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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 11:35

 

 

NOUS SOMMES TOUS DES EPIDEMIOLOGISTES

Par Bernard Fischer

Jeudi 2 Avril 2020

Quand je publiais mon premier message relatif au coronavirus à la fin du mois de janvier 2020, il y avait trois cent morts en Chine et personne nulle part ailleurs. Nous en sommes maintenant à plus de quarante mille morts dans le monde entier.

Je l’écrivais précédemment, les quatre principales questions médicales et sanitaires sont la question du nombre de masques de protection, la question du nombre de tests de dépistage, la question du nombre de médecins et du nombre de lits dans les hôpitaux et la question de la stratégie mondiale d’action contre le coronavirus.

Il y a deux stratégies d’action contre le coronavirus, la multiplication des tests de dépistage ou bien le confinement et l’internement à domicile de plusieurs milliards de personnes dans le monde entier sans aucune distinction entre les personnes séropositives et les personnes séronégatives. Ces deux stratégies sont totalement contradictoires. Plus il y a de tests de dépistage, moins il y a de confinement et plus les périodes de confinement sont et seront courtes. Plus il y a de confinement, moins il y a de tests de dépistage, plus il y a de victimes et plus il y a de répression policière contre les libertés démocratiques les plus élémentaires. Le confinement est la cause et la conséquence d’une épidémie de psychose et de schizophrénie et d’une épidémie de dictature. Le virus tue les personnes physiques et le confinement tue l’état de droit.

Une autre question est la question de la recherche médicale et scientifique. Il n’y a pas de vaccin, mais il y a des études relatives à l’utilisation d’un certain nombre de médicaments et de traitements contre le coronavirus. Il en va du coronavirus contre d’autres grandes maladies, comme le cancer ou le SIDA. Il n’y a pas de vaccin contre le cancer, mais la chimiothérapie depuis le début du vingtième siècle permet la diminution du nombre de victimes et l’augmentation du nombre de guérisons. Il n’y a pas de vaccin contre le SIDA, mais les trithérapies depuis les années 1980 permettent la diminution du nombre de victimes et l’augmentation du nombre de guérisons.

Un médicament contre le coronavirus provoque une très importante campagne médiatique contre lui en France, c’est la chloroquine. J’ai soixante trois ans. Pendant les soixante deux premières années de ma vie, j’ignorais l’existence de la chloroquine, mais je ne suis pas médecin et je ne suis pas le centre du monde. Les médecins utilisent et prescrivent la chloroquine depuis au moins cinquante ans par exemple contre le paludisme. Des médecins l’utilisent contre le coronavirus dans de nombreux pays.

Au mois de janvier 2020, le Journal Officiel de la République Française (JORF) publiait subitement un arrêté selon lequel la chloroquine, ou plus exactement l’hydroxychloroquine, était une substance vénéneuse et selon lequel sa vente en pharmacie nécessitait une prescription médicale. C’est à peu près comme si, subitement, le JORF publiait un arrêté selon lequel l’aspirine était une substance vénéneuse.

L’arrêté contre l’hydroxychloroquine portait la signature du Directeur Général de la Santé, Jérôme Salomon, dans une situation dans laquelle le ministre de la santé était Agnès Buzyn. Nous connaissons la suite. L’utilisation de l’hydroxychloroquine provoquait une violente polémique à l’intérieur de la communauté médicale française. J’en parlerais une autre fois.            

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 11:01

 

 

https://it.reuters.com/article/topNews/idITKBN21J680

 

Coronavirus, sept cent vingt sept morts supplémentaires en vingt quatre heures, treize mille cent cinquante cinq morts au total en Italie (Reuters)

Sept cent vingt sept nouvelles victimes de coronavirus ont été enregistrées Mercredi Premier Avril 2020, portant le total à treize mille cent cinquante cinq morts depuis le début de l'épidémie.

C'est ce que nous apprend le bulletin quotidien de la protection civile.

Il y a une centaine de morts de moins, Mercredi Premier Avril 2020, alors que l'augmentation était de huit cent trente sept morts supplémentaires, Mardi 31 Mars 2020.

Le nombre de nouvelles personnes infectées a augmenté de quatre mille sept cent quatre vingt deux en Italie. Au total, cent dix mille cinq cent soixante quatorze cas ont été enregistrés, y compris les morts et les guéris.

Les patients en soins intensifs sont en légère augmentation, qui sont de quatre mille trente cinq dans toute l'Italie, Mercredi Premier Avril 2020, contre quatre mille vingt trois, Mardi 31 Mars 2020.

En Lombardie, la région la plus touchée, on compte au total sept mille cinq cent quatre vingt treize morts et quarante quatre mille sept cent soixante treize cas, dont mille trois cent quarante deux patients sont actuellement hospitalisés en soins intensifs.

Le nombre de personnes guéries augmente également. Il y en a seize mille huit cent quarante sept, Mercredi Premier Avril 2020, contre quinze mille sept cent vingt neuf, Mardi 31 Mars 2020.

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 10:36

 

 

https://es.reuters.com/article/topNews/idESKBN21K1AD

 

Le nombre de morts dus au coronavirus en Espagne dépasse dix mille morts, mais l'augmentation en pourcentage continue de ralentir (Reuters)

Le nombre de morts dus au coronavirus en Espagne est passé à dix mille trois morts, Jeudi 2 Avril 2020, soit une augmentation de 10,49 % par rapport aux neuf mille cinquante trois morts annoncés Mercredi Premier Avril 2020, selon des données publiées Jeudi 2 Avril 2020 par le ministère espagnol de la santé.

Le nombre quotidien de morts supplémentaires était de neuf cent cinquante morts, Jeudi 2 Avril 2020, le plus élevé d'Espagne depuis le début de l'épidémie, mais l'augmentation en pourcentage a diminué légèrement par rapport à celle du Mercredi Premier Avril 2020, qui était de 10,55 %.

D'autre part, le nombre de cas enregistrés dans le pays est passé à cent dix mille deux cent trente huit cas, Jeudi 2 Avril 2020, contre cent deux mille cent trente six cas, Mercredi Premier Avril 2020, soit une augmentation de 7,9 %, ce qui est également un pourcentage inférieur à l'augmentation de 8,2 % annoncée Mercredi Premier Avril 2020 par rapport au nombre de cas annoncé Mardi 31 Mars 2020.

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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 15:52

 

 

https://rsf.org/fr/actualites/si-la-presse-chinoise-etait-libre-le-coronavirus-ne-serait-peut-etre-pas-devenu-une-pandemie-denonce

 

Si la presse chinoise était libre, le coronavirus ne serait peut-être pas devenu une pandémie, dénonce Reporters Sans Frontières (RSF)

Mardi 24 Mars 2020

Dans une analyse publiée le 13 mars 2020, des chercheurs de l’université de Southampton suggèrent que le nombre de cas de coronavirus en Chine aurait pu être réduit de quatre vingt six pour cent si les mesures de lutte contre l’épidémie, prises en Chine à partir du 20 janvier 2020, avaient été anticipées de deux semaines. Au vu de la chronologie des premiers jours de la crise, RSF démontre que, sans le contrôle et la censure imposés par les autorités, les médias chinois auraient informé le public beaucoup plus tôt de la gravité de l’épidémie, épargnant des milliers de vies et évitant peut-être la pandémie.

Le 18 octobre 2019, la presse chinoise aurait relayé les résultats glaçants d’une simulation de pandémie

Le Centre Johns Hopkins pour la sécurité sanitaire, en partenariat avec le Forum Economique Mondial et la Fondation Bill et Melinda Gates, a effectué le 18 octobre 2019 une simulation de pandémie de coronavirus et il a alerté la communauté internationale de son résultat glaçant, soixante cinq millions de morts en dix huit mois.

Si l’internet chinois n’était pas isolé par un système élaboré de censure électronique et si les médias n’étaient pas contraints de suivre les instructions du Parti Communiste Chinois (PCC), le public et les autorités se seraient sans doute intéressés à cette information provenant des États-Unis et qui fait écho à l’épidémie de Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS), qui avait causé plus de huit cent morts et affecté huit mille personnes principalement en Chine en 2003.

Le 20 décembre 2019, les autorités de la ville de Wuhan auraient informé les journalistes

Le 20 décembre 2019, un mois après le premier cas documenté, la ville de Wuhan compte déjà soixante malades atteints d’une pneumopathie inconnue ressemblant au SRAS, dont plusieurs ont fréquenté le marché aux poissons de Huanan. Malgré la situation, les autorités ne jugent pas utile de communiquer ces informations aux médias.

Si les autorités n’avaient pas caché aux médias l’existence d’un début d’épidémie liée à un marché très populaire, le public aurait de lui-même cessé de fréquenter ce lieu avant sa fermeture officielle, le premier janvier 2020.

Le 25 décembre 2019, la docteure Lu Xiaohong aurait pu faire part de ses craintes à la presse

La docteure Lu Xiaohong, directrice du département de gastro entérologie de l’hôpital numéro cinq de la ville de Wuhan, entend parler de cas d’infection touchant le personnel médical dès le 25 décembre 2019 et elle se doute dès la première semaine du mois de janvier 2020 que l’infection est transmissible d’humain à humain.

Si les sources des journalistes en Chine ne risquaient pas de graves sanctions pouvant aller d’un blâme professionnel à de lourdes peines de prison, la docteure Lu Xiaohong aurait sans doute pris la responsabilité d’alerter les médias, forçant les autorités à agir trois semaines plus tôt qu’elles ne l’ont fait.

Le 30 décembre 2019, l’appel des médecins lanceurs d’alerte aurait été repris par les médias

La directrice du service des urgences de l’hôpital central de Wuhan, Ai Fen, et un groupe de médecins lancent l'alerte sur internet dès le 30 décembre 2019. Huit d’entre eux, dont le docteur Li Wenliang, mort depuis des suites de la maladie, seront interpellés par la police le 3 janvier 2020 pour avoir fait circuler de fausses rumeurs.

Si, dès cette date, la presse et les réseaux sociaux avaient pu reprendre librement l’information transmise par les lanceurs d’alerte, le public aurait pris conscience du danger et il aurait fait pression contre les autorités pour qu’elles prennent des mesures limitant l’expansion du virus.

Le 31 décembre 2019, les réseaux sociaux auraient relayé en Chine l’alerte officielle

La Chine alerte officiellement l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le 31 décembre 2019, mais elle oblige dans le même temps la plateforme de discussion We Chat à censurer un grand nombre de mots-clés faisant référence à l’épidémie.

Sans la censure, le réseau social We Chat, qui compte un milliard d’utilisateurs actifs en Chine, aurait pu permettre aux journalistes de diffuser des reportages et des conseils de prophylaxie contribuant à un meilleur respect des règles préconisées par les autorités de santé.

Le 5 janvier 2020, la presse scientifique aurait diffusé plus tôt le génome du coronavirus

L'équipe du professeur Zhang Yongzhen au sein du centre clinique de santé publique de Shanghai parvient à séquencer le virus dès le 5 janvier 2020, mais les autorités semblent réticentes à publier la séquence du génome. Le 11 janvier 2020, jour où la Chine confirme son premier mort dû au virus, les chercheurs font fuiter l’information sur des plateformes en libre source, ce qui occasionnera la fermeture du laboratoire en représailles.

Si les autorités chinoises avaient joué la carte de la transparence, elles auraient immédiatement communiqué la séquence du génome du coronavirus à la presse scientifique, permettant à la communauté internationale de gagner un temps précieux dans ses recherches pour la mise au point d’un vaccin. 

Le 13 janvier 2020, la communauté internationale aurait anticipé le risque d’une pandémie

Le premier cas d’infection au coronavirus hors de Chine est répertorié en Thaïlande le 13 janvier 2020 sur une touriste chinoise originaire de Wuhan.

Si, à cette date, les médias internationaux avaient eu un accès complet aux informations détenues par les autorités chinoises sur l’ampleur de l’épidémie, il est probable que la communauté internationale aurait pris la mesure de la crise et qu'elle aurait mieux anticipé sur le risque d’une propagation de l’épidémie hors de Chine, évitant peut-être sa transformation en pandémie.

La Chine se situe au cent soixante dix septième rang sur cent quatre vingt dans le classement mondial de la liberté de la presse de RSF en 2019.

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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 10:55

 

 

https://www.change.org/p/edouard-philippe-des-tests-de-covid-19-pour-tous

 

Des tests de coronavirus pour tous

Anna Borrel a lancé cette pétition adressée à Edouard Philippe, premier ministre

D'après les données officielles, deux mille cinq cent kits de tests de dépistage du coronavirus seraient disponibles en France par jour, ce qui n'est déjà pas suffisant pour tester le personnel soignant. Les témoignages de médecins et d'infirmières à l'hôpital nous apprennent qu'ils ne disposent pas des moyens de se faire tester eux-mêmes. Les médecins de ville ne peuvent tout simplement pas procéder à ces tests.

Il n'y a, d'après les déclarations d'Édouard Philippe, aucune volonté politique de s'attaquer à ce problème. Il faut très urgemment que cela change.

Quelles sont les conséquences ? Les tests disponibles sont réservés aux cas graves et à certaines personnalités. Résultat, quand nous tombons malade, il est impossible de savoir si c'est d'une grippe, d'une pneumonie ou du coronavirus. Il en résulte que les statistiques sont faussées et les diagnostics flous. Il en résulte aussi que les professions au contact d'autrui peuvent être porteurs du virus et le transmettre largement. Il en résulte enfin que nous ne savons toujours rien sur une possible réinfection. La Corée du Sud et l'Allemagne, pays qui semblent mieux que nous faire face à la pandémie, ont appliqué une politique exactement inverse en renforçant les diagnostics et en mettant l'accent sur la multiplication des tests.

A titre d'exemple, la Corée du Sud a mené une campagne de deux cent soixante quatorze mille cinq cent tests, soit 0,5% de la population, pour huit mille deux cent trente six cas diagnostiqués selon les Echos. Depuis quelques jours, le nombre de cas décroît dans le pays.

En comparaison, dans son dernier point épidémiologique, Santé Publique France fait état d’un pic de seulement deux mille trois cent cinquante et un tests, enregistré le 10 mars 2020. Quinze mille dix huit tests ont été menés en France depuis le 24 février 2020 pour deux mille trente neuf cas confirmés. Un peu moins de mille échantillons ont été analysés par jour. Nous sommes très loin du compte.

Le directeur général de l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) lui-même, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé tous les pays dans le monde à intensifier les tests de dépistage de coronavirus comme meilleur moyen de ralentir la progression du coronavirus. Il s'agit d'une mesure de bon sens.

Nous appelons donc le gouvernement à cesser de négliger cet aspect essentiel de lutte contre la pandémie et à mettre au plus vite à la disposition du public des tests nombreux et efficaces.

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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 10:25

 

 

https://www.lasemainedespyrenees.fr/2020/03/31/bigorre-renaud-de-bellefon-ne-veut-plus-presenter-son-attestation-de-circulation/

 

Renaud de Bellefon ne veut plus présenter son attestation de circulation

Mardi 31 Mars 2020

Anne de Brouwer, Alain Bonneau, Merilu Solito, Michèle Setti et Renaud de Bellefon lancent un appel afin de ne plus présenter l’attestation de circulation.

« Il répond à une inquiétude que nombre d’entre nous, peut-être de plus en plus, partageons sur la privation de liberté, l’instrumentalisation réflexe et réfléchie, les deux peuvent exister conjointement, de la crise sanitaire actuelle par les pouvoirs en place, et sur comment demain se dessinera, rattrapage du temps perdu à produire et à consommer ou prise de conscience d’un changement radical nécessaire. Ces inquiétudes sont partagées comme en témoignent deux documents, l’un du Syndicat de la Magistrature, l’autre de l'Observatoire des Droits de l’Homme. Ce type de réaction n’est peut-être pas dans l’air du temps, ce temps où la peur tant du virus que du flic guide nos actes et positions. Néanmoins il faut partager ce questionnement de l’un d’entre nous. La santé ou la liberté, qu’est ce qui est le plus important ? Nous vous prions donc de le publier dans vos médias, car c’est un appel public nécessaire en ces temps de démocratie au ralentie », explique Renaud de Bellefon.

N’abandonnons pas notre dignité dans une attestation de circulation

Parce que notre parole a autant de valeur que notre stylo.

Parce que nous imposer à chaque contrôle de présenter un papier qui ne dit rien d’autre que ce que nous pouvons déclarer oralement.

Parce que ce contrôle tatillon nie notre responsabilité et notre sens de l’intérêt commun.

Parce que la rédaction quotidienne, ou presque, de cette attestation normalise à terme un contrôle permanent.

Parce que présenter systématiquement ce document aux forces de l’ordre nous fait incorporer ce geste et qu'il tend à en faire une habitude.

Parce que l’absence, l’oubli de ce document ne peut pas faire de nous un délinquant. La ministre de la justice ne voulait-elle pas que la non-présentation de l’attestation soit justement un délit ?

Parce que stigmatiser une partie des citoyens, c’est instaurer la suspicion généralisée.

Parce que créer des boucs-émissaires, mauvais français qui sortent sans raison, c’est détourner des vraies responsabilités et des manquements du gouvernement dans cette crise.

Parce que cette obligation va à l’encontre des demandes de plus de transparence et de démocratie qui montent dans la société.

Parce qu’instaurer un état policier n’incite pas à la responsabilisation mais à l’évitement, au jeu du chat et de la souris et aux réactions mesquines et individualistes.

Parce que la normalité de demain qui nous est proposée et imposée désormais, un monde policier et de contrôle encore plus quotidien, n’est pas celle que nous espérons.

Parce qu’accepter de se soumettre, c’est cautionner un autoritarisme aveugle et les dérives usurpant nos codes de valeurs.

Parce que c’est une manière de dire que nous refusons la soumission et la servitude volontaire et de le dire en acte, de prendre conscience et refuser d’être la grenouille dans l’eau qui chauffe.

Parce que ce refus participe à l’ébauche d’une autre normalité demain, une normalité d’après la crise.

Parce qu’aussi il y a de nombreuses personnes, notamment parmi les populations les plus en difficulté déjà, qui sont devenues des délinquantes pour rien.

Parce que refuser de présenter une attestation n’est pas refuser un confinement responsable.

Refusons en nombre, au moins une fois, de présenter l’attestation de circulation.

Contestons l’amende et nous défendrons notre position devant les tribunaux. Plus nous serons nombreux, plus notre démarche sera entendue et plus nous regagnerons notre dignité.

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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 09:56

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN21I0WY

 

Coronavirus, plus de huit cent dix mille cas et quarante mille morts dans le monde (Reuters)

Plus de huit cent dix mille cas de coronavirus ont été confirmés dans le monde et quarante mille cinq cent personnes y ont succombé depuis son apparition au mois de décembre 2019 dans le centre de la Chine, selon les dernières données officielles compilées par Reuters Mardi 31 Mars 2020 vers 16 heures 30.

Pays le plus touché de la planète, l’Italie a enregistré huit cent trente sept morts supplémentaires au cours des dernières vingt quatre heures, a annoncé Mardi 31 Mars 2020 l'agence de la protection civile qui souligne que le bilan quotidien augmente, certes légèrement, pour la deuxième journée d’affilée.

L'Italie déplore désormais douze mille quatre cent vingt huit morts depuis l’apparition sur son territoire du coronavirus, au mois de février 2020. C’est pratiquement le tiers de l’ensemble des morts officiellement provoqués par le coronavirus à travers le monde.

Avec quatre mille cinquante trois nouvelles contaminations, l’Italie compte cent cinq mille sept cent quatre vingt douze cas confirmés depuis le début de l’épidémie.

Les mesures de confinement en vigueur depuis le 9 mars 2020 en Italie ont été prolongées jusqu’au 12 avril 2020 au moins.

L’Espagne a franchi Mardi 31 Mars 2020 la barre des huit mille morts pour un nombre total de quatre vingt quatorze mille quatre cent dix sept cas confirmés.

Avec huit cent quarante neuf morts supplémentaires au cours des dernières vingt quatre heures, l’Espagne a subi l’augmentation la plus élevée en valeur absolue mais le ministère de la santé observe que cette progression, de l’ordre de douze pour cent en vingt quatre heures, est relativement inférieure à celle observée Lundi 30 Mars 2020.

Au Royaume-Uni, le nombre de morts dues au coronavirus s’élève désormais à mille sept cent quatre vingt neuf, soit une hausse de vingt sept pour cent en vingt quatre heures, a annoncé Mardi 31 Mars 2020 le ministère de la santé. Le nombre de cas recensés a augmenté de quatorze pour cent pour atteindre vingt cinq mille cent cinquante cas.

La France devrait diffuser dans la soirée du Mardi 31 Mars 2020 les dernières données disponibles. Elle a fait état Lundi 30 Mars 2020 de son plus lourd bilan quotidien avec quatre cent dix huit morts, ce qui porte le total à trois mille vingt quatre morts pour quarante quatre mille cinq cent cinquante cas. « Nous ne sommes pas du tout sur une sortie de confinement, nous sommes à quelques jours d’une capacité d’évaluer l’impact du confinement », a dit Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé.

Les Etats-Unis, pays le plus touché en ce qui concerne le nombre de cas avec cent soixante trois mille signalements, ont également passé Lundi 30 Mars 2020 la barre des trois mille morts et dépassent le bilan officiel fourni par les autorités chinoises. Donald Trump n’a pas exclu de renforcer les mesures de distanciation sociale en vigueur.

Pour le seul Etat de New York, l’un des principaux foyers de l’épidémie aux Etats-Unis, le nombre de cas s’est accru de plus de neuf mille cas au cours des dernières vingt quatre heures et s’élève désormais à soixante quinze mille sept cent quatre vingt quinze cas, dont mille cinq cent cinquante morts, a annoncé le gouverneur de l’état de New York, Andrew Cuomo, Mardi 31 Mars 2020.

« Le virus est plus puissant, plus dangereux que nous le pensions », a déclaré Andrew Cuomo lors d’un point de presse quotidien.

La Russie a enregistré Mardi 31 Mars 2020 une flambée de nouveaux cas, avec une progression record de cinq cent nouvelles contaminations en vingt quatre heures portant le total à deux mille trois cent trente sept cas, soit une augmentation de vingt sept pour cent, dont dix huit morts. Le nombre de nouveaux cas d’infection identifiés chaque jour s’inscrit ainsi en hausse pour un septième jour consécutif.

En Asie, la pandémie est loin d’être terminée, a estimé Mardi 31 Mars 2020 Takeshi Kasai, directeur régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le Pacifique Ouest.

« Cela va être une bataille de longue durée et nous ne pouvons pas baisser notre garde. Il faut que chaque pays continue à se préparer à une transmission locale de grande ampleur », a-t-il ajouté.

La Corée du Sud a fait état Mardi 31 Mars 2020 de cent vingt cinq contaminations supplémentaires pour un total de neuf mille sept cent quatre vingt six cas. Le Japon a quant à lui dépassé le seuil des deux mille cas.

Après quatre jours consécutifs de déclin, une hausse des nouveaux cas a été enregistrée Mardi 31 Mars 2020 en Chine. D’après la commission nationale de la santé, quarante huit nouveaux cas, tous importés, ont été confirmés Lundi 30 Mars 2020, contre trente et un nouveaux cas, Dimanche 29 Mars 2020. Un mort supplémentaire a été recensé Lundi 30 Mars 2020. Le bilan chinois de la pandémie s’élève désormais à trois mille trois cent cinq morts et quatre vingt un mille cinq cent dix huit cas.

En Iran, le bilan s’est alourdi de cent quarante et un morts supplémentaires pour se porter à deux mille huit cent quatre vingt dix huit morts depuis le début de l’épidémie. « Au cours des dernières vingt quatre heures, il y a eu trois mille cent onze nouveaux cas de personnes contaminées », portant le total à quarante quatre mille six cent six cas, a annoncé Mardi 31 Mars 2020 un porte-parole du ministère de la santé, ajoutant que trois mille sept cent trois des personnes infectées se trouvaient dans un état critique.

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 11:05

 

 

https://fr.reuters.com/article/idFRKBN21H0MM

 

Coronavirus, premiers résultats de l'essai européen en fin de semaine, dit Frédérique Vidal (Reuters)

Des premiers résultats de l’essai clinique européen Discovery, qui teste notamment l’intérêt de la choloroquine, molécule contestée dans la prise en charge des formes sévères d’infection par le nouveau coronavirus, seront disponibles en fin de semaine, a annoncé Lundi 30 Mars 2020 la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal.

« Nous pensons avoir un premier retour en fin de cette semaine sur l’efficacité des molécules qui sont en cours de test de façon à pouvoir prolonger ces essais, arrêter certaines molécules, en rajouter d’autres », a déclaré Frédérique Vidal à France Info.

« Pour le moment le recrutement se fait très bien, donc les essais se déroulent bien », a-t-elle dit en évoquant la participation de plusieurs hôpitaux à Paris, à Lille, à Strasbourg, à Lyon et à Nantes, notamment.

Cet essai clinique européen, dont le volet français doit inclure environ huit cent patients, teste l’efficacité et la sécurité de différents traitements dans la prise en charge des formes sévères de contamination par le nouveau coronavirus, dont l’antipaludéen choloroquine, qui fait l’objet de débats dans la communauté médicale.

Il vise à comparer la prise en charge classique pour traiter les patients contaminés par le nouveau coronavirus, à quatre approches thérapeutiques médicamenteuses.

Certains patients vont recevoir du Remdesivir, un traitement mis au point pour traiter Ebola, d’autres vont prendre du Kaletra, un antirétroviral utilisé dans le traitement du VIH, seul ou en combinaison avec l’interféron bêta, une protéine d’origine naturelle produite par l’organisme en réponse aux infections, et un dernier groupe recevra de la chloroquine.

La ministre a par ailleurs assuré que le gouvernement et les autorités sanitaires avaient fait le nécessaire pour qu’il soit possible de faire face à la demande au cas où l’une des molécules testées s’avérerait efficace.

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 10:51

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/70-contaminations-et-un-premier-deces-a-la-RATP-langue-de-bois-de-la-direction-et-colere-des-agents

 

L'épidémie gagne du terrain

Soixante dix contaminations et un premier décès à la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP), langue de bois de la direction et colère des agents

Nous avons appris Dimanche 29 Mars 2020 avec grande tristesse la mort de notre collègue Georges Merlot du dépôt de bus d'Aubervilliers, après une longue hospitalisation. Quand la réalité frappe si près, elle nous rappelle à quel point nous avons raison de refuser le silence et d'alerter sur la mise en danger des agents de la RATP face au coronavirus.

Le tableau de l’avancée du coronavirus au sein de la RATP vient de s’alourdir d’une triste nouvelle, la mort de notre collègue et camarade Georges Merlot, cadre sur le dépôt de bus d’Aubervilliers. Georges Merlot est un camarade que j’appréciais beaucoup, et j’adresse toutes mes pensées à ses proches dans cette épreuve douloureuse. Mais nos émotions ne peuvent mettre sous silence notre colère, face à une direction qui met en danger ses agents. Face à ce drame, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander qui d’entre nous sera le prochain sur la liste ?

Tandis que la courbe des contaminations monte en flèche parmi les agents de la RATP, la direction persiste dans sa gestion catastrophique de la crise sanitaire. Le chiffre de soixante neuf agents de la RATP testés positifs au coronavirus, dont trois dans un état critique, a été communiqué en séance de la Commission de la Santé, de la Sécurité et des Conditions de Travail (CSSCT) centrale du Vendredi 27 Mars 2020. Mais nous savons que ces chiffres déjà dramatiques ne sont que la face émergée de l’iceberg, puisque les suspicions ne sont même plus comptabilisées et que les tests sont réalisés au compte-goutte, même en présence de symptômes.

Lorsque tout porte à croire qu’un collègue est infecté, plutôt que d’en informer les agents et prendre toutes les dispositions pour protéger ses salariés, la RATP préfère pratiquer la langue de bois. Le cas s’est encore présenté Samedi 28 Mars 2020 sur le dépôt de Flandre, où une machiniste a fini à l’hôpital en plein service, après intervention des pompiers. En guise d’information, les collègues ont trouvé les locaux balisés au rubalise, telle une scène de crime, avec une simple note selon laquelle le centre bus et les terminus du Bourget et de Porte de Pantin seraient désinfectés dans la nuit du Samedi 28 Mars au Dimanche 29 Mars 2020.

Imaginez l’angoisse. Nous avons dû réclamer nous-mêmes des informations pour savoir ce qu’il s’était passé. La direction du centre n’a pris aucune mesure pour informer les collègues qui avaient été en contact avec la machiniste les jours précédents, ni même le président de la CSSCT pour qu’il puisse prévenir les élus et contacter la médecine du travail pour déclencher les mesures obligatoires et les préconisations de l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Depuis, j’ai eu l’agent au téléphone et elle est physiquement très faible. L’hôpital ne la garde pas en observation faute de lits et on lui a dit que les tests étaient réservés exclusivement au personnel médical et que la seule chose à faire était de rester confinée chez elle. Autrement dit, à moins d’être à l’agonie c’est débrouille-toi. Une grosse pensée à notre collègue machiniste, à qui nous souhaitons un bon rétablissement.

Rien d’étonnant encore, il ressort que les métiers les plus touchés par l’épidémie sont ceux du département BUS, conducteurs de bus et tramways, du département SEM, animateurs agents mobiles et agents des gares, dédiés à la vente et à l’information des usagers, et du département SEC, agents de sécurité. Autrement dit, les métiers les plus en contact avec les usagers, comme nous n’avons cessé de l’alerter depuis le début de la crise.

Depuis le début de l’épidémie, la direction de la RATP cherche à se dédouaner de toute responsabilité à grand renfort de communication, mais force est de constater qu’elle n’a rien fait pour freiner cette contagion. Pire encore, elle envoie ses agents au front sans protection et sans assurer les décontaminations nécessaires à notre sécurité, comme nous l’avons dénoncé à de nombreuses reprises. Inutile de préciser que le constat est le même pour les navettes mises spécialement en place pour le transport des personnels soignants. Derrière les apparentes bonnes initiatives de la RATP, n’allez pas croire que ceux-ci et les machinistes qui les conduisent sont plus protégés.

Ces derniers jours, face à la mise en lumière dans plusieurs médias de cette gestion scandaleuse de la crise sanitaire par la RATP, la direction a compris qu’elle allait devoir apporter des réponses un peu plus convaincantes. A travers des vidéos, elle a ainsi expliqué que mille trois cent personnes procédaient quotidiennement à la désinfection de nos moyens de transports, avec des produits désinfectants et virucides. Alors disons-le tout net. Il va falloir nous expliquer comment il est possible que les agents continuent à retrouver leurs bus dans un état lamentable à leur prise de service. C’est ce qui a été constaté encore Dimanche 29 Mars 2020 par un machiniste du dépôt d’Ivry qui a dû procéder lui-même au nettoyage de son bus, malgré l’affichette selon laquelle il était désinfecté.

En plus de cela, avec les baisses de service planifiées sans prise en compte des besoins réels, certains bus continuent à rouler pleins à craquer, ce qui rend impossible le respect des distances de sécurité et met en danger les usagers. De plus en plus d’agents dénoncent ces situations mais la direction continue à faire la sourde-oreille.

Les agents payent le prix de cette gestion catastrophique. L’épidémie gagne du chemin à la RATP, dans l’opacité la plus totale. Si près de douze mille agents sont actuellement en arrêt de travail, dont un tiers pour garde d’enfants, rien ne garantit que les agents en service soient sains, puisqu’aucun dépistage n’est réalisé. Par ailleurs, avec la pression managériale de chasse aux arrêts maladies que nous subissons toute l’année, nous savons que ne nombreux agents viennent travailler même malades, de peur de se faire sanctionner, en particulier pour les non-commissionnés, première année à la RATP. Ce climat répressif, cumulé à l’absence de moyens de protection, n’est clairement pas propice à la lutte contre la propagation du virus.

Pourtant, ce ne sont pas les moyens qui manquent à la RATP, et tous les agents le savent. La RATP dépense des millions auprès de Médica Europe pour les faire contrôler chez eux quand ils sont en arrêt maladie. De même, lorsqu’il s’agit de nous dépister au cannabis ou à l’alcoolémie, ils savent faire. La RATP ferait mieux d’investir cet argent dans la protection de ses salariés, en mettant ses centres de santé au service de la lutte contre l’épidémie et en réalisant des dépistages massifs auprès des agents. Au moindre soupçon ou symptômes, ceux-ci devraient être arrêtés par principe de précaution et ils devraient être dépistés. Lorsqu’on est en guerre, ce n’est pas un jeu. C'est bien de nos vies dont il s’agit et nous n’avons pas signé pour être de la chair à canon.

Mais comme si cela ne suffisait pas, nous apprenons en séance de la CSSCT que des managers seraient harcelés par le dépôt de Danger Grave et Imminent (DGI). Nous croyons rêver. La RATP croit-elle que les élus du personnel s’amusent à dénoncer la mise en danger des agents ? Nous préférerions ne pas le faire, mais notre engagement pour la santé et les conditions de travail de nos collègues nous donne beaucoup de fil à retordre ces temps-ci.

Et c’est bien ce travail de terrain qui dérange notre hiérarchie, comme elle l’a démontré encore récemment en accusant notre camarade Hassan Hemmouche, élu de la Confédération Générale du Travail (CGT) sur le dépôt de Saint-Denis et membre de la CSSCT, d'attitude irresponsable et sanctionnable, alors qu’il dénonçait l’absence de moyens de protection des agents de nettoyage des bus.

Ce climat répressif contre les syndicalistes complète à merveille le tableau d’une direction peu soucieuse de la santé de ses salariés, mais il ne nous arrêtera pas. A tous mes collègues qui risquent leur vie au quotidien pour assurer la continuité du service public, plus que jamais soyons tous unis et solidaires pour imposer le respect de notre santé et de celle de nos familles. Nos vies valent plus que leurs profits.

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 10:26

 

 

https://www.liberation.fr/planete/2020/03/30/mort-de-manolis-glezos-statue-grecque-de-la-resistance_1783610

 

Mort de Manolis Glézos, statue grecque de la résistance

Au premier plan de la contestation contre la dictature jusqu'en 1974, cheville ouvrière de la gauche radicale en Grèce, le héros national s'est éteint Lundi 30 Mars 2020 à quatre vingt dix sept ans. Il était devenu célèbre dès 1941 en décrochant le drapeau nazi de l'Acropole.

Le 17 novembre 2019, Manolis Glézos, cheveux longs blanchis par le temps, est photographié, main droite sur sa canne, poing gauche levé. Il assiste à la commémoration du soulèvement de l’Ecole Polytechnique. Le 17 novembre 1973, des jeunes grecs se soulevaient contre une junte arrivée au pouvoir en 1967 avec l’aide des américains et qui n’allait le quitter qu'au mois de juillet 1974. Des chars avaient envahi Athènes pour mater la contestation et la répression avait fait plus de cent morts. Tous les ans, Manolis Glézos allait saluer leur mémoire. Cette scène qui semblait éternelle ne sera plus. Manolis Glézos est mort Lundi 30 Mars 2020 à quatre vingt dix sept ans.

C’est d’abord dans la résistance contre l’occupant nazi qu’il s’engage. Il n’a alors que dix huit ans. Le 30 mai 1941, il gravit le sommet de l’Acropole avec Apóstolos Sántas pour détacher le drapeau nazi qui flottait sur la ville depuis l’entrée des troupes allemandes à Athènes au mois d'avril 1941. Et le premier résistant, selon le mot du général Charles de Gaulle, multiplie les actions de résistance. D’ailleurs, Manolis Glézos est arrêté à plusieurs reprises et jeté en prison. Atteint de tuberculose, il parvient quand même à s’échapper avec d’autres camarades. Ce mot, il le répétait dans les entretiens où il mettait systématiquement en avant la dimension collective de l’engagement et refusait toute glorification de sa personne.

Au fil des années, Manolis Glézos devient la figure de la résistance à toute forme d’oppression. Pendant la guerre civile, de 1946 à 1949, il se bat aux côtés des communistes. Il reste membre de ce parti, le parti communiste grec (KKE), malgré son interdiction. En 1959, il est même arrêté pour espionnage après avoir rencontré illégalement un dirigeant du KKE. Une campagne internationale de mobilisation s’ensuit. Pablo Picasso réalise alors un croquis en soutien au héros de l’Acropole qui fait la une de l’Humanité. L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) imprime un timbre à son effigie.

Rien n’y fait. Manolis Glézos croupit dans les geôles grecques pendant trois ans. L’homme a la tête dure et les convictions chevillées au corps. Il y poursuit quand même ses activités politiques. Il parvient même à être élu député en 1961. Dès 1967, l’icône nationale est de nouveau au premier plan de la contestation contre la dictature. Le scénario se répète, arrestations, tortures et exil pendant quatre ans sur des îles-bagnes égéennes. Jusqu’à l’installation de la démocratie en 1974, Manolis Glézos a été condamné vingt huit fois pour son activité politique, il a été condamné à mort à trois reprises et il a passé au total seize ans de sa vie en prison et en exil.

En 2010, quand la crise grecque éclate, Manolis Glézos renoue avec la résistance, à l’austérité cette fois. Il prévient qu’elle mène à la destruction des services publics et au délabrement des hôpitaux publics. Il prône la démocratie directe renforcée, comme il l’a fait sur son île de Naxos. Il porte ses idées au parlement européen où il est élu député en 2012 pour Syriza, la coalition de la gauche radicale grecque dont il est l’une des chevilles ouvrières. Mais il rompt avec Syriza au mois d'août 2015 après qu'Alexis Tsipras ait signé un accord avec l’Union Européenne.

Manolis Glézos expliquait alors avec précision les raisons de ce désaccord à ceux qui lui rendaient visite dans son antre athénien aux allures de musée et de bibliothèque. Et il remettait à ses invités son Livre Noir de l’Occupation dans lequel il avait listé les pertes humaines et économiques liées à cette période. La version est bilingue. « Pour ne pas oublier et pour faire savoir », disait-il.

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