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25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 13:18

 

 

https://www.mesopinions.com/petition/enfants/situation-etudiants-france/128104

 

La situation des étudiants en France

Chers parents, amis et collègues, cette pétition s’adresse à vous, mais également aux présidents des universités, à Frédérique Vidal et, nous l'espérons, à Emmanuel Macron.

Nous sommes dans une situation sanitaire inédite depuis plus d’un an. La crise liée au coronavirus a causé beaucoup de dommages et c’est regrettable. En France nous laissons apparemment la priorité à l’éducation et c’est en effet très important. L’éducation des enfants et des adolescents est primordiale pour préserver l’avenir de la France. Cependant les prochains héritiers du monde du travail, les étudiants, sont laissés de côté.

La vie étudiante est connue pour ses soirées où les gestes barrières ne sont pas forcément respectés. Le problème étant que, d’après vous, ces soirées ne peuvent être évitées si les étudiants se retrouvent. Mais pour les éviter il ne faut pas nous priver de notre enseignement. Ce n’est pas le fait de nous mettre les cours à distance qui nous empêche de faire la fête. Ce qui nous en empêche ce sont le confinement et le couvre-feu. Le plus grand souhait de beaucoup d’étudiants est de pouvoir avoir de vrais cours pour réussir leurs études.

La précarité étudiante existe depuis des années et elle ne peut être évitée. Cette précarité est à l’origine, depuis toujours, de nombreuses dépressions et suicides de nos amis, de vos enfants les étudiants. La crise du coronavirus n’arrange pas ces conséquences déplorables.

L’isolement et les inégalités liées aux cours à distance et l’instabilité financière sont de réels problèmes et, malgré toutes les mesures mises en place pour nous soutenir, ce n’est pas suffisant pour nous aider. Nous vous remercions d’avoir su nous donner l’éducation à distance et d’avoir mis à notre dispositions des suivis par des psychologues dans les universités et des aides financières. Nous vous en sommes très reconnaissants, mais cela ne suffit pas.

Nous, étudiants, nous sommes l’avenir de la France, nous sommes les prochains travailleurs, les prochains qui cotiseront pour les retraites des anciens. Nous sommes les prochains médecins, avocats, infirmiers, éboueurs, maçons, ingénieurs, politiques, banquiers, enseignants, éducateurs et chercheurs. Nous sommes ceux qui allons faire marcher notre France dans les années à venir. Notre génération est sacrifiée et, de ce fait, notre France sera sacrifiée également dans quelques années.

Comment allons-nous nous en sortir lorsque, après cette année, les demandes pour les premières années vont exploser à cause des redoublements et des réorientations. Comment allons-nous nous en sortir lorsque nous remarquerons que nous n’avons pas assez de connaissances par rapport à notre niveau ?

Les élèves des écoles, des collèges et des lycées, méritent un enseignement pour acquérir des connaissances suffisantes pour leurs études mais qu’en est-il de nous ?

Certains lycées restent ouverts alors qu’ils comptent plus de deux mille élèves pendant que des universités de moins de cinq cent étudiants sont fermées. Pourquoi faire souffrir toute une génération alors que des solutions sont possibles ?

Nous concevons que les universités de plus de trois mille étudiants soient fermées, le coronavirus ne permet pas de les ouvrir. Mais pourquoi, au lieu de mettre tous les étudiants dans le même panier, ne pas ouvrir les établissements scolaires en fonction de la quantité d’élèves ou d’étudiants en leur sein ?

Les travaux pratiques pouvant être suivis dans les salles de travaux dirigés, les cours de travaux dirigés pouvant être suivis dans les amphithéâtres. Pourquoi ne pas mettre à disposition des salles de spectacle ou des gymnases pour pouvoir suivre nos cours magistraux ?

Voici une pétition visant à prendre en considération l’appel à l’aide des étudiants en décrochage scolaire, des étudiants en précarité financière, des étudiants sans connexion internet suffisante, des étudiants voulant travailler et des étudiants avec l’envie d’apprendre.

Nous sommes en souffrance et vous demandons de nous prendre en considération, merci de nous lire et de nous comprendre.

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25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 10:24

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/societe/couvre-feu-le-depute-marc-le-fur-demande-au-premier-ministre-de-repousser-le-couvre-feu-1614017472

 

Couvre-feu, le député Marc Le Fur demande au premier ministre de repousser le couvre-feu

Lundi 22 Février 2021

Le député des Républicains des Côtes-d'Armor, Marc Le Fur, a écrit au premier ministre pour lui demander de repousser l'horaire du couvre-feu. Selon lui, il en va du moral et de la santé psychologique des français.

Alors que les Alpes-Maritimes se voient imposer un nouveau confinement, le reste du pays ne sait toujours pas quand prendra fin le couvre-feu imposé depuis le mois de janvier 2021 par le gouvernement.

Une mesure plus ou moins difficile à vivre en hiver et qui risque d'être encore moins évidente à faire respecter avec l'allongement des journées. Un constat partagé par le député des Républicains des Côtes-d'Armor, Marc Le Fur. « Le moral des français est mis à rude épreuve », constate l'élu. Marc Le Fur a d'ailleurs écrit au premier ministre Jean Castex pour l'interpeller.

« A cette heure de la journée, les français pourraient prendre l’air ou faire du sport, ce qui leur serait bénéfique moralement et ce qui pourrait même contribuer à doper leur immunité. Dans ces circonstances, le statu quo n’est pas tenable, il en va du moral et de la santé psychologique des français », ajoute le parlementaire.

Dans la suite de son courrier, le député s'interroge aussi sur l'efficacité de la mesure qui entraîne, selon lui, une concentration du public dans les commerces à l'heure du déjeuner ou en fin d'après-midi. Les gestes barrières sont alors difficilement respectés. Marc Le Fur demande donc au premier ministre d'adapter l'horaire du couvre-feu à l'allongement des journées.

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25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 10:03

 

 

https://www.lavanguardia.com/politica/20210223/6258459/construccion.html

 

La commission des affaires juridiques du parlement européen vote en faveur de la levée de l'immunité de Carles Puigdemont

La décision finale sera prise en session plénière

La commission des affaires juridiques du parlement européen s'est prononcée en faveur de la levée de l'immunité de Carles Puigdemont, Antoni Comín et Clara Ponsatí. Lors d'un vote tenu Mardi 23 Février 2021, la levée de l'immunité parlementaire a été acceptée par quinze voix pour, huit voix contre et deux abstentions.

Cela n'a pas été une surprise. Dans le débat qui a eu lieu Lundi 22 Février 2021 dans cette commission, toujours à huis clos, les positions des grands groupes en faveur de son octroi ont été esquissées, dans lequel les verts, la gauche unitaire et l'extrême droite ne se sont pas positionnés.

De cette manière, la demande n'a besoin que d'une dernière étape, qui sera décisive, le vote en séance plénière. La décision adoptée par la commission des affaires juridiques sera désormais transférée à la prochaine session plénière, qui se tiendra dans quinze jours, dans la semaine du 8 mars 2021.

Le rapport présenté par le rapporteur, le bulgare Angel Dzhambazki, du groupe des Conservateurs et des Réformistes Européens (CRE), s'est prononcé en faveur de l'acceptation de la demande, car il considère que les actes dont Carles Puigdemont, Antoni Comín et Clara Ponsatí sont accusés se sont produits avant qu'ils ne soient députés européens et qu'ils ne sont pas liés à l'exercice de cette fonction.

Au mois de janvier 2021, lorsque les trois députés ont comparu devant la commission, ils ont fait valoir que le Tribunal Suprême espagnol n'était pas l'organe compétent pour demander la levée de l'immunité, en plus de déclarer que, avec cette demande, il y avait une volonté de nuire à leur activité politique.

Si la session plénière du parlement confirme la levée de l'immunité, Carles Puigdemont, Antoni Comín et Clara Ponsatí, conserveront leur statut de député européen intact, mais la procédure d'extradition demandée par le Tribunal Suprême devant la justice belge reprendra. Ce processus a été suspendu à partir du moment où leur statut de députés européens a été reconnu et donc l'immunité correspondante. S'il est levé, le processus est réactivé.

Ces plaidoiries ont duré beaucoup plus longtemps que d'habitude en raison de l'éclatement de la pandémie, qui a initialement paralysé les travaux du parlement européen et qui a ensuite fortement limité les sessions qui doivent se tenir à huis clos, avec des garanties de confidentialité, comme celles de la commission des affaires juridiques.

De cette manière, les procédures qui ont débuté au mois de janvier 2020 n'ont été activées qu'au mois de novembre 2020. Depuis lors, lors de quatre sessions consécutives de la commission, pour présenter les cas, écouter les personnes concernées, débattre du rapport du rapporteur et le voter, ce résultat a été atteint Mardi 23 Février 2021.

Dans le cas de l'ancien ministre Lluís Puig, n'étant pas député européen, la procédure s'est poursuivie jusqu'au rejet de la demande d'extradition, considérant que le Tribunal Suprême n'était pas l'organe compétent pour la demander. La sentence a été prononcée au mois d'août 2020 et elle a été confirmée par la cour d'appel au mois de janvier 2021.

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25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 06:45

 

 

https://www.liberation.fr/politique/ali-rabeh-protections-rapprochees-20210223_WGN7QH7BGVARPGGFRAFZNXHKOU/

 

Ali Rabeh, protections rapprochées

Le maire de Trappes, menacé de mort depuis la polémique autour de sa ville, défend ses concitoyens sous le regard inquiet de ses parents.

Mardi 23 Février 2021

L’heure du déjeuner à la mairie, au bout d’un long couloir, une collaboratrice note les envies des uns et des autres sur un petit papier. Le maire passe également commande. Dans une salle à côté, autre ambiance, il y a deux policiers armés. Ali Rabeh, le bourgmestre trappiste, est menacé de mort. Il est désormais sous protection policière. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête après un signalement sur la plateforme Pharos. L’édile fait les présentations avec ses anges gardiens. Il lâche des blagues. Ils se marrent en retour. On ne le découvre pas. Le trentenaire rôde en politique depuis des années dans l’ombre de Benoît Hamon. Il a pris la lumière cet été en raflant la commune des Yvelines. L’ancien socialiste ne s’attendait pas à la tempête survenue quelques mois plus tard. Un professeur de philosophie, Didier Lemaire, fait le tour des ondes pour dénoncer une ville perdue pour la république et sous influence islamiste. Il n’a pas oublié d’épingler le maire dans le camp des complices. La machine médiatique se met en route. Ali Rabeh, trente six ans, vit un étrange quart d’heure warholien.

Dans son bureau, le supporteur du Paris-Saint-Germain (PSG) retire sa veste, il s’installe sur un petit canapé et il revient sur les jours qui viennent de s’écouler. « Les habitants me connaissent, ils savent que je suis un vrai laïc, bien plus que ceux qui squattent les plateaux de télévision, et personne n’est venu à mon secours. Heureusement que le préfet a pris la parole pour rétablir la vérité », dit-il les jambes croisées.

Ali Rabeh ne met pas sous le tapis une autre réalité, le départ en Syrie et en Irak de soixante sept habitants, la violence entre les quartiers et les trafics. La colère monte d’un cran, « depuis mon élection, je travaille avec tous les services de l'état pour réparer notre ville, ce n’est pas rien, c’est de la broderie et il a suffi de quelques secondes pour tout envoyer en l’air ».

Les coups ont dépassé sa personne. Il s’enfonce dans le canapé et il baisse un peu la tête. Il a essayé de mentir à ses parents et à ses cinq frères sur la réalité de la menace. Ce n'est pas évident quand sa trombine devient le fond d’écran des chaînes d’information. Chez les Rabeh, les mots d’amour sont aussi rares qu’une canicule à Brest. Les vannes font office de signe d’affection. L’éleveur de poules, son côté bobo, a grandi à Poissy, autre commune des Yvelines. Ses parents vivent toujours dans le même appartement. Un bout de la famille s’est retrouvé un dimanche en pleine tempête. La voix change et elle faiblit, « ma mère est restée silencieuse et elle n’a rien mangé. Elle s’est installée à côté de moi sans un mot. Elle était à mon chevet comme lorsque j’étais petit et que je souffrais de la grippe. Cela m’a fait mal et, lorsque mes frères ont vu la voiture de police devant, ils sont devenus tout pâles ».

Les parents Rabeh n’ont jamais rêvé de cette vie pour leur marmot. Ils sont fiers mais la crainte des problèmes est plus forte que tout. Ils préfèrent la discrétion, celle de ses autres frangins qui turbinent à la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) et à la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP). Le daron espérait secrètement que son fils s’incline à la dernière municipale. Il était parfait à ses yeux lorsqu’il était directeur de cabinet d’une association pour adultes et jeunes handicapés. Le retraité ne sait pas que le virus vient de lui. L’ancien ouvrier de Peugeot était syndiqué. Il n'était pas le genre à prendre la parole devant les foules. Il accompagnait les luttes en silence. Il rentrait souvent à la maison avec des tracts. Ali Rabeh était le seul à les lire. Il tombe vite amoureux de la politique et d’Arlette Laguiller, figure de Lutte Ouvrière. Les années passent et le déclic sonne en 2002 avec Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles. Le bon élève cherche un engagement. Il ne connaît personne. A l'université de Versailles, il prend au hasard un tract de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF).

Un soir, un dirigeant du syndicat étudiant le traîne à la Sorbonne pour écouter le discours du socialiste Henri Emmanuelli. Il entend un gars qui dit sans notes tout ce qu’il rêve d’entendre. Ses yeux pétillent. Ali Rabeh s’engage dans la foulée à l’UNEF, puis au Parti Socialiste. L’étudiant en mathématiques est à fond. Il défend ses idées et il apprend les combines. Le fils d’ouvrier est toujours partant pour une baston entre les différents courants et les différentes motions. Il n'est pas le dernier à glisser des peaux de banane. Il se fait remarquer par Benoît Hamon dont il deviendra un proche, comme on dit dans le jargon. Il sera de toutes les aventures, notamment la campagne pour les élections présidentielles et le départ du Parti Socialiste en 2017.

Au début de la polémique, Benoît Hamon a contacté plusieurs élus pour venir en aide à son poulain, « c'est dégueulasse, il s’est retrouvé accusé parce qu’il s’appelle Ali et qu’il est fils de marocains, alors qu’il fait du bien à sa ville et qu’il a un sens incroyable de la politique. Je n’arrive pas à comprendre comment ce pays cherche à détruire un de ses enfants ».

L’ancien ministre de l'éducation nationale a tenté de calmer un peu le colérique Ali Rabeh. Il l’a convaincu de ne pas porter plainte contre le professeur de philosophie. L’élu fulmine, « se rend-il compte du mal qu’il nous fait ? Il salit une ville et sa jeunesse. Comment peut-on dire que Trappes, ce n’est pas la France ? Je ne peux pas baisser la tête sans défendre les miens ».

Dans les couloirs de la mairie, on tombe sur Mohamed Sylla, un enfant du coin, qui a connu Ali Rabeh à l’université de Versailles. Ils n’ont plus coupé le contact. Après avoir fait l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et travaillé pour de grandes entreprises, Mohamed Sylla charbonne à la mairie, ingénieur chargé de missions techniques. Le salaire est moins gros qu’ailleurs mais le rôle est plus important, dit-il. Le trentenaire vit mal la situation, « c'est incroyable ce qui se passe autour de notre ville et du maire. Les habitants doivent s’habituer à nous, nous faisons notre travail consciencieusement et nous sommes l’avenir ». Des mots qui ne conviennent pas à tous. Le père du maire a appelé en cachette sa belle-fille, qui travaille dans la réinsertion professionnelle des handicapés, pour lui poser une question, « pourquoi ton mari ne démissionne pas afin de retrouver une vie paisible ». L’idée lui a traversé l’esprit. Puis, le maire s’est posé une autre question, « qu’est-ce que j’ai fait de mal ».

La lumière n’est pas encore sur le point de s’éteindre. Après un recours déposé par l’opposition, le tribunal administratif de Versailles vient d’annuler les élections municipales. Selon le jugement, Ali Rabeh a mené des actions de propagande entre les deux tours, en utilisant son association Cœurs de Trappes à des fins de propagande et de promotion personnelle. Le premier magistrat de la ville a fait appel devant le conseil d'état. Il se dit tranquille. Le trappiste a le sentiment que toute la ville fait bloc autour de lui. S’il dit vrai, c’est une mauvaise nouvelle pour ses parents.

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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 16:46

 

 

https://melenchon.fr/2021/02/24/pour-une-replique-unie-contre-la-police-de-la-pensee-et-la-derive-autoritaire-du-regime-macroniste/

 

Pour une réplique unie contre la police de la pensée et la dérive autoritaire du régime macroniste

Par Jean Luc Mélenchon, Mathilde Panot, Manuel Bompard et Manon Aubry

Mercredi 24 Février 2021

Pour une réplique unie contre la police de la pensée et la dérive autoritaire du régime macroniste

Courrier de l’intergroupe parlementaire du Mouvement de la France Insoumise (MFI) au Parti Socialiste, au Parti Communiste Français (PCF), à Europe Ecologie Les Verts (EELV), à Génération, à la Gauche Démocratique et Sociale (GDS), à la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), au Parti Ouvrier Indépendant (POI), à Lutte Ouvrière et à Ensemble

Comme vous, nous sommes témoins d’un évènement sans précédent dans notre pays. La Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) demande une enquête sur le contenu des recherches universitaires en sciences sociales. La réplique de la conférence des présidents d’université, celle du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et celle de centaines d’universitaires attestent l’ampleur de l’indignation.

Après tant d’autres, ce sont dorénavant les libertés académiques qui sont mises en cause. Nous avons tous compris ce que cela signifie. Avec sa campagne contre le prétendu islamo-gauchisme, le pouvoir en place est entré dans une nouvelle phase de sa dérive autoritaire. Nos organisations l’ont toutes relevé à un moment ou à un autre, depuis les lois sur le code du travail puis la série de celles sur la sécurité. Les libéraux qui gouvernent notre pays se placent ouvertement dans les pas du régime de Victor Orban en Hongrie. En France, les libertés publiques sont désormais en cause.

Il est indispensable de manifester une résistance déterminée à cette situation. Quelles que soient nos divergences, quand il est question de la liberté, il est possible de s’unir pour la défendre. Nos partis, comme les syndicats et les associations, toute notre histoire nous rattache à cette cause dans l’histoire et en toutes les circonstances.

C’est pour quoi nous vous proposons de nous rencontrer pour décider comment agir en commun dans le respect de chacun, mais dans la détermination à ne pas laisser aller plus loin. Évidemment, nous pourrions décider d’en confier la coordination à l’une des associations ou des collectifs de défense des droits de l’homme et des libertés publiques qui accepterait de prendre la tête de cette initiative.

Nous croyons à l’urgence de cette réplique. Nous croyons à la force de son caractère collectif. Nous vous proposons de prendre contact avec Éric Coquerel, député de Seine Saint-Denis, pour établir le rendez-vous commun.

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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 16:32

 

 

https://www.elwatan.com/edition/contributions/manifeste-pour-la-reconnaissance-et-la-reparation-des-crimes-et-dommages-coloniaux-francais-en-algerie-23-02-2021

 

Manifeste pour la reconnaissance et la réparation des crimes et des dommages coloniaux français en Algérie

Lundi 22 Février 2021

La France est à la croisée des chemins avec la question de savoir si elle sera capable de passer un pallier dans la gestion apaisée de ses démons mémoriels en particulier celui avec l’Algérie qui fut une des guerres les plus tragiques du vingtième siècle. La problématique centrale n’est pas la repentance, les excuses ou le ni ni avec une reconnaissance générique, mais la question de la reconnaissance de la responsabilité française en Algérie, notion juridique, politique et philosophique.

Cette question de la responsabilité unilatérale de la France coloniale  est centrale au même titre que la déclaration du président Jacques Chirac en 1995 sur la responsabilité de l'état français concernant la déportation des juifs durant la seconde guerre mondiale, cette reconnaissance qui ouvra la voie à l’indemnisation de ces victimes.

La barbarie coloniale française en Algérie ne peut être édulcorée par quelques rapports fantasmés d’auteurs qui flirtent avec les pouvoirs politiques de droite comme de gauche depuis quarante ans. La question des massacres, crimes et autres dommages, impose inéluctablement une dette incompressible de la France vis à vis de l’Algérie.

La stratégie développée  depuis toujours est de faire table rase du passé, une offense à la dignité des algériens. Cette responsabilité est impérative car elle peut sauver l’âme de la France qui est fracturée par ses démons du passé.

La reconnaissance de la responsabilité est d'admettre que la France s’est mal comportée en Algérie et qu’elle a créé de nombreux dommages avec des centaines de milliers de victimes et des dégâts écologiques incommensurables avec ses nombreuses expériences nucléaires et chimiques.

Que s’est-il réellement passé en Algérie durant près de cent-trente-deux années d’occupation ? La colonisation et la guerre d’Algérie sont considérées et classées comme les événements les plus terribles et les plus effroyables du dix neuvième et du vingtième siècle. La révolution algérienne est aussi caractérisée comme l’une des plus emblématiques, celle d’un peuple contre un autre pour recouvrer son indépendance avec des millions de victimes.

L’ignominie française en Algérie se traduit par les massacres qui se sont étalés sur près de cent-trente ans, avec une évolution passant des enfumades au moment de la conquête, aux massacres successifs de villages entiers comme Beni Oudjehane, pour aller vers les crimes contre l'humanité du 8 mai 1945, sans oublier les attentats tels que celui de la rue de Thèbes à Alger. La violence était inouïe contre les indigènes algériens.

Entre six cent et huit cent villages ont été détruits au napalm. L’utilisation par la France du gaz sarin était courante en Algérie.  La torture à grande échelle et les exécutions sommaires étaient très proches des pratiques nazies.

La France sait qu’elle a perdu son âme en Algérie en impliquant son armée dans les plus sales besognes. Ces militaires devaient terroriser pour que ces indigènes ne puissent à jamais relever la tête. Plus ils massacraient, plus ils avaient de chance de gravir les échelons.

La colonisation, c’est aussi la dépossession des algériens de leurs terres où ces indigènes sont devenus étrangers sur leurs propres terres.

Le poison du racisme est le socle fondateur de tout colonialisme. Sous couvert d’une mission civilisatrice, le colonisateur s’octroie par la force et en bonne conscience le droit de massacrer, de torturer et de spolier les territoires colonisés. La colonisation française de l’Algérie a reposé sur l’exploitation de tout un peuple, les algériens, considérés comme des êtres inférieurs de par leur religion, l’islam.

Il suffit de relire les illustres personnages français, Jules Ferry, Jean Jaurès, Léon Blum et tous les autres que l’on nous vante souvent dans les manuels scolaires.

La résistance algérienne sera continue, de 1830 jusqu’à l'indépendance en 1962, même si de longues périodes d’étouffement, de plusieurs années, seront observées. Sans excès, on peut affirmer que la colonisation a abouti à un développement du racisme sans précédent et qu'elle a nourri la rancœur des colonisés.

Etrangement, plus on martyrisait la population algérienne, plus sa ténacité à devenir libre était grande. Sur le papier, l’Algérie était condamnée à capituler devant la cinquième puissance mondiale. Le bilan tragique n’a pas empêché les algériens de gagner cette guerre d’indépendance avec une étrange dialectique. Les enfants des colonisés deviendront français par le droit du sol et ils continueront de hanter la mémoire collective française.

On tente aujourd’hui de manipuler l'histoire avec un déni d’une rare violence, en continuant de présenter cette colonisation comme une œuvre positive et un monde de contact où les populations se mélangeaient et où les victimes étaient symétriques, une supercherie grossière pour ne pas assumer ses responsabilités historiques.

Colons et colonisés n’étaient pas sur un pied d’égalité, il y avait d'une part une puissance coloniale et des européens et d'autre part des indigènes avec des victimes principalement du côté des colonisés algériens. Cette population indigène a été décimé de 1830 à 1962 faisant des centaines de milliers de victimes, mortes, torturées, violées, déplacées, spoliées et clochardisées, devenant des sujets sur leurs propres terres. Cette réalité est indiscutable et vouloir la noyer par des rapports dans un traitement symétrique c’est prolonger une nouvelle forme de déni et de domination sous couvert de paternalisme inacceptable.

Le monde fantasmé de Benjamin Stora est une insulte à la réalité historique, d’autant plus grave qu’il la connaît parfaitement. Son rapport répond à un objectif politique qu’il a bien voulu réaliser pour des raisons étranges mais certaines, édulcorer les responsabilités  avec un entre deux savamment orchestré laissant supposer l’égalité de traitement des protagonistes pour neutraliser la reconnaissance de la responsabilité unilatérale de la France coloniale en Algérie. Le rapport est mort né car il n’a pas su répondre aux véritables enjeux de la responsabilité de la France coloniale en Algérie. Le jeu d’équilibriste pour endormir les algériens n’a pas pu s’opérer car les consciences des deux côtés de la méditerranée sont alertes. Personne n’est dupe sauf ceux qui ne veulent pas assumer les démons de la barbarie coloniale française en Algérie.

Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, la France a déployé une batterie de stratagèmes pour ne pas être inquiété sur son passé colonial. La France sait précisément ce qu’elle a commis pendant cent trente deux ans comme crimes, viols, tortures, famines des populations et autres.  Pour se prémunir contre tous risques de poursuites, elle a exigé aux algériens d’approuver une clause d’amnistie lors du cessez le feu. D’autres lois d’amnisties furent promulguées par la suite pour tenter d’effacer toute trace de cette barbarie coloniale. La suffisance de certains est allée jusqu’a obtenir la promulgation d’une loi en 2005 vantant les mérites de la colonisation française en Algérie, ultime insulte aux victimes algériennes qu’on torturait symboliquement à nouveau.

Reconnaître les responsabilités  des crimes et des dommages coloniaux, c’est inéluctablement accepter l’idée d’une réparation politique et financière, ce que la France ne peut admettre face à une certaine opinion pro Algérie française encore vivace sur ce sujet.

Mais c’est aussi accepter de revoir la nature de la relation franco algérienne ou la rente permet toujours à la France de préserver sa position monopolistique sur ce marché qui est toujours sa chasse gardée.

C’est bien sûr également la peur de perdre une seconde fois l’Algérie française mythifiée, celle du monde du contact largement développée dans le rapport de Benjamin Stora.

Enfin, il y a la crainte de devoir rendre des comptes d’une manière singulière aux enfants de colonisés qui constituent le principal des populations habitant les banlieues populaires françaises où le poison racisme est omniprésent. Il suffit de lire le dernier rapport du défenseur des droits sur les discriminations pour s’en convaincre.

Ces dernières années, un nouveau palier s’est opéré avec l’idée que ces citoyens musulmans où les algériens sont majoritaires, sont devenus en France les ennemis de la république, car ils sont souvent accusés d’être les nouveaux porteurs de l’antisémitisme français. La majorité de cette population subit une triple peine. La première est d’être souvent considérée comme étrangère dans le regard de l’autre, car enfant de la colonisation et de parents qui se sont battus pour ne pas être français.

Ensuite, le fait d’être musulman dans la cité française se confronte à l’image séculaire de cette religion qui est maltraitée depuis au moins mille ans.

Enfin, cette population est suspectée d’être porteuse du nouvel antisémitisme français car solidaire du peuple palestinien. Ces palestiniens qui sont parmi les derniers colonisés de la planète. Les algériens ont connu la même colonisation et ils sont unis à jamais à ce peuple opprimé par un lien indicible qui s’exprime dans les tripes et le cœur. Entre algériens et palestiniens demeure une identité commune avec un combat similaire contre la colonisation. Dans une continuité idéologique, la France est depuis toujours l’un des plus fervents défenseurs de l'état d’Israël. En Algérie, le peuple dans sa grande majorité est palestinien de cœur car ce que subissent les palestiniens dans le présent, il l’a subi dans le passé par la puissance coloniale française. Ce lien fraternel est aussi visible dans la diaspora algérienne qui est presque toujours pro-palestinienne, sans forcément connaître l’origine de ce lien profond.

Ce sont ces constituants qui enferment cette population comme les supposés porteurs du nouvel antisémitisme, faisant d’elle la cible privilégiée du poison français, alors que pourrions croire que le système les en aurait protégés un peu plus du fait d’un racisme démultiplié à leur encontre.  Les musulmans où les algériens sont majoritaires sont  silencieux comme s’ils avaient été frappés par la foudre. Ils sont perdus dans cette société française, égaux en droit et rejetés dans les faits par un racisme structurel aggravé par une mémoire non apaisée.

À quelques très rares exceptions, les intellectuels et les relais d’opinion abondent dans le sens du vent assimilationniste. Ils espèrent en tirer profit et acceptent d’être utilisés comme des arabes de service faisant le sale boulot en s’acharnant à être plus blanc que blanc. Leurs missions sont de vanter à outrance le système assimilationniste ou le déni de mémoire est fortement présent. Ces partisans du modèle assimilationniste savent au fond d’eux-mêmes qu’ils ont vendu leur âme en étant du côté de l’amnésie imposée du plus fort. Leur réveil se fait souvent douloureusement lorsqu’on les relève de leur poste en politique ou dans les sphères où ils avaient été placés en tant que porte-drapeaux du modèle assimilationniste. Ils se retrouvent soudainement animés par un nouvel élan de solidarité envers leur communauté d’origine, ou perdus dans les limbes de la république qui les renvoie à leur triste condition de musulmans où d’enfants d'indigènes.

La faiblesse de cette population toujours en quête d’identité et de mémoire apaisée est peut être liée à l’absence d’intellectuels capables de les éclairer pour réveiller un peu leur conscience et leur courage face à une bien-pensance très active en particulier sur ces questions mémorielles.

La France, via son conseil constitutionnel, a évolué dans une réponse à une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) du 8 février 2018, en reconnaissant une égalité de traitement des victimes de la guerre d’Algérie permettant le droit à pension aux victimes civiles algériennes. Nous nous en félicitons, mais la mise en œuvre a été détournée par des subterfuges juridiques rendant forclos quasi toutes les demandes des victimes algériennes. Comme si la France faisait un pas en avant et deux en arrière car elle ne savait pas affronter courageusement les démons de son passé colonial, pour apaiser les mémoires qui continuent de saigner.

Il ne peut y avoir une reconnaissance des crimes contre l’humanité commis en Algérie par la France et dans le même temps tourner le dos aux réparations des préjudices subis y compris sur le plan environnemental. La première marche du chemin de la réparation financière est de nettoyer les nombreux sites nucléaires et chimiques pollués par la France en Algérie ainsi que les nombreuses victimes comme le confirme l’observatoire de l'armement.   C’est une question de droit et de justice universelle car tout dommage ouvre droit à réparation lorsqu’il est certain, ce qui est le cas en Algérie. Sauf si on considère la colonisation française en Algérie comme une œuvre positive comme la France tente de le faire croire depuis la promulgation de la loi du 23 février 2005 qui est un outrage supplémentaire à la dignité des algériens.

La France ne peut échapper à cette réparation intégrale car sa responsabilité est pleinement engagée.  D’une part c’est une question de dignité et d’identité des algériens qui ne s’effacera jamais de la mémoire collective de cette nation.

C’est pourquoi les jeunes générations contrairement à l’espérance de certains ne cesseront d’interpeler la France et l’Algérie sur cette question mémorielle.

Sur la nature de cette réparation, la France devra suivre le chemin parcouru par les grandes nations démocratiques comme l’Italie qui, en 2008, a indemnisé la Lybie à hauteur de trois milliards et quatre cent millions d'euros pour l’avoir colonisé de 1911 à 1942, mais aussi l’Angleterre avec le Kenya, les Etats unis et le Canada avec les amérindiens ou encore l’Australie avec les aborigènes. L’Allemagne a accepté, depuis 2015, le principe de responsabilité et de réparation de ses crimes coloniaux contre les namibiens mais elle butte sur le montant de l’indemnisation, avec le risque pour l’Allemagne d’une action en justice devant la Cour Pénale Internationale (CPI) du gouvernement namibien, avec l’assistance d’un groupe d’avocats britanniques et la demande de trente milliards de dollars de réparations pour le génocide des Héréros et des Namas.

La France elle même s’est fait indemniser de l’occupation allemande durant la première et la seconde guerre mondiale à hauteur de plusieurs milliards d’euros. Au même titre, l’Algérie indépendante doit pouvoir être réparée des crimes contre l’humanité et dommages qu’elle a subi de 1830 à 1962.

Cette dimension historique a un lien direct avec le présent car les évènements semblent se répéter, les banlieusards d’aujourd’hui sont en grande partie les fils des anciens colonisés. On continue à leur donner, sous une autre forme, des miettes avec comme point culminant cette nouvelle forme de discrimination,  poison ou racisme invisible, matérialisé dans toutes les strates de la société.

L'histoire ne doit pas se répéter dans l’hexagone, les miettes accordées ici et là sont révélatrices d’un malaise profond de la république française. En particulier, son incapacité à fédérer tous ses citoyens, poussant certains à la résignation, au retranchement et parfois aux extrémismes.

Paradoxalement, c’est le modèle français qui produit le communautarisme alors qu’il souhaite le combattre.

Comme un exercice contre-productif, il lui explose au visage car il ne sait pas comment l’aborder. C’est aussi ce modèle qui pousse un grand nombre de ces citoyens franco algériens à ne pas être fier d’être français. Cette révolution algérienne fait partie de l'histoire de France à la fois comme un traumatisme à plus d’un titre, mais aussi comme un lien sensible entre les français quelles que soient leurs origines. Le cœur de cette double lecture est lié à cette singularité algérienne qui n’a jamais démenti ses attaches à l’islam. Cet islam a été utilisé par la France comme porte d’entrée pour coloniser l’Algérie et soumettre sa population. Il a aussi donné la force à cette population algérienne de faire face au colonialisme français, comme porte de sortie de la soumission.

En France et ailleurs, cette religion semble interpeller les sociétés dans lesquelles elle s’exprime. A l’heure d’une promulgation d’une loi sur le séparatisme qui risque de stigmatiser un peu plus cette population musulmane ou les algériens sont nombreux, l’enlisement semble se perpétuer comme si l’apaisement des mémoires tant voulue était un peu plus affaibli, car nous sommes toujours incapable d’expliquer à nos enfants le traitement différencié à l’égard des victimes de cette tragédie historique.

Le silence de l’Algérie est lourd car elle n’a pas su appréhender la question de sa mémoire d’une manière énergique et l’illégitimité de ses gouvernances successives a maintenu des revendications peu soutenues à l’égard de la France. Pire, les problématiques algériennes ont trop souvent, surfé sur cette fibre mémorielle pour occulter leurs inefficiences à gérer d’une manière performante le pays.  L’Algérie ne peut plus faire table rase du passé colonial français et se contenter de quelques mesurettes ou gestes symboliques. L’Algérie au nom de ses chouadas doit assumer une revendication intégrale, celle de la reconnaissance pleine et entière de la responsabilité des crimes et des dommages de la colonisation en Algérie.

L’objectif de cette réparation n’est pas de diaboliser l'ancienne puissance coloniale, mais au contraire de lui permettre de se réconcilier avec elle-même afin d’entrer définitivement dans une ère d’amitié et de partenariat. L’Algérie a laissé perdurer une approche minimaliste comme si elle était tenue par son ex puissance coloniale, tenu par le poison corruption qui la gangrène  de l’intérieur et qui la fragilise dans son rapport avec la France.

Comme si l’Algérie enfermée dans une position toujours timorée avait peur de franchir la ligne de l’officialisation de sa demande de réparation alors que la France l’avait faite de son coté en légiférant en 2005 sur les bienfaits de la colonisation française en Algérie. Au nom de la mémoire des chouadas, l’Algérie doit également assumer ses responsabilités historiques.

Sur la question mémorielle, il est urgent de reconnaître la responsabilité de la France sur les crimes et les dommages coloniaux y compris écologiques et les réparer financièrement au même titre que les principales grandes puissances mondiales. Il est urgent d'abroger la loi de 2005 sur les bienfaits de la colonisation, la loi de Jean Claude Gayssot et la loi sur l’antisémitisme, pour déboucher sur une seule loi générique contre tous les racismes permettant de rassembler au lieu de diviser. Il est urgent de nettoyer les sites pollués nucléaires et chimiques et d'indemniser les victimes. Il est urgent de restituer la totalité des archives algérienne. Il est urgent de signer un traité d’amitié avec l’Algérie et de supprimer les visas entre les deux pays.

Premiers signataires

Louisette Ighilahiriz, Henri Pouillot, Olivier Le Cour Grand Maison, Seddik Larkeche

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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 12:51

 

 

https://www.elwatan.com/a-la-une/lalgerie-gronde-23-02-2021

 

Des centaines de milliers d'algériens dans les rues, l'Algérie gronde

Lundi 22 Février 2021, c'est le deuxième anniversaire du hirak. Il est moins de 10 heures du matin et Alger est bleue et grise. Un impressionnant dispositif de police quadrille la capitale. Un hélicoptère fait un boucan dans le ciel. Une pluie ininterrompue tombe depuis le matin. Avec le p comme police et le p comme pluie, on se dit que ce n’est pas un jour pour sortir. Pourtant, on parle avec insistance d’un retour du hirak.

En traversant la rue Didouche Mourad, jusqu’à la place Maurice Audin et la Grande-Poste, il n’y a pas la moindre velléité d’attroupement non armé, comme dit la formule judiciaire. Il y a des fourgons de police partout. Des agents, en uniforme ou en civil, sont disséminés dans les moindres recoins. Des grésillements de talkies-walkies et des sirènes des voitures de police qui filent à tombeau ouvert confortent cette impression de ville assiégée. Alger est comme en état de siège.

Nous coupons par l’hôpital Mustapha pour gagner le Premier Mai. Chemin faisant, nous croisons Mustapha Atoui, président de l’Association Nationale de Lutte contre la Corruption, accompagné d’un autre militant.

Les deux activistes revenaient du Ruisseau où ils avaient pris part à l’une des premières manifestations de la journée. « Nous étions à peu près deux cent personnes. Cela fait trois mois que nous préparons cette action. Nous avons préféré éviter le centre-ville et lancer notre marche à partir du Ruisseau. Nous avons réussi à faire entendre notre voix. Il y avait des automobilistes qui klaxonnaient. Mais la police est intervenue et il y a eu pas mal d’interpellations », témoigne Mustapha Atoui. Sur les réseaux sociaux, on alertait sur des arrestations du côté du Hamma. Nous apprendrons également que Fethi Gheres du Mouvement Démocratique et Social (MDS) a été interpellé à la Grande-Poste.

D’autres informations parlaient de groupes de manifestants qui venaient de Bab El Oued et de la place des Martyrs. Nous rebroussons chemin en direction de la Grande-Poste. Nous coupons par le marché Réda Houhou pour gagner la place Maurice Audin. L’horloge qui trône sur la place indique exactement 12 heures 10. Des clameurs montent à ce moment précis.

Des cordons des forces antiémeutes se déploient dare-dare, tandis que des cris fusent. A notre immense surprise, des jeunes, environ une centaine au départ, qui étaient arrivés de Bab El Oued, ont réussi à occuper un tronçon de la place Maurice Audin, à la hauteur du café des Capucines.

La foule commence à grossir et à occuper la chaussée, un scénario totalement imprévu au vu de la répression constatée plus tôt. Cela rappelle de façon troublante le scénario du Vendredi 22 Février 2019. Ce jour-là aussi, le matin, toutes les rues étaient bouclées et les premiers manifestants étaient arrêtés, mais l’après-midi, devant la marée fulminante des frondeurs, les digues coercitives ont fini par céder. On voyait ainsi Lundi 22 Février 2021 le périmètre de la place Maurice Audin se remplir rapidement.

La foule en furie scandait « pour un état civil, non au régime militaire », « indépendance », « ce pays est le nôtre et nous ferons ce qui nous plaît », « nous ne sommes pas venus pour faire la fête, nous sommes venus pour vous chasser » et « il n’y a ni islamiste ni laïc, il y a juste une bande de voleurs ».

Nous remarquons la présence de Mohamed Tadjadit, le fougueux poète de la Casbah, parmi les manifestants. Nous en profitons pour recueillir ses impressions, « le pouvoir prétend fêter le deuxième anniversaire du hirak. Il veut le récupérer. Mais nous ne sommes pas venus pour festoyer, nous sommes venus pour leur demander de partir ». Pour l’ancien détenu d’opinion, il ne fait aucun doute que « le hirak est toujours vivant, il n’a jamais abdiqué. Ce deuxième anniversaire est pour nous l’occasion d’affirmer notre détermination à les dégager. Ecoutez les slogans, ce ne sont pas des slogans de fête. Le peuple est en colère ». Mohamed Tadjadit se dit favorable à l’organisation du mouvement. Toutefois, il récuse le statut de représentant du hirak, sauf si le peuple le décide. « Je me soumets à la volonté du peuple. Le dernier mot lui revient. Moi je suis un homme de terrain, je ne suis pas fait pour organiser les marches. Mais l’organisation est forcément une bonne chose », dit-il.

Bientôt, la place Maurice Audin est noire de monde. Une marée humaine déferle rue Didouche Mourad jusqu’à buter contre un autre cordon de sécurité, plus hermétique, formé à hauteur du cinéma Algéria. Les manifestants scandent tout le répertoire des chants et des slogans du hirak, « vous avez pillé le pays bande de voleurs », « Ali, mon pays est en danger, nous poursuivrons la Bataille d’Alger », « nous sommes les enfants d'Amirouche, nous ne faisons pas de marche arrière » et « nous continuerons notre combat pacifiquement et nous bouterons les militaires du palais d’El Mouradia ».

On pouvait entendre dans la foulée l’incontournable Casa d’El Mouradia. Sur l’une des pancartes brandies, il y avait un message cinglant, « des mains intérieures veulent le changement. Le hirak ne complote pas contre son pays ». Sur une autre pancarte, il y avait un autre message, « la feuille de route du système est dans l’impasse ».

Une femme résume ainsi les revendications du mouvement, « les objectifs du hirak, ce sont un état de droit, la démocratie et l’indépendance de la justice ». L’admirable Amina Haddad proclame pour sa part que « ceci est un hirak, ce n’est pas un talahoum. ENTV, ne mentez pas, non à la falsification de l’histoire ».

La foule est transfigurée. La magie du hirak est revenue. Même la pluie s’est arrêtée. Une forte émotion se lit sur les visages, exaltés par ces retrouvailles tant attendues. Il y a des accolades fraternelles. Certains fondaient en larmes. « J’attendais ce moment sur des charbons ardents. Cela m’a tellement manqué », lâche un hirakiste chevronné.

« Je suis aux anges. C’est extraordinaire », disait Lyès, un jeune de trente ans, avant de nous confier que « 2019 reste la plus belle année de ma vie ».  D’aucuns se donnaient déjà rendez-vous pour Mardi 23 Février 2021, en répétant le mot d’ordre « demain avec les étudiants ».

Dans l’esprit des manifestants rencontrés Lundi 22 Février 2021, le retour du hirak est désormais acté, se donnant d’emblée rendez-vous pour Vendredi 26 Février 2021. « Bien sûr que je sortirai vendredi. Il était temps », dit Abdelkader, la soixantaine, cadre dans les télécommunications, avant d’ajouter que « le pouvoir a fait ce qu’il voulait. Il faut que le hirak reprenne. C’est notre seul espace d’expression ».

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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 10:20

 

 

https://www.egora.fr/etudiants/passlas/64137-suicide-d-une-etudiante-en-pass-a-paris

 

Suicide d’une étudiante en première année de Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS) à Paris

Une étudiante en première année de PASS à Paris s’est suicidée Vendredi 15 Janvier 2021. L’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) pointe du doigt le ministère de l’enseignement supérieur pour sa gestion déplorable de la crise sanitaire.

Alors que plusieurs suicides d’étudiants toutes filières confondues ont eu lieu depuis le début de l’année, l’ANEMF a annoncé qu’une étudiante en PASS inscrite à la Sorbonne a mis fin à ses jours, Vendredi 15 Janvier 2021, après l’annonce de ses résultats de premier semestre.

Profondément choqué et attristé, le syndicat n’a pas caché sa colère devant une telle nouvelle. « Une colère qui ne peut que grandir face à l’inaction des pouvoirs publics alors même qu'à chaque rendez-vous ministériel, dans chaque message électronique et à chaque appel avec nos interlocuteurs, nous ne cessons d’alerter sur les conséquences de la pression, du stress et de la solitude, qu’engendrent des conditions d’études déplorables, et sur la nécessité vitale d’agir », écrit l’ANEMF dans un message publié sur son compte Facebook. « Nous ne pouvons tolérer que des étudiants, la jeunesse et l’avenir de notre société, en arrivent à cette extrémité. Nous alertons sur la réforme d’entrée dans les études de santé depuis des mois et nous alertons sur les conditions d’études et de travail des étudiants en santé depuis des années, mais aujourd’hui c’est l’ensemble de l’enseignement supérieur qui est en crise. Nous subissons tous, en tant qu’étudiants et en tant que jeunes, sa gestion déplorable dans ce contexte sanitaire », poursuit le syndicat.

Depuis la rentrée scolaire, l’ANEMF alerte par tous les moyens sur le pronostic mental engagé des étudiants, notamment ceux de première année, qui doivent affronter une réforme du premier cycle mal préparée et mise en place et des programmes mal construits, tout ceci en pleine crise sanitaire, alors que les étudiants sont souvent isolés et qu’ils doivent se débrouiller en distanciel. Un Pronostic Mental Engagé a d’ailleurs émergé sur les réseaux sociaux, pour que les étudiants puissent alerter sur leurs conditions d’études et de vie ainsi que leur souffrance.

Vendredi 15 Janvier 2021, le lendemain du point épidémiologique du Jeudi 14 Janvier 2021 au cours duquel de nouvelles mesures restrictives ont été annoncées par le premier ministre, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a échangé avec les représentants des conférences d’universités et d’établissements, ainsi qu’avec les organisations représentatives étudiantes pour discuter de la situation des étudiants, des perspectives de reprise et de la consolidation des dispositifs d’accompagnement social et psychologique. « Cette rencontre a été l’occasion pour le premier ministre et pour Frédérique Vidal de rappeler leur parfaite connaissance des difficultés rencontrées par les étudiants et la pleine mobilisation de l’état pour agir à leurs côtés et de confirmer la volonté de construire la reprise progressive des enseignements en présentiel au second semestre de l’année universitaire, marquant ainsi une priorité assumée en faveur de l’éducation et de la jeunesse », a fait savoir le cabinet de la ministre dans un communiqué.

Plusieurs décisions ont donc été prises en ce sens, dont notamment la réouverture, à partir du Lundi 25 Janvier 2021, des travaux dirigés en demi-jauge pour les étudiants de première année ainsi que la pérennisation des renforts de quatre-vingt psychologues et de soixante assistants sociaux pour toute l’année civile 2021. « Les référents dans les cités universitaires et les tuteurs étudiants verront eux aussi leurs missions prolongées jusqu’à la fin de l’année universitaire », promet aussi Frédérique Vidal.

Néanmoins, après l'annonce du suicide de l'étudiante, de nombreux carabins, étudiants en PASS ou en Licence à option Accès Santé (LAS), enjoignaient la ministre à s'exprimer sur leur situation et leur détresse. Aucune communication du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche n'a été faite pendant le week-end du Samedi 16 Janvier et du Dimanche 17 Janvier 2021.    

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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 08:46

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-la-consommation-d-alcool-interdite-dans-deux-rues-de-paris-apres-des-regroupements-de-personnes_4307199.html

 

La consommation d'alcool interdite dans deux rues de Paris, après des regroupements de personnes

« Ces regroupements sur la voie publique, favorisés par la consommation de boissons alcooliques, ont entraîné des comportements contraires aux gestes barrières », selon la préfecture de police.

La préfecture de police de Paris a annoncé, Lundi 22 Février 2021, l'interdiction de consommer de l'alcool sur la voie publique dans deux secteurs de la capitale. A compter du Mardi 23 Février 2021, la consommation d'alcool est interdite entre 11 heures et 18 heures rue de Buci, dans le sixième arrondissement, et place de la Contrescarpe, dans le cinquième arrondissement. Cette interdiction vaut pour une durée de quinze jours.

La préfecture justifie sa décision après avoir constaté des regroupements de personnes, liés notamment à la consommation d'alcool ce week-end à la faveur des températures clémentes. « Ces regroupements sur la voie publique, favorisés par la consommation de boissons alcooliques, ont entraîné des comportements contraires aux gestes barrières, susceptibles de favoriser la propagation du virus à l’heure où la situation sanitaire reste fragile », estime-t-elle.

Le préfet indique que la liste des rues concernées par l'interdiction est susceptible d'évoluer en fonction des comportements. Le non-respect de l'interdiction entrainera une verbalisation de cent trente-cinq euros.

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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 08:34

 

 

https://www.reuters.com/article/sante-coronavirus-usa-idFRKBN2AM2DL

 

Joseph Biden appelle au recueillement en hommage aux cinq cent mille morts du coronavirus aux Etats Unis (Reuters)

Le président américain Joseph Biden a appelé les américains à observer une minute de silence Lundi 22 Février 2021 pour rendre hommage aux cinq cent mille morts du coronavirus dans le pays.

Joseph Biden, la vice-présidente Kamala Harris ainsi que leurs époux, la Première dame Jill Biden et Doug Emhoff, doivent observer une minute de silence Lundi 22 Février 2021 à 18 heures 15 à la Maison Blanche à l’issue d’une allocution du président.

« Je demande à tous les américains de se joindre à nous en souvenir des plus de cinq cent mille de nos compatriotes victimes du coronavirus et d’observer une minute de silence au coucher du soleil », a déclaré Joseph Biden.

Le président américain a également exigé que tous les drapeaux déployés sur des bâtiments fédéraux et dans les installations militaires soient mis en berne pendant une durée de cinq jours.

Les États-Unis ont franchi Lundi 22 Février 2021 la barre des cinq cent mille morts liées au coronavirus, un peu plus d’un an jour pour jour après l’annonce des premières victimes sur le sol américain, dans le comté de Santa Clara, en Californie.

Lundi 22 Février 2021, le pays avait ainsi enregistré plus de vingt-huit millions de cas de coronavirus, le total des morts s’élevant à plus de cinq cent mille personnes, selon un comptage réalisé par Reuters.

Environ dix-neuf pour cent du total des morts imputables à ce nouveau coronavirus dans le monde ont eu lieu aux États-Unis, un chiffre sans commune mesure avec le poids démographique du pays, qui ne représente que quatre pour cent de la population mondiale.

« Ces chiffres sont stupéfiants », a déclaré le docteur Anthony Fauci, le conseiller du président Joseph Biden pour la gestion de l’épidémie, dans une émission d’American Broadcasting Company (ABC), Good Morning America, « nous avons fait pire que presque tous les autres pays alors que nous sommes un pays riche et très développé ».

Cette piètre performance découle notamment de l’absence de coordination nationale de la lutte contre la pandémie, l’ancien président Donald Trump ayant laissé les états affronter seuls la plus grande épidémie depuis un siècle tout en critiquant ouvertement les experts.

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