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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 17:11

 

 

https://www.ladepeche.fr/2020/11/14/commercants-gilets-jaunes-anti-masques-1500-manifestants-a-nice-contre-le-confinement-9200676.php

 

Des commerçants, des Gilets Jaunes et des anti-masques, mille cinq cent manifestants à Nice contre le confinement

Près de mille cinq cent personnes, restaurateurs, commerçants, propriétaires de bars, Gilets Jaunes et anti-masques, ont manifesté Samedi 14 Novembre 2020 à Nice pour protester contre le reconfinement.

Environ mille cinq cent personnes ont défilé Samedi 14 Novembre 2020 dans les rues de Nice pour dénoncer les difficultés qu'elles rencontrent en raison du confinement et de la crise sanitaire, selon la troisième chaîne de la télévision française. Restaurateurs, gérants de bars et commerçants, se sont rassemblés rue Garibaldi et ils ont rejoint la place Masséna. , les deux responsables de l'association Nice la Vie qui ont organisé la manifestation, faisaient partie du cortège. Tous estiment leurs professions menacées et font part de leur désarroi face à ce second confinement et face à l'interdiction de la réouverture de leurs établissements.

« Nous respectons les gestes barrières dans les établissements, nous pouvons les améliorer si on nous le demande, mais cela commence à être très compliqué de payer les frais courants », s'est confié Jean-Pierre Scarfone, commerçant et restaurateur depuis vingt quatre ans, au micro de la troisième chaîne de la télévision française. Ses frais s'élèvent à huit mille euros par mois.

Des artistes, des indépendants, des anciens Gilets Jaunes et des manifestants anti-masques se sont également joints au cortège. Samedi 14 Novembre 2020, l'Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), le principal syndicat des métiers de l'hôtellerie a annoncé qu'il avait l'intention de contester en justice la décision du gouvernement de fermer leurs établissements dans le cadre du reconfinement.

Depuis leur réouverture au mois de juin 2020, les restaurateurs expliquent appliquer les mêmes protocoles sanitaires stricts que ceux mis en place dans la restauration collective, des protocoles par ailleurs renforcés au mois de septembre 2020.

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 12:30

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/confinement-les-commercants-lyonnais-manifestent-de-nouveau-pour-demander-la-reouverture-de-leurs-etablissements_4183791.html

 

Les commerçants lyonnais manifestent de nouveau pour demander la réouverture de leurs établissements

Environ un millier de personnes ont défilé à Lyon Lundi 16 Novembre 2020. C’est la troisième manifestation des indépendants et des commerçants. Ils demandent la possibilité de pouvoir rouvrir leurs commerces.

« Nous voulons travailler », ce slogan, c'est celui des commerçants lyonnais vêtus de noir qui ont manifesté Lundi 16 Novembre 2020 dans les rues de la ville. Ce rassemblement, le troisième depuis le début du mois de novembre 2020, a regroupé environ un millier de personnes. Anne Delaigne, créatrice de vêtements, était présente dans le cortège. Elle est porte-parole d’un collectif d’indépendants qu’elle a monté il y a moins d’un mois à Lyon, « c’est une colère qui monte. En dehors du fait de ne pas être entendus, nous n’avons plus de solution pour notre avenir. Le gouvernement a sacrifié les indépendants sur l’autel de la crise sanitaire. Les aides, nous n’en voyons quand même pas beaucoup la couleur. Il y a beaucoup d’effets d’annonce mais il n’y a pas grand-chose derrière. Elles ne sont pas quoiqu’il en soit à la hauteur de nos pertes d’exploitation. Nous n’avons pas vocation à vivre d’expédients et d’aides de toutes façons. Nous avons vocation à vivre de notre travail ».    

Les commerçants demandent une compensation de leurs pertes d’exploitation mais également d’être déchargés de leurs loyers. Ces commerces dits non-essentiels espèrent rouvrir le premier décembre voire le 27 novembre 2020 au moment du Black Friday. En revanche, pour les bars et les restaurants, la perspective de réouverture s’éloigne et cela va faire beaucoup de dégâts, prévoit Laurent Duc, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), la principale fédération du secteur, « c’est un million de salariés et deux cent cinquante mille entreprises. Au mois de mars 2021, nous aurons un tiers des entreprises qui ne passeront pas le printemps et nous allons mettre deux cent cinquante mille personnes au chômage. Il n’y a pas de négociation. Nous sommes la variable d’ajustement et nous passons systématiquement à la trappe ». Le cortège lyonnais a pris la direction de la préfecture où une délégation devait être reçue.

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 12:15

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/la-repression-s-accentue-encore-en-bielorussie_4165219.html

 

La répression s'accentue encore en Biélorussie

Dans ce pays de l'est de l'Europe, les manifestations durent depuis maintenant plus de trois mois contre le pouvoir dictatorial d’Alexandre Loukachenko. Dimanche 15 Novembre 2020, la répression s’est encore accentuée.   

Selon l’organisation de défense des droits de l’homme Viassna, près de quatre cent personnes ont été arrêtées lors de la seule journée du Dimanche 15 Novembre 2020 en Biélorussie. Les forces de l’ordre sont intervenues violemment pour disperser plusieurs rassemblements en hommage à Roman Bondarenko, manifestant contre Alexandre Loukachenko. Ce jeune artiste de trente et un ans est mort Jeudi 12 Novembre 2020, après avoir été interpellé la veille par les forces anti-émeute du régime, les Omon, qui font peur à toute la population.

Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux mettent en évidence la violence des coups qui lui ont été assénés. Ces dernières semaines, les manifestations contre la réélection d’Alexandre Loukachenko au début du mois d'août 2020, de toute évidence frauduleuse, étaient devenues plus sporadiques. Mais l’annonce de la mort du jeune homme a déclenché une nouvelle vague d’indignation avec des veillées improvisées dans plusieurs villes du pays, dans de nombreuses églises ou sur le bord des routes. Des minutes de silence ont également eu lieu dans plusieurs usines et surtout un rassemblement dans ce que les manifestants ont surnommé le square du changement, une place à l’ambiance festive où se déroulent régulièrement des concerts de soutien à la contestation.

C'est là que l’intervention policière a été la plus violente, Dimanche 15 Novembre 2020, les forces anti-émeute ont fait usage de gaz lacrymogène et de grenades paralysantes et plusieurs vidéos témoignent de la violence de la répression. Les policiers ont ensuite retiré méthodiquement toutes les fleurs et toutes les bougies qui avaient été disposées sur la place en hommage à Roman Bondarenko. Dans le même temps, de nombreuses stations de métro ont été fermées, internet a été coupé et le réseau de téléphonie mobile est régulièrement interrompu.

Informer est devenu une tâche très compliquée. Plusieurs journalistes ont d’ailleurs été interpellés. Dans ce pays de dix millions d’habitants, le nombre total de personnes arrêtées depuis le début des manifestations dépasse sans doute désormais vingt mille personnes. L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) dénonce des violations massives des droits de l’homme. Mais Alexandre Loukachenko, soutenu par Moscou, ne manifeste aucune intention de céder.

L’Union Européenne se contente pour l’instant de sanctions financières. Elle a gelé les avoirs de plus de cinquante dirigeants du pays, dont le président Alexandre Loukachenko, plusieurs ministres et les responsables de la police. Autant de personnes qui sont également interdites de séjour dans l’Union Européenne. Et puis il y a eu des gestes symboliques, comme l’attribution du prix Andreï Sakharov à l’opposition biélorusse, ou bélarusse, comme elle préfère se faire appeler. D’autres mesures sont envisagées, une protection pour l’opposition en exil ou des visas pour les familles qui veulent fuir la répression. Mais tant qu'Alexandre Loukachenko sera soutenu par Vladimir Poutine, l’opposition aura du mal à parvenir à ses fins.   

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 17:32

 

 

http://fdgpierrebe.over-blog.com/2020/11/mise-au-point-de-monique-pincon-charlot.html

 

Mise au point de Monique Pinçon-Charlot

Samedi 14 Novembre 2020

Monique Pinçon Charlot a exprimé des regrets quant à sa présence dans le documentaire Hold Up.

J’ai accepté le principe d’un entretien sur la base d’une invitation qui s’engageait à ne pas aborder que l’aspect médical ou sanitaire, le point de vue philosophique, Michel Foucault et le Bio Pouvoir, Etienne de la Boétie et la servitude volontaire, Platon et Georges Orwell étaient cités.

J’ai été interviewée pendant une heure sur une crise sanitaire que j’ai analysée comme une aubaine dans le cadre de la stratégie du choc que les capitalistes ont mis en œuvre pour faire passer des lois liberticides ou détruire un peu plus les droits des travailleurs.

J’ai parlé de l’origine du coronavirus liée à la déforestation intensive qui supprime les frontières biologiques entre la faune sauvage et les êtres humains. Le virus devenant pathogène en s’introduisant dans l'être humain.

De cet entretien, il n’a été retenu que deux minutes dans un documentaire de plus de deux heures trente, la première minute où je critique la stratégie de la peur omniprésente dans les médias dominants et la deuxième minute sur la violence du dérèglement climatique qui peut exterminer les plus pauvres.

Mon objectif de faire comprendre la gravité de notre avenir sur la planète, m’a conduit à employer le terme inapproprié d’holocauste au lieu de celui d’extermination et je vous présente mes excuses très sincèrement.

Le réalisateur et le producteur se sont engagés, à l’issue de l’entretien, à me donner à visionner les séquences qu’ils retiendraient. Il n’en n’a rien été.

J'ai reçu le documentaire Samedi 7 Novembre 2020 et je suis stupéfaite par une instrumentalisation de mes quelques mots retenus au profit non pas d’une réflexion mais d’un montage choc au service de l’émotion et de la colère.

Je ne peux pas accepter ma présence dans la bande annonce sans avoir été prévenue. Ce qui atteste d’une captation de ma petite notoriété de manière d’autant plus abusive que mes réflexions sont tronquées. Je refuse donc de participer à sa promotion.

Le succès d’audience de ce documentaire s’explique par la soif de savoir et de comprendre les tenants et les aboutissants d’une crise sanitaire, dont de très nombreux français pressentent des manipulations en cascade. L’erreur, sur le fond, du producteur et du réalisateur a été d’adopter la stratégie de l’émotion et de la conspiration, soulignés par un montage choc et vif, sans place pour la réflexion.

Toutefois un tel fourvoiement relève aussi de la responsabilité d'Emmanuel Macron et du gouvernement dont la gestion chaotique de cette crise sanitaire favorise les fantasmes d’un trouble bien réel face à une situation sociale et économique très préoccupante.

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 17:16

 

 

https://mondoweiss.net/2020/11/israel-will-never-be-a-bipartisan-issue-again-because-jews-are-divided

 

Israël ne sera plus jamais un enjeu bipartite, parce que les juifs sont divisés

Par Philip Weiss

Vendredi 13 Novembre 2020

Les prières du lobby israélien sont tournées vers un seul espoir. Qu'avec la fin des politiques extrémistes de soutien à Israël et à Benyamin Netanyahu de Donald Trump, nous reviendrons à une période de normalité dans laquelle les deux partis politiques soutiennent volontiers la solution de deux états et l'aide sans fond à Israël alors même qu'Israël avale davantage de territoires. Israël cessera d'être un football politique, comme l'implore le groupe sioniste libéral J Street. « Pour Kamala Harris, Israël n’est pas un football politique », a promis Douglas Emhoff, le mari de Kamala Harris, à la majorité démocrate pour Israël.

Ou comme le dit l'American Israël Public Affairs Committee (AIPAC), « quels que soient les autres problèmes qui nous divisent, l'Amérique est aux côtés d'Israël ».

Peuvent-ils le faire ? Le lobby israélien peut-il se ressaisir et parler d'une seule voix aux démocrates et aux républicains ? Je ne pense pas. Le lobby israélien est divisé pour toujours, parce que la communauté juive est divisée sur la question d'Israël et cette division continuera à stimuler le débat politique.

Les juifs américains ont voté massivement pour Joseph Biden.  La plupart de ces juifs pour Joseph Biden soutiennent certainement Israël. Mais ce n’est pas comme s'il y avait une unité entre les juifs américains et les juifs israéliens. Les juifs israéliens ont soutenu Donald Trump par trois contre un. « Je crois que les liens entre le peuple des États-Unis et le peuple d'Israël sont inébranlables et nous ne pouvons jamais laisser personne creuser un fossé entre nous », a déclaré Kamala Harris à l'American Jewish Committee (AJC) l'année dernière, mais ces liens sont brisés par les juifs eux-mêmes.

Cette fracture reflète les profondes divisions au sein de la communauté juive américaine.

À droite se trouvent les juifs qui souitennent Donald Trump, dont beaucoup sont orthodoxes, qui soutiennent tout ce que fait Benyamin Netanyahou et qui ont aidé Donald Trump à gagner la Floride. Ils sont soutenus par des évangéliques chrétiens et aussi par des donateurs américains géants. Trois grands donateurs républicains, Sheldon Adelson, Miriam Adelson et Bernard Marcus, continueront de promouvoir des positions de soutien à Benyamin Netanyahou et anti-iraniennes au sein du Parti Républicain qui détermineront la politique américaine pendant deux mois et demi et caractériseront bientôt l'opposition à Joseph Biden au congrès.

Mike Pompeo, Marco Rubio et Tom Cotton, seront tous en compétition pour être les porte-étendards de la droite pro-israélienne au sein du Parti Républicain.

La majorité des juifs qui ont voté pour le Parti Démocrate est représentée par une série d'organisations pro-israéliennes dominantes telles que J Street, l'Anti Defamation League (ADL), le Forum Politique d'Israël et même l'AIPAC, qui s'efforcent ou appuient du bout des lèvres la solution à deux états.

Mais ce cycle a vu la montée d'un jeune camp juif progressiste à gauche. L'enquête de J Street auprès des électeurs juifs montre que plus d'un électeur juif américain de moins de quarante ans sur cinq soutient le boycott d'Israël, la même délégitimation que Kamala Harris, pour laquelle ces juifs ont voté, a déclaré à l'AJC qu'elle se consacrait au combat.

Les deux organisations qui représentent les juifs critiques d'Israël, Jewish Voice for Peace (JVP) et If Not Now (INN), soutiennent toutes les deux les plus sévères critiques d'Israël à la chambre des représentants, Ilhan Omar, Rashida Tlaib, Betty Mac Collum et Alexandria Ocasio-Cortez. Ce sont les mêmes représentantes démocrates que la Democratic Majority for Israel (DMI) et l'AJC disent toujours qu'elles sont marginales.  Et ce contingent a été élargi depuis cette élection, probablement de trois membres.

INN rassemble ses partisans pour défendre Raphael Warnock, l'un des deux candidats au sénat démocrate en Géorgie, contre une campagne de dénigrement pour avoir critiqué Israël pour les violations des droits de la personne depuis la chaire de l'église baptiste Ebenezer à Atlanta.

INN tente également de discréditer l'AIPAC pour son soutien à Donald Trump, « L'AIPAC appartient à la poubelle de l'histoire, avec Donald Trump », et tente d'excommunier la Republican Jewish Coalition (RJC), le principal groupe pro-israélien de ce parti, pour avoir soutenu Donald Trump, « ils ne devraient plus jamais avoir de place à aucune table commune juive », et je me souviens quand ce n'étaient que les juifs de droite qui essayaient de faire l'excommunication.

Bien sûr, les jeunes juifs n’ont pas beaucoup de pouvoir au sein de la communauté juive. S'ils en avaient eu, Raphael Warnock n'aurait pas publié une déclaration de cinq pages affirmant qu'il se tenait aux côtés d'Israël et qu'il soutenait la magnifique aide américaine à Israël et qualifiant d'antisémite la campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS). Raphael Warnock a désavoué ses déclarations antérieures parce qu'il a besoin d’amasser des fonds et que la communauté juive plus âgée lui est ainsi essentielle.

Mais les sionistes libéraux sont parfaitement conscients de la présence d'INN. Ce sont leurs enfants, après tout. J Street considère INN comme l’avenir commun et il s’est jeté à la défense de Raphael Warnock, sûrement parce que le trumpisme est une menace plus grande que toute préoccupation concernant les vues de Raphael Warnock sur Israël.

J Street signale également le mépris des juifs américains pour Benyamin Netanyahu, soixante et un pour cent d'entre eux sont contre Benyamin Netanyahou et trente et un pour cent d'entre eux sont pour Benyamin Natanyahou, affirmant que leur faveur a chuté depuis son discours au congrès contre l'accord avec l'Iran jusqu'à son adoption de Donald  Trump et du trumpisme.

Donald Trump a réussi à briser le consensus américain sur la politique étrangère du Moyen-Orient parce qu'il avait ces trente et un pour cent derrière lui, dirigé par Benyamin Netanyahou et Sheldon Adelson. Cette alliance de droite ne disparaîtra pas. « Benyamin Netanyahou pourrait à nouveau chercher à se présenter au congrès américain contre la politique d'un président démocrate », a déclaré Yossi Alpher des Americans for Peace Now (APN) à propos de l'administration de Joseph Biden. Imaginez comment cela se passerait.

Ce n’est pas une image d’unité, c’est le désarroi. Les juifs américains n'aiment pas les juifs israéliens, les juifs libéraux n'aiment pas les juifs orthodoxes et les juifs américains de gauche essaient d'excommunier les juifs de droite.

Ces divisions ne feront que s'aggraver et la perte du bipartisme est une perte de pouvoir. Le jour n'est pas si loin où les politiciens démocrates traditionnels cesseront de parler de la solution à deux états et commenceront à parler de la défense des droits des opprimés.

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 16:41

 

 

https://rapportsdeforce.fr/breves/les-mobilisations-etudiantes-sous-la-menace-de-lourdes-peines-de-prison-11108513

 

Les mobilisations étudiantes sous la menace de lourdes peines de prison

Occuper son université, bloquer un conseil d’administration et faire débrayer son amphithéâtre sera potentiellement passible de trois ans de prison et de quarante cinq mille euros d’amende. C’est une des surprises de la fin du processus législatif de Loi de Programmation de la Recherche (LPR). A la fin du mois d'octobre 2020, avec l’appui du gouvernement, les sénateurs avaient ajouté un amendement stipulant que « le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but d’entraver la tenue d’un débat organisé dans les locaux de celui‑ci, est puni d’un an d’emprisonnement et de sept mille cinq cent euros d’amende ».

Lundi 9 Novembre 2020, la Commission Mixte Paritaire (CMP) réunie pour égaliser les versions du projet de loi de l'assemblée nationale et du sénat a confirmé cet article et l’a même alourdi, selon le site Academia, un portail consacré à l’emploi dans la recherche et à la critique de la précarisation de l’enseignement supérieur.

 Ainsi, le but relativement restrictif d’entraver un débat organisé dans les locaux devient le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement. De plus, le fait de commettre ce délit en réunion, ce qui est le propre de tout mouvement de contestation, fait passer la sanction à trois ans de prison et quarante cinq mille euros d’amende.

C'est une arme de destruction massive contre les mouvements étudiants à venir. En effet, l’introduction d’un tel délit pour les établissements scolaires en 2010 avait conduit à l’affaire du lycée Henri Bergson et à la poursuite d’une vingtaine de lycéens et d’étudiants. Une situation qui pourrait se reproduire et devenir la norme. Car, à moins que le gouvernement autorise un amendement revenant sur cet article, le texte sera voté définitivement en l’état par les deux chambres, probablement la semaine prochaine.

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 16:27

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/proposition-de-loi-sur-la-securite-globale-neuf-affaires-impliquant-les-forces-de-l-ordre-qui-auraient-pu-ne-pas-voir-le-jour-sans-videos_4181181.html

 

Proposition de loi relative à la sécurité globale, neuf affaires impliquant les forces de l'ordre dans lesquelles la vidéo a joué un rôle clé

Le texte, examiné à partir du Mardi 17 Novembre 2020 à l'assemblée nationale, projette d'interdire la diffusion, dans certaines circonstances, d'images permettant d'identifier les forces de l'ordre. Les syndicats de journalistes et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) craignent que cela n'entraîne l'impossibilité de filmer les policiers et les gendarmes.

La proposition de loi relative à la sécurité globale sera-t-elle synonyme d'impunité pour les forces de l'ordre ? Le texte, qui doit être débattu à partir du Mardi 17 Novembre 2020 à l'assemblée nationale, prévoit de punir d'un an de prison et de quarante cinq mille euros d'amende le fait de diffuser l'image du visage ou tout autre élément d'identification d'un policier ou d'un gendarme en intervention, dans le but de porter atteinte à son intégrité physique ou psychique.

Pour les syndicats de journalistes et plusieurs ONG défendant les droits de l'homme, cette définition vague pourrait rendre impossible le fait de filmer en direct des forces de l'ordre en action. Une crainte particulièrement importante, alors que le débat autour des violences policières rencontre un très fort écho depuis la mort de George Floyd, à la fin du mois de mai 2020 aux Etats-Unis.

« Il est faux de dire qu'on ne pourra plus filmer les policiers », se défend auprès de l'Agence France Presse (AFP) Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat des officiers de police Synergie, « les nouvelles dispositions n'empêcheront pas les policiers d'être identifiables administrativement et judiciairement, mais ils ne seront pas livrés à la vindicte ».

« Si vous voyez un problème qui relève du code pénal, vous aurez le droit de le filmer et de le transmettre au procureur de la république et, si vous voulez le diffuser sur internet de façon sauvage, vous devrez faire flouter les visages des policiers et des gendarmes », a de son côté indiqué Vendredi 13 Novembre 2020 sur France Info le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, alors que cette dernière obligation ne figure pas, pour l'instant, dans le texte de loi. Dans une lettre envoyée aux syndicats de policiers, et publiée sur son compte Twitter, le ministre évoque même l'interdiction de l'exploitation de votre image sur les réseaux sociaux, sans mention d'une volonté d'atteinte à l'intégrité de la part de celui qui la diffuse.

Dans ce contexte, France Info a sélectionné neuf affaires emblématiques qui témoignent de l'importance des vidéos, tournées par des amateurs ou des journalistes, dans le lancement et l'aboutissement de poursuites judiciaires en matière de violences policières. Vous les trouverez ci dessous, par ordre chronologique.

La première est l'interpellation d'Abdoulaye Fofana, qui a inspiré le film des Misérables. Dans la nuit du 14 octobre 2008, Abdoulaye Fofana, vingt ans, reçoit plusieurs coups de matraque et un coup de crosse de pistolet, alors qu'il est interpellé pour des violences contre des policiers, cité des Bosquets, à Montfermeil, dans le département de la Seine-Saint-Denis, où il habite. La scène est filmée par un voisin, le réalisateur Ladj Ly, qui s'inspirera de l'événement pour réaliser en 2019 le film des Misérables.

La vidéo est versée à l'enquête ouverte par le parquet de Bobigny pour des violences par dépositaire de l'autorité publique avec arme, confiée à l'Inspection Générale des Services (IGS), ancêtre de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Deux policiers ont finalement été condamnés en 2011 à quatre mois de prison avec sursis et à trois mille six cent euros de réparation et de frais de procédure.

« C'est entièrement grâce à Ladj Ly que je suis là où je suis, je lui suis très reconnaissant. Sans vidéo, j'allais à Fleury ou à Villepinte », disait Abdoulaye Fofana en 2019 au Parisien. Il s'agit de la première affaire de violences policières où la vidéo a joué un rôle primordial, assure aussi dans Mediapart son ancien avocat, Yassine Bouzrou.

La deuxième affaire est celle du coup de poing à un lycéen en marge d'un blocus. En marge d'un blocus contre la loi travail organisé devant le lycée Henri Bergson, le 24 mars 2016 à Paris, un policier en civil est filmé par des manifestants en train d'asséner un violent coup de poing au visage d'un adolescent, maintenu par un autre policier, le faisant basculer et chuter. La victime a le nez cassé et elle se voit prescrire une incapacité totale de travail de six jours.

La vidéo de la scène, qui tourne largement sur les réseaux sociaux et dans les médias fait réagir le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, qui se dit choqué. Devant la justice, le gardien de la paix invoque un malheureux concours de circonstances, mais il est condamné au mois de novembre 2016 à huit mois de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire, ce qui lui permet de rester fonctionnaire de police.

La troisième affaire est celle des violences reprochées à Alexandre Benalla. Alexandre Benalla, ancien adjoint au chef du cabinet de la présidence de la république, et Vincent Crase, ancien employé de la République En Marche (REM), sont mis en examen depuis le 22 juillet 2018, notamment accusés d'avoir molesté des manifestants, place de la Contrescarpe, à Paris, le premier mai 2018.

Les images de la scène, filmées par Taha Bouhafs, militant depuis devenu journaliste, sont à l'origine de la retentissante affaire d'Alexandre Benalla, aux multiples branches. L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron est actuellement visé par six procédures judiciaires distinctes. En ce qui concerne les violences du premier mai 2018, l'instruction s'est achevée au mois d'octobre 2020 et la justice doit désormais déterminer la tenue ou non d'un procès.

Si elle avait été en vigueur à l'époque, la loi relative à la sécurité globale n'aurait pas protégé Alexandre Benalla, qui n'est pas policier. Mais Taha Bouhafs, qui le filme, pensait avoir affaire à un policier, comme il l'explique à Mediapart, « je ne savais pas qu'il s'agissait d'Alexandre e Benalla, un collaborateur d'Emmanuel Macron, mais je voulais alerter sur les violences de ce policier en civil. Si j'avais flouté, l'affaire d'Alexandre Benalla n'existerait pas ».

La quatrième affaire est celle du passage à tabac de manifestants dans un Burger King. Nous sommes le troisième samedi de mobilisation des Gilets Jaunes, le premier décembre 2018, lorsqu'une trentaine de manifestants et quelques journalistes trouvent refuge dans un restaurant Burger King situé près de l'Arc de Triomphe, à Paris, au terme d'une journée de mobilisation marquée par de nombreuses violences.

Quelques minutes après, une douzaine de policiers d'une Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) entrent dans le Burger King et ils matraquent violemment plusieurs manifestants, certains allongés au sol. La scène est filmée par plusieurs journalistes.

Une enquête préliminaire est confiée à l'IGPN, qui reconnaît des violences qui ne semblaient pas justifiées, mais qui affirme ne pas réussir à identifier la totalité des fonctionnaires impliqués. L'affaire, confiée à un juge d'instruction, donne finalement lieu au mois de juin 2020 à la mise en examen de quatre policiers de la CRS, notamment pour des violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique.

La cinquième affaire est celle de Jérôme Rodrigues grièvement blessé à l'œil. Jérôme Rodrigues, l'une des figures du mouvement des Gilets Jaunes, est gravement blessé à l'œil lors de la onzième journée de mobilisation, le 26 janvier 2019, place de la Bastille, à Paris. Le militant, qui perd l'usage de son œil droit, assure à plusieurs reprises avoir été touché par un projectile tiré par un Lanceur de Balles de Défense (LBD).

Alors que les autorités contestent l'usage d'une telle arme, deux vidéos tournées par des amateurs et diffusées dans l'émission Quotidien, sur Télévision Monte Carlo (TMC), et un rapport ultérieur d'un policier d'une compagnie de sécurisation et d'intervention, confirment l'existence d'un tir au moment où Jérôme Rodrigues est blessé, sans toutefois établir formellement un lien avec la blessure.

Au terme de l'enquête préliminaire confiée à l'IGPN, le parquet de Paris a ouvert au mois de février 2019 une information judiciaire pour des violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme.

La sixième affaire est celle des violences contre deux Gilets Jaunes à Paris. Lors de la quinzième journée de mobilisation des Gilets Jaunes, le 23 février 2019 à Paris, des membres de la soixante quinzième Compagnie de Sécurisation et d'Intervention (CSI) interpellent deux manifestants, identifiés comme les auteurs de violences contre des forces de l'ordre, ce qu'ils contestent. Durant l'interpellation, l'un des policiers porte un coup de pied au visage d'un manifestant alors qu'il est déjà au sol, puis il assène un coup de bâton souple de défense dans la figure du second, lui aussi encadré par des policiers.

Des vidéos des faits sont diffusées sur les réseaux sociaux puis signalées par trois internautes, entraînant l'ouverture d'une enquête de l'IGPN. Le policier de vingt neuf ans a finalement été condamné, Jeudi 12 Novembre 2020, à huit mois de prison avec sursis. Les deux manifestants ont de leur côté été condamnés en comparution immédiate à huit mois de prison avec sursis pour les violences commises avant leur interpellation. Un procès en appel est prévu au mois de mars 2021.

La septième affaire est celle du policier qui lance un pavé lors d'une manifestation. La scène se déroule le premier mai 2019, en face de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, lors d'une journée d'action des Gilets Jaunes marquée par de violents heurts dans la capitale. Un policier d'une CRS est filmé par un journaliste en train de saisir puis de lancer un pavé contre des manifestants, qui se trouvent à quelques mètres, sans que les images ne montrent où atterrit le projectile.

Le policier de quarante quatre ans est condamné, au mois de décembre 2019, à deux mois de prison avec sursis pour des violences volontaires de la part d'une personne dépositaire de l'autorité publique. Il s'agit de la première condamnation d'un policier pour violences, depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes.

La huitième affaire est celle de la mort de Cédric Chouviat. Cédric Chouviat, livreur de quarante deux ans, meurt le 5 janvier 2020 après un malaise cardiaque survenu le 3 janvier 2020 lors d'un contrôle policier, à Paris. Trois vidéos du contrôle routier, filmées par le livreur lui-même, une policière et un automobiliste, permettent de reconstituer la scène. Elles mettent notamment en évidence que Cédric Chouviat dit à sept reprises qu'il étouffe avant son malaise. Les policiers assurent ne pas avoir entendu ces mots.

L'un des policiers a pratiqué un étranglement arrière sur le livreur peu avant son asphyxie et l'équipage a mis trois minutes avant de pratiquer un massage cardiaque à Cédric Chouviat, conclut l'IGPN, chargée de l'enquête, au mois de juin 2020. Trois policiers membres de l'équipage sont désormais mis en examen pour homicide involontaire et une autre est placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

La neuvième affaire est celle d'injures racistes lors d'une interpellation. Le 26 avril 2020, vers 1 heure 30 du matin, des policiers interpellent à l'Ile-Saint-Denis, dans le département de la Seine-Saint-Denis, un homme soupçonné de vol de matériel sur un chantier et qui a tenté de prendre la fuite en se jetant dans la Seine, selon ce que rapportent des sources policières citées par l'Agence France Presse (AFP).

« Un bicot comme cela, cela ne nage pas », entend-on dans une vidéo diffusée sur Twitter, visiblement filmée après que les fonctionnaires aient sorti l'homme du fleuve. L'expression raciste désigne un arabe nord-africain. « Cela coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied », répond un autre membre des forces de l'ordre. Comme dans l'affaire d'Alexandre Benalla, ces images sont diffusées par le journaliste du site engagé Là-bas si j'y Suis, Taha Bouhafs. « Cette vidéo m’a été envoyée par un habitant de l’Ile-Saint-Denis, qui a lui-même filmé la scène », dit-il.

Un policier comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 4 mars 2021 pour injure à caractère raciste. Le préfet de police de Paris avait auparavant demandé la suspension des deux policiers qui ont reconnu être les auteurs des propos.

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 15:20

 

 

https://lettreouvertelpr.wesign.it/fr

 

Lettre ouverte de la Commission Permanente du Conseil National des Universités (CPCNU) au président de la république

La CPCNU, ne parvenant pas à être entendue de sa ministre de tutelle, s’adresse publiquement en dernier ressort au président de la république. Malgré ses prises de parole répétées et sans équivoque, la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont le CNU est l’une des expressions, n’est malheureusement pas audible, ni par la ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (ESRI), ni par le premier ministre.

Les conditions de constitution et d’activité des trois groupes de travail qui ont préparé le projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) ont suscité une première vague d’inquiétudes, confirmée par la publication de leurs rapports à la fin du mois de septembre 2019. Entre la fin de l’année 2019 et le mois de mars 2020, les contestations se sont multipliées. Puis la première vague de la pandémie de coronavirus a ouvert une parenthèse en raison du confine- ment.

À peine le pays déconfiné, le 7 juin 2020, les représentants du monde universitaire ont eu la surprise de recevoir le projet de LPPR, examiné en urgence le 19 juin 2020, par le conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER). Outre le CNU, l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche ont alors adressé de nombreuses analyses argumentées, justifiant des critiques plus ou moins vives à l’égard de ce texte. Saisi par le gouvernement, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a lui aussi affirmé, par deux fois, le 24 juin et le 22 septembre 2020, de fortes réserves, pointant les risques que ce projet ne contribue à aggraver une situation sinistrée.

Malgré l’ensemble de ces mises en garde, nos demandes répétées de concertation et l’accumulation et la convergence de critiques de tous bords, la ministre de l’ESRI a présenté son projet de loi en l’état lors du conseil des ministres du 24 juillet 2020. Après son examen par la commission des affaires culturelles de l'assemblée nationale le 16 septembre 2020, il a fait l’objet d’une procédure accélérée pour être discuté à la hâte et voté sans modification majeure le 23 septembre 2020, en première lecture, par l'assemblée nationale. Rebaptisé projet de Loi de Programmation de la Recherche (LPR) pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur, la nouvelle version a ensuite été examinée par le sénat entre le 28 et le 30 octobre 2020.

Malgré une correction bienvenue de la trajectoire budgétaire, cet examen par le sénat en séance plénière a été marqué par un ultime affront. C’est ainsi que, tard dans la nuit du 28 au 29 octobre 2020, une poignée de sénateurs, pour la plupart insuffisamment éclairés sur des questions sensibles dont il est fort probable qu’ils ne mesurent pas toute l’importance, ont adopté, avec le soutien du gouvernement, des amendements touchant à des questions essentielles et a priori sans lien avec une loi dont l’objet était prétendument lié à la seule volonté de renforcer les moyens financiers octroyés à la recherche. En touchant à la question de l’autonomie de la production des savoirs vis-à-vis du pouvoir politique quel qu’il soit, aux libertés académiques et au cadre national du recrutement des enseignants-chercheurs, ces amendements confirment le mépris dans lequel la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche est tenue depuis des mois en France.

À l’heure où, face à la crise sanitaire, chacun mesure l’importance de s’appuyer sur une recherche de qualité, permettant aux pouvoirs publics comme aux citoyens de prendre des décisions éclairées, la ministre de l’ESRI a donc provoqué une crise de confiance et un désordre sans précédent dans le monde de la recherche en voulant mener, coûte que coûte, une réforme décriée de toute part. C’est sa responsabilité, mais elle a ainsi porté atteinte au crédit de l’ensemble du gouvernement.

Frédérique Vidal ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour parler au nom de la communauté universitaire et pour agir en faveur de l'université.

C’est pourquoi nous posons au président de la république la question de la pertinence du maintien en fonctions de la ministre dans la mesure où toute communication semble rompue entre elle et la communauté des enseignants chercheurs.

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 15:00

 

 

https://www.lepoint.fr/politique/absurdistan-un-journal-allemand-tacle-la-france-dans-sa-gestion-du-covid-19--14-11-2020-2401068_20.php

 

Absurdistan, un journal allemand tacle la France dans sa gestion du coronavirus

Le magazine de centre gauche Die Zeit s'étrangle à la vue des règles répressives qui confinent, selon lui, à l'absurde en France.

Commerçants, restaurateurs, oppositions et élus locaux, l'exécutif doit faire face à la grogne d'une bonne partie des français depuis qu'il a décidé de reconfiner le pays pour tenter d'enrayer la deuxième vague de nouveau coronavirus. Plus étonnant, les critiques dépassent même les frontières. Pour preuve, un article de l'hebdomadaire allemand Die Zeit, publié Jeudi 12 Novembre 2020, dézingue la politique sanitaire conduite par Emmanuel Macron et son premier ministre Jean Castex.

Son autrice, la correspondante en France Annika Joeres, s'étonne notamment de voir les français obligés de remplir une attestation pour aller chercher leurs enfants à l'école ou pour acheter du sirop pour la toux. Elle s'amuse aussi de voir la grande distribution obligée de retirer les produits dits non essentiels de ses rayons. Et Die Zeit de renommer la France « Absurdistan ».

La journaliste poursuit son réquisitoire avec un portrait au vitriol d'Emmanuel Macron, un chef d'état quasi monarchique qui régnerait en maître sur un parlement déclassé au profit du conseil de défense.

Comble de l'ironie selon le magazine, malgré ces règles répressives et ce président de la république omnipotent, la France compte plus de morts du nouveau coronavirus que la Suède qui n'oblige même pas ses concitoyens à porter le masque en toutes circonstances.

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15 novembre 2020 7 15 /11 /novembre /2020 14:45

 

 

https://www.lejdd.fr/Societe/Justice/samuel-paty-apres-la-garde-a-vue-dune-lyceenne-pour-apologie-du-terrorisme-son-avocat-saisit-lonu-4005724

 

Après la garde à vue d'une lycéenne pour apologie du terrorisme, son avocat saisit l'Organisation des Nations Unies (ONU)

Nabil Boudi, avocat d'une lycéenne de dix sept ans, a saisi Jeudi 12 Novembre 2020 le Conseil des Droits de l'Homme (CDH) de l'ONU. Sa jeune cliente a été placée en garde à vue pour apologie du terrorisme à la suite de l'hommage rendu à Samuel Paty dans son lycée, Mardi 3 Novembre 2020. S'il condamne ses propos, il appelle la France à ne pas renier ses grands principes lorsqu'elle est sidérée par le terrorisme.

Cette lycéenne de dix sept ans est l'une des élèves interpellés à la suite de l'hommage rendu à Samuel Paty, Mardi 3 Novembre 2020, dans tous les établissements scolaires. Elle aurait refusé de participer à la minute de silence en mémoire du professeur sauvagement assassiné et elle aurait dit qu'elle comprenait ce qu'il lui était arrivé. Bien sûr, son avocat Nabil Boudi condamne fermement les propos de sa jeune cliente mais il appelle, dans une requête envoyée Jeudi 12 Novembre 2020 au CDH de l'ONU, la justice des mineurs à ne pas renier ses grands principes, « l'esprit de la justice pénale des mineurs en France, depuis une ordonnance de 1945, a été de faire prévaloir le principe de l'éducation sur celui de la répression et de consacrer un autre principe, celui de l'atténuation de la responsabilité pénale ». Une sanction disciplinaire aurait été d'après le pénaliste mieux adaptée.

Sept heures de garde à vue pour apologie du terrorisme et une convocation devant le juge des enfants en vue d'une mise en examen pour une lycéenne, cela apparaît aux yeux de Nabil Boudi comme une dérive et une réponse pénale inadaptée quant au traitement pénal des mineurs lorsqu'il s'agit d'anti-terrorisme.

Le CDH de l'ONU, après avoir examiné la requête de Nabil Boudi, peut demander au gouvernement des explications sur son action anti-terroriste et plus particulièrement concernant les enfants mis en cause. Si l'organe de l'ONU estimait que la réponse pénale envers les mineurs était disproportionnée, elle pourrait formuler des recommandations à la France, afin que celle-ci respecte les normes européennes qui prévoient une justice adaptée aux enfants.

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