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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 18:27

 

 

https://www.marianne.net/politique/ecolos/accuse-par-son-ex-et-demissionnaire-julien-bayou-deballe-sa-vie-privee-pour-se-defendre

 

Accusé par son ancienne compagne et démissionnaire, Julien Bayou déballe sa vie privée pour se défendre

Le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), désormais démissionnaire, entend se défendre des accusations de violences psychologiques de son ancienne compagne et rendues publiques par Sandrine Rousseau. Dans une conférence de presse donnée par son avocate, il dresse le portrait d'une rupture douloureuse et d'une ancienne compagne particulièrement virulente.

Une affaire kafkaïenne, Lundi 26 Septembre 2022, le secrétaire national d’EELV a officiellement démissionné de ses fonctions, dont la charge était devenue intenable depuis que Sandrine Rousseau, députée d'EELV, a rapporté en direct sur le plateau de C à Vous les accusations formulées par une ancienne compagne de Julien Bayou. En cause, précisait l'écologiste féministe, des faits de nature à briser la santé morale des femmes, mais, indiquait-elle une fois hors antenne au journaliste Patrick Cohen, qui n'ont rien de pénal. Lundi 26 Septembre 2022 à 16 heures, au Café de la Mairie du Troisième Arrondissement de Paris, c'est l'avocate de Julien Bayou, Marie Dosé, qui a donné une conférence de presse pour revenir sur la situation. L'objectif était d’expliquer la démission de l'écologiste, une décision prise, rapporte l'avocate, afin de pouvoir se défendre librement des accusations rapportées dans la presse.

Pour la première fois depuis que les faits ont été évoqués dans le Figaro au mois de juillet 2022, l'avocate a apporté des éléments matériels et chronologiques sur ce qui oppose Julien Bayou et son ancienne compagne. « Julien Bayou s'est séparé de sa compagne dans le courant du mois de novembre 2021 », a expliqué l'avocate, « une décision qui fut très difficile, car il avait conscience de la fragilité psychologique de sa compagne, que Sandrine Rousseau a choisi de rendre publique ». Au cours des mois qui suivirent la rupture, le comportement de son ancienne compagne a été pour le moins fluctuant. Se sont succédé des épisodes de tension, de pression et de chantage, ainsi que des menaces et des moments plus apaisés au cours desquels celle-ci lui apportait tout son soutien, notamment pendant la campagne des élections législatives. Elle aurait également insisté sur son désir de pacifier leur relation.

« Le 30 juin 2022, soit quelques jours avant les révélations du Figaro, l’ancienne compagne de Julien Bayou lui a adressé un message pour lui proposer de garder la maison qu'ils avaient acquise ensemble, maison qu'elle occupe encore. Deux heures plus tard, elle transmettait à la famille et aux amis de Julien Bayou, à Sandrine Rousseau et à la cellule de signalement d'EELV, un mail qualifiant son ancien compagnon de manipulateur lâche et évoquant son intention de mourir pour protéger les autres » a dit Marie Dosé. Ce mail a été consulté par l'avocate, qui a assuré à Marianne qu'il ne contenait aucun fait précis. C'est ensuite, le 30 juin 2022 vers 22 heures, que l’ancienne compagne de Julien Bayou lui aurait écrit qu'elle avait absorbé des médicaments afin de se suicider. « Celui-ci alerta aussitôt les pompiers qui semblaient déjà avoir été informés de la situation, elle fut rapidement prise en charge et hospitalisée », a dit l'avocate.

Enfin, ainsi que Julien Bayou l'avait déjà expliqué au Figaro, il a reçu, quelques jours après la tentative de suicide, un message de cette ancienne compagne qui, selon lui, lui intimait de s'inquiéter, « je vais revenir en force ». Marie Dosé précise que, dans ce courriel, « elle l'assure de sa volonté de le mettre hors d'état de nuire et elle lui prédit une chute douloureuse ». Le courriel se termine par les mots suivants, « ta mère te vomit d'où elle est ». Il faut rappeler que la mère de Julien Bayou est morte lorsqu'il avait cinq ans à peine. L'avocate de Julien Bayou a assuré à la presse avoir de nombreux éléments matériels, notamment écrits, qui prouvent la version de l’ancien secrétaire national d'EELV. Comme le texto suivant, que son ancienne compagne aurait envoyé en 2020, « je crois avoir tout fait pour que Julien me quitte, parce que je ne suis pas à la hauteur et parce qu'il n'est pas en sécurité avec moi ».

C’est justement pour pouvoir présenter ces éléments de défense que Julien Bayou demande à son parti de pouvoir être entendu. « Julien Bayou attend de son parti qu'il ne cède ni à la suspicion, ni à l'intimidation, encore moins à l'instrumentalisation des souffrances », a dit Marie Dosé, assurant qu'elle n'avait pas été mandatée pour déposer des plaintes pour diffamation, atteinte à la vie privée ou dénonciation calomnieuse. Mais Julien Bayou et son avocate critiquent férocement la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles d’EELV, à laquelle Julien Bayou assure avoir adressé par quatre reprises des demandes afin d'être entendu.

« On le lui a refusé à quatre reprises, estimant que ce n'était pas le moment. La cellule d'enquête sur les violences sexuelles et sexistes d'EELV s'est autosaisie à la suite du courriel envoyé par son ancienne compagne. Nous ne savons rien des progrès de cette enquête ni même si elle a commencé. Julien Bayou est délibérément tenu dans l'ignorance des faits qui lui sont reprochés et des accusations portées contre lui. Cette procédure paralysante n'offre aucune garantie et ne respecte en rien les principes démocratiques élémentaires des droits de la défense et du contradictoire, faisant de Julien Bayou un présumé coupable. En l'absence de procédure judiciaire, Julien Bayou attend de pouvoir présenter sa version et les preuves qu'il dit avoir en sa possession au cours d'une procédure contradictoire », a répété Marie Dosé à Marianne. Celle-ci ne peut donc se faire que devant le parti, seule instance saisie à ce jour des faits largement rapportés.

Cette polémique sur sa vie conjugale doit être particulièrement amère pour l'écologiste, très engagé dans le mouvement Me Too et contre les violences sexistes et sexuelles ces dernières années. La dernière affaire en date est la suivante. Il y a quelques mois, le candidat du Mouvement de la France Insoumise (MFI) aux élections législatives Taha Bouhafs était écarté du MFI et devait retirer sa candidature pour des soupçons de violences sexuelles. La même semaine, à l’annonce de sa candidature aux élections législatives, Taha Bouhafs avait souffert de messages racistes, s’attirant le soutien unanime de ses camarades de gauche, dont Julien Bayou. Mais après la révélation de l’affaire des violences sexuelles, le secrétaire national revenait sur ses propos et il effaçait son tweet de soutien, « j’ai soutenu Taha Bouhafs contre le racisme. Je prends connaissance des accusations de violences sexuelles contre lui. Soutien aux victimes, nous vous croyons. Aussi, je supprime mon tweet de soutien à Taha Bouhafs pour éviter toute mauvaise interprétation ».

Les deux affaires partagent quelques points communs. Taha Bouhafs et Julien Bayou ont été visés par des accusations qui n’ont pas été, à ce jour, suivies de plainte judiciaire. Avec une différence majeure, Taha Bouhafs est accusé d’agression sexuelle, voire de viol, selon les informations du Monde. Les faits de nature à briser la santé morale des femmes rapportés par Sandrine Rousseau, et visant Julien Bayou, n'ont, de son propre aveu, rien de pénal. Mais les deux affaires ont été instruites par les cellules contre les violences sexistes et sexuelles de leurs partis respectifs, EELV et le MFI, et les deux concernés ont été très critiques du caractère opaque et de leur fonctionnement incertain. Surtout, les deux hommes se plaignent de n’avoir pas pu se défendre devant lesdites commissions.

Le Julien Bayou d’aujourd’hui condamnerait-il de manière aussi claire l’éviction de Taha Bouhafs ? La démission de Julien Bayou rappelle un principe. A EELV, le soupçon suffit. C'est en tout cas la ligne telle qu'elle a été assumée par Yannick Jadot pendant la campagne des élections présidentielles. Interrogé sur le plateau de France Info au mois de décembre 2021 sur les accusations de violences sexuelles et sexistes visant les ministres d’Emmanuel Macron, le candidat d’EELV déclarait que, s’il était élu, dans son gouvernement, il n’y aurait aucun ministre accusé de ces violences, le soupçon suffit.

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 17:55

 

 

https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/260922/cher-jean-luc

 

Cher Jean-Luc Mélenchon

Par Caroline de Haas, militante féministe

Lundi 26 Septembre 2022

Tu as dit Samedi 24 Septembre 2022 qu’on pouvait ne pas être d’accord entre féministes. Je prends cela comme une invitation à une discussion politique. Je l'ouvre donc ici.

Je commence par te dire que je suis, comme beaucoup de militantes féministes à gauche, et sans doute de militants tout court, à la fois en colère, épuisée et triste des jours qui viennent de passer.

Tes prises de parole et celles de plusieurs personnes de ton entourage ont été une déflagration. Elles ont envoyé un message à toutes les femmes qui ont été giflées, « c’est plus compliqué, vous comprenez ». Elles ont envoyé, que tu le veuilles ou non, un message à tous les hommes qui ont giflé, ils sont dignes et tu leur envoies ton affection. Elles ont envoyé enfin un message aux militantes féministes selon lequel elles ne sont pas grand-chose.

Tu le sais, la parole publique est normative. Quand un homme ou une femme politique prend la parole, cela cadre, renforce ou détruit. Ces derniers jours, tes déclarations ont abîmé le discours politique contre les violences sexuelles que nous avons construit, développé et structuré ces dernières années.

Tu as dit que tu pouvais faire mieux. Il faudra. Il y aura d’autres histoires de violences dans les semaines, mois ou années qui viennent. Je le sais, parce que les violences sexistes et sexuelles sont massives, structurelles et présentes partout. Il y a d’autres victimes qui prendront la parole et il y aura donc d’autres personnes mises en cause.

Tu parles beaucoup depuis quelques jours de principes stables et de règles. Ces principes et ces règles existent lorsque l’on prend la parole contre les violences sexistes et sexuelles. Tu les as bafoués.

Le premier principe est de ne jamais alimenter les mécanismes des violences. Ces mécanismes, ce sont notamment la banalisation, l’invisibilisation, l’inversion de la culpabilité ou le fait de valoriser les auteurs de violences pour assurer leur impunité. Vous les avez utilisés à de multiples reprises ces derniers jours, toi et plusieurs de tes proches.

Parler de divorce conflictuel par exemple, c’est expliquer qu’il s’agit donc d’une dispute qui a mal tourné. Adrien Quatennens reconnaît pourtant avoir giflé son ancienne femme, de l’avoir harcelée et de lui avoir pris de force son téléphone. Ce n’est plus seulement un conflit, ce sont des violences. Ton tweet les banalise.

Faire porter la responsabilité du problème sur tes opposants politiques ou sur les réseaux sociaux, c’est inverser la culpabilité. Le seul et unique responsable de la situation, c’est celui qui a maltraité son ancienne conjointe.

Les critiques à ton tweet sont en réalité principalement venues de la gauche, de ton camp. Nous avons un désaccord politique, traitons-le plutôt que de le balayer d’un revers de main, nous renvoyant dans le camp de l’extrême-droite.

Que les violences soient instrumentalisées à des fins politiques par nos adversaires, c’est un fait. Cela n’empêche en rien qu’elles existent et qu’il faut les traiter.

Considérer que si ces affaires sortent, c’est parce que la droite et l’extrême-droite ne veulent pas parler des vrais sujets, cela invisibilise la question des violences, cela alimente un fond complotiste assez malsain et c’est méprisant. A toutes les femmes victimes, tu leur demandes de se taire et tu leur dis que tu as autre chose à faire. Pour les féministes qui ont été ces dernières années à l’origine de mouvements sociaux de masse dans notre pays, tu les fais passer pour des idiotes utiles qui ne s’intéressent pas à la réforme des retraites ou à celle de l’assurance chômage.   

Nous ne pourrons jamais changer la société et créer une société juste si nous n’affrontons pas en face ce sujet. Une femme sur deux a subi des violences sexuelles en France. Deux cent trente mille femmes sont victimes de violences au sein du couple. Penser la transformation d’un pays sans intégrer cette donnée, c’est aller dans le mur.

Enfin, saluer la dignité et le courage d’un homme qui a frappé sa conjointe, c’est participer à assurer son impunité et celles de tous les hommes qui ont commis des violences. C’est envoyer un message très clair à toutes les femmes victimes et leur demander d’arrêter d’emmerder les hommes formidables que sont leurs maris.

Nous le savons et nous le répétons régulièrement. Les personnes qui commettent les violences ne sont pas des monstres, ce sont des personnes comme les autres. Ne pas diaboliser les hommes violents est une chose. Souligner, comme tu l’as fait à plusieurs reprises, à quel point ton camarade était formidable, qu’il avait sacrifié sa vie pour la politique et qu’il était indispensable au combat politique, en plus d’être totalement inapproprié, c’est dangereux.

Le premier principe de toute prise de parole contre les violences devrait donc être de ne jamais alimenter les mécanismes des violences. Cette semaine, c’était raté.

Le deuxième principe est de soutenir les organisations féministes. Tu l’as fait beaucoup pendant ta campagne. Tu l’as encore fait ces derniers jours en reparlant du nécessaire milliard d’euros pour en finir avec les violences. J’ai fait campagne pour toi en me disant que, si tu étais élu, nous aurions à l’Élysée une personne qui écoute les mouvements sociaux et qui les soutient.

Pourtant, tu as dénoncé le fait que les mains courantes soient systématiquement transmises au procureur. C’est une avancée conquise par les féministes. Cette transmission systématique est une pratique recommandée depuis plusieurs années et elle tend à se généraliser. Elle vise à garantir la prise au sérieux par les forces de l’ordre des femmes qui viennent témoigner d’un fait de violence et à prévenir les féminicides.

Le troisième principe est d’assumer ses responsabilités, sans faire diversion. Répéter, comme tu l’as fait ces derniers jours, que la justice doit faire son travail et ressasser la gradation des peines, c’est renvoyer la responsabilité à d’autres pour éviter de prendre les siennes.

Personne ne te demande de juger Adrien Quatennens, ni les autres hommes mis en cause au sein de ton mouvement. Ce n’est pas ton travail ni ton rôle. Ton travail, c’est être le leader de la gauche et des écologistes, quand bien même cela ne leur fait pas plaisir. C’est donc de dire et de redire que les violences existent, qu’elles sont intolérables, que les victimes seront toujours entendues et t’assurer, lorsque des membres du mouvement sont mis en cause, que les instances internes traitent la situation avec sérieux.

Cette semaine, dans ce moment de crise, ton rôle était de veiller à ce que la chape de plomb de censure des victimes ne se referme pas un peu plus. En soutenant un homme qui a giflé sa femme, tu as fait exactement l’inverse. 

Je sais que cette question de la gradation t’interroge. Personne, nulle part, dans les mouvements féministes ne trace un signe égal entre une gifle et un viol. Nous disons simplement la réalité de ce que nous voyons chaque jour. Lorsque nous parlons de violences dans le couple, avant le viol, il y a parfois les gifles et souvent des violences psychologiques, harcèlement, propos dévalorisants et injures. Nous disons justement qu’il faut agir tout de suite, dès le premier propos humiliant, pour faire cesser les violences.

Lorsque tu dis que nous ne voulons pas graduer et que tu nous qualifies de tribunal populaire dans l’émission du Samedi 24 Septembre 2022, c’est toute la parole du mouvement féministe que tu discrédites.

Enfin, le quatrième principe est de ne pas conditionner ses prises de positions à ses amitiés. Tu as le droit d’être en colère et d’être triste pour les hommes mis en cause dans ton entourage. Cela relève de ta vie personnelle. Tu peux leur dire en privé. Cela ne nous regarde pas et cela ne nous intéresse pas.

Ce qui nous concerne, la gauche et ceux qui ont voté pour toi et qui ont fait ta campagne, c’est ce que tu dis et ce que tu écris publiquement des violences au sein du couple.

Il y avait un moyen simple, de dire les choses, « les violences au sein du couple sont intolérables, quels que soient les conflits qui existent. J’exprime mon soutien à Céline Quatennens. Je prends acte des excuses et du retrait d’Adrien Quatennens de ses fonctions au sein du mouvement, tout mon soutien aux femmes victimes, partout dans le monde ». Si c’est trop dur parce que l’intime et le politique sont trop mêlés, tais-toi, tout simplement.

L’expression politique peut être collective et particulièrement dans des moments tendus, cela la rend plus forte et plus pertinente. Cette semaine, nous en avons cruellement manqué. Il y a pourtant beaucoup de militantes du Mouvement de la France Insoumise (MFI) qui ont tenté de faire émerger un discours politique différent du tiens sur la question des violences, un discours en cohérence avec le projet porté lors de la campagne présidentielle, pourquoi ne pas les écouter ?

Nous avons besoin d’un mouvement politique ambitieux et irréprochable sur la question des violences sexistes et sexuelles.

Nous vivons dans un pays dans lequel la droite au pouvoir refuse de mettre en place des politiques publiques à la hauteur, un pays dans lequel la police refuse nos plaintes ou les balance aux médias, mettant les femmes en danger au lieu de les protéger, un pays dans lequel le ministre de l’intérieur a reconnu avoir négocié un rapport sexuel contre un service, un pays dans lequel, chaque jour, deux cent cinquante femmes sont victimes de viols et un pays dans lequel des centaines de milliers de femmes sont victimes de violences au sein du couple.

Un mouvement politique ambitieux et irréprochable, ce n‘est pas un mouvement dans lequel il n’y a pas de violences, c’est impossible, nous le savons. Cela veut dire un mouvement qui réagit de manière impeccable. 

Cela commence par être exemplaire soi-même, ne pas commettre de violences au sein du mouvement et ne pas construire des rapports basés sur l’invective, l’injure ou la peur. C’est aussi reconnaître quand nous nous trompons, s’excuser lorsque les propos ont heurté.

C’est enfin construire une ligne politique, des procédures et des façons de communiquer qui répondent aux exigences suivantes, soutien de la ou des victimes, mise en retrait immédiate de la personne mise en cause, signalement au procureur si les faits peuvent être qualifiés de délits ou de crimes, déclenchement d’une enquête interne si les faits concernent le mouvement ou le groupe parlementaire, sanction à l’issue de l’enquête interne ou d’une décision de justice et transparence sur les dispositifs de signalement et les procédures. Les processus sont difficiles à construire, je le sais. Nous disposons aujourd’hui d’outils efficaces pour accueillir la parole des victimes, mener les enquêtes et être capable de prendre des décisions sur la base d’éléments concordants.

Ne pensons pas que la crise est passée et que la séquence est terminée. La question des violences est structurelle. Elle se pose encore et se posera à nouveau. Changeons pour faire mieux.

J’anime une formation en ligne, gratuite, d'une heure, intitulée « violences sexistes et sexuelles, les prévenir, les détecter, savoir réagir et accueillir la parole ». La prochaine aura lieu Mardi 11 Octobre 2022 de 20 heures 30 à 21 heures 30, sur Zoom.

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 17:20

 

 

http://clubpolitiquebastille.org/spip.php?article326

 

Réponse de Michel Panthou à Jacques Kirsner

Mardi 27 Septembre 2022

Après la mort de Christian Neny, j’approuve la réponse de Pierre Salvaing à François Chaintron. Jacques Kirsner a raison dans sa réponse de condamner le fait d’être mis en cause sans avoir été consulté. Sur ce point Eric reconnaît son erreur. Il s’en est tenu au témoignage d’un autre ancien militant.

Je voudrais maintenant répondre à deux questions qui n’en font qu’une. Dans sa réponse, Jacques Kirsner se demande pourquoi je n’ai pas abordé avec lui, il était à l’époque responsable d’une région de province, ma critique sur l’esprit de bande qui caractérisait la politique de direction de Christian Neny. Dans son texte public, Jacques Kirsner s’interroge plus généralement sur qui protestait.

Jacques Kirsner fait la distinction entre la période des années 1970 et la période des années 1980.

Je vais tenter de reconstituer comment j’ai vécu cette période. La mémoire est trompeuse mais j’ai quelques points de repères précis.

Mon impression générale est plutôt celle d’une lente dégradation, à mon avis liée à l’éloignement de l’imminence de la révolution et à la résistance de la cinquième république prétendument agonisante, dégradation accélérée à la fin des années 1970 par les difficultés à recruter, par l ’épuisement militant et par l’essoufflement du travail jeune. L’effort militant exigé pour assurer la direction de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) absorbe toutes les énergies de l’Alliance des Etudiants Révolutionnaires (AER), un travail de gestion syndicale auquel personne n’est préparé, d’où une dépolitisation. Puis c’est le trou noir après le vote pour François Mitterrand aux deux tours des élections présidentielles de 1981 et l’absence de ligne politique claire et indépendante dans les mois qui ont suivi l’élection de François Mitterrand à la présidence de la république, le 10 mai 1981.

Pour insister encore sur cet aspect, au début des années 1970, l’Alliance des Jeunes pour le Socialisme (AJS) existe et pas seulement l’AER. A Orléans nous avons dans les cars pour le Bourget plusieurs jeunes caissières d’un supermarché en grève, idem pour le rassemblement d’ Essen. A Clermont il y a des jeunes ouvriers de Michelin. Puis toute l’activité se concentre sur l’UNEF, Martine qui travaille déjà à la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) participe au placement des cartes de l’UNEF et de la Mutuelle Nationale des Etudiants de France (MNEF) à la rentrée universitaire, Moi-même et des militants de Moulins nous déplaçons pour mener la campagne des élections au Conseil Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) sur plusieurs jours.

La question capitale derrière celle de savoir qui protestait est de savoir pourquoi personne ne protestait, pourquoi des militants courageux contre les staliniens, courageux contre les patrons dans les entreprises et dans les administrations, courageux dans l’accomplissement des tâches militantes et dévoués dans les efforts financiers, ce qu’aucune autre organisation n’était capable de demander à ses militants, pourquoi ces militants étaient-ils timorés au sein de leur propre organisation ? Je m’inclus complètement dans cette attitude.

Pour ne prendre que mon exemple personnel, juste avant l’ouverture du congrès de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI) qui vit exploser l’affaire de Charles Berg, je sortais du congrès de la Confédération Générale du Travail (CGT) de Grenoble dans lequel, à deux militants, nous avions affronté l’appareil stalinien dans son parlement, comme Charles Berg l’avait écrit dans une note interne. Je suis allé voir Pierre Lambert pour lui dire que c’était Charles Berg qui m’avait proposé d’entrer au comité central et que je pouvais retirer ma candidature. Évidemment Pierre Lambert grand seigneur m’a répondu qu’il n’en était pas question.

Jacques Kirsner écrit que la discussion se menait en particulier au bureau politique. Je n’en doute pas, mais ce qui était servi aux militants et aux cadres du parti était un produit fini homogène défendu par tous y compris par ceux qui désapprouvaient.

La défense de la ligne était accompagnée de la nécessité de défendre l’esprit de parti, d’un parti attaqué par la bourgeoisie, les staliniens, la sociale démocratie et les pablistes.

Christian Neny était le représentant de la ligne et Charles Berg était le représentant de la même ligne, celle qui conduisait aux succès, celle qui avait conduit du petit groupe à l’organisation.

Certes à qui participait aux réunions nationales et aux conférences, il apparaissait des nuances et des personnalités fortes, mais demeurait la ligne avec son corollaire le centralisme démocratique dans une organisation attaquée de toutes parts, une ligne et un programme défendus par un petit groupe.

Plus tard, après notre exclusion je lirai l’histoire du trotskisme en France de 1945 à 1952 marquée par des tendances, des discussions et des scissions.

Plus tard encore je découvrirai dans le texte de Jacques Kirsner d’hommage à Claude Chisserey qu’il y avait une étape intermédiaire, fructueuse en particulier chez les jeunes, entre ce petit groupe de 1952 à 1958 et la génération des événements du mois de mai 1968, en gros la mienne, mais de ce travail en particulier dans la jeunesse étudiante il était peu question dans « les enseignements de notre histoire ».

Notre formation théorique et historique qui était solide escamotait cette période. En même temps, il faut bien dire que l’exemple de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) impuissantée par les tendances poussait dans nos rangs à privilégier notre cohésion.

Quand Ulysse puis André Langevin ont repris la région, j’ai constaté que la pratique de Christian Neny était calquée sur celle de Pierre Lambert. Quand un responsable posait problème il l’emmenait avec lui dans ses voyages et au retour c’était réglé sans que le reste de la direction sache comment ni pourquoi. Quand j’avais un congrès syndical national je voyais Pierre Lambert, il définissait la tactique, il prévoyait les réactions de l’appareil et cela se passait généralement comme il l’avait prévu, mais les prémisses de cette tactique n’étaient jamais enseignées, il restait l’admiration.

J’ai toujours été frappé par la différence entre le fonctionnement du parti bolchevik, en particulier Grigori Zinoviev et Léon Kamenev étaient opposés à la prise du pouvoir, mais ils conservaient leurs responsabilités, et notre fonctionnement, mais sans jamais traduire par des actes cette interrogation.

Pierre Lambert avait une réponse, « il nous faut un Lénine collectif », sauf qu’il nous apparaissait qu’un Lénine et qui n’était pas Lénine.

Quand des questions de fonctionnement démocratique interne étaient posées prudemment, la réponse était toujours que toutes les places pour une bureaucratie étaient occupées par le stalinisme, par la sociale démocratie et par le pablisme, et qu’il n’y avait aucun risque.

Personnellement, j’ai connu trois moments de vrai doute envisageant la remise en cause de mon appartenance à l’OCI.

La première fois je n’étais pas formellement membre de l’OCI c’était le soir du 10 mai 1968 suivi à la radio au local de l’UNEF. Je sortais de neuf mois d’un Groupe d’Etudes Révolutionnaires (GER) de grande qualité, conduit par Charpentier de Tours et des camarades de Paris et je ne serai coopté formellement qu’au mois d’août 1968 après la dissolution. Des camarades de l’université des Lettres de la Sorbonne, militants de la Fédération des Etudiants Révolutionnaires (FER) et dont les parents habitaient Orléans ont discuté longuement avec moi et ils ont apaisé mes doutes.

La deuxième fois fut l’affaire de Michel Varga. Dans mon souvenir, c’est Gérard Bloch et Marc Lacaze qui exposent l’affaire à Clermont. Elle tombe comme un coup de massue, nous n’avons rien vécu, nous devons accepter les faits et les militants qui ne votaient pas pour la résolution d’exclusion de Michel Varga étaient eux-mêmes exclus. C’était un non choix, affirmer la confiance à la direction, confiance que nous lui accordions sur tous les autres points de notre politique et puis c’était Gérard Bloch à Clermont, ou partir, donc renoncer au combat qui était une très large partie de notre vie. J’ai hésité une seconde, j’ai voté.

La troisième et dernière fois, c’était au mois de juin 1989 à l’issue d’un plenum quand deux militants, André Langevin et moi, nous avons annoncé que nous appelions à la constitution d’une tendance. Mais à ce moment-là, la situation est totalement différente. C’est le résultat d’une longue période de doute et de perte d’illusions. Nous savons que, au bout il y a l’exclusion et cela ne nous perturbe pas. Nous avons l’objectif de tenir le plus longtemps possible. Nous avons tenu dix-huit mois, nous avons eu deux membres au comité central au prorata de nos voix et nous avons été exclus sur une provocation, le vol d’un texte interne à la tendance non communiqué au parti, comme bien d’autres.

L’affaire de Michel Varga se passe au début des années 1970, le vote imposé ou l’exclusion est déjà une réponse à la question de Jacques Kirsner pourquoi personne ne proteste.

Plus tard l’intégration de plusieurs centaines de militants venant de la LCR ne modifiera pas le régime interne de l’OCI. Ce sont pourtant des militants qui ont connu les combats de tendance dans la Fraction Léniniste Trotskyste (FLT) et qui ont séjourné aux Etats Unis avec le Socialist Workers Party (SWP). J’ai côtoyé plusieurs d’entre eux. Cet afflux redonna un certain espoir dans l’organisation bien vite éteint. Je me souviens du rapport international de Nemo. C’était totalement inédit. Quelque mois plus tard lui aussi partira sur la pointe des pieds.

Dans son texte « ce que je sais de l’OCI », Pierre Salvaing n’accorde que peu de place à cet épisode de la vie de l’OCI. C’est un moment capital. Des militants formés dans une autre organisation, cadres de cette organisation et habitués aux luttes de tendances, vont eux aussi accepter le fonctionnement du parti, s’y fondre en devenant permanent ou partir discrètement.

Ulysse, devenu responsable de Clermont, m’accueillait chez lui les soirs des réunions parisiennes. Au cours des années 1980, il a distendu les relations, après notre tendance il ne m’a plus jamais adressé la parole et il est devenu peu à peu cynique et démoralisé. Les discussions sur les objectifs étaient des discussions de marchands de tapis, comme avec Gérard Bauvert dont j’ai dépendu pendant une année.

André Langevin était responsable d’Informations Ouvrières et de la région de Moulins après Ulysse. Il étouffait et quand il a constitué la tendance il voulait combattre notre alignement sur l’appareil de la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière et l’auto-proclamation du Parti des Travailleurs à la place du Mouvement Pour un Parti des Travailleurs (MPPT). Pour lui il était clair que nous n’organiserions pas une scission de la quatrième internationale pour constituer un énième groupe de la quatrième internationale comme le souhaitait au même moment Pedro Carrasquedo.

Notre tendance éclatera d’ailleurs en deux groupes, le premier groupe constitué des camarades de Clermont autour de Vania rejoignant le groupe de Stéphane Just et le deuxième groupe était constitué essentiellement des camarades de Moulins et des anciens militants de la Ligue Communiste Internationaliste (LCI) de Carcassonne et des chèques.

Isaac était un camarade de la LCI que Charles Berg avait recruté en 1977. Il était à la LCR et il était venu écouter Charles Berg à un meeting à Marseille, ensuite Charles Berg l’avait revu chez Barbe avec Laval puis chez lui à Carcassonne. Ensuite au temps de l’OCI unifiée il s’occupait de la région Midi Pyrénées et des chèques. Il fut aussi un des trois membres de la commission de contrôle avec Camus. Nous nous revoyons régulièrement et nous discutons. Il avait hérité des régions de Christian Neny. Il a travaillé avec Petrequin. Quand je lui demande quel bon souvenir a-t-il de l’OCI, il répond qu’il n’en a aucun et que par contre il a de bons souvenirs de la lutte dans la FLT.

Un mot sur la méthode des objectifs et des résultats, en soi ce n’est pas une mauvaise chose, c’est même sain de contrôler les résultats d’une orientation, mais le caractère strictement numérique du recrutement, des finances et de la vente du journal, nous engageait dans une impasse et dans une course au recrutement pour le recrutement, le parti à côté des autres, un parti extérieur.

Quelques années plus tard, militant du Parti Socialiste, je découvris que le Parti Socialiste de Moulins avait moins d’adhérents que l’OCI de Moulins. Il y avait soixante-et-onze militants de l’OCI en 1978 à Moulins après rectification des chiffres. Mais en terme d’implantation et de liens avec les associations et avec les élus, il n’y avait pas photo.

Si je continue de penser que l’appel au vote pour François Mitterrand en 1981 offrait des perspectives réelles d’implantation, qu’il épousait les illusions positives des masses et qu’il offrait la possibilité de se lier à un plus grand nombre de militants, le caractère limité de notre campagne contre la division et pour l’unité du Parti Socialiste et du Parti Communiste Français (PCF) nous a laissé impuissants et sans voix dans les mois qui ont suivi.

L’absence de bilan de la campagne pour les élections municipales de 1983 n’a pas arrangé les choses alors que sur Moulins nous avions réussi par un combat difficile à constituer deux listes, soit cinquante-quatre militants dont la majorité d’entre eux n’était pas des militants trotskistes.

La cinquième république montre effectivement une redoutable capacité d’adaptation que nous devons pour l ’essentiel aux appareils, le PCF en 1968 et le Parti Socialiste en 1981 et en 1997. L’analyse selon laquelle la cinquième république était à l’agonie pendant vingt ans, j’ai en mémoire l’analyse de 1974 selon laquelle Jacques Chirac en faisant éclater le parti présidentiel portait un coup mortel à la cinquième république, a beaucoup contribué à la lassitude puis à la paresse intellectuelle qui se sont emparées des militants.

Concernant la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) et Jean Luc Mélenchon, leur politique reste extérieure, elle ne prend pas, elle apparaît comme un jeu d’ombres et elle permet à Emmanuel Macron de faire circuler le ballon et d’aérer le jeu, mais le ballon reste dans le même camp. Il l’était dès le deuxième tour des élections présidentielles de cette année quand Jean Luc Melenchon s’est prononcé pour pas une voix pour Marine Le Pen, mais en se refusant à ajouter qu’Emmanuel Macron n’était en aucun cas un rempart à Marine Le Pen. Ce faisant il apparaissait dans le camp de l’ordre existant que refuse pour l’essentiel le camp des abstentionnistes.

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 14:30

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/mobilisation-la-georgie-et-le-kazakhstan-entre-mefiance-et-hospitalite-face-a-l-afflux-de-citoyens-russes

 

La Géorgie et le Kazakhstan entre méfiance et hospitalité face à l’afflux des citoyens russes

Depuis la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine, mercredi 21 septembre 2022, deux cent mille citoyens russes sont entrés en Géorgie et cent mille citoyens russes sont entrés au Kazakhstan, estiment les autorités nationales, une situation qui, dans les deux pays, a suscité de vives réactions de la part de personnalités politiques, relève la presse régionale.

Face à une deuxième vague massive de citoyens russes fuyant leur pays après l’annonce par Vladimir Poutine, mercredi 21 septembre 2022, d’une mobilisation partielle de la population masculine, le site géorgien Ambebi.se demande s’il s’agit d’une immigration ou bien d’une expansion en douce, « cette vague d’exilés, la deuxième observée en Géorgie après celle du mois de février et du mois de mars 2022, inquiète la société géorgienne », affirme le journal en ligne géorgien. « Tbilissi parle désormais d’une occupation pacifique par la Russie », constate le journal moscovite Nezavissimaïa Gazeta.

« Ce ne sont pas des touristes russes, que la Géorgie accueille par centaines de milliers chaque année, mais des déserteurs et, si nous laissons entrer tous ceux qui fuient la guerre, il ne restera plus de place pour les géorgiens », dit le leader du mouvement proeuropéen des Citoyens, Levan Iosseliani, cité par le site géorgien Inter Press News.

« Ces citoyens russes, dont le nombre total en Géorgie approche, selon des estimations locales, deux cent mille personnes, pour environ trois millions sept cent mille habitants dans le pays, peuvent apporter des avantages économiques certains, car ils amènent des capitaux, en ouvrant des entreprises et en rachetant massivement des biens immobiliers », souligne le quotidien de Tbilissi Resonance Daily. Mais le journal y entrevoit aussi une source de tensions politiques potentielles en Géorgie.

« Cette entrée massive de citoyens russes a tout l’air d’une annexion de la Russie sans les tanks », a déclaré, à Inter Press News, Guiorgui Vachadzé, dirigeant du mouvement politique d’opposition Stratégie Agmachenebeli, « la part des immigrés russes dans la population totale de la Géorgie a quasiment atteint dix pour cent, ce qui signifie qu’ils auront une très forte influence en Géorgie. La Géorgie doit fermer sa frontière aux russes. Qu’ils se cachent en Yakoutie ou en Sibérie ».

« Le nombre de russes entrant en Géorgie, notamment par la frontière terrestre, est de dix mille personnes par jour », a déclaré mardi 27 septembre 2022 le ministre géorgien de l’intérieur, Vakhtang Gomelaouri, cité par le site News Georgia. « Il y a une accumulation importante de trois mille cinq cents véhicules privés faisant la queue pour franchir le poste de contrôle à la frontière russo-géorgienne de Verkhni Lars », écrit le site russe Vzgliad, « mais les autorités russes semblent avoir trouvé une parade. Un bureau de recrutement militaire sera ouvert dans les prochains jours à Verkhni Lars ».

« Pour contourner la loi géorgienne, qui interdit de traverser la frontière à pied, les déserteurs arrivent à vélo et en trottinette », indique la Nezavissimaïa Gazeta, « la Géorgie craint que ce processus migratoire n’échappe à tout contrôle ».

Nona Mamoulachivli, députée du Mouvement National Uni, le parti d’opposition de l’ancien président Mikhaïl Saakachvili, annonçait dimanche 25 septembre 2022 l’interdiction d’entrer en Géorgie aux hommes russes de dix-huit à cinquante-cinq ans, lundi 26 septembre 2022.

Cette annonce était précipitée. Selon Irakli Kobakhidzé, président de Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012, « il n’y a aucune menace sur la sécurité nationale de la Géorgie et tout est sous contrôle. Une des raisons de la non-fermeture de la frontière russo-géorgienne est qu’un million de géorgiens habitent en Russie et certains veulent aussi rentrer au pays ».

Le Kazakhstan, voisin centrasiatique de la Russie, est aux prises avec une vague migratoire similaire. « Cent mille citoyens russes ont traversé la frontière depuis mercredi 21 septembre 2022 », a annoncé Aslan Atalykov, haut fonctionnaire du ministère kazakh de l’intérieur, dont les propos sont relayés par le journal russe Izvestia. En même temps, plus de soixante-quatre mille de ces immigrés ont déjà quitté le territoire du pays, utilisant ainsi le Kazakhstan seulement comme un pays de transit. Ce flux s’ajoute à la première vague, au mois de février 2022 qui selon le journal russe RBC se chiffre à un million cinq cent mille personnes.

« Bien que certains exigent de fermer la frontière kazakhe aux citoyens russes, la majorité des habitants du Kazakhstan comprennent l’importance de soutenir les migrants russes, car l’hospitalité fait partie de la culture et de l’éducation kazakhe », indique le site kazakh Informburo.

« Ces derniers jours, nous accueillons beaucoup de citoyens russes, dont la majorité est obligée de partir en raison d’une situation sans issue. Nous devons prendre soin d’eux et garantir leur sécurité. C’est une question politique et humanitaire », a déclaré le président du Kazakhstan Kassym Jomart Tokaev, tout en précisant que ces russes n’auront pas de privilèges et que dans son pays il n’y a ni crise ni panique, rapporte le site russe Vzgliad. Kassym Jomart Tokaev a toutefois annoncé des négociations avec Moscou, pour résoudre ce problème migratoire dans les intérêts du Kazakhstan.

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 17:30

 

 

https://www.zonebourse.com/cours/devise/US-DOLLAR-RUSSIAN-ROUBL-2370597/actualite/Ukraine-Arrestations-au-Daghestan-apres-des-affrontements-entre-police-et-opposants-a-la-mobilisatio-41856621/

 

Une centaine d’arrestations au Daghestan après des affrontements entre la police et des opposants à la mobilisation (Reuters)

La police russe a arrêté une centaine de personnes après que des heurts ont éclatés dans la république du Daghestan lors d'une manifestation pour protester contre l'ordre de mobilisation partielle décrétée Mercredi 21 Septembre 2022 par le président russe Vladimir Poutine.

De nombreuses manifestations ont été organisées en Russie après l'annonce de la mobilisation des réservistes, la première mobilisation à grande échelle depuis la seconde guerre mondiale, pour le conflit en Ukraine.

L'opposition est particulièrement forte dans les régions pauvres peuplées de minorités ethniques, comme le Daghestan.

La république du Daghestan est l'une des vingt-deux républiques de Russie. Elle est située sur les rives de la mer Caspienne, en Ciscaucasie, et sa population est majoritairement musulmane.

Selon le groupe de défense des droits OVD-Information, au moins une centaine de personnes ont été arrêtées dans la capitale Makhatchkala.

Des dizaines de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants qui criaient « non à la guerre ».

Reuters n'a pas été en mesure d'authentifier ces vidéos et n'a pas pu joindre les autorités du Daghestan.

Le Daghestan a déjà payé un lourd tribut à la guerre. Selon un bilan publié par la British Broadcasting Corporation (BBC), au moins trois cent soldats originaires du Daghestan sont morts depuis le début du conflit, plus que dans tout autre région de Russie.

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 17:18

 

 

https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/russie-un-jeune-homme-mobilise-s-immole-par-le-feu-devant-un-centre-de-conscription_AN-202209270193.html

 

Un jeune homme mobilisé s'immole par le feu devant un centre de conscription en Russie

Un jeune homme s’est immolé par le feu sur le parking de la gare routière de Riazan, Lundi 26 Septembre 2022.

La victime serait brûlée à quatre-vingt-dix pour cent et elle aurait hurlé à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas aller au front.

La séquence montre le profond désarroi dans lequel se trouve une partie de la société russe. Moins d'une semaine après l'annonce par Vladimir Poutine de la mobilisation partielle de trois cent mille hommes pour épauler les troupes déjà présentes en Ukraine, un jeune homme a tenté de s'immoler par le feu dans la ville de Riazan, au sud-est de Moscou.

Lui-même mobilisé, l'homme s'est dirigé vers le parking de la gare routière de la ville et il s'est aspergé d'un liquide inflammable avant de prendre feu. Selon le média indépendant Novaïa Gazeta qui a diffusé les images enregistrées depuis des caméras de vidéosurveillance, le jeune homme serait brûlé à quatre-vingt-dix pour cent et il aurait hurlé, au moment de son interpellation, qu'il ne souhaitait pas aller au front.

« Il se tenait dans la rue, près des bus. Il a pris feu et il s'est mis à rire et à crier qu'il ne voulait pas se rendre à l'opération spéciale en Ukraine. Tous ses vêtements ont brûlé. La police est sortie et l'a emmené et plus tard, une ambulance est arrivée », a dit un témoin.

Si depuis le 24 février 2022 les manifestations contre l'invasion de l'Ukraine étaient restées à la marge en Russie, l'annonce de cette mobilisation partielle a semble-t-il accéléré les événements. Selon Novaïa Gazeta, cinquante-quatre bureaux d'enrôlement militaire et bâtiments administratifs ont été incendiés depuis le début de la guerre dont dix-sept ces cinq derniers jours.

Lundi 26 Septembre 2022, un homme a ouvert le feu dans l'un de ces bureaux de recrutement à Oust-Ilimsk, ville éloignée dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie, blessant grièvement un officier qui y travaillait. Le comité d'enquête russe a indiqué que le suspect, un habitant âgé de vingt-cinq ans, avait été arrêté. La victime est hospitalisée dans un état très grave.

« Des enquêteurs et un criminologue travaillent sur les lieux de l’incident. Toutes les circonstances de l’incident seront clarifiées. Le suspect a été interpellé et il est interrogé par les enquêteurs. La victime a été emmenée dans une structure médicale », indique, auprès de BFM Télévision, Karina Golovatcheva, assistante principale du chef de la commission d’enquête de la région d’Irkoutsk.

Ces derniers jours, des manifestations se sont multipliées dans plusieurs régions défavorisées contre la mobilisation partielle et parfois chaotique. Le pouvoir russe est accusé de chercher à mobiliser en priorité dans des zones pauvres et isolées.

Depuis les annonces de Vladimir Poutine, des foules de russes se sont en outre précipitées aux frontières du pays et dans les aéroports. Dans ce contexte, Dmitri Peskov, s'il a admis des erreurs qui devraient être corrigées, a laissé entendre qu'une fermeture des frontières n'était pas exclue pour empêcher les départs des personnes en âge de combattre.

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 17:04

 

 

https://atalayar.com/fr/content/iran-au-moins-76-morts-lors-des-manifestations-contre-la-mort-de-mahsa-amini

 

Soixante-seize morts en Iran dans les manifestations contre la mort de Mahsa Amini

L’Organisation des Nations Unies (ONU) confirme que les forces de sécurité ont utilisé des balles réelles contre les manifestants

Les manifestations dirigées par des femmes se sont étendues et intensifiées dans différentes parties du pays au cri de « justice, liberté et pas de voile obligatoire ».

Au moins soixante-seize personnes ont été tuées en Iran par les forces de sécurité lors des manifestations qui ont débuté il y a dix jours, selon l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) Iran Human Rights Watch (IHRW), basée à Oslo.

A la date du Mardi 27 Septembre 2022, Téhéran a reconnu quarante et un morts et mille cent quatre-vingt-six détenus dans le cadre des troubles déclenchés après l'arrestation, Mardi 13 Septembre 2022, puis la mort dans un poste de police de Mahsa Amini, vingt-deux ans, qui aurait été accusée de porter le mauvais foulard, obligatoire dans les lieux publics en Iran pour les femmes ayant dépassé la puberté.

Selon les informations obtenues par l'ONG, six femmes et quatre enfants figurent parmi les morts et la plupart des familles ont été contraintes d'enterrer leurs morts la nuit, elles ont subi des pressions pour ne pas organiser de funérailles publiques et elles ont été menacées de poursuites si elles diffusaient la nouvelle.

« Des vidéos et des certificats de décès obtenus par IHRW confirment que des balles réelles sont tirées directement contre les manifestants », indique un communiqué.

L'ONG norvégienne et iranienne a également dénoncé le recours à la torture et aux mauvais traitements contre les détenus pour leur extorquer de faux aveux télévisés et elle appelle à une action conjointe urgente de la communauté internationale.

« Le monde doit défendre les revendications du peuple iranien pour ses droits fondamentaux », a déclaré le directeur de l'organisation, Mahmood Amiry-Moghaddam.

Le président iranien Ebrahim Raisi a déclaré il y a cinq jours, lors de sa visite à New York pour s'adresser à l’assemblée générale de l’ONU, que les manifestations de mécontentement étaient normales, mais qu’elles ne devaient pas être confondues avec le hooliganisme.

Fondée en 2005 et enregistrée en Norvège depuis 2009, IHRW prétend être composée de personnes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran et elle compte des membres aux Etats Unis, au Canada, au Japon et dans plusieurs pays européens.

L’ONU a confirmé Mardi 27 Septembre 2022 que les forces iraniennes de sécurité ont parfois utilisé des balles réelles contre des participants à des manifestations antigouvernementales. « Ils ont parfois répondu par des tirs à balles réelles », a déclaré Mardi 27 Septembre 2022 à Genève Ravina Shamdasani, porte-parole du bureau des droits humains de l’ONU.

L'ONU a dénoncé le fait que, parallèlement à la réponse violente aux manifestations, les communications filaires et sans fil sont continuellement coupées, ainsi que l'accès à internet et aux différents réseaux sociaux, une tactique courante des régimes autoritaires pour empêcher l'organisation des citoyens et la diffusion des plaintes.

« Nous sommes troublés par les remarques désobligeantes de certains dirigeants et par l'usage apparemment disproportionné et inutile de la force contre les manifestants », a déclaré Ravina Shamdasani.

Selon le bureau des droits humains de l’ONU, les personnes arrêtées comprennent des défenseurs des droits humains, des avocats, des militants sociaux et une vingtaine de journalistes. 

L’ONU a également dénoncé l'impunité dont continuent de bénéficier les responsables de la mort de manifestants et d'autres violations des droits humains, tant dans le cadre des manifestations actuelles que dans le cadre des manifestations qui ont eu lieu au mois de novembre 2019, au mois de juillet 2021 et au mois de mai 2022.

Ravina Shamdasani a regretté de ne pas pouvoir fournir plus de détails sur ces violations, car le gouvernement iranien n'autorise pas les observateurs de son agence à entrer dans le pays. Ses informations proviennent donc d'organisations locales auxquelles elle fait confiance pour leur travail scrupuleux.

Le gouvernement iranien, dirigé par le président Ebrahim Raisi, n'a pas répondu aux communications du bureau des droits humains de l’ONU lui demandant de mettre fin aux violences et de respecter le droit des citoyens de se réunir et de manifester pacifiquement.

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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 18:12

 

 

https://www.bfmtv.com/economie/hemorragie-de-riches-en-russie-15-des-millionnaires-vont-quitter-le-pays_AN-202206150029.html

 

Hémorragie des riches en Russie, quinze pour cent des millionnaires vont quitter le pays

Mercredi 15 Juin 2022

Selon une étude, quinze mille millionnaires russes devraient quitter le pays en 2022, ce qui fait de la Russie le pays le plus touché au monde par la fuite de riches citoyens.

Les millionnaires russes quittent le navire. Alors que les plus grandes fortunes du pays ont vu leur patrimoine fondre depuis le début de la guerre en Ukraine voire pour nombre d'oligarques leurs biens séquestrés, la Russie subirait une hémorragie des plus fortunés de ses concitoyens.

Selon une étude d’Henlet and Partners, une société londonienne spécialisée dans l'expatriation des grandes fortunes, quinze mille millionnaires russes détenteurs d’un patrimoine supérieur à un million de dollars devraient quitter le pays sur l'ensemble de l'année 2022. A noter que la situation est encore pire en Ukraine avec deux mille huit cent départs de millionnaires, soit quarante-deux pour cent du total dans le pays.

La Russie qui comptait au début de l’année 2022 cent mille résidents possédant un patrimoine supérieur à un million de dollars devrait perdre quinze pour cent d'entre eux. Si les riches russes sont portés sur l'expatriation, le niveau actuel de départ serait trois fois supérieur à celui de 2019 qui avait vu cinq mille cinq cent citoyens de la Fédération de Russie quitter leur pays.

« Les chiffres de la migration des richesses sont un indicateur très important de la santé d'une économie », estime sur Cable News Network (CNN) Andrew Amoils, le responsable des données de New World Wealth qui fournit les données, « cela peut aussi être un signe de mauvaises choses à venir car les millionnaires en dollars sont souvent les premiers à partir. Si nous regardons l’effondrement d'un pays majeur dans l'histoire, il est normalement précédé d'une migration de personnes riches loin de ce pays ».

Alors que le Produit Intérieur Brut (PIB) russe devrait se contracter de sept à huit pour cent en 2022 selon le ministère russe du développement économique, les millionnaires russes subissent les sanctions occidentales comme l'expulsion du pays du système SWIFT, le gel des actifs ainsi que le départ de nombreuses entreprises du pays.

« Bien avant l'imposition des sanctions, il y a eu un tsunami de capitaux quittant le pays, largement provoqué par le style de gouvernement de plus en plus capricieux du président Vladimir Poutine et ses exigences de loyauté envers les russes de la classe moyenne et riche », a déclaré Misha Glenny, auteur d'une analyse pour le rapport d’Henley and Partners.

Les destinations privilégiées par les Russes aisés seraient le sud de l'Europe comme Malte ou Monaco mais aussi l'Ile Maurice dans l'océan indien et surtout les Émirats Arabes Unis (EAU) qui avec leur taux d'imposition quasi-nul sont très prisés pour l'expatriation.

Selon le rapport, avec quatre mille arrivées nettes en 2022, les EAU sont la première destination des millionnaires expatriés, toutes nationalités confondues.

Les EAU avec quatre mille arrivées nettes devraient dépasser en 2022 l'Australie avec trois mille cinq cent arrivées nettes, Singapour avec deux mille huit cent arrivées nettes et Israël avec deux mille cinq cent arrivées nettes.

Après avoir été mises en sommeil pendant l’épidémie de coronavirus, avec trente-sept mille déménagements de millionnaires en deux ans, les migrations de grandes fortunes sont reparties à la hausse en 2022, avec quatre-vingt-huit mille migrations attendues en 2022, et elles devraient battre un record historique en 2023, avec cent vingt-cinq mille migrations selon les prévisions.

Outre la Russie, les pays les moins attractifs pour les millionnaires devraient être cette année la Chine avec une baisse de dix mille millionnaires, l’Inde avec une baisse de huit mille millionnaires, Hong Kong avec une baisse de trois mille millionnaires, le Brésil avec une baisse de deux mille cinq cent millionnaires ou encore le Royaume-Uni avec une baisse de mille cinq cent millionnaires. Le Royaume-Uni comptait jusqu'à cette année une importante diaspora russe.

Ces chiffres sur la Russie ont été démentis par le gouvernement de Vladimir Poutine. Interrogé lors d'une conférence de presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que le gouvernement russe n'avait pas remarqué une tendance de départs de millionnaires du pays.

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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 17:47

 

 

https://opera.news/ci/fr/others/3b093e3d7e3bd55078e6091ed432bdb4

 

Vladimir Poutine a limogé le général chargé des opérations logistiques de l'armée russe en Ukraine

Les observateurs ont déclaré que le général Dmitri Boulgakov était de plus en plus contesté.

Le général Dmitri Boulgakov, vice-ministre russe de la défense, a été démis de ses fonctions, Samedi 24 Septembre 2022, a annoncé le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Le ministère a déclaré que le général de soixante-sept ans avait été libéré pour être transféré dans une nouvelle fonction.

Il sera remplacé par le colonel général Mikhail Mizintsev, qui a dirigé le siège brutal de Moscou dans la ville portuaire de Marioupol.

Le général Dmitri Boulgakov dirigeait les opérations logistiques de l'armée russe depuis 2008 et il était responsable de l'approvisionnement des troupes russes après leur déploiement en Syrie en 2015. Mais les observateurs disent qu'il avait été mis à l'écart par Moscou ces derniers mois, beaucoup lui reprochant les opérations logistiques chaotiques qui ont entravé l'avancée de la Russie et vu ses troupes sous-approvisionnées. Ces derniers mois, le Kremlin a été contraint de se rapprocher de la Corée du Nord et de l'Iran, deux de ses seuls alliés restants, pour de nouvelles fournitures d'artillerie et de drones.

Le limogeage du général Dmitri Boulgakov intervient alors que des images circulaient sur les réseaux sociaux montrant des recrues russes nouvellement recrutées équipées de fusils d'assaut rouillés.

Les personnalités pro-guerre en Russie ont salué son limogeage et la nomination du général Mikhail Mizintsev, qui a été sanctionné par le Royaume-Uni pour son rôle de commandant du siège de Marioupol, sera probablement bien accueillie par les extrémistes.

Le général Mikhail Mizintsev, surnommé le boucher de Marioupol par de nombreux ukrainiens, a également dirigé les forces russes en Syrie et il a été accusé d'avoir orchestré une campagne brutale de bombardement qui a rasé la ville d'Alep.

Le ministère britannique des affaires étrangères a déclaré qu'il avait utilisé des tactiques répréhensibles et qu’il avait commis des atrocités dans le conflit ukrainien et dans le conflit syrien lors de l'annonce de sanctions contre l'homme de soixante ans au mois de mars 2022.

Les changements de personnel de Vladimir Poutine interviennent au milieu d'informations selon lesquelles le leader russe a pris personnellement en charge l'effort de guerre et a commencé à donner lui-même des ordres aux généraux en Ukraine.

Des responsables américains ont déclaré à Cable News Network (CNN) que la structure de commandement de plus en plus dysfonctionnelle à Moscou avait forcé Vladimir Poutine à jouer un rôle plus actif dans la guerre.

Au mois d’août 2022, des responsables britanniques de la défense ont suggéré que Vladimir Poutine avait écarté son ministre de la défense, Serge Choigou, après que de hauts responsables de la défense aient commencé à se moquer du leadership inefficace et déconnecté du général en chef.

Pendant ce temps, le New York Times a rapporté que Vladimir Poutine avait refusé à ses commandants la permission de se retirer de la ville méridionale de Kherson, où les troupes ukrainiennes progressent lentement.

Citant des sources du renseignement américain, le journal a déclaré que son refus d'envisager un retrait avait provoqué une baisse du moral des troupes russes dans la ville, qui sont largement coupées de leurs lignes d'approvisionnement et qui dépendent d'une série de ponts flottants pour être ravitaillées.

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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 17:29

 

 

https://www.bfmtv.com/international/moyen-orient/iran/en-iran-la-mort-d-une-jeune-femme-de-20-ans-aux-cheveux-libres-et-noues-devient-le-nouveau-symbole-des-manifestations_AV-202209260074.html

 

En Iran, la mort d'une jeune femme de vingt ans aux cheveux libres et noués devient le nouveau symbole des manifestations

La jeune femme a été tuée de six balles, dont une en pleine tête, par les forces de sécurité de la République Islamique.

Comme un ultime défi aux autorités religieuses et à l'obscurantisme, dix jours après la mort de Mahsa Amini, une jeune iranienne de vingt-deux ans tuée par les forces iraniennes de sécurité pour un voile mal porté, une nouvelle jeune femme, Hadis Najafi, âgée de seulement vingt ans, a également perdu la vie lors d'une manifestation organisée Jeudi 22 Septembre 2022 dans la ville de Karaj, à une vingtaine de kilomètres de la capitale Téhéran.

Depuis cette annonce, diffusée par plusieurs médias et activistes mais qui n'a pas encore été confirmée par une agence de presse officielle, les dernières images vivantes d'Hadis Najafi ont été largement partagées sur les réseaux sociaux et elles sont devenues un symbole de lutte pour les milliers de manifestants à travers le pays, qui se mobilisent depuis la mort de Mahsa Amini.

Dans cette courte vidéo, la jeune femme, sans voile, s'attache les cheveux d'un air déterminé avant de se diriger vers la manifestation qui lui sera fatale quelques minutes plus tard.

La mort d'Hadis Najafi a été annoncée sur Twitter par la journaliste et militante Masih Alinejad qui rapporte que la jeune femme a reçu une balle dans la poitrine, le visage et le cou, par les forces de sécurité de la République Islamique. Cette dernière a également publié une vidéo des funérailles de la manifestante en présence de plusieurs membres de sa famille.

Sur Instagram, la soeur de la défunte a publié un déchirant message dans lequel elle s'adresse directement aux autorités de son pays, « vous lui avez tiré une balle dans le cœur. Pourquoi lui avez-vous tiré une balle dans le cou, la main et le front ? De combien de balles avez-vous eu besoin pour tuer une fille qui ne pesait que quarante kilogrammes ».

Sur le même réseau social, l'ancien président de la république française François Hollande se fait également le relais de cette disparition, « soutien aux iraniennes et aux iraniens qui luttent avec courage, parfois jusqu’à la mort, pour défendre la liberté et la démocratie ».

Pour l'heure, dans un pays totalement verrouillé par les autorités religieuses, il est extrêmement difficile d'obtenir la confirmation officielle de la mort d'Hadis Najafi. D'une manière plus large, il est quasiment impossible d'obtenir un bilan clair des victimes de la répression policière depuis le début des manifestations.

L'Union Européenne a jugé Dimanche 25 Septembre 2022 que l'usage généralisé et disproportionné de la force contre les manifestants qui aurait déjà fait quarante et un morts, voire bien plus selon certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) dont Human Rights, était injustifiable et inacceptable. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également appelé Téhéran à clarifier le nombre de morts et de personnes arrêtées et à libérer tous les manifestants non-violents.

De leur côté, les autorités iraniennes ne semblent absolument pas enclines à desserrer leur étau autour de la société. Dans un discours donné ce week-end, Mohammad Javad Haj Ali Abkari, ancien vice-président du pays, a même lancé une menace claire et funeste aux manifestants, « si vous n’arrêtez pas vos crimes éhontés, vous devez vous attendre à une réponse forte du système islamique qui, jusqu’à présent, a fait preuve de patience ».

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