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4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 17:50

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/migration-fin-de-la-torture-pour-les-demandeurs-dasile-naufrages-en-mer-egee

 

Fin de la torture pour les demandeurs d’asile naufragés en mer Égée

Lundi Premier Novembre 2021

Après cinq jours de dérive en mer Égée, quatre cent demandeurs d’asile partis des côtes turques ont finalement été secourus puis emmenés sur l’île grecque de Kos, un soulagement qui ne doit pas dédouaner le gouvernement, estime le journal grec Efsyn.

« Le voyage s’est transformé en Golgotha pour les trois cent quatre-vingt-deux demandeurs d’asile ayant tenté la traversée depuis la Turquie vers l’Europe », écrit le journal grec Efsyn. Parti des côtes turques, Mercredi 27 Octobre 2021, le bateau devait rejoindre l’Italie, mais il s’est retrouvé à dériver au large de la Crète après un problème mécanique. Les personnes à bord se sont retrouvées sans eau, sans nourriture et sans aide médicale, pendant trois jours, précise le quotidien de gauche, avant d’être secourues puis emmenées sur l’île grecque de Kos.

Le journal s’en prend au gouvernement conservateur grec accusé de contre-vérités quant à l’opération de sauvetage des gardes côtes grecs, accusés d’avoir voulu repousser le bateau en mer turque. « Qui va chercher les responsabilités du gouvernement pour ces journées de torture », interroge le journal.

Régulièrement accusée de pratiquer des refoulements illégaux d’embarcations en mer Égée, la Grèce nie systématiquement et rejette la responsabilité sur la Turquie.

« La politique anti-migratoire du gouvernement grec s’est soldée par un fiasco, alors qu’Athènes avait initialement demandé à l’Union Européenne d’intervenir pour que la Turquie rapatrie le bateau », écrit Efsyn.

Le ministre grec des migrations Notis Mitarachi a pour sa part accusé la Turquie et critiqué l’Union Européenne, « encore une traversée dangereuse et illégale depuis les côtes turques, pas vue par les autorités turques. Nous avons informé l’Union Européenne que la Turquie a refusé de reprendre son bateau. La Grèce a sauvé des centaines de milliers de vie sur les sept dernières années. Il est temps que l’Union Européenne agisse, qu’elle fasse preuve d’une solidarité significative et qu’elle s’assure que l’accord entre l’Union Européenne et la Turquie soit respecté ».

Signé en 2016, le pacte migratoire entre l’Union Européenne et la Turquie vise à diminuer le nombre d’arrivées de demandeurs d’asile en Europe.

La semaine dernière, un naufrage au large de l’île grecque de Chios a causé la disparition d’au moins quatre personnes. Selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), plus de deux mille cinq cent personnes ont effectué la traversée de la mer Égée depuis la Turquie en 2021.

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4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 17:31

 

 

https://www.bfmtv.com/bfm-dici/briancon-plusieurs-centaines-de-migrants-trouvent-refuge-a-la-gare-apres-la-fermeture-des-terrasses-solidaires_AV-202110250269.html

 

Deux cent migrants trouvent refuge à la gare de Briançon, après la fermeture des Terrasses Solidaires

Lundi 25 Octobre 2021

L’Association des Terrasses Solidaires de Briançon a dû prendre cette décision face à l'afflux de migrants ces dernières semaines, malgré le déménagement dans un bâtiment plus grand cet été. Le maire des Républicains de Briançon a condamné ce choix.

Débordé par l'afflux de migrants de ces dernières semaines, le Refuge Solidaire de Briançon a fermé ses portes pour des raisons principalement de sécurité, explique l'association sur sa page Facebook.

Deux cent personnes sont arrivées au refuge ces derniers jours, alors que la capacité du refuge n'est que de quatre-vingt places, en raison des normes de sécurité. « Quand il y a une catastrophe climatique tout se met en place, on ouvre des gymnases, là on est sur une catastrophe humaine et il n'y a rien », déplore Jean Gaboriau, administrateur de l’Association des Refuges Solidaires et des Terrasses Solidaires.

A la fin du mois d’août 2021, l'association avait pourtant quitté l'ancienne caserne située à côté de la gare, pour les Terrasses Solidaires, un nouvel immeuble, bien plus grand, de mille six cent mètres carrés. Situé au niveau de la Route de Grenoble, cet ancien sanatorium avait été acquis au mois de juin 2021 grâce à des donations privées et à l'apport de plusieurs associations et fonds privés.

Sans lieu d'accueil où se mettre à l'abri, des centaines d'exilés ont passé la nuit du Dimanche 24 Octobre au Lundi 25 Octobre 2021 dans le hall de la gare de Briançon, en attendant de pouvoir monter dans un bus pour rejoindre Grenoble.

Avec la mise en place du passeport sanitaire dans les transports, quitter la ville est devenu un vrai parcours du combattant et les difficultés que rencontrent les réfugiés pour payer des transports en commun sans carte bancaire n’arrangent rien.

D'après la préfecture des Hautes-Alpes, cent cinquante à deux cent personnes occupent le hall de la gare. « Le préfet des Hautes-Alpes a mobilisé les moyens nécessaires pour maintenir l'ordre public et aucun trouble n'a eu lieu », assure la préfecture dans un communiqué.

Le maire des Républicains de Briançon, Arnaud Murgia, n'a pas tardé à réagir sur Twitter pour dénoncer l'irresponsabilité de l'association et l'occupation de la gare qui s'apparente à un bras de fer avec les autorités, « ceux qui ont fait l'acquisition d'un bâtiment pour y organiser eux-mêmes l'accueil des migrants ne peuvent pas quelques semaines après l'ouverture mettre tout le monde dans la rue pour se décharger sur l’état ou la ville ».

Arnaud Murgia a également demandé des moyens supplémentaires au gouvernement et notamment au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avec qui il assure être en contact direct. Le président de la région Provence Alpes Côte d'Azur (PACA) lui a apporté son soutien sur Twitter.

De son côté, l’Association des Terrasses Solidaires explique que deux lettres ont été envoyées au préfet des Hautes-Alpes, Martine Clavel, pour rappeler les responsabilités de l’état. « Nous ne rouvrirons pas tant qu'il n'y aura pas de nouvelles conditions et de l'aide de l’état », prévient Jean Gaboriau. L'association a également mis en ligne une cagnotte pour continuer à financer son travail bénévole.

Dans son communiqué, la préfecture indique que « des solutions sont étudiées pour le transport des personnes présentant les conditions pour cela, tout comme la prise en compte des personnes en situation de vulnérabilité. En matière d'hébergement d'urgence, les moyens de l’état ont été considérablement accrus ces dernières années mais, malgré deux cent trente-neuf places pérennes, l'hébergement d'urgence inconditionnel n’est pas illimité ».

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4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 17:06

 

 

https://www.franceinter.fr/justice/affaire-zineb-redouane-a-marseille-pas-de-sanction-administrative-pour-le-crs-identifie

 

Affaire Zineb Redouane à Marseille, pas de sanction administrative pour le policier identifié

Samedi 30 Octobre 2021

L'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) recommandait le renvoi devant un conseil de discipline du policier à l'origine du tir d'une grenade lacrymogène qui avait frappé une octogénaire en 2018, décédée à l’hôpital. Mais le patron de la police nationale a récemment classé le dossier sans suite selon les informations de France Inter.

Samedi Premier Décembre 2018, c'était le troisième acte du mouvement des Gilets Jaunes à Marseille. Zineb Redouane, quatre vingt ans, est à sa fenêtre surplombant l'un des épicentres des manifestations du Samedi Premier Décembre 2018. Au téléphone avec sa fille, elle s'apprête à fermer ses volets. Elle est alors frappée de plein fouet au visage par une grenade lacrymogène tirée par les forces de l'ordre. Zineb Redouane s'effondre et respire le puissant gaz lacrymogène qui se diffuse dans son appartement. L'octogénaire meurt à l'hôpital, Dimanche 2 Décembre 2018, juste avant d'être opérée, après l'injection du produit anesthésiant. L'expertise médicale conclut alors à une mort accidentelle et à un choc opératoire.

Trois ans après, alors qu'une information judiciaire est encore en cours, l'auteur du tir de la grenade lacrymogène a été identifié par l'IGPN, dans un rapport administratif rendu cet été. L'information que nous sommes en mesure de confirmer apparaît au cœur d'un futur livre sur l'institution, « IGPN, une institution au-dessus de tout soupçon », à paraître Jeudi 4 Novembre 2021 aux éditions Albin-Michel.

Les premiers constats d'enquête avaient conclu à l'impossibilité de retrouver précisément l'auteur du tir. L'une des caméras de la ville, qui aurait pu permettre d'identifier précisément le policier à l'origine du tir de la grenade lacrymogène, était en panne et le groupe des agents concernés se disait alors incapable de dire qui, précisément, avait tiré en direction du mur d'un immeuble ce jour-là, à trente mètres à peine, et leur bonne foi n'a pas été remise en cause.

Un expert en balistique cité par nos confrères du Monde au mois de juin 2020 avait bien repéré un tireur à partir de caméras plus lointaines, mais cela ne permettait en aucun cas de déterminer l'identité du policier en question. Selon les récits des policiers et de leur supérieur hiérarchique, acté sur procès-verbal, la cible, quoi qu'il en soit, n'était pas la vieille dame à sa fenêtre. D'après leurs versions, il s'agissait d'un tir en cloche pour disperser les manifestants au sol.

Pourtant, en 2020, une enquête avec reconstitution en trois dimensions et avec modélisation, menée par le média d'investigation en ligne Disclose et le groupe de recherche Forensic Architecture, avait démontré qu'il s'agissait en réalité d'un tir risqué et tendu à trente-sept mètres.

Selon les informations de France Inter, le rapport administratif final de l'IGPN, réalisé par des enquêteurs marseillais, a tenu compte de toutes ces données, y compris celles de Disclose, qui ont été recoupées et qui ont permis d'identifier au final l'auteur du tir, comme le révèle Frédéric Charpier dans son livre.

Dans ses conclusions, selon plusieurs sources proches du dossier contactées par France Inter, l'IGPN estime que le tir à partir d'un lanceur Cougar était bien règlementaire sur le principe, mais qu'il y avait bien un risque, que c'était une action manifestement disproportionnée et que l'auteur du tir ainsi que son superviseur ont fait preuve d'un manque de discernement à vouloir tirer dans la direction choisie. La directrice de l'IGPN, Brigitte Jullien, va jusqu'à préconiser la convocation d'un conseil de discipline, ce qui signifie qu'il y a bien une faute professionnelle et qu'elle est d'un niveau de gravité suffisant pour justifier une telle convocation. Des recommandations que Fréderic Veaux, le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN) a décidé de ne pas suivre.

Le patron de la police a récemment classé le dossier sans prendre la moindre sanction au-delà d'un stage de formation continue pour les deux policiers concernés. Toujours selon nos informations, le DGPN est en désaccord avec la directrice de l’IGPN, estimant qu'il n’y a rien dans le dossier qui démontre qu'il y a une faute grave, que ce n'est d'ailleurs écrit nulle part, que, au contraire, le rapport décrit bien les conditions extrêmes d'exercice dans un cadre limite insurrectionnel qui ne pouvait au milieu des fumées, en pleine nuit, qu'altérer le discernement des policiers et que, enfin, cela ne pouvait en aucun cas leur être reproché.

En revanche, à aucun moment, les enquêteurs marseillais de l’IGPN n'ont estimé que le policier avait délibérément visé la fenêtre où apparaissait Zineb Redouane. Sur ce point-là comme sur le reste, et malgré ce classement administratif, le dossier a été transmis ces derniers jours au juge désormais en charge de cette affaire, qui a été judiciarisée à Lyon.

Au mois d’août 2019, l'enquête menée jusque-là à Marseille a effectivement été dépaysée à Lyon. C'est le procureur général à Aix-en-Provence, Robert Gelli, qui l'avait annoncé lui-même au Monde.

L’information judiciaire avait révélé la présence aux côtés des policiers de la cinquantième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS), à l’origine des tirs des grenades lacrymogènes, d’un magistrat du parquet. Le procureur général justifiait alors sa décision pour éviter une forme de suspicion. Comme l'a révélé par la suite Médiapart, le magistrat du parquet était le numéro deux de l'instance marseillaise, André Ribes.

Depuis un an, les avocats de la famille de Zineb Redouane espèrent que le juge lyonnais réclamera de nouvelles expertises. Ils estiment pour leur part que ce tir tendu était intentionnel et préventif et que cela est déjà arrivé par le passé pour empêcher des manifestants de jeter des projectiles contre les forces de l'ordre depuis des positions en hauteur.

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4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 13:23

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/calais-dialogue-impossible-entre-le-mediateur-les-trois-grevistes-de-la-faim-et-les-associations-d-aide-aux-migrants-2319061.html

 

Dialogue impossible entre le médiateur, les trois grévistes de la faim et les associations d’aide aux migrants à Calais

Après une visite la semaine dernière à Calais pour rencontre les trois grévistes de la faim mobilisés en soutien aux migrants, le médiateur Didier Leschi est revenu pour présenter les propositions du gouvernement. Rien ne change pour les associations qui ne veulent plus d'effets d'annonce.

Une semaine jour pour jour après avoir été mandaté par le ministre de l'intérieur, Didier Leschi, directeur général de l’Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII), est de retour à Calais, Mardi 2 Novembre 2021. 

Le médiateur, dépêché en urgence pour tenter de trouver une issue à la grève de la faim entamée par un prêtre et deux militants associatifs en soutien aux migrants, est venu leur remettre ses propositions écrites après deux jours d'échanges la semaine dernière.

Pour rappel, le père Philippe Demeestère, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, soutenus par cent cinquante associations et par près de cinquante mille citoyens signataires d'une pétition en ligne, ont trois revendications pour stopper le harcèlement subi par les personnes exilées sur place.

La première revendication est la suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements des campements des migrants durant la trêve hivernale, qui a débuté Lundi Premier Novembre 2021. La deuxième revendication est l’arrêt des confiscations des tentes et des effets personnels des exilés. La troisième revendication est l’ouverture d’un dialogue citoyen raisonné entre les autorités publiques et les associations non-mandatées par l'état.

Selon le médiateur qui porte la voix du gouvernement, il est impossible de répondre positivement à la première demande. 

Les évacuations vont donc se poursuivre, mais une proposition systématique d’hébergement sera effectuée en dehors de Calais, avec l’enjeu majeur d’empêcher la reconstitution de la Jungle de Calais comme il y a cinq ans.

« Prendre le risque d’un grossissement du campement comme on l’a connu par le passé ne me semble pas à la hauteur de ce qui est nécessaire », dit Didier Leschi.

Concernant la deuxième demande des grévistes de la faim, Didier Leschi propose de prévenir les exilés avant chaque démantèlement, comme il l’a détaillé ce jour sur France Inter, « il y a la nécessité de laisser les personnes récupérer leurs affaires personnelles, de prévenir en amont, la veille ou l’avant-veille d’un démantèlement, qu’il y aura une opération de mise à l’abri et, le jour même, de leur laisser trois quart d’heure pour récupérer leurs affaires, y compris les tentes s’ils le souhaitent ».

C’est bien loin donc des revendications portées par les grévistes de la faim et des cent cinquante associations qui les soutiennent.

Après une matinée avec les grévistes de la faim, Didier Leschi  s’est réuni  Mardi 2 Novembre 2021 à 14 heures 30 avec les associations d’aide aux migrants pour leur présenter ses propositions lors d’une réunion. Il en est sorti une demi-heure plus tard sous les huées de plusieurs manifestants rassemblés dans la rue. « Trente ans d’effets d’annonces, de traitements inhumains et dégradants », pouvait-on lire sur l’une des pancartes déployées.

« Nous quittons la rencontre parce que, après vingt-trois jours de grève de la faim, trois personnes mettent leur vie en danger », a déclaré Clara Houin, coordinatrice de la Plateforme de Soutien aux Migrants (PSM), « aucune réponse n’a été apportée aux revendications des grévistes de la faim. Les propositions que nous avons entendues sont totalement déconnectées de la réalité. Elles ne changeront rien à la maltraitance que subissent les personnes. Il y a une feuille de papier à cigarette entre la situation actuelle et la situation qui naitra de la mise en œuvre de ce qui est proposé. Nous ne refusons pas le dialogue, mais nous ne négocierons pas des propositions infaisables, illégales et hypocrites ». 

Le médiateur a ensuite pris la direction de la place Crèvecœur pour échanger de nouveau avec les trois grévistes de la faim dans l’église Saint-Pierre, lieu qui les accueille depuis le début de leur grève de la faim, Lundi 11 Octobre 2021. Il a de nouveau été invectivé à la sortie par des calaisiens rassemblés sur le parvis. « C’est la honte, c’est leur vingt-troisième jour de grève de la faim, ils vont peut-être bientôt être malades », dit une manifestante au médiateur. « C’est à eux de décider », lui a répondu Didier Leschi.

Après avoir regagné la sous-préfecture, le médiateur a tenu une conférence de presse pour évoquer des avancées. Au-delà du délai évoqué pour que les réfugiés puissent récupérer leurs affaires personnelles avant les démantèlements, Didier Leschi assure que les migrants évacués de Calais seront systématiquement hébergés hors de la ville. C’est selon lui la question centrale. En faisant cette proposition, il reconnait de fait que, jusqu’à présent, les mises à l’abri n’étaient pas systématiques alors que la loi l’exige. Pour rappel, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Human Rights Observers (HRO) estime que, en 2020 à Calais, quatre-vingt-dix-huit pour cent des expulsions de lieux de vie n’ont pas été suivies de mise à l’abri effective.

Invité d’une émission de télévision, Dimanche 3 Octobre 2021, Didier Leschi a expliqué le choix du gouvernement de ne pas privilégier des lieux d’hébergement à Calais, mais bien ailleurs dans le département et la région, soit le contraire de ce que préconisait pourtant le défenseur des droits dans un rapport publié au mois de septembre 2020, il y a donc plus d’un an. 

Claire Hédon demandait « la mise en place d’un lieu où les personnes peuvent se reposer, se ressourcer et envisager la suite de leur parcours migratoire, dans le centre de Calais ».

Réponse du médiateur dépêché par le gouvernement, « ce qui est proposé, c’est un hébergement systématique, mais il ne peut pas être organisé à Calais, c’est clair, pour différentes raisons, d’abord parce que, à Calais, il n’y a pas que des personnes favorables à la présence des migrants. La deuxième chose, c’est que Calais est un lieu de fixation qui est aussi le lieu où les personnes sont à la main des passeurs. L’état ne peut pas être en train d’organiser quelque chose qui va permettre aux passeurs de mettre en danger la vie des migrants en traversant la Manche ».

Des hébergements hors de Calais donc, dans le département, la région mais également ailleurs en France, « l’OFII, ce sont cent dix mille places d’hébergement à travers la France. Il y a des places disponibles ou des places qui vont être créées dans la région des Hauts-de-France ».

Contactée, la préfecture de région indique qu’il existe au total sept mille deux cent quatre-vingts places dédiées aux demandeurs d’asile, réparties entre les cinq départements. Parmi celles-ci, mille trois cent cinquante et une places sont réservées au premier accueil pour toutes les personnes, qu’elles aient ou non déposé une demande d’asile, dans les Centres d’Accueil et d’Evaluation des Situations (CAES) ou dans des structures dédiées à l’accueil inconditionnel pour les personnes évacuées des campements démantelés.

« Les CAES ont pour objectif d’offrir un sas d’accueil et d’évaluation des situations administratives permettant aux migrants de bénéficier de toutes les informations nécessaires au dépôt d’une demande d’asile », indique la préfecture des Hauts-de-France. Cela veut dire qu’il ne faut pas avoir déposé une demande d’asile pour pouvoir être hébergé, contrairement à d’autres structures comme les Centres d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) ou les Hébergements d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA).

Didier Leschi assure que de nouvelles places d’hébergement vont être créées dans les prochaines semaines dans la région et particulièrement dans le département du Pas-de-Calais, « j’espère que les propositions telles qu’elles vont être mises en œuvre et finiront par montrer qu’il y a une bonne volonté de l’état ». Pour l’heure, le père Philippe Demeestère, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, ont donc décidé de poursuivre leur action. Pour rappel, ils ne boivent que de l’eau et du thé depuis vingt-trois jours.

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 17:42

 

 

https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-ong-palestiniennes-terroristes-cacher-crimes-apartheid-occupation

https://www.middleeasteye.net/opinion/israel-palestine-rights-fight-terror-reality-on-head

 

Israël qualifie la lutte pour les droits des palestiniens de terrorisme et inverse ainsi la réalité

Par Jonathan Cook

Mardi 26 Octobre 2021

En qualifiant des Organisations Non Gouvernementales (ONG) palestiniennes de terroristes, l’objectif pour Israël est de mettre l’Europe dans l’embarras pour qu’elle cesse de financer des organisations qui documentent efficacement les crimes de guerre israéliens et d’empêcher ainsi tout surveillance étroite.

Quelqu’un a-t-il oublié d’annoncer à Benny Gantz que Donald Trump n’était plus président des États-Unis ?

C’est assurément l’impression donnée Vendredi 22 Octobre 2021 lorsque le ministre israélien de la défense, présenté comme un élément modéré dans un gouvernement israélien mené par la droite coloniale, a décrété que six associations palestiniennes de défense des droits de l’homme étaient des organisations terroristes.

De ce fait, les principales organisations de la communauté palestinienne des droits de l’homme sont désormais hors la loi.

Malgré les liens éternels si souvent glorifiés par les dirigeants israéliens et américains, l’administration du président Joseph Biden a semblé prise au dépourvu par cette annonce, même si Israël affirme que Washington avait été prévenu.

Selon des informations, des responsables israéliens se préparaient Dimanche 24 Octobre 2021 à s’envoler pour les États-Unis afin de partager des renseignements justifiant cette nouvelle liste d’organisations terroristes.

Les organisations visées, la majorité d'entre elles sont financées par des états européens, sont des organisations qui aident les agriculteurs, qui promeuvent les droits des femmes et les valeurs démocratiques, qui documentent les atteintes aux droits des prisonniers et des enfants par Israël et qui exposent les crimes de guerre.

Israël n’a présenté aucune preuve au moindre avocat palestinien, chercheur de terrain, lobbyiste et chargé de presse indiquant que le personnel de ces organisations porte des armes ou fabrique des bombes.

Shawan Jabareen, directeur d’al-Haq, l’une des organisations visées, fait remarquer le paradoxe évident selon lequel « Benny Gantz affirme que nous sommes une organisation terroriste, alors qu’il est lui-même un criminel de guerre ».

Al-Haq est à l’avant-garde de la communauté des droits de l’homme palestinienne pour fournir des preuves à la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye que le commandement militaire et les politiciens israéliens ont commis des crimes de guerre contre les palestiniens.

Benny Gantz, par exemple, était à la tête de l’armée israélienne en 2014 lorsqu’elle a dévasté des pans entiers de Gaza, tuant au moins mille quatre cent cinquante civils, dont environ cinq cent cinquante enfants. Il s’est plus tard vanté d’avoir « ramené Gaza à l’âge de pierre ».

En quoi exactement Israël pense-t-il que la plupart des organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme sont des organisations terroristes ?

Jusqu’à présent, les indices suggèrent qu’Israël projette d’élaborer un discours obscur à l’intention des capitales occidentales reposant sur des soi-disant preuves secrètes reliant financièrement ces organisations au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

Israël a vaguement évoqué « des organisations de défense des droits de l’homme contrôlées par des cadres du FPLP et agissant comme source centrale de financement du FPLP en détournant d'importantes sommes provenant de pays européens et d’instances internationales ».

Présenter les choses de cette façon permet à Israël d’en retirer deux avantages. Tout d’abord, il sera très certainement impossible aux organisations de réfuter ces renseignements, étant donné leur nature secrète. Les américains et les européens devront croire Israël sur parole.

Nous avons déjà vu cela à maintes reprises. Israël lance des allégations extravagantes à propos de liens avec des organisations terroristes que personne n’est en position de vérifier. Si une enquête finit par avoir lieu, au moment où la vérité émergera, tout le monde sera passé à autre chose et cette fausse impression est rarement rectifiée.

C’est ce qui s’est passé lorsqu’Israël a bombardé une tour à Gaza au mois de mai 2021 qui abritait le siège de nombreux organes de presse. Israël a affirmé qu’elle abritait également des militants palestiniens, sans apporter la moindre preuve pour étayer cette allégation improbable.

Ce fut également l’approche adoptée par Israël quand des soldats ont abattu Ahmad Erekat dans sa voiture à un check-point en Cisjordanie au mois de juin 2020, alors qu’il faisait des courses pour le mariage de sa sœur. Israël a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque terroriste à la voiture-bélier. Une reconstitution réalisée par des spécialistes indiquait cependant un problème de freins sur la voiture d’Ahmad Erekat.

L’affaire de Mohamed Halabi est encore plus pertinente. Travailleur humanitaire à Gaza, il a passé cinq ans dans une prison israélienne sans procès, accusé d’avoir détourné d’énormes sommes d’aide internationale au profit du Hamas. Les allégations d’Israël contre Mohamed Halabi se sont révélées si minces que même les médias occidentaux ont commencé à en douter.

Deuxièmement, Israël espère que le cœur de ses allégations sera accepté sans recul critique et que tout lien d’une personne quelconque au sein de ces organisations avec le FPLP puisse être présenté comme la preuve irréfutable des liens de l’organisation elle-même avec le terrorisme. Il ne fait aucun doute que certains membres du personnel de ces associations de défense des droits de l’homme auront, à raison, des liens idéologiques avec le FPLP.

La plupart des dirigeants politiques palestiniens ont soit été cooptés par Israël, comme le Fatah, investi d’une coopération sacrée en matière de sécurité avec les forces de l’occupation israélienne, soit, comme le Hamas ou le Jihad Islamique, donné la priorité à une lutte qui, en raison de son caractère islamiste, ne représente pas un large pan de la population palestinienne.

Le FPLP offre la seule alternative politique significative. Sa vision est celle d’un seul état démocratique et laïc qui offre à tous ses habitants de la région, juifs et palestiniens, l’égalité des droits. Ce programme gagne en importance sur le plan politique, pour les palestiniens et les activistes solidaires, à mesure qu’Israël montre clairement qu’il n’a aucun désir d’autoriser un jour une quelconque partition de la terre et la création d’un état palestinien.

Cependant, comme la plupart des mouvements de libération nationale, il y a des divisions historiques au sein du FPLP sur le meilleur moyen d’atteindre l’objectif de la décolonisation et d’un état démocratique unique.

Comme au sein du Fatah et du Hamas, certains estiment que la libération nécessite la résistance armée, qui est autorisée par le droit international contre un occupant belligérant comme Israël, tandis que d’autres s’engagent dans la lutte politique.

Bien entendu, Israël s’applique à brouiller les différences et évite tout examen de l’aspiration politique centrale du FPLP d’un état reposant sur l’égalité des droits plutôt que sur la domination absolue d’un groupe ethnique exportée par Israël dans les territoires palestiniens par le biais de l’occupation militaire.

À la place, Israël interdit l’ensemble du mouvement, harcelant tous ses membres importants, comme Khalida Jarrar députée du FPLP, récemment libérée par Israël après deux ans d’emprisonnement. Khalida Jarrar avait travaillé sur le dossier de la Palestine à la CPI. Selon Human Rights Watch (HRW), « Israël n’a jamais prétendu qu’elle était impliquée personnellement dans des activités armées ».

Il ne devrait faire aucun doute que ces six organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme ont donné la priorité à la résistance commune et organisée à l’occupation israélienne plutôt qu’à la lutte armée.

Certaines, comme Union of Agricultural Work Committees (UAWC) et Union of Palestinian Women Committees (UPWC), sont là pour renforcer la structure interne de la société palestinienne. Elles espèrent rendre les communautés palestiniennes capables de résister aux efforts perpétuels d’Israël pour chasser les palestiniens de leurs terres afin de les remplacer par des colonies juives illégales, le processus qu’Israël appelle de façon menaçante la judaïsation.

Ces comités encouragent un principe palestinien de longue date, connu en arabe sous le terme soumoud, ou ténacité. Mais étant donné le désir d’Israël de procéder au nettoyage ethnique des palestiniens et de détruire tout espoir d’un futur état palestinien, cette ténacité est facilement assimilée dans l’imaginaire israélien au terrorisme.

Les autres organisations de la liste, comme al-Haq, Addameer et Defence for Children International (DCI), documentent efficacement les crimes de guerre d’Israël contre les palestiniens, du meurtre de civils à la maltraitance des enfants et des prisonniers palestiniens, en passant par les politiques de transfert forcé et la construction de colonies.

Les données collectées par les associations palestiniennes sont partagées avec des organisations israéliennes et internationales comme HRW et Betselem, qui ont toutes deux récemment publié des rapports déclarant qu’Israël est un état d’apartheid.

Omar Shakir, directeur régional de HRW, a été expulsé par Israël il y a deux ans. L’année dernière, Israël a refusé de renouveler les visas de travail de responsables des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) après la publication d’une enquête sur la collusion des sociétés internationales avec les colonies cisjordaniennes illégales.

Betselem, principal observateur israélien de l’occupation, et Breaking the Silence, un groupe de lanceurs d’alerte constitué d’anciens soldats israéliens, ne peuvent s’exprimer dans les écoles israéliennes et sont régulièrement vilipendés par les politiciens et par les médias israéliens. Cette offensive israélienne contre l’ensemble de la communauté de défense des droits de l’homme, au niveau national et international, s’explique aisément.

Ces organisations bâtissent progressivement un dossier inattaquable pour que les dirigeants israéliens soient poursuivis devant la CPI pour crimes de guerre et pour que des boycotts et des sanctions soient imposés à Israël comme ce fut le cas contre l’apartheid en Afrique du Sud.

Ce travail divise les communautés juives à l’étranger, qui apportent traditionnellement un soutien sans faille à Israël, et cela constitue une excellente raison de mettre au ban Israël, exposant le gouffre béant entre les attentes des opinions publiques occidentales et l’inaction de leurs dirigeants.

Pour Israël, c’est véritablement terrifiant et c’est la raison pour laquelle les responsables de ce travail doivent être considérés comme des terroristes.

La suggestion de Benny Gantz selon laquelle Israël aurait de nouvelles informations liant les associations palestiniennes de défense des droits de l’homme au terrorisme est démentie par le fait que son pays les maltraite depuis des années.

Leur personnel a été arrêté, emprisonné ou privé du droit de voyager à l’étranger. Les permis de résidence à Jérusalem de leurs employés ont été révoqués et l’armée a perquisitionné leurs bureaux et confisqué leurs ordinateurs et leurs documents. Ces abus se sont intensifiés à mesure que ces organisations ont trouvé une oreille plus attentive lors des forums internationaux pour leurs recherches contre les crimes de guerre d’Israël et les pratiques d’apartheid.

Israël va désormais se servir de sa nouvelle liste d’organisations terroristes pour justifier l’intensification de la répression. Il sera encore plus facile de trouver des prétextes pour harceler et emprisonner leur personnel.

Mais cela a d’autres avantages pour Israël. Il sera encore plus compliqué pour les partenaires israéliens et internationaux de ces organisations palestiniennes de collaborer avec elles pour exposer les crimes de guerre de l’occupation israélienne.

Il ne fait aucun doute qu’Israël et ses défenseurs à l’étranger utiliseront ce qualificatif de terroriste pour calomnier davantage ces groupes et discréditer leurs conclusions.

La plus grande récompense pour Israël sera peut-être l’utilisation de cette nouvelle liste d’organisations terroristes pour essayer d’intimider les états européens et l’Union Européenne pour qu’ils cessent de financer les défenseurs palestiniens des droits de l’homme.

Étiqueter les activistes palestiniens pour les droits de l’homme comme des terroristes servira le même objectif que qualifier les activistes occidentaux qui cherchent à mettre fin à l’oppression des palestiniens par Israël d’antisémites ou les juifs solidaires des palestiniens de traîtres qui ont la haine de soi.

Israël va envelopper toute cette haine supposée dans son discours existant selon lequel il est confronté à une campagne de tous les côtés visant à diaboliser le seul état juif au monde.

La réalité est que les dirigeants israéliens confondent leur propre terreur à l’idée de devoir rendre des comptes pour leurs crimes avec un terrorisme imaginaire qui serait le fait des avocats et chercheurs qui tentent de montrer la réalité de l’occupation.

Qui tombera dans le panneau ? L’histoire montre que les gouvernements occidentaux le pourraient bien.

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 14:35

 

 

https://www.change.org/p/emmanuelmacron-grève-de-la-faim-à-calais-arrêt-de-la-maltraitance-des-personnes-exilées-faimauxfrontieres

 

Grève de la faim à Calais, arrêt de la maltraitance des personnes exilées

Après le drame de la mort de Yasser, jeune soudanais, Mardi 28 Septembre 2021, et face à la constante dégradation des conditions de vie des personnes exilées à Calais, alors que le harcèlement dont elles font l'objet est quotidien et que la violence exercée par l'état est toujours plus forte, Philippe, Anaïs et Ludovic ont entamé une grève de la faim depuis Lundi 11 Octobre 2021 à l'Eglise Saint-Pierre de Calais.

Depuis plusieurs années, des associatifs, des militants et des personnes exilées alertent sur la situation inhumaine qui s’inscrit dans le Calaisis. Nous assistons quotidiennement à des formes de violences psychologiques et physiques contre les personnes exilées, expulsions toutes les quarante huit heures, voire quotidiennes, confiscation et destruction des effets personnels, multiplication des arrêtés contre les distributions de nourriture et d’eau, humiliations, coups et blessures de la part des forces de l’ordre.

L'escalade de la violence ne s’arrête pas. Il y deux semaines, des nouvelles mesures ont été mises en place. A quatre reprises, l'état a posé des rochers sur un lieu de distribution de Coquelles, empêchant tout accès aux associations pour distribuer des denrées de première nécessité aux personnes exilées. Des interdictions se sont multipliées ensuite sur l’ensemble des lieux de vie des personnes, rendant illégales toutes les distributions.

Depuis les années 1990, cette politique de non-accueil a entraîné plus de trois cent morts. Mardi 28 Septembre 2021, Yasser est mort écrasé par un camion. Il voulait rejoindre son rêve, l’Angleterre, avec l’espoir d’une vie meilleure.

Face à ce constat alarmant, l'état a été interpellé, mais aucune réponse satisfaisante n’a été  apportée. Aucun dialogue n’étant possible, trois calaisiens ont décidé d’entamer une grève de la faim depuis Lundi 11 Octobre 2021 à Calais pour la suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements des campements durant la trêve hivernale, pour l'arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées et pour l'ouverture d'un dialogue citoyen raisonné entre les autorités publiques et les associations non mandatées par l'état, portant sur l'ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées.

Les consciences humaines s’habituent à tout, même à l’intolérable. Cette grève de la faim vise à réveiller les intelligences et à faire entendre à nouveau le caractère scandaleux et proprement inimaginable, dans un pays comme la France, en 2021, de la condition à laquelle sont réduits, volontairement, les personnes exilées par la puissance publique.

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 12:32

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pass-sanitaire/pass-sanitaire-deputes-et-senateurs-ne-sont-pas-parvenus-a-un-accord-en-commission-mixte-paritaire_4830303.html

 

Passeport sanitaire, les députés et les sénateurs ne sont pas parvenus à un accord en Commission Mixte Paritaire (CMP)

Les députés et les sénateurs ne sont pas parvenus à un accord concernant le nouveau projet de loi contre le coronavirus dénommé projet de loi pour la vigilance sanitaire, lors de la CMP qui s'est tenue Mardi 2 Novembre 2021, a appris France Info de source parlementaire. L'avenir du passeport sanitaire, après le 15 novembre 2021, est au cœur du blocage.

Cet échec ouvre la voie à un nouvel examen du texte Mardi 2 Novembre 2021 en commission des lois, Mercredi 3 Novembre 2021 à l'assemblée nationale et Jeudi 4 Novembre 2021 au sénat, avant un ultime vote, Vendredi 5 Novembre 2021 à l'assemblée nationale.

Jeudi 28 Octobre 2021, le Sénat avait ramené du 31 juillet 2022 au 28 février 2022 la possible prolongation des mesures de freinage contre l'épidémie de coronavirus, estimant nécessaire un réexamen parlementaire avant l'été, alors que le gouvernement et sa majorité au Palais-Bourbon retiennent en revanche la date du 31 juillet 2022, qui permet d'enjamber les élections présidentielles et les élections législatives. Le sénat plaide également pour une territorialisation du passeport sanitaire à partir du 15 novembre 2021. Il serait ainsi limité aux départements n'ayant pas atteint un taux de vaccination de quatre-vingt pour cent de la population éligible et dans lesquels une circulation active du virus est constatée.

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 12:18

 

 

https://solidaritekanaky.fr/IMG/pdf/communique-bp-flnks-decision-du-19-10-2021.pdf

 

Communiqué de Presse du Bureau Politique du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS)

Le Bureau Politique du FLNKS réuni en visioconférence Mardi 19 Octobre 2021 a entendu les rapports et les analyses de ses composantes à la suite de leurs entretiens avec le ministre des Départements d'Outre-Mer (DOM) et des Territoires d'Outre-Mer (TOM), Sébastien Lecornu.

Le Bureau Politique du FLNKS a également pris acte des interventions médiatiques du ministre, argumentant la décision de l'état français de maintenir coute que coute la tenue de la troisième et ultime consultation référendaire à la date du 12 décembre 2021. 

Le Bureau Politique du FLNKS constate que le gouvernement français s’entête à vouloir faire primer la campagne présidentielle dans le seul but de solder l’Accord de Nouméa sous son quinquennat au détriment de la consultation sur l’avenir de la Nouvelle Calédonie.

Le Bureau Politique du FLNKS dénonce cette attitude qui va priver les néo calédoniens d’une consultation qui devrait se dérouler avec au préalable une campagne électorale équitable, dans des conditions acceptées par tous les groupes politiques habilités.

Le Bureau Politique du FLNKS s’inquiète des lendemains d’une consultation qui, si elle est contestée, n’apportera pas la sérénité nécessaire pour la poursuite de discussions consensuelles sur l’avenir institutionnelle de la Nouvelle Calédonie.

Le Bureau Politique du FLNKS demande à ses groupes politiques représentés au sein des institutions de ne pas donner suite aux demandes visant à participer à une éventuelle consultation qui pourrait se dérouler le 12 décembre 2021. 

Le Bureau Politique du FLNKS demande au camp du oui de s’inscrire dans la démarche de non-participation à la campagne électorale de la consultation dont la date serait maintenue au 12 décembre 2021.

Le Bureau Politique du FLNKS appelle à la non-participation de la consultation dont la date serait maintenue au 12 décembre 2021.

Le Bureau Politique du FLNKS demande que la consultation sur l’accession de la Nouvelle Calédonie à la pleine souveraineté et à l’indépendance soit reportée après les échéances électorales nationales françaises de l’année 2022.

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2 novembre 2021 2 02 /11 /novembre /2021 19:13

 

 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/obligation-vaccinale-plusieurs-suspensions-de-soignants-annulees-par-la-justice-20211030

 

Obligation vaccinale, plusieurs suspensions de soignants annulées par la justice

Les tribunaux administratifs de Rennes et de Grenoble ont invalidé les suspensions de soignants, non vaccinés contre le coronavirus, qui étaient en arrêt maladie.

Plusieurs tribunaux ont prononcé l'annulation de suspensions de soignants non vaccinés, en l'espace de quelques jours. Ces derniers sont soumis à l'obligation vaccinale depuis le 15 septembre 2021 et à un schéma vaccinal complet depuis le 16 octobre 2021.

Jeudi 28 Octobre 2021, la juge des référés du tribunal administratif de Rennes a donné raison à six infirmiers et aides-soignants du groupe hospitalier Bretagne Sud, rapporte la troisième chaîne de la télévision française et le Télégramme de Brest. Les deux médias expliquent qu'ils avaient été suspendus de leurs fonctions et privés de toute rémunération. Ils étaient tous en arrêt maladie, avant la mise en place de la mesure sanitaire.

Mardi 26 Octobre 2021, c'est le tribunal administratif de Grenoble qui a annulé la suspension de neuf agents hospitaliers de la Drôme, indique France Bleu Drôme Ardèche. Même situation, ils n'avaient pas justifié de leur vaccination alors qu'ils étaient en arrêt maladie. Ils avaient donc déposé une requête en référé il y a un mois, précise la radio locale.

Selon l'ordonnance du juge des référés, évoquée par France Bleu et dont l'Agence France Presse (AFP) a obtenu une copie, les dispositions de la loi du 5 août 2021 ne trouvent pas à s'appliquer à l'agent qui, placé en congé maladie à la date de leur entrée en vigueur, n'est pas en mesure d'exercer son activité.

Au début du mois d'octobre 2021, une décision similaire a été rendue par le tribunal de Cergy-Pontoise, raconte France Soir.

Autre annulation dans le département de la Loire, Jeudi 28 Octobre 2021, la direction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Saint-Étienne et du centre hospitalier de Roanne a annoncé la réintégration de trois agents hospitaliers, suspendus car non vaccinés.

Elle a ainsi respecté la décision du tribunal administratif de Lyon, qui a invalidé leur suspension dans un jugement en référé, selon France Bleu Saint-Étienne Loire. La raison est que les trois agents travaillent dans les cuisines de leur établissement. Le tribunal rendra sa décision définitive dans plusieurs semaines.

D'autres soignants, opposés à la vaccination contre le coronavirus, tentent de faire annuler leur suspension, douze agents travaillant pour les hôpitaux de Pithiviers, de Montargis et d'Orléans, selon France Bleu Orléans, et trente et un agents du CHU de Nice, selon France Bleu Azur.

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2 novembre 2021 2 02 /11 /novembre /2021 18:48

 

 

https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/failles-securitaires-inertie-de-trump-le-washington-post-fait-de-nouvelles-revelations-sur-l-assaut-du-capitole_AN-202111020302.html#xtor=AL-68

 

Failles sécuritaires et inertie de Donald Trump, le Washington Post fait de nouvelles révélations sur l'assaut du Capitole

Lundi 2 Novembre 2021

Une longue enquête du Washington Post apporte de nouveaux éléments sur l'assaut du 6 janvier 2021 au Capitole.

« Le siège du Capitole, le 6 janvier 2021, n'était ni un acte spontané ni un événement isolé », une enquête monumentale du Washington Post lève le voile sur de nombreux éléments advenus avant, pendant et après l'attaque du Congrès des Etats-Unis du 6 janvier 2021, après la défaite de Donald Trump aux élections présidentielles du mois de novembre 2020.

Le 6 janvier 2021, plusieurs centaines de militants en faveur du président déchu ont assailli le Capitole alors que les élus du Sénat et de la Chambre des Représentants y certifiaient la victoire de Joseph Biden. Cinq personnes sont mortes et cent quarante policiers ont été blessés.

Pendant cinq mois, soixante journalistes du Washington Post ont épluché des milliers de pages de documents et ils ont mené deux cent trente entretiens. Ils révèlent que, si le monde a pu être surpris de l'assaut du 6 janvier 2021, les prémices de l'insurrection avaient été repérées à bien des niveaux. L'enquête met également en lumière des défaillances dans les services de sécurité et l'inaction, voire la complicité, de Donald Trump.

Dès le printemps 2020, Donald Trump lance d'innombrables attaques contre l'intégrité du système de vote dans le pays. Selon le Washington Post, ce sont ces doutes qu'il a longtemps cultivés, ajoutés à la remise en question du résultat des élections présidentielles du Mardi 3 Novembre 2020, qui ont mené à l'attaque du 6 janvier 2021.

Plusieurs semaines avant la date fatidique, le Federal Board of Investigation (FBI), principal service fédéral de renseignement intérieur, a reçu de nombreux avertissements. Des alertes ont été lancées par des fonctionnaires locaux, des informateurs, des sociétés de médias sociaux, d'anciens responsables de la sécurité nationale, des chercheurs ou des législateurs.

Toutefois, le FBI a estimé que ces informations n'étaient pas crédibles ou réalistes. L'enquête montre, à cet égard, que l'agence a reçu une note le 20 décembre 2020 expliquant que les partisans de Donald Trump préparaient, en ligne, des attaques contre des législateurs de Washington, y compris contre le sénateur Mitt Romney.

L'informateur affirme également que les militants discutaient de la manière d’introduire des armes dans la capitale. D'après les mots du Washington Post, il s'agit de l'une des plus grandes défaillances en matière de sécurité de l'histoire du pays.

La longue enquête dévoile également que le ministère de la défense avait de fortes craintes sur le risque de violences généralisées dans le contexte autour des élections présidentielles. Le ministère de la défense redoutait que Donald Trump n'utilise les forces militaires pour se maintenir au pouvoir. Face à la menace, les hauts responsables du ministère de la défense ont ainsi mis en place des garde-fous au déploiement de la Garde Nationale. C'est notamment cette situation qui a contribué au retard dans la mobilisation des soldats lors de l'attaque du Capitole du 6 janvier 2021.

Les chefs de la défense américaine n'étaient pas les seuls inquiets. Quarante-huit heures avant l'attaque, le chef du renseignement de la sécurité intérieure du pays, Donell Harvin, a sommé le département de la santé de Washington de se préparer à un accident de masse.

« Videz les urgences et remplissez vos banques de sang », a écrit Donell Harvin le 4 janvier 2021.

L'enquête du Washington Post met également en lumière des impréparations notables. Au sein des services de police du Capitole, on savait depuis des semaines que les menaces étaient sérieuses. Dès le 3 janvier 2021, il était clair que les partisans de Donald Trump seraient prêts à tout pour renverser l'élection et que le Congrès lui-même serait la cible. Toutefois, une mauvaise communication et un manque d'organisation ont empêché les informations de parvenir jusqu'aux décideurs.

Le 6 janvier 2021, les signes d'escalade de violences étaient bien visibles. Le matin, des heurts entre des militants pour Donald Trump et la police ont eu lieu ailleurs dans la capitale américaine. De plus, l'étude du Washington Post montre que des piles de sacs avaient été laissées par ces derniers à plusieurs points stratégiques autour du Capitole. Un phénomène dont les forces de sécurité savaient en amont qu'il pouvait être le signe de la présence d'armes dissimulées, estime le journal.

Le 6 janvier 2021 en début d'après-midi, Donald Trump organise un meeting à l'arrière de la Maison Blanche. Il appelle la foule à marcher sur le Capitole, demandant à ses partisans de se battre de toutes leurs forces. Il ajoute également que « vous ne reprendrez jamais notre pays avec faiblesse. Vous devez montrer de la force et vous devez être fort ». Selon le Washington Post, après cette prise de parole, le président s'enferme dans la salle à manger de la Maison Blanche.

Peu après, les hostilités débutent. Toutefois, Donald Trump ne réagit pas, pendant plus de trois heures, cent quatre-vingt-sept minutes très précisément. Le président déchu reste devant son poste de télévision, observant ses partisans envahir le Capitole en son nom.

Pendant ce temps, les sénateurs sont barricadés à l'intérieur du bâtiment. Kevin Mac Carthy, le leader de la minorité républicaine à la Chambre des Représentants, appelle Donald Trump pour lui demander de réagir, mais le président reste inerte.

Le 6 janvier 2021, le Capitole accueille la cérémonie où les représentants de la Chambre des Représentants et du Sénat certifient les résultats des élections présidentielles. C'est Mike Pence, le fidèle vice-président de Donald Trump, qui est chargé de la présider. L'enquête dévoile l'ampleur des pressions que ce dernier a reçu pour qu'il fasse en sorte que les résultats soient rejetés.

Les pressions remontent à bien avant l'assaut du Capitole. Toutefois, alors même que Mike Pence se cache dans le sous-sol du bâtiment avec sa fille, sa femme et son conseiller, le camp de Donald Trump intensifie les menaces. Le vice-président continue de recevoir des messages l'accusant d'être à l'origine des violences, car il n'a pas souhaité bloquer la validation de la victoire de Joseph Biden.

C'est à ce moment que Donald Trump écrit et envoie un tweet selon lequel « Mike Pence n’a pas eu le courage de faire ce qui aurait dû être fait pour protéger notre pays et notre constitution », désavouant ainsi totalement son vice-président.

La longue enquête du quotidien américain se clôt sur un chapitre révélant les conséquences de l'attaque du 6 janvier 2021. Les journalistes expliquent que la remise en cause des élections présidentielles a continué directement après l'assaut. Elle est même devenue la force motrice d'une large frange du Parti Républicain. Les agents électoraux d'au moins dix-sept états ont reçu collectivement des centaines de menaces depuis le 6 janvier 2021, en majorité dans les six états dans lesquels Donald Trump a concentré ses attaques contre les résultats des élections présidentielles.

Enfin, l'enquête met en lumière les répercussions de cet événement sur les protagonistes, notamment les forces de l'ordre. De nombreux membres de la police du Capitole ont subi d'importantes blessures physiques. De plus, certains souffrent de cauchemars et de forte anxiété. « La normalité a disparu », résume ainsi Carneysha Mendoza, une policière blessée le 6 janvier 2021.

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