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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 13:33

 

 

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/les-raffineurs-de-grandpuits-ont-raison-contre-total-20210308_AMDD7VXW6FDF5DU4XNLLSJSTBA/

 

Les raffineurs de Grandpuits ont raison contre Total

En Seine-et-Marne, les grévistes dénoncent depuis des mois la catastrophe écologique et sociale qu’induirait le futur projet du géant pétrolier. Un collectif d’élus, de syndicats, d’intellectuels et d’associations, apporte son soutien à leurs revendications pour que celles-ci soient entendues.

Lundi 8 Mars 2021

Depuis le 4 janvier 2021, les raffineurs de Grandpuits mènent un combat exemplaire pour la défense de l’emploi et de la sécurité environnementale, contre le projet de reconversion du site par Total. La multinationale cherche à faire croire que délocaliser la production dans des pays où les normes sociales et environnementales sont plus faibles est un geste écologique. Elle se félicite de la suspension de la grève reconductible et d’un prétendu aboutissement du processus social prévu dans le cadre du projet de reconversion du site. Mais ce sont les salariés qui ont raison, ce n'est pas le géant pétrolier.

La direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) d’Ile-de-France pointe, dans un courrier du 12 février 2021, les insuffisances du projet de reconversion que les salariés dénoncent. Selon les services de l'état, le projet de Total est loin d’être aussi exemplaire que ne le prétend la multinationale, « votre évaluation des risques est incomplète et les mesures de prévention sont inexistantes ». Dans un autre texte, la DIRECCTE demande des informations relatives au temps de travail, aux congés payés et aux formations dans les trois usines utilisées comme modèle par Total. Et pour cause, l’un des sites, qui devrait servir d’exemple pour le futur projet à Grandpuits, se situe en Thaïlande, pays où les normes en termes de droit du travail et de sécurité sont bien différentes de celles qui ont cours en France.

Ces constats sévères et inquiétants n’étonneront pas ceux qui ont suivi le conflit depuis le début. Les grévistes n’ont jamais cessé de dénoncer un projet de reconversion sous-dimensionné du point de vue de l’emploi, impliquant des risques graves en termes de sécurité et entraînant une intensification des charges de travail et des risques psychosociaux. Ces éléments sont confirmés par un rapport d’expertise de plus de trois cent pages présenté en comité social et économique central le 26 janvier 2021. Total a beau affirmer le contraire, toutes les analyses convergent pour donner raison aux grévistes, suppressions d’emplois dissimulées dans le projet de reconversion, risque d’un nouveau Lubrizol en Seine-et-Marne, puisqu’il s’agit d’un site Seveso où une baisse des effectifs aux postes liés à la sécurité peut entraîner des catastrophes en cas d’accident, et impact sur un bassin d’emploi déjà durement touché, avec la suppression d’environ sept cent postes si le projet Total venait à passer.

Ces conclusions sur l’emploi et les risques en termes de sécurité industrielle viennent s’ajouter au constat dressé par un collectif d’organisations syndicales et écologistes concernant la dimension verte du projet. Au mois de janvier 2021, une note de décryptage des Amis de la Terre, de Greenpeace, de l'Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l'Action Citoyenne (ATTAC) et de la Confédération Paysanne, pointait un projet composé d’activités loin de pouvoir être considérées comme écologiques. Autour de la production d’agrocarburants, ce rapport souligne que « remplacer les énergies fossiles par des biocarburants est sans doute l’une des pires idées pour lutter contre le dérèglement climatique. L'effet est inverse à cause de la déforestation induite et du changement d’affectation des sols ». Il s’agit donc d’un greenwashing dénoncé par les grévistes depuis des mois et qui sert à couvrir des centaines de suppressions d’emplois.

Tous ces éléments rappellent à quel point les raffineurs de Grandpuits ont raison de dénoncer l’organisation du futur projet proposé par Total. En ce sens, et alors que l'état aura la charge, dans les semaines qui viennent, de valider, ou non, le plan social, nous renouvelons ici notre soutien aux revendications des travailleurs et nous insistons sur l’urgence que celles-ci soient entendues. A Grandpuits, nous avons assisté à la rencontre de la lutte sociale et de la lutte écologique. Cette alliance est porteuse d’avenir pour l’environnement, pour l’emploi et dans l’intérêt de tous.

Premiers signataires

Clémentine Autain, Ludivine Bantigny, Julien Bayou, Ahmed Berrahal, Olivier Besancenot, Eric Coquerel, Alexis Cukier, Gérard Filoche, Anasse Kazib, Stathis Kouvélakis, Mathilde Larrere, Frédéric Lordon, Jean-Luc Mélenchon, Bénédicte Monville, Christine Poupin, Philippe Poutou, Michèle Riot-Sarcey, François Ruffin, Sophie Wahnich

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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 12:27

 

 

https://www.change.org/p/etat-français-bugeaud-bourreau-des-algériens-et-ennemi-de-la-république?source_location=petitions_browse

 

Thomas Bugeaud, bourreau des algériens et ennemi de la république

Thomas Bugeaud, ce sont les enfumades recommandées à ses officiers en des termes très clairs sur le but poursuivi, la destruction physique des indigènes. « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, fumez-les à outrance comme des renards », déclare ce général aux cadres de l’armée d’Afrique qui s’apprêtent à partir en mission. Armand de Saint-Arnaud, Lucien de Montagnac et Aimable Pélissier, pour ne citer que ceux-là, se sont exécutés avec zèle. En particulier le colonel Aimable Pélissier qui, le 18 juin 1845, a anéanti une tribu entière, celle des Ouled Riah, dont les membres désarmés s’étaient réfugiés dans les grottes du Dahra, proches de Mostaganem.

Bilan, près de mille morts, Thomas Bugeaud était le bourreau des indigènes algériens qu’il a massacrés, déportés et razziés, en détruisant parfois complètement leurs oasis et leurs villages livrés aux flammes de ses colonnes infernales.

Il fut aussi un ennemi acharné de la république qu’il a combattue les armes à la main pour défendre la monarchie du mois de juillet 1830. Vaincu, il a poursuivi la bataille en rédigeant un traité de la guerre contre-révolutionnaire en milieu urbain, « de la guerre des rues et des maisons ».

Bugeaud, c’est une insulte permanente à l’émancipation des peuples, aux algériens en particulier et à la république qu’il a toujours haïe, et c’est une offense inacceptable faite aux héritiers de l’immigration coloniale et post coloniale victimes de discriminations mémorielles qui s’ajoutent à toutes celles qu’ils subissent par ailleurs.

Pas une rue, pas une avenue, pas une école ne doivent porter son nom et ses statues doivent disparaître.

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 16:49

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/islamophobie/accusations-d-islamophobie-on-vous-explique-la-polemique-a-sciences-po-grenoble_4324757.html

 

Accusations d'islamophobie, France Info vous explique la polémique à l'Institut d'Etudes Politiques (IEP) de Grenoble

A l'IEP de Grenoble, deux professeurs ont été nommément accusés d'islamophobie, par un affichage dans les locaux. Pris en photographie et relayé, notamment par l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), cet affichage a circulé sur les réseaux sociaux. Une enquête est ouverte.

Tempête à l'IEP de Grenoble, depuis Jeudi 4 Mars 2021, l'IEP de Grenoble est secoué par des accusations d'islamophobie lancées contre deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage.

France Info vous explique cette affaire, qui fait désormais l'objet d'une enquête judiciaire.

L'affaire s'est nouée Jeudi 4 Mars 2021, quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant « des fascistes dans nos amphithéâtres. L'islamophobie tue », le tout accompagné du nom de deux professeurs, Klaus Kinzer et Vincent, et relayé en photo par des syndicats d'étudiants sur les réseaux sociaux, notamment la section locale de l'UNEF. Selon l'Agence France Presse (AFP), cet affichage est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam en France et de la préparation d'une semaine pour l'égalité et contre les discriminations.

Un cours intitulé « islam et musulmans dans la France contemporaine », dont le professeur en charge, Vincent, est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union Syndicale de l’IEP de Grenoble, le premier syndicat étudiant de l'IEP. Dans un appel sur Facebook le 22 février 2021, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels propos problématiques qui y auraient été tenus, sans nommer l'enseignant.

L’Union Syndicale expliquait notamment qu'elle souhaitait faire retirer cet enseignement des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si, lors de ce cours, des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques. En réaction, le maître de conférence avait, dans un courriel, demandé aux étudiants appartenant au syndicat de quitter immédiatement ses cours et de ne jamais y remettre les pieds. Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour discrimination syndicale, classée sans suite depuis.

Le deuxième professeur visé par le collage est Klaus Kinzer, un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis vingt-cinq ans. La polémique le concernant serait née à la fin du mois de novembre 2020 après un groupe de travail informel constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine pour l'égalité et contre les discriminations. « J'ai dit très clairement que je n'aimais pas qu'on organise dans un même intitulé une journée consacrée au racisme, à l'antisémitisme et à l'islamophobie. Cela m'a choqué. C'est un non-sens de mon point de vue, mais on peut avoir un autre avis. Mais le fait de remettre en question cet intitulé a provoqué une blessure chez les étudiants », a-t-il expliqué à la troisième chaîne de la télévision française.

Contacté par France Bleu Isère, le premier professeur, Vincent, n'a pas souhaité s'exprimer. Son avocat, Eric Le Gulludec, a regretté auprès de l'AFP un appel à la délation, avec pour conséquence une situation de danger grave et imminent. Le second enseignant, Klaus Kinzer, a dénoncé cette affiche auprès de la station de radio locale. « Il y a encore un ou deux ans, nous pouvions discuter. Je suis plutôt libéral. On n'était pas d'accord mais cela n'allait pas plus loin. Aujourd'hui, la liberté d'expression n'existe plus à l’IEP. Quand on dit un mot qui ne plaît pas, on vous intimide, voire on lance une cabale contre vous. Débattre de l'islam est devenu impossible, l'ambiance est délétère. Je pense à ce qui est arrivé à Samuel Paty », explique l'enseignant, actuellement en arrêt de travail en raison de cette affaire.

Samedi 6 Mars 2021, la direction de l'école a fait savoir à France Bleu Isère qu'elle considérait que ces accusations contre les deux professeurs étaient abjectes et inacceptables et qu'elle les condamnait fermement. Lundi 8 Mars 2021, dans un communiqué, elle condamne avec la plus grande fermeté les accusations d'islamophobie et elle estime que le collage met en danger l'ensemble de ses étudiants et personnels. Dans son communiqué, l'établissement rappelle son attachement sans faille aux valeurs de dialogue, de bienveillance mutuelle et d'altérité, et il assure que la garantie des libertés académiques est une exigence non négociable. Le rectorat a été prévenu et, Lundi 8 Mars 2021, une réunion de crise entre les professeurs devait avoir lieu à l’IEP de Grenoble.

Le collage n'a pas été revendiqué. Interrogée par l'AFP,  l'Union Syndicale assure que son appel ne relève que d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants et elle dément la paternité de l'affichage sauvage. L'UNEF, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu Dimanche 7 Mars 2021 une initiative maladroite et dangereuse dans un communiqué, réaffirmant son opposition à toute haine et à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression.

Dans un autre communiqué, l'antenne locale du syndicat s'est expliquée, « à l’IEP de Grenoble, des propos que nous considérons islamophobes, racistes et réactionnaires ont été tenus par des enseignants et il est de notre devoir de les dénoncer », estime le syndicat, citant un courriel où l'un des enseignants reproche aux musulmans de ne pas sortir dans la rue immédiatement, après chaque attentat, pour le condamner.

L'UNEF de Grenoble explique avoir retiré la photo du collage qui visait nommément les deux enseignants. « Nous avons entendu l'émoi suscité chez eux et au-delà et nous ne voulions pas ajouter de la confusion à notre refus du racisme contre les musulmans », précise le syndicat, dénonçant une campagne haineuse de l'extrême droite à son encontre. « Nous avons retiré cette photographie, mais nous ne retirons pas notre condamnation des propos islamophobes et de la discrimination face aux études pour appartenance syndicale », conclut le syndicat.

Lundi 8 Mars 2021, la présidente de l'UNEF au niveau national, Mélanie Luce, a estimé, sur BFM Télévision que « ce ne sont en aucun cas des méthodes appropriées d’afficher des noms. C’est un affichage que nous ne soutenons pas, car cela ne correspond pas à nos méthodes et cela comporte un risque de vindicte contre les professeurs ».

Côté justice, le parquet de Grenoble a ouvert, Dimanche 7 Mars 2021, une enquête pour injure publique et dégradation après le signalement effectué par la direction de l'IEP. « Traiter des personnes de fascistes est une injure. Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition-là », a expliqué à l'AFP le procureur de la république de Grenoble, Eric Vaillant.

Côté politique, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a estimé, Dimanche 7 Mars 2021 également, que « les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur ». Condamnant fermement ces faits, elle a aussi annoncé son intention de diligenter dans les meilleurs délais, et en parallèle à l'enquête judiciaire, une mission de l'Inspection Générale de l'Education Nationale afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein de l'établissement.

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 16:25

 

 

https://www.mgfrance.org/publication/communiquepresse/2865-mg-france-demande-la-demission-de-jerome-salomon

 

MG France réclame la démission de Jérôme Salomon

Lundi 8 Mars 2021

Les médecins généralistes se sont massivement investis dans la prise en charge de la vaccination.

Dans leurs cabinets, ils ont vacciné deux cent mille personnes en cinq jours lors de cette première semaine. Dans les centres de vaccination libéraux, ils ont répondu présents pour vacciner ce week-end.

Leurs carnets de rendez-vous vaccinaux sont pleins pour les semaines prochaines.

C'est dans ce contexte que MG France a pris connaissance d'un communiqué de la Direction Générale de la Santé (DGS) du Dimanche 7 Mars 2021, « à noter que, pour la semaine qui commence Lundi 8 Mars 2021, la commande ne sera ouverte que pour les besoins propres des officines de pharmacie, il ne sera pas possible de prendre des commandes pour les médecins compte tenu du nombre de doses livrées par Astra Zeneca, environ vingt huit mille flacons disponibles à la commande ».

Ainsi la DGS et particulièrement son directeur Jérôme Salomon estime nécessaire de détourner les doses prévues pour les généralistes vers les pharmacies.

Cette décision, si elle devait être confirmée, entrainerait la nécessité de décommander tous les rendez-vous prévus dans les cabinets.

Pour que la campagne de vaccination ne devienne pas un nouvel échec français de la lutte contre le virus, MG France exige que le ministère donne les consignes nécessaires pour que les besoins des médecins soient tous pourvus.

MG France demande que soit mis fin aux fonctions des responsables de cette décision invraisemblable, dont le signataire de ce message, Jérôme Salomon.

MG France demande aux médecins généralistes d'exiger de leur pharmacien les doses commandées et de renouveler dès aujourd'hui leur commande suivante.

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 14:33

 

 

https://www.nordlittoral.fr/109501/article/2021-03-05/cinq-deputes-du-pas-de-calais-demandent-relever-le-couvre-feu-20-heures-la

 

Cinq députés du Pas-de-Calais demandent à relever le couvre-feu à 20 heures la semaine

Ce relèvement du couvre-feu permettrait un meilleur étalement de la population, notamment pour les courses de première nécessité, selon les députés.

Cinq députés de la majorité présidentielle du Pas-de-Calais ont signé un communiqué commun après l’annonce du confinement les week-ends dans le département.

Marguerite Deprez-Audebert, Bruno Duvergé, Jacqueline Maquet, Jean-Pierre Pont et Benoît Potterie, assurent comprendre les mesures supplémentaires annoncées par le gouvernement visant à endiguer la forte propagation du coronavirus et de ses variants dans le département, notamment par la mise en place d’un confinement les quatre prochains week-ends.

Parallèlement à ce confinement, les cinq députés souhaitent que le couvre-feu, en place depuis le 15 décembre 2020, soit relevé de 18 heures à 20 heures en semaine, dès Lundi 8 Mars 2021.

Ils considèrent que cela permettrait un meilleur étalement des mouvements de population, lorsqu’il s’agit d’aller faire ses courses, par exemple.

Les députés se félicitent par ailleurs que leur demande d’acheminement de doses supplémentaires de vaccins afin de rattraper le retard et d’intensifier la protection des habitants du Pas-de-Calais ait été entendue.

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 13:32

 

 

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/deconfinons-la-culture-l-appel-des-professionnels-a-emmanuel-macron-28-02-2021-8426607.php

 

Déconfinons la culture, l’appel des professionnels à Emmanuel Macron

Un an après les premières fermetures, une vingtaine d’acteurs du secteur lancent, en exclusivité dans nos colonnes, une lettre ouverte au chef de l'état pour la réouverture des lieux culturels.

Le 29 février 2020, l'étau se resserre depuis quelques semaines déjà. Une ombre qui plane et se rapproche. A l'issue d'un conseil des ministres exceptionnel, Olivier Véran, tout juste nommé ministre de la santé, annonce plusieurs mesures pour freiner l'épidémie de coronavirus, qui gagne du terrain. Parmi elles, il y a l'annulation des rassemblements de plus de cinq mille personnes dans les lieux fermés et, le premier mars 2020, la fermeture des cinémas et des salles de spectacle dans les premiers départements touchés.

Un an a passé. Avec le contexte que nous connaissons, c'est un bien triste anniversaire pour les professionnels du secteur, toujours à l'arrêt, mais aussi une date symbolique, qui les a motivés à se mobiliser. Ils lancent à travers une lettre ouverte, Lundi Premier Mars 2021, un appel à l'état et, plus particulièrement, à Emmanuel Macron. Le nom de ce mouvement est Rebranchons la Culture.

Ce que réclament ces signataires, une vingtaine d'organismes culturels de premier plan, c'est un calendrier et un cadre de réouverture des lieux, pas dans un mois ou deux mois, mais maintenant. Car le silence sur leur avenir devient assourdissant. « C'est un appel de bon sens et extrêmement responsable », insiste Jean-Noël Tronc, directeur général de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM), à l'initiative de ce message commun, « un an a passé. Nous avons désormais besoin de visibilité. Nos protocoles sanitaires sont de plus en plus au point. Nous avons suffisamment de recul pour demander un cadre clair et complet de reprise ».

Surtout, les signataires lorgnent sur ce qui se passe de l'autre côté de nos frontières. L'Espagne a rouvert ses salles de cinéma et de spectacle, selon un protocole sanitaire strict. L'Italie a rouvert des musées, ces dernières semaines, dans plusieurs régions. L'Angleterre, pays le plus endeuillé d'Europe, a annoncé un calendrier de réouverture. « On parle d'exception culturelle française, mais où est-elle », s'interroge Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF), « il ne faudrait pas que cela devienne une exception culturelle inversée ».

« Nous sommes des professionnels de l'accueil », insiste Malika Seguineau, directrice générale du PRODISS, syndicat qui regroupe quatre cents producteurs de spectacles musicaux, d'humour et de festivals, « nous voulons dire à l’état de nous faire confiance ». Plusieurs concerts tests, à Paris et à Marseille notamment, doivent d'ailleurs être menés au mois d’avril 2021, en partenariat avec l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP) et l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

Pour eux, il s'agit aussi de stopper l'hémorragie. « La situation est catastrophique, c'est toute une économie qui est en train de sombrer », alerte Jean-Noël Tronc, « le secteur culturel est le deuxième le plus touché après le secteur aérien ». En France, la perte de chiffre d'affaires des industries culturelles et créatives s'élève à vingt-huit milliards d'euros, soit une baisse de trente-deux pour cent par rapport à 2019, selon une étude parue au mois de janvier 2021. Plus d'un million d'emplois sont menacés.

« Nous avons été dociles et compréhensifs pendant un an, mais le virus, il faut vivre avec. Il faut établir un schéma de reprise avec cette idée en tête », insiste Malika Seguineau, « si nous voulons qu'il se passe des choses dans deux ou trois mois, il faut nous le dire maintenant. L'été, c'est demain ».

Le dernier cadre, proposé par le ministère de la culture, pour la tenue des festivals de l'été 2021, avec des jauges maximales de cinq mille personnes, distanciées et assises, ce n’est pas satisfaisant, selon eux, « le modèle qu'on nous propose est d'être gentiment assis sur une chaise en silence. On aseptise tout. Les personnes se désintéresseront, ce n'est pas cela un concert », insiste le PRODISS.

Le producteur Olivier Darbois, son président, prévient que « la musique est générationnelle. On construit son identité avec elle, c'est ultra-important. Si les jeunes ne s'émancipent plus par la musique et les concerts, nous allons voir fleurir des événements totalement sauvages, bien plus dangereux, parce que la révolte, nous la sentons, elle est là ».

C'est donc un secteur à genou qui appelle au secours et qui a besoin d'un signal fort. « La non-réouverture des salles le 15 décembre 2020 a été un gros traumatisme », assure Bertrand Thamin, président du Syndicat National du Théâtre Privé (SNTP), « nous avions tellement bossé pour ouvrir. Grâce aux aides, nous sommes plutôt bien lotis, mais ce que nous voulons, c'est pouvoir exercer notre métier et le débat sur le non-essentiel a été très mal ressenti ».

Car pour eux, la culture n'est pas un bien de consommation comme les autres. « Le spectacle vivant, le cinéma, c'est le plaisir de vivre ensemble », dit Marc-Olivier Sebbag, « cette fermeture, c'est une amputation d'une partie de la vie des personnes et une émotion partagée qui n'existe plus. Nous ne pouvons pas être seulement des consommateurs et des travailleurs. Sans la culture, il y a un déséquilibre. Nous voyons bien la flambée des maladies psychiatriques ».

« Le pire, pour moi, c'est que nous sommes fermés pour des mauvaises raisons, pas pour des raisons sanitaires, mais pour des raisons d'exemplarité, pour que les restaurateurs ne soient pas tous seuls », dit Bertrand Thamin, « j’insiste, il n'y a jamais eu de clusters chez nous ».

 

APPEL DES PROFESSIONNELS DE LA CULTURE

 

Un an sans public, la culture sacrifiée

Les professionnels de la culture se mobilisent à l'approche d'un bien triste anniversaire.

Le 29 février 2020, à l'issue d'un conseil des ministres exceptionnel, le ministre de la santé annonçait plusieurs mesures pour éradiquer l'épidémie de coronavirus, dont l'annulation des rassemblements de plus de cinq mille personnes dans les lieux fermés, très rapidement suivie par la fermeture des cinémas et des lieux de spectacle dans les premiers départements concernés. Premier secteur confiné, la culture est l'un des derniers à le rester. A l'approche du 29 février 2021, date qui n'existe pas au calendrier, les acteurs culturels tiennent à rappeler à tous ce triste anniversaire, avant que leurs métiers n'existent plus.

Depuis un an, la culture est soumise à un stop and go répétitif et imprévisible, musées, théâtres, cinémas, salles de spectacles ou lieux d'expositions ont dû fermer, puis rouvrir, et fermer à nouveau. Elle n'a jamais pu bénéficier de visibilité sur son calendrier de reprise, alors que de nombreux centres commerciaux et commerces non essentiels ont pu rouvrir dès le 28 novembre 2020. Cette discrimination semble d'autant plus injustifiée que le président de la république lui-même avait salué, au mois de novembre 2020, le rôle majeur de la culture pour accompagner les français dans cette période éprouvante, « la culture est essentielle à notre vie de citoyens libres ».

Un an de confinement pour la culture, cela signifie concrètement que de très nombreux artistes, auteurs et créateurs, ne peuvent plus pratiquer leur métier, ni vivre de leur art. L'interdépendance de leurs activités entraîne un effet domino préjudiciable pour l'ensemble des secteurs créatifs.

L'impact économique de la crise sanitaire sera durable pour la culture avec des chutes de revenus massives observées au niveau européen, soixante-seize pour cent pour la musique et quatre-vingt-dix pour cent pour le spectacle vivant. Cinquante-six pour cent des artistes des arts visuels ont perdu plus de cinquante pour cent de leurs revenus et nous observons une baisse de soixante-dix pour cent de fréquentation des salles de cinéma français.

En France, un million trois cent mille emplois portés par les industries culturelles et créatives sont directement menacés et l'impact de la crise sanitaire a fait chuter son chiffre d'affaires de quatre-vingt-onze milliards d'euros à soixante-deux milliards d'euros, soit une perte de trente-deux pour cent.

Comme le redoutent de nombreux professionnels de la culture depuis plusieurs mois, la France risque tout simplement de créer une génération sacrifiée d'artistes et d'acteurs culturels. Nombre d'entre eux vont devoir renoncer à leur métier, faute de pouvoir en vivre, et de très nombreux talents en devenir ne pourront jamais éclore. C'est une véritable urgence nationale, qui met en cause l'avenir de notre modèle culturel.

Le confinement de la culture n'est en rien une fatalité, mais au contraire un choix politique qui doit être débattu. Pourquoi la France ne s'inspire pas de l'exemple de certains de ses voisins européens, qui ont déconfiné avec succès leurs lieux culturels alors qu'ils se trouvent dans un contexte sanitaire équivalent au nôtre, voire plus grave ? C'est le cas par exemple de l'Espagne, dont les spectacles et les cinémas ont repris depuis l'été dernier, avec un protocole sanitaire strict, ou de l'Italie, qui a rouvert le 18 janvier 2021 ses institutions culturelles dans les six régions les moins exposées au coronavirus.

Pays d'Europe le plus endeuillé, l'Angleterre a annoncé récemment sa stratégie de déconfinement de la culture avec une réouverture des salles de spectacles et de cinéma dès le 17 mai 2021 suivie de la réouverture des salles de concerts le 21 juin 2021. Outre-Atlantique, les cinémas vont rouvrir dès le 5 mars 2021 à New York.

Nous saluons les expérimentations dans certains secteurs du spectacle vivant récemment annoncées par les professionnels visant à sécuriser un modèle permettant la réouverture de ces lieux de spectacle, qui n'ont jamais pu rouvrir en 2020, dans le contexte d'épidémie de coronavirus.

Nous appelons l’état à déconfiner la culture, dans des conditions compatibles avec le fonctionnement et le modèle économique de chacun. Concrètement, cela suppose un changement de méthode.

Il faut poursuivre les négociations menées pour la réouverture progressive des établissements culturels et donner une véritable visibilité aux professionnels sur leur calendrier de reprise, étape par étape, afin qu'ils puissent les anticiper et s'y préparer au mieux. Un festival, une exposition ou la sortie d'un film, cela peut être des mois de préparation.

Il faut accélérer la mise en œuvre des aides prévues par le plan de relance, développer des mesures complémentaires pour accompagner les artistes, les auteurs, les créateurs et l'ensemble des professionnels de nos secteurs, et répondre à certains besoins auxquels il n'a pas encore été répondu, par exemple la mise en place de financements pérennes pour certains équipements des salles dans le respect des contraintes sanitaires.

Nous, acteurs de la culture, prendrons toute notre part à l'indispensable renforcement du dialogue avec l’état pour préparer cette reprise. Il est temps de déconfiner la culture. Ensemble, relevons ce défi.

Premiers signataires

Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF), Fédération des Ensembles Vocaux Instrumentaux Spécialisés (FEVIS), Fédération des Réseaux et des Associations d’Artistes Plasticiens (FRAAP), Société des Auteurs, des Compositeurs et des Editeurs de Musique (SACEM), Société Civile des Auteurs Multimédias (SCAM), Syndicat des Musiques Actuelles (SMA), Syndicat National des Scènes Publiques (SNSP), Syndicat des Organisateurs Culturels Libres et Engagés (SOCLE), Société des Réalisateurs de Films (SRF)

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 13:33

 

 

https://fr.news.yahoo.com/coronavirus-russie-dépasse-seuil-200-184525207.html

 

La Russie dépasse le seuil des deux cent mille morts du coronavirus, selon Rosstat (Reuters)

Plus de deux cent mille russes sont morts des suites du coronavirus depuis le début de la pandémie au mois d'avril 2020, a déclaré Vendredi 5 Mars 2021 le service des statistiques russes, Rosstat, soit plus du double du chiffre utilisé le plus souvent par le groupe de travail consacré au coronavirus en Russie.

Selon les chiffres publiés par Rosstat, la Russie serait ainsi le troisième pays au monde le plus touché par la pandémie, derrière les États-Unis et le Brésil.

Rosstat, qui publie ses données sporadiquement et avec un décalage, a indiqué avoir enregistré, au mois de janvier 2021, deux cent mille quatre cent trente deux morts au total depuis le début de la pandémie.

Le bilan du groupe de travail gouvernemental, mis à jour quotidiennement, avait lui fait état de quatre vingt huit mille deux cent quatre vingt cinq morts à la date du Vendredi 5 Mars 2021.

Les autorités ont déclaré par le passé que les chiffres de Rosstat étaient plus complets, intégrant notamment les données des rapports d'autopsie non disponibles pour le décompte quotidien.

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 13:23

 

 

https://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-traore-le-medecin-legiste-qui-a-autopsie-george-floyd-met-en-cause-les-gendarmes_AN-202103050180.html

 

Affaire de la mort d'Adama Traoré, le médecin légiste qui a autopsié George Floyd met en cause les gendarmes

Vendredi 5 Mars 2021

Michael Baden, médecin légiste américain réputé, a été consulté par la famille d'Adama Traoré pour examiner le dossier. Il vient de rendre son rapport médical qui met en cause les gendarmes.

Un hasard du calendrier, Lundi 8 Mars 2021, le policier blanc impliqué dans la mort de George Floyd, un afro-américain mort le 25 mai 2020 lors d'une interpellation, va comparaître devant un tribunal. Un procès rendu possible par les conclusions établies par le médecin légiste Michael Baden, l'un des plus réputés des Etats-Unis.

C'est sur l'expertise de Michael Baden que la famille d'Adama Traoré, mort lors de son interpellation dans le Val-d'Oise par des gendarmes le 19 juillet 2016, veut s'appuyer pour démontrer la responsabilité des militaires dans la mort du jeune homme. Contacté par l'avocat de la famille d'Adama Traoré, le médecin légiste américain vient de rendre son rapport médical, a appris BFM Télévision, confirmant les informations de France Info.

Le docteur Michael Baden a été sollicité au mois de juillet 2020 par la famille d'Adama Traoré pour réaliser une expertise médicale. Le médecin légiste a rendu son avis au mois de janvier 2021. Ce rapport de neuf pages, traduit par un expert assermenté, a été adressé aux juges d'instruction en charge du dossier sur la mort du jeune homme de vingt quatre ans.

Le médecin légiste américain conclut que la mort d'Adama Traoré n'a pas été causée par une condition médicale antérieure ou une pathologie cardiaque, comme cela avait été évoqué dans différentes expertises médicales demandées par les juges français. Selon le docteur Michael Baden, Adama Traoré est décédé d'une asphyxie positionnelle pendant son interpellation par les gendarmes, qui a entraîné un arrêt respiratoire.

La thèse d'une responsabilité des gendarmes dans la mort du jeune homme est défendue par la famille d'Adama Traoré depuis le début de l'affaire. Le dossier, désormais aux mains de trois nouveaux juges d'instruction, repose désormais sur une bataille d'expertises et de rapports médicaux. La première autopsie réalisée sur Adama Traoré révélait une asphyxie sans en préciser la cause et des lésions infectieuses.

Depuis le dépaysement de l'enquête à Paris, expertises et contre-expertises s'opposent. En 2016, un examen des organes avance l'hypothèse d'une cardiomyopathie et, en 2017, les experts concluent que la mort est consécutive à un état asphyxique aigu lié à une décompensation causée par des pathologies antérieures comme une hypertrophie cardiaque et une maladie inflammatoire. Toutefois, la question de la responsabilité des gendarmes n'est pas tranchée.

Cette responsabilité est écartée en 2018 par des experts qui estiment que le pronostic vital d'Adama Traoré était irréversible en raison d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, qui ont causé une asphyxie en raison de l'effort et du stress liés à l'interpellation. En 2019, une contre-expertise privée, réalisée à la demande de la famille, balaie ces spéculations théoriques et elle appelle à se poser la question de l'asphyxie mécanique ou fonctionnelle, autrement dit de la responsabilité des gendarmes.

Cette expertise est invalidée par les juges. Face aux deux thèses qui s'opposent pour expliquer la mort d'Adama Traoré, à savoir la pathologie antérieure et le plaquage ventral réalisé par les gendarmes, la justice française s'est tournée vers des experts belges.

Au mois de février 2021, ces derniers ont conclu que la mort d'Adama Traoré avait été causée par un coup de chaleur accentué par la canicule et la course du jeune homme pour échapper aux gendarmes. Toutefois, les experts relevaient que l'issue fatale n'aurait certainement pas eu lieu sans facteurs aggravants, la contrainte physique des militaires et, dans une moindre mesure, des antécédents médicaux.

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 13:08

 

 

https://www.leparisien.fr/paris-75/les-gestes-barriere-ne-sont-pas-respectes-a-paris-les-quais-de-seine-evacues-par-la-police-06-03-2021-8427409.php

 

Les gestes barrière ne sont pas respectés, à Paris, les quais de Seine ont été évacués par la police

Face à l’afflux massif de parisiens attirés par le soleil et face au manque de respect des règles sanitaires contre le coronavirus, la préfecture de police de Paris a pris des mesures strictes, Samedi 6 Mars 2021.

Samedi 6 Mars 2021 à 14 heures, les berges de Seine, à la hauteur du quai de Gesvres, dans le quatrième arrondissement de Paris, commencent à se remplir de parisiens en quête de soleil, malgré le froid. Trois gendarmes s'approchent de deux jeunes filles, assises face au fleuve, lunettes de soleil sur le nez et pinte de bière à la main. « La consommation d'alcool est interdite sur les berges de la Seine depuis Vendredi 5 Mars 2021. Vos papiers d'identité, s'il vous plaît », lance un militaire. Nawel, doctorante, semble surprise. « Je ne savais pas que c'était interdit de boire. Il faudrait mettre des panneaux », grommelle-t-elle.

Les deux étudiantes échappent pour cette fois à la verbalisation de cent trente cinq euros. Les quatre mille quatre cent policiers et gendarmes déployés le week-end du Samedi 6 Mars et du Dimanche 7 Mars 2021 dans la capitale ont en effet eu pour instructions de faire preuve de pédagogie, Samedi 6 Mars 2021. Il s'agit de sensibiliser les badauds à respecter les gestes barrières dans la capitale, qui a échappé au confinement le week-end malgré une circulation très active du coronavirus. Mais aussi les nouvelles mesures mises en place Vendredi 5 Mars 2021 par la préfecture de police, comme l'élargissement du périmètre où la consommation d'alcool est proscrite sur la voie publique, entre 11 heures et 18 heures.

Le tout en évitant de reproduire les images de la semaine dernière, lors de l'évacuation musclée des quais de Seine. « L'idée, c'est la prévention et la verbalisation », prévient le commissaire Jean-Sébastien Rosadoni, de la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC). Arrivé à la hauteur d'un groupe de neuf jeunes en plein pique-nique, le policier s'arrête. « On respecte les règles de distanciation. Vous êtes plus de six, je vous demande de vous disperser », lance le policier, avant de continuer sa route. « Nous ne nous sommes pas séparés. Son intervention n'a pas changé grand-chose », fanfaronne une jeune femme, sous les rires de ses amis.

Samedi 6 Mars 2021 vers 14 heures 30, les quais commencent à se remplir. Les parisiens affluent, en masse. Le préfet de police, Didier Lallement, avait prévenu qu'il n'hésiterait pas à mettre fin aux regroupements. Les menaces sont mises à exécution. La préfecture de police décide d'évacuer. Samedi 6 Mars 2021 peu après 15 heures, des renforts arrivent sur les quais. Les fonctionnaires se mettent en ligne, pendant que le commissaire annonce, au haut-parleur, l'évacuation des voies sur berge. « Les règles de distanciation sociales ne sont pas respectées. Merci de quitter les lieux », répète en boucle le gradé, pendant que les policiers avancent en ligne.

« Il y en a marre », crie une jeune fille, résignée. Malgré l'exaspération qui monte de la foule, chacun se dirige dans le calme vers les bretelles de sortie. « Nous faisons beaucoup de sacrifices depuis un an. Nous sommes à bout », s'énerve Valentine, « une petite promenade, cela me semble pourtant inoffensif. Je trouve qu'ils en font vraiment trop. Pourtant, je suis infirmière ».

Mohammed est plus compréhensif, « nous devons respecter les règles, c'est pour le bien de tout le monde ». Marie, pour sa part, se réjouit d'avoir pu déjeuner avant l'évacuation, « si ces mesures contraignantes nous permettent de sortir plus librement dans quelques mois, alors je m'y soumets volontiers ». Les voies sur berge resteront fermées Samedi 6 Mars 2021 jusqu'à 18 heures, heure de mise en place du couvre-feu, a précisé la préfecture de police de Paris.

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 12:52

 

 

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/visite-surprise-de-roselyne-bachelot-au-theatre-de-lodeon-occupe-depuis-jeudi-07-03-2021-FUJYMWHZLNC6TEB5BOD6DQVLFQ.php

 

Visite surprise de Roselyne Bachelot au théâtre de l’Odéon, occupé depuis Jeudi 4 Mars 2021

La ministre de la culture a écouté Samedi 6 Mars 2021 les revendications des acteurs de la culture, qui demandent un plan massif d’aide et la réouverture rapide du secteur.

Elle s’est engagée à essayer. Samedi 6 Mars 2021, à la surprise générale, la ministre de la culture Roselyne Bachelot s’est rendue au théâtre de l’Odéon, sous les jardins du Luxembourg. Une cinquantaine de représentants de la culture, de l’hôtellerie, de l’événementiel et du tourisme, occupent ce lieu hautement symbolique de la culture depuis Jeudi 4 Mars 2021. Ils veulent obtenir l'ouverture des théâtres, des cinémas et des musées. Ils demandent aussi un plan d’aide massif pour le secteur et la prolongation de l’année blanche accordée aux intermittents, pour une année supplémentaire.

« Le rapport de force s’amplifie. La ministre de la culture Roselyne Bachelot vient de rejoindre l’occupation de l’Odéon. Est-ce un début de négociation ou un simple coup de communication ? Nous engageons la discussion », a indiqué sur Facebook la Fédération du Spectacle de la Confédération Générale du Travail (CGT).

Sur les photographies, la ministre semble écouter attentivement ses interlocuteurs, et prendre des notes. « On me présente parfois comme une fée Carabosse qui fait cela par plaisir, mais nous sommes tous dans la même galère », aurait-elle affirmé, selon un journaliste de l’émission Quotidien, sur place.

Après en être repartie, Roselyne Bachelot s’est exprimée sur Twitter. « Je comprends les inquiétudes notamment sur les suites de l’année blanche. Ils le savent, mon objectif est de poursuivre la protection de l’emploi artistique autant que nécessaire. Nous poursuivrons nos échanges », a écrit la ministre, en poste depuis le mois de juillet 2020.

La ministre s’est engagée à essayer de gagner de nouveaux arbitrages budgétaires. Après sa visite, les occupants, estimant avoir seulement dialogué et rien obtenu, ont opté pour une troisième nuit d’occupation. Une grande assemblée générale est prévue devant le théâtre, Dimanche 7 Mars 2021 à 14 heures.

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