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27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 11:38

 

 

https://melenchon.fr/2020/03/26/billet-denquete-echange-avec-le-professeur-didier-raoult/

 

 

Échange avec le professeur Didier Raoult

 

Par Jean Luc Mélenchon

 

Jeudi 26 Mars 2020

 

Confiné comme tout le monde, j’ai décidé de faire la tournée des personnes que je repère de loin comme capables d’éclairer ma lanterne à propos de la planification de la mobilisation sanitaire. Le hasard du calendrier m’a fait commencer par un contact avec le professeur Didier Raoult, avant un autre prévu avec des syndicalistes d’Air Liquide. Mon souci est toujours le même. Si nous devions nous en occuper demain matin, comment s’y prendrait-on ?

 

Cette façon de travailler m’occupe depuis déjà quelques années. Elle est stimulante intellectuellement et politiquement. J’ai aussi constaté qu’elle me permettait d’entrer en contact avec des personnages que je n’aurais jamais approchés autrement et qui m’ont donné, des fois, quelques leçons de vie non négligeables. C’est comme cela que j’ai connu par exemple Jean-Marie Brohm, le savant nucléaire réputé excentrique à qui je dois non seulement des connaissances entièrement renouvelées mais aussi quelques expériences de partage humain que je garde dans un écrin spécial de ma mémoire. Comment aurais-je rencontré un savant nucléaire sans le souci politique de comprendre à fond ce dont je me préoccupais ?

 

Au cas présent, je peux dire que le tableau fait de ce professeur Didier Raoult, présenté comme un sauvage malpoli et provocateur m’a évidemment tapé dans le nez. En effet je connais trop bien l’odeur de la peinture dont dispose la bonne société, ses médias et ses plumes à gage. Moi-même ne suis-je pas un animal agressif, demi-dément qui se croit sacré et qui se prend pour la république ? On me permettra de ne pas adhérer à ma caricature. Ici encore, c’est trop pour être honnête.

 

Didier Raoult est trop mal aimé par les belles personnes pour ne pas éveiller l’intérêt. Surtout quand cela part des amis d'Agnès Buzyn. Elle, c’est cette femme qui savait et qui a menti. Elle, c’est la morgue de classe qui l’a conduite à mépriser Caroline Fiat en dépit de son super rapport sur les Etablissements d'Hébergement des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), juste parce qu’elle vient du rang du personnel hospitalier. « Je comprends que vous ne compreniez pas », avait-elle péroré. Bien sûr, j’ignore les raisons pour lesquelles ces personnes détestent Didier Raoult et pourquoi ils se sentent obligé de le couvrir de sarcasmes et de suspicions. Pourquoi ne se contentent-ils pas de le réfuter sur le plan de la science ? Donc, sachant que sa caricature n’est qu’une projection de la haine de ses détracteurs, je me suis approché avec gourmandise. Et je n’ai pas été déçu. Un contact téléphonique, ce n’est pas grand-chose mais c’est aussi des fois assez pour se faire une idée sur une personne.

 

Jeudi 26 Mars à 10 heures 30, il n'y a aucune difficulté pour le joindre à l’heure dite. Mon intention était de le consulter sur sa vision des moyens pour surmonter la crise actuelle de l’épidémie de coronavirus. Je l’ai interrogé sur une série limitée de questions préparées avec mes collègues députés du Mouvement de la France Insoumise (MFI). Mon souci est de ne pas entrer, malgré l’envie que j’en ai, dans le domaine qui n’est pas de ma compétence, c’est-à-dire l’évaluation scientifique du procédé de soins qu’il applique. Je me suis contenté de demander quelle garantie on pouvait avoir de non-dangerosité.

 

Les composants du remède qu’il met en œuvre ont déjà été prescrits depuis des décennies. La chloroquine a déjà été prescrite à un milliard de personnes et l’antibiotique qu’il y joint pour son traitement a été également appliqué à plus d’un milliard d’êtres humains dans le monde. Ces prescriptions ne provoquent pas plus de difficultés qu’avec n’importe quel autre médicament autorisé. Pourquoi la chloroquine qui était en vente libre a-t-elle été classée soudainement comme substance vénéneuse au mois de janvier 2020 ? Didier Raoult me dit qu’il n’en sait rien. Il maintient cette réponse même quand j’insiste. D’ailleurs, tout au long de l’entretien que j’ai eu avec lui, je ne l’ai entendu accuser ou dénigrer personne. Cela m’a paru assez inhabituel pour que je vous le signale compte tenu du contexte si tendu à son sujet.

 

La mise à disposition de tests n’est pas une difficulté scientifique. Nous savons comment faire et nous savons le faire. C’est seulement une question d’organisation pour rassembler les composants de ces tests en très grand nombre. C’est donc exclusivement une question de logistique et de coordination des moyens. Lui-même opère deux mille tests par jour. Il fait remarquer que d’autres pays sont parvenus à de très importantes cadences dans ce domaine. Je sais que nous plafonnons à trente mille par jour, douze mille en Allemagne et la cadence augmente sans cesse. Comment ferions-nous à propos pour coordonner une production de masse déjà acquise et des livraisons tous azimut ? En France, il existe des compétences importantes en matière de logistique. En ce qui concerne les moyens de l'état c’est la Direction Générale de la Défense Nationale (DGDN), qui serait la mieux préparée et entraînée compte tenu des opérations complexes qu’elle a l’habitude de gérer.

 

Le confinement est la reprise de la méthode de la quarantaine, les expériences du passé, du moyen âge à nos jours, en ont montré les limites. Nous comprenons facilement qu’enfermer ensemble des personnes dont une seule est contaminée conduit directement à multiplier la contamination par le nombre de personnes confinées ensemble. Laisser une personne contaminée aller et venir partout n’irait pas mieux. La stratégie du test et du confinement des seuls malades est donc structurellement plus efficace à condition de disposer de la capacité de dépistage et d’hébergement des personnes contaminées.

 

Mercredi 25 Mars 2020, un copain logisticien me l'a dit, « nous avons de quoi, à condition de réquisitionner des capacités hôtelières. Comme elles sont peu utilisées en ce moment, ce n’est pas le plus compliqué. Mais maintenant c’est beaucoup plus compliqué du fait de l’extension de la contamination ». En tous cas l’équation est à reprendre pour organiser la sortie de confinement.

 

Il n'est pas facile pour un responsable politique de trancher entre des avis d’experts scientifiques pas d’accord entre eux. Comment comprendre les divergences d’appréciation dans le monde médical ? Je comprends à sa réponse qu’elles résultent de débats normaux liés aux méthodes de la science elle-même. Le problème n’est pas là. Le problème, c’est la définition de la stratégie de combat que nous déployons contre l’épidémie. La façon de réagir n’est pas la même selon les spécialités médicales. Il y a une réaction particulière quand on est un épidémiologiste habitué à gérer des situations d’urgence et de contamination foudroyante. Il en va autrement quand nous sommes habitués à des études inscrites dans le temps long, avec des échantillons de populations connues et stables comme l’est par exemple la population contaminée par le SIDA. Il est donc vain de voir des complots là où il s’agit simplement d’habitude de pratiques professionnelles différentes qui formatent une manière d’agir. Donc ce n’est pas une raison pour en faire une guerre de religion me suis-je dit.

 

Le professeur m’autorise à parler de notre contact. Il va de soi que ces quelques lignes sont sous ma seule responsabilité. Elles correspondent à ce que j’ai noté et qui me paraissait important en réponse aux questions que j’avais sélectionnées. Je ne lui ai pas proposé de me relire, pensant qu’il avait sans doute plus urgent et mieux à faire que cela. J’ai été frappé par le calme, la courtoisie et le ton souriant de mon interlocuteur.

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27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 11:16

 

 

https://fr.reuters.com/article/World/idFRKBN21D39B

 

 

Coronavirus, plus de sept cent douze morts supplémentaires en Italie, huit mille deux cent quinze morts au total (Reuters)

 

Le nombre de morts imputés à l’épidémie de coronavirus s’élevait Jeudi 26 Mars 2020 en Italie à huit mille deux cent quinze morts au total, soit sept cent douze morts de plus que le Mercredi 25 Mars 2020, a annoncé l’agence de la protection civile.

 

Mercredi 25 Mars 2020, le bilan des autorités italiennes faisait état de six cent quatre vingt trois morts en vingt quatre heures et les chiffres communiqués Jeudi 26 Mars 2020 laissent craindre que la relative accalmie enregistrée en début de semaine ne soit déjà plus d’actualité.

 

La région de Lombardie, la plus éprouvée par l’épidémie, a enregistré trois cent quatre vingt sept morts supplémentaires entre Mercredi 25 Mars et Jeudi 26 Mars 2020 pour atteindre un total de quatre mille huit cent soixante et un morts.

 

Le nombre de personnes contaminées par le coronavirus apparu au mois de décembre 2019 en Chine dépasse désormais quatre vingt mille personnes dans la péninsule.

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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 11:58

 

 

https://www.cnews.fr/france/2020-03-25/le-collectif-inter-urgences-porte-plainte-contre-x-pour-la-gestion-de-la-crise-du

 

 

Le Collectif Inter Urgence (CIU) porte plainte contre X pour la gestion de la crise du coronavirus

 

Mercredi 25 Mars 2020

 

Le CIU, à l'origine du mouvement de grève dans les hôpitaux, porte-plainte contre X, afin de mettre en lumière les responsabilités de chacun à la fin de la crise du coronavirus.

 

Dans un communiqué, le CIU précise les faits reprochés, abstention volontaire de prendre les mesures visant à combattre un sinistre, homicide et violences involontaires et mise en danger délibérée de la vie d'autrui de l'ensemble de la population française. Le CIU date le début des faits au mois de décembre 2019.

 

Selon le CIU, l'absence de masques et de tests serait constitutif des infractions visées dans la plainte tout comme le fait de n'avoir pas suivi les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du conseil scientifique et de la littérature scientifique.

 

Evidemment, si en creux, le gouvernement est pointé du doigt, le collectif estime qu'il est plus pertinent de porter plainte contre X, « les responsabilités sont partagées, il ne s'agit pas que d'Edouard Philippe ou d'Agnès Buzyn. Le gouvernement peut continuer à déployer massivement ses éléments de langage, nous n'oublierons pas les soignants épuisés, contaminés et décédés », conclut le CIU qui appelle chacun à se joindre à son action via le site www.plaintecovid.fr.

 

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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 11:39

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-conseil-detat-saisi-par-plusieurs-associations-sur-le-traitement-des-sans-abris-pendant-l-epidemie-de-coronavirus_3884817.html

 

 

Le conseil d'état saisi par plusieurs associations sur le traitement des sans-abris pendant l'épidémie de coronavirus

 

Une audience aura lieu Lundi 30 Mars 2020 pour examiner la requête en référé liberté. Les associations demandent des mesures adéquates en vue de protéger les sans-abris face à la propagation du coronavirus.

 

Le conseil d'état a été saisi en référé liberté par plusieurs associations sur le traitement des sans-abris pendant l'épidémie de coronavirus afin de demander une protection renforcée et la réquisition des locaux habitables sans délai, selon un communiqué du Droit Au Logement (DAL), Mercredi 25 Mars 2020.

 

À la demande du DAL, de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), de l’association des Élus Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF) et de l’association KALI, le conseil d'état vient de fixer une audience Lundi 30 Mars 2020 à 14 heures 30, pour examiner la requête en référé liberté.

 

Ces organisations demandent, contre la carence de l’état, à prendre des mesures adéquates en vue de protéger les libertés fondamentales des personnes sans hébergement ou hébergées dans des logements collectifs, en assurant notamment une prise en charge de toutes les personnes sans hébergement, en procédant à un dépistage systématique du public pris en charge et en fournissant un hébergement individuel d’urgence pour satisfaire les obligations de confinement.

 

Les associations réclament aussi, dans le cadre de la loi d’urgence sanitaire, que l’état réquisitionne des logements et locaux vacants habitables immédiatement, comme par exemple les logements meublés touristiques loués à l’année via des plateformes de type Airbnb.

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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 11:25

 

 

https://it.reuters.com/article/topNews/idITKBN21C2XJ

 

 

Coronavirus, six cent quatre vingt trois morts supplémentaires en vingt quatre heures, le bilan s'élève à sept mille cinq cent trois morts (Reuters)

 

Un total de sept mille cinq cent trois morts en Italie causés par l'épidémie de coronavirus en cours, soit une augmentation de six cent quatre vingt trois morts en vingt quatre heures.

 

C'est ce que nous apprend le bulletin quotidien lu lors d'une conférence de presse par la protection civile. Angelo Borrelli n'était pas présent, accusant des symptômes fébriles.

 

Le nombre de cas positifs a également augmenté, y compris les personnes mortes et les personnes guéries. Jusqu'à présent, soixante quatorze mille trois cent quatre vingt six cas ont été enregistrés, en hausse de huit pour cent.

 

Dans la région la plus touchée, la Lombardie, il y a trente deux mille trois cent quarante six cas positifs et quatre mille quatre cent soixante quatorze morts.

 

Les patients en soins intensifs sont trois mille quatre cent quatre vingt neuf dans toute l'Italie, dont mille deux cent trente six dans la seule Lombardie.

 

Les guéris augmentent également considérablement. Ils sont neuf mille trois cent soixante deux au total, Mercredi 25 Mars 2020, contre huit mille trois cent vingt six, Mardi 24 Mars 2020.

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 17:41

 

 

CONFINES DE TOUS LES PAYS UNISSONS NOUS

Par Bernard Fischer

Mercredi 25 Mars 2020

Dix huit mille morts, quatre cent mille cas de contamination et internement à domicile de trois milliards de personnes à l’heure où j’écris ces lignes, l’épidémie de coronavirus explosait au mois de mars 2020.

Je l’écrivais dans mon précédent message politique personnel, les quatre questions les plus importantes de mon point de vue sont les suivantes, la question des masques de protection, la question des tests de dépistage, la question du nombre de médecins et du nombre de lits dans les hôpitaux et la question de l’envoi de personnel et de matériel médical du monde entier dans les régions dans lesquelles le virus est particulièrement actif.

Les jours et les semaines passent et une question est de plus en plus claire. Il y a deux stratégies d’action contre l’épidémie. Il y a la stratégie du dépistage massif des populations et il y a la stratégie du confinement. Ces deux stratégies sont totalement contradictoires.

Le dépistage massif des populations permettrait la distinction entre les personnes séropositives et les personnes séronégatives. Elle aboutirait certainement à la conclusion selon laquelle le nombre réel de personnes porteuses du virus est très nettement supérieur aux chiffres actuels. Elle aboutirait certainement à la conclusion selon laquelle une importante minorité des personnes sont des porteurs sains. Elle confirmerait certainement les rapports selon lesquels l’immense majorité des victimes sont des personnes de soixante ans, de soixante dix ans ou de quatre vingt ans, et selon lesquels quatre vingt dix neuf pour cent des victimes suivaient des traitements pour d’autres affections.

Elle confirmerait l’absurdité des décrets de confinement général dans tous les sens. Par exemple, les résidents des maisons de retraite sont déjà en situation de confinement et les décrets de confinement général ne changent rien à leur situation. La fermeture des écoles ne sert également à rien dans une situation dans laquelle l’immense majorité des jeunes ne sont pas porteurs du virus. Dans tous les cas, le dépistage systématique des populations permettrait des pas en avant de la recherche médicale.

La stratégie du confinement n’est pas un moyen d’action médicale, c’est un moyen d’action sécuritaire et militaire. Les comparaisons guerrières sont à la mode. Je ferais la comparaison entre le virus et un sniper dans un immeuble en temps de guerre. Dans la perspective de l’élimination du sniper, l’armée adverse déciderait la destruction de l’immeuble. Sous le prétexte de l’élimination d’un problème, elle provoquerait la création d’un problème dix fois plus grave.   

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 12:57

 

 

https://it.reuters.com/article/topNews/idITKBN21B2XI

 

Les morts dus au coronavirus et en Italie augmentent de sept cent quarante trois en vingt quatre heures (Reuters)

Le nombre de décès causés par l'épidémie de coronavirus en Italie continue d'augmenter. Le total, Mardi 24 Mars 2020, est de six mille huit cent vingt, soit une augmentation de sept cent quarante trois par rapport au Lundi 23 Mars 2020.

C'est ce que nous apprend le bulletin quotidien lu en conférence de presse par le directeur de la protection civile, Angelo Borrelli.

Le nombre de positifs a également augmenté, y compris les personnes décédées et celles qui ont été guéries. Mardi 24 Mars 2020, soixante neuf mille cent soixante seize cas ont été enregistrés, soit une augmentation de huit pour cent par rapport au Lundi 23 Mars 2020.

Dans la région la plus touchée, la Lombardie, il y a trente mille sept cent trois cas positifs et quatre mille cent soixante dix huit morts.

Il y a trois mille trois cent quatre vingt seize patients en soins intensifs dans toute l'Italie, dont mille cent quatre vingt quatorze dans la seule Lombardie. Le chiffre national est en hausse par rapport à trois mille deux cent quatre patients en soins intensifs, Lundi 23 Mars 2020.

Les guéris augmentent également considérablement. Ils sont huit mille trois cent vingt six au total, Mardi 24 Mars 2020, contre sept mille quatre cent trente deux, Lundi 23 Mars 2020.

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 12:36

 

 

https://alencontre.org/asie/chine/coronavirus-et-si-loms-avait-ecoute-taiwan.html

https://www.letemps.ch/opinions/coronavirus-loms-avait-ecoute-taiwan

 

Coronavirus, si l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait écouté Taïwan ?

Par Frédéric Koller

Samedi 21 Mars 2020

Face au coronavirus, Taïwan est le premier état à prendre des mesures et à tirer la sonnette d’alarme. Mais personne n’a entendu les autorités de l’île, muselées par Pékin et par l’Organisation des Nations Unies (ONU).

S’en sort-on mieux face au coronavirus sans l’OMS ? L’expérience de Taïwan dans sa lutte contre le coronavirus pourrait le suggérer. L’île avec laquelle l’organisation internationale a coupé presque tout contact depuis 2016 sous la pression de Pékin est l’un des territoires les moins frappés par la pandémie, avec une centaine de cas confirmés et un mort. L’économie taïwanaise est pourtant imbriquée avec celle de la Chine et des centaines de milliers de taïwanais travaillent sur le continent. Alors comment ont-ils évité le pire ?

Dès le 31 décembre 2019, soit trois semaines avant que les autorités chinoises et celles de l’OMS à leur suite ne donnent l’alerte d’une transmission humaine d’un nouveau coronavirus, Taïwan est le premier état à passer à l’action. Pourquoi? Parce qu’à Taipei, contrairement à Pékin, on écoute les médecins lanceurs d’alerte de Wuhan. Aussitôt, des contrôles de santé sont effectués sur les passagers en provenance de cette ville. Il faut dire que l’île de vingt trois millions d’habitants a appris à se méfier. En 2003, elle fut l’une des principales victimes du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) hors de Chine, avec trente sept morts. Un traumatisme qui avait amené les autorités à réorganiser leur système d’alerte sanitaire.

Dès le premier janvier 2020, Taïwan se prépare donc à une possible épidémie. Lorsque le premier cas se présente, le 21 janvier 2020, Taipei active son mécanisme de commandement unifié pour coordonner son action gouvernementale et le ministère de la santé tient quotidiennement une conférence de presse. La stratégie des autorités est claire, prévention, information, transparence, dépistage, isolement des cas suspects et production de matériel de protection et recherche.

L’île, qui n’a pas accès aux informations de l’OMS et qui, selon ses diplomates, se voit refuser par Pékin la séquence génétique du coronavirus, obtient l’aide du Japon et des Etats-Unis pour y voir clair. Elle teste en ce moment un kit de dépistage qui pourrait déterminer en quinze minutes si l’on est porteur ou non du virus, au lieu de quatre heures actuellement. Taïwan se distingue surtout par le haut degré de confiance de sa population dans ses autorités.La présidente Tsai Ing Wen vient d’être largement réélue et son vice-président, Chen Chien jen, est un épidémiologiste qui était ministre de la santé lors de l’épisode du SRAS.

L’expérience de l’île démocratique est aux antipodes de la méthode de Pékin. Plutôt que de communiquer, le gouvernement chinois a d’abord censuré l’information sur le virus. Lorsqu’il a été trop tard, Pékin a alors déclenché une mobilisation de masse, n’hésitant pas à emmurer ses concitoyens situés dans les zones les plus sensibles. Alors que Taipei responsabilise sa population, Pékin l’embrigade. La Chine est à ce jour le pays qui enregistre le plus de morts dans le monde avec l’Italie. C’est pourtant les leçons de ce modèle que mettent en avant non seulement les dirigeants communistes, mais aussi la direction de l’OMS et de nombreux scientifiques, y compris dans les universités suisses, pour lutter contre le virus en Europe.

Il est évident que le rôle de l’OMS est crucial dans le combat mené actuellement contre la pandémie. Il n’y a aucun doute que le partage d’informations entre pays que permet l’organisation basée à Genève est primordial pour freiner la propagation du coronavirus. Si l’OMS avait bien voulu écouter les autorités taïwanaises et leurs alertes dès la fin du mois de décembre 2019 et partager leur expérience, cela aurait peut-être permis de gagner de précieuses semaines dans la prise de conscience de la catastrophe en préparation. L’intervention de Pékin pour étouffer non seulement la voix de ses médecins mais aussi celle de Taïwan se révèle irresponsable. Le silence de l’OMS sur les données transmises par Taipei n’est pas moins incompréhensible.

La mise en quarantaine politique de l’île voulue par la Chine fait partie d’une chaîne de causalités qui vont amener à la mise en quarantaine sanitaire de l’ensemble de la planète. Si l’on cherche des recettes adaptées à nos sociétés pour stopper la progression du virus, c’est du côté de Taipei qu’il faut lorgner plutôt que de celui de Pékin.

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 12:16

 

 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1874349672689705&id=439916629466357

https://www.boursorama.com/actualite-economique/forum/referendum/detail/454221157/

 

Et si le scandale de la chloroquine était pire qu'une bagarre de ville et de renom de spécialistes ?

Columbo aurait démêlé cette enquête.

Voici des faits surprenants mis par ordre croissant.

Coronavirus, pour qui travaille vraiment le gouvernement d'Emmanuel Macron ?

Reprenons les faits, rien que les faits.

Le mari d'Agnès Buzyn, Yves Levy, participait à l'inauguration du laboratoire pathogène de quatrième classe de Wuhan d'où le virus serait sorti.

Avant cela, le même mari d'Agnès Buzyn s'est fâché avec Didier Raoult, en refusant le label de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) au centre de recherche mondialement réputé de l'Institut Hospitalo Universitaire (IHU) de Marseille dirigé par le professeur Didier Raoult.

Le professeur Didier Raoult montre que le classique médicament de la chloroquine soigne quatre vingt dix pour cent des cas de coronavirus s'ils sont dépistés assez tôt et il s'oppose au confinement généralisé des porteurs sains qu'il juge digne du Moyen Age. Il prône un dépistage généralisé, un traitement rapide avec la chloroquine et avec le confinement des seuls malades.

La chloroquine coûte dix centimes le comprimé. Il est sûr que les laboratoires qui financent l'INSERM cherchent des solutions bien plus coûteuses.

Au mois d'octobre 2019, il faut savoir qu'Yves Levy, Président Directeur Général (PDG) de l'INSERM et mari de la ministre, a révoqué le statut de fondation des IHU pour reprendre le contrôle sur leur recherche. Le professeur Didier Raoult dirige l'IHU de Marseille et il est visé directement par cette directive.

Le 13 janvier 2020, alors que l'épidémie se répand en Chine, Agnès Buzyn classe la chloroquine, le fameux remède, dans les substances vénéneuses disponibles seulement sur ordonnance, alors que cela fait cinquante ans qu'elle est en vente libre.

Il y a quelques semaines, Agnès Buzyn a dit avoir su que ce serait une hécatombe et qu'il n'y avait pas de remède.

Le gouvernement d'Emmanuel Macron fait un confinement généralisé de la population et il ne parle pas de la chloroquine.

Il affirme que les policiers ne doivent pas porter de masques, ils ont été volés pour la plupart et il n'y en a même pas pour les soignants.

Il refuse le dépistage de masse, pourtant pratiqué allègrement en Corée du Sud et en Allemagne, avec succès.

Il refuse de fermer les frontières avec les pays contaminés.

Le Monde et l'agence d'état de la santé qualifient les recherches du professeur Didier Raoult de fake news, avant de se rétracter.

Le professeur François Perrone révèle il y a quelques jours sur La Chaîne Info (LCI) que le stock de chloroquine de la pharmacie centrale française a été pillé.

Ailleurs dans le monde, la semaine dernière, grâce à un tweet d'Elon Musk, en quarante huit heures, Donald Trump met la chloroquine à la disposition de tous les américains.

Le Maroc achète les stocks de chloroquine de Sanofi à Casablanca.

Le Pakistan va accroître sa production de la chloroquine à destination de la Chine.

La Suisse exclut elle aussi le confinement généralisé de la population, elle pratique un large dépistage et un traitement rapide et elle accuse la France de faire de la politique-spectacle.

La société TEVA en Israël annonce qu'elle va livrer gratuitement plus de dix millions de doses de chloroquine aux Etats Unis.

Christian Estrosi, soigné lui-même à la chloroquine, sans réponse du gouvernement, a appelé directement Sanofi pour qu'il livre la chloroquine aux hôpitaux de Nice.

Sous le lobbying intensif du professeur Didier Raoult, un test à grande échelle de la chloroquine a commencé finalement en France, sous la direction de l'INSERM, qui veut refaire les expérimentations dans d'autres centres médicaux indépendants, ce qui prendra six semaines de plus. Presque aucun média n'en parle.

A votre avis, pour qui et pour quoi travaille le gouvernement d'Emmanuel Macron ?

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 12:00

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-4-questions-sur-la-chloroquine-presentee-par-le-professeur-raoult-comme-la-meilleure-arme-contre-le-covid-19_3880689.html

 

 

Coronavirus, quatre questions sur la chloroquine, présentée par le professeur Didier Raoult comme la meilleure arme contre le coronavirus

 

Des spécialistes s'insurgent contre la promotion, par le professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses à Marseille, de ce médicament antipaludique.

 

La chloroquine, un remède miracle contre le coronavirus, spécialiste des maladies infectieuses à Marseille, le professeur Didier Raoult le proclame partout, après avoir testé ce médicament antipaludique sur vingt quatre patients. Selon lui, les trois quarts étaient guéris au bout de six jours.

 

Ce chercheur, qui fait partie du conseil scientifique chargé d'éclairer l'exécutif sur la pandémie, a d'ailleurs convaincu le gouvernement de tester plus largement ce médicament et le ministre de la Santé, Olivier Véran, a donné son feu vert, Mardi 17 Mars 2020, « pour qu'un essai plus vaste par d'autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients ». Lundi 23 Mars 2020, le ministre a annoncé qu'il allait prendre un arrêté pour encadrer l'utilisation de la chloroquine, qui sera accessible aux équipes médicales hospitalières uniquement pour traiter des formes sévères et sur décision collégiale des médecins.

 

Mais sans recul ni étude validée, certains scientifiques ne comprennent pas que la chloroquine soit déjà présentée comme l'arme suprême pour lutter contre le coronavirus, le professeur Didier Raoult est un spécialiste incontesté des infections. Grand prix de l’institut national de la santé et de la recherche scientifique (INSERM) en 2010 pour l'ensemble de sa carrière, ce spécialiste des maladies infectieuses de soixante huit ans dirige l’Institut Hospitalo Universitaire (IHU) Méditerranée Infection à Marseille. Et il se dit convaincu de la pertinence de l'hydroxychloroquine pour traiter les patients atteints de coronavirus, indique le quotidien régional de la Provence, Samedi 21 Mars 2020.

 

Le médecin se montre encore plus affirmatif dans une interview au Parisien. « Avec mon équipe, nous estimons avoir trouvé un traitement. Et sur le plan de l'éthique médicale, j'estime ne pas avoir le droit, en tant que médecin, de ne pas utiliser le seul traitement qui ait jusqu'ici fait ses preuves. Je suis convaincu que, à la fin, tout le monde utilisera ce traitement. C'est juste une question de temps avant que les gens acceptent de manger leur chapeau et de dire que c’est cela qu'il faut faire », assure-t-il, disant n'attendre rien de nouveau des essais. 

 

Se présentant comme une star mondiale dans son monde, Didier Raoult affirme à la Provence que, sur vingt quatre patients qu'il a suivis dans son essai clinique, après six jours de traitement, soixante quinze pour cent des patients sont guéris du virus. Interrogés sur les vingt cinq pour cent de cas qui sont toujours positifs, il affirme n'avoir pas eu d'aggravation dans les cas traités. Les données de son étude sont publiées en anglais.

 

Sauf que si on entre davantage dans les détails, Didier Raoult prône, en fait, l'association de deux médicaments, la chloroquine, ou hydroxychloroquine, connue sous son nom de médicament, le Plaquenil, et un antibiotique appelé l'azithromycine. Sur France Info, un membre de son équipe, Philippe Parola, chef du service des maladies infectieuses de l'IHU à Marseille, estime que les essais cliniques en cours sur une large échelle doivent tester l'association des deux produits, « cela marche encore mieux. Il faut savoir que ces molécules, la chloroquine comme l'azithromycine, sont utilisées depuis des années et que nous en connaissons les effets secondaires, y compris de cette association ».

 

Son efficacité est sujette à caution pour une raison simple. Il n'y a pas encore d'étude conduite dans les règles de l'art qui viennent prouver cette efficacité. Tout en autorisant des essais plus larges, Mardi 17 Mars 2020, le ministre de la santé, Olivier Véran, l'a rappelé, « il est absolument fondamental d'asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, nous ne pouvons pas négocier avec ». « Il est pour le moment difficile de se prononcer sur l’efficacité d’un traitement antipaludique à base de chloroquine contre le coronavirus », résume l’INSERM, sur sa page contre les fake news.

 

« Si la possibilité de pouvoir utiliser des traitements antipaludiques sûrs, déjà bien connus et peu coûteux chez les patients atteints de coronavirus est intéressante, il est primordial d’avoir une visibilité sur des données issus d’essais cliniques impliquant des patients infectés par le coronavirus, publiées et donc rendues accessibles à la communauté scientifique internationale », poursuit l'INSERM. En clair, il est trop tôt pour se prononcer.

 

Pour le même motif, Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, explique à la deuxième chaîne de la télévision française qu’elle est écœurée et que le docteur Disdier Raoult expose les gens à un faux espoir.  « Cet essai est contestable et il ne montre absolument rien sur le plan scientifique », s'indigne-t-elle, « ce qui se passe à Marseille est scandaleux. Utiliser un médicament comme cela sans autorisation de mise sur le marché en exposant les personnes qui le prennent à des complications sans avoir vérifié les conditions d'utilisation de base, c'est en dehors de toute démarche éthique. Même si ce médicament peut potentiellement avoir une activité, nous ne pouvons pas le donner comme cela à n'importe qui dans n'importe quelles conditions, sans base scientifique correcte. Il faut faire extrêmement attention ».

 

A le lire attentivement, le professeur Didier Raoult pointe lui-même les limites de son étude. Dans son interview à la Provence, il dit ainsi n'avoir pas eu affaire à des cas graves, « nous n'avons pas eu d'aggravation dans les cas traités, mais nous ne voyons pas de personnes dans des états graves. Pour l'instant, les cas graves sont ceux qui ne sont ni détectés, ni traités, et qui arrivent avec une insuffisance respiratoire très grave. Ils vont directement en réanimation et ils vont mourir là-bas ». D'où le danger de brandir un médicament miracle, une démarche qui risque aussi de dissuader les personnes de prendre les précautions nécessaires, gestes barrières et distance de plus d'un mètre.

 

L'étude sur la chloroquine menée en France ailleurs qu'à Marseille donnera des résultats d'ici à quinze jours, selon le ministère de la santé. Elle s'inscrit dans le cadre d'un essai clinique européen destiné à évaluer quatre traitements expérimentaux pour lutter contre le coronavirus. Baptisée Discovery, cet essai a pour but d’analyser l’efficacité et la tolérance des options thérapeutiques pour les patients dans un temps limité, explique l'INSERM dans un communiqué du Dimanche 22 Mars 2020.

 

Outre la chloroquine, cet essai européen doit évaluer le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l’interféron bêta. Dans son volet français, l'essai inclura au moins huit cent patients atteints de formes sévères du coronavirus. Au total, trois mille deux cent patients européens seront inclus dans l'étude qui associe la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne. Les données obtenues seront partagées avec un autre essai international baptisé Solidarity, conduit sous l'égide de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il convient donc désormais d'attendre les résultats validés.

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