Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 18:17

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-l-inflation-flambe-a-son-plus-haut-niveau-depuis-pres-d-un-quart-de-siecle-en-turquie

 

L’inflation flambe à son plus haut niveau depuis près d’un quart de siècle en Turquie

La hausse des prix à la consommation, soutenue par les coûts de l’énergie et de l’alimentation, a atteint un record de soixante-treize pour cent au mois de mai 2022. L’addition pour les consommateurs turcs pourrait être encore plus élevée que ne l’attestent ces données officielles.

Une hausse de soixante-treize pour cent, l’inflation est un fléau en Turquie, qui affiche au mois de mai 2022 un nouveau record, à son plus haut niveau depuis 1998, porté par les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, selon Handelsblatt. Selon les experts, les prix à la consommation vont continuer d’augmenter aussi vigoureusement dans un futur proche.

Les biens et les services ont connu leur plus forte hausse depuis près d’un quart de siècle, selon les données délivrées Mercredi Premier Juin 2022 par l’office turc des statistiques. « Les prix dans le secteur des transports, dont fait partie le prix de l’essence, ont plus que doublé, atteignant cent huit pour cent. Les denrées alimentaires, qui ont augmenté de quatre-vingt-douze pour cent, coûtent également presque deux fois plus cher qu’au mois de mai 2021 », détaille le quotidien économique allemand.

Pour le Financial Times, cette inflation folle est la preuve que la stratégie peu orthodoxe du président Recep Tayyip Erdogan pour gérer l’économie du pays se retourne contre lui, « alors que les prix à la consommation sont devenus une source de mécontentement croissant au sein de la population, le président turc, farouche opposant aux taux d’intérêt élevés, a exigé de la banque centrale turque qu’elle réduise à plusieurs reprises les coûts d’emprunt au cours des derniers mois, malgré la hausse de l’inflation. Pour Recep Tayyip Erdogan, une lire bon marché et un rebond des exportations permettraient de réduire la hausse des prix en éliminant le déficit commercial de longue date du pays ».

« Mais la monnaie turque a perdu quarante-quatre pour cent de sa valeur par rapport au dollar en 2021 et, depuis le début de l’année 2022, son cours s’est encore effondré », note Handelsblatt. Pour le quotidien allemand, de plus en plus d’économistes et, selon les sondages, de consommateurs soupçonnent que l’inflation est plus élevée que ce qu’annonce l’office des statistiques.

Il n’est pas certain que cette très mauvaise nouvelle pour les consommateurs turcs soit éclipsée par la nouvelle appellation du pays par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ankara demandait depuis le mois de décembre 2021 que le pays ne soit plus appelé Turquie, en français, et Turkey, en anglais, mais Turkiye. « Dans les couloirs de l’ONU, qui a accepté Mercredi Premier Juin 2022 de reconnaître ce changement, le pays s’appelle désormais Turkiye », rapporte Cable News Network (CNN). Une façon, selon le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, d’accroître la valeur de la marque de son pays. En anglais, turkey désigne aussi la dinde, une connotation qu’Ankara jugeait trop négative.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 17:59

 

 

https://www.bfmtv.com/international/un-journaliste-russe-obtient-la-nationalite-ukrainienne-apres-avoir-fui-son-pays-en-denoncant-l-invasion_AN-202206030532.html#xtor=AL-68

 

Un journaliste russe obtient la nationalité ukrainienne après avoir fui son pays en dénonçant l'invasion

Journaliste, ancien député et personnalité publique, Alexander Nevzorov est une figure bien connue en Russie. Or, après avoir dénoncé les actes de l’armée russe en Ukraine et avoir fui la Russie au mois de mars 2022, il a obtenu la nationalité ukrainienne, Vendredi 3 Juin 2022.

Les défections s'enchaînent ces jours-ci en Russie. Après un diplomate russe de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et une unité paramilitaire refusant de rallier le front, c'est au tour d'un journaliste vedette de rompre avec son pays par hostilité pour son invasion de l'Ukraine. Ainsi, Kiev a annoncé que ses autorités conféraient à Alexander Nevzorov la nationalité ukrainienne.

À dire vrai, Alexander Nevzorov n'est pas un simple journaliste. Du haut de ses soixante-trois ans, l'homme a déjà connu mille vies. D'abord reporter, journaliste politique et présentateur de télévision dès les dernières années soviétiques, il a été élu député à la Douma où il a siégé dans les années 1990 et 2000. Au moment de dénoncer l'agression russe, il gardait encore le contact avec un million huit cent mille abonnés sur sa chaîne YouTube.

Autant dire que ses propos du mois de mars 2022 avaient de quoi faire grand bruit. Alexander Nevzorov a ainsi affirmé sur les réseaux sociaux que les troupes russes avait délibérément frappé la maternité de Marioupol. Alexander Nevzorov et son épouse, Lydia Nevzorov, n'ont pas attendu la réaction des institutions, quittant leur patrie dans la foulée de ce constat.

Bien leur en a pris car le 6 mai 2022, la justice russe ordonnait l'arrestation d'Alexander Nevzorov, l'accusant de propager des accusations mensongères sur le compte de l'armée nationale, le plaçant d'office sur sa liste de suspects à rechercher au niveau international, allant jusqu'à préciser qu'il écoperait mécaniquement de deux mois de prison dès qu'il remettrait les pieds en Russie. Le durcissement récent de la loi sur ce que le régime de Moscou taxe de fausses nouvelles relatives à la guerre et à leur diffusion l'expose d'ailleurs à quinze ans de prison.

En parallèle, Lydia Nevzorov a transmis quelques nouvelles de son couple, expliquant dans un premier temps qu'ils s'étaient tous deux repliés en Israël, sans projet d'installation définitive.

Visiblement, c'est donc plutôt en Ukraine que s'écrit la suite de leur histoire, puisque, Vendredi 3 Juin 2022, Anton Gerashchenko, conseiller auprès du ministre ukrainien de l’intérieur, a annoncé que la nationalité ukrainienne était accordée à Alexander Nevzorov comme à sa femme après qu'ils en ont formulé la demande. L'intéressé s'est d'ailleurs exprimé à ce sujet, en publiant une déclaration sur Telegram, « je prends le parti de la victime et je suis sacrément reconnaissant envers ce peuple ensanglanté, tourmenté et désespéré d'Ukraine de m'accepter en son sein ».

L'octroi de ce nouveau passeport à Alexander et à Lydia Nevzorov s'inscrit sur fond d'assouplissement, voulu par le président Volodymyr Zelensky au mois de décembre 2021, de l'acquisition de la citoyenneté ukrainienne aux citoyens russes fuyant leur pays et se réfugiant en Ukraine pour des raisons politiques.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 17:32

 

 

https://www.bfmtv.com/international/guerre-en-ukraine-selon-newsweek-poutine-aurait-ete-soigne-pour-un-cancer-au-mois-d-avril_AN-202206030095.html#xtor=AL-68

 

Selon Newsweek, Vladimir Poutine aurait été soigné pour un cancer au mois d'avril 2022

Selon les informations de l'hebdomadaire américain Newsweek, qui cite trois hauts responsables du renseignement américain, Vladimir Poutine aurait reçu un traitement contre un cancer à un stade avancé au mois d’avril 2022. Le débat sur son état de santé est relancé.

Le renseignement américain suit de près l'état de santé de Vladimir Poutine. Selon l'hebdomadaire Newsweek, un rapport qui a été établi par Washington à la fin du mois de mai 2022 affirme que le président russe a été traité pour un cancer à un stade avancé avant de réapparaitre dans les médias au mois d’avril 2022.

Le magazine américain cite sous couvert d'anonymat trois hauts responsables du renseignement américain dans trois agences différentes, un travaillant au sein du bureau de la Direction of National Intelligence (DNI), un au sein de la Defense Intelligence Agency (DIA) et un ancien officier de l'Air Force.

Au sein du Kremlin, tout le monde sent que la fin est proche, résume l'une de ces sources à Newsweek.

« Cela nous arrangerait tous si Vladimir Poutine mourrait, mais on peut traîner un cancer pendant très longtemps », déclare sur BFM Télévision Sergueï Jirnov, ancien officier du renseignement du KGB.

Il affirme avoir des sources concordantes en Russie, qui lui indiquent que Vladimir Poutine est suivi par des oncologues depuis deux ans et que l’opération du mois d’avril 2022 était une opération sous anesthésie locale au niveau de l'abdomen, laissant suggérer des suites d'un cancer du pancréas.

Au mois d’avril 2022, le média russe indépendant Proekt émettait l'hypothèse que Vladimir Poutine souffre d'un cancer de la thyroïde.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, des informations concernant l'état de santé du président russe sont publiées régulièrement. A la fin du mois de mai 2022, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie à Moscou, avait assuré que Vladimir Poutine se portait bien.

« Je ne crois pas que quelqu'un qui ait toute sa tête puisse voir chez Vladimir Poutine des signes d'une maladie ou d'une affection quelconque », disait le ministre russe des affaires étrangères, soulignant les apparitions quotidiennes de son leader.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 17:07

 

 

https://ukrainesolidaritycampaign.org/2022/05/09/fascism-and-the-imperialism-of-the-kremlin/

 

Le fascisme et l’impérialisme du Kremlin

Par André Rumata, militant de la Ligue Socialiste Ukrainienne

Lundi 9 Mai 2022

L’essence de tout impérialisme d’une civilisation humaine est d’étendre son influence, dans tous les sens du terme, mais l’impérialisme a toujours pris des formes différentes selon la formation sociale. Si l’impérialisme féodal a poursuivi l’expansion de ses territoires en faisant appel aux guerres de religion, l’impérialisme capitaliste cherche des justifications entièrement différentes pour ses ambitions impériales. L’expansion du capital est le but de la formation sociale capitaliste, mais même ce processus doit être habillé d’une certaine forme idéologique. Les guerres de religion ne sont pas entièrement convaincantes dans une société bourgeoise. À la place de l’idéologie féodale, elle s’approprie des slogans tels que la défense de la patrie, le patriotisme des masses et, sans surprise, la protection des valeurs démocratiques.

La première guerre mondiale a très bien montré comment le capital de divers pays industriels a tenté de dépasser ses limites nationales. L’empire allemand de 1871 à 1918 en est un exemple frappant. Le carnage mondial auquel se livraient les principaux pays du monde était caractérisé par un grand chauvinisme. Le point culminant des idées chauvines fut l’Allemagne nazie, qui a conduit à la seconde guerre mondiale. C’est le fascisme qui est devenu le masque idéologique ultime porté par le capital dans son expansion impérialiste vers d’autres nations.

« Le fascisme est l’hypnotisme démagogique des masses », disait un révolutionnaire qui pour ses idées a été expulsé par le pouvoir mondial de la réaction vers le Mexique. C’est ainsi. Le fascisme n’est rien d’autre qu’une vague massive de réaction embrassant toutes les croyances et toutes les classes de la société, à l’avant-garde de laquelle se trouve la classe dirigeante. Elle dépense une grande partie de son pouvoir et de ses moyens d’agitation, de propagande et d’incitation matérielle pour transformer les masses en zombies. Le but ultime de cette zombification des masses est une campagne nationaliste contre d’autres nations pour l’expansion de son capital, car il semble impossible autrement de résoudre les contradictions capitalistes mondiales. Pour être succinct et précis, le fascisme considère que sa mission est de créer des esclaves dont l’esprit est bourré de merde chauvine. La pensée critique des victimes du fascisme est strictement interdite.

La Fédération de Russie de 2022 n’a pas fait exception à cette règle. Dans la nuit du Mercredi 23 Février au Jeudi 24 Février 2022, le Kremlin a commencé sa guerre contre l’Ukraine. Les agresseurs russes, menés par Vladimir Poutine, semblent bien décidés à répéter les exploits d’Adolf Hitler. La justification de leur acte de guerre a été qualifiée par le Kremlin de dénazification de l’Ukraine et elle a été justifiée par le fait que l’Ukraine est une terre russe. Il n’est pas nécessaire de contrer ces absurdités, car l’histoire elle-même s’en moque, joyeusement et en même temps tragiquement. Mais ce qui semble encore plus ironique, c’est le désir de détruire les fascistes ukrainiens, qui bien sûr n’ont pas été trouvés. Le fascisme est l’expression des ambitions impérialistes et les russes, sans le savoir, ont trouvé le fascisme en eux-mêmes.

De nombreuses villes ukrainiennes ont fait l’expérience des sirènes aériennes qui hurlent la nuit de manière perçante, annonçant l’arrivée prochaine d’une roquette meurtrière en provenance du côté russe. Un certain nombre de villes n’existent plus, comme c’est le cas pour les personnes, et la terrible chronique de la ville de Boutcha ne fait que révéler toute l’essence de l’abomination fasciste qu’incarne le soldat russe. Nombreux sont ceux qui, avec une surprise dégoûtée, notent comment les soldats fascistes du Kremlin soumettent les ukrainiens à l’humiliation et aux violences sexuelles. Dans le même temps, les citoyens russes à l’intérieur ont embrassé l’occultisme, tandis que le pouvoir bureaucratique de Moscou serre les vis du régime totalitaire. Mais il n’y a pas de mystère ici, car le fascisme n’aurait pas eu le soutien populaire de quatre-vingt-dix pour cent des russes s’il n’avait pas développé et encouragé les penchants égoïstes et chauvins de l’étroitesse d’esprit. Le bétail est un bon serviteur du maître de l’idéologie fasciste de la conscience endormie.

Les raisons du fascisme de la Russie sont claires. Outre le chauvinisme grand russe, la Fédération de Russie dispose de quantités considérables de capital national, le pays l’étend à sa portée. En même temps, le capital du Kremlin n’occupe pas une position assez forte dans la division internationale du travail et des forces productives et il ne peut être économiquement compétitif ni avec les Etats Unis et l’Union Européenne, ni avec la Chine. Pour surmonter cette contradiction et pour montrer sa puissance, la bureaucratie russe commence son expansion militaire vers les régions qu’elle considère comme sa propriété impérialiste stratégique. Tous les voisins de la Russie le savent mais, pour formaliser cet intérêt économique dans un dossier rempli de slogans politiques, il faut du fascisme et le Kremlin l’a obtenu.

La Fédération de Russie et son leader Vladimir Poutine se sont retrouvés dans le rôle d’agresseurs fascistes, ce qui peut paraître farfelu au vingt et unième siècle. L’impérialisme mondial ne tolérera pas le scandale de Vladimir Poutine, l’Ukraine ne tolérera pas les tentatives d’atteinte à son indépendance nationale, elle s’y opposera autant qu’elle le pourra et le fascisme, à son tour, ne tolérera pas un citoyen russe affamé, humilié et berné. Le régime est en train de creuser sa propre tombe. Ses ambitions sont trop grandes, de même les attentes qu’il a de lui-même, mais la capacité réelle de répondre à ces ambitions le désespère.

La guerre russe contre l’Ukraine est la démonstration d’un impérialisme capitaliste classique, où le capital et les forces productives cherchent à atteindre un nouveau niveau et à dépasser les cadres nationaux parce que ceux-ci les contraignent. Les guerres inter-impérialistes ne résoudront pas le problème de la formation capitaliste mais elles ne feront que l’intensifier. Il faut une autre force pour résoudre ces problèmes. Il faut une force internationale, solidaire et indépendante de la dictature du capital qui aime parfois porter les vêtements fous et laids du fascisme.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 16:36

 

 

https://www.ft.com/content/33cf825c-da9e-4464-81a7-3bba31f5be8a

 

Le réseau russe qui aide les ukrainiens à fuir la Russie

Des volontaires aident les ukrainiens à quitter les camps de déplacés pour construire une nouvelle vie à l'ouest

Jeudi 19 Mai 2022

Tatyana, son mari et leurs trois enfants ont échappé aux horreurs de Marioupol il y a plusieurs semaines, mais le soulagement n'a commencé à se faire sentir que lorsqu'ils sont arrivés en Estonie avec l'aide d'un réseau de volontaires russes.

Le réseau, parmi lequel des militants contre la guerre et des volontaires, fonctionne en grande partie par le bouche à oreille et des groupes sur l'application de messagerie Telegram. Il aide des milliers de réfugiés ukrainiens à sortir de Russie, traversant les frontières terrestres vers les pays voisins tels que les états baltes.

Dans un pays où les services de sécurité ont intensifié leur ciblage des Organisations Non Gouvernementales (ONG) indépendantes et des militants depuis le début de la guerre contre Kiev, Jeudi 24 Février 2022, les volontaires russes savent qu'aider les ukrainiens peut comporter des risques.

« Les numéros de téléphone sont transmis d’une personne à une autre personne », a déclaré une militante, qui a demandé à rester anonyme afin de ne pas compromettre son travail, « malheureusement, compte tenu des conditions dans lesquelles nous travaillons en ce moment, il n'est pas possible de faire beaucoup de publicité ».

Bon nombre des réfugiés qu'ils aident ne voulaient pas se retrouver en Russie, mais y ont été transportés depuis des zones de combats intenses en Ukraine. Kiev a accusé Moscou d'avoir expulsé de force des ukrainiens de villes comme Marioupol. La Russie dit qu'elle évacue simplement des civils.

Une fois en Russie, les ukrainiens se voient proposer des places dans des camps de déplacés à travers le pays. Bien qu'apparemment libres de partir, beaucoup se retrouvent pris au piège, confrontés à des problèmes d'argent et de papiers après avoir fui la guerre à la hâte et lutté pour organiser un voyage hors de Russie.

C'est là qu'intervient le réseau des volontaires, informations et conseils, coordination des voitures et des chauffeurs, paiement des billets de train et offre de nuits d’hôtel aux familles de passage à Moscou et à Saint-Pétersbourg en direction de l'ouest.

L'Estonie est le choix le plus populaire de destination de sortie car elle permet aux ukrainiens d'entrer, même s'ils n'ont pas tous les documents d'identité internationaux corrects, ont déclaré des volontaires. Près de vingt mille ukrainiens sont entrés en Estonie depuis la Russie depuis le début de la guerre, selon la police locale des frontières.

Dans le cas de Tatyana, une ingénieure qui a demandé que son nom de famille ne soit pas donné pour des raisons de sécurité, elle et sa famille ont passé un mois à l'abri des tirs d'artillerie dans un sous-sol de Marioupol. Incapable de trouver un moyen d'évacuer en voyageant vers l'ouest en Ukraine, la famille a accepté d'être transportée dans le sud de la Russie.

Ils ont d'abord été emmenés dans un camp de filtration de la République Populaire de Donetsk, une région de l'est de l'Ukraine occupée par la Russie, où Tatyana a déclaré que des hommes avaient été fouillés à nu et interrogés par des combattants séparatistes. Ils se sont ensuite rendus en train dans un camp de personnes déplacées dans la ville de Penza, dans le centre de la Russie.

Les centres de déplacement sont généralement des dortoirs ou des camps de vacances et des sanatoriums réaffectés dispersés à travers la Russie, y compris dans des villes et des régions aussi éloignées que Vladivostok, à dix fuseaux horaires de Moscou. Les ukrainiens amenés en Russie ont le choix des villes où ils seront emmenés, ont déclaré des militants, mais beaucoup acceptent tout ce qui leur est proposé ou ne connaissent pas les villes en question.

« De toute évidence, certaines personnes ont simplement levé la main et ils ont demandé de les emmener n'importe où ils ne seront pas bombardés et qu’ils verront plus tard », a déclaré le père Grigory Mikhnov-Voitenko, membre du clergé et militant de Saint-Pétersbourg, qui travaille avec le réseau et qui visite les centres de déplacement locaux, « c’est important de comprendre que toutes les personnes avec qui nous parlons souffrent de troubles de stress post-traumatique assez graves, à des degrés divers ».

L'auteur et volontaire Eugène Bakalo, qui a organisé un réseau de soutien pour environ six cent réfugiés ukrainiens séjournant dans la ville russe de Belgorod, à quarante kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, a déclaré que certaines personnes avaient peur d'aller dans des centres officiels de déplacement et ils ont essayé de régler eux-mêmes leur problème de logement.

Mais à Belgorod, les évacués sont nombreux et les logements manquent. Eugène Bakalo a un jour récupéré un prêtre et sa famille qui s'apprêtaient à passer la nuit au bord de la route.

Souvent, dit-il, il aide les évacués à accéder aux soins de santé ou à faire des choses simples comme réparer des lunettes ou nourrir des animaux domestiques, « les militants du réseau sont vraiment réactifs. Parfois, nous collectons cinq mille à six mille roubles pour un billet de train. Parfois, les militants du réseau demandent simplement les détails du passeport des personnes évacuées et ils leur achètent eux-mêmes des billets de train ».

Tatyana a déclaré que les conditions dans le camp de déplacés de Penza étaient bonnes, mais elle voulait quitter la Russie dès que possible, « nous avons entendu l'un des volontaires nous demander si nous voulions partir en Europe, alors nous nous sommes jetés sur l'occasion ».

Les militants leur ont acheté des billets pour Saint-Pétersbourg et les ont emmenés à la gare. À Saint-Pétersbourg, un autre groupe de volontaires a organisé un minibus pour les emmener, ainsi que d'autres ukrainiens, à la frontière estonienne.

Tatyana a déclaré que, à la frontière très fréquentée, son mari avait été interrogé pendant environ une heure par la police russe, mais que tout le monde avait été autorisé à traverser. Les militants ont attendu avec eux jusqu'à ce qu'ils le fassent, tandis que d'autres volontaires les ont rencontrés du côté estonien. De là, Tatyana et sa famille se sont rendues en Suède par bateau.

En général, les volontaires russes indépendants ont pu se coordonner avec les autorités locales et accéder aux camps de déplacés et les volontaires aidant les ukrainiens à quitter la Russie n'ont pas été expressément ciblés pour leur travail, a déclaré le militant. Mais beaucoup de ses amis ont été détenus pour avoir protesté contre la guerre, dont un est actuellement en prison et risque une longue peine.

Exprimer son opposition à la guerre ou offrir son soutien à l'Ukraine a été criminalisé par les autorités russes, certains actes étant passibles d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à quinze ans de prison.

« Bien sûr, nous vivons en Russie, donc nous pensons constamment à qui pourrait être le prochain », a-t-elle déclaré.

Tatyana a déclaré qu'elle attendait maintenant de rentrer chez elle dans une ville qui n'existe plus, mais elle a dit qu'elle et sa famille se souviendraient des volontaires qui les avaient aidés à se rendre en Suède, « ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour se mettre à notre place et comprendre notre situation. Je ne sais pas comment cela se serait passé si nous ne les avions pas rencontrés et comment nous nous en serions sortis. Cela aurait été une sorte de labyrinthe ».

Partager cet article
Repost0
2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 14:25

 

 

https://lanticapitaliste.org/actualite/international/dsa-etats-unis-et-la-guerre-russe-contre-lukraine-paralysie-politique

 

Democratic Socialists of America (DSA) et la guerre russe contre l’Ukraine, paralysie politique

Par Dan La Botz, enseignant, chauffeur routier, historien, journaliste, cofondateur de Teamsters for a Democratic Union (TDU), militant de l’organisation socialiste Solidarity, section sympathisante de la quatrième internationale aux États-Unis, et militant de la section de Brooklyn des DSA

Jeudi 26 mai 2022

Les DSA, la plus grande organisation se réclamant du socialisme aux États-Unis, qui compte environ soixante-quinze mille militants, en baisse par rapport aux quatre-vingt-quatorze mille militants atteints à leur apogée, dans plus de deux cents sections, a été incapable de jouer un rôle significatif concernant la guerre de la Russie en Ukraine.

Politiquement divisés sur la guerre, incapables et peu intéressés par l’organisation de débats internes sur la question, les DSA n'ont fait aucune analyse de fond, ils n'ont publié pratiquement aucune littérature sur le sujet, ils n'ont pas organisé et ils n'ont pas participé aux manifestations contre la guerre.

Les brèves déclarations produites par les DSA au cours des trois derniers mois ont condamné l’invasion russe, mais ont attribué à l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) une responsabilité presque égale dans la guerre. Les DSA n'ont pas appelé à soutenir l’Ukraine dans la guerre. Au lieu de cela, ils ont déclaré, de manière très abstraite, qu'ils se tenaient aux côtés des classes ouvrières d’Ukraine et de Russie et des manifestants contre la guerre dans les deux pays et dans le monde entier. Cette position placerait les DSA dans le camp pacifiste contre la guerre qui s’oppose à la fourniture d’armes à l’Ukraine et qui appelle à la diplomatie, mais les DSA n'ont joué aucun rôle important dans ce petit mouvement. Les DSA n'ont pas non plus participé aux grandes manifestations pour l’Ukraine dans plusieurs villes.

Pourquoi les DSA sont-ils dans cette situation, celle d’une organisation politique sans position sur la question centrale de politique étrangère du moment ? Lorsque le sénateur Bernie Sanders s’est présenté en 2015 à la candidature démocrate pour la présidence en tant que socialiste démocratique, il a inspiré des centaines de milliers de jeunes, dont des dizaines de milliers ont rejoint les DSA. Depuis, des militants des DSA, se voulant anti-impérialistes, ont été attirés par les idées campistes, l’opinion selon laquelle les États-Unis sont la principale ou la seule puissance impérialiste et que la gauche devrait soutenir les états qui s’y opposent, comme l’Iran, la Syrie, la Chine, la Russie, le Venezuela et le Nicaragua, même s’il s’agit de régimes autoritaires et dont la politique intérieure ne reflète pas les intérêts populaires.

Ayant atteint des dizaines de milliers de militants, les DSA sont également devenus la cible d’infiltrations par d’autres groupes de gauche, le Parti Communiste Américain, plusieurs organisations trotskistes dogmatiques et divers autres groupes. Le Parti du Socialisme et de la Libération (PSL), par exemple, a introduit des idées staliniennes dans les DSA. Le PSL regarde avec regret la chute de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), il exprime son soutien à la Corée du Nord et, dans la guerre actuelle de la Russie contre l’Ukraine, le PSL penche vers la Russie. Plusieurs de ces campistes ou staliniens ont été élus dans l'organe de direction des DSA, le Comité Politique National, où ils se sont heurtés à l’opposition d’un nombre égal d’internationalistes, ce qui a empêché les DSA d’adopter une position significative sur la guerre russe en Ukraine.

Malheureusement, les DSA n'ont ni la volonté politique ni la capacité d’organiser des débats politiques sur le sujet, de sorte que la discussion a tendance à se dérouler dans des revues de gauche, par le biais des publications des courants des DSA ou sur les réseaux sociaux. Avec d’autres camarades des DSA, nous avons écrit des articles plaidant pour un soutien à l’Ukraine. Certains courants ont également publié des articles soutenant l’Ukraine ou ont hébergé des débats dans leurs pages.

Pour d’autres, qui ont condamné l’agression russe, la guerre devient maintenant essentiellement une guerre par procuration où l’impérialisme américain combat la Russie et ils s’opposent donc à l’aide à l’Ukraine, autre que l’aide humanitaire. Sur les réseaux sociaux, comme le forum de discussion des DSA, Facebook, Twitter et d’autres, les débats sont au mieux hargneux et souvent vicieux. Il a été suggéré que les militants qui critiquent la Chine, la Russie, la Syrie ou soutiennent l’Ukraine sont des agents du département d'état. Certains membres des DSA ont appelé à frapper avec un piolet d’autres militants des DSA qui s’opposent au campisme, ce qui est clairement une allusion au meurtre de Léon Trotski.

Quelques sections des DSA ont cependant hébergé des webinaires avec des orateurs ukrainiens, y compris des invités du Mouvement Social Ukrainien, une organisation socialiste démocratique en Ukraine qui s’oppose aux politiques néolibérales de Volodimir Zelensky, même si ses militants ont rejoint les bataillons de la défense territoriale ukrainienne pour combattre l’invasion russe. Pour ce qui nous concerne, moi et mes camarades, nous continuerons à pousser les DSA à organiser des discussions et des débats contre la guerre et à appeler à soutenir l’Ukraine et la gauche ukrainienne.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 13:57

 

 

https://lanticapitaliste.org/actualite/politique/soutien-aux-candidates-de-rupture-de-la-nupes-candidatures-autonomes-le

 

Soutien aux candidats de rupture de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) et candidatures autonomes, la position du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

Jeudi 2 juin 2022

Dimanche 12 juin et dimanche 19 juin 2022 ont lieu des élections législatives importantes. Pour Emmanuel Macron, élu avec des scores historiquement bas, l’objectif est de maintenir une majorité lui permettant de continuer à servir la classe dominante.

Derrière l’annonce de grandes priorités en faveur du pouvoir d’achat ou de la santé, se cachent en réalité de nouveaux reculs sociaux, notamment l’âge de départ à la retraite. Les Républicains et l’extrême droite ne s’opposent pas à Emmanuel Macron, souhaitant simplement conserver ou étendre leur place dans l’hémicycle, en espérant engranger les fruits pourris de la politique antisociale et autoritaire du macronisme.

Les affaiblir, y compris par les élections, est donc un enjeu important afin de mettre notre camp social, le monde du travail, en meilleure position pour développer les mobilisations et construire une gauche de combat, vers une alternative anticapitaliste. Il faut essayer de battre Emmanuel Macron, la droite et de l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députés de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre les classes populaires et leur donner confiance dans leur capacité à se mobiliser.

C’est la raison pour laquelle, dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidats de la Nouvelle Union Populaire. Dans plus de soixante-dix circonscriptions où existent des comités du NPA, ce soutien se traduit du simple appel public à voter pour la candidature locale de la Nouvelle Union Populaire jusqu’à la participation des militants anticapitalistes à la campagne commune. C’est par exemple le cas dans l'est parisien autour des candidatures de Danielle Simonnet ou de Sarah Legrain, ou en Moselle autour de Charlotte Leduc et Lisa Lahore, ainsi que dans bien d’autres circonscriptions où le NPA mène campagne avec le matériel de la Nouvelle Union Populaire ou autour de son matériel propre d’appel au vote. Ce soutien se fait sans taire nos critiques et surtout nos propositions pour un programme de rupture, s’appuyant sur des incursions dans la propriété privée capitaliste, sur le combat contre toute forme de répression et pour que la coalition ne se résume pas à une union électorale, mais qu'elle serve à construire des luttes sociales.

Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats de la NUPES issus du Parti Socialiste, voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, issues du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militants anticapitalistes et des militants du mouvement social, féministe, antiraciste ou antifasciste.

Ainsi, le NPA est partie prenante de la candidature de Raphaël Arnault, ancien porte-parole de la Jeune Garde Antifasciste, dans la deuxième circonscription du Rhône, contre Hubert Julien-Lafferière, ancien macroniste revenu au Parti Socialiste et officiellement investi par la Nouvelle Union Populaire. C’est aussi le cas dans la troisième circonscription de la Charente, avec la candidature d’Alexandre Raguet, contre Marie-Pierre Noël, militante du Parti Socialiste investie par la Nouvelle Union Populaire, et contre Jérôme Lambert, un militant du Parti Socialiste dissident réactionnaire.

Dans quatre circonscriptions des Hauts-de-Seine, une circonscription de la Gironde et une circonscription de la Moselle, la majorité de la section locale du NPA a fait le choix de présenter des candidatures ne s’inscrivant pas dans l’orientation nationale du NPA et en conséquence non validées par la direction du NPA. Dans ces circonscriptions, contre ces candidatures, nous appelons à faire élire les candidats de rupture présentés par la Nouvelle Union Populaire, entre autres et notamment Loïc Prud’homme, député sortant du Mouvement de la France Insoumise (MFI) en Gironde, et Elsa Faucillon, députée sortante du Parti Communiste Français (PCF)dans les Hauts-de-Seine.

Enfin, il existe des circonscriptions particulières où, en fonction de situations liées à la place prise par l'état français, sa politique répressive contre des faits nationaux ou coloniaux, le NPA appelle à voter pour des candidatures portant un projet d’émancipation sociale et d’autonomie ou d’indépendance. C’est le cas dans deux circonscriptions de la Guyane, dans une circonscription de la Martinique et dans trois circonscriptions d’Euskal Herria, avec un soutien aux trois candidatures présentées par Euskal Herria Bai (EHB).

Partager cet article
Repost0
1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 18:27

 

 

https://libertarianinstitute.org/articles/lindsey-graham-spearheads-u-s-regime-change-effort-in-russia/

 

Lindsey Graham est le fer de lance des efforts américains de changement de régime en Russie

Mardi 17 Mai 2022

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le sénateur Lindsey Graham a attisé l'opposition américaine contre Vladimir Poutine.

Même avant l'invasion, Mardi 22 Février 2022, Lindsey Graham a annoncé qu'il travaillerait avec ses collègues démocrates pour créer un groupe de travail du ministère de la justice, du département d’état et du trésor, pour s'attaquer aux oligarques russes, « je veux voir des policiers prendre des appartements, prendre des œuvres d'art et saisir des yachts à un groupe de voyous et d'escrocs. Je veux mettre de l'argent sur la table pour avoir plus d'armes pour que l'Ukraine se batte. Je veux plus de protection électronique et je veux aller loin et fort ».

À la suite de l'invasion, le 3 mars 2022, Lindsey Graham a présenté une résolution au sénat condamnant Vladimir Poutine et d'autres membres de l’état russe comme criminels de guerre. La résolution, qui a été adoptée à l'unanimité par le sénat le 15 mars 2022, a également proclamé son soutien aux enquêtes contre les crimes de guerre de la Russie devant la Cour Pénale Internationale (CPI) et la Cour Internationale de Justice (CIJ). Ce soutien proclamé intervient malgré le fait que les États-Unis ont à plusieurs reprises sapé la compétence des tribunaux sur eux-mêmes et les enquêtes qu'ils réfutent.

Le 15 mars 2022, Lindsey Graham s'est exprimé sur Twitter pour renverser le président russe. Les commentaires de Lindsey Graham ont suscité la colère d’autres représentants républicains. Ted Cruz a dit que la suggestion de Lindsey Graham était une exceptionnelle mauvaise idée.

Une semaine plus tard, le 10 mars 2022, Lindsey Graham est apparu sur Fox News pour faire pression contre l'administration de Joseph Biden afin qu'elle fournisse des avions de combat à l'Ukraine en passant par la Pologne. Lindsey Graham a dit à plusieurs reprises que l'administration de Joseph Biden était déshonorante, affirmant qu'elle recule à chaque instant en ce qui concerne l'Ukraine. Vers la fin de l'interview, Lindsey Graham a réitéré son appel au changement de régime à Moscou, « l’administration de Joseph Biden avait un plan selon lequel les ukrainiens seraient battus en une semaine. L’administration de Joseph Biden serait venue avec un accord pour découper l'Ukraine et dire que nous avons sauvé le monde de la troisième guerre mondiale. Ce plan a déraillé maintenant parce que les ukrainiens ont mené le combat contre les russes. Nous avons surestimé la capacité russe. Le plus grand cauchemar de l’administration de Joseph Biden est que cela se termine mal avec Vladimir Poutine parce qu'ils n'ont pas de plan pour qu'il parte. Je veux que cela finisse mal pour Vladimir Poutine parce que je veux me débarrasser de lui ».

Le 16 mars 2022, Lindsey Graham a présenté une résolution supplémentaire du sénat exhortant l'administration de Joseph Biden à faciliter le transfert d'avions et de systèmes de défense aérienne vers l'Ukraine. Dans une conférence de presse correspondante, il a déclaré que « nous ne pouvons pas laisser Vladimir Poutine s'en tirer comme cela. Après vingt ans de meurtres, de crimes de guerre et de vols, cela a conduit à ce moment. Chaque fois qu'il faisait quelque chose de scandaleux, le monde se plaignait, mais pas assez. Maintenant, il a franchi le Rubicon et il n'y a pas de retour en arrière. S'il est toujours debout quand ce sera fini, alors vous pouvez presque parier que Taïwan tombera et que l'Iran deviendra plus belliqueux ».

Le 17 mars 2022, Lindsey Graham s'est de nouveau rendu à Fox News. Après avoir nié la possibilité d'une guerre nucléaire, il a intensifié sa rhétorique, « si vous cherchez des racailles et des traîtres en Russie, regardez Vladimir Poutine dans le miroir. C’est lui la racaille et le traître qui devrait faire face à des accusations criminelles ou être éliminé. Je ne considère pas Vladimir Poutine comme un dirigeant légitime de la Russie. La Russie souffre sous Vladimir Poutine peut-être autant qu'à n'importe quelle autre époque de l'histoire. Donc, quand je dis qu'il doit partir, il doit partir, parce que c'est un criminel de guerre, un meurtrier, un voleur et une influence perturbatrice. Il veut recréer l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Il faut que le peuple russe se retourne contre lui. La purge que je recherche, c'est quand le peuple russe se lèvera et l'éliminera. Je veux donner ma voix à l'idée qu'il n'est pas un leader légitime. C'est un criminel de guerre. Il doit partir et j'exhorte le peuple russe à le faire et à mettre fin à ce règne de terreur. C'est ce que je crois de tout mon cœur ».

Le 24 mars 2022, lors de son apparition régulière sur Fox News, Lindsey Graham a appelé Joseph Biden à reprendre sa rhétorique de changement de régime, « je voudrais que le président des États-Unis dise qu’il croit que l'Ukraine peut gagner, qu’il s’engage à ce que l’Ukraine gagne, qu’il tiendra Vladimir Poutine comme responsable de la guerre, que Vladimir Poutine doit partir et que c’est un criminel de guerre à l'échelle industrielle ».

Le 26 mars 2022, le président Joseph Biden a fait écho à l'appel de Lindsey Graham au changement de régime russe tout en prononçant un discours en Pologne. Dans sa prose hésitante et mal énoncée, Joseph Biden a réussi à traiter Vladimir Poutine de boucher, en disant que « pour l'amour de dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir ». Ces commentaires ont été rapidement repoussés par son service de presse et présentés comme une erreur.

Cependant, le 5 avril 2022, citant l'attaque de Boutcha, le président Joseph Biden a réitéré la myriade d'appels de Lindsey Graham pour que Vladimir Poutine soit jugé pour crimes de guerre. Lindsey Graham a salué les remarques de Joseph Biden, « il ne peut pas y avoir de pardon et d’oubli quand il s'agit de Vladimir Poutine. Nous devons le tenir responsable pour que l'état de droit ait un sens ».

Le 22 avril 2022, après son retour d'un voyage en Australie, à Taïwan et au Japon, pour alimenter les efforts américains de la guerre froide contre la Chine, Lindsey Graham a de nouveau appelé à un changement de régime à Moscou, « nous ne devons rien laisser à Vladimir Poutine et nous devrions mettre toutes les formes d'armes raisonnables entre les mains des ukrainiens. Ils sont prêts à se battre ».

Le 10 mai 2022, Lindsey Graham a écrit et présenté une autre résolution du sénat. La résolution, si elle est adoptée, vise à dénoncer la Fédération de Russie comme un état parrain du terrorisme et elle appelle le secrétaire d’état Antony Blinken à la désigner comme telle. À ce jour, il s'agit de l'étape concrète la plus dangereuse du sénateur Lindsey Graham vers un changement de régime à Moscou.

Dans sa déclaration à la presse, Lindsey Graham a clairement indiqué que « la déclaration vise à faire savoir au peuple russe que notre combat est un combat contre Vladimir Poutine et, tant qu'il sera votre chef, s'engageant dans ces activités, vous serez isolé sur la scène mondiale ».

Parallèlement à son communiqué de presse, Lindsey Graham a également écrit un éditorial pour Fox News à l'appui de la résolution. L'éditorial, intitulé « quatre raisons de qualifier la Russie de Vladimir Poutine d’état sponsor du terrorisme », ne fournit pas, en fait, quatre raisons de le faire, mais il énumère à la place quatre catégories de sanctions que Washington pourrait imposer par cette désignation, la restriction de l'aide étrangère américaine à la Russie, l’interdiction des exportations américaines vers la Russie, le contrôle des exportations américaines d'articles à double usage et l’imposition de restrictions financières supplémentaires contre la Russie. Surtout, la résolution serait un message clair au reste du monde que faire des affaires avec la Russie est une mauvaise idée et que cela aura de graves conséquences.

L'éditorial de Lindsey Graham accuse Vladimir Poutine d'avoir terrorisé des civils innocents partout dans le monde, citant l'implication de la Russie en Tchétchénie, en Libye et en Syrie.

Lindsey Graham omet de noter, cependant, que les États-Unis n'ont aucune position morale pour accuser la Russie de crimes de guerre, en particulier en Libye, où le renversement de Mouammar Kadhafi par Washington a entraîné, entre autres, une catastrophe humanitaire et une guerre civile qui voit l'établissement de marchés aux esclaves en plein air.

En Syrie, les efforts de Washington pour renverser le régime de Bachar al Assad ont vu les leaders américains, y compris Lindsey Graham, soutenir l’Etat Islamique. Le sénateur Lindsey Graham le sait parce que cela lui a été expliqué par le président de l'état-major américain de l'époque, le général Martin Dempsey, lors d'un témoignage au sénat en 2014. Lindsey Graham est également probablement au courant que les États-Unis ont fourni un soutien aérien à l'Etat Islamique en Syrie.

De plus, comme l'a rapporté une ancienne avocate du Federal Board of Investigation (FBI), Coleen Rowley, les leaders américains étaient impliqués en Tchétchénie. Elle écrit que « les terroristes tchétchènes se sont avérés utiles aux États-Unis pour maintenir la pression contre la Russie, tout comme les moudjahidines afghans ont été utilisés dans la guerre contre l’URSS en Afghanistan entre 1980 et 1989 ». En effet, plusieurs politiciens américains et décideurs politiques néoconservateurs ont soutenu la cause tchétchène.

Le soutien de Washington aux criminels de guerre va au-delà des cas cités par Lindsey Graham, plus récemment dans son soutien continu au bataillon ukrainien Azov.

Si la Russie est déclarée comme un état parrain du terrorisme, il sera extrêmement difficile d'annuler cette désignation. Il n'y a que deux façons de retirer une nation de la liste des états parrains du terrorisme, un changement fondamental dans la direction et les politiques du gouvernement du pays concerné. Les deux options exigeraient que le président certifie et signale au Congrès que la nation concernée n'a apporté aucun soutien à des actes de terrorisme international au cours des six mois précédents au moins et que le gouvernement concerné a fourni des assurances qu'il ne soutiendrait pas des actes de terrorisme international à l'avenir. Il est peu probable que Vladimir Poutine fasse cela d'une manière qui satisferait le président Joseph Biden ou les responsables américains.

Dimanche 15 Mai 2022, lors d'un entretien avec l'animateur de Fox News, Bret Baier, Lindsey Graham a déclaré qu’il n'y a pas de porte de sortie dans cette guerre et qu’il voulait battre Vladimir Poutine. Pour le sénateur Lindsey Graham, c'est un résultat souhaité. Si la Russie est placée sur la liste des états parrains du terrorisme, cela engagerait davantage les États-Unis sur la voie de l'escalade contre la Russie.

Washington est sans doute devenu une partie directe à la guerre en Ukraine. Les États-Unis et leurs alliés de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) financent la guerre, fournissent à l'Ukraine des armes et entraînent son armée. Selon certaines informations, Washington aurait aidé l'Ukraine à tuer des généraux russes et à couler le navire amiral de la flotte russe de la Mer Noire. Plus généralement, il existe des preuves suggérant que les États-Unis ont saboté les négociations de paix, ordonnant à l'Ukraine de subordonner ses objectifs aux objectifs occidentaux plus larges.

Les responsables russes sont largement d'accord. Le 26 avril 2022, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que « l’OTAN est engagée dans une guerre contre la Russie par l'intermédiaire d'un mandataire et elle arme ce mandataire ». « La guerre, c'est la guerre », a déclaré le président de la douma d’état russe le 7 mai 2022, « les États-Unis participent à l'opération militaire en Ukraine. Washington coordonne et organise essentiellement des opérations militaires, participant ainsi directement aux actions militaires contre notre pays ». L'ancien président russe Dmitri Medvedev a averti le 12 mai 2022 que « l'OTAN risquait une véritable guerre nucléaire en fournissant à l'Ukraine des armes et des renseignements.

Malheureusement, il semble que la résolution du 10 mai 2022 de Lindsey Graham ait obtenu un soutien. Dimanche 15 Mai 2022, après son retour d'une visite surprise à Kiev, le leader de la minorité républicaine du sénat, Mitch Mac Connell, a appelé le président Joseph Biden à adopter la résolution.

Si Lindsey Graham réussit et que les États-Unis désignent la Russie comme un état parrain du terrorisme, les américains seront davantage engagés dans l'escalade en l'Ukraine. Il convient de répéter que cette politique pourrait très bien entraîner la destruction de la race humaine.

Partager cet article
Repost0
1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 17:16

 

 

http://www.observateurcontinental.fr/?module=news&action=view&id=3905

 

L'Union Européenne ordonne l'arrêt de l'importation du pétrole russe

Mercredi Premier Juin 2022

L’Union Européenne décide de stopper l'importation du pétrole russe par la mer, mais pas l’importation du pétrole russe par pipeline.

Le Conseil Européen a convenu que le sixième paquet de sanctions contre la Russie couvrira le pétrole brut, ainsi que les produits pétroliers, livrés par la Russie aux états membres, rapporte le Conseil Européen.

Le Conseil Européen a pu s'accorder sur un sixième paquet de sanctions qui vont permettre de bannir le pétrole russe avec une exception temporaire qui concerne le pétrole qui vient par pipeline, a dit Charles Michel, le président du Conseil Européen, « cela veut dire qu'il y a immédiatement un impact de soixante-quinze pour cent du pétrole russe qui est visé par cette mesure. Avant la fin de l'année, quatre-vingt-dix pour cent du pétrole russe importé en Europe sera visé par cette mesure ».

Une exception temporaire pour le pétrole brut livré par pipeline étant décidée, en cas d'interruption soudaine de l'approvisionnement, des mesures d'urgence seront mises en place pour assurer la sécurité de l'approvisionnement, est-il précisé.

Des dérogations seront prévues pour la Hongrie, fermement opposée à cet embargo car ultra-dépendante des exportations russes, et pour d'autres pays inquiets de l'impact économique de cette décision.

Les leaders de l’Union Européenne ont exhorté le Conseil Européen à finaliser et à adopter sans tarder les nouvelles sanctions.

A ce titre, la Sberbank est exclue du système financier international SWIFT, dans le cadre du sixième paquet de sanctions contre Moscou élaboré par l'Union Européenne.

Le Conseil Européen appelle tous les pays à s'aligner sur les sanctions de l'Union Européenne. Toute tentative de contourner les sanctions ou d'aider la Russie par d'autres moyens doit être stoppée.

Les chefs d’état et de gouvernement de l'Union Européenne ont, par ailleurs, souligné que l'Union Européenne continuerait d'aider le gouvernement ukrainien à faire face à son besoin urgent de liquidités et qu'elle était prête à accorder à l'Ukraine une nouvelle aide macro financière exceptionnelle pouvant atteindre neuf milliards d'euros en 2022.

Partager cet article
Repost0
1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 11:44

 

 

https://theinquirer.fr/de-plus-en-plus-de-russes-refusent-de-se-battre-en-ukraine-interaction-avec-un-ukrainien-qui-a-convaincu-un-officier-de-demissionner-jetais-sous-le-choc/

 

De plus en plus de soldats russes refusent de se battre en Ukraine. Interaction avec un Ukrainien qui a convaincu un officier de démissionner, « j’étais sous le choc ».

Mardi 24 mai 2022

Un officier russe a évoqué le moment où il a décidé de quitter l’armée russe, qui combat l’Ukraine, dans une interview accordée à Cable News Network (CNN).

Lorsqu’il est arrivé à la conclusion que cette guerre n’était pas la sienne, il lui a fallu plusieurs semaines de sommeil sur des caisses de grenades. L’officier russe a lutté contre la culpabilité avant de décider de démissionner.

« Nous étions sales et fatigués. Des personnes mouraient autour de nous. Je ne voulais pas avoir l’impression d’en faire partie, mais j’en faisais partie », a avoué le policier à l’Agence France Presse (AFP).

CNN n’a pas donné le nom de l’officier et ne fournit pas de détails personnels qui pourraient mener à son identification afin de protéger son identité.

Son histoire est admirable, une parmi tant d’autres, selon les opposants à la guerre en Russie comme en Ukraine, qui disent avoir entendu plusieurs cas de militaires, professionnels ou conscrits, refusant de se battre.

L’armée russe est confrontée à un moral bas et à de lourdes pertes, selon les estimations des responsables occidentaux, dont le secrétariat d’état à la défense des Etats Unis.

Le chef des services secrets britanniques, Jeremy Fleming, a signalé que certains soldats refusaient d’exécuter les ordres. Le ministère russe de la défense n’a pas répondu à la demande de commentaire de CNN.

L’officier qui a parlé à CNN a déclaré qu’il faisait partie du groupe massif formé dans l’ouest de la Russie qui a suscité des craintes mondiales pour l’Ukraine. Mais il a dit qu’il n’y avait pas beaucoup réfléchi. Mardi 22 février 2022, lui et le reste de son bataillon ont été priés de remettre leurs téléphones portables alors qu’ils étaient en poste à Krasnodar, située dans le sud de la Russie, sans explication.

Dans la nuit du mardi 22 février au mercredi 23 février 2022, ils ont peint des bandes blanches sur leurs véhicules militaires. Puis on leur a dit de les laver, a-t-il dit. « L’ordre a changé, dessinez la lettre Z, comme Zorro », se souvient l’officier, « le jour suivant, nous avons été emmenés en Crimée. Pour être honnête, je pensais que nous n’irions pas en Ukraine. Je ne pensais pas que nous en arrivions là ».

Alors que son unité se trouvait en Crimée, une région illégalement annexée par la Russie en 2014, le président russe Vladimir Poutine a lancé son invasion de l’Ukraine, jeudi 24 février 2022.

L’officier a déclaré que lui et les autres soldats du bataillon ne savaient pas ce qui se passait, car ils n’avaient reçu aucune information et ils ne pouvaient pas avoir de contact avec le monde extérieur, leurs téléphones ayant été pris, mardi 22 février 2022.

Jeudi 24 février 2022, ils ont reçu l’ordre d’envahir l’Ukraine, a déclaré l’officier à CNN, « certaines personnes ont refusé catégoriquement. Ils ont rédigé un rapport et ils sont partis. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé. Je suis resté. Je ne sais pas pourquoi. Le lendemain, je suis parti ».

L’officier a également déclaré dans l’interview à CNN qu’il espérait une résolution diplomatique et qu’il se sentait coupable d’avoir envahi l’Ukraine.

Après avoir traversé la frontière dans une colonne de véhicules, l’homme dit avoir vu des boîtes de rations sèches russes éparpillées partout et des piles d’équipements détruits.

« J’étais assis dans la Kamaz. J’avais un pistolet et deux grenades sur moi », a-t-il dit.

Les troupes russes se déplacent au nord-ouest vers Herson. « Alors que nous approchions d’un village, un homme armé d’un fouet est sorti et a commencé à frapper le convoi en criant que nous étions tous fous. Il a presque grimpé dans la cabine où je me trouvais. Ses yeux étaient inondés de larmes. Cela m’a impressionné. En général, quand nous avons vu les habitants, nous nous sommes crispés. Certains ukrainiens cachaient des armes sous leurs vêtements et, quand ils se sont approchés, ils ont tiré ».

L’ancien officier a également raconté que les soldats russes ont été attaqués au mortier le deuxième ou le troisième jour de l’invasion, « la première semaine, j’étais en état de choc. Je n’ai pensé à rien. Je me suis couché en pensant que nous étions le premier mars 2022. Demain, je me réveillerai et nous serons le 2 mars 2022. L’essentiel est de vivre un jour de plus. C’est un miracle qu’aucun d’entre nous ne soit mort ».

L’officier a également déclaré à CNN qu’il n’était pas le seul militaire à ne pas comprendre pourquoi il avait été envoyé en Ukraine. Il se souvient que d’autres soldats se sont réjouis lorsqu’ils ont appris que les primes de combat seraient bientôt versées. Un soldat a dit que, dans quinze jours, il rembourserait son prêt.

Après quelques semaines, l’officier a été envoyé avec d’autres soldats et des équipements qui avaient besoin d’être réparés, « j’ai pris conscience de ce qui se passait et j’ai eu plus de temps pour réfléchir à la situation. Nous avions une radio et nous pouvions écouter les nouvelles. C’est ainsi que j’ai découvert que les magasins fermaient en Russie et que l’économie s’effondrait. Je me sentais coupable de cela, mais je me sentais encore plus coupable de venir en Ukraine ».

L’officier a déclaré que sa décision de démissionner a été plus fortement amplifiée après ce qu’il avait entendu, « finalement, j’ai rassemblé mes forces et je suis allé voir le commandant pour écrire une lettre de démission ».

Dans un premier temps, le commandant a rejeté sa démission et lui a dit qu’il était impossible de refuser de se battre. « Il m’a dit que ça pourrait être une affaire criminelle. Le rejet est une trahison. Il m’a donné une feuille de papier et un stylo », a déclaré l’officier à CNN, ajoutant qu’il a écrit sa démission sur le champ.

Valentina Melnikova, secrétaire exécutive de l’Union des Comités des Mères des Soldats de Russie (UCMSR), a déclaré qu’il y avait plusieurs plaintes et préoccupations lorsque les premières unités ont quitté l’Ukraine pour se reposer, « les soldats et les officiers ont écrit des rapports de démission pour dire qu’ils ne peuvent pas revenir. Les principales raisons sont essentiellement d’ordre moral et psychologique. La deuxième raison est liée aux convictions morales. Ils ont écrit des rapports à l’époque et ils en écrivent encore maintenant ».

Valentina Melnikova, dont l’organisation a été fondée en 1989, a déclaré que toutes les troupes avaient le droit de déposer des rapports, tout en reconnaissant que certains commandants pouvaient les refuser ou tenter d’intimider les soldats. Son organisation conseille souvent les soldats sur la manière de rédiger ces rapports et leur fournit des conseils juridiques.

La direction des renseignements ukrainiens a signalé que dans plusieurs unités russes, notamment la cent-cinquantième division d’armes motorisées de la huitième armée dans le district militaire du sud, soixante à soixante-dix pour cent des soldats ont refusé de se battre.

Aleksei Tabalov, militant des droits humains et directeur d’une organisation qui aide les recrues russes, a déclaré à CNN qu’il avait personnellement consulté deux soldats qui avaient démissionné de l’armée, « les mêmes soldats ont refusé de se battre et sont revenus vers nous, il y en avait deux, mais de la brigade qu’ils ont quittée, trente autres soldats ont refusé de se battre ».

S’absenter sans permission de l’armée russe est une infraction pénale passible d’une peine d’emprisonnement. Toutefois, les personnes combattant sous contrat ont le droit légal de démissionner dans les dix jours suivant la fin de leur service, avec une explication de leur départ de l’armée.

« Je ne peux pas dire que c’est un phénomène de masse, mais c’est assez fort. Si l’on fait une estimation, le nombre dépasse mille soldats », a dit Aleksei Tabalov à CNN.

Il a déclaré que le recrutement se poursuit dans le pays et que les nouveaux soldats viennent souvent de régions plus pauvres offrant moins de perspectives.

Des milliers de soldats russes ont été tués en Ukraine depuis le début de la guerre. Les forces armées ukrainiennes ont publié le nombre de victimes russes. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et doivent être considérés avec un certain scepticisme. Selon l’armée ukrainienne, plus de vingt-neuf mille militaires russes ont été tués.

L’officier qui a parlé à CNN est maintenant avec sa famille, « je ne sais pas ce qui se passera ensuite, mais je suis content d’être de retour à la maison ».

Partager cet article
Repost0