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28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 11:43

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/israel-massacre-a-jerusalem-est-sept-morts-dans-une-attaque-contre-une-synagogue

 

Massacre à Jérusalem-Est, sept morts dans une attaque contre une synagogue

« Les israéliens viennent de vivre leur pire shabbat depuis des années », résume le chroniqueur du magazine juif Forward, Dany Bahar.

Alors qu’un nouvel engrenage de violence meurtrière touche depuis quelques jours la région, un palestinien armé a tué par balles sept personnes dans la soirée du Vendredi 27 Janvier 2023, près d’une synagogue à Jérusalem-Est.

Cette fusillade, dont l’auteur a été abattu, est survenue à Neve Yaakov, quartier de colonisation juive, dans l’est de la ville. Ce massacre, écrit le quotidien Maariv, a coûté la vie à deux femmes âgées de soixante et de soixante-dix ans et à cinq hommes âgés de soixante ans, cinquante ans, trente ans, vingt-cinq ans et vingt ans.

Selon le Times of Israel, l’auteur de l’attaque, un palestinien âgé de vingt-et-un ans, a attendu la fin des prières du shabbat et la sortie des fidèles pour ouvrir le feu contre eux avant d’être un peu plus tard abattu par la police israélienne.

C’est l’attaque palestinienne la plus meurtrière en Israël depuis l’attentat contre la yéchiva Mercaz Harav de Jérusalem en 2008, rappelle le site d’information israélien. « Soixante-dix-huit ans jour pour jour après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz par les forces alliées en 1945, des juifs sont toujours assassinés de sang-froid, même dans notre propre patrie », écrit le chroniqueur du Forward Dany Bahar.

La nouvelle de l’attentat a été suivie par des scènes de liesse à Ramallah et dans la bande de Gaza, marquées par des feux d’artifice et des coups de feu, selon les médias israéliens. « L’attaque de Jérusalem est une réaction naturelle aux crimes de l’occupation contre notre peuple palestinien », a déclaré à Gaza Hazem Qassem, porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, en rappelant la mort, Jeudi 26 Janvier 2023, de neuf palestiniens lors d’un raid de l’armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

L’attaque meurtrière à Jérusalem-Est fait craindre une nouvelle escalade du conflit. Selon le Jerusalem Post, l’armée israélienne a arrêté les parents de l’auteur de l’attaque contre la synagogue, elle a encerclé sa maison à Jérusalem-Est, quelques heures après l’attentat, elle a ordonné le renforcement de ses troupes en Cisjordanie et elle a appelé à se préparer à de possibles scénarios d’escalade dans la région.

« Alors que certains ministres israéliens d’extrême droite sont accusés d’avoir exacerbé les tensions entre les israéliens et les palestiniens, ces violences sont le premier test majeur auquel fait face le nouveau gouvernement de Benyamin Nétanyahou », écrit le Washington Post. S’exprimant à la télévision, le premier ministre israélien a promis des mesures immédiates, sans plus de précisions, et il a appelé les israéliens à ne pas se faire justice eux-mêmes et à s’en remettre à l’armée et à la police. À l’inverse, son ministre à la sécurité nationale, le très controversé Itamar Ben-Gvir, a promis un changement de législation concernant le port d’armes à feu par les civils, après avoir rencontré les familles des victimes de l’attaque.

Le président américain Joseph Biden a appelé Vendredi 27 Janvier 2023 le premier ministre israélien pour l’assurer du soutien des États-Unis après l’attentat, disant que c’était une attaque contre le monde civilisé.

Ces violences surviennent à quelques jours de la visite du secrétaire d’état américain Antony Blinken au Proche-Orient, durant laquelle il avait initialement prévu de discuter des négociations autour d’une solution à deux états. « Sa venue en Israël risque désormais de se transformer en visite de condoléances », a dit l’ancien diplomate américain Aaron David Miller, interrogé par Cable News Network (CNN).

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28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 11:22

 

 

https://themilitant.com/2023/01/21/defend-ukraine-independence-moscow-troops-get-out-now/

 

Défendez l'indépendance de l'Ukraine

Les troupes de Moscou doivent quitter l’Ukraine maintenant

Samedi 28 Janvier 2023

L'armée de Moscou, plus nombreuse et mieux armée, continue de ne pas réussir à faire des gains substantiels contre des travailleurs et des soldats ukrainiens déterminés et motivés qui défendent l'indépendance de leur pays.

Le président russe Vladimir Poutine s'est tourné vers une guerre d'usure prolongée, cherchant un moyen de relancer sa volonté de réaffirmer la domination de Moscou contre cette ancienne partie de l'empire russe tsariste. Les travailleurs russes en uniforme utilisés comme de la chair à canon portent le poids de la nouvelle stratégie de Vladimir Poutine, en particulier dans le siège implacable de Bakhmut et de Soledar par Moscou dans la région de Donetsk.

L'envoi de vague après vague de nouveaux conscrits et d'anciens prisonniers russes a entraîné un nombre croissant de victimes, dont les corps sont laissés gisant sur le sol.

Vladimir Poutine continue également de bombarder des zones civiles dans les villes ukrainiennes. Une frappe de missile russe, l'attaque la plus meurtrière contre une cible civile depuis des mois, a frappé un immeuble à Dnipro, Dimanche 15 Janvier 2023, tuant au moins quarante-quatre civils et en blessant des dizaines.

Plus de cinq cent cinquante volontaires se sont joints à l'opération de sauvetage d'une journée, se précipitant pour atteindre les survivants et retirant souvent les décombres à mains nues. Les équipes d'urgence ont travaillé dans les ruines de l’immeuble, dans lequel vivaient mille sept cent personnes, pendant toute la nuit du Dimanche 15 Janvier au Lundi 16 Janvier 2023 et pendant toute la journée du Lundi 16 Janvier 2023. Des tentes ont été installées et les habitants de la ville ont donné de la nourriture et des vêtements chauds à ceux qui avaient perdu leur maison.

Les sauveteurs ont utilisé une grue pour secourir les personnes coincées dans les étages supérieurs. Certains ont demandé de l'aide pour allumer les lumières de leurs téléphones portables. Des dizaines de personnes ont été sauvées, mais beaucoup sont toujours portées disparues.

Des rapports continuent de faire surface sur le rôle vital joué par les travailleurs dans l'arrêt de l'assaut initial de la guerre éclair de Moscou pour tenter de prendre Kiev, la capitale, et d'occuper le pays. Les généraux de l’armée russe ont dit aux soldats russes qu'ils seraient accueillis comme des sauveurs, mais ils ont plutôt rencontré une résistance féroce et efficace.

Dans le nord-est de l'Ukraine, à trente-deux kilomètres de la frontière russe, la ville de Soumy était défendue par des volontaires. Pendant des semaines, ils ont réussi à perturber les lignes d'approvisionnement des envahisseurs, les empêchant d'atteindre Kiev.

Serge et Igor, tous deux âgés de vingt-neuf ans, étaient des employés du conseil municipal qui ont déclaré au Guardian qu'ils avaient immédiatement pris les armes pour résister aux envahisseurs. Sur les quatre cent habitants de Soumy qui se sont organisés pour combattre le premier jour de la guerre, seuls une vingtaine avaient suivi une formation militaire antérieure. Bientôt, des milliers de travailleurs ont rejoint la bataille.

« Nous avons obtenu des armes d'un entrepôt de l'armée, nous avons organisé des groupes armés de fusils et de bombes artisanales et nous avons utilisé nos voitures pour tendre des embuscades. Nous avons tous commencé à travailler pour la victoire. Des étudiantes de l'université nous apportaient des boîtes de cocktails Molotov. Les grands-mères nous ont envoyé des textos et elles nous ont téléphoné pour nous informer des incursions russes. C’est comme cela que la ville a pu résister à l'invasion », ont dit Serge et Igor.

La colère couve parmi les familles russes de la région de la Volga à Samara après la mort de leurs fils victimes de l'un des incidents les plus meurtriers de la guerre en Ukraine. Des dizaines, voire des centaines de soldats russes, pour la plupart des hommes de Samara, ont été tués, le Kremlin admet quatre-vingt-neuf morts, lorsque des roquettes ukrainiennes ont touché une caserne temporaire dans la ville ukrainienne occupée par la Russie de Makiivka dans la nuit du Samedi 31 Décembre 2022 au Dimanche Premier Janvier 2023.

Parmi les soldats morts, il y avait Andrei Yumadilov, un père de deux enfants qui était soudeur dans les champs de pétrole et de gaz. Il était contre la guerre, a déclaré un ami au Wall Street Journal. Ils s’étaient parlé deux semaines avant, dans une communication téléphonique pendant laquelle Andrei Yumadilov avait décrit la vie sur les lignes de front d'un air sombre et abattu. « Nous ne comprenons pas les raisons pour lesquelles nous sommes envoyés au front pour mourir, parce que, en réalité, personne ne nous a attaqués, peu importe ce qu'ils essaient de nous dire », a dit l’ami d’Andrei Yumadilov.

« Nous n'avons pas le moral, juste de la peur et un stress constant », a déclaré un électricien âgé de vingt-sept ans au média russe indépendant Verstka, décrivant comment lui et d'autres conscrits ont reçu l'ordre de fouiller les décombres à la recherche de corps, « ce n'est pas notre guerre. Nous essayons juste de survivre. Beaucoup d’entre nous ne veulent pas du tout être ici ».

Cinq soldats du village russe de Mirny, qui compte sept mille habitants, sont morts à Makiivka. « Quand cela finira-t-il », a dit Natalia Kostyukhina, une habitante de la région, Lundi 9 Janvier 2023, sur le réseau social Vkontakte, « arrêtez d'envoyer nos hommes à l’abattoir ».

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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 20:36

 

 

https://www.lejdd.fr/international/guerre-en-ukraine-voici-trois-scenarios-pour-la-suite-du-conflit-131934

https://theconversation.com/ukraine-trois-scenarios-pour-la-suite-et-la-fin-du-conflit-198093

 

Trois scénarios pour la suite et la fin de la guerre en Ukraine

Par Cyrille Bret et Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF

Mardi 24 Janvier 2023

Près d’un an après le déclenchement de l’opération militaire russe contre l’Ukraine, le 24 février 2022, quelles sont les évolutions possibles du conflit dans les mois qui viennent ? La difficulté de la prospective est particulièrement marquée pour ce conflit car les surprises militaires, diplomatiques et stratégiques, ont été nombreuses.

D’une part, la combativité des forces ukrainiennes, le soutien de l’Union Européenne et des États-Unis à Kiev et les difficultés logistiques et tactiques des forces armées russes, ont pris Moscou de court. D’autre part, la résistance de l’économie russe aux sanctions, l’ampleur des migrations ukrainiennes vers l’Europe, le blocage des instances de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le soutien mesuré de la Chine, de l’Inde et de plusieurs pays d’Afrique à la Russie, ont surpris les chancelleries occidentales.

Trois scénarios majeurs sont envisageables. Le premier scénario est un revers russe caractérisé. Sur le plan militaire, les forces armées de Moscou lanceraient une nouvelle offensive contre Kiev, comme au mois de février 2022, contre le Donbass, dont une large partie se trouve toujours sous le contrôle des ukrainiens, et contre la province de Kherson, afin d’essayer d’obtenir un succès éclatant aux yeux de la population russe, mais ces attaques échoueraient. La Russie perdrait de nombreux hommes et une grande partie des quatre provinces ukrainiennes illégalement rattachées à la Fédération de Russie au mois de septembre 2022. Elle constaterait que son objectif stratégique initial du renversement du régime de Kiev s’est soldé par un échec. L’Ukraine reprendrait des bastions russes dans le Donbass et elle avancerait vers la Crimée.

Plusieurs facteurs pourraient consacrer cette défaite russe. Sur le plan intérieur, la mobilisation et l’entraînement des réservistes se heurteraient à plusieurs limites, nouvelle fuite des mobilisables hors du territoire russe, incapacité du commandement russe à entraîner efficacement les nouvelles recrues, épuisement de la base industrielle et technologique de la défense russe, montée en puissance des effets des sanctions occidentales sur le budget de la Fédération de Russie et crise dans les cercles dirigeants russes, notamment au niveau du ministère de la défense.

En Ukraine, la réalisation de ce scénario est subordonnée aux conditions suivantes, la résistance de la présidence ukrainienne à l’usure de la guerre, sa capacité à remporter les élections législatives de l’automne 2023, la poursuite de l’aide militaire américaine et européenne à un niveau compatible avec la consommation inévitable de matériels de guerre sur les champs de bataille et la capacité à tenir plusieurs fronts en même temps. Le chef d’état-major ukrainien, Valeri Zaloujny, a exprimé un certain nombre de souhaits au mois de décembre 2022. Il faut trois cent chars, de six cent à sept cent véhicules de combat d’infanterie et cinq cent obusiers pour la victoire.

Enfin, sur le plan international, ce scénario suppose que la Russie perde la position de force que lui a conférée en 2022 la hausse des prix des produits énergétiques. Il faudrait pour cela que ses clients développent des sources d’approvisionnement alternatives, ce qu’ils ont déjà commencé à faire.

L’horizon de ce scénario favorable à l’Ukraine serait l’ouverture de négociations de cessez-le-feu puis de paix. Toutefois, si la défaite russe est d’ampleur, un désordre politique interne pourrait paralyser le leadership russe et instaurer à Moscou un chaos privant le pays de la capacité à s’engager réellement dans des négociations. Pour que de telles négociations soient couronnées de succès, il conviendrait donc tout à la fois que la Russie considère la guerre comme durablement perdue et qu’elle conserve une chaîne de commandement efficace. Deux points redoutablement durs à traiter seraient le sort de la Crimée et l’avenir de la candidature de l’Ukraine à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). En somme, ce scénario serait l’extrapolation des contre-offensives ukrainiennes réussies du mois d’août 2022 et du mois d’octobre 2022.

Le deuxième scénario consisterait en une série de succès militaires de la Russie à partir de la fin de l’hiver. Par exemple, la Russie réussirait à reprendre l’essentiel de la province de Kherson, elle menacerait directement Kiev en pénétrant dans ses faubourgs à partir de la Biélorussie et elle reprendrait une progression marquée vers le sud-ouest en direction d’Odessa. La réalisation de ce scénario découlerait de plusieurs hypothèses, la principale étant l’épuisement humain et matériel des forces armées ukrainiennes.

Du côté russe, cela supposerait la réussite de plusieurs actions pour le moment infructueuses. Notamment, la mobilisation réalisée à l’automne 2022 serait efficace en matière d’entraînement et correctement utilisée sur le plan tactique et les chaînes logistiques russes résisteraient aux difficultés d’approvisionnement sur les trois fronts majeurs du nord contre Kiev, de l’est dans le Donbass et dans le sud en direction de Kherson. L’armée russe a déjà disposé de centres logistiques à plus de quatre-vingt kilomètres de la ligne de front, soit une distance hors de portée des missiles Himars, tirant les leçons de la contre-offensive ukrainienne.

Ces succès déboucheraient sur une victoire nette de la Russie en Ukraine. Les annexions illégales dans l’est seraient consolidées, le gouvernement de Kiev, fragilisé et possiblement renversé en raison de l’offensive russe, serait issu de négociations de paix, il prendrait une orientation plus ou moins ouvertement favorable à la Russie et l’ouest du pays revendiquerait une forte autonomie avec le soutien de la Pologne. L’objectif stratégique de la Russie de disposer d’une zone tampon avec l’OTAN serait ainsi atteint.

Du côté ukrainien, ce scénario du pire pourrait gagner en crédibilité si plusieurs évolutions se constatent, usure des forces armées, insuffisance du nombre de nouvelles recrues, diversité trop forte des livraisons d’armes internationales, engendrant des difficultés à articuler les différents dispositifs, fragilisation de la présidence de Volodimir Zelensky à l’approche des élections législatives de l’automne 2023 sous la pression d’un parti de la paix ou au contraire de nationalistes réclamant un pouvoir plus fort et incapacité à conserver et à accroître le soutien des occidentaux, par exemple en raison d’un maximalisme stratégique visant la défaite complète de la Russie, la découverte de détournements de fonds ou tout simplement du fait de la fatigue des opinions occidentales et de leur volonté de se recentrer sur des questions politiques internes.

Sur le plan international, ce scénario supposerait un maintien des cours et des exportations de produits énergétiques russes vers l’Asie, en particulier vers la Chine et l’Inde, une stratégie de prix de la part des puissances gazières, une mobilisation des réseaux diplomatiques russes pour montrer que le pays n’est isolé qu’à l’ouest, un appui marqué de la Chine contre l’influence américaine et une perte d’influence dans l’Union Européenne des gouvernements les plus favorables à l’Ukraine, notamment en Europe du Nord, après les élections législatives finlandaises du mois de février 2023, et en Pologne, après les élections générales à l’automne 2023. Un tel scénario serait favorisé par une crise à Taïwan ou au Moyen-Orient qui absorberait l’attention des États-Unis, déjà fortement polarisés dans leur politique intérieure.

Un troisième type d’évolution pour ce conflit pourrait être caractérisé par l’incapacité des deux protagonistes à prendre l’ascendant contre l’autre sur une période de plusieurs années.

Il se manifesterait par une stabilisation violente et meurtrière des grandes lignes de front sur les positions actuelles et par des batailles régulières pour des localités d’importance secondaire, des nœuds routiers, des verrous fluviaux ou des ponts. Par exemple, les forces armées russes pourraient être tentées de reprendre l’offensive par le nord en direction de Kiev avec des succès limités et de concentrer leurs efforts sur la consolidation des parties du Donbass contrôlées ou contrôlables par elles.

De son côté, l’Ukraine pourrait essayer de pousser son avantage à partir de Kherson vers le sud afin de menacer le bastion de la Crimée à l’horizon du mois d’août 2023. Ce scénario n’exclut pas des combats intensifs, des changements de zones de contrôle et des succès limités de part et d’autre, mais l’équilibre général du conflit ne serait pas modifié, la Russie continuant à contrôler de quinze pour cent à vingt pour cent du territoire ukrainien dans les zones essentielles de la Crimée, du Donbass et de la région de Kharkiv, et l’Ukraine démontrant sa capacité à résister à long terme.

Plusieurs facteurs pourraient se conjuguer pour faire advenir cette situation. Un plateau pourrait être atteint dans l’aide militaire occidentale à l’Ukraine en raison de l’état des stocks et de la nature des armements envoyés sur le front. La combativité ukrainienne pourrait demeurer sans pour autant produire les effets spectaculaires de la fin de l’été 2022 en raison d’une courbe d’apprentissage du côté russe, notamment dans l’articulation entre l’armée russe, les soldats d’Eugène Prigojine et ceux de Ramzan Kadyrov.

Côté russe, ce statu quo violent pourrait advenir en raison des limites structurelles de l’outil militaire manifestées en 2022, rigidité tactique, logistique déficiente, étirement des fronts et des chaînes d’approvisionnement, limites des ressources humaines et culture du mensonge dans les administrations publiques.

Des facteurs exogènes pourraient conduire à un pourrissement militaire et diplomatique. Aucun des deux protagonistes n’est en mesure de faire accepter à sa propre population et à son propre réseau d’alliance l’entrée en négociation sur la base du rapport de force militaire actuel. Pour la Russie, aucun succès indiscutable n’a été remporté. Pour Kiev, l’intégrité territoriale reste à restaurer.

Entrer en négociation serait un aveu d’échec pour Vladimir Poutine et le mettrait à risque. Accepter de discuter serait pour Volodymyr Zelensky un renoncement qui lui ferait perdre le soutien très large dont il bénéficie à l’intérieur et à l’extérieur. Un autre leadership devrait se mettre en place et il serait vraisemblablement moins soucieux de compromis en raison des coûts irrécupérables de cette guerre.

Dans cette option, l’Ukraine deviendrait en 2023 un nouveau conflit non résolu de l’espace post soviétique, mais de grande envergure. Cela n’empêcherait pas un durcissement des hostilités, notamment contre les populations civiles ou les prisonniers, bien au contraire.

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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 19:21

 

 

https://rsf.org/fr/petition-freeihsaneelkadi

 

Signez la pétition pour appeler les autorités algériennes à libérer immédiatement le directeur de Radio M et de Maghreb Émergent

Vendredi 27 Janvier 2023

Soutenez la campagne de Reporters Sans Frontières (RSF) pour la libération urgente du patron de presse algérien Ihsane al Kadi, qui est maintenu arbitrairement en détention depuis le 24 décembre 2022.

Ihsane al Kadi est un journaliste indépendant, fervent défenseur de la liberté de la presse et directeur de la station algérienne Radio M et du site d’information Maghreb Émergent, deux médias critiques du pouvoir et de l’armée en Algérie.

Soumis à un véritable harcèlement politico-judiciaire, il fait l’objet d'intimidations croissantes du pouvoir depuis des années, d’arrestations et de poursuites judiciaires. Cette fois, après avoir été convoqué à deux reprises au mois de novembre 2022 par les services de sécurité, il a été placé en garde à vue le 24 décembre 2022, ses deux médias d’information ont été mis sous scellés le 25 décembre 2022 et il a été incarcéré le 29 décembre 2022.

Au mois de janvier 2023, la justice algérienne a confirmé sa détention dans le cadre d’une enquête pour collecte illégale de fonds et pour atteinte présumée à la sûreté de l’état. Cette décision a pris de court sa famille, ses proches et son collectif de défense, puisque ses défenseurs n’ont pas été informés du changement de date de l’audience d’examen de son appel, prévu initialement le 18 janvier 2023, et qu’ils n’ont donc pas pu présenter leurs arguments. « C'est une violation du droit de la défense », déplore un membre du collectif de défense.

L’interpellation d’Ihsane al Kadi a suscité une vague d'indignation et une vaste campagne internationale de soutien, notamment menée par RSF qui a officiellement saisi l’Organisation des Nations Unies (ONU) et qui a initié un appel commun de seize patrons de médias et de rédactions, dont le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, prix Nobel de la Paix en 2021, Dmitri Mouratov.

Cette entorse au droit que subit Ihsane al Kadi est une nouvelle preuve de l'acharnement des autorités algériennes qui n’hésitent pas à bafouer les droits des journalistes. La poursuite de la détention arbitraire d’Ihsane al Kadi et la procédure inique dont il fait l’objet sont intolérables. Les voix libres ne doivent pas s’éteindre dans les prisons algériennes.

Nous vous demandons de signer de toute urgence cette pétition appelant les autorités algériennes à faire libérer sans attendre Ihsane El Kadi et à abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui. 

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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 19:03

 

 

https://www.bbc.com/news/world-middle-east-64423267

 

Israël frappe des sites militants à Gaza après le tir de roquettes suite à un raid meurtrier

Israël a mené des frappes aériennes contre Gaza en réponse à des tirs de roquettes, alors que les tensions montent à la suite d'un raid meurtrier de l'armée en Cisjordanie occupée.

Six roquettes ont été tirées, selon des rapports israéliens, Israël attaquant ce qu'il a qualifié de sites militants. Aucun blessé n'a été signalé de part et d'autre.

Les militants ont menacé de répondre après la mort de neuf palestiniens lors du raid de Jénine qui, selon Israël, visait à contrecarrer des attaques terroristes imminentes.

Deux roquettes ont été tirées Jeudi 26 Janvier 2022 vers 22 heures GMT, mais elles ont été interceptées par le système israélien de défense contre les roquettes Iron Dome, ont indiqué les Forces de la Défense Israélienne (FDI).

Des frappes aériennes ont rapidement suivi, ciblant ce que les FDI ont qualifié de site souterrain de fabrication de roquettes dans le centre de la bande de Gaza appartenant au groupe militant islamiste Hamas, qui gouverne le territoire.

Une deuxième salve de roquettes a été tirée quelques heures plus tard, atterrissant en terrain découvert, abattue ou retombant à Gaza, a indiqué l'armée israélienne. Israël a ensuite frappé un site qui, selon lui, était un centre important d'activités terroristes du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.

Un leader du Jihad Islamique Palestinien (JIP) à Gaza a déclaré que le groupe avait tiré les roquettes, a rapporté l'agence de presse Reuters. En conséquence, Israël considère que le Hamas est responsable de toutes les attaques.

Les tirs des roquettes palestiniennes et les frappes aériennes israéliennes font suite à l'incident le plus meurtrier de ce type depuis des années après l'entrée des forces israéliennes dans la ville de Jénine pour arrêter un groupe terroriste du JIP. L'armée israélienne a déclaré qu'elle agissait sur la base de renseignements précis sur les projets de la cellule d'attaquer les israéliens.

Les FDI ont encerclé un bâtiment dans le camp de réfugiés de Jénine et une intense fusillade a éclaté. Israël a déclaré que trois suspects armés avaient été neutralisés après avoir ouvert le feu, tandis qu'un quatrième suspect s'était rendu. Les FDI ont déclaré que des soldats ont été abattus par d'autres hommes armés palestiniens et qu’ils ont riposté, touchant des cibles.

Le JIP et le Hamas ont déclaré que leurs combattants avaient visé les troupes israéliennes avec des armes à feu et des engins explosifs improvisés.

Le ministère palestinien de la santé a déclaré que deux civils, dont une femme âgée de soixante-et-un ans, figuraient parmi les victimes. Vingt palestiniens ont également été blessés et quatre palestiniens ont été blessés grièvement.

La présidence palestinienne a accusé Israël de massacre et elle a annoncé plus tard qu'elle avait mis fin à la coordination avec Israël sur les questions de sécurité.

Un dixième palestinien a été tué par balle lors d'un affrontement avec les troupes israéliennes dans la ville d'al-Ram, près de Jérusalem, alors que les habitants protestaient contre le raid de Jénine, ont indiqué des responsables palestiniens.

Au moins trente palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie depuis le début de l’année 2023, y compris des militants et des civils, alors que l'armée poursuit ses opérations dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO).

En 2022, en Cisjordanie, plus de cent cinquante palestiniens ont été tués, presque tous par les forces israéliennes. Les morts comprenaient des civils non armés, des militants armés et des assaillants armés.

Une série d'attaques de palestiniens et d’arabes israéliens contre des israéliens, ainsi que des tirs de militants contre des troupes lors de raids d'arrestation, ont provoqué la mort de plus de trente palestiniens depuis le début de l’année 2023, dont des civils, des policiers et des soldats.

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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 18:34

 

 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0214NCNfj4aNfXngKN7WWC1tcLxB8y4rvwsuj8NBgohfTro2jD7kZ6iHeBkAaqk1DEl&id=100069577300628

 

Déclaration des Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine (ATLJ) contre le massacre du Jeudi 26 Janvier 2023 au camp de réfugiés de Jénine.

Dans la matinée du Jeudi 26 Janvier 2023, je suis allé au Théâtre de la Liberté, des écoliers m’ont dépassé en se rendant à l’école et les travailleurs allaient au travail. Nous essayons de commencer la journée comme si nous étions des êtres humains normaux. Sans sommation, les impitoyables forces armées israéliennes ont de nouveau attaqué le camp de réfugiés de Jénine pour mener leurs actions brutales de tuer, de démolir et d’emprisonner.

Il en est résulté le meurtre de neuf palestiniens du camp, entre autres une vieille femme et un jeune homme de vingt-quatre ans. Les ambulances ont été empêchées de rejoindre les nombreux blessés, dont au moins quatre d’entre eux avaient des blessures graves. Le Centre des Jeunes de Jénine a été détruit, ainsi que le monument au martyr Daoud Zubeidi, et, de nouveau, les enfants du camp ont subi une violation de leur santé mentale.

Le camp de réfugiés de Jénine a été créé il y a plus de soixante-dix ans et, jusqu’à maintenant, nous n’avons pas cessé de connaître des invasions, des meurtres et des arrestations. Il existe une anxiété croissante et un désespoir redoublé et nous nous raccrochons à des solutions radicales pour mettre un terme à l’occupation et à l’injustice. Une élévation du niveau de la dignité nationale, une croyance profonde à l’identité révolutionnaire et le renforcement des valeurs de coopération et de solidarité parmi les habitants du camp de réfugiés de Jénine, nous maintiennent en vie.

En définitive, nous ne pouvons pas mettre fin aux blessures infligées au cœur des mères ou étancher les larmes qui coulent pour ceux que nous avons perdus, mais la résistance se poursuivra et ne cessera pas de défendre le droit d’exister dans le camp de réfugiés de Jénine.

La situation est difficile et dangereuse. L’invasion est la plus importante et la plus lourde depuis 2002. À une période où le gouvernement israélien d’extrême-droite fasciste part à la dérive, il essaie de résoudre ses problèmes en versant encore plus de sang palestinien. Dans sa faiblesse, l’Autorité Palestinienne reste incapable de protéger les résidents du camp et leur foyer. Nous exhortons la communauté internationale à intervenir pour protéger les citoyens et pour que le personnel médical soit autorisé à faire son travail en portant secours aux blessés.

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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 19:19

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Rien-ne-rentre-rien-ne-sort-cinq-raffineries-en-greve-ce-jeudi-rejointes-par-les-dockers

 

« Rien ne rentre, rien ne sort », cinq raffineries en grève, Jeudi 26 Janvier 2023, rejointes par les dockers

Les raffineries et les dockers sont en grève Jeudi 26 Janvier 2023 contre la réforme des retraites. La journée de mobilisation a permis de mettre à l’arrêt toutes les expéditions de carburant dans les raffineries de Normandie, de La Mède et de Donges.

Pour préparer le durcissement de la lutte contre la réforme des retraites, avant la journée nationale de grève du Mardi 31 Janvier 2023 contre la réforme des retraites, la Confédération Générale du Travail (CGT) appelait à la grève, Jeudi 26 Janvier 2023, dans les raffineries, les centrales électriques, les ports et les docks. Chez Total Energies, la CGT faisait état, Jeudi 26 Janvier 2023, de cent pour cent de grévistes au dépôt de Flandres, mobilisés depuis Mercredi 25 Janvier 2023 dans la soirée, de quatre-vingt pour cent de grévistes à la raffinerie de Normandie, de soixante pour cent de grévistes à la bioraffinerie de La Mède et de quatre-vingt pour cent de grévistes à la raffinerie Lavéra Pétroineos.

Comme l’explique Lionel Arbiol, délégué CGT de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer, au micro de Radio Monte Carlo (RMC), dans la matinée du Jeudi 26 Janvier 2023, dans la pétrochimie, aucune sortie de camion, de wagon ou de carburant par pipeline, n’est prévue. Il n’y a pas d’arrêt des installations à l’ordre du jour, mais il y a le blocage total des expéditions vers les dépôts, notamment dans les raffineries de Normandie, de La Mède et de Donges.

Au menu de cette première journée de mobilisation, les pétroliers ont également prévu des actions locales avec les salariés des infrastructures portuaires. Dans le port de Bayonne, l’accès des camions a été bloqué. Dans le port du Havre, les salariés de la Compagnie Industrielle Maritime (CIM), la porte d’entrée havraise des carburants vers les raffineries normandes, ont décidé de stopper le transport de pétrole brut vers les raffineries. Dans la ville portuaire, plusieurs syndicalistes sont allés à la rencontre des étudiants. « En 2006, le mouvement étudiant s’est mêlé aux salariés et le gouvernement a été obligé de faire marche arrière, il faut refaire la même chose », explique Gaël Pasquier de la CGT à notre micro.

La journée d’action du Jeudi 26 Janvier 2023 s’inscrit dans un calendrier qui pose l’enjeu d’une grève reconductible, une stratégie qui dénote, alors que l’intersyndicale n’a appelé qu’à une journée de grève isolée, Mardi 31 Janvier 2023, après le succès de la journée historique du Jeudi 19 Janvier 2023. La perspective de la grève reconductible est une perspective nécessaire pour Pierre Yves Hauguel de la CGT, sur le piquet de grève de la raffinerie de Normandie, qui dit que « nous avons connu un certain nombre de réformes comme la réforme des retraites et nous avons appris que les journées d’action à répétition dans le temps finissent toujours par provoquer une forme d’usure et la démobilisation. L’alternative que nous avons au niveau du pétrole est d’insuffler une mobilisation forte dès le début en allant très vite vers la possibilité d’une grève reconductible avec l’arrêt des installations pour peser contre le gouvernement en mettant la pression suffisante et nécessaire pour qu’il revienne sur sa réforme et pour peser contre l’économie et le patronat ».

En assemblée générale, dans l’après-midi du Jeudi 26 Janvier 2023, la question est dans toutes les têtes. « Dans notre métier, nous avons une espérance de vie de sept ans de moins. Avec cette réforme, ce sont les ouvriers qui vont perdre le plus d’espérance de vie. Nous sommes visés directement », dit Johan Senay de la CGT Total Normandie, de quoi poser l’urgence d’un plan de bataille à la hauteur de l’attaque du gouvernement. « Après Mardi 31 Juillet 2023, il va falloir que l’intersyndicale se pose la question de durcir rapidement nos moyens d’actions pour ne pas se satisfaire d’actions ponctuelles graduées dans le temps », dit, à notre micro, Pierre Yves Hauguel. Pour les syndicats de raffineurs, cette journée de mobilisation n’est qu’un début. Une grève de soixante-douze heures est prévue au début du mois de février 2023, pour lancer une grève reconductible, un scénario qui appelle à l’extension du mouvement et à un autre plan de bataille. Les raffineurs veulent aller vers la grève reconductible.

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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 18:51

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/politique/video/le-possible-envoi-de-chars-reveille-les-divisions-de-la-nupes-sur-l-ukraine_213266.html

 

Guerre en Ukraine, le possible envoi de chars français réveille les divisions de la Nouvelle Union Populaire Ecologiste et Sociale (NUPES)

Alors que le Mouvement de la France Insoumise (MFI) et le Parti Communiste Français (PCF) veulent que cette question soit tranchée par le parlement, le Parti Socialiste et Europe Ecologie Les Verts (EELV) appellent sans détour à soutenir la résistance ukrainienne.

Les partis de la Nouvelle Union Populaire Ecologiste et Sociale (NUPES) sont unis en France sur le front des retraites, mais ils sont divisés à l’international sur le front de l’Ukraine. Jeudi 26 Janvier 2023, Manuel Bompard, leader du MFI, et Fabien Roussel, leader du PCF, ont estimé que la question d’une possible livraison de chars Leclerc à Kiev pour faire face à l’agression russe doit être tranchée par les parlementaires.

« Si nous devions prendre une telle décision, nous ne pouvons pas le faire sans un débat à l’Assemblée Nationale », a dit le député du MFI des Bouches-du-Rhône, considérant que la livraison de ce matériel réclamée par Volodymyr Zelensky constitue une montée en puissance du niveau d’armement fourni aux ukrainiens.

À ce stade, le coordinateur du MFI affirme que sa formation ne se prononcera pas sans les informations stratégiques et militaires justifiant cet envoi. Fabien Roussel partage cette position. « Cette décision ne peut pas être prise seulement par le président », a estimé le secrétaire national du PCF, qui pointe un risque d’escalade.

« Est-ce que nous assumerions le risque de rentrer en conflit avec la Russie », interroge le député du Nord, craignant que cette livraison entraîne Vladimir Poutine à considérer la France comme cobelligérante, des arguments déjà utilisés par le MFI et le PCF.

Lors de la campagne présidentielle, Fabien Roussel estimait que « la France ne peut pas prendre part à ce conflit, ni directement, ni indirectement par l’intermédiaire de livraisons d’armes ». Ce qui était aussi le cas de Jean-Luc Mélenchon qui, à cette époque, considérait que « toute livraison d’armes ferait de nous des cobelligérants », à rebours du consensus militaire sur le sujet et de l’article cinquante-et-un de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Les dernières déclarations de Manuel Bompard et de Fabien Roussel révèlent une forme d’ambiguïté longtemps reprochée au PCF et au MFI au sujet de la Russie, qui considèrent que c’est exclusivement l’action diplomatique qui conduira la Vladimir Poutine à stopper son agression.

« Seule la négociation peut permettre de sortir de l’impasse de la guerre totale », déclarait Mathilde Panot, la présidente du groupe parlementaire du MFI à l’Assemblée Nationale. Mathilde Panot, contrairement aux députés du Parti Socialiste et d’EELV, n’avait pas applaudi la livraison d’armes en Ukraine.

Cette division revient, sans surprise, sur la question de l’envoi des chars français. « Nous sommes pour l’envoi de chars et d’armes », tranche sans la moindre ambiguïté auprès du Huffington Post une source parlementaire socialiste. Ce que confirme Anna Pic, membre de la commission de la défense de l’Assemblée Nationale.

« Il faut donner les moyens aux ukrainiens de repousser l’agression russe, au plus près de ce dont ils ont besoin », justifie la députée du Parti Socialiste de la Manche, qui ne partage pas la position de Manuel Bompard et de Fabien Roussel de trancher cette question au parlement. « Ce n’est pas de notre ressort. Il y a des contraintes d’urgence et de temporalité qui font que c’est au chef de l’état de décider », dit Anna Pic, qui précise que les parlementaires peuvent faire connaître leurs positions par le biais de résolutions débattues et votées au parlement.

Anna Pic souligne également que, pour se prononcer correctement, les députés et les sénateurs auraient à discuter des détails publiquement, des détails précieux et stratégiques auxquels aurait accès, de facto, Moscou en suivant les débats, « nous pouvons passer par le parlement lorsqu’il faut décider du maintien ou non des forces engagées sur un théâtre d’opérations, mais pas dans le cadre d’une livraison d’armes. Ou alors ce serait une première ».

Également membre de la commission de la défense de l’Assemblée Nationale, le député EELV de Paris Julien Bayou ne dit pas autre chose. « Nous sommes clairement pour l’envoi de chars », affirme au Huffington Post le député parisien, qui émet néanmoins une petite réserve sur la compatibilité des chars Leclerc avec le théâtre ukrainien.

« Sur le principe, il faut soutenir l’Ukraine et, d’un point de vue stratégique, il faut agir de concert avec nos alliés », dit Julien Bayou, qui appelle à envoyer le plus rapidement possible les équipements nécessaires à la défense ukrainienne. Si Julien Bayou trouve intéressant que les parlementaires puissent travailler sur ces questions, il refuse de subordonner un envoi qui n’a que trop tardé à un vote du parlement.

Le député trouve par ailleurs que les alertes contre les risques de belligérance, exprimées par certains de ses collègues de la Nouvelle Union Populaire Ecologiste et Sociale (NUPES), sont ineptes et hypocrites, « notre devoir est d’apporter une réponse juste, nécessaire et proportionnée, à l’agression russe. Le pacifisme, ce n’est pas laisser l’Ukraine se faire écraser ».

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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 18:23

 

 

https://fr.timesofisrael.com/huit-palestiniens-tues-lors-daffrontements-avec-larmee-israelienne-a-jenine/

 

Au moins neuf palestiniens tués lors d'affrontements entre la résistance palestinienne et l'armée israélienne dans le camp de Jénine

L'armée israélienne a confirmé que des troupes opèrent dans le camp de réfugiés de Cisjordanie et des palestiniens ont abattu un petit drone militaire

Neuf palestiniens ont été tués et une quinzaine d’autres ont été blessés lors d’affrontements entre les troupes israéliennes et des hommes armés palestiniens dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, Jeudi 26 Janvier 2023, ont indiqué des responsables du ministère palestinien de la santé.

Dans une brève déclaration, l'armée israélienne a indiqué qu’elle opérait dans le camp de réfugiés de Jénine, connu pour être un bastion de la résistance palestinienne. Elle a indiqué qu’elle fournirait plus de détails ultérieurement.

Le chef d’état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, a donné pour instruction à l’armée d’accroître son niveau de préparation et de poursuivre les activités de lutte contre le terrorisme selon les besoins, a indiqué l’armée israélienne, Jeudi 26 Janvier n2023 en milieu d’après-midi, à la suite d’une évaluation menée avec de hauts responsables militaires après le raid meurtrier dans la matinée du Jeudi 26 Janvier 2023 dans la ville de Jénine, en Cisjordanie.

L'armée israélienne a publié des images du raid. La chaîne publique israélienne Kan a déclaré que les troupes cherchaient à arrêter un leader important du Jihad Islamique palestinien soupçonné d’avoir préparé une attaque terroriste majeure imminente.

Une branche locale du Jihad Islamique palestinien a déclaré que ses militants avaient ouvert le feu contre les troupes israéliennes et qu'ils avaient fait exploser des engins explosifs dans la région.

Le ministère de la santé de l’Autorité Palestinienne a indiqué dans un communiqué que huit palestiniens ont été tués et que plusieurs autres ont été blessés.

Parmi les morts, figure une femme, Magda Obaid, âgée de soixante ans, selon le ministère. L’un des hommes tués a été identifié comme étant Saeb Essam Mahmoud Azriqi, âgé de vingt-quatre ans.

Le porte-parole du président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré qu’Israël se livrait à un massacre à Jénine au milieu du silence international. Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil.

Les médias palestiniens ont estimé que le bilan allait encore s’alourdir. Des explosions et des coups de feu ont été entendus dans des vidéos publiées par des médias palestiniens. L’une des séquences montre des hommes armés palestiniens abattant un petit drone de surveillance de l'armée israélienne.

Dans une déclaration distincte, la ministre de la santé de l'Autorité Palestinienne, Mai al-Kaila, a assuré que « les forces d’occupation ont pris d’assaut l’hôpital public de Jénine et elles ont intentionnellement tiré des grenades lacrymogènes contre le service pédiatrique de l’hôpital. Au total, neuf palestiniens parmi lesquelles une femme âgée de soixante ans ont été tués lors de ce raid et seize autres palestiniens ont été blessés, dont quatre sont dans un état grave ».

Mai al Kaila a demandé l’organisation d’une réunion urgente avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Sollicitées par l’Agence France Presse (AFP), ces organisations n’ont pas commenté.

Selon les médias israéliens, Israël s’attend à d’éventuels tirs de roquettes depuis la bande de Gaza en réponse à ces affrontements meurtriers. Au cours de l’année écoulée, le Jihad Islamique palestinien a lancé des roquettes contre Israël en réponse à des militants tués ou arrêtés en Cisjordanie.

Les affrontements et les arrestations interviennent à un moment où la violence augmente en Cisjordanie, l’armée poursuivant ses opérations antiterroristes à la suite d’une série d’attentats terroristes qui ont fait trente-et-un morts israéliens en 2022.

Jénine est largement considérée comme un foyer de la résistance palestinienne et a fait l’objet de très nombreux raids. Le camp, datant de 1953, est une ville dans la ville et il abrite près de vingt mille palestiniens, selon l’United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), l’agence de l’Organisation des Nations Unies (ONU) chargée des réfugiés palestiniens.

« La résistance est partout et elle est prête pour le prochain affrontement au cas où le gouvernement fasciste et son armée criminelle continueraient d’attaquer notre peuple, notre terre et nos lieux sacrés », a commenté Tariq Salmi, porte-parole du Jihad Islamique, dans un communiqué.

« Je suis profondément inquiet et attristé par le cycle de violence continu en Cisjordanie occupée », a réagi dans un communiqué l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland.

« L’occupation paiera le prix du massacre qu’elle a perpétré et la réponse de la résistance ne se fera pas attendre », a promis dans un communiqué Saleh al-Arouri, haut cadre du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, doivent chacun effectuer une évaluation sécuritaire, d’après leurs bureaux.

L’opération de l’armée israélienne a permis de procéder à plus de deux mille cinq cent arrestations lors de raids quasi quotidiens. Elle a également fait plus de cent soixante-et-onze morts palestiniens en 2022 et vingt-et-un autres morts palestiniens depuis le début de l’année 2023. La majorité ont été tués lors d’attaques ou d’affrontements contre les forces de sécurité.

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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 17:56

 

 

https://entreleslignesentrelesmots.files.wordpress.com/2023/01/doc-20230120-wa0003..pdf

 

Note de l'Espace International de la Confédération Générale du Travail (CGT) sur la situation au Pérou du Vendredi 20 Janvier 2023

Soutien au peuple péruvien contre la répression sanglante

Depuis la destitution du président Pedro Castillo, le Pérou traverse une crise sociale et politique qui a déjà fait une cinquantaine de morts et plus de six cent blessés par les forces de répression, sans compter la persécution des leaders syndicaux, sociaux et politiques qui protestent.

Dans la journée du 7 décembre 2022, Pedro Castillo a essayé, dans l’incompréhension générale, de destituer le congrès pour mettre un terme à la paralysie institutionnelle qui étouffait la politique nationale de plus en plus instable depuis son élection au mois de juillet 2021.

Cette tentative s'est retournée contre lui, il y avait un accord politique entre le congrès, à majorité de droite et d’extrême-droite, et la vice-présidente Dina Boluarte, du même parti que Pedro Castillo, Pérou Libre, et le congrès prenait la tête du pays. Pedro Castillo était arrêté et emprisonné le 7 décembre 2022 alors qu’il se dirigeait vers l’ambassade du Mexique pour demander l’asile politique. L’armée et la police se sont immédiatement, et sans surprise, rangées derrière la coalition du congrès.

Pedro Castillo, ancien syndicaliste, avait été élu avec l’appui massif des populations des régions andines, dont il est lui-même issu. Ces régions du sud est du pays, pauvres et rurales, sont historiquement sous-représentées dans le système politique péruvien en proie au racisme et au mépris de classe des élites de Lima. L'élection de Pedro Castillo s’était faite sur fonds d’inégalités sociales et territoriales indécentes et d’une épidémie de coronavirus violente avec le taux de mortalité le plus élevé de la planète de sept morts pour mille habitants. Pedro Castillo ne parvenait jamais à stabiliser son pouvoir, il y avait plus de soixante-dix changements de ministres et cinq premiers ministres se succédaient en à peine dix-huit mois, avec des alliances à géométrie variable, qui le conduisaient à perdre une partie de ses soutiens initiaux.

Plusieurs promesses de campagnes majeures n’ont pas pu être menées à bien, la seconde réforme agraire d’un marché agricole soumis aux diktats, insoutenables pour la paysannerie, des grands commerçants et le processus constituant qui devait revenir sur la constitution néolibérale instituée à l’époque de la présidence sanglante d'Alberto Fujimori, qui faisait soixante-dix mille morts dans les années 1990. Néanmoins, deux décrets lois, impliquant des avancées positives pour les travailleurs et les syndicats, ont été promulgués en 2022.

Le premier décret concerne la limitation des possibilités d’externalisation de l’activité des entreprises. Le patronat péruvien a recouru à outrance à ce procédé, allant jusqu’à externaliser une partie des effectifs liés à l’activité principale. Un puzzle de statuts introduisant toujours plus d’inégalités de salaires, d’accès aux droits syndicaux et de contrats temporaires, entre les salariés. Pour la Confédération Générale des Travailleurs du Pérou (CGTP), ce décret a mis un frein à la fraude à la loi et au recours abusif à l'externalisation.

Le deuxième décret, plus important encore, permet l'accès plus large à un travail décent en débloquant l'exercice des libertés syndicales dans trois aspects fondamentaux, une plus grande facilité d'adhésion et de formation des syndicats, incluant la possibilité de former des syndicats à l’échelle d’un groupe et de ses sous-traitants, le renforcement de la négociation collective par branche d'activité et le droit d’information des salariés sur cette négociation, la restauration du droit de grève et l'amélioration de la procédure d'arbitrage qui le limitait, face à une situation antérieure dans laquelle quatre-vingt-douze pour cent des grèves étaient considérées comme illégales.

Le patronat et la droite péruvienne ont été vent debout contre ces deux mesures et ils ont tenté, notamment à travers des lois au congrès, d’en limiter la portée. Cette offensive avait déjà suscité d’importantes mobilisations à l’initiative d’une large intersyndicale au mois de septembre 2022.

Si le niveau de désapprobation de Pedro Castillo était fort dans le pays, soixante-et-un pour cent selon l’Institut Statistique Péruvien (ISP), son éviction par l’alliance entre sa vice-présidente et la majorité au congrès n’est pas passée auprès de larges secteurs de la population. Plus de quatre-vingt-huit pour cent de la population rejette l’action du congrès et soixante-et-onze pour cent des péruviens souhaite la démission de Dina Boluarte.

Une puissante mobilisation a d’abord commencé dans le sud-est du pays à Puno, Cuzco, Apurimac, Junin, Arequipa et Ayacucho, avant de s’étendre progressivement au reste du pays. La réponse du gouvernement de transition a été d’une violence extrême, avec déjà plus de cinquante morts et six cent blessés, faisant encore monter d’un cran la colère de la population. L'état d’urgence a été décrété, limitant drastiquement les libertés démocratiques, et des dizaines de leaders du mouvement social ont été arrêtés arbitrairement.

Le mouvement syndical est aussi frappé de plein fouet. Des ordres de rétention des locaux syndicaux hébergeant l'Assemblée Nationale des Peuples (ANP) ont été lancés. Le secrétaire général de la CGTP de San Martin a été arrêté avec quatorze autres leaders syndicaux lors d'une manifestation contre le régime de Dina Boluarte, ainsi que le secrétaire général de la Fédération Départementale des Travailleurs d'Arequipa (FDTA), José Luis Chapa, un leader qui a mené la lutte des travailleurs de la vallée de Tambo contre le projet minier polluant de Tía María. Les leaders nationaux de la CGTP, principale organisation syndicale du pays, sont ciblés.

Jeudi 19 Janvier 2023, une grande grève nationale a été convoquée par la CGTP et l’ANP, coordination de divers secteurs du mouvement social et d’organisations paysannes. Plus d’une centaine de barrages routiers bloquaient la circulation à travers le Pérou, principalement dans le sud, épicentre de la contestation, mais également autour de Lima, pendant qu’une montée de dizaines de milliers de manifestants à Lima pour se joindre à la manifestation du Jeudi 19 Janvier 2023 s’organisait un peu partout dans les communautés du sud-est du pays.

La CGTP et l'ANP demandent la destitution de la présidente, la dissolution du congrès, des élections générales anticipées en 2023 et un processus constituant.

La CGT française apporte toute sa solidarité au peuple péruvien et au mouvement syndical contre la répression. La CGT soutient pleinement les revendications de la grève nationale du Jeudi 19 Janvier n2023, seules à même de rétablir le calme et d’avancer vers plus de justice sociale. Nous soutenons les travailleurs péruviens et nous disons avec nos camarades de la CGTP que seule la force du peuple, de la classe ouvrière et des travailleurs organisés, sera en mesure d'arrêter le carnage.

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