sept interpellations dans toute la France, dont deux cent trente-quatre interpellations à Paris, dans des rassemblements émaillés de violences

Alors que la réforme des retraites est désormais considérée comme adoptée, plusieurs rassemblements non déclarés ont été recensés dans plusieurs villes de France, Lundi 20 Mars 2023, composés en majorité de jeunes.

Des rassemblements ont eu lieu Lundi 20 Mars 2023 dans plusieurs villes de France contre la réforme des retraites, après le rejet de la motion de censure transpartisane à l’Assemblée Nationale, entérinant l’adoption du projet du gouvernement.

Des points de tension sporadiques ont traversé certaines artères du centre de Paris dans la soirée du Lundi 20 Mars 2023. Des centaines de personnes, rejointes par des députés du Mouvement de la France Insoumise (MFI), se sont d’abord rassemblées Place Vauban, dans le septième arrondissement de Paris, avant d’être canalisées par les Forces De l’Ordre (FDO). Puis, des feux de poubelles et des affrontements contre les FDO ont été repérés dans le quartier de la Gare Saint-Lazare, dans le neuvième arrondissement de Paris, et autour de la Place de l’Opéra, où de nombreux cars de police des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) étaient stationnés.

Un cortège d’une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, a ensuite parcouru Lundi 20 Mars 2023 vers 21 heures la Rue Réaumur et la Rue Montmartre, renversant les poubelles des commerçants. Ils étaient suivis par les policiers des Brigades de Répression de l’Action Violente (BRAV). Une centaine de personnes, selon une journaliste de l’Agence France Presse (AFP), étaient également Place du Châtelet, non loin de l’Hôtel de Ville. Des affrontements ont éclaté toute la soirée du Lundi 20 Mars 2023 dans le quartier de la Place de la Bastille et en direction du métro Saint-Paul. Deux cent quatre-vingt-sept interpellations ont été recensées dans toute la France, dont deux cent trente-quatre interpellations dans la capitale.

Après la diffusion de plusieurs vidéos de cette soirée sur les réseaux sociaux, des militants et des responsables politiques mettent en cause les violences des FDO. Dans le quartier des Halles, Rue Rambuteau, alors que des personnes se faisaient violemment matraquer, notamment une femme qui était en train de se protéger, le député du MFI Antoine Léaument dénonçait des images dignes des pires régimes autoritaires.

Une vidéo faisait particulièrement réagir. Rue Saint-Antoine, entre la Place de la Bastille et le métro Saint-Paul, elle montrait un homme auquel un policier administrait un coup de poing. La personne tombait au sol et le policier s’éloignait. La députée du MFI Raquel Garrido demandait au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, d’arrêter le massacre. Son collègue Thomas Portes faisait part de sa honte de la police et il dénonçait le silence radio du ministre.

Deux autres vidéos faisaient également réagir. La première, près de la Samaritaine, montrait un groupe de policiers face à quelques manifestants. Un accrochage avait lieu avec des journalistes, dont Rémy Buisine, de Brut. Un des policiers semblait difficilement contrôlable, y compris par ses collègues. Il lançait des menaces et il utilisait son bouclier avec force. Une manifestante demandait si son chef pouvait le calmer.

La deuxième vidéo, près de la Place de la Bastille, Rue de Bercy, suscitait des réactions en raison des propos tenus par un policier. Celui-ci effectuait un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD) et il insultait les manifestants.

Dans un communiqué, le Syndicat de la Magistrature déplore la manière dont sont gérées les manifestations des derniers jours, « des centaines d’interpellations et de Gardes A Vue (GAV) ont été décidées depuis Jeudi 16 Mars 2023. La très grande majorité de ces mesures n’a reçu aucune suite judiciaire. A Paris, après la manifestation du Jeudi 16 Mars 2023 Place de la Concorde, sur deux cent quatre-vingt-douze GAV de manifestants, seules neuf GAV ont été suivies de poursuites pénales. Nous avons vu des scènes indignes d’une démocratie, des policiers exerçant des violences illégitimes contre des manifestants et des personnes effectuant des soins dans les manifestations, des interpellations collectives de manifestants enjoints de s’asseoir par dizaines à terre, mains sur la tête, et des journalistes faisant leur métier menacés ou brutalisés. Les FDO sont sommées de réprimer les manifestations qui s’organisent dans de nombreuses villes pour exprimer la colère sociale ».

A l’opposé de ces prises de position, la préfecture de police de Paris exprime sa satisfaction, Mardi 21 Mars 2023, et elle fait part des remerciements appuyés du préfet de police Laurent Nuñez pour le travail des FDO.

Outre Paris, mille personnes se sont aussi rassemblées à Strasbourg, scandant différents slogans dont « nous aussi, nous allons passer en force ». Cette phrase, prononcée devant les FDO, avait déjà été repérée Lundi 20 Mars 2023 en fin de journée dans les rues de la capitale, lorsqu’un groupe de manifestants l’a lancée devant des policiers.

Dans la ville alsacienne, des dégradations ont été commises sur les quais de long de l’Ill. La vitrine d’une banque a été cassée et taguée, la plupart des poubelles sur ce quai ont été incendiées et des panneaux publicitaires ont été brisés.

Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les FDO à Lille, où un millier de personnes s’étaient réunies Place de la République, selon BFM Télévision. Dès l’annonce du rejet de la motion de censure, des centaines de manifestants se sont également regroupés à Nantes, à Toulouse et à Rennes.

Après l’échec de la tentative de l’opposition de renverser le gouvernement, Lundi 20 Mars 2023, le leader du MFI Jean-Luc Mélenchon a appelé à passer à la censure populaire. « Je forme le vœu que cette censure populaire s’exprime massivement, en tout lieu en toutes circonstances, et qu’elle nous permette d’obtenir le retrait du texte », a dit le leader du MFI lors d’un point de presse devant le Palais-Bourbon.

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21 mars 2023 2 21 /03 /mars /2023 18:04

 

 

https://www.ldh-france.org/la-ldh-sonne-lalarme/?pk_campaign=Infolettre-3476&pk_kwd=www-ldh-france-org-la-ldh-sonne

 

Communiqué de la Ligue des Droits Humains (LDH) du Mardi 21 Mars 2023

La LDH sonne l’alarme

La France est un pays en colère contre un exécutif qui feint de n’en rien savoir. Rarement la configuration politique aura été à ce point clivée et rarement aussi dangereuse. Le recours à l’article quarante-neuf pour faire passer quoi qu’il en coûte le texte sur la réforme des retraites aura symbolisé à lui seul la somme des blocages qui défigurent l’image de la république. Concernant ce projet de réforme, un mépris souverain des corps intermédiaires et du mouvement social et un contournement assumé des assemblées ont accompagné une série d’arguments et de justifications variables selon les moments, les interlocuteurs et l’humeur du prince.

La mobilisation citoyenne auquel le projet gouvernemental s’est heurté a manifesté toutes les vertus méconnues par le pouvoir, sens du dialogue, culture de la responsabilité et capacité à rassembler.

La sagesse pour le gouvernement serait de retirer son projet de loi et de revenir à la lettre et à l’esprit des institutions, mais tout indique que le président de la république entend choisir la voie de toutes les alarmes.

Alarme d’abord pour les chantiers essentiels qui sont devant nous, transition écologique, lutte contre la pauvreté, réduction des inégalités, sens du travail et accueil des étrangers, et qui requièrent une démocratie vivante et concrète.

Alarme ensuite pour les libertés, s’étant lui-même barré la route de l’avenir, le roi est nu et il est confronté à la tentation d’une escalade répressive qui a déjà commencé de se manifester.

Alarme enfin pour l’avenir politique du pays, tout se passant comme si le président de la république comptait cyniquement sur l’hypothèque du Rassemblement National pour échapper au chaos. Qu’il soit ou non conscient, un tel calcul ne peut que conduire au pire.

La LDH en appelle aux femmes et aux hommes qui vivent et qui travaillent en France pour demander au gouvernement de retirer son projet, pour accompagner les débats et les mobilisations démocratiques en cours et pour œuvrer au retour d’une démocratie vivante, ancrée dans l’égalité des droits, pour la justice sociale et la solidarité. L’avenir commun est à ce prix. Il y a urgence.

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21 mars 2023 2 21 /03 /mars /2023 17:49

 

 

https://www.societelouisemichel.org/mardi-21-mars-ou-va-israel-avec-sylvain-cypel/

 

Mardi 21 Mars 2023 à 19 heures, avec la Société Louise Michel

Au Lieu-Dit 6 Rue Sorbier 75 020 Paris Métro Ménilmontant

Où va Israël, avec Sylvain Cypel

Chaque semaine, l’armée ou les colons israéliens abattent un, deux ou dix palestiniens dans les territoires où ils vivent emmurés. En un mois, des colons ont mené trois opérations que la presse israélienne et même d’anciens généraux ont qualifiées de pogroms contre les palestiniens. Chaque semaine, aussi, des centaines de milliers d’israéliens manifestent tous les samedis soirs dans les villes du pays pour exiger le retrait du projet de Benjamin Netanyahou et de sa majorité sioniste religieuse de juguler les prérogatives de la Cour Suprême pour la soumettre à leur volonté. Il y a une accélération de la situation depuis les élections législatives du premier novembre 2022, qui ont vu une coalition de partis professant un fascisme assumé devenir le premier partenaire de Benjamin Netanyahou, tout en lui permettant de revenir au pouvoir en s’alliant à d’autres partis religieux, suscitant une réaction vigoureuse de la société laïque. Parallèlement, les observateurs israéliens s’inquiètent de la poussée d’une nouvelle génération de jeunes palestiniens qui s’émancipent complètement de la tutelle de l’Autorité Palestinienne et de ses partis pour engager un type de lutte inédit. Tous ces constats sont plus connectés qu’il n’y parait en apparence. Nous assistons à l’aboutissement d’un processus de basculement progressif du peuple israélien et de l’idéologie sioniste qui, à l’issue de cinquante-cinq ans d’occupation militaire et de colonisation des Territoires Palestiniens Occupés (TPO), ont fini par basculer dans une mentalité coloniale et dans un ultranationalisme ethniciste revendiqué. Quelle que soit notre position, l’apartheid s’est installé en Israël dans tous les débats.

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21 mars 2023 2 21 /03 /mars /2023 17:26

 

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200323/militantes-et-militants-ecologistes-en-soutien-aux-salaries-des-dechets-premiers-trava

 

Militants de l’écologie de rupture, nous apportons notre soutien total aux salariés des déchets, premiers travailleurs de l’écologie

Nous sommes syndicalistes, activistes dans des collectifs de l’écologie radicale, sociale ou populaire, militants politiques et personnalités.

Depuis quinze jours, les salariés du secteur des déchets, les éboueurs, les balayeurs, les chauffeurs, les ouvriers des centres de tri et les salariés des incinérateurs, mènent une grève dure contre la contre-réforme des retraites, pour des conditions de vie et de travail acceptables, pour la dignité et pour le respect.

Alors qu’elle vient de passer en force au parlement, nous rappelons notre opposition à cette réforme anti sociale, anti écologique et productiviste, qui vise à surexploiter davantage la planète, les femmes et les hommes dans une illusion de croissance infinie, quand le partage du travail et la baisse du temps de travail sont les seules mesures raisonnables pour tendre vers la sobriété.

Nous apportons notre soutien total aux revendications sociales de ces salariés invisibilisés, dont le droit du travail est souvent bafoué. Nous rappelons que ces salariés ont entre douze et dix-sept ans d’espérance de vie en moins que la moyenne des salariés et nous réclamons le retour des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Nous saluons l’action quotidienne des militants locaux et des habitants qui les soutiennent.

Le non ramassage des déchets ménagers montre de façon indiscutable la fonction essentielle de cette activité pour l’organisation de la cité, pour ses activités économiques et comme rempart aux contaminations.

Les salariés du secteur des déchets sont des acteurs essentiels de notre organisation sociale, mais aussi les premiers travailleurs de l’écologie.

La limitation des déchets est un enjeu écologique prioritaire, au même titre que ceux du climat et de la biodiversité. La production des déchets est directement liée au mode de production et de distribution capitaliste. Elle a augmenté de façon exponentielle ces trente dernières années et elle s’est encore accélérée depuis la crise du coronavirus car, pour l’économie productiviste, les déchets sont des sources de profit. Les déchets toxiques contaminent les sols, l’air et l’eau. Les déchets plastiques sont des perturbateurs endocriniens qui déséquilibrent l’ensemble du vivant.

Garder la planète habitable, c’est prendre conscience des enjeux liés aux déchets. C’est tendre vers une société où le déchet polluant n’existe pas. La question de la gestion des déchets ne peut se traiter qu’en reconnaissant le travail, l’expérience et l’expertise des premiers concernés.

Pour toutes ces raisons, et au-delà de la mobilisation actuelle sur les retraites, nous appelons à multiplier les liens entre les acteurs des déchets et les militants écologistes.

Premiers signataires

Jack Assoun, Bally Bagayoko, Ludivine Bantigny, Ahmed Berrahal, Eric Beynel, Martine Billard, Antoine Boulangé, Sergio Coronado, Alexis Cukier, Didier Epsztajn, Patrick Farbiaz, Noreddine Iznasni, Marjorie Keters, Gilles Martinet, Odile Maurin, Bénédicte Monville, Jean François Pellissier, Evelyne Perrin, Christine Poupin, Anthony Smith, Olivier Vinay

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