Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 décembre 2020 3 30 /12 /décembre /2020 14:02

 

 

https://www.lci.fr/international/covid-19-coronavirus-pandemie-chine-pres-d-un-demi-million-d-habitants-de-wuhan-contamines-par-le-coronavirus-selon-une-nouvelle-etude-2174126.html

 

Près de cinq cent mille habitants de Wuhan contaminés par le coronavirus, selon une nouvelle étude

Quatre pour cent des habitants de Wuhan ont développé des anticorps contre le coronavirus, selon le centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.

Mercredi 30 Décembre 2020

Wuhan, ville épicentre d’origine du coronavirus, n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais différentes études commencent à montrer l’ampleur de la pandémie dès ses débuts. D’après une étude du centre chinois de contrôle et de prévention des maladies relayée par Cable News Network (CNN), presque cinq cent mille habitants de la ville ont été contaminés par le virus. Soit dix fois plus que le bilan officiel communiqué jusqu’ici par les autorités chinoises, qui font état de cinquante mille malades confirmés.

Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont testé un échantillon de trente-quatre mille personnes venant de Wuhan, mais aussi d’autres villes de la province du Hubei, de Pékin, de Shanghai et des provinces du Guangdong, du Jiangsu, du Sichuan et du Liaoning.

Ainsi, la présence d’anticorps contre le coronavirus a été trouvée chez quatre pour cent des résidents de la ville de Wuhan, qui compte onze millions d’habitants. C’est nettement plus que dans d’autres villes du Hubei, où seulement quatre pour mille des personnes testées ont développé une immunité, selon cette étude. Une étude menée un mois après le contrôle par la Chine de la première vague de l’épidémie de coronavirus, selon le centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.

« Les résultats de l'étude montrent que la population de notre pays a un faible taux d'infection. Cela indique que la Chine a réussi à contrôler l'épidémie avec Wuhan comme principal champ de bataille et à contrôler efficacement la propagation à grande échelle de l'épidémie », a déclaré le centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, qui a tenu à souligner la maitrise du pays dans la lutte contre le virus.

Mais c'est sans compter les révélations provenant de sources non-officielles. Plus tôt au mois de décembre 2020, CNN a mis la main sur un rapport confidentiel, nommé les Wuhan Files et rédigé par le centre de contrôle et de prévention des maladies du Hubei. Selon ces documents fournis par un lanceur d'alerte, Pékin a minimisé la gravité de la situation dès le début de l'année 2020, notamment en revoyant à la baisse le nombre de malades diagnostiqués au mois de février 2020. Un manque de transparence couplé à une hausse inhabituelle des cas de grippe au mois de décembre 2019, qui aurait alors eu pour effet de masquer l'émergence de l'épidémie au sein de la population.

En parallèle, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé se rendre bientôt dans la région de Wuhan pour tenter de percer les nombreux mystères autour de l'origine du coronavirus et comment le virus est passé de l’animal à l’homme. Le marché alimentaire de Wuhan comme lieu d’origine de la pandémie est plus que discuté et le pangolin, en tant qu'animal intermédiaire, a été progressivement mis hors de cause. Les experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU) prévoient de passer six semaines en Chine, dont deux mois en isolement.

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 16:58

 

 

https://www.lavanguardia.com/politica/20201221/6139853/acusados-caso-bateragune-recurren-tc-repetir-juicio.html

 

Arnaldo Otegi dépose un recours devant le Tribunal Constitutionnel pour éviter un nouveau procès

Les accusés dans l'affaire Bateragune demanderont que le nouveau procès n'ait pas lieu tant que leur demande de protection n'aura pas été examinée.

L'avocat Iñigo Iruin a annoncé qu'il ferait appel devant le Tribunal Constitutionnel de l'arrêt du Tribunal Suprême qui a ordonné la tenue d'un nouveau procès dans l'affaire Bateragune et qu'il demandera également au Tribunal Constitutionnel que ce nouveau procès n'ait pas lieu tant que sa demande de protection n'aura pas été examinée.

Inigo Iruin a participé Lundi 21 Décembre 2020 à une conférence de presse télématique, avec les cinq condamnés dans l'affaire Bateragune, Arnaldo Otegi, Arkaitz Rodríguez, Rafa Díez Usabiaga, Miren Zabaleta et Sonia Jacinto, pour faire une lecture juridique de la décision du Tribunal Suprême de tenir un nouveau procès contre eux dans une sentence que l'avocat a jugée de mauvaise qualité juridique.

Une résolution avec une approche ultra-formaliste, selon cet avocat, dans laquelle il a confirmé la difficulté de soutenir avec des arguments solides une décision indéfendable dans laquelle une seule chose compte, la tenue d’un nouveau procès, sans tenir compte du fait que ce nouveau procès ne pouvait se faire qu’à la demande des plaignants, ce qu’ils ne font pas, comme Inigo Iruin l'a expliqué.

Le Tribunal Suprême a annoncé Lundi 14 Décembre 2020 qu’il fallait un nouveau procès, car la défense et l’accusation ont droit à une résolution sur le fond de l'affaire, puisque la nullité de la première procédure ordonnée par Strasbourg n'est pas synonyme d'acquittement.

Arnaldo Otegi et l'ancien leader du syndicat Langile Abertzaleen Barzodeak (LAB), Rafael Díez Usabiaga, avaient été condamnés par l’Audience Nationale à dix ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste et une peine de dix ans d’inéligibilité, tandis que les trois autres militants avaient été condamnés à huit ans de prison.

Lors du réexamen de la peine, le Tribunal Suprême avait abaissé les peines entre six ans et six ans et six mois de prison, décision qui a ensuite été entérinée par le Tribunal Constitutionnel, mais la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), au mois de novembre 2018, avait fini par annuler le procès en considérant que le droit des prévenus à un jugement impartial avait été violé, en raison d'un commentaire fait au procès par la présidente du tribunal.

Dans la conférence de presse télématique qu'il a faite Lundi 21 Décembre 2020 depuis le siège d'Euskal Herria Bildu (EHB) à Saint-Sébastien, Iñigo Iruin a fait une lecture juridique extrêmement technique et très complexe de l'ensemble de cette procédure judiciaire tout en annonçant que, sans préjudice des autres initiatives futures, la réponse immédiate de la défense sera double.

Ce sera, en premier lieu, un recours pour violation de la protection juridictionnelle effective devant le Tribunal Constitutionnel, car il s'agit d'une affaire judiciaire, avec la demande conséquente que le nouveau procès n'ait pas lieu avant la décision du Tribunal Constitutionnel.

L'avocat a également déclaré qu'il n'avait aucun doute que son appel sera admis en raison de sa signification constitutionnelle particulière, puisqu'il envisage de soulever un argument juridique sur lequel le Tribunal Constitutionnel ne s'est jamais prononcé. Il a également avancé que, s'il n'obtient pas une réponse favorable, il s'adressera ultérieurement à la CEDH de Strasbourg.

Deuxièmement, Inigo Iruin a annoncé qu'il porterait également la question devant le comité des ministres du conseil de l'Europe qui est chargé de superviser l'exécution des arrêts de la CEDH de Strasbourg, bien qu'il soit conscient de la nature politique de cette institution.

« Le Tribunal Suprême a conduit le processus de Bateragune dans une impasse, sinon au prix d'une nouvelle violation des droits des accusés », a-t-il ajouté, tout en estimant que « la tenue d’un nouveau procès est une nouvelle remise en cause de la présomption d'innocence des accusés, à laquelle ils n’ont pas droit ».

Après avoir critiqué le Tribunal Suprême pour ne pas respecter les décisions de Strasbourg, il a déclaré que « la deuxième chambre du Tribunal Suprême, en charge de l'affaire Bateragune, ne tolère pas qu'une cour européenne annule son jugement mais, beaucoup moins que les cinq accusés dans cette affaire, le Tribunal Suprême a été contraint de reconnaître formellement et de déclarer dans une phrase que la résolution par laquelle les accusés ont été condamnés était nulle et qu’elle violait un droit fondamental ».

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 16:21

 

 

https://www.reuters.com/article/sante-coronavirus-chine-journaliste-idFRKBN2920H5

 

Quatre ans de prison pour une journaliste citoyenne chinoise ayant couvert l'épidémie à Wuhan (Reuters)

Une journaliste citoyenne chinoise qui a couvert l’épidémie de coronavirus au début de l’année 2020 à Wuhan, dans le centre de la Chine, a été condamnée Lundi 28 Décembre 2020 à quatre ans de prison pour provocation de troubles, a annoncé son avocat.

Zhang Zhan, qui est âgée de trente sept ans, est la première personne à avoir été jugée pour avoir informé de la situation au plus fort de la crise sanitaire, au début de l’année 2020.

Elle fait partie d’un petit groupe de personnes dont les récits sur les hôpitaux surchargés et les rues vides de Wuhan ont décrit une situation plus dramatique que ce que les autorités chinoises disaient à l’époque.

« Nous ferons probablement appel », a ajouté son avocat, Ren Quanniu. « Zhang Zhan estime qu’elle est persécutée pour avoir exercé sa liberté d’expression », avait-il dit avant son procès qui s’est tenu à Shanghai sept mois après son arrestation.

Les journalistes étrangers n’ont pas eu le droit d’accéder à l’intérieur du tribunal en raison de l’épidémie, selon l’explication officielle qui leur a été fournie.

Kenneth Roth, directeur exécutif basé à Genève de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Human Rights Watch (HRW), a souligné pour sa part que le calendrier choisi par la Chine pour ce procès était révélateur.

« Le choix de cette période assoupie entre le 25 décembre 2020 et le premier janvier 2021 laisse entendre que Pékin est gêné de condamner la journaliste citoyenne Zhang Zhan à quatre ans de prison pour avoir tenu la chronique d’une version non censurée de l’épidémie de coronavirus à Wuhan », a-t-il écrit sur Twitter.

Ancienne avocate vivant à Shanghai, Zhang Zhan est arrivée à Wuhan, épicentre de la pandémie dans la province du Hubei, le premier février 2020.

Elle a mis en ligne sur You Tube de courtes interviews avec des habitants, mais aussi des commentaires et des images d’un crématorium, d’hôpitaux et de l’Institut de Virologie de Wuhan (IVW).

Arrêtée au mois de mai 2020, elle a observé une grève de la faim à la fin du mois de juin 2020 mais, selon son avocat, elle a été nourrie de force. Son état de santé est préoccupant. Elle souffre notamment de maux de tête, de vertiges et de douleurs au ventre et sa pression artérielle est basse.

D’autres journalistes citoyens ont également été portés disparus en Chine, parmi lesquels Fang Bin, Chen Qiushi et Li Zehua.

Aucune information concernant Fang Bin n’est disponible. Li Zehua est réapparu au mois d’avril 2020 dans une vidéo mise en ligne sur You Tube dans laquelle il dit avoir été placé de force en quarantaine. Chen Qiushi a été libéré de prison mais, selon un de ses amis, il vit sous surveillance et il n’a plus parlé en public.

Les autorités chinoises ont censuré les témoignages et les récits critiques sur leur réaction initiale à la crise sanitaire et des avertissements ont été adressés à des médecins et à des lanceurs d’alerte.

Les médias officiels soulignent quant à eux que la Chine, sous la conduite du président Xi Jinping, a réussi à endiguer le virus.

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 16:09

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/on-n-avait-meme-plus-de-cercueils-dix-mois-apres-le-debut-de-l-epidemie-de-covid-19-retour-a-bergame-ville-la-plus-touchee-d-italie_4236515.html

 

« Nous n’avions même plus de cercueils », dix mois après le début de l'épidémie de coronavirus, retour à Bergame, ville la plus touchée d'Italie

Il y a moins d'un an, le coronavirus touchait l'Europe en commençant par l'Italie. La ville martyre de Bergame et sa province, en Lombardie, ont payé le plus lourd tribut. Même si la ville semble mieux armée pour faire face à la deuxième vague, sa population veut savoir pourquoi elle a été en première ligne.

Mardi 29 Décembre 2020

À Bergame, la température est prise partout, même à l'entrée du cimetière en plein air, sous la pluie. Chaque visiteur doit approcher son visage du thermo-scanner avant de pouvoir y pénétrer. Stefano Fusco a perdu son grand-père au mois de mars 2020, il tient à montrer la partie du cimetière réservée aux morts du coronavirus. Pourtant, beaucoup sont morts le même jour. En passant près des tombes, il lit la date du décès écrite dessus et elle se répète, 14 mars 2020. C’est comme à la guerre. Des tombes construites dans la précipitation car il n’y avait pas de place.

« Nous ne nous attendions pas à une telle explosion. Beaucoup n’ont pas eu droit à une sépulture digne », dit Stefano Fusco, un habitant de Bergame, à France Info, « comme vous pouvez le voir sur chaque tombe, il y a un numéro. Ces personnes sont restées des numéros. Nous n’avions même plus de cercueils à un moment. Au point que les morts étaient transportés dans des sacs noirs. Et ce n’est pas pareil de transporter un cercueil rigide et un sac avec un corps qui bouge et qui se plie ».

Dans la province, au moins six mille personnes sont mortes lors de la première vague. Une augmentation de six cent pour cent par rapport à la même période de l’année précédente. Un traumatisme pour Stefano Fusco qui a fondé l’association Nous Dénoncerons.

À quelques mètres du cimetière vit Consuelo Locanti, l'avocate de l'association. « Devant la porte, il y a la route où sont passés les fameux camions de l’armée qui transportaient les corps de nos morts », se souvient-elle. Des images qui ont fait le tour du monde. Depuis, le parquet de Bergame a ouvert une enquête tous azimuts pour savoir si le pays était préparé à affronter cette pandémie. Les plaignants veulent comprendre. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de zone rouge dans la province de Bergame ? Pourquoi le système de santé a-t-il été dépassé ? Pour l'heure, le président du conseil, le ministre de l’intérieur, le ministre de la santé et le président de la région Lombardie, entre autres, ont déjà été entendus.

De son côté, l’avocate Consuelo Locanti, dont le père est mort des conséquences du coronavirus puisque son masque à oxygène lui a été retiré pour le donner à un patient plus jeune, a mis la main sur deux documents décisifs selon elle. L'un provient du gouvernement, l'autre de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « Ces documents démontrent que nous n'avions aucun plan contre la pandémie et que l'Italie a même violé une décision du parlement européen qui imposait un plan dès 2013 », explique-t-elle, « ces documents sont des actes d'accusation contre le gouvernement et la région. Si l'Italie avait eu un vrai plan contre la pandémie, nous aurions probablement épargné au moins dix mille vies ».

« Sur six cent médecins de famille dans la province, six sont morts et cent cinquante sont tombés malades », dit Guido Marinoni, médecin, à France Info.

À la présidence de l’ordre des médecins de Bergame, là aussi il faut obligatoirement se faire prendre la température et se laver les mains, mais la situation est bien plus calme. Guido Marinoni, le président de l’ordre des médecins, explique qu'il n'y a plus d’urgence à Bergame, tellement la population a été touchée la première fois. Il en tire des premières conséquences, « avant tout, nous devons pouvoir compter sur la santé publique. Nous devons avoir un plan de lutte contre les pandémies et nous avons besoin de tracer les cas et d'isoler les patients pour éviter de faire exploser l'épidémie dans les hôpitaux ».

Ce ne sont pas les seuls manquements que Guido Marinoni pointe du doigt. Selon lui, « les médecins ont été abandonnés sans protection individuelle. Ils se sont retrouvés devant le dilemme de ne pas pouvoir visiter leurs patients ou d'y aller sans être protégés, quitte à se rendre malade et à être contagieux. Il ne suffit donc pas d’avoir les meilleurs hôpitaux, c'est bien le maillage territoriale des soins de santé qu'il faut repenser »" En effet, pour le président de l’ordre des médecins, le problème est aussi là, « il manque cruellement de médecins de famille et d'infirmiers ».

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 14:45

 

 

https://elpais.com/espana/2020-12-14/el-supremo-decide-por-unanimidad-que-se-celebre-nuevo-juicio-a-otegi-por-el-caso-bateragune-en-audiencia-nacional.html

 

Le Tribunal Suprême espagnol décide à l’unanimité qu’un nouveau procès d'Arnaldo Otegi se tiendra pour l’affaire Bateragune

Arnaldo Otegi, leader d'Euskal Herria Bildu (EHB), devra à nouveau s'asseoir sur le banc pour une cause pour laquelle il a déjà purgé six ans et six mois de prison. Cela a été décidé Lundi 14 Décembre 2020 par le Tribunal Suprême espagnol, qui ramène l'affaire Bateragune au moment précédant la tenue de l'audience. Ce processus, qui traite de la tentative de reconstruire le conseil national d'Herri Batasuna, illégal, fait face à un scénario sans précédent dans le parcours judiciaire complexe qui s'est accumulé. Après que l'Audience Nationale espagnole ait condamné le leader nationaliste et quatre autres personnes en 2011, le Tribunal Suprême a abaissé les peines en 2012, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a jugé au mois de novembre 2018 que les droits des accusés avaient été violés lors du procès et le Tribunal Suprême espagnol a décidé au mois de juillet 2020 d'annuler les condamnations après l’annulation européenne.

La séance plénière de la chambre pénale du Tribunal Suprême, composée de seize magistrats, a adopté cette mesure, Lundi 14 Décembre 2020, comme le rapporte le Tribunal Suprême dans un communiqué, où il indique que l'argumentation et la résolution intégrale seront connues dans le prochains jours.

Pour l'instant, ils ont écrit que la nouvelle procédure, dont la présentation a été faite par le magistrat Miguel Colmenero, qui faisait déjà partie du tribunal qui a abaissé les peines en 2012, « est conforme aux critères du parquet du Tribunal Suprême, qui est intéressé à tenir un nouveau procès pour éviter que les faits ne soient mal jugés », autrement dit, qu’ils restent sans jugement officiel.

« Un vice de procédure ne peut pas devenir une exemption pénale », a souligné le ministère public du Tribunal Suprême dans une lettre datée du 11 novembre 2020, où il a demandé un nouveau procès. Une demande qui a été faite, en outre, contre les propres critères des collègues du parquet de l'Audience Nationale qui, au mois de septembre et au mois d'octobre 2020, avaient publié deux rapports contre la reprise du procès. Et, qui plus est, l'Audience Nationale elle-même s'est également exprimée à cet égard et elle a estimé que « la légitimité de demander la réouverture et la tenue d'un nouveau procès est celle des prévenus déjà condamnés, en tant que plaignants lésés qui ont vu leurs droits violés, à être jugés par un tribunal impartial ».

« Ils ne nous ont pas apprivoisés et ils ne nous apprivoiseront pas », a écrit Arnaldo Otegi sur Twitter Lundi 14 Décembre 2020 après avoir appris la décision du Tribunal Suprême. Arkaitz Rodríguez, un autre des cinq condamnés dans l'affaire Bateragune et actuel député d’EHB au parlement basque, a également pris la parole, « douze ans après notre arrestation, après avoir passé des années en prison de manière absolument injuste et illégale, après une annulation européenne et même sans cette annulation, ils ont décidé de nous refaire un procès pour appartenance à Euskadi Ta Askatasuna (ETA), ce n’est pas la démocratie ». Les trois autres condamnés étaient Rafael Díez Usabiaga, ancien secrétaire général de Langile Abertzaleen Batzordeak (LAB), Sonia Jacinto, ancienne membre du Parti Communiste du Pays Basque, et Miren Zabaleta, leader de Sortu et fille de Patxi Zabaleta, fondateur d'Aralar.

L’Audience Nationale avait condamné les accusés en 2011 à des peines allant jusqu'à dix ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste. Selon la décision, ils avaient tenté de reconstruire la structure illégale d’Herri Batasuna en suivant les instructions d’ETA. Un an plus tard, le Tribunal Suprême avait abaissé les peines à un maximum de six ans et six mois de prison. Les condamnés, déjà incarcérés, avaient ensuite porté leur affaire devant le Tribunal Constitutionnel, qui avait rejeté leur recours, et enfin à Strasbourg. Mais, avant que cela ne soit résolu, les leaders nationalistes purgeaient leurs peines et sortaient de prison. Arnaldo Otegi, par exemple, a été libéré en 2016 et Rafael Diez Usabiaga, le dernier sorti, a été libéré en 2017.

Un an plus tard, au mois de novembre 2018, la CEDH a jugé que le procès n'avait pas rempli toutes les garanties. Strasbourg a remis en question le fait que la juge Angela Murillo avait fait partie de l’Audience Nationale dans l'affaire Bateragune, alors qu’elle avait participé à un épisode controversé lors d'une autre audience tenue contre Arnaldo Otegi précédemment. Angela Murillo, dans un procès d’apologie du terrorisme, avait demandé au leader actuel d’EHB s'il condamnait ETA, mais il avait refusé de répondre, invoquant son droit de ne pas répondre. Ensuite, cela lui avait été reproché, « je savais déjà qu'il n'allait pas répondre à cette question ». Ces mots avaient amené le Tribunal Suprême à apprécier un préjudice du magistrat et à annuler le jugement qui s’était terminé par l'acquittement d’Arnaldo Otegi.

Avec ce commentaire comme contexte, la CEDH avait déclaré que, bien qu'il n'y ait aucune preuve indiquant qu’Angela Murillo avait fait preuve d'animosité contre les accusés, le tribunal formé à l'audience pour le procès de l'affaire Bateragune pourrait être contaminé par sa simple présence. « Il y a une crainte légitime de manque d'impartialité », avait écrit la CEDH dans un arrêt énergique, qui n'entrait pas dans le fond du dossier, mais qui a contraint le Tribunal Suprême à annuler les condamnations au mois de juillet 2020.

Dans cette résolution, où elle a été refusée d'indemniser les leaders nationalistes, la CEDH avait déjà tracé la voie de la suite, « quand, comme dans la présente affaire, une personne est condamnée dans le cadre de procédures internes qui impliquent une violation des exigences de l'article six de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, la CEDH soutient que la forme de réparation la plus appropriée serait, en principe, de tenir un nouveau procès ou de rouvrir l'affaire, à la demande des intéressés ». Dans cette affaire, les condamnés ne l'ont pas demandé, mais le parquet l'a fait, après l'association des victimes des Voix contre le Terrorisme, liée à Vox.

Le Tribunal Suprême estime qu’il faut un nouveau procès car, officiellement, c'est comme si le procès n'avait jamais eu lieu et il rejette la violation du droit de ne pas être jugé deux fois pour les mêmes faits. En ce sens, il invoque l'article quatre du protocole sept de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui, comme il le dit, autorise de refaire un procès s'il y a eu un défaut essentiel dans la procédure précédente qui pourrait affecter la peine prononcée.

Angela Murillo, une magistrate expérimentée d'Almendralejo, a brisé de nombreux plafonds de verre. Elle a été la première femme à entrer à l’Audience Nationale et, en 2008, elle est également devenue la première femme élue à présider une section pénale de cet organe, ce qui lui a permis de diriger des procès contre le terrorisme. Avec un style direct, elle a dirigé les tribunaux qui ont jugé Rodrigo Rato, ancien vice-président du gouvernement de José María Aznar, pour l’affaire des black tarjetas, où il a été condamné, et pour l’affaire de Bankia, où il a été acquitté. Elle a également participé à d'autres procès importants, comme le macro-procès de l'affaire Ekin, sur l'appareil politique et financier d’ETA, et l’Opération Datil, contre la cellule espagnole d’al Qaïda, ou de grands procès contre le trafic de drogue, comme l'opération Nécora ou le démantèlement du Clan des Charlines.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 16:47

 

 

https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/paris-les-migrants-reviennent-boulevard-de-la-chapelle-comme-il-y-a-six-ans-26-12-2020-8416178.php

 

Migrants, Le campement historique démantelé

Ils seront restés trois jours. Des migrants s’étaient réinstallés à l’endroit même du premier campement parisien, à l’été 2014, Boulevard de la Chapelle, dans le dixième et dans le dix huitième arrondissement de Paris, faisant craindre un éternel recommencement aux riverains. Pour autant, la crise migratoire n’est pas terminée.

Une, deux, trois et sept tentes, Samedi 26 Décembre 2020, et des duvets. Sous les poutrelles métalliques du métro aérien, Boulevard de la Chapelle, dans le dixième arrondissement de Paris, depuis Jeudi 24 Décembre 2020, des migrants commençaient à se réinstaller dans ce lieu devenu emblématique de la crise migratoire à Paris.

Car, c'est ici même, au cours de l'été 2014, que les premiers campements de migrants étaient apparus et qu'ils étaient restés, dans l'indifférence générale, durant de très longs mois.

Le quartier s'en souvient. Les riverains n'ont pas oublié les multiples appels à l'aide lancés à cette époque et qui sont bien souvent restés lettre morte. Une période qui s'est inscrite dans l'histoire parisienne comme les prémices de la vague migratoire sans fin, ponctuée d'évacuations et de reconstitutions de camps. Une mécanique infernale, qui ne cesse de se répéter depuis plus de cinq ans maintenant.

Mais contrairement aux opérations précédentes de mise à l'abri, les pouvoirs publics n'attendent plus, désormais, que les campements deviennent titanesques pour agir. Le Boulevard de la Chapelle a été évacué, Dimanche 27 Décembre 2020, « Depuis quelques semaines », dit Ian Brossat, maire-adjoint du Parti Communiste Français (PCF) de Paris en charge de l'hébergement d'urgence et des réfugiés, « les opérations de la préfecture sont organisées au fil de l'eau, conformément à ce que la ville souhaite. C'est notre politique ».

L'histoire était trop lourde de symboles. Boulevard de la Chapelle, les réfugiés avaient dû attendre le mois de juin 2015, pour que le mini Sangatte soit évacué. Près de quatre cent personnes, majoritairement originaires d'Afrique de l'Est, et pour beaucoup simplement en transit à Paris, avaient été accueillies dans différents centres. Les parisiens ne le savaient pas encore, mais ce devait être le prélude à une interminable série d'évacuations, suivies de reconstitutions de campements.

« Lorsque nous avons revu les tentes s'installer sur le boulevard, ces derniers jours, c'était un crève-cœur », confie un riverain, « comme si l'histoire se répétait perpétuellement. J’en parlais avec mes voisins. Tout le monde était persuadé que les exilés allaient affluer et que, dans quelques jours, ils seraient des dizaines, puis beaucoup plus encore. Le scénario est connu. Les interventions ont souvent lieu quand des centaines de personnes sont rassemblées ».

Depuis la dernière évacuation en date, la soixante-sixième évacuation depuis 2015, le 17 novembre 2020, à Saint-Denis, dans le département de la Seine-Saint-Denis, la situation ne s'est pas améliorée. Certes, la préfecture de région annonçait la mise à l'abri de trois mille trente huit personnes, mais les associations qui viennent en aide aux réfugiés s'accordent à dire que la plupart d'entre eux ont tout simplement été dispersés et qu’ils errent désormais dans les rues de Paris et en petite couronne.

« Un éternel recommencement, pour autant je suis persuadé que la recréation de ce campement, c'est un peu le hasard. Ce n’était pas une action symbolique qui voudrait que des réfugiés se réinstallent à l'endroit même où le premier camp s'est créé. Mais il est vrai que notre quartier a été très éprouvé ces dernières années et que la situation est mal gérée », dit Loïc Guézo, président de l’association Demain La Chapelle (DLC).

Selon les associations qui viennent en aide aux migrants, entre trois cent et quatre cent exilés dorment toujours sur les trottoirs de Paris et de la petite couronne. La plupart se cachant dans les endroits les plus reculés, pour éviter de croiser les forces de l'ordre.

Au lendemain de l'occupation de la place de la République, le 21 novembre 2020, par quatre cent exilés et l'annonce de l'ouverture de trois cent quatre vingt quatorze nouvelles places d'hébergement, l'association Utopia Cinquante Six, connue pour ses actions, à Calais et à Paris, visant à la visibilisation des migrants, avait été très claire, « il faut au moins mille places, sinon nous organiserons d'autres campements qui seront exposés à la vue de tous ».

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 16:26

 

 

https://www.publico.es/politica/otegi-resto-condenados-caso-bateragune-reciben-apoyo-188-concentraciones.html

 

Arnaldo Otegi et les autres personnes reconnues coupables de l'affaire Bateragune reçoivent un soutien dans cent quatre vingt huit rassemblements (EFE)

Des représentants du Partido Nacionalista Vasco (PNV) ont assisté à certains de ces actes qui, en plus d'Euskal Herria Bildu (EHB), ont été convoqués par Podemos et par Ezker Anitza Izquierda Unida (EAIU).

Un total de cent quatre vingt huit rassemblements ont eu lieu Samedi 19 Décembre 2020 dans toute l'Espagne, principalement en Euskadi, pour protester contre la décision du Tribunal Suprême espagnol de tenir un nouveau procès contre le leader d'EHB, Arnaldo Otegi, et quatre autres leaders de la gauche nationaliste basque pour avoir tenter de reconstruire Herri Batasuna à travers le groupe Bateragune.

Les cent quatre vingt huit rassemblements ont eu lieu en Euskadi, en Navarre, dans la ville française basque d'Hendaye, à Saint-Jacques-de-Compostelle et à Barcelone, selon des sources d'EHB.

Des représentants du PNV ont assisté à certains de ces événements qui, en plus d'EHB, ont été convoqués par Podemos, EAIU et les syndicats Eusko Langileen Alkartasuna (ELA), Langile Abertzaleen Batzordeak (LAB) et Steilas, avec le soutien d'autres groupes, comme Errefuxiatuen Sustengu Komitea (ESK), Sare, Etxerat et Gure Esku Dago.

L'un des plus grands rassemblements a eu lieu à Bilbao, auquel des centaines de personnes ont participé. Parmi eux figuraient Arnaldo Otegi et un autre des condamnés, Arkaitz Rodríguez, qui n'ont pas fait de déclarations aux médias.

Les leaders du PNV de Biscaye, Miren Araneta et Jon Andoni Atutxa, ont également participé à ce rassemblement, comme le rapporte le PNV. Le député de Podemos Roberto Uriarte et le secrétaire général des Commissions Ouvrières d'Euskadi ont également participé à ce rassemblement.

Les participants se sont rassemblés pendant une demi-heure en silence Plaza del Arriaga à Bilbao à côté d'une banderole avec l'inscription « demokrazia », la même que celle utilisée dans les autres rassemblements.

Au nom d'EHB, Unai Urruzuno a indiqué qu'il existe des secteurs très puissants dans l’état espagnol, des défenseurs du régime de 1978, qui incitent à des décisions comme celle adoptée par le Tribunal Suprême et qui posent un scénario d'involution.

Il a lancé un appel aux secteurs progressistes et souverainistes non seulement pour répondre à ces attaques, mais aussi pour lancer un agenda démocratique.

Le député de Podemos, Roberto Uriarte, a demandé la clôture définitive de l'affaire Bateragune et il a indiqué que le temps a montré qu’Arnaldo Otegi et les autres condamnés ne construisaient pas une structure illégale, mais un parti légal.

Le syndicat LAB a considéré comme une injustice de refaire le procès de l'affaire Bateragune et il a appelé à la fin de tous les procès politiques.

Le Tribunal Suprême a décidé à l'unanimité Lundi 14 Décembre 2020 de tenir un nouveau procès dans l'affaire Bateragune, pour laquelle Arnaldo Otegi et quatre autres leaders de la gauche nationaliste basque ont été condamnés à six ans de prison, qu’ils ont déjà effectués, peine annulée par la suite par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour le manque d'impartialité d'un magistrat qui les a jugés.

Le Tribunal Suprême espagnol estime qu'il est obligatoire de tenir un nouveau procès car il dit que les défenses et les accusations ont droit à une résolution sur le fond de l'affaire, la nullité du premier procès ordonné par Strasbourg n'étant pas synonyme d'acquittement.

Arnaldo Otegi et l'ancien leader de LAB, Rafael Díez Usabiaga, avaient été condamnés par l’Audience Nationale espagnole à dix ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste et à une peine d’inégibilité de dix ans, tandis que les trois autres, Miren Zabaleta, Sonia Jacinto et Arkaitz Rodríguez, avaient été condamnés à huit ans de prison.

Lors du procès en appel, le Tribunal Suprême avait abaissé les peines à six ans et à six ans et six mois de prison, décision qui a ensuite été entérinée par le Tribunal Constitutionnel. La CEDH, au mois de novembre 2018, avait fini par annuler les condamnations en considérant que le droit des prévenus à un jugement impartial avait été violé, en raison d'un commentaire fait pendant le procès par le président du tribunal.

Désormais, conformément à cette résolution de la CEDH, qui n'avait pas fait l'objet d'un appel à l'époque par l’avocat de l’état espagnol, le Tribunal Suprême a annulé la condamnation qui avait conduit Arnaldo Otegi en prison et, suivant les arguments du procureur, il a accepté de refaire le procès avec un nouveau tribunal. Un nouveau procès peut prendre des mois pour diverses raisons.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:35

 

 

https://www.lavanguardia.com/politica/20201215/6122774/otegi-dice-supremo-pretende-desestabilizar-escenario-politico.html

 

Arnaldo Otegi dit que le Tribunal Suprême entend déstabiliser la scène politique espagnole (EFE)

Le coordinateur d'Euskal Herria Bildu (EHB), Arnaldo Otegi, a estimé Mardi 15 Décembre 2020 que la décision du Tribunal Suprême de refaire le procès contre lui et d'autres dirigeants nationaux pour l'affaire Bateragune entend les criminaliser pour déstabiliser la scène politique, dans laquelle la coalition nationaliste est de plus en plus décisive.

Arnaldo Otegi est apparu au siège d’EHB à Saint-Sébastien accompagné des autres personnes condamnées dans l'affaire Bateragune, de la prétendue tentative de reconstruction d’Herri Batasuna sous les ordres d’Euskadi Ta Askatasuna (ETA), Rafa Díez Usabiaga, Arkaitz Rodríguez, Sonia Jacinto et Miren Zabaleta, et par les dirigeants de la coalition nationaliste pour présenter une lecture politique de la résolution du Tribunal Suprême, qui est, dit-il, un communiqué de presse.

Il n'a pas voulu entrer dans les questions juridiques de la résolution, bien qu'il ait dit que le jeu n’était pas terminé. « Il y a eu une partie d'échecs qui s'est terminée par la nullité. Maintenant, le Tribunal Suprême a déplacé une pièce, mais il ne sera pas le seul à déplacer des pièces et nous verrons comment la partie se terminera », a-t-il prévenu.

Après avoir rappelé que l'initiative de refaire le procès venait de Vox, avec le soutien du parquet, Arnaldo Otegi a assuré que l'objectif prioritaire de la décision est de criminaliser la direction de la gauche indépendantiste basque, car ce secteur connaît une croissance exponentielle et, ce qui est encore plus important, il devient plus décisif politiquement en Euskadi, en Navarre et maintenant aussi en Espagne.

« C'est quelque chose d'insupportable pour les défenseurs du régime de 1978 », un secteur dans lequel il a inclus « ceux de la Plaza de Colón, les militaires qui ont fait des lettres et maintenant la justice et les médias de l'extrême droite qui se joignent à eux. Ce sont eux qui se sont mis d'accord sur une transition sous certaines conditions et qui veulent préserver leurs privilèges et l’impunité qui leur a été reconnue ».

Ces secteurs, conscients de l'influence grandissante d'EHB dans la politique espagnole, qui s'est reflétée cette semaine dans l'approbation des budgets généraux, cherchent, selon Arnaldo Otegi, à déstabiliser le scénario politique actuel dans l’état espagnol.

« Ils veulent que nous nous écartions d'une stratégie qui s'est avérée efficace. Cela n'arrivera pas, qu'ils perdent tout espoir », a-t-il proclamé.

Arnaldo Otegi a affirmé que les budgets généraux de l’état pour 2021 sont soumis à de nombreuses lectures, les lectures habituelles du congrès et du sénat, « mais aussi celles des militaires de la réserve et du Tribunal Suprême, qui ont présenté des amendements, car ils n'aiment pas ce qui se passe ».

La décision a aussi un œil sur la Catalogne, a poursuivi le leader d'EHB, car elle montre aux indépendantistes catalans que le Tribunal Suprême est prêt à désobéir à Strasbourg.

Il a précisé qu'il ne prévoyait pas de se retirer et d'abandonner la direction d'EHB, comme l'a récemment déclaré le ministre de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à qui il a recommandé de rejoindre EHB s'il a une meilleure proposition pour occuper la coordination de la coalition.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:05

 

 

https://www.change.org/p/directeurs-des-salles-de-cinéma-et-des-théâtres-pour-une-ouverture-immédiate-par-tous-et-pour-tous-des-salles-de-spectacles

https://paris-luttes.info/petition-pour-une-ouverture-14601

https://www.fischer02003.over-blog.com/2020/12/nous-sommes-tous-essentiels.html

http://merejkowskypierre.over-blog.com/2020/12/reouverture-salles-de-spectacles/petition/premiers-signataires.html

http://chng.it/4CW2kH86

 

Pétition pour une ouverture immédiate par tous et pour tous des salles de spectacle

Pierre Merejkowsky a lancé cette pétition adressée aux directeurs des salles de cinéma et de théâtre

« Nous sommes essentiels », ont scandé certains artistes manifestant Place de la Bastille à Paris

Accepter de se positionner dans le champ de l'essentiel et du non essentiel est une turpitude.

C'est valider en effet l'idée libérale des premiers de cordée et des derniers de cordée.

Nous sommes tous essentiels.

Dans le même ordre d'idée, réclamer un statut d'intermittent du spectacle pour les artistes subventionnés ou sponsorisés, c'est décréter unilatéralement que eux seuls sont culture, c'est nier l’impact culturel informel des Zones A Défendre (ZAD), des projections minoritaires, des plasticiens, des compositeurs, des ventes au chapeau et des innombrables initiatives locales qui se détournent ainsi de cet inique système de comité central et de vote majoritaire propre à vos commissions de subvention reconnus par vous-même et par l’état que vous n’attaquez pas puisque vous ne remettez jamais en cause la hiérarchie, le vote majoritaire et la propriété privée justifiée.

L'artiste n'est en rien différent du balayeur ou du travailleur soumis à une hiérarchie idiote et incompétente.

Le statut d'intermittent doit être donc être accordé à tous, cinq cent quatre heures de travail doit donner droit à dix mois de chômage sans contrôle.

Nous sommes tous essentiels. Nous sommes tous des intermittents.

Les producteurs de films et les directeurs de théâtre qui nous appellent à les rejoindre ont-ils eu un geste ou une pensée pour ce qu'ils appellent, avec leur morgue et leur mépris, les personnes courageuses qui mettent en avant leur désir plutôt que le plan comptable qu'ils se repassent dans les commissions qu'ils occupent puisqu'ils reconnaissent la légitimité de l'audimat comme seuls critères de subvention ?

Ont-ils une seule fois proposé un système de représentation et de palmarès qui les différencierait du monde marchand qu'ils dénoncent à longueur d'année pour des raisons qui concernent sans doute un manque, la reconnaissance de Télérama ne pouvant suppléer à notre et à leur soif d'amour inextinguible ?

Nous attendons, donc, pour rejoindre les groupes de la culture qui vivent de leur art, moins de dix pour cent des adhérents des sociétés dites d'auteur, et qui clament à longueur d'année qu'ils sont des lieux de résistance et de lutte, qu’ils ouvrent immédiatement leurs salles de spectacle et de cinéma à l’ensemble des habitants afin de créer un espace de confrontation contre l'état d'urgence sanitaire policier.

Premiers signataires

Groupe Anarchiste Juif Expérimental (GAJE), Radio Radar, Réseau Zéro Nucléaire (RZN), Jeuneurs Vigilants de Taverny (JVT), Films du Crime et du Châtiment (FCC)

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 14:06

 

 

LETTRE OUVERTE AU PCI

Natalia Trotsky, Benjamin Péret et Grandizo Munis, écrivaient au mois de juin 1947 une lettre ouverte au Parti Communiste Internationaliste (PCI), qui était alors la Section Française de la Quatrième Internationale (SFQI). Vous trouverez ci dessous la dernière partie de cette lettre. Elle est disponible en totalité si vous consultez le site www.marxists.org à l'adresse ci dessous.

Bernard Fischer

 

https://www.marxists.org/francais/4int/postwar/1947/06/nt_19470600.htm

LETTRE OUVERTE AU PCI

La défense inconditionnelle de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) n'est pas, comme le considèrent malheureusement quelques tendances, consubstantiel à notre mouvement. Le critère qui a toujours prévalu dans notre attitude vis-à-vis de la question est la suivante. La défense de l'URSS dans une guerre contre des ennemis extérieurs aide t-elle ou entrave t-elle la révolution mondiale ? La défense inconditionnelle de l'URSS s'est révélée incompatible avec la défense de la révolution mondiale. La défense de la Russie doit être abandonnée de toute urgence parce qu'elle lie tous nos mouvements, parce qu'ell pèse sur notre progrès théorique et parce qu'elle nous donne aux yeux des masses une physionomie stalinisante. Il est impossible de défendre la révolution mondiale et la Russie en même temps. C'est l'un ou l'autre. Nous nous prononçons pour la révolution mondiale et contre la défense de la Russie et nous vous invitons à vous prononcer dans le même sens pour être fidèles à la tradition révolutionnaire de la quatrième internationale. Nous devons abandonner la théorie trotskyste de la défense de l'URSS et nous produirons ainsi dans l'internationale la révolution idéologique indispensable pour la réussite de la révolution mondiale.

C'est sans doute la question la plus importante qui fait litige dans notre mouvement, parce que de celle-ci dépendent à des degrés divers toutes les autres. En effet, les partisans de la défense inconditionnelle de l'URSS arrivent à la conclusion que la caste contre-révolutionnaire russe, en entrant dans les pays d'Europe orientale et en Asie, se voit obligée d'exproprier le capital et d'adapter l'économie aux formes existant en Russie, formes qu'eux-mêmes continuent de considérer comme socialistes car issues de la révolution. Quand Maurice Thorez, Palmiro Togliatti et d'autres chefs staliniens se sont référés aux nouvelles voies vers le socialisme sans avoir besoin de révolution, ils avaient, grosso modo, la même idée en tête. Mais la prétendue expropriation consiste dans la nationalisation des moyens de production. D'une part, la nationalisation est un résultat automatique de la concentration du capital à son déclin, c'est-à-dire de dégénérescence et de décomposition. D'autre part, le prolétariat européen, il y a de cela deux ans, s'est approprié les moyens de production.

En les nationalisant, les russes, comme l'ont fait aussi les anglais et les américains, que ce soit de cette façon ou en indemnisant les capitalistes privés, réalisent une opération d'expropriation du prolétariat. Et c'est ainsi que les partisans de la défense inconditionnelle de l'URSS ont présenté l'expropriation du prolétariat pratiquée par les troupes russes avec l'aide des partis staliniens et réformistes, comme un acte progressiste, presque révolutionnaire, quelque chose que le prolétariat doit défendre. Toute une tendance réformiste en puissance, et c'est peu dire, est déjà là en germe.

Gouvernements staliniens et réformistes et front unique avec le stalinisme, en France cette idée est exprimée concrètement avec le mot d'ordre de gouvernement du Parti Socialiste, du Parti Communiste Français (PCF) et de la Confédération Générale du Travail (CGT), mot d'ordre commun à la fraction d'Yavn Craipeau et à celle de Pierre Franck, qui partagent en outre la théorie potentiellement réformiste de la défense de la Russie et la majeure partie des idées qui portent préjudice au parti français.

Nous ne croyons pas nécessaire d'indiquer ici l'évolution conservatrice de la sociale démocratie ces dernières années, cela n'a été que de la pluie sur du mouillé. Le stalinisme est aujourd'hui mille fois plus dangereux pour la révolution, parce qu'il représente les idées et les intérêts d'une contre-révolution triomphante en Russie, qui offre au monde, et de façon plus immédiate en Europe, son expérience, sa puissance et sa solution propre contre le prolétariat en marche vers le socialisme. Les partis staliniens sont aujourd'hui de simples représentants et disciples de la contre-révolution installée au Kremlin. Comparés à eux, les mencheviks de 1917 étaient très révolutionnaires. Les mots d'ordre de front unique et de gouvernement ouvrier constituait en Russie un tout inséparable et issu des formes de démocratie prolétarienne existant dans les soviets, lesquels, c'est important, avaient été créés et conservés avec la collaboration des mencheviques et des socialistes-révolutionnaires. Le stalinisme est aujourd'hui absolument incompatible avec toute démocratie prolétarienne.

Où que soient apparus des organes de pouvoir révolutionnaire, de l'Espagne à Varsovie, Paris ou Milan, il s'est empressé de les détruire. Le stalinisme ne peut pas permettre que les révolutionnaires aient la parole. Le modèle du front unique et de gouvernement du Parti Socialiste, du PCF et de la CGT, ne peut en aucune manière faciliter la création des organes de démocratie et de pouvoir prolétarien et tout gouvernement stalinien ou sous influence stalinienne apporte avec lui l'anéantissement physique de l'avant-garde révolutionnaire.

Il est donc urgent et nécessaire que le PCI et notre mouvement international rejettent ces deux mots d'ordre aujourd'hui périmés. L'exemple de l'Europe orientale n'est-il pas éloquent ? Le prolétariat n'a pas vraiment d'illusions dans la démocratie bourgeoise, ni dans la sociale démocratie, ni dans le stalinisme. Il doit endurer de se trouver emprisonné dans les appareils des deux courants, surtout et toujours celui du stalinisme. Cela ne contribue pas peu à l'absence d'une organisation révolutionnaire qui puisse lui inspirer confiance et combativité fiable et qui contribue plus ou moins directement à notre politique. Pour inspirer de la confiance au prolétariat et pour amener à l'action par la rupture même d'avec les carcans organisationnels, il serait mieux indiqué de créer un front unique de toutes les organisations ouvrières minoritaires qui s'opposent à la collaboration de classes et qui sont partisanes de la révolution et de la démocratie prolétarienne en général. Le prolétariat verrait ainsi un noyau solide qui casserait le cercle asphyxiant constitué autour de lui par le stalinisme et le réformisme.

Pour résumer, le mot d'ordre de gouvernement du Parti Socialiste, du PCF et de la CGT, tel qu'il a été mis en avant en France, de gouvernement stalinien et réformiste, est aujourd'hui totalement erroné et il ne servira qu'à maintenir les masses dans leur état actuel, et aussi, c'est tout aussi pénible que nécessaire de le dire, à développer les nouvelles tendances réformistes potentielles qui existent dans la quatrième internationale. Il nous est impossible de laisser dire, camarades du PCI, que la critique de votre parti en particulier, et celle de l'internationale en général, puisse se résoudre en soutenant la fraction de Pierre Franck contre la fraction d'Yvan Craipeau. Elle le sera plutôt en soutenant les deux fractions qui se prononcent contre la défense de l'URSS et contre le mot d'ordre de gouvernement du Parti Socialiste, du PCF et de la CGT. La fidélité au trotskysme n'est pas une fidélité à la lettre, mais à l'esprit révolutionnaire du trotskysme.

De tout ce qui précède, on peut déduire logiquement notre opposition au mot d'ordre de nationalisations. Les nationalisations, tant avec la contre-révolution russe qu'avec la contre-révolution purement bourgeoise, ont servi en période révolutionnaire à exproprier le prolétariat en train de s'approprier les moyens de production et, en période de passivité des masses à concentrer la propriété dans les mains de l'état, symbole religieux et oppresseur par excellence utilisé pour rendre plus difficiles les grèves, pour restreindre la démocratie, service de police stalinien et réformiste dans les usines françaises, et pour entreprendre la création d'un ordre corporatif. Nous devons opposer à ce mot d'ordre caduc celui d'expropriation du capitalisme et de destruction de son état par des comités ouvriers démocratiquement élus.

L'internationale n'a pas eu de politique révolutionnaire pendant la guerre, ou plus précisément elle n'a pas eu de politique du tout. Elle restait somnolente pendant que ses partis les plus connus, principalement le Socialist Workers Party (SWP), suivaient une politique entièrement opportuniste de triomphalisme révolutionnaire face à la guerre, en même temps qu'ils prétendaient s'ériger en dépositaires de la fidélité au programme, quelle partie du programme est plus importante que la lutte contre la guerre, en se faisant les portes-drapeaux de la défense de la Russie. A ces tendances, qui ne sont pas absentes au sein du parti français, nous disons qu'ils ont brisé le programme dans ce qu'il avait de plus essentiel. Notre programme doit être adapté aux gigantesques changements survenus avec la guerre. C'est là qu'est la fidélité au programme, elle n'est pas dans la répétition inamovible, encore mois dans la répétition partielle qui laisse de côté le défaitisme révolutionnaire et qui interprète le reste de façon droitière.

La destruction criminelle de la révolution espagnole principalement due au stalinisme, et le début immédiat de la guerre impérialiste, marquent la fin d'une étape, qui avait été ouverte par la fin de la guerre impérialiste précédente et le triomphe de la révolution russe. Tout a souffert d'importants changements, le vieux capitalisme et la Russie stalinienne, l'attitude générale des masses et ses idées ou croyances envers la démocratie bourgeoise et les organisations traditionnelles. L'Europe est une vaste prison, un champ de torture dont les gardiens et les fonctionnaires sont parfois de nationalité allemande ou italienne, d'autres de nationalité russe, américaine, anglaise et française. Une nouvelle étape est née dans la lutte implacable de notre époque pour trouver une solution révolutionnaire à ces conflits. Notre programme ne peut pas précisément être le même que dans l'étape précédente. S'il veut rester révolutionnaire, il doit être modifié.

Nous ne doutons pas un seul instant que la cause fondamentale de la crise du parti français et de l'internationale vient des opportunismes d'hier face à la guerre impérialiste et aux mouvements de résistance, plus l'inertie idéologique pour changer ce qu'il était nécessaire de changer. Aujourd'hui cette inertie perdure avec la nouvelle direction mondiale. La crise ne fera que s'aggraver si elle n'est pas résolue en adoptant les changements indiqués par cette lettre.

Le prochain congrès du PCI aura une importance énorme pour l'avenir de notre mouvement mondial. Il est nécessaire que les problèmes exposés ici soient dûment examinés. Pour sauver le PCI, il est nécessaire que tout le PCI, incluant les fractions d'Yvan Craipeau et de Pierre Frank, se rende compte de l'urgence de changer radicalement ses positions sur les points indiqués dans cette lettre. Il est nécessaire de reconsidérer notre programme de transition en général et de se mettre en condition d'aider énergiquement l'internationale à effectuer sa propre révolution idéologique.

Une fois encore la fidélité au trotskysme n'est pas la répétition littérale de ce que le trotskysme disait hier, même en supposant qu'il ne fut pas défiguré d'une manière droitière. La fidélité au trotskysme est la rectification sincère, décidée et courageuse, de certaines des affirmations qu'il a faites hier. Aussi la révolution est-elle révolutionnaire, elle nécessite des bonds, des modifications et des négations radicales des ses propres affirmations précédentes. La révolution est aussi révolutionnaire.

A bas le conservatisme trotskiste

A bas le fétichisme trotskiste

Contre la défense inconditionnelle de l'URSS

Pour une internationale idéologiquement ferme et rénovée.

Vive la révolution prolétarienne française.

Vive la révolution mondiale.

Vive la Quatrième Internationale

Partager cet article
Repost0