Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 août 2022 5 19 /08 /août /2022 17:18

 

 

https://www.lejdd.fr/International/centrale-de-zaporijjia-macron-et-poutine-demandent-une-inspection-de-laiea-dans-les-plus-brefs-delais-4129118

 

Centrale nucléaire de Zaporijjia, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine demandent une inspection de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) dans les plus brefs délais

Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, pour parler des combats près de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, suscitant la crainte d’une catastrophe nucléaire d’ampleur.

Les inquiétudes grandissent alors que les bombardements ne cessent de pleuvoir dans la zone de la centrale nucléaire de Zaporijjia  en Ukraine. Aux mains des russes depuis le début de l’offensive, le site est en effet en proie à des frappes depuis la fin du mois de juillet 2022, dont Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’en être à l’origine, de quoi faire réagir des chefs d’état et des représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Vendredi 19 Août 2022, le président français, Emmanuel Macron, et son homologue russe, Vladimir Poutine, se sont entretenus par téléphone, pour la première fois depuis le 28 mai 2022.

À l’issue des discussions, les deux chefs d’état sont tombés d’accord pour organiser dans les plus brefs délais une visite de la centrale nucléaire par des experts de l’AIEA, a indiqué le Kremlin dans un communiqué. L’AIEA avait réclamé à plusieurs reprises une inspection de la centrale de Zaporijjia face à un risque réel de catastrophe nucléaire, une venue jusqu’à présent refusée par l’Ukraine, par peur que cela ne légitime l’occupation russe du site.

Cette fois, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron sont allés dans le sens d’une visite de l’AIEA. D’après un communiqué de l’Élysée, le président français a donc soutenu l’envoi sur place dans les meilleurs délais d’une mission d’experts de l’AIEA, à des conditions agréées par l’Ukraine et l’ONU, « le président de la fédération de Russie a indiqué au président de la république française son accord pour le déploiement de cette mission et les modalités évoquées ».

Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a dit que le « bombardement systématique du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires ».

De même pour Emmanuel Macron qui a fait part de sa préoccupation face aux risques que fait peser la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia pour la sûreté et la sécurité nucléaire, indique l’Élysée. Les deux présidents se reparleront dans les prochains jours avant le déploiement de la mission d’experts de l’AIEA et après des échanges entre les équipes techniques.

Partager cet article
Repost0
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 16:30

 

 

ACTUALITE DE LA BIOGRAPHIE DE CHRISTIAN NENNY

Jeudi 18 Août 2022

Jacques Kirsner écrivait récemment un long message relatif à l’histoire de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI) et à l’actuelle situation politique française. Vous trouverez ci-dessous le paragraphe de son message relatif à l’histoire de l’OCI. Son message est disponible en totalité si vous consultez le site internet du Club Politique Bastille (CPB) à l’adresse ci-dessous.

Bernard Fischer

 

http://clubpolitiquebastille.org/spip.php?article324

ACTUALITE DE LA BIOGRAPHIE DE CHRISTIAN NENNY

Par Jacques Kirsner

Jeudi 18 Août 2022

À l’occasion de la mort de Christian Nenny et de l’hommage honteux d’Informations Ouvrières, de nombreux camarades se sont exprimés. C’est salutaire. Ils se sont exprimés souvent pour faire le procès des méthodes de Christian Nenny censées reproduire les méthodes de Pierre Lambert, de Claude Chisserey, de Charles Berg et de Marc Lacaze. C’est sain et ces échanges doivent se poursuivre, mais en évitant, autant que possible, nul n’est parfait, les attaques ad hominem. Globalement, je partage ce que Pierre Salvaing et Robert Duguet ont écrit. Évidemment, les dirigeants portent la principale responsabilité de ce qui a été, mais n’oublions pas qu’ils ont été élus et pas seulement sur liste bloquée comme c’est dorénavant la règle. Ils ont été élus par les suffrages des militants. Je parle pour le comité central qui ensuite nommait les responsables à tous les niveaux, centralisme démocratique oblige.

Je ne me souviens d’aucune protestation politique. Dans les années 1970, c’était possible. La discussion se menait encore à peu près librement. Les permanents ne cadenassaient pas l’organisation.

Les textes étaient votés à l’unanimité. Répétons-le, les dirigeants sont plus responsables que les autres militants, mais nous étions tous dans la même organisation et nous appliquions tous la même orientation.

Au sein de la direction, souvent au niveau du bureau politique, parfois au niveau du comité central, il y avait débat et des divergences s’exprimaient. Chacun était libre. J’ai voté l’objectif du parti des dix mille militants en appliquant sa mise en œuvre et en traînant des pieds pour la prise de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), mais j’ai dirigé la bataille tout en craignant les conséquences de la victoire et puis l’activisme pour atteindre les objectifs m’a conduit à des réserves écrites qui sont restées confinées au niveau de la direction. Au total, comme les autres, j’ai accepté.

Pierre Lambert n’a alors rien empêché. L’essentiel était que la discussion reste au niveau de la direction sans que les militants soient informés. C’est à partir de ces faits que les méthodes peuvent être analysées et évidemment critiquées.

Toute l’organisation partageait l’analyse selon laquelle la cinquième république était à l’agonie. La crise finale de la cinquième république allait déboucher sur une crise révolutionnaire. Les appareils préparent donc un front populaire pour faire barrage aux masses. L’OCI en construisant un parti de dix mille militants pouvait forger l’outil qui permettrait de faire triompher une politique anticapitaliste, pour un gouvernement du Parti Communiste Français (PCF) et du Parti Socialiste sans ministres bourgeois. Il fallait se hâter et nous mettre en ordre de bataille.

Pour aboutir, il fallait atteindre des objectifs toujours en hausse dans de nombreuses campagnes. La méthode des objectifs et des résultats, enseignée dans toutes les écoles de commerce, est devenue la règle. Nous recrutions moins que prévu, mais nous recrutions. Pierre Lambert a alors permanentisé à tour de bras.

Chaque lundi matin, il réunissait au 87 Rue du Faubourg Saint Denis ceux qu’il désignait comme les chefs de service pour faire le point sur les résultats.

La pression est devenue insoutenable. Il fallait continuer et mobiliser les militants. La crise de la cinquième république s’aggravait, le parti des dix mille militants était d’autant plus nécessaire que nous étions à l’époque de l’imminence de la révolution. La révolution portugaise, la montée des oppositions en Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), en Pologne et en Tchécoslovaquie, illustraient la validité de notre analyse, sans oublier la campagne victorieuse pour la libération de Léonid Plioutch. Donc, nous cravachions tous, du sommet jusqu’à la cellule. Personne ne protestait. Personne ne s’opposait.

Au bureau politique, je le répète, les réactions étaient plus nuancées. Pierre Salvaing, seul à avoir produit une étude sérieuse sur cette époque, a exhumé un texte que j’ai écrit. J’y manifestais mon inquiétude sur des objectifs trop élevés qui aboutissaient à une pression énorme sur les militants et un activisme dément.

Mais je n’ai pas persévéré. Stéphane Just s’inquiétait lui aussi et il multipliait oralement ses inquiétudes. De surcroit et de concert, nous avions mis en cause le fonctionnement financier de Pierre Lambert. Notre avenir devenait compliqué. Claude Chisserey, amoureux déçu de Pierre Lambert, brisé mais lucide, nous avait prévenu que Pierre Lambert nous exclurait.

Nous ne l’avons pas cru. C’est secondaire. Ce qui est déterminant, c’est que l’orientation politique s’est avérée totalement fausse. Nous annoncions l’imminence de la révolution, alors que, après le coup d’état d’Augusto Pinochet au Chili contre Salvador Allende en 1973, Ronald Reagan et Margaret Thatcher mettaient en œuvre la stratégie mondiale du néo-libéralisme.

Nous annoncions la mobilisation révolutionnaire des masses. François Mitterrand l’a emporté sans qu’il n’y ait rien de tel. Parallèlement, la direction de l’OCI mettait en œuvre une politique d’infiltration dans le Parti Socialiste dont l’objectif était d’implanter des militants qui, le jour J, lorsque la grève générale affrontera le Front Populaire, organisera un courant massif dans le Parti Socialiste qui renforcerait le parti des dix mille militants. La règle fixée était simple. Aucun trotskyste en fraction ne devait accepter de responsabilité qui l’obligerait à diriger la politique contre-révolutionnaire de l’Union de la Gauche. Je n’étais plus là lorsque le bureau politique à l’unanimité a décidé que Lionel Jospin accepterait de devenir premier secrétaire du Parti Socialiste, c’est-à-dire vice-président de la cinquième république.

À partir de cette époque, l’OCI allait, d’exclusions en exclusions, devenir une secte ultra-centralisée, collaborant avec la bourgeoisie à travers la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière, l’UNEF, la destruction de la Fédération de l’Education Nationale (FEN) et la construction de la Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP).

Je rappelle ces faits non pour justifier mais pour souligner que la plupart des militants de l’OCI ont mis en œuvre cette politique et les méthodes procédaient de l’équation miraculeuse de la méthode folle des objectifs et des résultats.

Mettre en cause Christian Nenny qui a tenté, comme les autres, plus que les autres, de promouvoir cette orientation, c’est injuste. Chaque musicien, avec sa personnalité et son talent, jouait dans l’orchestre. Probablement excessif, Christian Nenny, avec ses ombres et ses lumières, était un constructeur et un militant brisé, comme tant d’autres, par la bataille pour le parti des dix mille militants et par son admiration et son attachement à Pierre Lambert. Christian Nenny était un camarade. Dans mon souvenir, il le reste. Je déteste les règlements de compte.

Il reste un autre problème théorique majeur, la notion de parti révolutionnaire, modèle français du parti bolchevique. Cette phalange unie, section de la quatrième internationale exprimant consciemment le processus inconscient et conduisant à la victoire, mais qui, dans aucun pays depuis la proclamation de la quatrième internationale, n’a vu le jour.

Ce parti rêvé, d’une pureté idéologique révolutionnaire, résistant évidemment à la pression de la société bourgeoise et marchant au feu de la révolution grâce au centralisme démocratique, et qui, dans tous les pays, a échoué, explosant et scissionnant dès que le passage du groupe à l’organisation commençait à se réaliser, semant sur le chemin des centaines de milliers d’anciens militants. Nous en faisons partie.

C’est, me semble-t-il, à ces problèmes que Pierre Salvaing et Robert Duguet ont commencé à réfléchir. Il faut poursuivre, non pour revisiter en soit le passé,  mais pour penser à l’avenir et pour transmettre.

Partager cet article
Repost0
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 15:51

 

 

https://europalestine.com/2022/08/17/des-nouvelles-de-salah-hamouri-en-detention-administrative/

 

Des nouvelles de Salah Hamouri, en détention administrative

« Depuis le transfert de Salah Hamouri à la fin du mois de juillet 2022 à la prison israélienne de haute sécurité de Hadarim, nous n’avions pas eu de ses nouvelles. Sa lettre ouverte à Emmanuel Macron a été la cause de cette mesure punitive. Son père, sa sœur et moi-même, nous avons pu lui rendre visite Mercredi 17 Août 2022 dans le cadre des visites du Comité International de la Croix Rouge (CICR) », écrit sa mère, « il va plutôt bien, il est en bonne santé et il garde le moral haut. Il a retrouvé à Hadarim des prisonniers avec qui il était en 2007. Il a pu faire un tour dans la vie depuis sa libération en 2011. Malgré les difficultés, il a pu étudier, devenir avocat et fonder une famille, même s’il en est séparé, d’autres sont restés en prison et il les a retrouvés. Le 5 septembre 2022, il devrait être libéré, il doit pouvoir vivre à Jérusalem avec sa famille et nous attendons une intervention forte des autorités françaises dans ce sens ».

Pour sa part, Francesca Albanese, rapporteur spécial de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur la situation des droits humains dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO) en 1967, vient de déclarer dans un tweet que « le franco-palestinien Salah Hamouri est un défenseur des droits humains qui est persécuté depuis des années. lsraël dit qu’il est un terroriste, ce qui est faux. Salah Hamouri doit être libéré et il doit recevoir des dommages et intérêts pour toute l’injustice qu’on lui a infligée, à lui et à sa famille ».

Partager cet article
Repost0
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 15:24

 

 

https://www.algerie-eco.com/2022/08/18/feux-de-foret-26-morts-a-el-tarf-et-setif/

 

Feux de forêt, vingt-six morts à al Tarf et Sétif

Le ministre algérien de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, a fait état Mercredi 17 Août 2022 de cent six foyers d’incendie enregistrés dans plusieurs wilayas de l’est du pays ayant fait vingt-six morts et plusieurs blessés, appelant les citoyens à davantage de vigilance particulièrement durant cette période.

Invité du journal télévisé de la télévision publique du Mercredi 17 Août 2022 à 20 heures, Kamal Beldjoud a précisé que ces incendies avaient fait vingt-quatre morts dans la wilaya d’al Tarf et deux autres morts dans la wilaya de Sétif.

Les feux ont ravagé mille huit cent hectares de broussailles et huit cent hectares de couvert forestier dans les wilayas d’al Tarf, de Sétif, de Souk Ahras, de Jijel, de Skikda et de Tipasa, a-t-il ajouté, selon l’agence Algérie Presse Service (APS).

Selon le ministre de l’intérieur, les conditions climatiques enregistrées dans nombre de wilayas de l’est, températures élevées et vents, seraient à l’origine de ces incendies, invitant les citoyens à davantage de vigilance et de prudence, particulièrement durant ce mois.

Annonçant la maîtrise des incendies enregistrés à Souk Ahras, il a fait état de l’évacuation et de la prise en charge de trois cent cinquante familles par les autorités locales de cette wilaya.

« Des commissions de wilayas ont été mises sur pied en vue de recenser les pertes matérielles dans les zones sinistrées », a-t-il ajouté, assurant de la disponibilité de l’état qui ne renoncera pas à son rôle en matière de prise en charge et d’assistance des citoyens sinistrés.

« L’Etat a mobilisé, en prévision des feux de forêt, tous les moyens depuis le début de la saison estivale », a-t-il rappelé, relevant que ces moyens sont déployés dans les montagnes et dans les forêts et qu’ils travaillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Le ministre de l’intérieur a tenu, par ailleurs, à remercier les éléments de l’Armée Nationale Populaire (ANP) et les agents de la protection civile pour les efforts déployés pour venir à bout de ces incendies.

Partager cet article
Repost0
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 13:40

 

 

https://www.reuters.com/article/ukraine-crise-guterres-zelensky-erdogan-idFRKBN2PO088

 

Rencontre entre Antonio Guterres, Volodimir Zelensky et Recep Tayyip Erdogan sur les céréales et le nucléaire (Reuters)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) Antonio Guterres a rencontré jeudi 18 août 2022 en Ukraine le président ukrainien Volodimir Zelensky et le président turc Recep Tayyip Erdogan, avec les exportations de céréales et la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia comme préoccupations principales.

Il s’agit de la première rencontre physique entre Recep Tayyip Erdogan et Volodimir Zelensky depuis le début, jeudi 24 février 2022, de l’offensive lancée par la Russie en Ukraine, alors que le président turc a rencontré à deux reprises ces derniers mois son homologue russe Vladimir Poutine.

A l’issue de leurs discussions à Lviv, ville devenue un carrefour important pour les réfugiés ukrainiens fuyant vers l’ouest de l’Europe, Antonio Guterres et les deux présidents ont tenu une conférence de presse commune.

Le secrétaire général de l’ONU devrait ensuite se rendre, vendredi 19 août 2022, à Odessa, sur les rives de la Mer Noire, où les exportations de céréales ont repris dans le cadre d’un accord chapeauté par l’ONU et destiné à apaiser la crise alimentaire mondiale. Il est attendu samedi 20 août 2022 à Istanbul où a été installé le Centre de Coordination Conjointe.

Ankara a fait savoir que Recep Tayyip Erdogan entendait évoquer des moyens d’accroître les exportations de céréales et des mesures qui pourraient être prises pour trouver une issue diplomatique à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Le président turc va aussi discuter avec son homologue ukrainien de tous les aspects des relations bilatérales entre la Turquie et l’Ukraine, ont indiqué ses services.

La Turquie a critiqué l’invasion menée par Moscou et elle a fourni des armes à Kiev, tout en refusant d’imposer des sanctions contre la Russie, une position qui, selon elle, permet à ses efforts de médiation de déboucher sur des résultats.

Parmi les principaux sujets des pourparlers figure aussi la situation préoccupante de la centrale nucléaire de Zaporijjia. L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement de mener des bombardements près du site, dans l’est ukrainien. La centrale est contrôlée par les troupes russes, mais elle est toujours maintenue en activité par des techniciens ukrainiens.

Antonio Guterres, dont la précédente visite en Ukraine remonte au mois d’avril 2022, a discuté cette semaine avec le ministre russe de la défense, Sergueï Choigou, de conditions pour un fonctionnement sûr de la centrale, a rapporté dans un communiqué le ministère russe de la défense.

L’ONU s’est dit disposée à faciliter la visite d’inspecteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) à Zaporijjia depuis Kiev, mais la Russie a déclaré que toute mission menée depuis la capitale ukrainienne était trop dangereuse.

Partager cet article
Repost0
17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 16:55

 

 

https://europalestine.com/2022/08/04/egypte-liberez-le-dissident-alaa-abdel-fattah/

 

Libérez le dissident Alaa Abdel Fattah

Jeudi 4 Août 2022

Le blogueur et figure de la révolution égyptienne Alaa Abdel Fattah, qui purge une peine de cinq ans de prison, est en grève de la faim depuis cent vingt-quatre jours. Sa santé se dégrade de manière plus qu’inquiétante. Amnesty International appelle à la libération de cet informaticien de quarante ans qui proteste contre les conditions de détention dans les prisons égyptiennes.

« Vous devez abandonner l’idée de me sauver. Je vais mourir ici. Concentrez-vous sur le fait que ma mort entraîne le coût politique le plus élevé possible pour le pouvoir », avait-il dit à sa soeur Mona Seif, qui avait pu le voir brièvement et qui avait pu constater sa considérable perte de poids et la dégradation de sa santé.

Le 24 juillet 2022, c’est la mère d’Alaa Abdel Fattah, qui était allée lui rendre exceptionnellement visite à l’occasion d’une trêve de l’Aïd, mais elle n’avait pas pu le voir après avoir attendu pendant des heures. Elle vient enfin de pouvoir le rencontrer cette semaine et elle rapporte qu’Alaa Abdel Fattah, placé à l’isolement dans la prison de Wadi el-Natrun, sans nouvelles du monde extérieur, est désespéré et qu’il veut mourir.

Alaa Abdel Fattah a été incarcéré pendant plus de deux ans avant d’être finalement jugé et condamné au mois de décembre 2021, à cinq ans de prison, pour diffusion de fausses informations et son ancien avocat Mohamed al-Baqer et le blogueur Mohamed Ibrahim, alias Oxygen, à quatre ans de prison. Condamnés par un tribunal d’exception, ils n’ont pas le droit d’interjeter appel. Seul le président Abdel Fattah al Sissi peut annuler la peine.

A la fin du mois d’avril 2022, en amont de la fin du ramadan, Abdel Fattah al Sissi a annoncé accorder la grâce présidentielle à des dizaines de prisonniers politiques, mais un seul journaliste a pu en bénéficier, Hossam Moanis, ce qui a provoqué une révolte à l’intérieur de la prison et des mesures punitives en représailles.

Alaa Abdel Fattah, qui a obtenu la nationalité britannique au mois d’avril 2022, s’est déclaré prêt à renoncer à sa nationalité égyptienne si ce geste lui permettait d’être libéré. Selon le site d’information indépendant Mada Masr, depuis la révolution du 25 janvier 2011, le blogueur a passé un plus de sept ans en prison.

Deux de ses livres ont récemment été publiés en arabe et il a été nominé l’un des cinquante intellectuels les plus marquants de 2022 par Prospect Magazine, rapporte al Jazeera.

Le pays compte soixante mille détenus d’opinion dont, selon Amnesty International, des militants pacifiques, des défenseurs des droits humains, des avocats, des universitaires et des journalistes détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.

Parmi eux figure l’ancien candidat malheureux à l’unique élection présidentielle démocratique d’Égypte, en 2012, Abdel Moneim Aboul Foutouh, un ancien leader des Frères Musulmans, organisation déclarée terroriste par le pouvoir.

Sa famille a indiqué dans un communiqué qu’il avait subi le 23 mars 2022 une agression barbare menée par un officier dans sa prison d’un faubourg du Caire et qu’elle tenait le régime pour responsable de sa vie et de sa santé physique et mentale.

Nous savons que la prochaine conférence internationale sur les changements climatiques doit se dérouler à Charm el-Cheikh, au bord de la Mer Rouge en Egypte au mois de novembre 2022, et nous voyons une nouvelle fois à quel point nos gouvernants sont attachés aux droits humains.

Partager cet article
Repost0
17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 16:29

 

 

https://news.un.org/fr/story/2022/08/1125272

 

Michelle Bachelet alarmée par le nombre d'enfants palestiniens tués lors de la récente escalade de violence à Gaza

Le Haut-Commissaire aux Droits Humains (HCDH) de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Michelle Bachelet, a exprimé Jeudi 11 Août 2022 son inquiétude face au nombre élevé de palestiniens, y compris des enfants, tués et blessés dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO) cette année, notamment lors des intenses affrontements entre Israël et des groupes armés palestiniens à Gaza le week-end dernier.

La semaine dernière, dix-neuf enfants palestiniens ont été tués dans les TPO, portant le nombre de morts depuis le début de l'année à trente-sept morts. Dix-sept enfants ont été tués pendant les hostilités à Gaza du Vendredi 5 Août au Dimanche 7 Août 2022 et deux autres enfants ont été tués Mardi 9 Août 2022 dans les opérations israéliennes de maintien de l'ordre en Cisjordanie, a précisé le HCDH de l’ONU.

« Infliger des blessures à un enfant au cours d'un conflit est profondément troublant et tuer et mutiler tant d'enfants cette année est inadmissible », a déclaré Michelle Bachelet.

Le coût civil de l’escalade de violence à Gaza du Vendredi 5 Août au Dimanche 7 août 2022 est lourd. Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a vérifié que, parmi les quarante-huit palestiniens tués, il y avait au moins vingt-deux civils, dix-sept enfants, quatre femmes et un homme. Le statut de vingt-deux morts reste indéterminé. Sur les trois cent soixante palestiniens signalés comme blessés, près des deux tiers étaient des civils, dont cent cinquante et un enfants, cinquante-huit femmes et dix-neuf personnes âgées. Dans un certain nombre d'incidents, les enfants représentent la majorité des victimes.

Un certain nombre de frappes israéliennes ont touché à première vue des biens civils, faisant des victimes civiles et endommageant des biens civils.

« Le droit international humanitaire est clair. Il est interdit de lancer une attaque dont on peut s'attendre à ce qu'elle tue ou blesse accidentellement des civils, ou endommage des biens de caractère civil, d'une manière disproportionnée par rapport à l'avantage militaire concret et direct escompté. De telles attaques doivent cesser », a déclaré Michelle Bachelet.

En violation du droit international humanitaire, des groupes armés palestiniens ont également lancé des centaines de roquettes et de mortiers dans des attaques aveugles, faisant des victimes civiles et endommageant des biens civils en Israël et à Gaza. Selon les autorités israéliennes, soixante-dix israéliens au total ont été blessés.

Alors que le cessez-le-feu pour la dernière escalade de violence à Gaza tient, les tensions restent très vives en Cisjordanie, où quatre palestiniens ont été tués et quatre-vingt-dix autres ont été blessés par des balles réelles tirées par les forces israéliennes, Mardi 9 Août 2022. Parmi les personnes tuées se trouvait un jeune mineur de seize ans, abattu par des soldats israéliens lors d'un raid d'arrestation à Naplouse qui a également fait soixante-seize blessés. Un autre jeune mineur de seize ans a été abattu par des soldats israéliens après que des palestiniens leur aient lancé des pierres et des feux d'artifice à un poste de contrôle à Hébron.

Michelle Bachelet a déclaré que « l'utilisation généralisée de balles réelles par les forces israéliennes dans les opérations de maintien de l'ordre à travers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, en 2022, a entraîné une augmentation alarmante du nombre de morts palestiniens ». Le bureau des droits de l'homme de l’ONU dans les TPO a documenté cette année le meurtre de soixante-quatorze palestiniens, dont vingt enfants. « Dans de nombreux incidents, les forces israéliennes ont utilisé la force létale d'une manière qui semble être une violation du droit international des droits humains », a dit Michelle Bachelet.

Elle a appelé à des enquêtes rapides, indépendantes, impartiales, approfondies et transparentes, sur tous les incidents au cours desquels une personne a été tuée ou blessée, « une absence presque totale de responsabilité persiste dans les TPO, que ce soit pour les violations du droit international humanitaire par toutes les parties aux hostilités à Gaza ou pour les violations répétées par Israël du droit international des droits humains et du droit de l'occupation en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, notamment des incidents de recours inutile et disproportionné à la force. Ce climat d'impunité, ainsi que les violations de longue date, alimentent le cycle de la violence et la récurrence des violations. La situation en Palestine est extrêmement fragile et des événements comme celui de Naplouse risquent de déclencher de nouvelles hostilités à Gaza. La plus grande retenue est nécessaire pour empêcher de nouvelles effusions de sang, notamment en veillant à ce que les armes à feu soient utilisées dans le strict respect des normes internationales ».

Partager cet article
Repost0
17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 14:24

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/guerre-en-ukraine-les-refuzniks-de-l-armee-russe-plombent-l-offensive-de-moscou-3992522

 

Guerre en Ukraine, les soldats russes qui refusent de combattre plombent l'offensive de Moscou

Mardi 16 août 2022

Ils sont quelques centaines, voire des milliers, des refuzniks russes qui refusent de combattre plus longtemps et qui sont emprisonnés, voire torturés selon le père de l'un d'entre eux. Certains seraient également renvoyés au combat.

Ces derniers temps, l'armée russe semble à la peine en Ukraine. Ses avancées dans le Donbass sont particulièrement lentes et couteuses en hommes et en matériel et manifestement elle peine à recruter des combattants, d'autant que les désertions et les refus de combattre semblent se multiplier.

« Je résoudrai le problème par mes propres efforts et je parlerai à ces militaires qui sont responsables. C'est mon fils. Je ne partirai pas sans lui », cela fait plusieurs semaines maintenant que Maxime, la cinquantaine, erre entre les unités disparates de l'armée russe engagée en Ukraine, dans la région de Louhansk, où son fils Youri, vingt-six ans, a disparu. Il n'est pas mort au combat et il n'a pas été blessé non plus, mais il a simplement refusé de poursuivre l'offensive entamée par Moscou le 24 février 2022. Depuis, il ne donne plus signe de vie.

Youri était un militaire d'active, un lieutenant affecté à une unité basée sur l'île de Sakhaline sur le Pacifique, dans l'Extrême-Orient russe. Au mois d’avril 2022, son unité se retrouve engagée en Ukraine, dans la bataille d'Izium, au sud de Kharkiv. Izium est un point névralgique qui commande les axes de communication vers le Donbass. La bataille est rude et les Ukrainiens se défendent d'arrache-pied. Les Russes finalement prennent Izium, au prix de lourdes pertes. Au mois de juin 2022, le jeune lieutenant décide de jeter l'éponge et il refuse de combattre plus longtemps. Il est immédiatement mis aux arrêts, avec d'autres soldats russes de son unité tout aussi réfractaires, incarcérés à Bryanka, une prison dans la région de Louhansk.

Il parvient tout de même à joindre son père au téléphone, qui raconte que « mon fils m'a parlé de tortures, il a dit qu'ils étaient torturés. Je l'avais déjà compris en parlant avec les parents d'autres militaires ». Aux dires de Youri, les réfractaires sont régulièrement battus et ligotés à même le sol. Il y a même des simulacres d'exécution. « Beaucoup de ceux qui sont passés par là m'ont dit qu'ils n'auraient jamais pu imaginer une telle chose et que leur propre pays pouvait les traiter de cette façon », raconte encore Maxime.

Les réfractaires sont maintenus en détention pendant quelque temps, puis ils sont transférés, « ils sont exfiltrés vers des destinations inconnues, pour qu'ils ne puissent rien raconter de ce qui s'est passé dans les prisons. Ils ne sont pas renvoyés dans les unités où ils servaient auparavant, mais dans des unités spéciales, dans les zones du front où l'armée subit le plus de pertes. Je crois qu'on ne veut pas qu'ils en sortent vivants ».

Certaines unités russes semblent de fait avoir été totalement condamnées, comme la tristement célèbre soixante-quatrième brigade motorisée de gardes-fusiliers, probablement responsable des exactions contre les civils de Boutcha, lors de la bataille de Kiev. L'unité, bien que décorée par Vladimir Poutine, a été immédiatement réintroduite dans la bataille en Ukraine après son évacuation des faubourgs de Kiev. Ses pertes ont été telles dans le Donbass ukrainien que certains évoquent dorénavant sa probable dissolution.

Les pertes, en hommes comme en matériels, sont manifestement suffisantes pour que l’état-major russe ait décidé de recomposer complètement certaines unités, fourbissant de bric et de broc des sections n'ayant aucune expérience avec d'autres plus aguerries. Youri, le fils de Maxime, s'est vraisemblablement retrouvé enrôlé de force dans l'une de ces unités, « il a été emmené à la prison de Perevalsk, où les hommes du groupe Wagner ont dit qu'ils avaient besoin de lui parce que c'était un spécialiste. Youri est un tireur d'élite et il ne pouvait pas refuser, alors il est reparti au combat ». Maxime a fait le trajet jusqu'en Ukraine, jusqu'à la province de Louhansk pour tenter de retrouver son fils, sans doute effectivement réengagé dans les combats malgré lui.

Combien sont-ils ces réfractaires de l'armée russe ? Ils sont au moins plusieurs centaines, peut-être même plusieurs milliers. Au mois de juin et au mois de juillet 2022, deux unités présentes dans le Donbass ukrainien, la deux cent-cinquième Brigade Cosaque de Fusiliers Motorisés et la onzième Brigade d’Assaut Aéroporté, environ un millier d'hommes chacune, ont fait état en tout de plus de trois cent soixante-dix-huit soldats, sous-officiers et officiers réfractaires, qui refusaient de poursuivre le combat en Ukraine.

Partager cet article
Repost0
17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 13:20

 

 

https://www.hrw.org/fr/news/2022/08/16/israel-liberer-un-defenseur-des-droits-humains-franco-palestinien

 

Libérer un défenseur franco-palestinien des droits humains

Menacé d’expulsion, Salah Hamouri est maintenu en détention administrative prolongée

Les autorités israéliennes devraient immédiatement remettre en liberté Salah Hamouri, défenseur franco-palestinien des droits humains, actuellement maintenu en détention administrative, et elles devraient annuler la décision de révoquer son statut de résident dans sa ville natale de Jérusalem, a déclaré Human Rights Watch (HRW), mardi 16 août 2022.

Le 7 mars 2022, les autorités israéliennes ont arrêté Salah Hamouri, un avocat qui travaille avec l’organisation de défense des droits des prisonniers palestiniens Addameer, que les autorités israéliennes ont interdite l’an dernier, et elles le maintiennent depuis en détention administrative en l’absence de procès et d’inculpation, sur la base de preuves non divulguées.

Le 17 octobre 2021, le ministère israélien de l’intérieur a révoqué le statut de résident de Salah Hamouri pour manquement à l’allégeance envers Israël, ce qui pourrait entraîner son expulsion de Jérusalem-Est occupée. Or, le droit international humanitaire interdit expressément à une puissance occupante de contraindre les populations sous occupation à lui prêter allégeance. Les révocations de résidence font partie des politiques constitutives des crimes contre l’humanité, d’apartheid et de persécution, commis par les autorités israéliennes contre des millions de Palestiniens.

« Les autorités israéliennes détiennent Salah Hamouri sans procès ni inculpation depuis des mois, elles ont déclaré hors la loi l’organisation de défense des droits humains pour lequel il travaille et elles ont révoqué son statut légal à Jérusalem », a déclaré Omar Shakir, directeur d’HRW pour Israël et la Palestine, « le sort de Salah Hamouri est emblématique de la lutte des défenseurs palestiniens des droits humains qui défient l’apartheid et la persécution perpétrés par Israël ».

Tôt dans la matinée du 7 mars 2022, les forces israéliennes ont arrêté Salah Hamouri, un Palestinien de Jérusalem âgé de trente-sept ans possédant aussi la nationalité française, à son domicile à Jérusalem-Est. Les parents de Salah Hamouri ont déclaré à HRW que l’armée israélienne avait confisqué trois téléphones cellulaires et un ordinateur portables qui, selon eux, attestent de son implication dans les activités du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), un mouvement politique palestinien doté d’une branche armée. Les autorités israéliennes n’ont pas publiquement fourni de preuves pour étayer cette allégation. Même si de telles preuves existent, le fait de détenir Salah Hamouri pour sa simple association ou son activisme politique avec l’organisation en question, sans aucune preuve de son implication dans un acte de violence, viole son droit à la liberté d’association.

Au cours des premiers mois de sa détention, Salah Hamouri s’est joint à des centaines d’autres détenus pour boycotter les procédures devant les tribunaux militaires en raison du recours massif des autorités israéliennes à la détention administrative. Les détenus ont suspendu leur boycott le premier juillet 2022, Salah Hamouri a fait appel et une cour d’appel militaire a confirmé son ordonnance de détention administrative, jeudi 4 août 2022.

Selon Addameer, Salah Hamouri a déclaré que les autorités israéliennes l’ont classé au mois de juillet 2022 comme un détenu de haute sécurité à la suite d’une lettre ouverte sur sa situation critique qu’il a adressée au président français Emmanuel Macron. À la suite de cette désignation, il a été transféré de la prison d’Ofer, en Cisjordanie occupée, à celle d’Hadarim, en Israël, bien que le droit humanitaire international interdise le transfert de résidents en dehors du territoire occupé. Selon Addameer, les forces israéliennes l’ont enchaîné et fouillé à plusieurs reprises pendant le transfert qui a duré plusieurs heures et elles lui ont fait passer la nuit dans une cage métallique mal ventilée à la prison de Ramleh, dans le centre d’Israël.

Le ministère israélien de l’intérieur a révoqué l’autorisation de résidence de Salah Hamouri en vertu d’un amendement de 2018 à la loi israélienne de 1952 sur l’entrée, qui autorise la révocation de la résidence permanente de toute personne soupçonnée de manquement à l’allégeance à Israël. Dans une lettre adressée à Salah Hamouri dont HRW a pris connaissance, le ministère de l’intérieur pointe du doigt l’appartenance et les activités présumées de Salah Hamouri au FPLP pour justifier la révocation de la résidence, affirmant qu’il se livre à une activité hostile, dangereuse et importante contre l’état d’Israël.

Au mois de décembre 2021, l’Agence Nationale de Sécurité Sociale d’Israël a résilié son assurance maladie parce qu’il avait quitté le pays et qu’il n’avait pas de preuve de résidence.

Salah Hamouri a contesté la révocation et il a demandé une injonction pour bloquer l’expulsion jusqu’à la fin de la procédure. Toutefois, le 10 mars 2022, la Cour Suprême Israélienne (CSI) a confirmé le rejet de la demande d’injonction par un tribunal inférieur, invoquant des informations secrètes selon lesquelles Salah Hamouri représentait une menace sécuritaire. Cette décision lève tout obstacle juridique à son expulsion par le gouvernement israélien.

L’association israélienne de défense des droits Hamoked, qui représente Salah Hamouri dans cette affaire aux côtés de l’avocate israélienne Leah Tsamel, a déclaré que la CSI avait fixé au mois de février 2023 la date de l’audition de contestation de l’expulsion, le temps de se prononcer sur une autre affaire contestant une loi de 2008 autorisant Israël à révoquer la citoyenneté d’une personne sur la base d’un manquement à l’allégeance à cet état. Au mois de juillet 2022, la CSI a confirmé la loi de 2008.

Le ministère israélien de l’intérieur avait révoqué la résidence de cinq autres Palestiniens de Jérusalem-Est occupée sur la base d’un manquement à l’allégeance à la fin de l’année 2021, selon les données du ministère de l’intérieur fournies à Hamoked.

La quatrième convention de Genève stipule expressément, dans son article soixante-huit, que les populations sous occupation n’ont pas de devoir de fidélité à la puissance occupante. L’article quarante-cinq des résolutions de La Haye de 1907 interdit de contraindre les habitants d’un territoire occupé à prêter serment d’allégeance à la puissance hostile. En forçant effectivement les Palestiniens de Jérusalem-Est à quitter leurs maisons, les révocations de résidence équivalent à un transfert forcé, comme l’a documenté HRW. Prises dans le cadre d’un ensemble de politiques visant à consolider une majorité juive à Jérusalem, les révocations de résidence contribuent à maintenir l’apartheid israélien et la persécution de millions de Palestiniens.

Moins d’une semaine après avoir révoqué la résidence de Salah Hamouri, les autorités israéliennes ont déclaré Addameer et cinq autres organisations importantes de la société civile palestinienne comme des organisations terroristes et illégales, en se basant également sur des preuves secrètes qui, selon elles, attestent de liens avec le FPLP. Au mois de novembre 2021, Front Line Defenders a découvert, ce que Citizen Lab et Amnesty International ont confirmé par la suite, le piratage du téléphone de Salah Hamouri, ainsi que de cinq autres défenseurs des droits palestiniens, avec le logiciel Pegasus conçu par la société israélienne NSO Group.

Au premier août 2022, six cent soixante et onze Palestiniens se trouvaient en détention administrative en Israël, soit une hausse par rapport aux quatre cent quatre-vingt-douze Palestiniens détenus entre le mois d’avril 2021 et le mois de mars 2022, selon les statistiques que l’administration pénitentiaire israélienne a fournies à Hamoked.

Les autorités israéliennes devraient cesser la pratique généralisée consistant à maintenir des Palestiniens en détention administrative en l’absence de procès et d’inculpation, a déclaré HRW. Alors que le droit de l’occupation autorise la détention administrative en tant que mesure temporaire et exceptionnelle, la détention de centaines de Palestiniens, souvent pour des périodes prolongées et indéfinies, dépasse de loin ce que la loi autorise, a constaté HRW. En 2014, le Comité des Droits Humains (CDH) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé Israël à mettre fin à la pratique de la détention administrative et à l’utilisation de preuves secrètes dans le cadre des procédures de détention administrative et à veiller à ce que les personnes visées par une ordonnance de détention administrative soient soit inculpées rapidement d’une infraction pénale, soit remises en liberté.

Les autorités israéliennes avaient précédemment placé Salah Hamouri en détention administrative entre le mois d’août 2017 et le mois de septembre 2018. Elles l’ont également emprisonné entre 2005 et 2011, dont trois ans passés en détention provisoire, avant qu’un tribunal militaire ne le condamne à sept ans de prison pour des accusations liées à un complot présumé visant à tuer l’ancien grand rabbin d’Israël. Il a été remis en liberté dans le cadre d’un échange de prisonniers. En 2011, Alain Juppé, alors ministre français des affaires étrangères, a déclaré que l’affaire de Salah Hamouri manquait de preuves solides. HRW a documenté le fait que les procès militaires israéliens, dont le taux de condamnation est proche de cent pour cent, sont loin de respecter les normes judiciaires.

En 2016, les autorités israéliennes ont expulsé la femme de Salah Hamouri, Elsa Lefort, une ressortissante française, et elles lui ont interdit de revenir en Israël pendant dix ans, invoquant des raisons de sécurité et séparant Salah Hamouri d’elle et de leurs enfants, alors âgés de six ans et d’un an. L’interdiction empêche sa famille de lui rendre visite en détention.

Réfléchissant au harcèlement auquel il a été confronté dans un article publié dans Jacobin la veille de son arrestation au mois de mars 2022, Salah Hamouri a écrit que ces actions avaient pour seul objectif de le contraindre à quitter la Palestine. Au mois d’avril 2022, Salah Hamouri a déposé une plainte pénale en France contre NSO Group pour le piratage de son téléphone portable et, au mois de mai 2022, il a soumis une demande à la Cour Pénale Internationale (CPI) portant sur les actions du gouvernement israélien contre lui. Au mois de mai 2022, HRW et onze autres organisations de la société civile ont appelé la France à faire pression contre Israël pour que cessent les violations des droits de Salah Hamouri.

« À travers Salah Hamouri, les autorités israéliennes intensifient leur assaut tous azimuts contre la société civile palestinienne et elles cherchent à créer un dangereux précédent qui leur permettrait de chasser plus rapidement les Palestiniens », a conclu Omar Shakir, « les autorités françaises devraient faire pression pour qu’Israël cesse de harceler Salah Hamouri ».

Partager cet article
Repost0
16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 15:53

 

 

https://www.reuters.com/article/ukraine-crise-cerales-bateau-idFRKBN2PM0IZ

 

Départ d'un premier navire chargé de céréales à destination de l'Afrique (Reuters)

Cinq nouveaux navires chargés de céréales ont pu quitter l’Ukraine, Mardi 16 Août 2022, dont un bateau affrété par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) transportant du blé destiné à l’Ethiopie, ont annoncé les autorités turques, les autorités ukrainiennes et l’ONU.

Il s’agit de la première cargaison de céréales destinée à l’Afrique depuis la reprise des exportations de céréales ukrainiennes au début du mois d’août 2022, dans le cadre de l’accord sur des couloirs maritimes sécurisés depuis trois ports de la région d’Odessa signé Vendredi 22 Juillet 2022 à Istanbul par la Russie et l’Ukraine sous l’égide de l’ONU et de la Turquie.

« Le Brave Commander est parti du port ukrainien de Pivdenny, dans la ville d’Ioujni, avec à son bord vingt-trois mille tonnes de blé », a annoncé, Lundi 15 Août 2022 sur Twitter, le ministre ukrainien des infrastructures, Oleksandr Koubrakov, en précisant qu’il devrait arriver en Ethiopie dans deux semaines.

« Cette cargaison va intégrer la réponse humanitaire du PAM dans la Corne de l’Afrique, où la famine menace après la sécheresse », a précisé le PAM dans un communiqué.

Le ministère ukrainien des infrastructures a précisé dans un communiqué qu’il travaillait avec l’ONU afin d’accentuer les exportations alimentaires pour les populations les plus vulnérables en Afrique.

Avant le début de la guerre, l’Ukraine et la Russie représentaient à elles deux environ le tiers des exportations mondiales de blé et l’ONU a alerté à plusieurs reprises ces derniers mois sur le risque d’exacerbation de la crise alimentaire mondiale liée à la flambée des prix alimentaire dans le sillage du conflit, notamment en raison du blocus russe des ports ukrainiens de la Mer Noire.

Selon le PAM, trois cent quarante-cinq millions de personnes dans quatre-vingt-deux pays sont actuellement confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, c’est un record, et près de cinquante millions de personnes dans quarante-cinq pays risquent de plonger dans la famine sans aide humanitaire.

Au total, cinq bateaux chargés de maïs et de blé ont quitté Lundi 15 Août 2022 les ports ukrainiens, trois bateaux ont quitté le port de Tchernomorsk et deux autres bateaux ont quitté le port de Pivdenny, ce qui porte à vingt et un bateaux le nombre de bateaux ayant pu effectuer des exportations de céréales ukrainiennes depuis le début du mois d’août 2022, a précisé le ministère turc de la défense.

Quatre nouveaux navires à destination de l’Ukraine doivent être inspectés Mardi 16 Août 2022 avant leur entrée dans les eaux de la Mer Noire par les personnels de l’ONU, de la Russie, de la Turquie et de l’Ukraine, du Centre Commun de Coordination (CCC), basé à Istanbul, a précisé le ministère turc de la défense.

Dans le cadre de l’accord, des contrôles sont réalisés à Istanbul sur les bateaux vides en direction de l’Ukraine et les cargaisons sont également inspectées avant que les bateaux ne franchissent le détroit du Bosphore pour gagner la Mer de Marmara.

L’Ukraine a exporté neuf cent quarante-huit mille tonnes de céréales au cours de la première quinzaine du mois d’août 2022, contre un million huit cent quatre-vingt mille tonnes au cours de la première quinzaine du mois d’août 2021.

Le vice-ministre ukrainien des infrastructures, Youri Vaskov, a annoncé Lundi 15 Août 2022 que l’Ukraine pourrait exporter trois millions de tonnes de céréales par voie maritime au mois de septembre 2022 et qu’elle pourrait par la suite parvenir à l’exportation de quatre millions de tonnes de céréales par mois.

Partager cet article
Repost0