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14 janvier 2022 5 14 /01 /janvier /2022 18:33

 

 

https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/revirement-sur-la-primaire-equipe-remaniee-debut-de-campagne-rate-hidalgo-en-pleine-tourmente_AN-202201130012.html

 

Revirement sur les élections primaires, équipe remaniée et début de campagne ratée, Anne Hidalgo en pleine tourmente

La décision de la candidate du Parti Socialiste de ne pas se présenter aux élections primaires populaires si Yannick Jadot ne s'y soumet pas divise au sein de son propre camp.

Cela tangue au parti à la rose. L'ambiance s'est tendue ces derniers jours au sein de l'équipe de campagne d'Anne Hidalgo et plus largement à l’intérieur du Parti Socialiste. Plus d'une centaine de personnes ont participé Mardi 11 Janvier 2022 au bureau national du Parti Socialiste, au cours duquel de nombreux présidents de fédérations ont fait part de leur déception face à la stratégie mouvante de la candidate.

« La candidate propose des élections primaires puis finalement renonce alors que les élections primaires populaires vont avoir lieu. On a commencé à faire campagne pour cette primaire et maintenant on nous dit qu'elle n'y participe plus. On n'y comprend plus rien », rapporte un participant à BFM Télévision.

Rappel des faits, d'abord hostile à l'exercice, Anne Hidalgo avait finalement exprimé son intention de participer à des élections primaires et elle avait même lancé un appel à ses rivaux de gauche. Une proposition qui a fait un flop et dont la maire de Paris a pris acte. En l'absence de Yannick Jadot aux élections primaires populaires, elle n'ira pas ;

C’est une décision qui divise les socialistes. Olivier Faure aurait alors acté Mardi 11 Janvier 2022, dès le début de la réunion du bureau national, la non-participation de sa candidate aux élections primaires populaires, mais pas suffisamment clairement aux yeux de certains. Dans l'équipe de campagne d'Anne Hidalgo, certains s'interrogent sur le double jeu du premier secrétaire du parti.

« Je comprends que cela puisse interroger. Olivier Faure doit faire la synthèse entre ceux qui disent qu’il faut se mettre derrière Christiane Taubira, ceux qui disent qu’il faut participer aux élections primaires populaires et ceux qui disent qu'il faut continuer coûte que coûte », nous confie un cadre du parti.

Car si Anne Hidalgo ne participe pas officiellement aux élections primaires populaires, son nom sera toutefois testé comme celui de Christiane Taubira, partie prenante, et de Yannick Jadot.

« Nous mobilisons nos militants pour qu’ils s’inscrivent aux élections primaires populaires et pour qu’ils votent pour Anne Hidalgo. Mais Jean Luc Mélenchon fait cela aussi, il noyaute », confesse à BFM Télévision un proche de la candidate, également cadre du parti.

Certains, dans l'entourage de la candidate socialiste, se prennent à rêver d'une victoire de Jean-Luc Mélenchon lors de cette primaire populaire, ce qui mettrait hors-jeu l'ancienne garde des sceaux.

« Si Christiane Taubira gagne avec une très large avance, si Anne Hidalgo est écrasée en dessous de cinq pour cent et si deux sondages donnent Christiane Taubira au-dessus de dix pour cent, forcément, on se réunira avec la candidate et on devra aviser », poursuit ce même élu socialiste.

Traduction, couper les crédits, enlever le logo des affiches et retirer le soutien du parti à Anne Hidalgo. Mais le Parti Socialiste n’en est pas encore là. « Je ne crois pas en Christiane Taubira », nous assure ce cadre du parti.

Pour se détacher de la direction du parti qui parfois louvoie, Anne Hidalgo a fait venir au sein de son comité politique des figures du Parti Socialiste issues de la ligne minoritaire, opposée à la motion d'Olivier Faure, comme par exemple Patrick Menucci, Jean Jacques Urvoas et Hélène Geoffroy.

« Nous représentons la minorité du parti, une minorité de trente pour cent, c'est normal qu'elle nous prenne dans sa campagne », nous répond Patrick Menucci, « à l'époque de Ségolène Royal, il y avait autour d'elle Laurent Fabius et Dominique Strauss Kahn. C'est pareil maintenant, même si les noms sont moins clinquants ».

Sauf que depuis l'entrée de ces dissidents dans l'équipe, certains auprès de la candidate s'interrogent de fuites dans la presse. « Nous les avons fait rentrer dans la campagne, Lundi 10 Janvier 2022, et, Mardi 11 Janvier 2022, des fuites dans la presse racontent les coulisses et les tensions au sein du bureau national. Ce qu'ils veulent c'est la peau d'Olivier Faure », estime un cadre.

Lors de la réunion de campagne du Mercredi 12 Janvier 2022, Anne Hidalgo a également tapé du poing sur la table et elle a interpellé son équipe de France des maires, partis en fanfare derrière la candidate, mais très discrets depuis.

« Vous êtes où l'équipe de France des maires », a tonné la candidate à ces élus réunis en visioconférence. « Personne n'a répondu et tout le monde a baissé la tête », explique un participant à BFM Télévision.

En effet, en coulisses, l'échec patent de cette stratégie fait grincer des dents. « Michaël Delafosse, maire de Montpellier, nous ne le voyons pas beaucoup à l'élaboration du projet », dit un soutien de la campagne.

« Anne Hidalgo a pensé avoir trouvé des homologues », dit un autre, « mais vous n'êtes pas, quand vous êtes maire de Paris, au même niveau qu'un maire d'une ville moyenne. Nous avons pu nous rendre compte qu'ils n'avaient pas de réseau, pas de connaissance de la vie politique nationale et pas de poids. Ils ont dû avoir deux ou trois administrés qui leur ont dit que la candidature d’Anne Hidalgo n'est pas possible et qu’elle ne prend pas et ils se sont carapatés dans leurs mairies ».

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14 janvier 2022 5 14 /01 /janvier /2022 18:01

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/masques-sanitaires/covid-19-trois-choses-a-savoir-sur-le-port-du-masque-suspendu-a-paris_4916575.html

 

Trois choses à savoir sur le port du masque suspendu à Paris

Le port du masque obligatoire en extérieur à Paris a été suspendu par le tribunal administratif de Paris, Jeudi 13 Janvier 2022, une décision qui pourrait faire jurisprudence et entraîner beaucoup d’autres décisions similaires ailleurs en France.

Deux départements en deux jours, après les Yvelines, Paris, vous n'êtes donc plus obligés de le porter en extérieur dans la capitale. Le tribunal administratif de Paris a suspendu Jeudi 13 Janvier 2022 l'arrêté préfectoral qui rendait obligatoire le port du masque en extérieur dans les rues parisiennes depuis Vendredi 31 Décembre 2021.

Le tribunal administratif de Paris qui a suspendu Jeudi 13 Janvier 2022 l'arrêté préfectoral estime notamment, dans son ordonnance publiée Vendredi 14 Janvier 2022 et consultée par France Info, que la mesure ne répond pas aux impératifs de stricte proportion aux risques sanitaires encourus.

Cette décision de la préfecture de police de Paris n'est pas équilibrée, selon le juge des référés. Au regard des contraintes physiques et respiratoires que représentent le port du masque systématique en extérieur, mais aussi du risque d'amende et des entraves en matière de communication et de vie sociale, le tribunal administratif de Paris a ainsi considéré que l'urgence à suspendre l'arrêté était caractérisée.

Conséquence directe, on ne peut plus être sanctionné d'une amende de cent trente-cinq euros si on ne porte pas de masque dans les rues de la capitale, voire mille cinq cent euros en cas de récidive.

Ce sont un avocat, Jean-Baptiste Soufron, et trois professeurs de droit qui ont obtenu gain de cause. Ils disent avoir attaqué l’arrêté de la préfecture de police de Paris en tant que simples citoyens.

D’après ces quatre requérants, le port du masque obligatoire en extérieur dans tout Paris, depuis Vendredi 31 Décembre 2021, y compris dans des moments où les rues sont vides et à des horaires où il n'y a personne, était manifestement disproportionnée et ne pouvait pas être prise de cette façon.

Jean-Baptiste Soufron évoque une mesure inefficace trop large et attentatoire aux libertés individuelles. Face à la flambée des cas, il fallait, selon lui, adapter cet arrêté aux lieux les plus fréquentés de Paris, mais pas le généraliser à toute la capitale. L’avocat y voyait de la communication politique du gouvernement et il dit se réjouir de la décision prise par le tribunal administratif de Paris.

Alors qu'il a tenté de s'expliquer sur son arrêté, en précisant que la situation épidémique en Ile-de-France continue à se dégrader fortement et rapidement, que le port du masque a montré son efficacité ou encore qu’il ne porte pas atteinte à la liberté d’aller et venir, le préfet de police de Paris doit donc modifier son arrêté s'il souhaite imposer de nouveau le port du masque en extérieur dans la capitale.        

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, en marge d'un déplacement à Saint-Ouen, dans le département de la Seine-Saint-Denis, Vendredi 14 Janvier 2022, a confirmé qu'un nouvel arrêté pour préciser les endroits toujours concernés par le port du masque obligatoire en extérieur, à Paris, sera déposé prochainement, indiquant qu'il fallait définir les choses plus finement.

Plus largement, Mardi 11 Janvier 2022, le conseil d’état a indiqué que les préfets ne pouvaient imposer le port du masque en extérieur que sous certaines conditions, c’est-à-dire en limitant l’obligation aux lieux et aux heures de forte circulation de population.

Les deux décisions de justice prises Mercredi 12 Janvier 2022 dans le département des Yvelines et Jeudi 13 Janvier 2022 à Paris risquent de faire jurisprudence et d’entrainer beaucoup d’autres décisions similaires à travers la France. Le port du masque était ainsi redevenu obligatoire dans de nombreuses grandes agglomérations depuis la fin de l'année 2021 jusqu'à ces derniers jours, voire dans des départements entiers comme la Sarthe ou l'Isère.

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 17:52

 

 

https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/greve-des-enseignants-union-sacree-des-candidats-de-la-gauche-dans-les-manifestations_AV-202201130366.html#xtor=AL-68

 

Grève des enseignants, union sacrée des candidats de gauche dans les manifestations

La mobilisation des professeurs des écoles fait l'unanimité à gauche. Tous les candidats étaient aux côtés des grévistes, Jeudi 13 Janvier 2022, une gageure alors qu'ils apparaissent tous très divisés.

Un air d'union sacrée, tous les candidats de gauche ont défilé Jeudi 13 Janvier 2022 aux côtés des enseignants en colère contre le protocole sanitaire en cours dans les écoles.

Les images ont de quoi surprendre alors qu'Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel et Christiane Taubira ne cessent d'étaler leurs désaccords, notamment sur les élections primaires populaires. Il faut dire qu'ils se sont tous trouvés un ennemi commun, Jean-Michel Blanquer, dans la tempête ces derniers jours.

Jean Luc Mélenchon, le candidat du Mouvement de la France Insoumise (MFI), interrogé par les médias en marge du cortège, a ainsi estimé que « le ministre de l’éducation nationale est un crétin qui a à moitié démoli l'école. C’est la première démonstration de force et de masse du monde enseignant ».

« C'est inconcevable que le corps enseignant soit maltraité comme il l'est parce qu'il est essentiel », a dit de son côté Christiane Taubira au micro de BFM Télévision.

Anne Hidalgo a souligné la responsabilité énorme de Jean Michel Blanquer, avant d'être chahutée par plusieurs manifestants.

Le candidat du Parti Communiste Français (PCF), Fabien Roussel, s'est réjoui sur Twitter de voir le nombre de parents solidaires des enseignants en grève, disant qu’il était à leurs côtés.

Yannick Jadot a battu le pavé à Grenoble, estimant qu'il fallait arrêter de maltraiter les enfants et les enseignants.

Cette présence massive des candidats ne doit rien au hasard. « L'enjeu principal, l'éducation, est une préoccupation forte dans l'électorat de gauche », juge ainsi Adelaïde Zulfikarpasic, directrice de Brûlé Ville et Associés (BVA) Opinion auprès de l'Agence France Presse (AFP).

Alors qu'aucune de ces personnalités ne passe la barre des dix pour cent dans le dernier sondage Elabe pour BFM Télévision et l’Express, il n’est pas question donc de laisser de côté les personnels de l’éducation nationale qui représentent plus d'un million de personnes.

La présence des candidats de gauche dans les manifestations des professeurs leur permet également de se montrer à l'écoute des parents d'élèves qui se disent parfois à bout, depuis l'obligation de devoir tester leur enfant trois fois en cinq jours lorsqu'il est cas contact.

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 15:23

 

 

https://www.leparisien.fr/yvelines-78/covid-19-bas-les-masques-dans-les-yvelines-12-01-2022-S3AJNFXRUVFSDH747YMU3BPFJE.php

 

Le port du masque en extérieur n’est plus obligatoire dans le département des Yvelines

La mesure aura tenu douze jours. Le tribunal administratif de Versailles a suspendu Mercredi 12 Janvier 2022 l’arrêté préfectoral du Vendredi 31 Décembre 2021 rendant obligatoire le port du masque en extérieur dans le département des Yvelines, une première sur le territoire national qui pourrait faire boule de neige.

Saisi par des particuliers, le juge des référés a considéré que « cette obligation ne pouvait être imposée qu’à condition que la situation épidémiologique locale le justifie et que le port du masque soit limité aux lieux et aux heures de forte circulation ». Tout en rappelant que le risque de contamination en extérieur existe, il a ainsi estimé que « la mesure porte une atteinte excessive, disproportionnée et non appropriée, à la liberté individuelle ».

Sollicité par nos soins, le préfet des Yvelines dit prendre acte de la décision du tribunal administratif, tout en ajoutant travailler pour adapter l’obligation du port du masque en extérieur. En 2020, il avait déjà subi la suspension de son arrêté préfectoral imposant le passeport sanitaire dans les centres commerciaux des Yvelines.

Chez les habitants du département, les avis sont partagés. Devant une pharmacie de Montesson, c’est d’abord l’étonnement qui primait Mercredi 12 Janvier 2022. Pendant longtemps, Séverine n’en a utilisé que dans les transports mais, depuis quelques semaines et la montée du variant Omicron, cette mère de deux filles l’utilise un peu partout. « Je suis quand même étonnée de cette décision car, quelque part, elle donne raison à ceux qui minimisent l’épidémie. Quoi qu’il en soit, je continuerais de le mettre tant que la situation ne se sera pas calmée », dit-elle.

Damien, la quarantaine, estime que « tout cela aurait normalement dû être une affaire de bon sens, pas de justice. Le problème est que nous ne pouvons pas compter sur le bon sens et sur le civisme des personnes. Alors nous mettons des règles, quitte à ce qu’elles soient bêtes et méchantes ».

« C’était idiot et surtout cela n’était pas respecté », dit José, « il y a des endroits où cela ne rime à rien. Je le porte là où il y a du monde bien sûr, mais cela fait longtemps que je m’autorise à l’enlever quand je suis seul, depuis que je suis vacciné ».

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 15:06

 

 

https://www.geo.fr/histoire/qui-etait-sitting-bull-207532

 

Qui était Sitting Bull ?

Sitting Bull est l'une des figures emblématiques de la résistance des peuples autochtones d'Amérique du Nord contre les colons blancs.

Mercredi 29 Décembre 2021

Né vers 1831, son véritable nom est Tatanka Lyotake, qui signifie en réalité « bison en train de s’asseoir ». Issu de la tribu des Lakotas, l'une des tribus formant la nation des Sioux, Sitting Bull reçoit une formation de guerrier, mais aussi de médecin.

Si à l'époque les Sioux sont présents dans le Dakota du Nord et dans le Dakota du Sud, ils vont progressivement conquérir de nouveaux territoires, le Montana, le Nebraska et le Wyoming. Mais l'arrivée des colons dans les Grandes Plaines va contraindre les tribus autochtones à prendre les armes. C'est le début des guerres indiennes, au cours desquelles Sitting Bull va jouer un rôle central.

Sitting Bull se distingue dans les campagnes de Red Cloud en 1866 et en 1868 et il devient le chef principal des Lakotas. Le 6 novembre 1868, il est l'un des seuls chefs Sioux à refuser de signer le traité de Fort Laramie. Ce traité prévoyait de garantir la possession des Blacks Hills aux Sioux et la protection des populations dans une réserve. Ils sont en fait obligés de vivre dans des camps et dans des forts bâtis par l'administration américaine. Les tribus perdent la quasi-totalité de leurs terrains de chasse et, surtout, la découverte d'or sur le territoire occasionne de nombreuses violations du traité par les blancs.

Les terres sont alors saisies par les États-Unis et vendues à des blancs. Sitting Bull prend la tête de la résistance et plusieurs tribus Cheyennes rejoignent le soulèvement. Mille cinq cents guerriers et quatre mille cinq cents civils s'opposent au septième régiment de cavalerie dirigé par le général Georges Custer, héros de la guerre de Sécession, lors de la bataille de Little Big Horn, dans le Montana.

Si les Sioux, pris par surprise, essuient une défaite lors du premier assaut, ils remportent la bataille et ils tuent le général Georges Custer le 26 juin 1876. Cette victoire, indéniablement la plus grande des forces amérindiennes face à l'armée américaine, n'aboutit pourtant sur aucun traité de paix et l'administration américaine persiste dans ses exigences. Les Sioux doivent rendre les armes et accepter de vivre dans des réserves. Sitting Bull prend alors la décision de partir pour le Canada avant de revenir dans le Dakota du Nord en 1881, après le refus par le gouvernement canadien de la création d’une réserve pour son peuple.

A partir de 1885, Sitting Bull participe à plusieurs tournées du Wild West Show de Buffalo Bill. Mais il regagne finalement la région de Standing Rock, réserve à cheval sur les deux Dakotas. Sitting Bull continue à s'opposer au gouvernement des États-Unis et il se rend à Washington en 1888. A l'époque, le mouvement Ghost Dance prend de l'ampleur.

Ce mouvement spirituel des sioux Lakotas né en 1890 prédit l'arrivée d'un sauveur pour les tribus autochtones. Les autorités américaines ordonnent d’arrêter Sitting Bull, qui n'est en réalité pas converti à cette mouvance, même si le chef Lakota y voit un espoir, et il est tué lors d'une fusillade près de Grand River le 15 décembre 1890.

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 14:13

 

 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-hacker-franco-israelien-ulcan-condamne-a-deux-ans-et-demi-de-prison-20220111_7NIQQIPTMVEW3DOP65LSHHDNLE/

 

Ulcan condamné à deux ans et demi de prison

Celui qui se présente comme un militant sioniste et un justicier a été condamné Mardi 11 Janvier 2022 à deux ans et demi de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour une série d’appels malveillants, loin d’être des canulars, mais des comportements d’une extrême violence.

Il ne s’agissait pas de canulars, mais de comportements d’une extrême violence, avait insisté la procureure lors de son réquisitoire. Le hacker franco-israélien Grégory Chelli, alias Ulcan, a été condamné Mardi 11 Janvier 2022 à deux ans et demi de prison par le tribunal correctionnel de Paris, qui a en outre prononcé un mandat d’arrêt à son encontre.

Celui qui se présente comme un militant sioniste et un justicier et qui vit depuis 2013 en Israël était jugé au début du mois de décembre 2021 devant la quatorzième chambre du tribunal correctionnel de Paris pour une série d’appels malveillants commis entre 2014 et 2016, visant notamment la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, le journaliste Pierre Haski et la militante pro-palestinienne Olivia Zemor. Des faits graves commis en vue de nuire aux victimes et de donner une publicité à leur souffrance et qui ont, pour une partie, entraîné des recherches inutiles de la part des forces de l’ordre, avec parfois des moyens très importants, a déclaré la présidente du tribunal. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé deux ans de prison.

Le prévenu, qui ne s’était pas présenté à son procès, a été reconnu coupable de quatorze infractions. Il a cependant été relaxé dans le dossier concernant le journaliste Pierre Haski, faute d’éléments l’incriminant de façon certaine. Il a en outre été condamné à payer un total de dix huit mille euros de dommages et intérêts et neuf mille deux cent cinquante euros de frais de justice aux victimes. Son avocat Gilles-William Goldnadel, qui avait lui aussi quitté le procès sans plaider et qui était absent lors du jugement du Mardi 11 Janvier 2022, a indiqué son intention de faire appel sur les moyens de droit concernant cette citation.

Grégory Chelli avait été décrit par le parquet comme un mégalomane, avec un sentiment d’impunité de toute puissance. Ulcan est l'incarnation du lâche, avait soutenu la procureure lors de ses réquisitions. « Personne dans cette salle n’espérait le voir. Il est absent au moment des faits et il est absent au moment d’y répondre. Il est protégé par l'état dans lequel il a trouvé refuge et qui jusque-là a bien peu collaboré avec les autorités françaises », a dit la procureure.

En 2014 après une mise en veille d’un jumelage entre la municipalité de Lille et une ville israélienne, il avait notamment appelé la police en se faisant passer pour le mari de Martine Aubry et en disant qu’il avait tué sa femme et qu'il était retranché et armé. Un mode opératoire bien rodé, dont d’autres victimes ont fait les frais. La responsabilité de celui qui revendiquait ses actions dans des flots d’insultes, ne fait pas de doute, a martelé la procureure.

Déjà condamné à cinq reprises, Grégory Chelli fait l’objet de plusieurs procédures en France. Il risque notamment un procès devant la cour d'assises pour un canular contre un journaliste de Rue Quatre Vingt Neuf et contre ses parents, qui avait causé, selon l’accusation, la mort du père du journaliste, mort d’une crise cardiaque après une intervention des forces de l’ordre chez lui en pleine nuit.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 18:56

 

 

http://emancipation69.fr/?diviser-discriminer-pour-mieux,210.html

 

Diviser et discriminer pour mieux régner

Communiqué de la Tendance pour l'Emancipation de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) du département du Rhône du Dimanche 2 Janvier 2022

Diviser les salariés, il s’agit là d’une pratique courante exercée par le patronat et la bourgeoisie pour faire passer ses lois.

Depuis plusieurs mois, cette pratique s’est accrue avec une violence sans nom sous couvert de mesures sanitaires. La discrimination imposée aux non vaccinés n’a aucun objectif sanitaire, elle a des objectifs politiques, diviser les salariés pour qu'Emmanuel Macron puisse faire passer ses lois réactionnaires et faire porter sur les non vaccinés et à ceux à qui il manque une dose de vaccin la gestion catastrophique de la crise liée au coronavirus, évacuant ainsi les véritables raisons, comme la liquidation de l’hôpital public, produit d’une gestion guidée par la rentabilité financière.

À cela s’ajoutent de multiples mesures répressives et ubuesques, comme l’interdiction de boire et de manger debout dans les restaurants, voire dans les salles des professeurs, ou comme l’extension scandaleuse du port du masque aux enfants de six à dix ans dans de nombreux lieux publics, voire dans la rue.

L’un des rôles historiques des syndicats est d’unir les salariés contre les divisions voulues par le patronat.

Mais où sont les voix syndicales qui se lèvent contre ces divisions ? Elles sont quasi-inexistantes. Pire, les directions syndicales acceptent de collaborer avec le gouvernement sur ces mesures répressives, le passeport dans les entreprises semble abandonné, mais l’obligation vaccinale pour les soignants est maintenue. Qu’en sera-t-il des autres hypothèses envisagées, comme l’obligation vaccinale pour tous ?

Alors que les directions syndicales n’ont cessé de se soumettre au dialogue social permanent, encore renforcé depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, pendant ce temps, les lois de destruction de la fonction publique, de la santé publique, de l'enseignement public, Parcoursup, école de la confiance, loi de transformation de la fonction publique et loi pour la santé de 2022, et leurs décrets d’applications sont tous passés. Emmanuel Macron pourra agir jusqu’au dernier jour, comme il l’a encore rappelé, Vendredi 31 Décembre 2021.

Comment les directions syndicales peuvent-elles prétendre lutter contre la politique du gouvernement sans lutter contre les divisions qu’il instaure entre les travailleurs, au sein de la population ?

Pour lutter contre le gouvernement et ses lois il y a urgence à ce que les directions syndicales, dont la FSU, se prononcent clairement pour le retrait de toutes les lois liberticides et notamment pour l'abrogation de la loi du 5 août 2021, ainsi que le projet de loi instaurant le passeport vaccinal.

Il est urgent qu’elles cessent d’être une courroie de transmission de la propagande gouvernementale dans le cadre de la crise du coronavirus, notamment la propagande faite au nom de la science, soit en se taisant sur les mensonges du gouvernement, comme sur le rôle des masques en extérieur, qui ne servent à rien, ou en affirmant des mensonges. Il est faux de dire, comme l’affirme la direction du Syndicat National Unitaire des Instituteurs, des Professeurs des écoles et des Professeurs d'enseignement général des collèges (SNUIPP) de la FSU dans son communiqué du 28 décembre 2021 que les épidémiologistes s’accordent sur le rôle moteur des écoles dans la circulation épidémique, ou que le coronavirus long pour les enfants toucherait au minimum six pour cent des personnes infectées.

Cela nécessite de rompre avec la politique du dialogue social et d’ouvrir un débat au sein des syndicats sur la réalité des attaques sociales en cours et des attaques liberticides, avec textes de lois à l’appui, et sur la réalité scientifique de la situation sanitaire, avec articles scientifiques à l’appui.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 18:32

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/ce-clash-revelateur-entre-jean-michel-blanquer-et-olivier-veran_fr_61def2ebe4b0ae44b31a1ebe

 

Clash révélateur entre Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran

Un épisode, relaté par le Parisien, qui intervient dans un contexte compliqué pour le ministre de l’éducation nationale.

La tension monte au sein du gouvernement. Alors que le ministre de l’éducation nationale débute l’année 2022 par une grève d’ampleur au sein du corps enseignant, provoqué par des protocoles de dépistages communiqués au dernier moment et sur lequel l’exécutif a décidé de revenir, la nervosité est à son comble. En témoigne un clash entre Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran, rapporté Mercredi 12 Janvier 2022 par le Parisien.

Selon le quotidien, la scène s’est déroulée en amont du conseil des ministres. Visiblement très énervé et très remonté, le ministre de l’éducation a foncé vers son collègue de la santé pour s’expliquer. La raison de la colère de Jean-Michel Blanquer est que les critiques dont il fait l’objet sont nourries selon lui par le manque de soutien dont ferait preuve son collègue, que ce soit dans la presse ou sur les bancs de l’assemblée nationale.

« Il parle à Olivier Véran de façon confuse d’un article évoquant leur conflit lors de la réunion du Vendredi 7 Janvier 2022 », raconte au Parisien un témoin de la scène. « C’était très chaud », rapporte un ministre également cité par le quotidien, une colère à laquelle Olivier Véran a répondu du tac-au-tac. « Il faut que tu te calmes, il faut qu’on fasse bloc, Il faut qu’on tienne bon dans la tempête médiatique et il faut se calmer », a rétorqué le ministre de la santé, toujours selon le récit fait par le Parisien.

Auprès du Huffington Post, un conseiller ministériel confirme que Jean-Michel Blanquer traverse ces jours-ci une phase délicate. « Il est vraiment sous pression depuis plusieurs jours. L’annonce du nouveau protocole par le premier ministre a été perçue comme un désaveu », dit notre interlocuteur, précisant que « le ministre ne s’est pas fait que des amis dans le gouvernement avec sa ligne dure sur la question de la laïcité, ce qui peut donner le sentiment qu’il est isolé ».

Le conseiller ministériel fait référence à la participation de Jean Michel Blanquer à un colloque controversé consacré à son nouveau cheval de bataille, le wokisme. Cet événement a été organisé Vendredi 7 Janvier 2022, en pleine cacophonie sur l’application du protocole sanitaire à l’école.

Pour autant, le ministre de l’éducation nationale continue de bénéficier du soutien de l’exécutif. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, l’a répété Mercredi 12 Janvier 2022 lors du compte rendu du conseil des ministres, « nous soutenons tous Jean-Michel Blanquer. Nous avançons comme un pack dans cette crise depuis le début, c’est vrai qu’il y a eu des difficultés et donc il y a une solidarité évidemment entre les membres du gouvernement ». Une solidarité de façade, assurément, mais, en coulisse, cela a l’air un peu plus tendu.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 14:26

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/attaque-du-capitole-par-des-militants-pro-trump/assaut-du-capitole-trois-chiffres-qui-resument-la-plus-grande-enquete-criminelle-de-l-histoire-americaine-menee-par-le-fbi_4905453.html

 

Assaut du Capitole, trois chiffres qui résument la plus grande enquête criminelle de l'histoire américaine menée par le Federal Board of Investigation (FBI)

Après un an d'enquête, la justice américaine a déjà inculpé plus de sept cent personnes et elle a condamné plus de soixante-dix personnes, mais des centaines d'autres sont encore recherchées.

« Nous suivrons les faits, où qu'ils mènent », le ministre américain de la justice a promis, Mercredi 5 Janvier 2022, que l'administration de Joseph Biden poursuivrait toutes les personnes mises en cause dans l'assaut du Capitole, qui a causé la mort de cinq personnes, un an plus tôt. « Je m’engage à faire rendre des comptes devant la justice à tous les assaillants du 6 janvier 2021, quel que soit leur statut, qu'ils aient été présents ce jour-là ou qu'ils soient responsables pénalement pour l'attaque contre notre démocratie », a dit Merrick Garland.

Alors qu'une enquête parlementaire tente d'établir les éventuelles fautes commises par Donald Trump et ses proches, le ministère de la justice supervise une investigation fédérale d'une ampleur sans précédent dans l'histoire américaine. Un an après l'assaut, France Info revient sur cette enquête, en trois chiffres marquants.

Le FBI estime qu'au moins deux mille militants du parti de Donald Trump sont impliqués dans l'assaut du Capitole, qui visait à empêcher la certification par le congrès de la victoire de Joseph Biden aux élections présidentielles. « En réponse à l'attaque, le ministère de la justice a lancé ce qui est devenu la plus grande enquête criminelle de l'histoire américaine, qui implique des centaines d'enquêteurs fédéraux et de procureurs à travers le pays », rappelle la radio publique National Public Radio (NPR).

« Durant les dix premières semaines de l'investigation, les autorités ont ainsi émis près de mille commissions rogatoires et trois cent cinquante à quatre cents mandats d'arrêt », a dit un ancien procureur dans un entretien à Columbia Broadcasting System (CBS). Le FBI recherche encore trois cent cinquante personnes impliquées dans l'assaut et qui n'ont toujours pas été identifiées, selon la chaîne American Broadcasting Company (ABC). Plus de deux cent cinquante d'entre elles sont soupçonnées de violences contre les Forces De l’Ordre (FDO).

En un an, le parquet fédéral a déjà inculpé sept cent vingt-cinq personnes pour leur participation aux violences, selon le ministère de la justice. L'immense majorité, quatre-vingt-sept pour cent, sont des hommes, précise le Project on Extremism de l'université George Washington. La plupart viennent de Floride, de Pennsylvanie et du Texas, et ont été identifiés grâce à leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Leurs profils sont variés. On trouve parmi eux aussi bien des partisans de Donald Trump que des militants d'extrême droite aguerris et des conspirationnistes convaincus, selon La Chaîne Info (LCI). Près d'une centaine d'entre eux sont ainsi liés à des groupes extrémistes, comme les Proud Boys ou la mouvance conspirationniste Qanon, ajoute la chaîne CBS. Ils sont en outre douze pour cent à être passés par l'armée.

Environ six cent quarante mis en cause sont poursuivis pour être entrés sans autorisation sur un site ou dans un bâtiment fédéral, un délit passible d'un an de prison ferme et de cent mille dollars d'amende, rapporte CBS. Deux cent vingt-cinq mis en cause sont mis en examen pour avoir attaqué ou résisté à la police, qui a dénombré cent trente-huit agents blessés dans l'assaut, dont certains avec une arme dangereuse ou mortelle.

Parmi les autres chefs d'accusations retenus, il y a le vol ou la destruction de biens du gouvernement, l'attaque et la destruction de matériel de journalistes ou encore l'entrave au bon fonctionnement de l’état. Ce dernier crime, qui peut être puni de vingt ans de prison, cible les militants qui ont tenté d'empêcher le vote de certification de la victoire de Joseph Biden aux élections présidentielles.

Le ministère américain de la justice a également précisé que cinquante-quatre militants étaient poursuivis pour association de malfaiteurs. Ce chef d'accusation, le plus grave jusqu'ici, implique que l'assaut a été planifié en amont. Le parquet n'a en revanche procédé à aucune mise en examen pour sédition ou insurrection, crimes plus graves mais aussi plus difficiles à prouver.

La justice a jusqu'à présent prononcé soixante-quatorze condamnations contre des personnes ayant participé à l'attaque, dont près de la moitié ont écopé de peines de prison, selon un décompte de NPR. Parmi ceux-ci, on trouve des visages tristement célèbres de l'assaut, comme le chaman de Qanon, Jacob Chansley. Ce militant trumpiste de trente-quatre ans, photographié avec sa coiffe aux cornes de bison dans les couloirs du congrès, a été condamné à cinquante et un mois de prison pour avoir entravé le vote du congrès.

A ce stade, la sentence la plus lourde a été prononcée au mois de décembre 2021 contre Robert Scott Palmer. Cet homme originaire de Floride a été condamné à plus de cinq ans d'emprisonnement pour avoir attaqué des policiers avec un extincteur et une planche en bois.

Au total, cent soixante-douze mis en cause ont signé des accords de plaider-coupable, qui permettent d'éviter un procès, selon les statistiques du Project on Extremism. Ces accords concernent en majorité des délits mineurs, comme la participation à une manifestation non autorisée, rapporte CBS.

La plupart des procès découlant de cette enquête doivent se tenir en 2022, souligne Cable News Network (CNN). Celui de Richard Barnett aura lieu au mois de février 2022. Le sexagénaire, poursuivi pour sept chefs d'accusation, avait été photographié avec les pieds sur le bureau de la présidente démocrate de la chambre des représentants, Nancy Pelosi. « S'ils sont jugés coupables, la plupart des poursuivis risquent la prison », rappelle la chaîne américaine.

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 12:37

 

 

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/01/10/en-algerie-le-porte-parole-d-un-parti-d-opposition-condamne-a-deux-ans-de-prison_6108900_3212.html

 

En Algérie, le porte-parole d’un parti d’opposition condamné à deux ans de prison

Membre du Mouvement Démocratique et Social (MDS), une formation de gauche laïque agréée par l'état, Fethi Ghares était notamment poursuivi pour atteinte à la personne du président de la république.

Par Madjid Zerrouky

Lundi 10 Janvier 2022

Au juge qui l’interrogeait sur sa volonté de changer le régime, Fethi Ghares avait répondu que, en démocratie, le combat politique se déroule dans l’espace public et que c’est le peuple qui tranche, « je suis le coordonnateur d’un parti politique. Cette qualité, je la garde même dans ma cellule ».

Jugé Dimanche 26 Décembre 2021, ce militant du MDS, une formation algérienne de la gauche laïque engagée en 2019 dans les manifestations du hirak contre le régime, a été condamné à deux ans de prison ferme, Dimanche 9 Janvier 2022. Ce verdict contre le responsable d’un parti légal et agréé par les autorités, marque une nouvelle escalade dans la répression en Algérie, s’inquiètent les opposants et les avocats.

Le porte-parole du MDS avait été arrêté le 30 juin 2021. Placé en détention, il était poursuivi pour atteinte à la personne du président de la république, outrage à corps constitué, diffusion au public de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national, diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’ordre public. Des accusations qui reposent sur les publications de Fethi Ghares sur le réseau social Facebook et des échanges privés extraits de son téléphone. Le procureur avait requis trois ans de prison, sans prendre la peine de plaider.

« Fethi Ghares a contredit le sultan », remarquait l’un de ses défenseurs pendant l’audience du Dimanche 26 Décembre 2021, rappelant le soutien de l’opposant à un journaliste que le président, Abdelmadjid Tebboune, avait publiquement qualifié de pyromane. Détenu pendant six mois, Rabah Karèche, du quotidien Liberté, avait été inculpé après avoir rendu compte d’un mouvement de protestation dans le sud algérien. Quelques jours avant l’arrestation de Fethi Ghares, le siège du MDS avait d’ailleurs abrité un rassemblement de soutien au journaliste emprisonné.

Ses locaux, dans le centre d’Alger, ont coutume d’accueillir des rencontres d’activistes et de militants qui, interdits de se réunir dans l’espace public ou dans des espaces assujettis à une autorisation de l’administration, ont recours aux sièges des partis amis de l’opposition. Ces trois dernières années, Fethi Ghares a été interpellé une demi-douzaine de fois en marge de manifestations en Algérie.

« En ciblant Fethi Ghares, le pouvoir cherche aussi à interdire toute possibilité d’articuler les luttes politiques et les luttes sociales », estime Yacine Teguia, membre de la direction du MDS, en soulignant que la crise économique s’aggrave dans le pays, soumis à des tensions inflationnistes et à des pénuries de produits de base. « Il n’est pas le seul. D’autres militants ont été lourdement condamnés, je pense notamment au président de l’association SOS Bab el-Oued, Nacer Meghnine », ajoute-t-il en référence au sort réservé à l’animateur d’une organisation culturelle créée dans les années 1990 et très active dans ce quartier populaire de l’ouest d’Alger. Au mois de septembre 2021, Nacer Meghnine a été condamné à huit mois de prison ferme pour, entre autres accusations, sa participation à des délits qui portent atteinte à l’intérêt national et à l’unité nationale.

« Le MDS subit la répression depuis des années. Le comportement du pouvoir actuel est dans la droite ligne de l’époque d’Abdelaziz Bouteflika, quand les arrestations et les poursuites judiciaires nous visant étaient nombreuses et que des militants de notre mouvement ont connu la prison », dit Yacine Teguia, « ces persécutions judiciaires se manifestaient déjà par l’interdiction de nos activités politiques. La situation actuelle révèle un nouveau calcul du pouvoir qui est la volonté de s’attaquer à l’un des courants qui ont émergé du hirak ».

D’autres partis de l’opposition sont ainsi menacés par les autorités. Ils partagent avec le MDS un soutien aux détenus d’opinion et leur appartenance au Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un regroupement d’organisations du camp démocrate qui a été créé au mois de juin 2019 avec l’ambition de construire une autre offre politique. « Fethi Ghares y joue un rôle éminent. C’est le regroupement des forces progressistes qui est visé », dit Yacine Teguia.

Dans le collimateur des autorités, il y a notamment le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), mis en demeure par le ministère de l’intérieur de ne plus ouvrir ses locaux au mouvement associatif ou à d’autres forces politiques pour des réunions qualifiées d’illégales par les autorités. Le RCD est l’un des premiers partis d’opposition créés au lendemain de l’ouverture politique qui avait suivi les émeutes du mois d’octobre 1988. Il risque une dissolution, tout comme l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) et le Parti Socialiste des Travailleurs (PST), également membres du PAD.

L’application à la lettre de la loi très restrictive qui régit la vie des partis politiques algériens depuis trois décennies signifie de fait qu’il est désormais interdit aux partis politiques légaux d’exercer une activité militante et publique hors des bâtiments où siègent les institutions élues locales ou nationales, y compris dans leurs propres locaux.

Plus de deux cents personnes sont actuellement derrière les barreaux en Algérie pour des faits en lien avec le hirak, selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).

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