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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 18:00

 

 

http://alencontre.org/moyenorient/iran/iran-le-point-sur-des-greves-et-la-denonciation-de-lattaque-militaire-contre-les-kurdes.html

 

Le point sur les grèves et la dénonciation de l’attaque militaire contre les kurdes

Alors que nous entrons dans la onzième semaine de manifestations à l’échelle nationale en Iran, des rapports font état de grèves dans un certain nombre de centres de production, y compris dans des industries importantes, comme les usines de la firme Esfahan Steel, située à Ispahan, ville historique au centre de l’Iran.

Selon le Syndicat Libre des Travailleurs Iraniens (SLTI), les travailleurs de l’usine Zob Ahan Esfahan Steel se sont mis en grève le 27 novembre 2022, pour protester contre le fait que l’entreprise n’a pas tenu ses promesses antérieures.

Le conflit précédent portait sur les bas salaires qui, selon les travailleurs de l’usine, sont inférieurs à ceux des autres entreprises sidérurgiques en Iran. Ils réclament des augmentations substantielles de leurs salaires.

Des informations ont également fait état d’une grève des travailleurs de l’entreprise d’électroménager Pars Khazar dans la zone industrielle d’Alborz, à Alvand, dans la province de Qazvin. Dans une courte vidéo publiée sur les médias sociaux, les travailleurs scandent « hurlez, travailleurs, hurlez pour vos droits ».

Les travailleurs de l’entreprise Sarma Afarin, dans la cité industrielle d’Alborz à Qazvin, sont également en grève. L’entreprise produit des systèmes de chauffage et de climatisation, notamment des réfrigérateurs à compression, et les travailleurs de l’entreprise automobile Mortab ont cessé le travail il y a neuf mois après le non-paiement de leurs salaires.

Bien sûr, en Iran, les protestations des travailleurs sont souvent réprimées et elles deviennent presque immédiatement politiques. En fait, il ressort clairement des slogans des travailleurs que leurs revendications vont au-delà des salaires et qu’elles incluent des questions sociales plus générales. Dans la ville industrielle d’Ispahan, nous avons constaté un certain niveau de coordination entre les grèves des travailleurs et les protestations sur les campus universitaires et dans les rues. Toutefois, nous devons noter que cette coordination est rare.

Cependant, trois collectifs, les travailleurs de la canne à sucre d’Haft Tappeh, dans la province du Khouzistan, le comité de coordination pour la création d’organisations de travailleurs et le syndicat des salariés retraités, ont publié une déclaration commune soutenant le peuple opprimé du Kurdistan, qui subit une attaque armée massive du pouvoir, et condamnant les meurtres dans les villes kurdes. La déclaration, qui s’adresse au peuple libre d’Iran, affirme que « disposer de la liberté dans divers domaines est un droit fondamental et c’est la revendication de ceux qui se sont engagés dans divers secteurs de lutte au cours des quatre dernières décennies et qui ont travaillé dur dans cette perspective. Les leaders de la République Islamique d’Iran, non seulement n’écoutent pas nos revendications les plus fondamentales, mais ils ont répondu à chaque exigence et revendication par des balles ».

Les trois collectifs exigent également le retrait immédiat de toutes les forces armées répressives du Kurdistan, la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques qui s’y trouvent et la fin des attaques dans toute la région du Kurdistan.

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 17:45

 

 

https://www.bfmtv.com/international/un-rapport-de-l-onu-detaille-441-executions-de-civils-par-les-russes-au-debut-de-la-guerre_AN-202212070485.html#xtor=AL-68

 

Un rapport de l'Organisation des Nations Unies (ONU) détaille quatre cent quarante-et-une exécutions de civils ukrainiens par les russes au début de la guerre

Les troupes russes ont tué au moins quatre cent quarante-et-un civils aux premiers jours de l'invasion de l'Ukraine, conclut un rapport publié Mercredi 7 Décembre 2022 par le Haut-Commissariat aux Droits Humains (HCDH) de l’ONU, qui recense des faits perpétrés dans plusieurs dizaines de communes et des exécutions sommaires susceptibles selon lui de constituer des crimes de guerre.

Le bilan humain total dans les oblasts de Kiev, de Tchernihiv et de Soumy, est probablement bien plus élevé, précise le HCDH dans ce rapport qui porte sur la période allant du 24 février 2022, premier jour de l'invasion, au début du mois d'avril 2022, lorsque les troupes russes se sont repliées de ces trois régions.

« Les actes en question ont été commis par des forces armées russes qui contrôlaient ces zones et ils ont conduit à la mort de quatre cent quarante-et-un civils, trois cent quarante-et-un hommes, soixante-douze femmes et vingt-huit mineurs. Il existe des éléments solides indiquant que les exécutions sommaires documentées dans le rapport constituent le crime de guerre d'homicide intentionnel », a déclaré le HCDH de l'ONU, Volker Türk, dans un communiqué.

Le HCDH, par l'intermédiaire de la Mission de Surveillance des Droits Humains (MSDH) de l’ONU en Ukraine, a rassemblé des preuves dans cent deux villes et villages au total. Les ministères russes des affaires étrangères et de la défense n'ont pas répondu dans l'immédiat à des demandes de commentaires. Moscou a nié à plusieurs reprises s'en prendre délibérément à la population civile depuis le début de ce que les autorités russes appellent l'opération militaire spéciale en Ukraine.

Le gouvernement ukrainien et ses alliés occidentaux dénoncent de leur côté une invasion visant à prendre le contrôle d'une partie au moins du territoire de l'Ukraine. A la date du Dimanche 4 Décembre 2022, le HCDH avait recensé six mille sept cent morts civils. Le rapport publié Mercredi 7 Décembre 2022 se limite aux régions contrôlées par les troupes russes dès les premiers jours du conflit en raison de la prévalence d'allégations de meurtres de civils dans ces trois régions et de la capacité du HCDH à vérifier et à documenter le nombre de morts après le retrait des troupes russes.

Une commission de l'ONU avait conclu au mois d’octobre 2022 que les troupes russes étaient responsables d'une grande majorité des violations des droits humains durant les premiers jours de la guerre. Les observations faites sur un nombre important des corps recensés par le nouveau rapport suggèrent que les victimes ont été tuées intentionnellement, précise le HCDH.

Sur une centaine de morts ayant fait l'objet d'une enquête approfondie, cinquante-sept morts sont le résultat d’exécutions sommaires, dont trente d’entre elles concernent des personnes en détention au moment de leur mort. Les quarante-trois autres cas sont ceux de civils tués alors qu'ils se déplaçaient à pied, à vélo ou en véhicule motorisé. « La majorité des victimes ont été prises pour cible alors qu'elles se rendaient à leur travail, qu'elles amenaient de la nourriture à d'autres, qu'elles rendaient visite à des voisins ou des proches ou qu'elles tentaient de fuir les hostilités », ajoute le rapport.

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 17:24

 

 

https://www.reuters.com/article/ukraine-crise-koursk-idFRKBN2SQ0PW

 

Attaque de drone contre un aérodrome près de Koursk, en Russie, selon un gouverneur (Reuters)

Un réservoir de stockage de carburant a pris feu Mardi 6 Décembre 2022 après une attaque de drone contre une base aérienne située dans la région de Koursk, située dans l’ouest de la Russie et frontalière de l’Ukraine, a annoncé Mardi 6 Décembre 2022 le gouverneur régional.

« Il n’y a pas de victimes. L’incendie est fixé. Tous les services d’urgence sont à pied d’oeuvre sur le site », a fait savoir Roman Starovoyt, le gouverneur régional, via la messagerie Telegram.

L’agence de presse Russian Information Agency (RIA) a rapporté que les pompiers continuaient de lutter contre le feu, qui s’étend sur environ cinq cent mètres carrés. Roman Starovoyt a également précisé que la région avait réuni sa commission antiterroriste. Reuters n’était pas en mesure de vérifier cette annonce et ni Kiev ni Moscou n’ont commenté cet incident dans l’immédiat.

Cette annonce intervient alors que le ministère russe de la défense a confirmé Lundi 5 Décembre 2022 que deux bases militaires aériennes situées à Riazan et à Saratov, soit à des centaines de kilomètres à l’intérieur du territoire russe, ont été la cible Lundi 5 Décembre 2022 d’attaques de drones qui ont fait trois morts et quatre blessés parmi les militaires et qui ont endommagé deux avions.

La base de Saratov est située à six cent kilomètres du territoire ukrainien le plus proche et celle de Riazan, où les victimes ont été recensées, se trouve à deux cent kilomètres de Moscou. Le ministère russe de la défense a dénoncé des attaques terroristes et il a précisé que les drones volant à basse altitude avaient été détruits. Les autorités de Kiev n’ont pas directement revendiqué la responsabilité de ces attaques.

Le New York Times, qui cite un responsable ukrainien, a rapporté Lundi 5 Décembre 2022 que les drones impliqués dans l’attaque de ces deux bases militaires ont été lancés depuis le territoire ukrainien et qu’au moins une des frappes a été conduite avec le soutien de forces spéciales présentes à proximité du site.

En Russie, des commentateurs ont signalé sur les réseaux sociaux que, si les forces ukrainiennes parvenaient à frapper aussi loin à l’intérieur du territoire russe, elles pourraient aussi être capables d’atteindre Moscou.

Serge Zgurets, analyste militaire ukrainien, a signalé que les bases aériennes russes ciblées Lundi 5 Décembre 2022 étaient les seules bases militaires de Russie capables d’accueillir les bombardiers utilisés pour mener les frappes aériennes contre l’Ukraine.

« Il est encore trop tôt pour préciser les enjeux, mais le fait que les forces armées ukrainiennes soient capables d’atteindre des cibles militaires aussi profondément dans le territoire de la Fédération de Russie revêt une signification importante et symbolique », a-t-il écrit sur le site de la chaîne d’information en continu ukrainienne Espreso Télévision.

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 17:11

 

 

https://samidoun.net/fr/2022/12/salah-hamouri-est-renvoye-en-detention-administrative-jusquen-janvier-alors-que-lacharnement-contre-lavocat-franco-palestinien-se-poursuit/

https://samidoun.net/2022/12/salah-hamouri-returned-to-administrative-detention-until-january-as-persecution-of-french-palestinian-lawyer-continues/

 

Salah Hamouri est renvoyé en détention administrative jusqu’au mois de janvier 2023, alors que l’acharnement contre l’avocat franco-palestinien se poursuit

L’occupation israélienne poursuit son acharnement contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri en le renvoyant en détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni procès. Lors de deux audiences tenues Mardi 6 Décembre 2022, l’ordre du ministre israélien de l’intérieur de l’expulser de force vers la France a été examiné.

Le comité de soutien à Salah Hamouri a indiqué que Salah Hamouri et ses avocats étaient présents aux deux audiences du Mardi 6 Décembre 2022 et qu’ils ont présenté leurs arguments. Le tribunal d’occupation ne s’est pas prononcé sur le cas de l’expulsion. Le consul de France à Tel Aviv a également assisté à l’audience sur l’ordre de déportation forcée. L’audience suivante a porté sur l’ordre de lui retirer sa carte de résident de Jérusalem, malgré le fait qu’il soit un palestinien qui est né, qui a grandi et qui vit à Jérusalem. Une autre audience a été fixée au premier janvier 2023 sur l’ordre de révocation de sa résidence.

Dans l’attente de l’audience du premier janvier 2023, Salah Hamouri a été placé une nouvelle fois en détention administrative, il a été renvoyé à la prison d’Hadarim et il est considéré par les autorités de l’occupation israélienne comme un détenu de haute sécurité, c’est-à-dire un prisonnier politique palestinien. Durant les audiences, Salah Hamouri a été menotté aux mains et aux pieds, les deux jeux de menottes étant reliés par une chaîne métallique.

Salah Hamouri est maintenant une fois de plus l’un des huit cent vingt palestiniens emprisonnés sans inculpation ni procès en vertu de la détention administrative, sur un total de quatre mille sept cent cinquante prisonniers politiques palestiniens dans les prisons de l’occupation israélienne. Les ordonnances de détention administrative arbitraire sont renouvelables indéfiniment et elles se fondent sur un dossier secret dont les prisonniers et leurs avocats n’ont pas connaissance. Les palestiniens sont régulièrement emprisonnés pendant des années en vertu de ces ordonnances.

Ce n’est que le dernier épisode de la persécution continue contre Salah Hamouri, un avocat franco-palestinien qui a été visé à plusieurs reprises par la détention administrative. Il est emprisonné arbitrairement depuis le mois de mars 2022 et il se bat depuis 2021 contre la tentative de le priver de ses droits de résidence et de l’expulser de sa Jérusalem natale sur la base d’un défaut d’allégeance à l’occupation coloniale, un acte constituant un crime de guerre.

Sa femme et ses enfants sont interdits d’entrée en Palestine, ce qui le contraint à vivre séparé de sa famille. Il est l’un des six défenseurs palestiniens des droits humains dont il a été prouvé qu’ils étaient surveillés par le tristement célèbre logiciel espion Pegasus vendu par le groupe NSO. Il a été emprisonné pendant sept ans jusqu’à sa libération en 2011, dans une affaire qui est devenue célèbre, surtout en France, comme un exemple de l’illégitimité et de l’injustice du système israélien d’incarcération.

Alors que la France tente de criminaliser le boycott d’Israël et d’interdire les organisations œuvrant pour la justice en Palestine, comme le Collectif Palestine Vaincra (CPV), une organisation membre du réseau Samidoun, elle montre une fois de plus sa complicité avec l’apartheid israélien par son inaction quasi-totale pour faire respecter les droits de Salah Hamouri, malgré les prises de position positives suite à la mobilisation de centaines d’associations, de parlementaires et d’élus locaux. Les responsables français ont dit que Salah Hamouri devrait pouvoir vivre librement avec sa famille à Jérusalem, mais la France doit exercer une réelle pression pour défendre les droits de son citoyen, notamment en imposant des sanctions au régime israélien, en coupant le commerce des armes et, pratiquement et immédiatement, en refusant d’accepter un vol d’expulsion pour Salah Hamouri.

Lors d’un point de presse, Lundi 5 Décembre 2022, le porte-parole de la diplomatie française a fait face à de sérieuses questions de la part des journalistes qui lui ont demandé par exemple, « que mettez-vous en oeuvre concrètement pour empêcher Israël d’expulser Salah Hamouri, puisque les mots ne suffisent pas et que l’intervention du président de la république auprès de l’ancien premier ministre, Yaïr Lapid, n’a visiblement eu aucun effet ? Envisagez-vous des sanctions contre Israël ? Demandez-vous la suspension de l’accord de coopération entre Israël et l’Union Européenne, comme le prévoient les textes lorsque les droits humains ne sont pas respectés, ce qui est manifeste dans le cas de Salah Hamouri ? Ou, au contraire, allez-vous, une fois de plus, laisser Israël se moquer du droit international et, dans le cas présent, de la France ».

Le porte-parole a répondu que « nous avons signifié de la manière la plus claire notre position aux autorités israéliennes. Salah Hamouri ne doit pas être expulsé. Il doit pouvoir exercer l’ensemble de ses droits et mener une vie normale à Jérusalem, sa ville de naissance et de résidence. Des démarches ont été menées encore tout récemment auprès du gouvernement israélien pour rappeler notre opposition à l’expulsion de notre compatriote. Notre mobilisation se poursuit de même que notre assistance au titre de la protection consulaire ».

Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network dénonce la tentative de dépouiller Salah Hamouri de son identité palestinienne et de sa présence physique sur la terre de Palestine. Nous demandons qu’il soit mis fin à l’emprisonnement en cours de Salah Hamouri ainsi qu’à l’utilisation de la détention administrative pour cibler les leaders palestiniens et les défenseurs des droits humains. Par ailleurs, nous exigeons la fin du projet israélien de nettoyage ethnique en cours à Jérusalem, qui vise le peuple et l’identité palestinienne de la ville, capitale de la Palestine. Nous appelons tous les partisans de la Palestine à agir pour exiger la libération de Salah Hamouri et de tous les prisonniers palestiniens emprisonnés dans les prisons de l’occupation.

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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 19:26

 

 

https://petitions.senat.fr/initiatives/i-1270

 

Pétition pour une taxe des superprofits vraiment à la hauteur de la crise

La plateforme des pétitions électroniques permet de déposer une pétition adressée au Sénat ou de soutenir une pétition déjà publiée. Les pétitions ayant recueilli au moins cent mille signatures dans un délai de six mois sont transmises à la conférence des présidents qui peut décider d’y donner suite, création d’une mission de contrôle, inscription à l’ordre du jour d’un texte législatif ou bien débat en séance publique.

Aux côtés des Organisations Non Gouvernementales (ONG), des associations et des syndicats membres de l’Alliance Écologique et Sociale (AES), cette pétition a vocation à soutenir la mise en place d'une taxation ambitieuse des superprofits.

L'article quarante-neuf de la constitution de la cinquième république française déclenché par le gouvernement lors du vote du budget à l’Assemblée Nationale a empêché tout débat parlementaire autour d’une taxation sur les superprofits des entreprises, alors même que plusieurs amendements avaient été déposés par l’opposition pour rendre la taxe plus ambitieuse. La taxe proposée par le gouvernement n’est pas à la hauteur et ne permettra pas de répondre à la crise que vivent les français. Ceux-ci demeurent d’ailleurs toujours largement favorables à une taxe des superprofits qui permettrait de répondre à la crise du coût de la vie.

La taxation des superprofits entérinée par le gouvernement ne rapporterait que deux cent millions d'euros en France, alors que son potentiel de rendement est estimé entre dix et vingt milliards d'euros avec des dispositifs ambitieux. Pour être réellement efficace, cette taxation doit en effet concerner tous les secteurs et pas seulement le secteur énergétique comme le propose le gouvernement. Des entreprises de l’agro-alimentaire, des transports ou encore de la finance, ont aussi réalisé des rentes exceptionnelles grâce à la crise, qui ont contribué à augmenter le coût de la vie. Qu’est-ce qui justifie de ne pas les mettre à contribution ? Le périmètre de la taxe retenu par le gouvernement est par ailleurs trop exposé aux manœuvres d’évasion fiscale des grandes entreprises.

L’hiver approche et les factures d’énergie commencent à exploser, le prix des produits de première nécessité s’envole depuis plusieurs mois. En France, en un an, le prix du pain a augmenté de quatre pour cent et le prix des pâtes a augmenté de douze pour cent. Dans le même temps, les quatre acteurs mondiaux du secteur de l’agroalimentaire, qui se partagent soixante-dix pour cent du marché, réalisent des bénéfices stratosphériques. Dans le secteur des transports, la Compagnie Maritime d'Affrètement Compagnie Générale Maritime (CMA CGM) a réalisé quatorze milliards de dollars de profits au premier semestre 2022, soit autant que sur toute l’année 2021. La ristourne à la pompe accordée par Total Energie a coûté cinq cent millions à l’entreprise alors qu’elle a accumulé cette année, au premier semestre, un bénéfice de dix-neuf milliards de dollars. Ces milliards de dollars générés bien souvent grâce à de la spéculation sont redistribués à leurs actionnaires tandis que, face à cette flambée des prix, onze pour cent des français sautent parfois des repas. Il est urgent de redéfinir le périmètre et les modalités de la taxe pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, pour financer la transition écologique et pour limiter l’impact de l’inflation.

Cette taxe que nous appelons de nos vœux pourrait par exemple financer immédiatement la gratuité dans les cantines et les restaurants universitaires, en renforçant la mise en place des circuits courts. Le train et les autres transports en commun pourraient également être rendus plus accessibles avec un tarif réduit ou forfaitaire sur tout le territoire et avec des moyens pour assurer le service. Nous pourrions encore imaginer une aide massive pour rattraper le retard pris dans la rénovation des bâtiments sans hausse de loyer.

Revoir l’ambition de la taxe sur les superprofits est une question de justice sociale et ce serait un formidable accélérateur pour la transition écologique. Nous demandons donc une taxe à la hauteur des enjeux.

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5 décembre 2022 1 05 /12 /décembre /2022 19:06

 

 

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/15/le-president-palestinien-abbas-soppose-a-la-rehabilitation-de-lolp-et-fait-le-jeu-disrael/

 

Le président palestinien Mahmoud Abbas s’oppose à la réhabilitation de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et fait le jeu d’Israël

Par Amira Hass

Mahmoud Abbas a créé un nouveau conseil pour renforcer son emprise sur le système judiciaire et poursuit son héritage répressif tout en restant fidèle aux accords d’Oslo.

Deux mesures distinctes et apparemment sans rapport prises récemment par l’Autorité Palestinienne et son président, Mahmoud Abbas, sont révélatrices de la nature de plus en plus autoritaire et autocratique du régime dans les enclaves palestiniennes de Cisjordanie.

L’une de ces mesures concerne le système judiciaire palestinien, l’autre mesure concerne l’OLP et ces deux mesures montrent à quel point l’Autorité Palestinienne reste fidèle au rôle qui lui a été assigné par les accords d’Oslo, celui de maintenir un statu quo fluide et dynamique au détriment des palestiniens tout en servant les intérêts sécuritaires israéliens.

La première mesure a été le décret présidentiel signé par Mahmoud Abbas et publié Vendredi 28 Octobre 2022, annonçant la création d’un conseil suprême des organes et des agences judiciaires. Ce conseil, dont l’objectif déclaré est de discuter des projets de loi relatifs au système judiciaire, de résoudre les problèmes administratifs connexes et de superviser le système judiciaire, sera dirigé par le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, qui est également président de l’OLP et du Fatah.

Les autres membres sont les présidents et les chefs de la cour constitutionnelle, de la cour suprême, de la cour de cassation, de la haute cour pour les questions administratives, des tribunaux des forces de sécurité et du tribunal de la charia. Le ministre de la justice, le procureur général et le conseiller juridique du président feront également partie du conseil. Il est prévu qu’il se réunisse une fois par mois.

Des juristes palestiniens et des organisations de défense des droits humains ont annoncé leur opposition véhémente à ce nouveau conseil suprême, affirmant qu’il contredit le principe de séparation des pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs, et qu’il viole plusieurs sections de la loi fondamentale palestinienne et les conventions internationales dont l’Autorité Palestinienne est signataire.

Dans des interviews accordées aux médias, ces experts et ces organisations affirment qu’il s’agit de la dernière d’une série de décisions qui ont déplacé l’autorité législative vers le pouvoir exécutif et son président, tout en portant atteinte à l’indépendance du système judiciaire et en le subordonnant à Mahmoud Abbas et à ses collaborateurs.

Peu après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes de 2006, Mahmoud Abbas et le Fatah ont empêché le conseil législatif palestinien de se réunir régulièrement et de faire son travail. Dans un premier temps, ils ont imputé cette situation à l’arrestation par Israël de nombreux députés du Hamas, ainsi qu’à l’absence du quorum nécessaire à la promulgation des lois.

Après la brève guerre civile qui a éclaté à Gaza au mois de juin 2007 entre le Hamas et le Fatah et avec la division de l’autonomie palestinienne entre les deux régions et les deux organisations, le parlement palestinien a officiellement cessé de fonctionner. Néanmoins, les représentants du Hamas à Gaza ont continué et continuent à se réunir en tant que conseil législatif et à adopter des lois qui ne s’appliquent qu’à Gaza.

En Cisjordanie, en revanche, la loi se fait par des décrets présidentiels. Au cours des quinze dernières années, Mahmoud Abbas a signé environ trois cent cinquante décrets présidentiels, bien plus que les quatre-vingt textes de loi qui ont été débattus et adoptés par le premier conseil législatif au cours de sa décennie d’existence de 1996 à 2006.

Mahmoud Abbas s’appuie sur une interprétation très large de l’article quarante-trois de la loi fondamentale palestinienne amendée de 2003, qui donne à un décret présidentiel le pouvoir de loi uniquement dans les cas de nécessité qui ne peuvent être retardés et quand le conseil législatif n’est pas en session.

Jusqu’en 2018, certains parlementaires de Cisjordanie ont continué à se réunir officieusement et ils ont tenté de participer aux discussions sur les projets de loi débattus par le gouvernement et de représenter le public auprès des autorités. Mais en 2018, sur instruction de Mahmoud Abbas, la cour constitutionnelle a jugé que le conseil législatif devait être dissous, alors que la loi fondamentale stipule que son mandat ne prend fin que lorsqu’une nouvelle élection est organisée.

Selon la loi fondamentale, en cas de mort du président de l’Autorité Palestinienne, celui-ci est remplacé par le président du parlement. Ce poste était occupé par le représentant du Hamas d’Hébron, Aziz Dweik. L’opinion générale était que, en dissolvant le parlement, Mahmoud Abbas et ses alliés cherchaient à contrecarrer de manière préventive un tel scénario. Bien que la cour constitutionnelle ait ordonné à l’époque la tenue d’une nouvelle élection dans les six mois, Mahmoud Abbas et les siens ont réussi à la reporter sine die.

Entre-temps, au cours de cette période, Mahmoud Abbas a également accru son implication dans le processus de nomination des juges, cherchant à garantir la loyauté des juges envers lui et le Fatah. En outre, le pouvoir exécutif qu’il contrôle ne respecte souvent pas les décisions indépendantes des juges, comme par exemple les ordres de libérer les prisonniers sans procès ou bien les ordres de reprendre le paiement des salaires et des diverses allocations aux rivaux politiques de Mahmoud Abbas.

Le ministre palestinien de la justice, Mohammed al-Shalaldeh, a promis que le nouveau conseil suprême du système judiciaire n’était pas destiné à porter atteinte à l’indépendance du système, mais l’expérience de l’Egypte, qui a manifestement servi d’inspiration aux auteurs du décret présidentiel palestinien, indique que c’est le contraire qui est vrai.

Un conseil suprême qui supervise le système judiciaire égyptien a été créé par le président Gamal Abdel Nasser en 1969. Au cours de la première décennie de ce siècle, grâce aux efforts des organisations de défense des droits humains et des juristes, son pouvoir a été réduit, mais l’actuel président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi lui a accordé une autorité encore plus importante.

Lors d’une conversation avec Haaretz, des avocats non gouvernementaux ont émis l’hypothèse que l’une des raisons de la création du nouveau conseil palestinien est de contrecarrer une éventuelle opposition juridique de la cour constitutionnelle à la nomination d’Hussein al-Sheikh comme successeur de Mahmoud Abbas. Hussein al Sheikh, fils d’une famille de réfugiés qui a acquis une certaine aisance au fil des ans en tant que propriétaire de diverses entreprises et sociétés à Ramallah, est l’un des responsables du Fatah les plus proches de Mahmoud Abbas et d’Israël.

Pendant près de quinze ans, il a été responsable du ministère palestinien des affaires civiles, qui est subordonné à la politique de l’unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) du ministère israélien de la défense, dont il assure la coordination avec les responsables israéliens. Au mois de mai 2022, Mahmoud Abbas l’a nommé secrétaire général du comité exécutif de l’OLP à la place de feu Saeb Erekat. Dans le cadre de cette fonction, il dirige également le département des négociations de l’OLP. De nombreux palestiniens supposent que sa nomination en tant que prochain président de l’Autorité Palestinienne plairait beaucoup à Israël.

La deuxième mesure prise récemment par l’Autorité Palestinienne a été d’empêcher la tenue à Ramallah de la conférence populaire palestinienne des quatorze millions de palestiniens dans le monde. L’idée derrière cette convention était de réhabiliter l’OLP, tout d’abord en organisant une élection au cours de laquelle les palestiniens de toute la diaspora et de tout le territoire situé entre le Jourdain et la mer Méditerranée pourraient voter pour le conseil national palestinien, le parlement de l’OLP. Le congrès devait se tenir le 5 novembre 2022 au Cultural Hall de Ramallah, en Jordanie et dans un certain nombre de villes d’Europe et d’Amérique du Sud.

Selon les organisateurs, l’OLP, l’organe censé représenter les palestiniens dans le monde entier et d’être la source de leur autorité politique et de leur idéologie, a été essentiellement avalée par l’Autorité Palestinienne, la présidence de Mahmoud Abbas et le mouvement Fatah. Son financement dépend de l’Autorité Palestinienne, ses institutions ont été vidées de leur substance et Mahmoud Abbas contrôle les dates de ses rassemblements et la nomination de ses représentants.

Les organisateurs de cette convention sont opposés aux Accords d’Oslo, qui sont une deuxième Nakba, disent certains d’entre eux, et ils sont d’avis que seule une OLP reconstruite et démocratique, qui ne fonctionne pas comme un sous-traitant d’Israël, peut et doit développer une stratégie pour combattre l’apartheid et le colonialisme israélien et servir ainsi de source d’espoir pour le peuple. Les organisateurs sont actuellement ou ont été associés aux différents groupes palestiniens qui composent l’OLP, du Fatah aux organisations de gauche, tandis que certains sont indépendants.

Mais au début de la semaine dernière, les organisateurs de la convention ont eu la surprise d’être informés par la municipalité de Ramallah que les agences palestiniennes de sécurité avaient interdit la tenue de la convention. Ils ont également interdit à la municipalité d’al Bireh d’allouer une salle aux organisateurs pour la tenue d’une conférence de presse.

Malgré ces obstacles, les organisateurs ont décidé que la convention se déroulerait comme prévu par Zoom et Facebook et que les représentants à Ramallah s’exprimeraient depuis les bureaux de la coalition populaire palestinienne, une organisation relativement nouvelle composée essentiellement de militants politiques de longue date. Dans la matinée du Samedi 5 Novembre 2022, les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne, dont certaines en tenue civile, se sont déployées en grand nombre à côté du bâtiment où se trouvent les bureaux de la coalition, elles ont déconseillé aux organisateurs et aux participants de la conférence d’entrer dans le bâtiment des bureaux de la coalition et elles ont arrêté le militant vétéran Omar Assaf, qu’elles ont détenu pendant plusieurs heures.

Néanmoins, plusieurs orateurs ont pu prononcer leur discours par Facebook et ils ont choisi de mettre l’accent sur différents points, une critique sévère de l’Autorité Palestinienne et de la coordination de la sécurité avec Israël, un appel à l’action sur la base de la charte nationale palestinienne de 1968, dont certaines parties ont été annulées dans les années 1990 à la suite de pressions israéliennes et américaines, et la demande de réalisation du droit au retour.

Toutes ces revendications ont en commun d’insister sur l’importance d’élections générales démocratiques pour créer une direction élue et représentative de l’ensemble du peuple palestinien, dans la Palestine historique, de part et d’autre de la Ligne Verte et dans toute la diaspora. 

L’idée d’organiser une élection directe pour un parlement palestinien dans le cadre de l’OLP a été suggérée depuis plus d’une décennie par des militants palestiniens dans diverses organisations à travers le monde et les organisateurs de la conférence ont souligné qu’ils intégraient plusieurs propositions similaires, que l’OLP de Mahmoud Abbas a constamment ignorées.

Pour montrer une fois de plus à quel point Mahmoud Abbas est opposé à l’initiative visant à faire revivre l’OLP, les forces palestiniennes de sécurité ont fait une descente dans les bureaux de Ramallah du Bisan Center for Research and Development (BCRD), une des Organisations Non Gouvernementales (ONG) qu’Israël considère comme une organisation terroriste, et elles ont interrompu la conférence de presse que tenaient les organisateurs de la conférence.

À ce stade, le rétablissement de l’OLP comme source d’autorité et de prise de décision semble loin d’être réalisable. Nous ne savons pas non plus le soutien que l’initiative susciterait chez les jeunes qui n’ont jamais connu l’OLP comme l’organisation qui était autrefois perçue par les réfugiés palestiniens comme un foyer politique et national et une source de fierté. Il est également encore trop tôt pour savoir si et comment le Hamas et le Jihad Islamique seront inclus dans le processus.

Cependant, les jeunes pourraient bien être enthousiasmés par la perspective de tenir des élections générales pour une organisation palestinienne qui transcende les frontières de Gaza et de la Cisjordanie. Les organisateurs affirment ouvertement que la direction actuelle, non élue et non démocratique, n’est pas un organe représentatif adéquat et qu’elle est incapable de s’opposer à la politique israélienne.

Les mesures prises pour étouffer la conférence témoignent de la peur qu’éprouvent les leaders impopulaires à l’idée de parler d’élections, sans parler de leur tenue, et soulignent leur crainte de l’argument selon lequel les Accords d’Oslo n’ont fait qu’aggraver la situation des palestiniens. Leurs actions montrent également leur ténacité à maintenir les avantages matériels et le statut qu’ils ont acquis pour eux-mêmes et pour leurs amis.

L’initiative visant à reconstruire l’OLP aspire à surmonter la scission de la géographie, de la société et de la politique palestinienne. Cette scission est également l’une des réussites politiques les plus flagrantes de la politique israélienne au cours des trente dernières années. Les actions répressives de l’Autorité Palestinienne contribuent directement à préserver cette réussite israélienne.

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5 décembre 2022 1 05 /12 /décembre /2022 18:22

 

 

https://iranhr.net/en/articles/5608/

 

Au moins quatre cent quarante-huit morts en Iran

Mardi 29 Novembre 2022

Au moins quatre cent quarante-huit iraniens, dont soixante mineurs et vingt-neuf femmes, ont été tués par les forces de sécurité lors des manifestations nationales en cours. Les chiffres sont un minimum et ils n'incluent que les cas vérifiés par Iran Human Rights (IHR) au moyen de documents comprenant des certificats de décès, ou des témoignages de personnel médical, ou une confirmation par deux sources indépendantes.

Pendant ce temps, la République Islamique tente de dissimuler ses crimes par la désinformation et les mensonges. Cela rend encore plus important le mécanisme international d'établissement des faits demandé par le Conseil des Droits Humains (CDH) de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le mécanisme devrait donc être basé sur les témoignages des citoyens en étroite collaboration avec les Organisations Non Gouvernementales (ONG) de défense des droits humains et il ne devrait pas nécessiter la coopération de la République Islamique.

Se référant à la déclaration de non-coopération du ministère iranien des affaires étrangères avec le mécanisme d’établissement des faits, le directeur d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré que « les autorités de la République Islamique savent très bien que, si elles coopèrent avec la mission d'établissement des faits de l'ONU, un nombre encore plus grand de leurs crimes sera révélé, c'est pourquoi leur non-coopération est prévisible et c'est aussi pourquoi il est si important pour les iraniens d'envoyer toute preuve de violation des droits humains aux organisations de défense des droits humains et à la mission de l'ONU ».

Au cours de la seule semaine dernière, plus de seize iraniens ont été tués par les forces répressives. Douze d’entre eux ont été tués dans les zones kurdes. Un certain nombre d’iraniens tués au cours des semaines précédentes ont été inclus après vérification. Il est important de noter que ces chiffres ne comprennent que les citoyens ordinaires et qu’ils ne comprennent pas les forces de l’état iranien.

Selon les informations obtenues par IHR, au moins quatre cent quarante-huit iraniens, dont soixante mineurs, ont été tués par les forces de sécurité lors des manifestations à l'échelle nationale jusqu'à présent. Sur les soixante mineurs, neuf d’entre eux étaient des filles. Les soixante mineurs avaient tous moins de dix-huit ans, mais leur âge n’a pas toujours été vérifié par des preuves documentaires. IHR s'efforce d'obtenir la confirmation de leur âge.

Des manifestants ont été tués dans vingt-six provinces et les provinces dans lesquelles le nombre de morts est le plus important sont les provinces du Sistan et Baloutchistan, du Kurdistan, de l'Azerbaïdjan Occidental, de Téhéran, de Mazandaran et de Kermanshah.

Il y a cent vingt-huit morts au Sistan et Baloutchistan, cinquante-trois morts au Kurdistan, cinquante-et-un morts dans l’Azerbaïdjan Occidental, quarante-trois morts à Téhéran, trente-sept morts dans le Mazandaran, vingt-cinq morts à Kermanshah, vingt-quatre morts à Gilan, seize morts à Alborz, quatorze morts à Ispahan, dix morts dans le Khouzistan, huit morts à Fars, six morts dans le Khorasan, quatre morts à Zanjan, quatre morts dans l’Azerbaïdjan Oriental, trois morts dans le Lorestan, trois morts à Markazi, trois morts à Qazvin, trois morts à Hamedan, deux morts à Kohgiluyeh, deux morts à Ardabil, deux morts à Ilam, deux morts à Bouchehr, deux morts à Hormozgan, un mort à Semnan, un mort à Kerman et un mort dans le Golestan.

Le plus grand nombre de morts a été enregistré le 21 septembre, le 22 septembre et le 30 septembre 2022, pendant le Bloody Friday du Balouchistan. Le 4 novembre 2022 a été le jour le plus sanglant du mois de novembre 2022 avec vingt-et-un morts enregistrés.

Les informations faisant état de meurtres de manifestants ces derniers jours font toujours l'objet d'une enquête. IHR a reçu un grand nombre de rapports de morts sur lesquels il continue d'enquêter avec des considérations de sécurité et des perturbations d’internet. Le nombre réel de morts est donc certainement plus élevé.

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5 décembre 2022 1 05 /12 /décembre /2022 17:45

 

 

https://www.middleeasteye.net/news/un-approves-resolution-commemorate-75th-anniversary-nakba

https://www.france-palestine.org/L-ONU-approuve-une-resolution-pour-commemorer-le-75e-anniversaire-de-la-Nakba

 

L'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) approuve une résolution pour commémorer le soixante-quinzième anniversaire de la Nakba

L’ambassadeur israélien condamne la décision de l’ONU, tandis que le représentant palestinien déclare à l’ONU que le monde est confronté à la fin de route de la solution à deux états.

L'assemblée générale de l'ONU a approuvé une résolution visant à commémorer le soixante-quinzième anniversaire de la Nakba, terme utilisé pour décrire le déplacement forcé de centaines de milliers de palestiniens avant la création de l'état d’Israël en 1948. Quatre-vingt-dix pays ont voté en faveur de cette mesure, trente pays ont voté contre et quarante-sept pays se sont abstenus.

Cette résolution est l’une des cinq résolutions qui ont été votées par l'assemblée générale de l’ONU, Jeudi Premier Décembre 2022, et qui concernaient Israël et la Palestine. L'assemblée générale de l'ONU a également voté en faveur du changement de nom d’un programme de formation au journalisme en l’honneur de Shireen Abu Akleh, une journaliste palestinienne tuée par les forces israéliennes lors d’un raid en Cisjordanie occupée.

Une autre résolution adoptée appelle à l’arrêt de toutes les activités de colonisation, de la confiscation de terres et des démolitions de maisons, à la libération des prisonniers et à la fin des arrestations et des détentions arbitraires. Une dernière résolution demande à Israël de renoncer à son contrôle sur la région occupée du plateau du Golan.

La résolution sur la Nakba prévoit l’organisation d’un événement de haut niveau par l'assemblée générale de l'ONU le 15 mai 2023.

La Nakba est le nom que les palestiniens donnent aux massacres et à l’expulsion forcée qu’ils ont subis de la part des milices sionistes en 1948.

Des villages palestiniens entiers ont été détruits, les bandes sionistes tuant sans discernement des civils non armés et en enterrant certains dans des fosses communes. La campagne israélienne a fait environ quinze mille morts palestiniens et sept cent cinquante mille palestiniens ont fui leur foyer pour devenir des réfugiés.

Les raids se sont poursuivis après l’annonce de l’indépendance d’Israël le 15 mai 1948. Israël désigne les événements de 1948 comme la guerre d’indépendance.

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a condamné l’adoption de la mesure et a demandé aux délégués ce qu’ils diraient si la communauté internationale célébrait la création de leur pays comme une catastrophe.

Le diplomate israélien a déclaré que l’adoption de la résolution sur la Nakba entraverait toute chance d’un accord de paix entre Israël et l’Autorité Palestinienne.

Pendant ce temps, l’ambassadeur de la Palestine à l’ONU, Riyad Mansour, a averti l’ONU que la solution à deux états était en danger imminent et il a exhorté l’ONU à faire pression contre Israël pour la reconnaissance de l’état de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale.

« Nous sommes au bout du chemin pour la solution à deux états. Soit la communauté internationale trouve la volonté d’agir de manière décisive, soit elle laisse la paix mourir passivement, mais pas pacifiquement », a déclaré Riyad Mansour, « quiconque prend au sérieux la solution à deux états doit contribuer à reconnaître l’état de Palestine. L’alternative est ce que nous vivons actuellement, un régime qui a combiné les maux du colonialisme et de l’apartheid ».

Riyad Mansour a également critiqué la nouvelle coalition d’extrême droite en Israël, dirigée par l’ancien premier ministre Benjamin Netanyahu, qu’il considère comme le gouvernement le plus colonial, raciste et extrémiste de l’histoire d’Israël.

Cependant, le représentant palestinien a également salué la demande de l’ONU d’un avis consultatif de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur l’occupation par Israël des terres palestiniennes depuis 1967.Les commentaires de Riyad Mansour et de Gilad Erdan interviennent dans un contexte de tensions accrues à la suite d’un pic de violence israélienne contre les palestiniens en Cisjordanie cette année et d’une résurgence de la résistance armée palestinienne.

Les forces israéliennes et les colons ont tué cent trente-neuf palestiniens, dont au moins trente enfants, en Cisjordanie en 2022, ce qui fait de l’année 2022 l’année la plus meurtrière en moyenne mensuelle pour les palestiniens depuis que l’ONU a commencé à enregistrer les morts palestiniens dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), en 2005.

Le nombre de morts israéliens a également connu un pic en 2022 par rapport aux dernières années. Dans le même temps, les attaques de colons contre les palestiniens et les forces de sécurité ont connu une forte augmentation.

Tor Wennesland, envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, a prévenu que les tensions atteignaient un point d’ébullition.

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4 décembre 2022 7 04 /12 /décembre /2022 16:21

 

 

https://www.middleeasteye.net/news/israel-forces-arrest-palestinian-activist-issa-amro

https://www.france-palestine.org/Un-tribunal-israelien-ordonne-la-liberation-d-un-militant-palestinien-reconnu

 

Un tribunal israélien a ordonné Mercredi 30 Novembre 2022 la libération du militant palestinien reconnu, Issa Amro, qui a été arrêté en début de semaine, dans l’attente d’une enquête sur son cas.

Lundi 28 Novembre 2022, les forces israéliennes ont convoqué Issa Amro au poste de police de Jabara, près de la colonie de Kiryat Arba, où il a été arrêté. 

Issa Amro a été arrêté quelques jours après avoir filmé un soldat agressant un activiste israélien lors d’une visite de quinze activistes israéliens contre l’occupation pour rencontrer des résidents palestiniens près de la vieille ville d’Hébron.

L’avocat de l’activiste, Riham Nasra, a déclaré qu’Issa Amro était accusé d’obstruction et qu’il devait être libéré, « il a été arrêté pour obstruction au travail des soldats israéliens, bien qu’il n’y ait aucune preuve contre lui. S’il avait fait quelque chose de mal, il aurait été arrêté immédiatement, Vendredi 25 Novembre 2022, sur le champ ». 

L’avocat a déclaré que l’accusation israélienne avait demandé la prolongation de l’arrestation d’Issa Amro jusqu’à la semaine prochaine, mais le tribunal a décidé de le libérer, dans l’attente d’une enquête, « l’accusation a demandé qu’il soit envoyé hors d’Hébron en résidence surveillée et qu’il lui soit interdit de parler aux activistes israéliens pendant trois mois, mais sans offrir aucune preuve. Cela équivaut à une forme de punition et de persécution politique ».

Issa Amro, ingénieur de profession, est un défenseur des droits humains bien connu dans sa ville natale d’Hébron. Il est le fondateur de Youth Against Settlements (YAS), qui vise à renforcer la communauté palestinienne contre les colons israéliens de la vieille ville d’Hébron.

Le groupe est devenu la principale source d’information sur les activités des colons et de l’armée israélienne dans la ville et il organise régulièrement des événements pour aider la communauté locale, comme la récolte des olives.

La maison d’Issa Amro sert également de centre communautaire de YAS. Le bureau a été contraint de fermer pendant douze jours au mois de novembre 2022, lorsque l’armée israélienne a annoncé un bouclage militaire de certaines parties d’Hébron, dont la maison d’Issa Amro, une mesure condamnée par les experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Au début du mois de novembre 2022, trente-deux mille colons israéliens ont défilé dans Hébron, agressant des palestiniens et vandalisant des magasins palestiniens.

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4 décembre 2022 7 04 /12 /décembre /2022 16:05

 

 

https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/iran-abolition-police-moeurs-voile-mahsa-amini-manifestations-religion

 

Dissolution de la police des mœurs en Iran, une manœuvre pour calmer les manifestants

Alors que l’Iran attend cette semaine de nouvelles journées de mobilisation contre le pouvoir, un haut responsable de la justice a annoncé l’abolition de la très controversée police des mœurs.

Le procureur général iranien, Mohammad Jafar Montazeri, cité par l’agence de presse Islamic Republic News Agency (IRNA), a annoncé, Dimanche 4 Décembre 2022, l’abolition de la police des mœurs à l’origine de l’arrestation de la jeune Mahsa Amini, dont la mort en détention a provoqué une vague de contestation en Iran qui perdure depuis près de trois mois.

Cette annonce, considérée comme un geste envers les manifestants, est intervenue après la décision Samedi 3 Décembre 2022 des autorités de réviser une loi de 1983 sur le port du voile obligatoire en Iran, imposé quatre ans après la révolution islamique de 1979.

C’est la police des mœurs qui avait arrêté Mardi 13 Septembre 2022 Mahsa Amini, une kurde iranienne de vingt-deux ans, à Téhéran en l’accusant de ne pas respecter le code vestimentaire strict de la République Islamique, qui impose aux femmes le port du voile en public.  

Sa mort a été annoncée trois jours plus tard, Vendredi 16 Septembre 2022. Selon des militants et sa famille, Mahsa Amini a succombé après avoir été battue, mais les autorités ont lié son décès à des problèmes de santé, démentis par ses parents. 

Sa mort a déclenché une vague de manifestations durant lesquelles des femmes, fer de lance de la contestation, ont enlevé et brûlé leur foulard, en criant « femme, vie, liberté ». 

« La police des mœurs n’a rien à voir avec le système judiciaire et a été abolie par ceux qui l’ont créée », a déclaré Mohammad Jafar Montazeri.

Cette police, connue sous le nom de Gasht e Ershad, a été créée sous le président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad, pour répandre la culture de la décence. Elle est formée d’hommes en uniforme vert et de femmes portant le tchador noir, qui couvre la tête et le haut du corps. Elle a commencé ses premières patrouilles en 2006.

Le rôle de la police des mœurs a évolué au fil des années, mais il a toujours divisé, même parmi les candidats aux élections présidentielles. 

Sous le mandat du président modéré Hassan Rohani, on pouvait croiser des femmes en jeans serrés portant des voiles colorés. 

Au mois de juillet 2022, son successeur, l’ultra-conservateur Ebrahim Raïssi, a appelé à la mobilisation de toutes les institutions pour renforcer la loi pour le voile, déclarant que « les ennemis de l’Iran et de l’islam veulent saper les valeurs culturelles et religieuses de la société en répandant la corruption ». 

Samedi 3 Décembre 2022, il a déclaré que « les fondations républicaines et islamiques de l’Iran sont constitutionnellement établies, mais il existe des méthodes de mise en œuvre de la constitution qui peuvent être flexibles ».

Mohammad Jafar Montazeri a annoncé le même jour que le parlement et le pouvoir judiciaire travaillaient sur la question du port du voile obligatoire, sans préciser ce qui pourrait être modifié dans la loi.

Selon le correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Téhéran, Siavosh Ghazi, qui cite un député iranien, la police pourrait cesser toute arrestation et elle pourrait mettre en place des amendes pour non-respect du voile, « de fait, ces dernières semaines, il y a de plus en plus d’iraniennes, en particulier des jeunes, non voilées, sans que les forces de l’ordre interviennent. Certaines femmes se promènent dans la rue en pantalon et avec une simple veste, sans même avoir sur elles un simple foulard au cas où la police leur ferait des remarques. Cette décision a été prise pour apaiser les esprits. Ces derniers temps, les membres de la police des mœurs ont disparu des rues de la capitale. Il y a beaucoup de femmes ou de jeunes filles sans voile, sans même porter un voile de précaution sur les épaules comme elles le faisaient auparavant ».

Cela va-t-il suffire ? Les slogans des manifestants ces dernières semaines sont des slogans politiques contre les dirigeants iraniens et, malgré la répression qui a fait des centaines de morts, le mouvement de contestation se poursuit. 

La question du voile obligatoire est une question ultra-sensible en Iran, sur laquelle s’affrontent deux camps, le camp des conservateurs qui s’arc-boutent sur la loi de 1983 et le camp des progressistes qui veulent laisser aux femmes le droit de choisir de le porter ou de ne pas le porter.

Selon la loi en vigueur depuis 1983, les femmes iraniennes et étrangères, quelle que soit leur religion, doivent porter un voile et un vêtement ample en public.

Depuis la mort de Mahsa Amini et les manifestations qui ont suivi, un nombre grandissant de femmes se découvrent la tête, notamment dans le nord de Téhéran.

Le 24 septembre 2022, soit une semaine après le début des manifestations, le principal parti réformateur d’Iran a exhorté l’état à annuler l’obligation du port du voile.

Le gouvernement iranien, qui dit que les manifestations sont des émeutes, accuse notamment des forces étrangères d’être derrière ce mouvement pour déstabiliser le pays.

Selon un dernier bilan fourni par le général iranien Amirali Hajizadeh, du corps des Gardiens de la Révolution, il y a eu plus de trois cent morts dans les manifestations depuis Vendredi 16 Septembre 2022.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux iraniens appellent à rester prudents face à l’annonce de la dissolution de la police des mœurs.

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