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8 septembre 2020 2 08 /09 /septembre /2020 18:19

 

 

http://www.france-irak-actualite.com/2020/09/le-regime-d-alger-prit-en-flagrant-delit-d-intox.html

 

Le régime d’Alger prit en flagrant délit d’intoxication

Par Gilles Munier

Le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme (HCDH) de l'Organisation des Nations Unies (ONU) met en lumière des informations fallacieuses concernant l'Algérie.

Après la publication d'un certain nombre d'articles déformant le fonctionnement du système de l'ONU relatif aux droits de l'homme en ce qui concerne l'Algérie, le HCDH de l'ONU publie la clarification suivante.

Un article publié en français, en arabe et en anglais, par Algérie Presse Service (APS), Mardi Premier Septembre 2020, affirme qu'un organisme appelé le bureau des contentieux de l'ONU à Genève a rejeté une plainte d’un groupe de militants politiques algériens vingt-quatre heures après son dépôt et après l’examen de son contenu par les délégués juristes du bureau.

L'article énumère les raisons pour lesquelles la plainte a été sommairement rejetée et il cite un entretien qui aurait été diffusé Dimanche 30 Août 2020 sur Radio Monte Carlo (RMC) par une personne désignée sous le nom d’Issam al Muhammadi que l'APS décrit comme le secrétaire du tribunal. L'article de l'agence de presse algérienne contenait une grande photographie d'une salle de réunion de l’ONU à Genève, avec le logo de l'ONU, afin, semble-t-il, de donner de la crédibilité à l'histoire.

Le porte-parole du HCDH de l’ONU, Rupert Colville, a clairement indiqué que l’article était inexact, Vendredi 4 Septembre 2020, « les informations contenues dans l'article, largement reprises par d'autres médias en Algérie et ailleurs, ont été complètement fabriquées du début à la fin. Il n'existe aucun organe de l’ONU relatif aux droits de l'homme portant ce nom et nous n’avons pu identifier aucun membre du personnel ou expert indépendant de l’ONU sous le nom d’Issam al Muhammadi. Bien qu'il existe un certain nombre d'organes des droits de l'homme qui reçoivent et qui examinent des plaintes de ce type, aucun d'entre eux ne mène une procédure accélérée en vingt-quatre heures. Nous demandons qu’APS et RMC, s'il s'agit bien de la source originale de l'histoire, retirent cette fausse information et qu’ils lèvent toute ambiguïté auprès de leurs lecteurs et auditeurs en expliquant que l'histoire est une pure invention ».

Jeudi 3 Septembre 2020, une deuxième histoire problématique, adoptant un point de vue opposé, a été publiée par un site internet appelé Algérie Part. Cet article a correctement identifié le communiqué de l'APS comme étant un faux, mais il incluait des citations longues et détaillées d’un entretien qu'il prétendait avoir réalisé avec un autre porte-parole du HCDH. Si la porte-parole s'était effectivement brièvement entretenue avec plusieurs journalistes, les citations qui lui sont attribuées par Algérie Part ont néanmoins été en grande partie inventées.

Le HCDH de l’ONU a confirmé que des citoyens et des militants algériens ont déposé des plaintes ces dernières semaines et que les organes compétents en matière de droits de l'homme les examineraient en temps voulu.

Il existe un tribunal du contentieux administratif de l’ONU à Genève. Cependant, c'est à ce tribunal que les membres du personnel de certaines parties du système de l’ONU s'adressent lorsqu'ils décident de contester une décision administrative interne. Il ne traite pas les plaintes relatives à des situations de droits de l'homme dans les pays et il ne ressemble en rien à l'organe décrit dans l'article d’APS.

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8 septembre 2020 2 08 /09 /septembre /2020 18:01

 

 

https://www.europe1.fr/medias-tele/algerie-les-journalistes-francais-temoignent-leur-soutien-a-leur-confrere-khaled-drareni-3990214

 

Soutien des journalistes français à leur confrère Khaled Drareni

Le journaliste de la cinquième chaîne de la télévision française Khaled Drareni est jugé en appel Mardi 8 Septembre 2020 en Algérie pour incitation à attroupement non armé et atteinte à l'unité nationale". Plusieurs journalistes français célèbres se sont rassemblés devant l'ambassade d'Algérie, en soutien à leur confrère algérien, arrêté alors qu'il couvrait les manifestations du mouvement populaire de contestation de son pays.

Anne-Claire Coudray, Guy Lagache, Harry Roselmack et Bernard de la Villardière, plusieurs journalistes célèbres se sont rassemblés dans la matinée du Lundi 7 Septembre 2020 devant l'ambassade d'Algérie à Paris pour exprimer leur soutien à Khaled Drareni. Ce journaliste algérien est le correspondant de la cinquième chaîne de la télévision française en Algérie. Il a été arrêté par les autorités locales au mois de mars 2020, alors qu'il couvrait une manifestation.

Khaled Drareni a suivi pendant plusieurs mois les manifestations du hirak, le mouvement populaire de contestation du pouvoir algérien. Le journaliste a été condamné au mois d’août 2020 à trois ans de prison ferme, après avoir été accusé d’incitation à attroupement non armé et d’atteinte à l'unité nationale. Son procès en appel se tient Mardi 8 Septembre 2020. À cette occasion, plusieurs mobilisations ont été organisées ces derniers jours, à Tunis, à Washington et à Paris, pour défendre la liberté de la presse.

Bernard de la Villardière nous explique pourquoi il a tenu à participer au rassemblement du Lundi 7 Septembre 2020. « C’est important que je sois là avec mes confrères, notamment pour exprimer notre solidarité, au-delà de Khaled Drareni, à tous les journalistes indépendants qui travaillent en Algérie sous la menace d'une arrestation », explique le journaliste et présentateur d'Enquêtes Exclusives, « ils le sont soit parce qu'ils ont tenu des propos qui ont déplu en haut lieu, soit parce qu'ils travaillent pour un média indépendant, soit parce qu'ils n'ont pas reçu l'accréditation officielle, qui n'est délivrée qu'au compte-goutte. Ce qui est une manière pour le pouvoir de faire pression contre les journalistes et de rendre leur travail plus périlleux ».

Cette manifestation pour défendre la liberté de la presse intervient une semaine après le coup de colère d’Emmanuel Macron contre le journaliste Georges Malbrunot. De nombreux journalistes avaient crié à l’atteinte à la liberté de la presse. Pour Bernard de la Villardière, « il faut être très vigilant quand il s'agit de liberté d'expression et de liberté de la presse », dit-il, avant de rappeler que la situation des journalistes en France n'a rien à voir avec celles de leurs confrères en Algérie.

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8 septembre 2020 2 08 /09 /septembre /2020 17:45

 

 

https://www.alkarama.org/fr/articles/algerie-onu-alkarama-saisi-le-haut-commissariat-suite-la-campagne-officielle-de

 

L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Alkarama saisit le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme (HCDH) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) suite à la campagne officielle de désinformation selon laquelle l’ONU aurait rejeté une plainte contre l’Algérie

Vendredi 4 Septembre 2020, Alkarama a saisi la HCDH de l’ONU, Michelle Bachelet, suite à la campagne de désinformation et de dénigrement menée par les autorités officielles algériennes à travers Algérie Presse Service (APS) et l’Etablissement National de Télé Vision (ENTV), la chaine officielle de l’état algérien. Dans son appel urgent, elle a appelé la HCDH à apporter un démenti officiel à la fausse information selon laquelle une plainte déposée par des marcheurs algériens contre les autorités algériennes concernant les détentions arbitraires dans le pays aurait été rejetée. La fausse information relayée par différents médias ces derniers jours constitue une violation directe des obligations de l’état algérien en vertu du droit international de veiller à garantir que les informations qu’il diffuse sont fiables et dignes de confiance, y compris les informations relatives à des sujets d’intérêt général, notamment la protection des droits de l’homme.

Dimanche 23 Août 2020, un groupe d’activistes pacifiques algériens ont effectué une marche partant de Chambéry, en France, à Genève, devant le Palais des Nations pour protester contre les détentions arbitraires en Algérie.

En effet depuis le soulèvement populaire du hirak qui a débuté au mois de février 2019, des centaines de manifestants pacifiques, bloggeurs, activistes politiques, journalistes et défenseurs des droits de l’homme, ont été arrêtés en violation des articles neuf, quatorze, dix-neuf et vingt-deux du pacte International relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’Algérie en 1989.

A l’occasion de cette marche, les participants ont déposé une lettre à l’attention de la HCDH appelant à sa condamnation des détentions arbitraires et sollicitant son intervention auprès des autorités algériennes afin d’obtenir la libération des détenus. Cette lettre a été déposée à l’accueil du Palais Wilson, Dimanche 23 Août 2020. Cette marche ainsi que le dépôt de la lettre ont été largement médiatisés notamment à travers les réseaux sociaux.

Quelques jours après la diffusion de vidéos montrant les marcheurs exprimant leurs demandes devant le Palais des Nations et déposant leur lettre à l’accueil du Palais Wilson, les autorités algériennes ont initié une campagne de désinformation et de dénigrement contre les activistes pacifiques.

Cette campagne a débuté avec un communiqué de presse d’APS et le journal télévisé officiel de l’ENTV du Mardi Premier Septembre 2020, disponible en arabe, en français et en amazigh. Voici la transcription de l’information telle qu’annoncée en français par le journal télévisé d’ENTV, « une déclaration d’un certain secrétaire au bureau des contentieux de l’ONU, Issam al Mohammedi, aurait indiqué que la plainte introduite par des activistes politiques algériens contre les autorités algériennes avait été rejetée vingt-quatre heures après son dépôt et après l’examen de son contenu par des délégués juristes du bureau. La plainte a été rejetée pour plusieurs motifs, explique encore ce responsable. Parmi ces motifs, on compte notamment le contenu non conforme aux rapports de l’organisation des droits de l’homme en Algérie, certains signataires ayant des antécédents judiciaires, tous les signataires n’étant pas résidents en Algérie depuis une période de dix années, les initiateurs de la plainte étant détenteurs d’une double nationalité et certains n’ayant même pas la nationalité algérienne. Issam al Mohammedi avait affirmé que le rejet de la plainte reflète le classement de l’Algérie parmi les pays arabes où la liberté d’expression et la protection des droits de l’homme sont consacrés ».

L’information a ensuite été retransmise sur les réseaux sociaux de la télévision d’état, notamment sur Facebook. Elle a été par la suite largement reprise par la presse algérienne et étrangère, dans des journaux francophones et arabophones, sous des titres évoquant clairement un rejet prétendu par l’ONU d’une plainte pour violation des droits humains en l’Algérie.

L’information repose sur des éléments faux. Il n’y a pas de bureau des contentieux au sein de l’ONU dont les juristes seraient chargés de traiter les plaintes contre les états concernant des violations des droits de l’homme. Nous n’avons de plus pas pu identifier l’expert auquel les autorités font référence, Issam al Mohammedi, qui serait secrétaire du bureau des contentieux de l’ONU.

Les conséquences de telles pratiques ne sont pas anodines et elles devraient selon nous attirer l’attention du HCDH et des mécanismes de protection des droits de l’homme de l’ONU.

En effet, la déclaration de l’état algérien repose sur des informations fausses dans le but de véhiculer une image négative des mécanismes de protection des droits de l’homme afin de dissuader les activistes politiques et défenseurs des droits humains de faire recours à ces mécanismes. Plus grave encore, les autorités algériennes font passer une attaque dénigrant les défenseurs des droits de l’homme et contestant l’existence de violations des droits de l’homme en Algérie pour une position officielle de l’ONU.

Ensuite, en décrivant les raisons pour lesquelles ce bureau de l’ONU aurait rejeté la plainte, les autorités commettent un acte dommageable à la fois envers les mécanismes de protection des droits de l’homme de l’ONU et envers les défenseurs des droits de l’homme pacifiques.

Les motifs de rejet évoqués par Issam al Mohammedi, « le contenu non conforme aux rapports de l’organisation des droits de l’homme en Algérie, certains signataires ayant des antécédents judiciaires, tous les signataires n’étant pas résidents en Algérie depuis une période de dix années, les initiateurs de la plainte étant détenteurs d’une double nationalité et certains n’ayant même pas la nationalité algérienne », n’ont aucun fondement. Ils ne visent en fait qu’à intimider la société civile algérienne, la laissant penser que l’ONU considère que seules les personnes de nationalité algérienne, résidant en Algérie et n’ayant aucun antécédent judiciaire, peuvent faire appel aux mécanismes de protection des droits de l’homme, ce qui est évidemment complètement faux.

D’autre part, le communiqué officiel algérien affirme que ce serait un organe officiel de l’ONU qui aurait rejeté la plainte car son contenu, à savoir la dénonciation des détentions arbitraires, ne serait pas conforme aux rapports de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans le pays. En d’autres termes, l’ONU aurait rejeté une plainte de la société civile en démentant l’existence de violations avérées des droits humains dans le pays. A l’appui de cette affirmation, le communiqué ajoute qu’Issam al Mohammedi aurait déclaré que « le rejet de la plainte reflète le classement de l’Algérie parmi les pays arabes où la liberté d’expression et la protection des droits de l’homme sont consacrés ».

Alkarama dit qu’une telle campagne constitue une violation directe des obligations conventionnelles et coutumières de l’Algérie de protection et de respect des droits de l’homme.

En affirmant que l’ONU aurait rejeté la plainte sur de tels critères, cette désinformation constitue un obstacle direct à l’accès aux mécanismes de l’ONU et elle contredit les obligations de l’état algérien de « diffuser des informations, par des mécanismes publics et privés, sur tous les recours disponibles en cas de violations flagrantes du droit international des droits de l’homme ».

A ce titre, la « déclaration conjointe sur la liberté d’expression, les fausses nouvelles, la désinformation et la propagande, avait noté la généralisation croissante de la désinformation et de la propagande qui se répandent dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux, qui sont alimentées à la fois par des états et des acteurs non étatiques, et les divers préjudices auxquels elles peuvent contribuer ou dont elles sont la cause première ».

Alkarama rappelle que seule l’existence d’une presse libre, indépendante et diversifiée, constitue le meilleur moyen de prévenir la désinformation. Comme rappelé par la « déclaration commune pour la liberté d'expression et contre les fausses nouvelles, la désinformation et la propagande », les états ont l'obligation positive de promouvoir un environnement de communication libre, indépendante et diversifiée, y compris la diversité des médias, qui est un moyen essentiel de lutter contre la désinformation et la propagande. Or, les arrestations et la condamnation à de lourdes peines de journalistes et d’activistes pacifiques, ainsi que la récente criminalisation de la publication de fausses nouvelles ou la critique des agents de l’état montrent que, loin de consacrer les droits de l’homme, les autorités algériennes aggravent les restrictions aux libertés fondamentales.    

Cette campagne officielle de désinformation fait directement écho aux inquiétudes exprimées par les auteurs de la déclaration conjointe « quant au fait que la désinformation et la propagande sont souvent conçues et mises en œuvre de manière à induire en erreur une population et à entraver le droit du public de savoir ainsi que le droit des individus de rechercher, recevoir et répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, droits qui sont protégés en vertu des garanties internationales des droits à la liberté d’expression et la liberté d’opinion ».

De la même manière, en dénigrant les auteurs de la lettre comme des binationaux qui ne vivent plus en Algérie ou qui ne détiennent pas la nationalité algérienne ou encore des personnes ayant des antécédents judiciaires, cette désinformation nuit à la réputation des activistes pacifiques algériens à l’étranger, en leur niant toute légitimité à dénoncer les violations commises dans leur pays. Elle constitue également une forme d’intimidation contre eux du fait de leur collaboration avec les mécanismes de protection des droits de l’homme de l’ONU.

Ceci est d’autant plus préoccupant que les activistes politiques et les défenseurs des droits de l’homme, ainsi que les journalistes indépendants, sont régulièrement accusés par les autorités algériennes de diffuser des fausses nouvelles ou encore de servir des intérêts étrangers. Cette campagne constitue un exemple flagrant des pratiques dénoncées dans la déclaration conjointe selon lesquelles, « les autorités publiques dénigrent, intimident et menacent les médias, notamment en affirmant que ces derniers sont l’opposition ou qu’ils profèrent des mensonges et qu’ils ont un agenda politique caché, ce qui accroît le risque de menaces et de violences contre les journalistes, sape la confiance du public dans le journalisme et peut l’induire en erreur en brouillant les lignes entre la désinformation et les contenus médiatiques qui comprennent des informations pouvant faire l’objet de vérifications indépendantes ».

Alkarama rappelle que les autorités algériennes « ne doivent pas faire, cautionner, encourager ou disséminer de déclarations dont ils savent ou devraient raisonnablement savoir qu’elles sont fausses, ce qui est de la désinformation, ou qu’elles révèlent un mépris flagrant pour l’information vérifiable, ce qui est de la propagande. Elles doivent également veiller, conformément à leurs obligations légales nationales et internationales et à leurs devoirs publics, à garantir que les informations qu’ils diffusent soient fiables et dignes de confiance ».

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8 septembre 2020 2 08 /09 /septembre /2020 16:48

 

 

https://sjbm.fr/la-biologie-medicale/communiques-de-presse-sjbm/819-politique-consumeriste-de-rt-pcr-trop-c-est-trop

 

Politique consumériste des tests Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction (RT PCR), trop, c'est trop

Communiqué de presse du Syndicat des Jeunes Biologistes Medicaux (SJBM)

Mardi 8 Septembre 2020

Lors de son discours du Mardi 14 Juillet 2020, le président de la république française a annoncé que les tests PCR contre le coronavirus seraient désormais réalisables sans ordonnance et qu'ils seraient remboursés intégralement par l’assurance maladie.

Depuis lors, les biologistes médicaux ont toutes les peines à faire face à cette vague de demandes. Les cadences ont augmenté à marche forcée,  passant de trois cent mille tests hebdomadaires au début du mois de juillet 2020 à plus d’un million de tests hebdomadaires au début du mois de septembre 2020, soit plus du triple.

Malheureusement, cet afflux massif de patients sature les capacités analytiques des laboratoires. Les files d’attentes s’allongent et les patients, même symptomatiques, attendent leurs résultats plusieurs jours, ce qui est contre-productif dans la lutte contre l’épidémie.

De plus certains fournisseurs de réactifs n’arrivent pas à suivre et de nombreux laboratoires sont en pénurie de réactifs donc menacés d’arrêter brutalement toute activité de tests PCR contre le coronavirus.

Le personnel des laboratoires est sur les rotules, certains sont en burn out, et nous n’arrivons plus à recruter. Le SJBM tient à alerter sur les dangers d’une politique de santé fondée sur le chiffre et non sur la pertinence médicale des examens PCR.

Les laboratoires ne peuvent pas prioriser toutes les demandes par manque d’information et notre personnel subi tous les jours de nombreuses agressions verbales et physiques par des patients en attente de leurs résultats.

Trop, c'est trop. Oui il faut dépister de manière importante, mais il faut cibler auprès des personnes symptomatiques, cas contacts et personnes asymptomatiques à risques, c’est à dire au retour de voyage d’un pays où l’épidémie fait rage. Nombre de français se découragent d’aller se faire dépister faute d’obtenir un rendez-vous rapidement, alors qu’ils rentrent dans les indications prioritaires de dépistage.

Il est indispensable que le raisonnement médical prenne le pas sur l’affichage politique car il est impossible de dépister soixante-dix millions de français. Cela prendrait soixante-dix semaines, soit près de dix-huit mois.

Le SJBM lance un appel au civisme pour que les français sans indications n’aillent pas se faire dépister inutilement.

Le SJBM lance un appel au ministère pour rappeler ces indications au grand public et pour que la priorisation des examens PCR se fasse sur la base d’une ordonnance médicale.

Le SJBM lance un appel aux Agences Régionales de Santé (ARS) pour stopper les campagnes massives de dépistage à l’échelle d’un territoire entier auprès des populations asymptomatiques sans risque particulier.

Si nous n'arrivons pas à mieux cibler notre stratégie de dépistage, c’est l’ensemble du dispositif pour tester, pour tracer et pour isoler, qui s’écroulera et tout le pays qui ira dans le mur en automne.

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 17:17

 

 

https://fr.news.yahoo.com/biélorussie-forces-sécurité-cagoulées-embarquent-093814866.html

 

Des forces de sécurité cagoulées embarquent des étudiants (Reuters)

Des membres cagoulés des forces de sécurité ont traîné des étudiants biélorusses hors des rues et les ont embarqués dans des fourgons alors que de nouvelles manifestations ont éclaté dans le pays contre le président biélorusse Alexandre Loukachenko Samedi 5 Septembre 2020 pour un quatrième week-end depuis sa réélection contestée.

Trente personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des manifestations non autorisées, a déclaré l'agence de presse russe TASS citant la police de la capitale Minsk.

Selon des images diffusées par des médias locaux, des étudiants, dont certains recouverts du drapeau blanc et rouge de l'opposition, ont organisé des manifestations dans plusieurs endroits de la capitale biélorusse.

Des milliers de femmes ont par la suite organisé une marche distincte à travers Minsk dans le courant de l'après-midi du Samedi 5 Septembre 2020, avec comme slogan « ne touchez pas à nos enfants ».

Une femme s'est approchée des forces de sécurité masquées et casquées, exhibant des photographies de manifestants présentant des ecchymoses sur le corps.

Le gouvernement avait précédemment nié avoir maltraité des détenus après que beaucoup sont sortis de prison après les élections, se plaignant de coups et d'actes de punitions.

Les manifestants ont ensuite convergé vers une église catholique de la place de l'Indépendance, par solidarité avec l'archevêque de Minsk Tadeusz Kondrusiewicz qui a été interdit de rentrer en Biélorussie, Lundi 31 Août 2020.

La militante de l'opposition biélorusse Olga Kovalkova est arrivée Samedi 5 Septembre 2020 dans la capitale polonaise Varsovie après qu'elle ait expliqué qu’elle avait été contrainte par les autorités à quitter son pays.

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 17:02

 

 

https://www.reuters.com/article/bielorussie-election-idFRKBN25L1FB

 

Dix jours de prison pour deux leaders de l'opposition en Biélorussie (Reuters)

Deux leaders de l’opposition en Biélorussie ont été condamnés Mardi 25 Août 2020 à dix jours de prison, signe que le pouvoir entend maintenir la pression contre les opposants encore en liberté.

Parallèlement, les enseignants se sont joints aux manifestations de grande ampleur qui se poursuivent pour contester la réélection, Dimanche 9 Août 2020, du président Alexandre Loukachenko.

Olga Kolvakova, principale représentante encore sur place de la candidate d’opposition Svetlana Tsikhanovskaïa, elle-même réfugiée en Lituanie, et Sarhei Dyleuski, meneur des grèves dans l’une des plus grandes usines du pays, dans la capitale Minsk, ont comparu devant deux tribunaux séparés au lendemain de leur interpellation, Lundi 24 Août 2020, mais ils ont été condamnés à la même peine.

Ils sont tous les deux membres du conseil de coordination de l’opposition (CCO), structure mise en place la semaine dernière avec pour objectif affiché de négocier un transfert du pouvoir et qui fait l’objet d’une enquête pénale.

Un autre membre du CCO, Pavel Latouchko, ancien ministre de la culture, a été interrogé mais il n’a pas été arrêté, Mardi 25 Août 2020. Egalement membre du CCO qui compte des dizaines de membres, l’écrivaine biélorusse Svetlana Aleksievitch, lauréate du prix Nobel de littérature, a été convoquée pour un interrogatoire, Mercredi 26 Août 2020.

« L’intimidation ne fonctionnera pas. Nous ne céderons pas », a déclaré Svetlana Tsikhanovskaïa par visioconférence lors d’une réunion de députés du parlement européen.

« Nous demandons la libération de tous les prisonniers politiques. Nous demandons l’arrêt de la violence et de l’intimidation par les autorités », a-t-elle ajouté.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté Mardi 25 Août 2020 devant le ministère de l’éducation pour protester contre la menace d’Alexandre Loukachenko de licencier tous les enseignants qui ne soutiendraient pas son gouvernement.

« Je suis venu pour que les enseignants n’aient pas peur, pour que leur voix soit entendue et pour qu’ils puissent travailler même s’ils ne sont pas du même avis que les autorités », a dit l’une des manifestantes, une professeure de littérature qui a dit se prénommer Svetlana.

Alexandre Loukachenko, qui dirige la Biélorussie d’une main de fer depuis vingt-six ans et qui a été réélu Dimanche 9 Août 2020 au terme d’un scrutin considéré par l'opposition comme truqué, a dit que les manifestants étaient des rats et il les a accusés de recevoir des soutiens financiers de l’étranger.

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 16:49

 

 

https://fr.news.yahoo.com/figure-lopposition-biélorusse-arrêtée-à-094850089.html

 

Une figure de l'opposition biélorusse arrêtée à Minsk (Reuters)

Maria Kolesnikova, une des principales figures de l'opposition en Biélorussie, a été arrêtée Lundi 7 Septembre 2020 dans le centre de Minsk et elle a été conduite dans une fourgonnette par des personnes non identifiées, rapporte le site d'informations en ligne biélorusse Tut By. Ses partisans ont dit avoir vérifié l'information, selon l'agence de presse Russian Information Agency (RIA).

La police biélorusse a déclaré, pour sa part, qu'elle ne détenait pas Maria Kolesnikova, d'après l'agence de presse russe Interfax.

Dimanche 6 Septembre 2020, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Minsk pour réclamer le départ d'Alexandre Loukachenko, près d'un mois après l'élection contestée du président biélorusse à un sixième mandat de chef de l'état. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés dans le centre, selon un habitant.

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 16:39

 

 

https://www.reuters.com/article/russie-politique-navalny-idFRKBN25Y1EA

 

Alexeï Navalny est sorti du coma artificiel (Reuters)

L’opposant russe Alexeï Navalny a été sorti du coma artificiel et il réagit à la parole, a annoncé Lundi 7 Septembre 2020 l’hôpital berlinois de la Charité, où il est soigné depuis un peu plus de deux semaines.

L’hôpital a précisé que l’amélioration de son état avait permis de commencer le retrait de la ventilation artificielle.

« Il est trop tôt pour évaluer les effets potentiels à long terme de son empoisonnement grave », a-t-il toutefois ajouté dans un communiqué.

Alexeï Navalny, âgé de quarante-quatre ans, a été victime d’un malaise Jeudi 20 Août 2020 à bord d’un avion entre la Sibérie et Moscou après avoir bu du thé à l’aéroport. Hospitalisé dans un premier temps à Omsk, en Sibérie, il a été transféré à Berlin, Samedi 22 Août 2020.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que son gouvernement était parvenu à la conclusion que l’opposant russe avait été victime d’un empoisonnement par un produit de la famille du Novitchok, un agent neurotoxique mis au point par l’armée soviétique dans les années 1970 et 1980 et déjà utilisé contre Sergueï Skripal, un ancien espion russe, et sa fille en Angleterre en 2018.

Moscou estime que rien ne prouve qu’Alexeï Navalny a été empoisonné. L’affaire menace désormais l’avenir du projet de gazoduc Nord Stream, qui doit acheminer du gaz russe en Europe. Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères, a déclaré qu’un refus de coopération de Moscou contraindrait Berlin à retirer son soutien au projet.

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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 15:31

 

 

INTERVIEW D’ALEXEI GUSEV

Vous trouverez ci-dessous la première partie d’une interview d’Alexeï Gusev par Guillermo Iturbide. L’interview est disponible en totalité si vous consultez le site de Révolution Permanente à l’adresse ci-dessous.

Bernard Fischer

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Trotsky-contre-revolutionnaire-pour-Staline-demon-de-la-revolution-pour-Poutine

Léon Trotsky, contre-révolutionnaire pour Joseph Staline, démon de la révolution pour Vladimir Poutine

Interview d'Alexeï Gusev par Guillermo Iturbide

Spécialiste de l’histoire de l'opposition de gauche soviétique, Alexeï Gusev enseigne à l'université Lomonosov de Moscou. Dans cet entretien, tiré de l’interview donnée à Guillermo Iturbide, pour Ideas de Izquierda, il revient sur quelques paradoxes entourant la figure de Léon Trotsky et sur la trajectoire des dissidences communistes, du temps de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) jusqu’à aujourd’hui, à l’époque de Vladimir Poutine.

Guillermo Iturbide. Commençons par une question biographique. Tu es né et tu as grandi au temps de l’URSS. Comment était-il possible d’accéder à des documents de l'opposition trotskyste ou d’apprendre sur elle ou sur l’opposition au stalinisme en général ? Comment es-tu venu à t’intéresser à ce mouvement politique ?

Alexeï Gusev. J’étais au lycée lors des dernières années de l’URSS, pendant la perestroïka. Puis je suis devenu étudiant en histoire à l'université d'état de Moscou. C’était une période de grands changements dans la société et dans notre pays. C’était aussi une période de grande crise idéologique pour le Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS), car l’idéologie officielle, le marxisme-léninisme, avait perdu sa crédibilité, même parmi ceux qui en faisaient la propagande. Beaucoup sont devenus anticommunistes plus tard. Les russes ont commencé à chercher des alternatives politiques et sociales. Les années de la perestroïka, en raison des réformes de Mikhaïl Gorbatchev, ont été une période de réveil intellectuel et social. Cette recherche d’alternatives a poussé certains à chercher différents modèles. Vers la fin des années 1980, l’idéologie officielle du PCUS s’est tournée vers des figures comme Nikolaï Boukharine. Ce dernier a été vu comme l’un des précurseurs de la perestroïka et du socialisme de marché. Parallèlement, on a commencé à publier des œuvres de Léon Trotsky, ou sur lui. Mais Léon Trotsky ne cadrait pas bien avec le discours officiel de la perestroïka. Parce que Léon Trotsky n’était pas seulement contre Joseph Staline en tant que personne, mais contre le système de la bureaucratie dirigeante. Mikhaïl Gorbatchev et les défenseurs de la perestroïka étaient le produit de cette même bureaucratie et ils étaient incompatibles avec la figure de Léon Trotsky. Pour nous, les jeunes de l'époque de la perestroïka, Léon Trotsky était vu comme une sorte d’alternative, le symbole d’une alternative, non pas seulement contre le système de la nomenklatura bureaucratique de Joseph Staline, mais aussi contre le capitalisme, système vers lequel l'URSS se dirigeait à l’époque. C’est ainsi que je me suis intéressé à Léon Trotsky et j’ai essayé de me procurer ses textes. Nous pouvions accéder à ses œuvres, notamment à travers les documents des congrès et des conférences du PCUS. Celles-ci ont été publiées dans les années 1920 ou 1940, puis elles ont été publiées de nouveau sous Nikita Khrouchtchev lorsque celui-ci a critiqué le culte à la personnalité. Il y a eu aussi quelques publications dans les journaux des années 1920 que j’ai déniché pour mes recherches. Ensuite, lors de mon stage à l'institut du marxisme-léninisme de Moscou, j’ai trouvé les bulletins de l'opposition. Ce fut une grande découverte, car tout s’y trouvait, tout ce qui pouvait être considéré comme les positions de Léon Trotsky et de l'opposition sur divers sujets. J’ai pu ainsi, tout d’abord, écrire mon mémoire sur l'opposition en 1923, puis ensuite préparer une thèse de doctorat sur l'opposition trotskyste de la fin des années 1929 au début des années 1939. C’est-à-dire la période de clandestinité et d’exil de l'opposition, après l’exclusion des militants du PCUS. Le sujet était totalement inconnu pour les universitaires. Quelques travaux avaient été publiés, comme ceux de Pierre Broué, ou les Cahiers Léon Trotsky, mais ils s’appuyaient sur les archives de Léon Trotsky à l’étranger et non pas en URSS. Mes travaux sont basés principalement sur les sources des archives de Moscou, comme ceux du comité central du PCUS. C’est ainsi que je suis devenu un spécialiste de Léon Trotsky et de l'opposition.

Guillermo Iturbide. Y a-t-il eu, à cette époque d’autres chercheurs intéressés par l’histoire de l'opposition ? Je pense par exemple à Vadim Rogovine, qui a été publié, surtout en allemand et un peu en anglais.

Alexeï Gusev. C’est intéressant de voir comment a changé en Russie la manière dont on envisage l’histoire de Léon Trotsky et de l'opposition, notamment chez les biographes. Comme tu le sais, sous Joseph Staline, Léon Trotsky était vu comme l’incarnation du mal, une sorte d’antéchrist, la source de tous les maux et le diable. Joseph Staline disait en 1931 que Léon Trotsky et l'opposition étaient l’avant-garde de la contre-révolution. Ensuite, après Joseph Staline, sous Nikita Khrouchtchev ou Léonid Brejnev, la question a été officiellement repensée. L'opposition trotskyste a cessé d’être l’avant-garde, pour devenir l’arrière-garde de la réaction. Il y a eu un livre écrit par Mikhaïl Basmanov, un historien officiel, qui s’intitulait « la nature contre révolutionnaire du trotskysme contemporain ». Comme tu vois, il y a différentes approches. Bien sûr, pendant la réhabilitation des victimes du stalinisme sous la perestroïka, Léon Trotsky a été reconnu non plus comme un ennemi du peuple et du pouvoir soviétique, mais comme l’un des dirigeants de la révolution bolchévique de 1917. Mais, ironie du sort, de démon de la contre-révolution, il est devenu le démon de la révolution. Le général Dimitri Volkogonov, qui a été l’un des idéologues de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, a écrit un article, puis un livre sur Léon Trotsky où il donne cette caractérisation de démon de la révolution. Le livre a été bien reçu par la presse et les médias et il est encore cité aujourd’hui. C’est-à-dire que Léon Trotsky est devenu le symbole de la révolution pour la révolution, de l’expérience révolutionnaire, du chaos et de la violence, et cela a été incorporé au discours officiel. Mais, en même temps, vers la fin des années 1980 et au début des années 1990, surtout à partir de 1990, l’œuvre des historiens dissidents russes et ukrainiens consacrée à Léon Trotsky a commencé à être lue. L’un des premiers historiens vivants qui s’est intéressé à la question était le professeur Viktor Danilov. C’est l’un des premiers spécialistes russes en histoire agraire. Il a étudié la collectivisation et l’agriculture collective. Il a écrit un article en 1990 dans une petite revue. Le titre de l’article était « nous commençons à comprendre Léon Trotsky ». Dans cet article, il s’en prenait à quelques mythes historiographiques contre Léon Trotsky, comme celui qui dit qu’il était un précurseur de Joseph Staline ou que c’était un fou qui voulait mettre la Russie à feu et à sang. C’était un court article, mais d’autres ont suivi. Des historiens avec beaucoup d’autorité comme Vitali Startsev et Alexandre Pantsov ont publié des articles sur Léon Trotsky et l’opposition. C’était au début des années 1990. J’ai aussi fait partie d’un comité international d’étude de l’héritage de Léon Trotsky, qui a été organisé par un groupe de chercheurs russes qui sympathisait avec la gauche, comme le professeur Mikhaïl Voyeikov de l’institut d’économie, ainsi que des collègues trotskystes aux Etats-Unis qui étaient intéressés par cette recherche. Nous avons organisé plusieurs conférences consacrées à l’opposition de gauche et nous avons publié un livre en 1998 dont le titre était « the ideological legacy of Leon Trotsky », que j’ai coédité avec Mikhaïl Voyeikov. C’est l’un des premiers livres consacrés à Léon Trotsky de l’ère post-soviétique.

Il faut bien sûr avoir à l’esprit la contribution de Vadim Rogovine, qui n’était pas un historien professionnel, mais un sociologue. Il travaillait à l’institut de sociologie et il n’avait pas accès à beaucoup d’archives. Ses livres sont plutôt de la vulgarisation. Il fait des analyses, mais il n’introduit pas de nouvelles sources. Mais sa contribution a été de réunir et de résumer tout ce qui avait été publié sur Léon Trotsky. Il a écrit des livres dans les années 1990, jusqu’à sa mort en 1998. Il s’agit de sept tomes sur l’opposition, de 1923 jusqu’à la mort de Léon Trotsky en 1940. Ces œuvres sont importantes en tant qu’introduction. Mais elles ont la faiblesse de ne pas mobiliser davantage de sources et d’être des éloges sans critique de Léon Trotsky, surtout en ce qui concerne ses idées sur la modernisation du pays. Pourtant, je recommande toujours à mes étudiants de les lire. Ensuite, à partir des années 2000, est apparu ce que je considère comme la principale contribution d’universitaires russes, qui sont basés aux Etats-Unis. Il s’agit de Georgi Chernyavsky et de Yuri Felshtinsky. En 2012, ils ont publié quatre volumes d’une biographie de Léon Trotsky. Ils utilisent des sources diverses et des matériaux intéressants, mais principalement des archives de Harvard et de Stanford, mais peu d’archives russes. Bien sûr, ils ont un parti pris un peu biaisé. Contrairement à Vadim Rogovine, ils ont un point de vue libéral. C’est leur faiblesse, ce qui ne les rend pas très objectifs. Il y a d’autres chercheurs, plus jeunes, qui travaillent maintenant sur ce sujet. Je peux mentionner Alexandre Reznik qui a soutenu sa thèse et qui a écrit un livre sur cette période dont le titre est « Leon Trotsky et ses camarades ». Il parle de l’opposition en 1923 et de divers aspects de cette période qui a marqué la naissance de l’opposition de gauche. Il y a également Vladislav Shabalin, qui a écrit un petit livre sur l’opposition dans l’Oural. Il vient de là-bas et il a utilisé des archives locales. C’est très intéressant, sur l’opposition entre 1927 et le début des années 1930. Il y a également Mikhaïl Voyeikov, que j’ai déjà mentionné. Il appartient à une autre génération, mais il écrit toujours sur le sujet. Il analyse Léon Trotsky principalement du point de vue économique. Mikhaïl Voyeikov dirige le département d’économie politique de l’institut d’économie de l’académie russe des sciences. Il y a d’autres jeunes, étudiants ou thésards, comme Dimitri Apalkov, de l’université d’état de Moscou. C’est un collègue qui vient de soutenir sa thèse sur le développement des luttes internes au sein du PCUS dans les années 1920 et 1930 et il consacre une grande partie de sa recherche à l’opposition de gauche. Mais, il faut l’avouer, ce n’est pas un champ d’études très étendu, ni très populaire. Comme tu peux voir, l’historiographie reflète le climat idéologique qu’il y a dans la société et au sein des autorités. Maintenant le discours officiel en Russie est conservateur et le parti au gouvernement, Russie Unie, est officiellement un parti conservateur. Vladimir Poutine et les siens revendiquent par exemple des figures comme celle de Pyotr Stolypin.

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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 14:40

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/les-gens-manquent-de-comprehension-la-tension-monte-dans-les-laboratoires-de-depistage-du-coronavirus_4094905.html

 

« Les personnes manquent de compréhension », la tension monte dans les laboratoires de dépistage du coronavirus

Face aux files d'attentes et aux délais qui s'allongent pour effectuer un test de dépistage du coronavirus, le ton monte entre certains patients et le personnel médical des laboratoires, reportage dans le quatorzième arrondissement de Paris.

Les longues files d'attente s’allongent devant les laboratoires partout dans le pays. Le gouvernement demande aux français d'effectuer un test de coronavirus au moindre doute. Alors forcément, sur les sites de prélèvement, la tension monte parfois entre le personnel et les patients. À tel point que, dans la Sarthe, au Mans, les infirmiers de Laborizon Maine-Anjou menacent de faire grève. À Paris aussi les délais s'allongent considérablement entre le test et le résultat.

Valérie est biologiste en charge de prélever les tests Polymerase Chain Reaction (PCR) pour le coronavirus dans un laboratoire du quatorzième arrondissement de Paris. Elle a une minute montre en main pour discuter. Sinon elle sait que, dans la journée, elle va payer d'une façon ou d'une autre le retard pris, « il y a la queue dehors pour les voyages. Nous n’arrivons pas à tenir les délais de soixante-douze heures. Donc, nous orientons les personnes sur d'autres sites et nous gérons essentiellement en urgence les personnes symptomatiques pour éviter les risques de transmission ».

Le patient suivant arrive, plus le temps de bavarder. Et ce n'est pas exagéré, à peine de retour dans la hall d’entrée, le ton monte entre une patiente et les chargées d’accueil, « c’est vrai qu’on s’ennuie nous dans le médical en ce moment. Nous n’avons que cela à faire de joindre notre hiérarchie. Nous sommes complètement submergés par des personnes comme vous ».

Les noms d'oiseau fusent. Le quotidien depuis deux mois d'après Marie et Léa, deux infirmières en charge des prélèvements. « Les personnes manquent de compréhension », dit Marie, « parce qu’elles attendent dehors et qu’elles pensent à leur situation qui est pénible. Certaines personnes sont malades et il y a des femmes enceintes. Donc forcément, elles attendent trois quarts d’heure ou une heure dehors. Une fois que les personnes sont avec nous, elles se lâchent totalement, elles ne comprennent pas cette situation, c'est inadmissible. Elles nous demandent ce que nous faisons. Elles disent que cela n’avance pas et qu’elles n’ont jamais vu cela ».

Sa collègue confirme cette ambiance et elle s’inquiète pour les secrétaires à l’accueil, « parce que les pauvres, elles sont les premières touchées par cette agressivité ». Léa qui a pris ses vacances au début du mois de juillet 2020 est déjà épuisée. Elle a même envisagé de faire une pause, « j’ai failli me mettre en arrêt maladie pour burn-out au bout d'un moment, les personnes ne se rendent pas forcément compte que nous enchaînons depuis 7 heures du matin. Nous avons beau garder notre calme, à un moment, si on nous parle mal, cela peut partir tout de suite ».

Pour ces infirmières, la solution est toute trouvée. Il faut mieux informer les français sur ces fameux tests. Trop de patients viennent parce qu'ils ont toussé une fois au réveil et qu'ils sont inquiets, une affluence qui ralentit la cadence et qui crée cette fameuse tension.

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