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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 11:56

 

 

https://www.liberation.fr/economie/guerre-en-ukraine-le-groupe-mulliez-persiste-les-syndicats-salignent-20220331_5T7FSZNW2JAUZO3OTBEFSOMVWM/

 

Guerre en Ukraine, le groupe Mulliez persiste, les syndicats s’alignent

Le groupe nordiste peine à justifier sa décision de maintenir son activité en Russie malgré la guerre en Ukraine. Tout en dénonçant les agressions de certains clients, les représentants syndicaux des différentes enseignes s’accommodent de la ligne de la direction, au nom de l’emploi.

Auchan et Leroy Merlin restent en Russie. Décathlon aussi mais a suspendu, depuis Mardi 29 Mars 2022 et pour quelques semaines, son activité faute d’approvisionnement dans ses boutiques. « Au moins, cela aura le mérite de rendre plus serein le climat actuel dans les magasins Décathlon. Il y aura un peu moins de tensions, déjà entre collègues, parce que c’est un sujet clivant, et avec les clients qui appellent au boycott ou font des remarques désobligeantes », analyse Sébastien Chauvin, délégué syndical de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) au sein de l’enseigne de vente d’articles de sport.

Depuis Dimanche 27 Mars 2022, les discrets et puissants dirigeants des trois sociétés nordistes du groupe Mulliez sont tour à tour sortis de leur habituel silence pour s’expliquer sur le maintien en activité de leurs magasins en Russie. Le Président Directeur Général (PDG) d’Auchan Retail International, Yves Claude a notamment défendu dans le Journal Du Dimanche (JDD) un choix pas simple en raison notamment des trente mille salariés que compte la chaîne de supermarchés française en Russie, « partir serait imaginable sur le plan économique, mais pas du point de vue humain ».

Après les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Mercredi 23 Mars 2022, qualifiant les enseignes françaises présentes en Russie de sponsors de la guerre devant les parlementaires français, le silence n’était plus tenable. Mais les dirigeants du groupe Mulliez peinent à justifier le maintien de leurs enseignes en Russie autrement que par le business avant tout, à elles seules, les activités d’Auchan en Russie représentent un chiffre d’affaires annuel de trois milliards deux cents millions d’euros.

Des enseignes américaines comme Mac Donald’s ou Starbucks ont de leur côté annoncé la fermeture temporaire de leurs magasins assez rapidement après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, en précisant qu’elles continueraient à payer leurs salariés dans le pays. Dès lors, l’embarras des syndicats au sein du groupe Mulliez est manifeste. « Nous comprenons qu’il y a des enjeux géopolitiques propres à l’entreprise tels que le risque de nationalisation et le fait de partir et de laisser des entrepôts au régime russe, ce qui finalement en arrêtant l’activité pourrait plus les aider que les contraindre. Nous n’avons pas tous les tenants et tous les aboutissants. C’est dur d’avoir une position très tranchée », explique Sébastien Chauvin de la CFDT Décathlon.

S’il est trop tôt pour mesurer l’effet des premiers appels au boycott, des représentants du personnel alertent en revanche depuis quelques jours contre des menaces verbales recensées contre leurs collègues en magasin. « C’est un épiphénomène mais qui existe. Nous sommes très vigilants », dit Jean-Marc Cicuto, délégué syndical central de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) chez Leroy Merlin, « le problème ukrainien est dramatique. Nous sommes brisés en deux quand nous voyons ce qui se passe en Ukraine, mais, de l’autre côté, je pense à la pauvre hôtesse de caisse qui travaille à Moscou dans un de nos magasins. Quand vous voyez ce qui se passe quand vous manifestez en Russie, que pourrait-elle faire à part perdre son travail. La guerre est le problème des gouvernements, ce n’est pas le problème des entreprises privées. Nous avons des salariés des deux côtés et nous sommes entre le marteau et l’enclume. L’entreprise compte quarante-cinq mille salariés russes. Avec leurs familles, cela fait cent mille personnes. En France, nous ne sommes que vingt-huit mille salariés. Rien que cela doit suffire à comprendre la situation dans laquelle nous sommes ». Une chose est sûre, les cent treize magasins russes de Leroy Merlin représentent autour de dix-huit pour cent de l’activité de l’enseigne de bricolage.

Arnaud Dekmeer, délégué syndical de la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière chez Auchan, qui emploie trente mille personnes en Russie et six mille personnes en Ukraine, dont la moitié dans des zones de combats selon la direction du groupe, s’en tient aussi à soutenir les salariés des deux côtés, « nous ne voulons pas du conflit et nous voulons qu’il s’arrête. Dans les pays, surtout du côté des ukrainiens, les ouvriers n’ont rien demandé, donc nous restons solidaires de tous les ouvriers ». Comme ses collègues, il se garde bien de commenter la décision du groupe.

« L’entreprise s’est positionnée. C’est sa responsabilité. Ce qui est dur, c’est le gros amalgame qui est fait », regrette pour sa part Bernard Vigourous, délégué syndical de la CGT Force Ouvrière chez Leroy Merlin, « il y a un bon petit déchaînement sur les réseaux sociaux. Je vous lis un post que j’ai sous les yeux, selon lequel Leroy Merlin est complice du génocide ukrainien et selon lequel Leroy Merlin ne pense qu’à son profit. Quand on va dans un magasin en traitant les employés qui viennent travailler pour nourrir leur famille de collaborateurs de Vladimir Poutine, mais en venant dépenser son argent dans ce même magasin, je ne comprends pas ».

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 18:15

 

 

https://www.tomsguide.fr/comment-aider-larmee-ukrainienne-donnez-leur-des-drones/

https://www.thetimes.co.uk/article/specialist-drone-unit-picks-off-invading-forces-as-they-sleep-zlx3dj7bb

 

Aerorozvidka, l’unité de geeks qui écrase les forces russes

Lundi 21 Mars 2022

Chaque nuit, le camp ukrainien repère et attaque l’armée russe avec des drones.

La guerre en Ukraine devient semi-virtuelle, un virage entraîné par l’usage massif de drones de la part des deux forces en présence. Nous avons dédié un dossier à cette guerre semi-virtuelle et à ses drones qui y règnent en rois.

L’unité Aerorozvidka compte cinquante escouades de pilotes de drones experts et s’est équipée en récupérant des chars, des camions de commandement et des véhicules transportant du matériel électronique depuis le début de l’invasion. L’unité aurait déjà détruit des dizaines de cibles prioritaires. Un membre du bureau de coopération militaire de l’ambassade des États-Unis à Kiev décrit ces soldats comme l’ultime escouade de geeks.

« Nous frappons la nuit, quand les russes dorment », a déclaré Yaroslav Honchar, le commandant de l’unité. Les forces russes sont statiques lorsque, la nuit tombée, la crainte des bombardements ukrainiens les force à cacher leurs chars dans les villages entre les maisons. Ces convois immobiles sont devenus les principales cibles d’Aerorozvidka.

Pour le moment, les drones fabriqués en Ukraine ne sont pas particulièrement développés en termes d’armement. Il s’agit principalement d’une capacité de surveillance. Les drones actuellement utilisés offensivement par l’armée ukrainienne sont des Bayraktar de fabrication turque. Ils coûtent moins de deux millions de dollars chacun et ils auraient permis un nombre étonnant d‘attaques réussies.

Les États-Unis prévoient de fournir à l’Ukraine des drones kamikazes Switchblade dans le cadre d’un ensemble d’armes de huit cent millions de dollars pour aider à repousser l’invasion de la Russie. L’envoi prévu comprend une centaine de drones sans pilote.

« Ces drones sont suffisamment petits pour tenir dans un sac à dos, pour naviguer à la vitesse d’environ cent kilomètres à l’heure et pour transporter des caméras, des systèmes de guidage et des explosifs pour plonger sur sa cible », a rapporté euronews, « ils peuvent également se désengager ou abandonner une mission à tout moment, puis se réengager sur une autre cible en fonction des commandes de l’opérateur ».

Il y a deux types de drones Switchblade. Le premier d’entre eux est destiné à être utilisé contre le personnel et le deuxième d’entre eux est destiné à être utilisé contre des chars et des véhicules blindés. Aucune information ne permet de savoir en quelle proportion l’Aerorozvidka sera équipée.

De son côté, la Russie utilise également des drones. Un modèle en particulier a attiré l’attention, conçu pour être autonome grâce à l’intelligence artificielle. Nous ne savons encore trop peu de choses quant à sa capacité d’action et rien ne prouve que la Russie les utilise largement jusqu’à présent, mais il a suscité des inquiétudes quant au potentiel de l’intelligence artificielle à jouer un plus grand rôle dans la prise de décisions létales.

Les systèmes de communication, la capacité fondamentalement de faire voler ces drones de manière sécurisée, sans être susceptible de brouillage ou de perte de communication, est la clé du succès de ces opérations. Grâce au secours des satellites Starlink d’Elon Musk, l’Ukraine a pu connecter ses drones pour cibler les forces russes.

« Si nous utilisons un drone avec vision thermique la nuit, le drone doit se connecter par Starlink au tireur du drone », a déclaré un leader d’Aerorozvidka.

DJI, le leader en drone amateur, est aussi sous les projecteurs dans cette guerre russo-ukrainienne. Les deux parties ont déployé des drones DJI dans la poursuite de leurs efforts de guerre, l’Ukraine appelant DJI à empêcher les drones non enregistrés en Ukraine de voler dans le pays. DJI est une entreprise chinoise et le pays, déclaré neutre, est pourtant suspecté de fournir des systèmes de détection à l’armée russe.

Ces dernières semaines, des civils de toute l’Europe ont fait des dons de pièces de drones et d’autres équipements, comme des imprimantes en trois dimensions pour aider à construire et à réparer les appareils endommagés par des fusils russes.

Une initiative civile finlandaise a fait parler d’elle au début du mois. Le groupe Henri Lindroos sur Twitter a fait envoyer cent quarante drones DJI Mavic à l’armée ukrainienne et il projette d’en envoyer plus.

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 17:56

 

 

https://www.tf1info.fr/international/guerre-en-ukraine-le-corps-du-photographe-maks-levine-retrouve-au-nord-de-kiev-2215453.html

 

Le corps du photographe Maksym Levine retrouvé au nord de Kiev

Le corps du photographe et documentariste ukrainien Maksym Levine a été retrouvé au nord de Kiev. Il avait disparu Dimanche 13 Mars 2022 dans la zone des hostilités, dont vient de se retirer l'armée russe. Professionnel chevronné et reconnu, il laisse quatre enfants derrière lui.

Nous étions sans nouvelles de lui depuis Dimanche 13 Mars 2022. Il avait envoyé un dernier message à un ami Dimanche 13 Mars 2022 à 11 heures 23, son dernier signe de vie, comme le raconte un thread du reporter Nicolas Delesalle. Il avait disparu au nord de Kiev, en couvrant l'offensive russe dans la région. Le corps sans vie du photographe et documentariste ukrainien Maksym Levine a été retrouvé, Vendredi Premier Avril 2022, alors que les troupes russes se retiraient de la zone et que les forces ukrainiennes en reprenaient le contrôle.

« Maksym Levine, qui n'était pas armé, a été tué par deux tirs d'armes légères, effectués par des militaires des forces armées russes », selon le parquet ukrainien, qui a ouvert une enquête pour violation des lois et des coutumes de la guerre.  Reporters Sans Frontières (RSF) rapporte que Maksym Levine était sans armes, qu’il portait une veste de presse et que cibler les journalistes est un crime de guerre.

Père de quatre garçons, Maksym Levine était un photographe reconnu, qui avait travaillé avec de nombreux médias, ukrainiens et internationaux. En 2014, au début de la guerre entre Kiev et les séparatistes pro-russes dans le Donbass, il avait réussi à sortir d'Ilovaïsk, une ville du sud-est alors encerclée, où des centaines de militaires ukrainiens avaient été tués en quelques jours.

Plusieurs journalistes ukrainiens et occidentaux ont été tués et des dizaines d'autres blessés en Ukraine, depuis le début de l'invasion russe, Jeudi 24 Février 2022. Au moins trois d'eux ont péri dans le nord-est de Kiev lors des combats entre les forces ukrainiennes et l'armée russe, laquelle a reculé ces derniers jours et abandonné des dizaines de villages autour de la capitale. 

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 17:42

 

 

https://www.bfmtv.com/international/boutcha-frappes-bombes-au-phosphore-ces-crimes-de-guerre-dont-la-russie-est-accusee_AV-202204040407.html

 

Boutcha, frappes et bombes au phosphore, ces crimes de guerre dont la Russie est accusée

Le carnage de Boutcha est devenu le symbole des exactions russes sur le front ukrainien. Avant cela, le Kremlin avait déjà été accusé de crimes de guerre pour avoir eu recours à des bombes au phosphore ou à sous-munitions et pour des frappes contre des infrastructures civiles.

Le dossier contre le Kremlin ne cesse de s'alourdir. Tandis que l'invasion russe en est à son quarantième jour, la liste des crimes de guerre que l'envahisseur est accusé d'avoir commis contre les ukrainiens s'allonge encore. Le massacre des civils de Boutcha rejoint ainsi l'ensemble des exactions attribuées à la Russie.

Avant cela, le pouvoir de Vladimir Poutine et son armée s'étaient vus accuser de cibler des infrastructures civiles par leurs frappes et d'utiliser des armes non-conventionnelles.

Au premier rang des crimes de guerre commis par la Russie, il y a d'abord les massacres de civils. Depuis la fin de semaine dernière et le week-end du Samedi 2 Avril et du Dimanche 3 Avril 2022, le repli des russes hors de la région de Kiev a révélé des actes particulièrement atroces. Entre autres, il y a l’exécution du maire de Motyzhin ainsi que de trois membres de sa famille.

Mais c'est le carnage de Boutcha qui concentre à présent l'attention locale et internationale. D'après le décompte livré Lundi 4 Avril 2022 sur notre antenne par le maire de cette ville située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Kiev, il y a au moins deux cent quatre-vingt-dix civils tués sur place. Un bilan dont l'élu, Anatoly Federuk, a encore jugé qu'il pourrait monter jusqu'à trois cent cinquante morts, tous des civils, quand l'ensemble de la commune aura pu être passée au peigne fin.

Selon le maire, toutes ces personnes ont été abattues et tuées d'une balle à l'arrière de la tête. Anatoly Federuk a mis en exergue quelques-unes des scènes les plus criantes parmi celles qui lui ont été rapportées, les russes ont tué une femme enceinte avec deux enfants et son mari portant une pancarte indiquant qu'ils allaient consulter un médecin.

L'élu a encore évoqué des cas de torture, « dans les caves, des hommes entre vingt et trente ans ont été torturés, sûrement parce qu'ils étaient considérés comme une menace. C'était un safari, une chasse à l'homme ».

C'est d'ailleurs pour juger ces exactions que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé la mise en place d'un mécanisme spécial pour enquêter contre les crimes de guerre russe, Dimanche 3 Avril 2022 à la télévision. Le chef d’état est allé plus loin, « c’est un génocide. Nous avons plus de cent nationalités en Ukraine. Il s'agit de la destruction et de l'extermination de toutes ces nationalités ».

En réponse, la communauté internationale s'active déjà. « Ces massacres sanglants commis par des russes, des soldats russes, méritent d'être appelés par leur nom. C'est un génocide et il doit être jugé », a dit Lundi 4 Avril 2022 le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, « c’est pourquoi nous proposons de mettre en place une commission internationale pour enquêter contre ce crime de génocide ».

Selon le dernier décompte dévoilé par le parquet général ukrainien, nous pouvons déjà établir le meurtre de quatre cent dix civils dans la région de Kiev libérée des russes.

Boutcha n'est malheureusement pas la seule ville-martyre que compte l'Ukraine. Ainsi, d'après son maire, Tchernihiv, elle aussi située dans le nord du pays, a été détruite à soixante-dix pour cent par l'agresseur russe. Mais avant Boutcha et Tchernihiv, c'est Marioupol qui s'affirmait bien malgré elle comme la ville ukrainienne ayant payé le plus lourd tribut à la guerre.

Sur la ligne de front depuis les premiers temps du conflit, Marioupol, petit port de la Mer d'Azov dans le sud-est du pays, subit un terrible siège depuis plus d'un mois. Sa détresse a ému le monde entier au point qu'une opération humanitaire de grande ampleur y a été déployée pour en évacuer la population civile. Dimanche 3 Avril 2022, un représentant du Comité International de la Croix Rouge (CICR) interrogé par France Info chiffrait déjà à cinq le nombre de vaines tentatives pour aider à faire sortir les cent trente mille civils encore pris au piège dans la ville.

La ville s'est imposée dans l'actualité, Mercredi 16 Mars 2022, lorsque son théâtre dramatique a été réduit en cendres par les frappes de l'aviation russe. Les sous-sols du théâtre servaient de refuge à la population civile. Pour se prémunir contre un tel bombardement, les réfugiés avaient d'ailleurs pris soin d'écrire le mot « enfant » en lettres capitales sur le parvis et à l'arrière de l'édifice. Précautions apparemment inutiles, le bilan demeure incertain mais les autorités ukrainiennes ont avancé celui d'au moins quatre cent morts.

Mercredi 30 Mars 2022, Kiev a de surcroît accusé Moscou de s'être rendu responsable d'un crime de guerre supplémentaire à Marioupol en bombardant un bâtiment du CICR.

Très tôt, l'arsenal utilisé sur le champ de bataille par la Russie a également été incriminé par plusieurs observateurs internationaux. Human Rights Watch (HRW) a accusé la Russie d'avoir fait usage de bombes à sous-munitions, notamment à Kharkiv dès le 28 février 2022. Ces armes comportent un conteneur, rempli de projectiles explosifs, ce sont les sous-munitions en question.

Cette conception interdit toute précision et elle met directement en danger les civils à proximité des combats. En conséquence, les armes à sous-munitions sont explicitement prohibées par la convention d'Oslo de 2008, convention dont la Russie n'est cependant pas signataire.

La Russie est enfin accusée d'avoir eu recours à un autre type d'engins dont l'emploi contre les civils est là aussi interdit par les textes internationaux, les bombes au phosphore. Cet armement rempli de phosphore blanc, un composé s'enflammant à l'air, peut provoquer d'importantes brûlures voire des incendies.

Le maire d'Irpin, près de Kiev, a affirmé que les troupes russes en avaient fait usage contre ses administrés, Jeudi 24 Mars 2022. L'ambassadeur d'Ukraine en France a déclaré que des bombes au phosphore avaient également éclaté à Izioum, au sud de Kharkiv.

Ce faisceau de soupçons doit désormais pousser la communauté à réagir. Commentant le carnage de Boutcha à l'issue d'un forum économique, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a dit que « nous allons faire tout notre possible pour que ceux qui ont perpétré ces crimes de guerre ne restent pas impunis et pour qu’ils puissent comparaître devant les tribunaux, dans ce cas précis devant la Cour Pénale Internationale (CPI) ».

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 17:11

 

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/040422/antimilitaristes-pacifistes-objecteurs-nous-soutenons-les-refractaires-l-armee-russe

 

Antimilitaristes, pacifistes et objecteurs, nous soutenons les réfractaires de l’armée russe

Depuis la Russie, témoignages montrent des refus d’obéissance au sein de l’armée russe dans le conflit en cours. Des soldats désertent. Des anciens déserteurs, réfractaires à la guerre d’Algérie et d’autres guerres plus récentes, objecteurs de conscience, insoumis au service militaire et antimilitaristes, apportent leur soutien aux réfractaires.

Jeudi 24 Février 2022, l’armée russe a envahi le territoire ukrainien. Depuis, le peuple ukrainien subit les bombes, les tirs d’artillerie et les tirs des chars qui tuent, qui mutilent et qui détruisent. Le peuple ukrainien résiste aux attaques décidées par le régime dictatorial de Vladimir Poutine. Comme dans toute guerre, ce sont les peuples qui sont les premières victimes.

Des témoignages montrent des refus d’obéissance au sein de l’armée russe. Des soldats désertent. Nous devons leur apporter notre solidarité. C'est aussi un moyen de soutenir ceux qui, en Russie, s'opposent à Vladimir Poutine et à son régime. Nous sommes pour le droit à l’objection de conscience dans tous les pays et dans toutes les circonstances.

Anciens déserteurs, réfractaires à la guerre d’Algérie et d’autres guerres plus récentes, objecteurs de conscience, insoumis au service militaire et antimilitaristes, nous sommes solidaires des réfractaires, des insoumis, des objecteurs et des déserteurs de l’armée russe qui refusent de participer à la guerre menée en Ukraine. Ils doivent être accueillis dans le pays de leur choix, en tant que réfugiés politiques.

Premiers signataires

Dan La Botz, Robert Pelletier, Patrick Branchereau, Alain Baron, Eric Thouzeau, Jean-Marie Harribey, Patrick Le Moal, Patrick Silberstein, Patrick Le Trehondat, Christian Mahieux, Olivier Le Cour Grandmaison

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 16:10

 

 

https://www.reuters.com/article/ukraine-crise-boutcha-idFRKCN2LV070

 

Les corps de civils jonchent les rues de Boutcha après le retrait russe (Reuters)

Des corps de civils jonchaient les rues de Boutcha, Samedi 2 Avril 2022, trois jours après le retrait des forces russes d'invasion de cette ville située au nord d'Irpin, dans la banlieue nord-ouest de Kiev.

Dans une rue de la ville dévastée par les bombardements, sur laquelle flotte l’odeur entêtante de la poudre et de la mort, Vassili, soixante-six ans, regarde les cadavres d’une vingtaine d’hommes allongés dans la rue devant sa maison. Le visage fermé, il désigne l’un d’eux, le beau-père de son fils, dit-il, un ami d’enfance.

D’après les témoignages des habitants, tous ces hommes ont été tués par les soldats russes avant leur départ.

Les morts portent des vêtements civils. Certains sont tombés à côté de leur vélo, d’autres ont un sac de courses à la main. La décomposition de certains corps indique qu’ils sont là depuis des jours, voire des semaines. Difficile de dire s’ils ont été tués par balles, ou bien s’ils ont été victimes d’un bombardement. L’un d’eux a une partie du crâne arrachée.

« Ce sont des chiens », dit Vassili à propos des soldats russes qui avaient positionné leur char à côté de sa maison, « nous sommes restés dans la cave pendant deux semaines. Nous avions à manger, mais nous n’avions pas de lumière, ni de chauffage. Nous chauffions l’eau avec des bougies et nous dormions avec nos bottes ».

Des responsables municipaux ont guidé l’équipe de Reuters dans les rues de Boutcha, désormais patrouillées par des blindés de l’armée ukrainienne, drapeau bleu et jaune bien visible.

Selon le maire, Anatoli Fedorouk, plus de trois cent habitants ont été tués et nombre d’entre eux ont été enterrés sommairement dans une fosse commune située près d’une des églises de la ville.

De nombreuses carcasses de chars russes et de véhicules blindés calcinés encombrent les rues, à côté de roquettes et même d’un obus de mortier qui n’ont pas explosé.

Maria Jelezova, soixante-quatorze ans, avait la santé trop fragile pour fuir Boutcha, quand les soldats russes sont arrivés dans les jours qui ont suivi le début de l’invasion, Jeudi 24 Février 2022.

Marchant dans les rues de la ville comme une somnambule, au bras de sa fille Irina Jelezova, âgée de cinquante ans, elle dit avoir échappé de peu à la mort à trois reprises, dont une fois lorsqu’une balle a fait voler en éclats la fenêtre de sa chambre, la blessant à la jambe.

Elle montre un brassard blanc que les soldats russes avaient imposé aux habitants de porter à tout instant, « nous ne voulons pas qu’ils reviennent. J’ai fait un rêve cette nuit. J’ai rêvé qu’ils étaient partis et qu’ils ne revenaient pas ».

Ni le ministère russe de la défense, ni le Kremlin n’ont fait de commentaire sur les évènements qui se sont déroulés à Boutcha au cours du mois de mars 2022.

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 15:56

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-le-realisateur-lituanien-mantas-kvedaravicius-est-mort-a-marioupol_5060446.html

 

Le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius est mort à Marioupol

Le spécialiste des terrains de guerre, âgé de quarante-cinq ans, a été tué en tentant de quitter la ville portuaire du sud-est de l'Ukraine assiégée par les forces russes.

Son dernier film Mariupolis racontait justement l'histoire d'une ville assiégée, c'est au même endroit qu'il a perdu la vie. Le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius a été tué, Samedi 2 Avril 2022, à Marioupol. Selon un message publié sur Twitter par l'agence de presse du ministère ukrainien de la défense, « les occupants russes ont tué Mantas Kvedaravicius, alors qu'il tentait de quitter Marioupol ».

La mort du documentariste a également été annoncée par le réalisateur russe Vitali Manski, fondateur du respecté festival moscovite Artdocfest auquel Mantas Kvedaravicius avait déjà été convié, « notre ami et participant à Artdocfest, le documentariste lituanien Mantas Kvedaravicius, a été assassiné, Samedi 2 Avril 2022 à Marioupol, une caméra à la main, dans cette guerre de merde du mal contre le monde entier ».

Mantas Kvedaravicius, âgé de quarante-cinq ans, a étudié à l'université de Vilnius avant d'obtenir un diplôme en anthropologie sociale à Cambridge. Sur Twitter, le ministère lituanien des affaires étrangères a confirmé sa mort, « je suis choqué d'apprendre que le réalisateur de documentaires Mantas Kvedaravicius a été tué à Mariupol, où il documentait les atrocités de la guerre en Russie ».

Son documentaire Mariupolis avait été présenté pour la première fois au Festival International du Film de Berlin en 2016.

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 15:42

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Historique-a-New-York-des-travailleurs-creent-le-premier-syndicat-chez-Amazon-aux-Etats-Unis

 

A New-York, des travailleurs créent le premier syndicat chez Amazon aux Etats-Unis

Vendredi Premier Avril 2022, les travailleurs de l’entrepôt John Fitzgerald Kennedy d'Amazon de Staten Island à New York ont voté la création d’un syndicat, le premier dans l’histoire de l’entreprise aux Etats-Unis, Amazon Labor Union (ALU). C'est une victoire historique.

Une victoire de cette ampleur est inédite. Amazon est le second employeur aux Etats-Unis, connu pour ses conditions brutales de travail et par l’efficacité de ses campagnes de répression syndicale. L’entreprise a dépensé plus de quatre millions de dollars dans des consultants contre les syndicats tout en tirant des profits faramineux de l’exploitation de ses employés. Vendredi Premier Avril 2022, à l’entrepôt de Staten Island, les travailleurs ont infligé une défaite à Amazon.

Aux Etats-Unis, la création d’un syndicat dans une entreprise est conditionnée à un vote interne, un appareil légal antisyndical composé historiquement de concert par les républicains et les démocrates. Le décompte final du vote a donné deux mille six cent quarante cinq voix pour et deux mille cent trente et une voix contre la création du syndicat.

La création de ce syndicat n’a été conduite par aucun des gros syndicats nationaux, mais par des anciens employés d’Amazon, dont faisait partie Chris Smalls, licencié d’Amazon en 2020 après l’organisation d’une grève contre les conditions de travail dans son entrepôt. Left Voice avait interviewé Chris Smalls lors d’une grève il y a deux ans.

L’ALU est reconnu par le National Labor Relation Board (NLRB) comme un syndicat indépendant. La victoire contre le géant Amazon a été permise grâce à des fonds collectés principalement par le site de financement participatif Go Fund Me.

Amazon a engagé diverses techniques de répression antisyndicale afin d’empêcher cette création, dont des affichages contre le syndicat, des briseurs de mobilisation rémunérés ou encore des menaces contre les travailleurs qui tentait de s’organiser.

Tasha Jones, une des salariés de l'entrepôt de Staten Island, explique que dans les jours qui ont précédé le vote, la direction a organisé des réunions afin de dire explicitement aux travailleurs de voter contre la création du syndicat, « au début, ils ne nous ont pas dit de voter non mais, lors de la dernière réunion, c’était bien différent ». Cela n’a pas empêché une majorité des travailleurs de rejeter la propagande antisyndicale d’Amazon et de voter en faveur de la création du syndicat.

Au mois de mars 2022, un syndicaliste ainsi que deux travailleurs ont été arrêtés pour intrusion dans les locaux d’Amazon. Chris Smalls a été inculpé pour intrusion, obstruction à l’administration gouvernementale et résistance à une arrestation. Chris Smalls était à l’entrepôt pour distribuer de la nourriture et de la documentation pour le syndicat. Il s’agissait d’une intimidation claire de la part d’une direction de plus en plus désemparée.

Les travailleurs d’Amazon sont parmi le plus exploités du pays, travaillant de longues heures à des tâches éreintantes. Comme le rapporte Francis Wallace, un travailleur de l'entrepôt de Bessemer dans l’Alabama interviewé par Left Voice l’année dernière, « c'est extrêmement fatiguant. Evidemment, il faut se pencher et se relever tout le temps. Il y a une échelle dans mon secteur, car je fais du stockage. Je grimpe et je descends de l’échelle et je me plie en deux pour ramasser les cartons. Quand tu fais cela pendant dix heures d’affilée et que tu as juste trois pauses de quinze minutes, c’est vraiment éreintant ». Un autre travailleur a rapporté une chaleur suffocante dans des entrepôts non ventilés.

Plusieurs travailleurs sont morts au travail dans des entrepôts d’Amazon en 2021. Six d’entre eux sont morts au cours d’une tornade qui a touché la région du Midwest au mois de décembre 2021 et deux autres sont morts à Bessemer, l’un d’entre eux ayant subi une attaque cardiaque après que sa direction lui ait interdit de quitter le travail et l'autre est mort quelques heures plus tard. « Il n’y a pas de fermeture, il n’y a pas de moment de silence et il n’y a pas de moment pour s’asseoir et se recueillir » explique Perry Connelly, « deux salariés qui travaillaient avec lui étaient vraiment bouleversées et ils voulaient rentrer chez eux, mais elles n’ont pas été autorisées à le faire ».

Cet évènement à Amazon défie le processus habituel de constitution des syndicats, qui se base sur les gros syndicats en lien avec le Parti Démocrate, après des années de réunions individuelles et un travail de construction à rythme d’escargot. L’ALU s’est enregistré auprès du NLRB avec uniquement trente pour cent des salariés de l’entrepôt signant des cartes de soutien au syndicat, bien en dessous des quatre vingt pour cent typiquement recommandés dans les stratégies conventionnelles de création des syndicats.

La victoire des ouvriers de l'entrepôt de Staten Island s’inscrit dans une vague plus large de créations de syndicats à l’échelle nationale. Neuf Starbucks se sont ainsi syndiqués dans les derniers mois, avec plus d'une centaine d'antennes lançant les démarches de vote. C'est l'oeuvre d’une nouvelle génération ouvrière qui sait qu’elle a besoin de syndicats. Le Washington Post explique ainsi que « de nombreux leaders de ces mouvements ont une vingtaine d’années et se reconnaissent sous le surnom de génération U. Le chiffre d’approbation en faveur des syndicats est à son plus haut niveau depuis 1956, avec soixante huit pour cent d’approbation, un chiffre qui monte à soixante dix sept pour cent chez les américains de dix huit à trente quatre ans, d’après un récent sondage Gallup ».

C’est le symptôme d’une génération de travailleurs qui refuse les règles du néolibéralisme imposées au mouvement ouvrier depuis des décennies. C'est une génération précaire hautement endettée qui a peu à perdre. C’est une génération très politisée qui défie le statu quo et qui espère que les syndicats peuvent être un outil démocratique pour défendre leurs intérêts contre les patrons.

C’est également une génération qui a expérimenté et participé au mouvement Black Lives Matter (BLM) et beaucoup font le lien entre le combat antiraciste et le combat syndicaliste, une connexion explicitée lors de la tentative de création d’un syndicat à l’entrepôt Amazon de Bessemer. L'entrepôt Amazon de Staten Island compte des employés majoritairement racisés, qui étaient à l’avant-garde du combat pour la création du syndicat.

L'entrepôt de Staten Island n’est pas le seul entrepôt Amazon dans lequel se tiendra un vote cette semaine. A Bessemer en Alabama, la NLRB a rejeté la dernière tentative de constitution d’un syndicat en raison de l’intensivité de la politique de répression syndicale illégale menée par Amazon. Alors que le vote contre le syndicat avait été une victoire écrasante pour Amazon en 2021, les résultats sont très serrés cette année, avec le décompte actuel donnant neuf cent quatre vingt treize voix contre, huit cent soixante quinze voix pour et quatre cent seize bulletins contestés qui seront examinés lors d’une audience.

La victoire du Vendredi Premier Avril 2022 s’ancre également dans un contexte de mobilisations importantes chez Amazon. Il y a quelques semaines, trois entrepôts se sont mis en grève. Plus de soixante employés de deux stations de livraisons du quartier du Queens à New York et d’une station de Washington se sont mis en grève pour exiger une augmentation de trois dollars de l’heure. C’était la première grève dans les entrepôts Amazon de plusieurs états en même temps.

Cette victoire doit enfin être considérée comme un tournant décisif de la conscience de classe des travailleurs à la sortie de la pandémie. Les travailleurs sont essentiels, ils le savent et ils méritent d’être traités comme tels. L’hostilité largement partagé contre Jeff Bezos et les milliardaires qui profitent de l’exploitation des travailleurs est également une composante de ce contexte.

Ce phénomène s’illustre par la Grande Démission, phénomène consistant en une masse de démissions individuelles en réaction aux mauvaises conditions de travail, mais également un mois d’octobre 2021 marqué par des grèves, avec des mobilisations à John Deere, à Kellog’s et à l'université de Columbia, et par un grand nombre de petites grèves. Les professeurs de Sacramento sont également en grève, juste après la grève des enseignants de Minneapolis, qui a pris fin la semaine dernière.

La victoire des ouvriers de l'entrepôt de Staten Island va surement inspirer d’autres employés d’Amazon nationalement et internationalement. Comme le montre la vague de syndicalisation à Starbucks, la création d’un syndicat peut en inspirer des centaines. C’est une chance immense pour la classe ouvrière.

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 15:05

 

 

https://aplutsoc.org/2022/04/03/a-bas-lunion-sacree-pour-desarmer-les-ukrainiens-des-armes-pour-la-resistance-ukrainienne/

 

A bas l’union sacrée pour désarmer les ukrainiens, des armes pour la résistance ukrainienne

Par Vincent Presumey

Dimanche 3 Avril 2022

Cinq semaines après le déclenchement de la guerre impérialiste russe de destruction de l’Ukraine, les armées de Vladimir Poutine ont subi une profonde défaite politique, militaire et morale.

Alors que le président russe croyait que l’Ukraine tomberait comme un fruit mur, c’est une guerre populaire de libération nationale qui s’est déclenchée, dans laquelle toute la population participe directement ou indirectement au combat. Tout partisan conscient de l’émancipation humaine et de la révolution sociale devrait comprendre qu’elle passe par là et que l’initiative populaire massive, dans la lutte contre un envahisseur impérialiste supérieur techniquement, a une portée révolutionnaire.

Les soldats russes connaissent un taux de perte énorme et de très nombreuses désertions, allant jusqu’au passage dans les rangs ukrainiens. A Tchernobyl, privés de toute information sur les dangers du lieu, les soldats russes ont remué terre, métal et bois, pendant trois semaines et ils sont maintenant hospitalisés en masse en Biélorussie.

Cependant, les structures russes de commandement utilisent la désorientation morale et psychologique des jeunes soldats pour les pousser au crime. Pillage, massacre, avec la pratique de la zatchistka, le nettoyage né dans la seconde guerre de Tchétchénie, consistant à laisser les civils tués devant leurs maisons, viols massifs et fosses communes.

C'est le tableau honteux que découvre la libération des campagnes et des petites villes autour de Kiev et de Kharkiv, en même temps que des bombardements de destruction se poursuivent un peu partout, ciblant les civils et les infrastructures et n’épargnant pas le patrimoine historique sauf, pour le moment, à Kiev, car détruire la mère de la Sainte Russie poserait un problème politique. La famine est également, très clairement, une arme de guerre à Marioupol, à Izioum et dans plusieurs villes du Donbass.

Les prisonnières ukrainiennes libérées dans le cadre d’un échange de prisonniers ont été tondues, mais elles sont fières, ce qui est la première défaite des brutes coloniales grandes russes, qui en annonce d’autres, mais à quel prix ?

Les troupes russes se réorientent contre le Donbass et le Sud de l’Ukraine, préparant clairement une opération massive de purification ethnique avec les crimes de masse et les déportations qui vont l’accompagner. Cette guerre impérialiste est réactionnaire sur toute la ligne et il s’agit de la guerre impérialiste russe.

La responsabilité du mouvement ouvrier mondial et de l’internationalisme est d’appeler à armer la résistance ukrainienne et d’exiger de nos gouvernements l’envoi d’armes, défensives et offensives, en toute transparence et sans leur accorder le moindre blanc-seing, ni le moindre soutien politique. L’opposition des bureaucrates de toutes les organisations, sectes révolutionnaires comprises, souvent en première ligne, est flagrante. Elle pose tous les problèmes de la réorganisation et du réarmement de l'internationalisme, au sens pratique comme au sens théorique.

En partie sous la pression des opinions publiques et en partie pour tenir le gouvernement ukrainien et pour mener leur politique propre de pression coupant l’impérialisme russe du marché mondial, les Etats-Unis, les puissances européennes et la Turquie qui craint une hégémonie russe dans la Mer Noire, fournissent quelques armes, dans des conditions non transparentes. On notera le refus d’Israël de fournir des armes. Un tiers environ des véhicules de combat russes acheminés sur le terrain ayant été capturés par les ukrainiens, l’armement ukrainien est renouvelé par ce biais beaucoup plus que par l’aide venant de pays de l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

L’infériorité ukrainienne en matière d’artillerie et au plan aérien est décisive. Si elle était surmontée, la défaite russe totale serait très rapide sur tout le territoire, y compris le Donbass, et l’effondrement du pouvoir de Vladimir Poutine serait facilité. Le seul domaine où l’on peut supposer que l’aide de l’OTAN est décisive est celui du renseignement, voire de la cybersécurité, encore que, en la matière, les hackers ukrainiens, entrainés depuis des années contre la pression russe, sont parmi les meilleurs du monde. Nous savons maintenant que la colonne géante de chars qui, au début de la guerre, devait écraser Kiev comme un marteau-pilon, a largement été défaite par les raids éclairs d’une trentaine de jeunes se déplaçant en quads, maîtrisant informatique et drones, et dont le financement a reposé sur des réseaux participatifs, leur permettant notamment de se procurer des modems et des caméras thermiques, qui font partie du matériel de solidarité demandé d’urgence par les responsables de la fédération des syndicats ukrainiens (FPU) et de la confédération des syndicats libres ukrainiens (KVPU), avec des gilets pare-balles corrects et des fusils. Cette structure coopérative armée, dont le rôle a été décisif, est dénommée Aerorozvidka.

Dans cette situation, à quel jeu jouent certains courants et certaines organisations qui peuplent encore notre mouvement ouvrier ?

A l’aéroport de Pise, en Italie, l’Union Syndicale de Base (USB) a affirmé avoir découvert des armes dissimulées dans des avions d’aide humanitaire devant se rendre en Pologne. Convaincus qu’il s’agissait d'armes pour l’Ukraine, les responsables du syndicat et de plusieurs formations staliniennes, pacifistes ou d'extrême-gauche, ont rassemblé, Lundi 14 Mars 2022, plusieurs centaines de manifestants et ils ont obtenu la promesse des autorités aéroportuaires de ne plus recommencer. Notons qu’il est fort possible que ces armes aient été destinées aux bases polonaises de l’OTAN plutôt qu’à la résistance ukrainienne, mais passons. Les médias officiels russes étaient là pour filmer le petit rassemblement.

Le mouvement italien contre la guerre est en fait, très largement, un mouvement pour que les ukrainiens n’aient pas d’armes. Ce n’est donc pas un mouvement contre la guerre, mais un mouvement pour aider Vladimir Poutine à massacrer les ukrainiens, un mouvement pro-impérialiste, quelles que soient les illusions et les bons sentiments de ses participants.

A Gènes, les mêmes forces politiques staliniennes d'extrême-gauche se sont retrouvées quelques jours plus tard, aux côtés de l’archevêque catholique de Gènes et de l’évêque de Savone, autour de l'impérieuse exigence de la paix et donc pas d’armes, surtout pas d’armes, pour l’Ukraine.

La coalition Potere al Popolo de la gauche antilibérale et ses élus lancent un appel à un mouvement européen contre la guerre dont les deux premiers mots-d’ordre sont pas de sanctions contre la Russie, pas d’armes pour l’Ukraine, accueil de tous les réfugiés et un monde sans armes nucléaires, appel suivi d’effets, nous allons le voir un peu plus loin.

Il faut bien comprendre que cette orientation affaiblit directement la lutte de classe des travailleurs italiens. Les syndicats de base avaient commencé à briser l’union nationale contre le coronavirus derrière Mario Draghi cet automne et nous en avions rendu compte. Mais ils associent maintenant de plus en plus systématiquement l’opposition à l’austérité gouvernementale et à l’armement des ukrainiens, ils disent « non au gouvernement de la guerre et de la vie chère », alors que ce second point est pleinement partagé par la direction de la principale confédération, accusée jusque là à juste titre par les syndicats de base de cogestion avec Mario Draghi, la Confederazione Generale Italiana del Lavoro (CGIL). Plus encore, l’essentiel de la droite et de l’extrême-droite italienne, avec la Ligue du Nord et le Mouvement Cinq Etoiles (MCE), version droitière du populisme en Europe occidentale, dont les deux autres versions de gauche sont le Mouvement de la France Insoumise (MFI) en France et Podemos en Espagne, organisations dont les leaders sont également mobilisés contre l’aide à la résistance ukrainienne, sont aussi sur cette position, de même, nous l'avons vu au passage, que les dignitaires du clergé catholique.

Ainsi est perdu le début d’indépendance de classe de l'automne 2021 et il ne faut pas s’étonner que les plus larges masses n’entrent pas dans ce type de mobilisations qui, sous couvert de fausse radicalité contre l’OTAN, sont en fait les véritables manifestations de l’union sacrée pour protéger Vladimir Poutine, pour couvrir les impérialismes occidentaux, en faisant croire qu’ils aident massivement l’Ukraine alors que ceci est faux, et avec les secteurs de la bureaucratie de la CGIL, du patronat, de l'église, de la droite et de l’extrême-droite, qui veulent une Italie non alignée et indépendante agissant pour la paix.

L’initiative italienne cherche à faire école. En Grèce, le parti néo-stalinien KKE et ses réseaux syndicaux font croire que les impérialismes s’affrontent en Ukraine, ignorant l’existence des ukrainiens ou les présentant comme les valets de l’OTAN voire pire, ils appellent, bien entendu, à la paix et, pour cela, le syndicat des cheminots qu’ils contrôlent appelle à bloquer les armements de l’OTAN, c’est-à-dire en réalité à tout faire pour que les ukrainiens désarmés se fassent tuer, tout en faisant croire que l’OTAN les aide. En France, le congrès de la Fédération Nationale des Industries Chimiques (FNIC) de la Confédération Générale du Travail (CGT), à rebours et contre le travail internationaliste réel de la commission internationale de la CGT, apporte son plein soutien à l’action de Pise érigée en modèle.

A partir de l’épicentre italien, une réunion européenne est annoncée Dimanche 3 Avril 2022 contre la guerre, sans un mot contre Vladimir Poutine. Ces partisans annoncés du désarmement des ukrainiens massacrés sont le Parti de la Refondation Communiste (PRC), Potere al Popolo, Podemos, Unidas Podemos, le Parti Communiste Français (PCF), le Mouvement de la France Insoumise (MFI), le Parti du Travail de Belgique (PTB), le parti démocratique des peuples (HDP), le Parti Communiste d'Autriche, die Linke et, en guest star, la ministre contre l'OTAN du gouvernement de la monarchie espagnole membre de l’OTAN, Ione Belarra, secrétaire générale de Podemos et ministre des droits sociaux à Madrid. Ils appellent à agir contre la guerre, contre l’envoi d’armes, contre les sanctions, pour la paix et pour une solution diplomatique du conflit. Comment ne pas voir qu'ils sont des partisans de l’union sacrée de leur propre impérialisme, y compris en tant que participant de l’OTAN, avec l’impérialisme russe, pour le désarmement et le massacre du peuple ukrainien ?

Ce sont des pro-impérialistes d’union sacrée. De même que Vladimir Poutine prostitue les mots, appelle dénazification les méthodes du fascisme, viols de masse et purification ethnique, ces nostalgiques du vingtième siècle parasitant les combats nécessaires du vingt et unième siècle, ruissellements du stalinisme sous toutes leurs formes, des libéraux droitiers, otaniens, européistes, gouvernementaux d’Italie aux rouges parfois bruns anti-impérialistes, communiant à nouveau sous le mot de paix, le prostituent au service de la vraie cause de la guerre.

Les seuls anti-impérialistes, y compris par rapport aux puissances impérialistes membres de l’OTAN, sont ceux qui militent pour armer la résistance ukrainienne. Dans toute l’Europe, sont ou vont être lancés des appels à manifester Samedi 23 Avril et Dimanche 24 Avril 2022 contre Vladimir Poutine, contre la guerre et pour le soutien à la résistance ukrainienne y compris en armes. Il n’y a pas de conciliation possible entre les deux lignes, d'une part, celle de la lutte internationaliste et anti-impérialiste et, d'autre part, celle de l’union sacrée avec Vladimir Poutine pour le non-alignement des capitalismes européens. Elles doivent et vont s’affronter, en même temps que les peuples ukrainiens, russes, biélorusses et kazakhs, doivent affronter directement Vladimir Poutine. Bien sûr que nous devons aider en nourriture et en médicaments le peuple ukrainien et nos camarades de la KVPU, de la FPU, du Mouvement Social, de la Ligue Socialiste, les anarchistes, les féministes, les homosexuels et les unités de la défense territoriale, mais la question des questions est celle des armes. Combattre l’union sacrée, c’est combattre pour armer les ukrainiens et le terrain de ce combat, c’est la lutte des classes et le mouvement ouvrier mondial.

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2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 16:54

 

 

https://www.etuc.org/fr/document/resolution-de-la-ces-sur-lukraine

 

Résolution du comité exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) pour l'Ukraine du Jeudi 17 Mars 2022

La CES répète qu’elle condamne l’invasion d’une nation souveraine en violation du droit international, elle demande à la Russie de respecter l’intégrité territoriale ukrainienne, elle exige l’arrêt immédiat des opérations militaires, elle insiste sur le départ des troupes russes et elle appelle au dialogue et à des négociations de paix.

La CES exprime sa solidarité avec tous les citoyens, travailleurs et syndicats d’Ukraine.

La recherche de la paix et de la démocratie est une valeur fondamentale du mouvement syndical et elle est une condition essentielle pour assurer la sécurité, la justice sociale, les droits des travailleurs et les droits humains.

La CES soutient toutes les initiatives politiques et diplomatiques et les sanctions visant à garantir la paix et elle demande que soit déployée une aide humanitaire pour la population ukrainienne en Ukraine et que l’Europe accueille et soutienne les réfugiés.

La CES dénonce et condamne la répression en Russie contre ceux qui s’opposent à la guerre en Ukraine, elle s’engage à soutenir les syndicats, les travailleurs, les activistes et les pacifistes russes qui s’opposent à la guerre, et elle exprime sa solidarité avec les peuples russes et biélorusses touchés par les répercussions des sanctions ou par les formes de discrimination pour une guerre dont ils ne sont pas responsables.

La CES appelle les institutions internationales, et en particulier l’Union Européenne et ses états membres à agir immédiatement par tous les moyens possibles pour parvenir à un cessez-le-feu et pour faciliter les négociations afin d’entamer un processus de paix, dans le respect de la démocratie, des droits humains et des conventions internationales.  L’Union Européenne doit s’affirmer en tant qu’institution et elle ne doit pas laisser les efforts diplomatiques et les actions de paix aux seuls gouvernements et dirigeants des états membres.

La CES appelle à agir, dans l’intervalle, pour pousser Vladimir Poutine et son gouvernement à mettre fin à l’agression et à l’invasion et à entamer de véritables négociations, pour renforcer la pression par toutes les formes de sanctions nécessaires qui ciblent spécifiquement les intérêts et les biens des dirigeants et des élites russes et pour étendre ces mesures en Biélorussie pour sa participation à l’agression militaire contre l’Ukraine.

La CES appelle à enquêter contre les crimes contre l'humanité commis en Ukraine pendant l'invasion et pour poursuivre en justice les responsables de ces crimes contre l'humanité.

La CES appelle à assurer la sécurité et la protection aux frontières des populations des états membres de l’Union Européenne et des pays voisins les plus exposés aux opérations militaires russes, actuelles et potentielles.

La CES appelle à ouvrir un dialogue concret avec l’Ukraine concernant le processus d’adhésion du pays à l’Union Européenne. Même si un tel processus et le respect des exigences prendront du temps et qu'elles devront suivre toutes les étapes prévues par les règles de l’Union Européenne, la démarche donnerait un signal très fort à la Russie et à la communauté internationale que l’Ukraine est la bienvenue et qu'elle est disposée à participer au projet d’intégration européen dans un esprit de paix et de solidarité. Le même dialogue devrait être ouvert avec les autres pays qui se sont associés à l’Union Européenne comme la Géorgie et la Moldavie, afin que leur soient garanties la stabilité et l’égalité de traitement. Ce dialogue devrait intervenir sans nuire au processus d’adhésion en cours des Balkans occidentaux.

La CES appelle à établir des corridors humanitaires entièrement protégés pour permettre aux personnes déplacées de se rendre dans des régions plus sûres d’Ukraine et à celles qui ont besoin de protection de quitter le pays en toute sécurité et la CES appelle à mettre en place des plans d’accueil et de relogement au sein de l’Union Européenne.

La CES appelle à fournir une aide financière immédiate pour assurer un soutien humanitaire à l’Ukraine et à sa population et à prendre toutes les mesures nécessaires pour aider les personnes qui ont fui le pays et qui sont arrivées dans les états membres voisins de l’Union Européenne et d’autres pays de la région.

La CES appelle à accueillir tous les réfugiés et toutes les personnes fuyant l'Ukraine et d'autres pays, y compris la Russie et la Biélorussie, indépendamment de leur nationalité et de leur statut de migration, à garantir leur droit de circulation dans tous les pays de l'Union Européenne, sans exiger de passeports biométriques, et à mettre en place des mesures adéquates pour leur relocalisation, leur accueil et leur intégration dans tous les pays de l'Union Européenne.

La CES appelle, dans cette optique, à mettre pleinement en œuvre la directive de protection temporaire, activée pour la première fois par le Conseil Européen du Vendredi 4 Mars 2022 sur proposition de la Commission Européenne, par la solidarité et la responsabilité partagée entre tous les états membres de l’Union Européenne, en garantissant l’ensemble des droits prévus par la directive, y compris l’accès au marché du travail, au logement, aux soins de santé, à l’éducation et au soutien social, pour tous ceux qui ont droit à cette protection, les ressortissants ukrainiens et les membres de leur famille, les apatrides et les ressortissants de pays tiers qui ont bénéficié d’une protection internationale ou d’une protection équivalente en Ukraine, ainsi que les membres de leur famille. Les états membres devraient étendre la protection temporaire aux ressortissants de pays tiers résidant légalement en Ukraine qui ne peuvent pas retourner dans des conditions sûres et durables dans leur pays ou dans leur région d’origine.

La CES appelle à reconnaître la situation spécifique des femmes et des enfants dans les zones de conflit et à leur arrivée, y compris les risques d’exploitation et de violence à caractère sexiste, en particulier les violences sexuelles et la traite des personnes.

La CES appelle à reconnaître la situation particulière des personnes âgées et vulnérables et à veiller à ce qu'une protection adéquate soit fournie pour répondre à leurs besoins particuliers.

La CES appelle à reconnaître la situation spécifique des noirs et des minorités ethniques et à prendre des mesures pour prévenir la discrimination et le racisme auxquels ils sont confrontés à la frontière ukrainienne et pour empêcher toute autre discrimination lorsqu'ils traversent l'Europe.

La CES appelle à ouvrir des voies d'intégration sur le marché du travail pour les réfugiés et pour les personnes qui ont quitté leur pays en raison de la guerre, à leur garantir un traitement égal sur le lieu de travail et dans la société, à prévenir et à lutter contre toute forme d'exploitation et de discrimination.

La CES appelle à introduire des mesures de compensation et d’approvisionnement alternatif en biens et sources d’énergie, afin de lutter contre la spéculation et de réduire les impacts négatifs de la guerre et des sanctions connexes sur les populations des états membres de l’Union Européenne et des pays voisins. Ces mesures devraient inclure la mise en place d’un financement de l’Union Européenne visant à minimiser la hausse des prix et des tarifs et la poursuite des mesures d’urgence utilisées avec succès par l’Union Européenne pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, en les refinançant et en les recentrant pour faire face aux conséquences de la guerre sur l’économie et l’emploi.

La CES met en garde contre les tentatives d'utiliser la guerre pour justifier un programme de déréglementation sur les droits des travailleurs et la protection sociale, ou pour revenir à l'austérité et aux règles fiscales restrictives, qui exacerberaient encore davantage les conséquences économiques et sociales négatives du conflit et les sanctions qui y sont liées.

La CES est en contact permanent avec les syndicats ukrainiens pour leur témoigner sa solidarité et son soutien. En coordination avec ses affiliés, ainsi qu’avec la Confédération Syndicale Internationale (CSI), la CES est disposée à faire pression contre les institutions européennes, les gouvernements nationaux et les institutions internationales, y compris le Conseil de l’Europe, pour appuyer ses demandes et pour maintenir la pression à un niveau élevé.

La CES est disposée à soutenir le processus de paix dans le respect de la démocratie, des droits humains et des conventions internationales.

La CES est disposée à réfléchir et à analyser les racines historiques de ce conflit et les tensions géopolitiques qui y sont liées et à développer une stratégie à long terme pour construire la paix, la démocratie, la croissance durable et la justice sociale en Europe.

La CES est disposée à soutenir les syndicats dans leurs actions, y compris les grèves, les blocages et d’autres formes d’actions industrielles, pour faire pression contre les entreprises européennes qui ont choisi de rester en Russie ou de poursuivre leurs activités économiques et commerciales avec la Russie.

La CES est disposée à fournir une aide financière pour assurer l’assistance humanitaire à la population ukrainienne restée dans le pays par l'intermédiaire des syndicats ukrainiens.

La CES est disposée à fournir une assistance financière et humanitaire aux réfugiés ukrainiens qui ont fui le pays, par l'intermédiaire des syndicats des états membres de l’Union Européenne et de la région voisine.

La CES est disposée à soutenir les syndicats affiliés à la CES dans les pays de la région les plus exposés aux conséquences des attaques russes et à soutenir les syndicats, la société civile et les citoyens russes qui se sont ouvertement opposés à la guerre.

La CES est disposée à condamner fermement les déclarations de la confédération syndicale russe FNPR en faveur de l’agression de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, qui vont à l’encontre de nos valeurs et de nos principes, et à appeler la FNPR à renoncer à sa position et à s'exprimer clairement en faveur de la paix et de la démocratie, ainsi qu'à faire preuve de solidarité avec le peuple ukrainien.

La CES est disposée à aider à établir des corridors humanitaires en soutien aux réfugiés ukrainiens et à contribuer à assurer un passage sans danger aux frontières de l’Union Européenne pour les citoyens des pays tiers résidant en Ukraine qui ne possèdent pas de visa en application des accords de Schengen.

La CES est disposée à engager des actions de mobilisation pour la paix en Ukraine au niveau national, européen et international.

Afin de fournir l’aide financière pour assurer une assistance humanitaire à la population ukrainienne par les syndicats ukrainiens et de soutenir les réfugiés ukrainiens qui bénéficient d’une protection dans les états membres de l’Union Européenne et dans les pays de la région, des contributions spéciales au Fonds de Solidarité de la CSI par une plateforme publique ont été lancées avec la CES.

Des réserves de la CES allant jusqu’à cinq cent mille euros, contribuant elles aussi à la levée des fonds européens, ont été mises à disposition pour qu’une aide humanitaire soit offerte à la population ukrainienne en coopération avec les syndicats ukrainiens et aux réfugiés déplacés dans les états membres de l’Union Européenne et les pays de la région aux côtés des syndicats de ces pays.

Des fonds du projet de l’Union Européenne mis à la disposition des migrants seront mobilisés et redirigés pour aider les réfugiés ukrainiens aux frontières de l’Union Européenne et sur le territoire de tous les pays de l'Union Européenne.

Un groupe de travail pour la paix chargé de coordonner ces actions et un groupe de surveillance de la paix responsable de l’échange d’informations avec et entre affiliés ont été mis en place par la CES.

Le secrétariat de la CES rendra compte en détail au comité de direction et au comité exécutif de la CES de tout soutien financier et de la manière dont il est utilisé par les bénéficiaires, en veillant à ce qu'il soit exclusivement consacré à l'aide humanitaire.  Une évaluation des premiers paiements effectués sera présentée au comité de direction de la CES du mois d'avril 2022.

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