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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 17:52

 

 

https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/greve-des-enseignants-union-sacree-des-candidats-de-la-gauche-dans-les-manifestations_AV-202201130366.html#xtor=AL-68

 

Grève des enseignants, union sacrée des candidats de gauche dans les manifestations

La mobilisation des professeurs des écoles fait l'unanimité à gauche. Tous les candidats étaient aux côtés des grévistes, Jeudi 13 Janvier 2022, une gageure alors qu'ils apparaissent tous très divisés.

Un air d'union sacrée, tous les candidats de gauche ont défilé Jeudi 13 Janvier 2022 aux côtés des enseignants en colère contre le protocole sanitaire en cours dans les écoles.

Les images ont de quoi surprendre alors qu'Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel et Christiane Taubira ne cessent d'étaler leurs désaccords, notamment sur les élections primaires populaires. Il faut dire qu'ils se sont tous trouvés un ennemi commun, Jean-Michel Blanquer, dans la tempête ces derniers jours.

Jean Luc Mélenchon, le candidat du Mouvement de la France Insoumise (MFI), interrogé par les médias en marge du cortège, a ainsi estimé que « le ministre de l’éducation nationale est un crétin qui a à moitié démoli l'école. C’est la première démonstration de force et de masse du monde enseignant ».

« C'est inconcevable que le corps enseignant soit maltraité comme il l'est parce qu'il est essentiel », a dit de son côté Christiane Taubira au micro de BFM Télévision.

Anne Hidalgo a souligné la responsabilité énorme de Jean Michel Blanquer, avant d'être chahutée par plusieurs manifestants.

Le candidat du Parti Communiste Français (PCF), Fabien Roussel, s'est réjoui sur Twitter de voir le nombre de parents solidaires des enseignants en grève, disant qu’il était à leurs côtés.

Yannick Jadot a battu le pavé à Grenoble, estimant qu'il fallait arrêter de maltraiter les enfants et les enseignants.

Cette présence massive des candidats ne doit rien au hasard. « L'enjeu principal, l'éducation, est une préoccupation forte dans l'électorat de gauche », juge ainsi Adelaïde Zulfikarpasic, directrice de Brûlé Ville et Associés (BVA) Opinion auprès de l'Agence France Presse (AFP).

Alors qu'aucune de ces personnalités ne passe la barre des dix pour cent dans le dernier sondage Elabe pour BFM Télévision et l’Express, il n’est pas question donc de laisser de côté les personnels de l’éducation nationale qui représentent plus d'un million de personnes.

La présence des candidats de gauche dans les manifestations des professeurs leur permet également de se montrer à l'écoute des parents d'élèves qui se disent parfois à bout, depuis l'obligation de devoir tester leur enfant trois fois en cinq jours lorsqu'il est cas contact.

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 15:23

 

 

https://www.leparisien.fr/yvelines-78/covid-19-bas-les-masques-dans-les-yvelines-12-01-2022-S3AJNFXRUVFSDH747YMU3BPFJE.php

 

Le port du masque en extérieur n’est plus obligatoire dans le département des Yvelines

La mesure aura tenu douze jours. Le tribunal administratif de Versailles a suspendu Mercredi 12 Janvier 2022 l’arrêté préfectoral du Vendredi 31 Décembre 2021 rendant obligatoire le port du masque en extérieur dans le département des Yvelines, une première sur le territoire national qui pourrait faire boule de neige.

Saisi par des particuliers, le juge des référés a considéré que « cette obligation ne pouvait être imposée qu’à condition que la situation épidémiologique locale le justifie et que le port du masque soit limité aux lieux et aux heures de forte circulation ». Tout en rappelant que le risque de contamination en extérieur existe, il a ainsi estimé que « la mesure porte une atteinte excessive, disproportionnée et non appropriée, à la liberté individuelle ».

Sollicité par nos soins, le préfet des Yvelines dit prendre acte de la décision du tribunal administratif, tout en ajoutant travailler pour adapter l’obligation du port du masque en extérieur. En 2020, il avait déjà subi la suspension de son arrêté préfectoral imposant le passeport sanitaire dans les centres commerciaux des Yvelines.

Chez les habitants du département, les avis sont partagés. Devant une pharmacie de Montesson, c’est d’abord l’étonnement qui primait Mercredi 12 Janvier 2022. Pendant longtemps, Séverine n’en a utilisé que dans les transports mais, depuis quelques semaines et la montée du variant Omicron, cette mère de deux filles l’utilise un peu partout. « Je suis quand même étonnée de cette décision car, quelque part, elle donne raison à ceux qui minimisent l’épidémie. Quoi qu’il en soit, je continuerais de le mettre tant que la situation ne se sera pas calmée », dit-elle.

Damien, la quarantaine, estime que « tout cela aurait normalement dû être une affaire de bon sens, pas de justice. Le problème est que nous ne pouvons pas compter sur le bon sens et sur le civisme des personnes. Alors nous mettons des règles, quitte à ce qu’elles soient bêtes et méchantes ».

« C’était idiot et surtout cela n’était pas respecté », dit José, « il y a des endroits où cela ne rime à rien. Je le porte là où il y a du monde bien sûr, mais cela fait longtemps que je m’autorise à l’enlever quand je suis seul, depuis que je suis vacciné ».

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 15:06

 

 

https://www.geo.fr/histoire/qui-etait-sitting-bull-207532

 

Qui était Sitting Bull ?

Sitting Bull est l'une des figures emblématiques de la résistance des peuples autochtones d'Amérique du Nord contre les colons blancs.

Mercredi 29 Décembre 2021

Né vers 1831, son véritable nom est Tatanka Lyotake, qui signifie en réalité « bison en train de s’asseoir ». Issu de la tribu des Lakotas, l'une des tribus formant la nation des Sioux, Sitting Bull reçoit une formation de guerrier, mais aussi de médecin.

Si à l'époque les Sioux sont présents dans le Dakota du Nord et dans le Dakota du Sud, ils vont progressivement conquérir de nouveaux territoires, le Montana, le Nebraska et le Wyoming. Mais l'arrivée des colons dans les Grandes Plaines va contraindre les tribus autochtones à prendre les armes. C'est le début des guerres indiennes, au cours desquelles Sitting Bull va jouer un rôle central.

Sitting Bull se distingue dans les campagnes de Red Cloud en 1866 et en 1868 et il devient le chef principal des Lakotas. Le 6 novembre 1868, il est l'un des seuls chefs Sioux à refuser de signer le traité de Fort Laramie. Ce traité prévoyait de garantir la possession des Blacks Hills aux Sioux et la protection des populations dans une réserve. Ils sont en fait obligés de vivre dans des camps et dans des forts bâtis par l'administration américaine. Les tribus perdent la quasi-totalité de leurs terrains de chasse et, surtout, la découverte d'or sur le territoire occasionne de nombreuses violations du traité par les blancs.

Les terres sont alors saisies par les États-Unis et vendues à des blancs. Sitting Bull prend la tête de la résistance et plusieurs tribus Cheyennes rejoignent le soulèvement. Mille cinq cents guerriers et quatre mille cinq cents civils s'opposent au septième régiment de cavalerie dirigé par le général Georges Custer, héros de la guerre de Sécession, lors de la bataille de Little Big Horn, dans le Montana.

Si les Sioux, pris par surprise, essuient une défaite lors du premier assaut, ils remportent la bataille et ils tuent le général Georges Custer le 26 juin 1876. Cette victoire, indéniablement la plus grande des forces amérindiennes face à l'armée américaine, n'aboutit pourtant sur aucun traité de paix et l'administration américaine persiste dans ses exigences. Les Sioux doivent rendre les armes et accepter de vivre dans des réserves. Sitting Bull prend alors la décision de partir pour le Canada avant de revenir dans le Dakota du Nord en 1881, après le refus par le gouvernement canadien de la création d’une réserve pour son peuple.

A partir de 1885, Sitting Bull participe à plusieurs tournées du Wild West Show de Buffalo Bill. Mais il regagne finalement la région de Standing Rock, réserve à cheval sur les deux Dakotas. Sitting Bull continue à s'opposer au gouvernement des États-Unis et il se rend à Washington en 1888. A l'époque, le mouvement Ghost Dance prend de l'ampleur.

Ce mouvement spirituel des sioux Lakotas né en 1890 prédit l'arrivée d'un sauveur pour les tribus autochtones. Les autorités américaines ordonnent d’arrêter Sitting Bull, qui n'est en réalité pas converti à cette mouvance, même si le chef Lakota y voit un espoir, et il est tué lors d'une fusillade près de Grand River le 15 décembre 1890.

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 14:13

 

 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-hacker-franco-israelien-ulcan-condamne-a-deux-ans-et-demi-de-prison-20220111_7NIQQIPTMVEW3DOP65LSHHDNLE/

 

Ulcan condamné à deux ans et demi de prison

Celui qui se présente comme un militant sioniste et un justicier a été condamné Mardi 11 Janvier 2022 à deux ans et demi de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour une série d’appels malveillants, loin d’être des canulars, mais des comportements d’une extrême violence.

Il ne s’agissait pas de canulars, mais de comportements d’une extrême violence, avait insisté la procureure lors de son réquisitoire. Le hacker franco-israélien Grégory Chelli, alias Ulcan, a été condamné Mardi 11 Janvier 2022 à deux ans et demi de prison par le tribunal correctionnel de Paris, qui a en outre prononcé un mandat d’arrêt à son encontre.

Celui qui se présente comme un militant sioniste et un justicier et qui vit depuis 2013 en Israël était jugé au début du mois de décembre 2021 devant la quatorzième chambre du tribunal correctionnel de Paris pour une série d’appels malveillants commis entre 2014 et 2016, visant notamment la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, le journaliste Pierre Haski et la militante pro-palestinienne Olivia Zemor. Des faits graves commis en vue de nuire aux victimes et de donner une publicité à leur souffrance et qui ont, pour une partie, entraîné des recherches inutiles de la part des forces de l’ordre, avec parfois des moyens très importants, a déclaré la présidente du tribunal. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé deux ans de prison.

Le prévenu, qui ne s’était pas présenté à son procès, a été reconnu coupable de quatorze infractions. Il a cependant été relaxé dans le dossier concernant le journaliste Pierre Haski, faute d’éléments l’incriminant de façon certaine. Il a en outre été condamné à payer un total de dix huit mille euros de dommages et intérêts et neuf mille deux cent cinquante euros de frais de justice aux victimes. Son avocat Gilles-William Goldnadel, qui avait lui aussi quitté le procès sans plaider et qui était absent lors du jugement du Mardi 11 Janvier 2022, a indiqué son intention de faire appel sur les moyens de droit concernant cette citation.

Grégory Chelli avait été décrit par le parquet comme un mégalomane, avec un sentiment d’impunité de toute puissance. Ulcan est l'incarnation du lâche, avait soutenu la procureure lors de ses réquisitions. « Personne dans cette salle n’espérait le voir. Il est absent au moment des faits et il est absent au moment d’y répondre. Il est protégé par l'état dans lequel il a trouvé refuge et qui jusque-là a bien peu collaboré avec les autorités françaises », a dit la procureure.

En 2014 après une mise en veille d’un jumelage entre la municipalité de Lille et une ville israélienne, il avait notamment appelé la police en se faisant passer pour le mari de Martine Aubry et en disant qu’il avait tué sa femme et qu'il était retranché et armé. Un mode opératoire bien rodé, dont d’autres victimes ont fait les frais. La responsabilité de celui qui revendiquait ses actions dans des flots d’insultes, ne fait pas de doute, a martelé la procureure.

Déjà condamné à cinq reprises, Grégory Chelli fait l’objet de plusieurs procédures en France. Il risque notamment un procès devant la cour d'assises pour un canular contre un journaliste de Rue Quatre Vingt Neuf et contre ses parents, qui avait causé, selon l’accusation, la mort du père du journaliste, mort d’une crise cardiaque après une intervention des forces de l’ordre chez lui en pleine nuit.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 18:56

 

 

http://emancipation69.fr/?diviser-discriminer-pour-mieux,210.html

 

Diviser et discriminer pour mieux régner

Communiqué de la Tendance pour l'Emancipation de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) du département du Rhône du Dimanche 2 Janvier 2022

Diviser les salariés, il s’agit là d’une pratique courante exercée par le patronat et la bourgeoisie pour faire passer ses lois.

Depuis plusieurs mois, cette pratique s’est accrue avec une violence sans nom sous couvert de mesures sanitaires. La discrimination imposée aux non vaccinés n’a aucun objectif sanitaire, elle a des objectifs politiques, diviser les salariés pour qu'Emmanuel Macron puisse faire passer ses lois réactionnaires et faire porter sur les non vaccinés et à ceux à qui il manque une dose de vaccin la gestion catastrophique de la crise liée au coronavirus, évacuant ainsi les véritables raisons, comme la liquidation de l’hôpital public, produit d’une gestion guidée par la rentabilité financière.

À cela s’ajoutent de multiples mesures répressives et ubuesques, comme l’interdiction de boire et de manger debout dans les restaurants, voire dans les salles des professeurs, ou comme l’extension scandaleuse du port du masque aux enfants de six à dix ans dans de nombreux lieux publics, voire dans la rue.

L’un des rôles historiques des syndicats est d’unir les salariés contre les divisions voulues par le patronat.

Mais où sont les voix syndicales qui se lèvent contre ces divisions ? Elles sont quasi-inexistantes. Pire, les directions syndicales acceptent de collaborer avec le gouvernement sur ces mesures répressives, le passeport dans les entreprises semble abandonné, mais l’obligation vaccinale pour les soignants est maintenue. Qu’en sera-t-il des autres hypothèses envisagées, comme l’obligation vaccinale pour tous ?

Alors que les directions syndicales n’ont cessé de se soumettre au dialogue social permanent, encore renforcé depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, pendant ce temps, les lois de destruction de la fonction publique, de la santé publique, de l'enseignement public, Parcoursup, école de la confiance, loi de transformation de la fonction publique et loi pour la santé de 2022, et leurs décrets d’applications sont tous passés. Emmanuel Macron pourra agir jusqu’au dernier jour, comme il l’a encore rappelé, Vendredi 31 Décembre 2021.

Comment les directions syndicales peuvent-elles prétendre lutter contre la politique du gouvernement sans lutter contre les divisions qu’il instaure entre les travailleurs, au sein de la population ?

Pour lutter contre le gouvernement et ses lois il y a urgence à ce que les directions syndicales, dont la FSU, se prononcent clairement pour le retrait de toutes les lois liberticides et notamment pour l'abrogation de la loi du 5 août 2021, ainsi que le projet de loi instaurant le passeport vaccinal.

Il est urgent qu’elles cessent d’être une courroie de transmission de la propagande gouvernementale dans le cadre de la crise du coronavirus, notamment la propagande faite au nom de la science, soit en se taisant sur les mensonges du gouvernement, comme sur le rôle des masques en extérieur, qui ne servent à rien, ou en affirmant des mensonges. Il est faux de dire, comme l’affirme la direction du Syndicat National Unitaire des Instituteurs, des Professeurs des écoles et des Professeurs d'enseignement général des collèges (SNUIPP) de la FSU dans son communiqué du 28 décembre 2021 que les épidémiologistes s’accordent sur le rôle moteur des écoles dans la circulation épidémique, ou que le coronavirus long pour les enfants toucherait au minimum six pour cent des personnes infectées.

Cela nécessite de rompre avec la politique du dialogue social et d’ouvrir un débat au sein des syndicats sur la réalité des attaques sociales en cours et des attaques liberticides, avec textes de lois à l’appui, et sur la réalité scientifique de la situation sanitaire, avec articles scientifiques à l’appui.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 18:32

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/ce-clash-revelateur-entre-jean-michel-blanquer-et-olivier-veran_fr_61def2ebe4b0ae44b31a1ebe

 

Clash révélateur entre Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran

Un épisode, relaté par le Parisien, qui intervient dans un contexte compliqué pour le ministre de l’éducation nationale.

La tension monte au sein du gouvernement. Alors que le ministre de l’éducation nationale débute l’année 2022 par une grève d’ampleur au sein du corps enseignant, provoqué par des protocoles de dépistages communiqués au dernier moment et sur lequel l’exécutif a décidé de revenir, la nervosité est à son comble. En témoigne un clash entre Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran, rapporté Mercredi 12 Janvier 2022 par le Parisien.

Selon le quotidien, la scène s’est déroulée en amont du conseil des ministres. Visiblement très énervé et très remonté, le ministre de l’éducation a foncé vers son collègue de la santé pour s’expliquer. La raison de la colère de Jean-Michel Blanquer est que les critiques dont il fait l’objet sont nourries selon lui par le manque de soutien dont ferait preuve son collègue, que ce soit dans la presse ou sur les bancs de l’assemblée nationale.

« Il parle à Olivier Véran de façon confuse d’un article évoquant leur conflit lors de la réunion du Vendredi 7 Janvier 2022 », raconte au Parisien un témoin de la scène. « C’était très chaud », rapporte un ministre également cité par le quotidien, une colère à laquelle Olivier Véran a répondu du tac-au-tac. « Il faut que tu te calmes, il faut qu’on fasse bloc, Il faut qu’on tienne bon dans la tempête médiatique et il faut se calmer », a rétorqué le ministre de la santé, toujours selon le récit fait par le Parisien.

Auprès du Huffington Post, un conseiller ministériel confirme que Jean-Michel Blanquer traverse ces jours-ci une phase délicate. « Il est vraiment sous pression depuis plusieurs jours. L’annonce du nouveau protocole par le premier ministre a été perçue comme un désaveu », dit notre interlocuteur, précisant que « le ministre ne s’est pas fait que des amis dans le gouvernement avec sa ligne dure sur la question de la laïcité, ce qui peut donner le sentiment qu’il est isolé ».

Le conseiller ministériel fait référence à la participation de Jean Michel Blanquer à un colloque controversé consacré à son nouveau cheval de bataille, le wokisme. Cet événement a été organisé Vendredi 7 Janvier 2022, en pleine cacophonie sur l’application du protocole sanitaire à l’école.

Pour autant, le ministre de l’éducation nationale continue de bénéficier du soutien de l’exécutif. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, l’a répété Mercredi 12 Janvier 2022 lors du compte rendu du conseil des ministres, « nous soutenons tous Jean-Michel Blanquer. Nous avançons comme un pack dans cette crise depuis le début, c’est vrai qu’il y a eu des difficultés et donc il y a une solidarité évidemment entre les membres du gouvernement ». Une solidarité de façade, assurément, mais, en coulisse, cela a l’air un peu plus tendu.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 14:26

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/attaque-du-capitole-par-des-militants-pro-trump/assaut-du-capitole-trois-chiffres-qui-resument-la-plus-grande-enquete-criminelle-de-l-histoire-americaine-menee-par-le-fbi_4905453.html

 

Assaut du Capitole, trois chiffres qui résument la plus grande enquête criminelle de l'histoire américaine menée par le Federal Board of Investigation (FBI)

Après un an d'enquête, la justice américaine a déjà inculpé plus de sept cent personnes et elle a condamné plus de soixante-dix personnes, mais des centaines d'autres sont encore recherchées.

« Nous suivrons les faits, où qu'ils mènent », le ministre américain de la justice a promis, Mercredi 5 Janvier 2022, que l'administration de Joseph Biden poursuivrait toutes les personnes mises en cause dans l'assaut du Capitole, qui a causé la mort de cinq personnes, un an plus tôt. « Je m’engage à faire rendre des comptes devant la justice à tous les assaillants du 6 janvier 2021, quel que soit leur statut, qu'ils aient été présents ce jour-là ou qu'ils soient responsables pénalement pour l'attaque contre notre démocratie », a dit Merrick Garland.

Alors qu'une enquête parlementaire tente d'établir les éventuelles fautes commises par Donald Trump et ses proches, le ministère de la justice supervise une investigation fédérale d'une ampleur sans précédent dans l'histoire américaine. Un an après l'assaut, France Info revient sur cette enquête, en trois chiffres marquants.

Le FBI estime qu'au moins deux mille militants du parti de Donald Trump sont impliqués dans l'assaut du Capitole, qui visait à empêcher la certification par le congrès de la victoire de Joseph Biden aux élections présidentielles. « En réponse à l'attaque, le ministère de la justice a lancé ce qui est devenu la plus grande enquête criminelle de l'histoire américaine, qui implique des centaines d'enquêteurs fédéraux et de procureurs à travers le pays », rappelle la radio publique National Public Radio (NPR).

« Durant les dix premières semaines de l'investigation, les autorités ont ainsi émis près de mille commissions rogatoires et trois cent cinquante à quatre cents mandats d'arrêt », a dit un ancien procureur dans un entretien à Columbia Broadcasting System (CBS). Le FBI recherche encore trois cent cinquante personnes impliquées dans l'assaut et qui n'ont toujours pas été identifiées, selon la chaîne American Broadcasting Company (ABC). Plus de deux cent cinquante d'entre elles sont soupçonnées de violences contre les Forces De l’Ordre (FDO).

En un an, le parquet fédéral a déjà inculpé sept cent vingt-cinq personnes pour leur participation aux violences, selon le ministère de la justice. L'immense majorité, quatre-vingt-sept pour cent, sont des hommes, précise le Project on Extremism de l'université George Washington. La plupart viennent de Floride, de Pennsylvanie et du Texas, et ont été identifiés grâce à leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Leurs profils sont variés. On trouve parmi eux aussi bien des partisans de Donald Trump que des militants d'extrême droite aguerris et des conspirationnistes convaincus, selon La Chaîne Info (LCI). Près d'une centaine d'entre eux sont ainsi liés à des groupes extrémistes, comme les Proud Boys ou la mouvance conspirationniste Qanon, ajoute la chaîne CBS. Ils sont en outre douze pour cent à être passés par l'armée.

Environ six cent quarante mis en cause sont poursuivis pour être entrés sans autorisation sur un site ou dans un bâtiment fédéral, un délit passible d'un an de prison ferme et de cent mille dollars d'amende, rapporte CBS. Deux cent vingt-cinq mis en cause sont mis en examen pour avoir attaqué ou résisté à la police, qui a dénombré cent trente-huit agents blessés dans l'assaut, dont certains avec une arme dangereuse ou mortelle.

Parmi les autres chefs d'accusations retenus, il y a le vol ou la destruction de biens du gouvernement, l'attaque et la destruction de matériel de journalistes ou encore l'entrave au bon fonctionnement de l’état. Ce dernier crime, qui peut être puni de vingt ans de prison, cible les militants qui ont tenté d'empêcher le vote de certification de la victoire de Joseph Biden aux élections présidentielles.

Le ministère américain de la justice a également précisé que cinquante-quatre militants étaient poursuivis pour association de malfaiteurs. Ce chef d'accusation, le plus grave jusqu'ici, implique que l'assaut a été planifié en amont. Le parquet n'a en revanche procédé à aucune mise en examen pour sédition ou insurrection, crimes plus graves mais aussi plus difficiles à prouver.

La justice a jusqu'à présent prononcé soixante-quatorze condamnations contre des personnes ayant participé à l'attaque, dont près de la moitié ont écopé de peines de prison, selon un décompte de NPR. Parmi ceux-ci, on trouve des visages tristement célèbres de l'assaut, comme le chaman de Qanon, Jacob Chansley. Ce militant trumpiste de trente-quatre ans, photographié avec sa coiffe aux cornes de bison dans les couloirs du congrès, a été condamné à cinquante et un mois de prison pour avoir entravé le vote du congrès.

A ce stade, la sentence la plus lourde a été prononcée au mois de décembre 2021 contre Robert Scott Palmer. Cet homme originaire de Floride a été condamné à plus de cinq ans d'emprisonnement pour avoir attaqué des policiers avec un extincteur et une planche en bois.

Au total, cent soixante-douze mis en cause ont signé des accords de plaider-coupable, qui permettent d'éviter un procès, selon les statistiques du Project on Extremism. Ces accords concernent en majorité des délits mineurs, comme la participation à une manifestation non autorisée, rapporte CBS.

La plupart des procès découlant de cette enquête doivent se tenir en 2022, souligne Cable News Network (CNN). Celui de Richard Barnett aura lieu au mois de février 2022. Le sexagénaire, poursuivi pour sept chefs d'accusation, avait été photographié avec les pieds sur le bureau de la présidente démocrate de la chambre des représentants, Nancy Pelosi. « S'ils sont jugés coupables, la plupart des poursuivis risquent la prison », rappelle la chaîne américaine.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 12:37

 

 

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/01/10/en-algerie-le-porte-parole-d-un-parti-d-opposition-condamne-a-deux-ans-de-prison_6108900_3212.html

 

En Algérie, le porte-parole d’un parti d’opposition condamné à deux ans de prison

Membre du Mouvement Démocratique et Social (MDS), une formation de gauche laïque agréée par l'état, Fethi Ghares était notamment poursuivi pour atteinte à la personne du président de la république.

Par Madjid Zerrouky

Lundi 10 Janvier 2022

Au juge qui l’interrogeait sur sa volonté de changer le régime, Fethi Ghares avait répondu que, en démocratie, le combat politique se déroule dans l’espace public et que c’est le peuple qui tranche, « je suis le coordonnateur d’un parti politique. Cette qualité, je la garde même dans ma cellule ».

Jugé Dimanche 26 Décembre 2021, ce militant du MDS, une formation algérienne de la gauche laïque engagée en 2019 dans les manifestations du hirak contre le régime, a été condamné à deux ans de prison ferme, Dimanche 9 Janvier 2022. Ce verdict contre le responsable d’un parti légal et agréé par les autorités, marque une nouvelle escalade dans la répression en Algérie, s’inquiètent les opposants et les avocats.

Le porte-parole du MDS avait été arrêté le 30 juin 2021. Placé en détention, il était poursuivi pour atteinte à la personne du président de la république, outrage à corps constitué, diffusion au public de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national, diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’ordre public. Des accusations qui reposent sur les publications de Fethi Ghares sur le réseau social Facebook et des échanges privés extraits de son téléphone. Le procureur avait requis trois ans de prison, sans prendre la peine de plaider.

« Fethi Ghares a contredit le sultan », remarquait l’un de ses défenseurs pendant l’audience du Dimanche 26 Décembre 2021, rappelant le soutien de l’opposant à un journaliste que le président, Abdelmadjid Tebboune, avait publiquement qualifié de pyromane. Détenu pendant six mois, Rabah Karèche, du quotidien Liberté, avait été inculpé après avoir rendu compte d’un mouvement de protestation dans le sud algérien. Quelques jours avant l’arrestation de Fethi Ghares, le siège du MDS avait d’ailleurs abrité un rassemblement de soutien au journaliste emprisonné.

Ses locaux, dans le centre d’Alger, ont coutume d’accueillir des rencontres d’activistes et de militants qui, interdits de se réunir dans l’espace public ou dans des espaces assujettis à une autorisation de l’administration, ont recours aux sièges des partis amis de l’opposition. Ces trois dernières années, Fethi Ghares a été interpellé une demi-douzaine de fois en marge de manifestations en Algérie.

« En ciblant Fethi Ghares, le pouvoir cherche aussi à interdire toute possibilité d’articuler les luttes politiques et les luttes sociales », estime Yacine Teguia, membre de la direction du MDS, en soulignant que la crise économique s’aggrave dans le pays, soumis à des tensions inflationnistes et à des pénuries de produits de base. « Il n’est pas le seul. D’autres militants ont été lourdement condamnés, je pense notamment au président de l’association SOS Bab el-Oued, Nacer Meghnine », ajoute-t-il en référence au sort réservé à l’animateur d’une organisation culturelle créée dans les années 1990 et très active dans ce quartier populaire de l’ouest d’Alger. Au mois de septembre 2021, Nacer Meghnine a été condamné à huit mois de prison ferme pour, entre autres accusations, sa participation à des délits qui portent atteinte à l’intérêt national et à l’unité nationale.

« Le MDS subit la répression depuis des années. Le comportement du pouvoir actuel est dans la droite ligne de l’époque d’Abdelaziz Bouteflika, quand les arrestations et les poursuites judiciaires nous visant étaient nombreuses et que des militants de notre mouvement ont connu la prison », dit Yacine Teguia, « ces persécutions judiciaires se manifestaient déjà par l’interdiction de nos activités politiques. La situation actuelle révèle un nouveau calcul du pouvoir qui est la volonté de s’attaquer à l’un des courants qui ont émergé du hirak ».

D’autres partis de l’opposition sont ainsi menacés par les autorités. Ils partagent avec le MDS un soutien aux détenus d’opinion et leur appartenance au Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un regroupement d’organisations du camp démocrate qui a été créé au mois de juin 2019 avec l’ambition de construire une autre offre politique. « Fethi Ghares y joue un rôle éminent. C’est le regroupement des forces progressistes qui est visé », dit Yacine Teguia.

Dans le collimateur des autorités, il y a notamment le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), mis en demeure par le ministère de l’intérieur de ne plus ouvrir ses locaux au mouvement associatif ou à d’autres forces politiques pour des réunions qualifiées d’illégales par les autorités. Le RCD est l’un des premiers partis d’opposition créés au lendemain de l’ouverture politique qui avait suivi les émeutes du mois d’octobre 1988. Il risque une dissolution, tout comme l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) et le Parti Socialiste des Travailleurs (PST), également membres du PAD.

L’application à la lettre de la loi très restrictive qui régit la vie des partis politiques algériens depuis trois décennies signifie de fait qu’il est désormais interdit aux partis politiques légaux d’exercer une activité militante et publique hors des bâtiments où siègent les institutions élues locales ou nationales, y compris dans leurs propres locaux.

Plus de deux cents personnes sont actuellement derrière les barreaux en Algérie pour des faits en lien avec le hirak, selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).

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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 18:15

 

 

https://samidoun.net/fr/2021/12/ahmad-saadat-un-leader-de-la-gauche-palestinienne-emprisonne-par-loccupation-israelienne/

 

Ahmad Saadat, un leader de la gauche palestinienne emprisonné par l’occupation israélienne

Samedi 25 Décembre 2021

Le 25 décembre 2008, Ahmad Saadat a été condamné à trente ans de prison par un tribunal militaire illégitime de l’occupation israélienne pour son rôle de secrétaire général d’une des principales organisations de la résistance palestinienne, le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Treize ans après cette condamnation, nous proposons ci-dessous une courte biographie de ce leader de la gauche palestinienne. Par ailleurs, nous vous invitons à rejoindre la semaine internationale d’actions pour la libération d’Ahmad Saadat et de tous les prisonniers palestiniens du Samedi 15 Janvier au Samedi 22 Janvier 2022.

Né en 1953, Ahmad Saadat est le fils de réfugiés expulsés en 1948 de leur maison du village détruit de Dayr Tarif, près d’al-Ramleh. Il est impliqué dans le mouvement national palestinien depuis 1967, date à laquelle il est devenu actif dans le mouvement étudiant, puis il rejoint officiellement le FPLP en 1969. Il est arrêté par l’occupation israélienne à de nombreuses reprises notamment en 1970, en 1973, en 1975, en 1976, en 1989 et en 1992 pour un total de dix ans de prison.

En 1993, il est élu au bureau politique du FPLP et il devient responsable du secteur de la Cisjordanie en 1994. Dans ce cadre, il est arrêté à plusieurs reprises entre 1994 et 1996 par l’Autorité Palestinienne dans le cadre de la coordination sécuritaire avec l’occupation israélienne mise en place suite aux accords d’Oslo de 1993.

En 2000, Georges Habache démissionne de son poste de secrétaire général du FPLP et il est remplacé par Abu Ali Mustapha. Celui-ci est assassiné par l’occupation israélienne le 27 août 2001 par un missile tiré contre son bureau à Ramallah. Le 3 octobre 2001, Ahmad Saadat est élu secrétaire général du FPLP. A cette occasion, il déclare lors de sa conférence de presse inaugurale que les objectifs du peuple palestinien sont « notre droit au retour et notre indépendance, avec Jérusalem comme capitale » et il jure également de venger l’assassinat d’Abu Ali Mustafa.

Le 17 octobre 2001, quatre membres du FPLP exécutent le ministre israélien du tourisme d’extrême droite, Rehavam Zeevi. Celui-ci est connu comme un partisan de l’expulsion forcée des palestiniens et comme un partisan des assassinats ciblés. Son exécution provoque une vague de mobilisation populaire en Palestine et elle ravive le soutien au FPLP. Israël accuse Ahmed Saadat d’avoir ordonné l’assassinat.

Le 22 octobre 2001, l’Autorité Palestinienne condamne le meurtre de Rehavam Zeevi comme contraire aux intérêts palestiniens, prétextant que cela donne à Israël une excuse pour entreprendre une action militaire dans les territoires occupés. Jibril Rajoub, chef du service de sécurité préventive de Cisjordanie, interdit l’aile militaire du FPLP, les Brigades du Martyr Abu Ali Mustafa, et il lance un ultimatum à Ahmad Saadat pour qu’il se rende et, s'il ne se rend pas, il risque d’être arrêté.

Le 15 janvier 2002, Ahmad Saadat est arrêté par les forces spéciales palestiniennes après avoir été attiré à une réunion dans un hôtel de Ramallah avec le chef du renseignement de l’Autorité Palestinienne, Tawfiq Tirawi. Le FPLP condamne l’Autorité Palestinienne pour avoir cédé aux Etats Unis et à la pression israélienne. Les partisans du FPLP protestent contre l’arrestation, dans les rues de Ramallah, à Gaza et à Bethléem.

Le 3 juin 2002, la Haute Cour de Justice Palestinienne à Gaza déclare qu’il n’y a aucune preuve liant Ahmad Saadat à l’assassinat de Rehavam Zeevi et qu'il n'y a aucun motif légal pour son maintien en détention. Il ordonne sa libération immédiate de prison. Au mois de janvier 2006, Ahmad Saadat est élu au Conseil Législatif Palestinien (CLP) sur la liste du Bloc Abu Ali Mustafa.

Le 14 mars 2006, l’armée israélienne a assiégé pendant douze heures la prison palestinienne de Jéricho où se trouvaient six prisonniers politiques. Des bulldozers et des chars israéliens ont attaqué la prison tandis que les militaires israéliens ont proféré des menaces d’assassinat contre les prisonniers. Cet assaut militaire provoque deux morts, vingt-trois blessés et l’enlèvement d’Ahmad Saadat et de cinq autres prisonniers politiques de Jéricho vers les prisons sionistes.

Pendant plus de quatre ans, ces hommes avaient été détenus dans la prison de l’Autorité Palestinienne de Jéricho, sous la surveillance de gardes américains et britanniques. Immédiatement avant l’assaut israélien sur la prison, ces gardes américains et britanniques ont abandonné leurs postes, ouvrant la voie à l’attaque militaire. Le département d'état américain a rendu les palestiniens responsables du siège, en déclarant que les leaders du CLP, démocratiquement élus, avaient indiqué leur volonté de libérer ces prisonniers politiques illégalement détenus. Dans une lettre adressée au peuple palestinien après son enlèvement, Ahmad Saadat a déclaré que « le Quartet des Etats Unis, de l'Union Européenne, de la Russie et de l'Organisation des Nations Unies (ONU), sert de couverture à l’occupation. Ce qui s’est passé à la prison de Jéricho a fait des gouvernements britannique et américain une partie intégrante du conflit et a enterré à jamais toute illusion sur leur neutralité ».

Après son enlèvement, une violation flagrante de la souveraineté palestinienne, le procès d'Ahmad Saadat a été reporté et retardé à plusieurs reprises. Le procureur général israélien Menachem Mazuz a admis peu après l’enlèvement qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour inculper Ahmad Saadat dans l’assassinat du ministre israélien Rehavam Zeevi en 2001. Au lieu de cela, Ahmad Saadat a été accusé d’un large éventail d’accusations politiques lors d’une audience le 28 mars 2006 à la base militaire d’Ofer à Ramallah.

Ahmad Saadat a refusé de manière constante et répétée de reconnaître la légitimité de ce tribunal illégitime. Ses avocats ont demandé l’abandon des charges, car elles sont clairement motivées par des raisons politiques et le tribunal lui-même est illégitime. Son procès a été reporté à plusieurs reprises et Ahmad Saadat a systématiquement refusé de reconnaitre la légitimité du tribunal durant les différentes audiences, refus de se présenter devant les juges militaires, publication de déclarations dénonçant cette parodie de justice et refus de traiter avec les tribunaux militaires ou les interrogateurs.

Le 25 décembre 2008, Ahmad Saadat a été condamné à trente ans de prison pour des accusations entièrement politiques. Cette lourde peine, prononcée par un tribunal militaire israélien, avait pour but d’emprisonner un leader de la résistance palestinienne qui a toujours refusé de céder aux pressions, aux menaces et aux intimidations de l’occupation. Il s’agit de la plus lourde peine prononcée par les tribunaux d’occupation pour une accusation politique. Membre du bureau politique du FPLP, Maher Taher a souligné la complicité de l’Autorité Palestinienne dans l’enlèvement et l’emprisonnement d'Ahmad Saadat, puisqu’il était détenu dans les prisons de l’Autorité Palestinienne depuis quatre ans, ainsi que la responsabilité directe des États-Unis et de la Grande-Bretagne, partenaires stratégiques de l’occupant, dans ce crime contre Ahmad Saadat et le peuple palestinien.

Les leaders politiques nationaux palestiniens de diverses tendances ont fermement condamné le tribunal illégitime et sa sentence. Le procès a été condamné par Ismail Haniyeh, premier ministre du gouvernement de Gaza, par Mustafa Barghouthi, secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne, par Ahmad Bahar, président par intérim du CLP, par Azzam al-Ahmad, président du bloc législatif du Fatah, et par Daoud Shihab, porte-parole du Jihad Islamique.

Le 18 mars 2009, Ahmad Saadat a été soudainement transféré de la prison de Hadarim à celle d’Asqelan, en isolement. Ahmad Saadat a été soumis à plusieurs reprises à l’isolement cellulaire et à des mesures punitives sur ordre du régime israélien. Ahmad Saadat a été déplacé à plusieurs reprises d’une prison à l’autre et il a été souvent placé à l’isolement. Au mois de juin 2009, Ahmad Saadat a entamé une grève de la faim de neuf jours contre son isolement. Le 10 août 2009, Ahmad Saadat a été transféré des cellules d’isolement d’Asqelan à l’unité d’isolement de la prison de Ramon, dans le désert du Naqab.

Le 22 octobre 2009, Ahmad Saadat a été condamné à six mois supplémentaires d’isolement par les tribunaux militaires sionistes, après plus de deux cent six jours d’isolement. Plusieurs grandes grèves de la faim de prisonniers palestiniens, dont celle du mois de septembre et du mois d'octobre 2011 et celle du mois d'avril et du mois de mai 2012, ont fait de la fin de l’isolement d'Ahmad Saadat une revendication centrale.

Ahmad Saadat a finalement été libéré de l’isolement et il a été réintégré dans la population carcérale générale à la fin du mois de mai 2012, à la suite de l’accord visant à mettre fin à la grève de la faim des prisonniers. Il a ensuite été transféré de Ramon à la prison de Shata, à Gilboa.

Depuis les prisons de l’occupation israélienne, Ahmad Saadat continue de jouer un rôle de premier plan en tant que leader de la résistance palestinienne. Aux côtés de ses cinq mille codétenus prisonniers politiques palestiniens, il multiplie les grèves de la faim collectives, des déclarations de solidarité et des prises de positions soulignant un engagement résolu pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain. Par ailleurs, il exprime régulièrement sa solidarité avec les luttes en cours, en particulier contre l’impérialisme et le racisme, ou en soutien à la libération de Georges Abdallah qu’il reconnait comme étant le prisonnier général du FPLP.

Il faut soutenir sa libération, pour dénoncer clairement le rôle des puissances impérialistes dans son emprisonnement et dans la colonisation sioniste de la Palestine, mais aussi pour combattre la complicité de l’Autorité Palestinienne et de sa coordination sécuritaire dans l’oppression du peuple palestinien et dans la criminalisation de la résistance palestinienne.

Plus que jamais, nous devons développer la campagne internationale pour sa libération et celle de tous les prisonniers palestiniens. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez rejoindre la semaine internationale d’action pour la libération d’Ahmad Saadat du Samedi 15 Janvier au Samedi 22 Janvier 2022.

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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 17:41

 

 

https://www.franceculture.fr/cinema/sidney-poitier-premiere-star-noire-dhollywood-et-defenseur-des-droits-civiques-est-mort

 

Sidney Poitier, première star noire d'Hollywood et défenseur des droits civiques, est mort

C’était une légende d’Hollywood. Le premier acteur noir à gagner un Oscar, en 1964, pour le Lys des Champs, Sidney Poitier, est mort à quatre-vingt-quatorze ans. Le monde se souviendra de lui pour ses rôles d’hommes droits, désirables et élégants, et pour son importance dans la perception des afro-américains à l’écran.

« Nous avons perdu une icône, un héros, un mentor, un combattant et un trésor national », a écrit Vendredi 7 Janvier 2022 le vice-premier ministre des Bahamas, Chester Cooper, sans mentionner la cause de la mort à quatre-vingt-quatorze ans de Sidney Poitier. Né prématuré à Miami, l'acteur et réalisateur à la double nationalité avait en effet grandi aux Bahamas. Il en fut d'ailleurs l’ambassadeur au Japon pendant dix ans. Mais le grand public se souvient avant tout de lui comme du premier afro-américain à être nommé pour l'Oscar du meilleur acteur, pour la Chaîne, avec Tony Curtis, en 1958, Ours d’Argent à Berlin pour ce même rôle, avant d'être le premier afro-américain à recevoir à trente-sept ans la prestigieuse statuette, pour le Lys des Champs, en 1964. Il était aussi un homme de lutte contre la pauvreté, l'analphabétisme et les préjugés.

Dans la Chaleur de la Nuit, un film de Norman Jewison, un politicien du sud ségrégationniste des États-Unis, interprété par Rod Steiger, gifle le personnage de Sidney Poitier, un détective de Philadelphie. Sidney Poitier le gifle à son tour, sans hésiter. Il faut se rendre compte de l’importance d’une telle image en 1967 dans une Amérique en plein mouvement des droits civiques et encore très marquée par la ségrégation, même si, à l’époque, l’acteur était déjà une star, la première star de cinéma noir, depuis le film de la Chaîne avec Tony Curtis en 1958.

« J'ai fait des films à une époque où le seul autre noir des studios était le cireur de chaussures », racontait-il à France-Soir en 1988, « je me sentais bien seul. Depuis, sont venus Eddie Murphy, Richard Pryor et dix autres qui ont pris la relève. Je suis un peu leur père. Je leur ai ouvert la voie ». En 2002, Denzel Washington lui avait d'ailleurs dédié son Oscar du meilleur acteur, Sidney Poitier venant de recevoir un Oscar d'honneur pour ses performances extraordinaires, sa dignité, son style et son intelligence.

Toute sa carrière, Sidney Poitier a refusé d’incarner les stéréotypes négatifs réservés aux noirs à l’écran, servants ou criminels, quitte à jouer souvent le même rôle d’homme droit, sans beaucoup d’aspérité, portant le costume, comme pour le docteur qui rencontre les parents de sa partenaire blanche dans Devine qui vient Dîner en 1967. Des militants de la cause noire le critiquent alors en le désignant comme le nègre de service, fantasme de blanc. Ses qualités irréelles de gendre idéal masquent sa négritude et les problèmes racistes, estiment-ils.

« Si nous sommes quarante millions, nous avons certainement droit à plus d’une star », avait déclaré Sidney Poitier dans une interview, en parlant des afro-américains. Encore au générique en 1997 du Chacal, avec Bruce Willis et Richard Gere, celui qui a réalisé neuf films a toujours accepté avec grâce et élégance qu’il ne représentait pas que lui-même. C’est ce qu’il expliquait à Oprah Winfrey en 2000, « pour que d’autres viennent après moi, il y avait certaines choses que je devais faire ».

En 2009, il avait fait partie des seize personnalités à recevoir des mains de Barack Obama la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine.

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