Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 15:56

 

 

https://www.liberation.fr/planete/2020/03/14/ai-fen-l-autre-lanceuse-d-alerte-de-wuhan_1781525

 

Ai Fen, l'autre lanceuse d'alerte de Wuhan

Les internautes chinois se démènent pour faire circuler, malgré la censure, l'interview d'un médecin sanctionné pour avoir informé ses collègues du danger du virus.

Elle s’appelle Ai Fen et la fatigue creuse ses traits au-dessus de son masque. L'interview de ce médecin chevronné, publiée Mardi 10 Mars 2020 dans le magazine chinois People, est venue gâcher la débauche d’auto congratulation du Parti Communiste Chinois (PCC) face à la baisse des contaminations au coronavirus en Chine. Ai Fen est la patronne du service des urgences de l'hôpital central de Wuhan, situé à quelques kilomètres du marché aux poissons considéré comme l’épicentre de l’épidémie. Le 30 décembre 2019, elle prend connaissance du résultat d’analyses d'un des nombreux patients hospitalisés depuis trois semaines avec une infection pulmonaire inconnue. Coronavirus du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS), conclut le laboratoire pékinois, qui a cru reconnaître le SRAS apparu en Chine en 2003, qui avait fait huit cent morts dans le monde et qui avait déclenché une modernisation du système de santé chinois. Ai Fen prévient immédiatement le département de contrôle des maladies infectieuses et elle sonne l’alarme auprès des chefs de service sur la circulation d’un virus inconnu et inquiétant.

Ai Fen fait une capture d’écran du rapport du laboratoire, elle entoure le mot SRAS en rouge et elle la fait suivre à une collègue, qui la fait circuler. Li Wenliang, un jeune ophtalmologue de l’hôpital, poste l’image sur un groupe de messagerie d'amis médecins en les exhortant à se protéger, d'autant que le patient dit ne pas avoir fréquenté le marché aux poissons. Dans les heures qui suivent, Ai Fen est sévèrement réprimandée par le bureau disciplinaire de l’hôpital, qui l'accuse d'avoir nui à la stabilité. « On m’a demandé de n’en parler à personne, même pas à mon mari. J’avais l’impression que, à moi toute seule, j’avais ruiné l’avenir de Wuhan. J’étais désespérée », confie-t-elle au magazine, « on dit que je suis une lanceuse d’alerte, mais je n’ai fait que mon travail ». Comme sept autres médecins, Li Wenliang est sanctionné, puis convoqué par la police pour divulgation de fausses rumeurs.

Le 31 décembre 2019, le gouvernement chinois alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le fait qu’un virus proche du SRAS a émergé. Le premier janvier 2020, Ai Fen reçoit un directeur d’un petit centre de santé qui a très certainement été contaminé par ses patients.

Mais pendant encore trois longues semaines, Wuhan, grande ville universitaire et industrielle du centre de la Chine, est laissée dans l’ignorance. L'information est censurée, aucune mesure de protection n'est conseillée. Selon les témoignages recueillis par Caixin, un autre journal chinois, « le responsable du PCC en charge de l’hôpital ne comprenait pas vraiment ce qu’est une maladie infectieuse et il avait interdit aux médecins de faire circuler les informations de santé publique sensibles ». Dans le monde bureaucratique communiste, où règnent la peur de la punition et le mensonge, des consignes sont données pour qu’aucun cas de coronavirus ne soit enregistré durant la tenue de deux réunions du PCC, du 12 janvier au 17 janvier 2020, pour ne pas gâcher l’ambiance, ironisait alors auprès de Libération une journaliste locale. Toujours selon Caixin, l’hôpital central reçoit même l’ordre de maquiller des rapports. De son côté, Ai Fen affirme que, sur le dossier médical d’une infirmière tombée malade, le mot pneumonie virale a été remplacé par le mot infection. Jusqu’au 20 janvier 2020, la transmission interhumaine est niée par les autorités. Seuls les patients qui ont fréquenté le marché aux poissons sont traités comme malades du coronavirus, les autres patients affluent dans les hôpitaux généraux, sans procédure particulière.

Au début du mois de mars 2020, les urgences de l'hôpital central, où se sont pressés jusqu’à mille cinq cent malades par jour, a retrouvé son rythme habituel lorsque le reporter de People, journal respecté publié par une maison d’édition d'état, rencontre Ai Fen. Mais le bilan est lourd pour l’équipe. Plus de deux cent soignants ont été contaminés, quatre soignants sont morts et plusieurs autres soignants sont dans un état grave. Ai Fen voudrait remonter le temps, « si mes collègues avaient été prévenus plus tôt, ils ne seraient pas morts. Si j’avais su comment l’épidémie allait évoluer, je serais passée outre la réprimande. J’en aurais parlé partout ».

Le 10 mars 2020, le nombre de nouvelles contaminations en Chine est en très forte baisse, alors que l'épidémie se répand dans le reste du monde. Le président Xi Jinping se rend à Wuhan pour la première fois, déjà proclamé vainqueur de la guerre du peuple contre le virus. Alors que la propagande d'état se démène pour vanter la supériorité de la réponse chinoise et pour effacer les graves erreurs des premières semaines, la confession d’Ai Fen fait tache. People, qui faisait sa une sur les docteurs de Wuhan, est interdit. Les internautes chinois entament alors une course de vitesse pour contourner la très puissante police cybernétique.

L’article circule sur les réseaux sociaux grâce à des captures d’écran des pages, ou avec un faux titre en anglais, ou encore en pinyin, une transcription du mandarin en alphabet latin, ou truffé de fautes. Les censeurs les suppriment aussi.

Alors, des versions tournent en morse, en émojis et en n’importe quelle langue que les lecteurs passeront dans un logiciel de traduction. Certains poussent le jeu jusqu’à le coder mathématiquement, ou le traduire en martien, un langage de geeks chinois datant des débuts d'internet.

Trois jours après, il semble que les censeurs ont gagné la bataille. Lorsque Li Wenliang, le collègue d’Ai Fen, est mort du virus le 6 février 2020, un rare vent de colère avait soufflé sur les réseaux sociaux, avec le mot d’ordre « nous voulons la liberté d’expression ». Le pouvoir avait mis cinq heures à éteindre l’incendie, puis il avait récupéré la figure du jeune médecin pour en faire un héros national. Ai Fen, elle, est bien vivante. Et elle parle.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 15:32

 

 

https://fr.reuters.com/article/idFRKBN2102UZ

 

Coronavirus, près de mille trois cent morts pour dix sept mille six cent soixante cas en Italie (Reuters)

Le bilan de l’épidémie due au coronavirus s’est alourdi Vendredi 13 Mars 2020 de deux cent cinquante morts supplémentaires, soit une augmentation de vingt cinq pour cent, ce qui porte le total à mille deux cent soixante six morts, rapporte la protection civile.

Il s’agit de la plus forte augmentation quotidienne en valeur absolue depuis l’apparition de la maladie dans la péninsule.

Le nombre de cas est passé en vingt quatre heures de quinze mille cent treize à dix sept mille six cent soixante, soit une augmentation de dix sept pour cent. Sur ce total, mille quatre cent trente neuf patients sont guéris et mille trois cent vingt huit patients se trouvent en soins intensifs.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 15:21

 

 

https://fr.reuters.com/article/idFRKBN2110IU

 

Des Gilets Jaunes manifestent à Paris malgré le coronavirus (Reuters)

Plusieurs centaines de Gilets Jaunes ont manifesté Samedi 14 Mars 2020 à Paris en dépit de l’interdiction de rassemblement de plus de cent personnes prise par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus en France.

Quatre cent manifestants, selon une source policière, ont quitté la gare Montparnasse, dans le quatorzième arrondissement de la capitale, pour rejoindre Bercy en passant par la place Denfert Rochereau dans le cadre de cette manifestation qui avait été déclarée.

« Nous devions venir et marquer le coup pour dire à Emmanuel Macron que nous sommes toujours là et que nous n’accepterons pas sa réforme des retraites », a dit un retraité présent dans le cortège.

Plusieurs appels à manifester dans d’autres secteurs de Paris avaient également été lancés en dépit de l’interdiction des rassemblements de plus de cent personnes annoncée Vendredi 13 Mars 2020 par le premier ministre Edouard Philippe face au coronavirus qui a fait soixante dix neuf morts en France et qui a contaminé trois mille six cent personnes.

Publié Samedi 14 Mars 2020, l’arrêté précise que cette interdiction peut s’appliquer à « tous les rassemblements de plus de cent personnes dès lors qu’ils ne sont pas indispensables à la continuité de la vie de la nation ».

Invoquant le bon sens, une des figures du mouvement des Gilets Jaunes, Maxime Nicolle, avait mis en garde les manifestants dans une vidéo diffusée Vendredi 13 Mars 2020, « si demain nous manifestons, nous allons passer pour tout sauf des personnes intelligentes, nous allons mettre en danger des personnes et nous allons nous mettre en danger ».

Les organisateurs de deux marches qui étaient également prévues, Samedi 14 Mars 2020, l’une contre les violences policières et l’autre pour le climat, ont quant à eux annoncé leur annulation, Vendredi 13 Mars 2020, évoquant l’évolution rapide de la situation sanitaire.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 15:03

 

 

https://paris.demosphere.net/rv/79361

 

Communiqué des organisateurs

L'assemblée de riposte aux violences d'état du Dimanche 15 Mars 2020 est reportée, son urgence reste la même

Notre assemblée de riposte aux violences d'état est reportée, comme la marche contre les violences policières initiée et organisée depuis des mois par les collectifs des familles. C'est d'abord vers elles que nos pensées se tournent, avec tout notre soutien. Cette double décision est un crève-cœur. Nous la prenons comme une responsabilité d'évidente solidarité collective et pour n'exclure personne. Il est impossible de maintenir une assemblée où les personnes à risque, fragilisées, celles qui seraient venues avec des enfants, les personnes inquiètes tout simplement, pour les autres, pour leurs proches et pour elles-mêmes, seraient dans l'impossibilité d'y participer. Il est impensable d'ajouter à la prévisible catastrophe hélas en marche.

Les services d'urgences et de soins, nos hôpitaux et le service public de la santé, sont attaqués depuis des années par une politique de destruction massive au nom d'une logique de marché. Le management néolibéral qui leur est imposé, obsédé par la compétition et le profit, est un contresens absolu en matière de santé publique, contresens que la crise sanitaire actuelle révèle dans sa cruelle réalité.

Cette crise doit susciter un vaste mouvement d'opposition frontale à cette logique abominable qui nous met tous en danger et d'abord ceux parmi nous qui sont les plus vulnérables. Cette vulnérabilité, la nôtre, face à l'épidémie, n'est pas une fatalité naturelle. Elle est entretenue et aggravée par un gouvernement qui ne s'est pas contenté de fragiliser la recherche et les services publics, dont celui, crucial, de la santé, mais qui a aussi fait preuve d'une spectaculaire irresponsabilité par sa gestion erratique de l'épidémie, au nom d'intérêts économiques ou électoraux obscènes.

Quant au cynisme du recours à l'article quarante neuf de la constitution, il ne doit jamais se revoir. Pas plus que l'indécence qui met sciemment de côté la vraie urgence, débloquer massivement des fonds pour les hôpitaux publics. Nous ne laisserons pas le pouvoir profiter de l'aubaine de notre confinement pour poursuivre ses politiques destructrices. Nous ne cesserons pas de les combattre, par toutes les formes d'action qui resteront à notre disposition.

Notre assemblée est reportée, certes, mais nous ne cèderons pas un pouce de riposte aux violences d'état. Le temps que cette décision nous laisse, nous le rendrons dense, par toutes sortes de voies, textes, vidéos, émissions, réunions à distance par les moyens techniques adéquats, liens à nouer et consolider, organisation plus collective encore de nos prochaines marches et assemblées et construction dans la durée. Notre détermination est intacte contre les violences d'état. Dans cette situation qui révèle plus encore les failles d'un système, elle est plus grande que jamais.

Partager cet article
Repost0
13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 20:08

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/recit-coronavirus-le-jour-ou-emmanuel-macron-a-failli-reporter-les-elections-municipales_3864541.html

 

Face à la propagation du coronavirus, le chef de l'état a sérieusement envisagé, Jeudi 12 Mars 2020, de reporter les élections municipales. Faute de consensus politique, il a été contraint de faire marche arrière. France Info vous raconte les coulisses de la folle journée du Jeudi 12 Mars 2020.

« Françaises, français, mes chers compatriotes », Jeudi 12 Mars 2020, il est 20 heures à l'Elysée quand Emmanuel Macron prend la parole en direct depuis le Salon Doré, situé au premier étage du palais présidentiel. Le ton grave et la mine concentrée, le chef de l’état s'apprête à s'exprimer sur l'épidémie de coronavirus qui ne cesse de progresser en France et dans le monde. Près de vingt cinq millions de téléspectateurs l'écoutent devant leur poste de télévision. Que va annoncer le président ? Jeudi 12 Mars 2020, depuis plusieurs heures, les rumeurs sur un éventuel report des municipales vont bon train.

Les premières mesures annoncées par le président ne sont guère encourageantes, fermeture de tous les établissements scolaires et universitaires, recours au télétravail encouragé et les personnes de plus de soixante dix ans sont appelées à rester chez elles, mais le président assure que le premier tour des élections municipales se tiendra puisque, selon les avis reçus auprès de scientifiques, rien ne s'oppose à ce que les français se rendent aux urnes.

Le chef de l’état aurait pourtant pu dire exactement le contraire. Il aurait même souhaité le dire, selon les informations recueillies par France Info. Jeudi 12 Mars 2020 dans la matinée, rien ne laisse cependant présager le dilemme auquel va être confronté Emmanuel Macron. Son premier ministre réunit Jeudi 12 Mars 2020 dans la matinée les chefs des partis, les présidents des assemblées et des groupes parlementaires ainsi que les présidents des associations d'élus. Au menu du jour, il y a un point de situation sur l'épidémie et les mesures prises par la France.

A la sortie, Marine Le Pen tempête devant les caméras, « nous n'avons eu aucune réponse aux questions posées, c'était une réunion décevante », tandis que Jean-Luc Mélenchon s'en remet à la mobilisation sociale. Mais des élections municipales, il n'en est point question. Le sujet n'est pas abordé et la ligne reste la même depuis le début de la crise. Les élections municipales sont maintenues.

Du côté d'Emmanuel Macron, on consulte à tout va. Après une réunion Jeudi 12 Mars 2020 dans la matinée avec le ministre de la santé, Olivier Véran, il rencontre les acteurs du conseil scientifique afin de nourrir son discours du Jeudi 12 Mars 2020 à 20 heures. Le chef de l’état déjeune ensuite avec les responsables habituellement présents au conseil de défense sur le coronavirus. C'est là que le président aurait mesuré l'ampleur de la crise. « L'exécutif, qui a écouté les scientifiques, change de doctrine », écrivent les Echos. Il faut prendre des mesures de confinement drastiques pour ne pas connaître une situation à l'italienne.

Fermer les écoles, encourager le télétravail mais maintenir les élections municipales, cela n'a pas beaucoup de sens aux yeux du chef de l’état. « Il décide de reporter le scrutin pour circonstances exceptionnelles, il avertit ses ministres, il commence à consulter des experts juridiques et des politiques et il annonce sa décision aux scientifiques », écrit le quotidien économique.

Nouvelle preuve que cela s'agite en coulisses, Jeudi 12 Mars 2020 à 13 heures 30, la presse est informée qu'Edouard Philippe annule son dernier meeting de campagne au Havre prévu dans la soirée. « Compte tenu de l'évolution de la situation sur le coronavirus, Edouard Philippe va être mobilisé toute la journée à Matignon », fait savoir son entourage, un premier signal qui fait planer une menace sur le maintien des municipales.

Jeudi 12 Mars 2020 dans l'après-midi, l'hypothèse d'un report des élections municipales tient toujours la route. Nathalie Mauret, journaliste au bureau parisien du groupe Ebra, raconte aux Informés de France Info que la publicité pour les élections municipales prévues dans les éditions du Vendredi 13 Mars 2020 dans la presse quotidienne régionale est suspendue Jeudi 12 Mars 2020 dans l'après-midi. La nouvelle ne s'ébruite pourtant pas, jusqu'à ce qu'un article du Journal Du Dimanche, publié Jeudi 12 Mars 2020 à 15 heures 49, mette le feu aux poudres. « Coronavirus, l'Elysée envisage maintenant le report des élections municipales », titre l'hebdomadaire.

« Selon nos informations, le processus de consultation des présidents des deux chambres, à propos d'un report du scrutin, a commencé », écrit le JDD. Branle-bas de combat dans les rédactions qui se précipitent pour tenter de joindre Richard Ferrand et Gérard Larcher.

Mais l'entourage du président du sénat fait savoir à la deuxième chaîne de la télévision française qu'il « n'a eu aucun contact avec le président Emmanuel Macron au sujet d'un éventuel report des élections municipales ». Jeudi 12 Mars 2020, quelques minutes plus tard, nouvel épisode de cette journée, finalement, les deux plus hauts personnages de l’état conviennent d'un rendez-vous téléphonique Jeudi 12 Mars 2020 en fin de journée. Sur les réseaux sociaux, les responsables des Républicains commencent à s'agiter. « J'y suis totalement opposée », écrit sur Twitter Sophie Primas, sénatrice des Républicains, en citant l'article du JDD. Le patron des sénateurs des Républicains, Bruno Retailleau, fait part lui aussi de sa perplexité, « si l’hypothèse d’un report des élections municipales se confirme, pourquoi le premier ministre nous a t-il dit le contraire, Jeudi 12 Mars 2020 dans la matinée ?  Pourquoi ne pas l’avoir anticipé plus tôt ? En tout état de cause, l’état d’urgence n’est pas approprié, il faudrait donc une loi ».

La droite est totalement opposée à ce report. « Dès que l'information fuite, la droite hurle au coup d’état », raconte France Inter. Jeudi 12 Mars 2020 à 17 heures, Emmanuel Macron appelle Gérard Larcher. « Sans rien dire de ses intentions, le président de la république a sondé le président de la chambre haute. Ce dernier a clairement exprimé son opposition au report des élections municipales, sans savoir s'il a été entendu », écrit le Figaro, « si le chef de l’état prenait la décision de repousser le scrutin, les sénateurs ne manqueraient pas de faire connaître leur opposition ». Christian Jacob, patron des Républicains, et François Baroin, président de l’Association des Maires de France (AMF), sont sur la même ligne. Les autres partis ne semblent pas avoir été sollicités. « Personne ne nous a parlé de cela », indique à France Info Marine Le Pen qui aurait été favorable à un report. Selon nos informations, Jean-Luc Mélenchon non plus n'a pas été sollicité.

« Le président a ouvert toutes les hypothèses, y compris celle du report des élections municipales, l'objectif majeur étant de limiter une éventuelle sur propagation du virus », confirme à France Info un responsable de la majorité qui regrette la posture des Républicains.

Pourtant, la droite n'est pas la seule à plaider pour un maintien. Du côté des députés de la République En Marche (REM), la ligne est identique. « Les députés de la REM, dans leur écrasante majorité, étaient favorables au maintien des élections municipales. Ils l'ont fait savoir », confie à France Info un autre responsable de la majorité. « Les députés se sont appelés pour encourager à faire pression pour que cela remonte jusqu'au président », raconte une députée de la REM à France Info.

D'autres avaient même sollicité l'Elysée dès le Jeudi 12 Mars 2020 dans la matinée, sentant le vent tourner. « Ils m'ont recontacté Jeudi 12 Mars 2020 dans l'après-midi. J'avais interrogé les habitants de ma commune sur le sujet qui m'ont dit que cela allait amener de l'abstention mais que, si chacun fait attention, tout le monde peut y aller », rapporte un député macroniste, « annuler les élections municipales maintenant, c'est trop tard ».

Dans ces conditions, la partie s'annonçait très mal engagée pour une annonce officielle de report. « Rien ne pouvait être décidé sans consensus », explique un député de la LREM. Surtout, affirment les Echos, les sages ne sont pas très partants. « L'exécutif consulte le conseil constitutionnel pour tester sa réaction en cas de recours contre sa décision. La réponse met fin à l'opération. La juridiction ne le suivra pas forcément et elle ne donne aucune garantie », écrit le quotidien. Cette information est vivement démentie par le conseil constitutionnel qui, dans un communiqué, affirme n'avoir pas été consulté ou saisi sur cette question.

« Je reconnais que la cohérence aurait été de reporter les élections municipales, mais il y avait une opposition trop forte du président du sénat et un président du conseil constitutionnel suffisamment évasif pour que l'on ne prenne pas le risque », assure à France Info un poids lourd de la majorité. Selon ce dernier, il y avait aussi deux gros problèmes juridiques, « est-ce que l'on rouvrait les inscriptions pour les élections municipales et quid des comptes de campagnes et des dépenses. Emmanuel Macron était favorable au report des élections municipales après avoir rencontré les différents médecins et les spécialistes. Mais il s'est heurté à des blocages institutionnels trop importants ».

La suite est connue. Emmanuel Macron maintient les élections municipales aux dates prévues. Peu de temps après l'allocution du président, le Figaro indique que soixante quatre pour cent des français interrogés par l'institut Odoxa-Dentsu Consulting approuvent le maintien des élections municipales. Mais au sein de la majorité, on continue de s'interroger. « Rien ne pouvait être décidé sans consensus. Espérons que cela ne prête pas à conséquence », soupire un responsable politique.

Partager cet article
Repost0
13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 19:23

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-coronavirus-les-rassemblements-de-plus-de-100-personnes-sont-desormais-interdits-partout-en-france-annonce-edouard-philippe_3864835.html

 

Coronavirus, les rassemblements de plus de cent personnes sont désormais interdits partout en France, annonce Edouard Philippe

Un nouvel échelon pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, les rassemblements de plus de cent personnes sont interdits dès maintenant sur tout le territoire, a annoncé Edouard Philippe, Vendredi 13 Mars 2020. « L'idée, c'est de faire en sorte que nous puissions ralentir la progression et la circulation du virus », a fait valoir le premier ministre sur le plateau du journal de 13 heures de la première chaîne de la télévision française.

« Cela veut dire des conséquences importantes pour les théâtres et pour les cinémas », a dit le premier ministre. Pour autant, il n'est pas question à ce stade de fermer les transports en commun.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, avait annoncé Lundi 9 Mars 2020 l'interdiction des rassemblements de plus de mille personnes, elle était limitée avant Lundi 9 Mars 2020 à ceux de plus de cinq mille participants, interdiction qui ne concernait pas, notamment, les manifestations.

Partager cet article
Repost0
13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 19:05

 

 

https://www.facebook.com/VeriteetJusticePourGaye/posts/781806895642571

 

Laissez-nous respirer

En raison de l’épidémie du coronavirus, les familles des victimes et les collectifs des blessés ont choisi de reporter à une date ultérieure la Marche des Familles de victimes de violences policières prévue Samedi 14 Mars 2020. Cette décision n’a pas été facile à prendre pour les familles et les collectifs appelants. Tous se réjouissaient de se retrouver pour cette manifestation d’ampleur nationale et de voir affluer les soutiens d’Organisations Non Gouvernementales (ONG), de syndicats, d’élus et de réseaux militants. Et les raisons de dénoncer la dérive autoritaire de l'état dans la gestion de l’ordre public sont malheureusement là plus que jamais.

Plus que jamais, le décès de Cédric Chouviat à la suite d’une clé d’étranglement et d’un plaquage ventral a rappelé que ces techniques d’immobilisation tuent. Dans les périphéries comme dans les centres-villes.

Plus que jamais, l’acquittement des policiers auteurs des violences qui ont éborgné Fatouma Kebe rappelle que les tirs de Lanceurs de Balles de Défense (LBD) et les jets de grenades mutilent et détruisent des vies et des familles dans les quartiers populaires depuis de longues années comme maintenant parmi les manifestants.

Plus que jamais, malgré leurs mensonges reconnus devant la cour d’appel, l’acquittement des deux policiers témoigne de l’impunité systématique des responsables et de la violence judiciaire imposée aux victimes.

Plus que jamais, ce sont des vidéos amateurs qui ont témoigné des violences commises et qui ont permis de dénoncer les contre-vérités initiales des autorités.

Plus que jamais, la volonté du ministère de l'intérieur d’empêcher la diffusion de telles vidéos rappelle que l'état est prêt à attenter au droit d’informer pour invisibiliser ces violences et pour empêcher les dépôts de plainte.

Plus que jamais, le rapport de l’Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT) publié le Mercredi 11 Mars 2020 démontre l’extrême dangerosité des armes de force intermédiaire employées par les forces de l’ordre, l’usage abusif de la notion de légitime défense par les agents mis en cause et un déni de justice qui semble inéluctable pour les victimes de ces violences.

Plus que jamais, les Observateurs des Pratiques Policières (OPP) de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), du Syndicat des Avocats de France (SAF) et d’Amnesty International, dénoncent une doctrine très agressive du maintien de l’ordre qui provoque et qui exacerbe les violences au lieu de les contenir et de les réduire.

Plus que jamais, l’état de droit est mis en danger par les projets gouvernementaux de renforcer les mesures d’un état d’urgence permanent à travers la loi renforçant la Sécurité Intérieure et la Lutte contre le Terrorisme (SILT).

Plus que jamais, nous appelons à une mobilisation de la société civile pour exiger que la question de la police et de l’ordre public soit discutée au premier plan des questions politiques.

Plus que jamais, nous appelons les acteurs associatifs, syndicaux et politiques, à l’élaboration d’une plate-forme commune pour la désescalade au quotidien dans nos quartiers comme lors des manifestations.

Plus que jamais, nous appelons à l’interdiction des techniques mortelles d’immobilisation et des armes de guerre partout, dans les manifestations comme dans nos rues.

Plus que jamais nous appelons à la mise en place de dispositifs garantissant les droits des victimes et de leurs proches.

Nous vous donnons rendez-vous dans quelques semaines pour affirmer un stop collectif, unitaire et solidaire, à cette dérive autoritaire.

À bientôt et dans l’immédiat prenons soin de nos proches et de nous-mêmes.

Partager cet article
Repost0
13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 18:45

 

 

ANNULATION DE LA MARCHE POUR LE CLIMAT DU SAMEDI 14 MARS 2020 A PARIS

Communiqué des organisateurs

Face à l’ampleur de l’épidémie de coronavirus, les organisateurs annulent la Marche pour le Climat du Samedi 14 Mars 2020 à Paris

Au vue de l’évolution rapide de la situation sanitaire et suite à l'allocution d’Emmanuel Macron Jeudi 12 Mars 2020 concernant le risque d’épidémie de coronavirus, les organisateurs de la Marche pour le Climat du Samedi 14 Mars 2020 ont pris la décision de l’annuler à Paris.

Malgré la validation du trajet de la Marche pour le Climat Samedi 14 Mars 2020 par la préfecture de Paris, les organisateurs considèrent que les conditions ne sont pas réunies pour garantir la sécurité des participants et pour susciter une mobilisation massive sous la forme d’une marche à la veille des élections municipales du Dimanche 15 Mars 2020. Cela n’engage en rien les organisateurs de marches ailleurs en France, qui sauront s’adapter à leur contexte local.

Elliot Lepers de l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) du Mouvement a dit que « notre objectif est de faire entendre l’urgence de la crise climatique et sociale à la veille des élections municipales du Dimanche 15 Mars 2020. Organiser une grande marche populaire n’est plus le bon moyen de le faire, Samedi 14 Mars 2020, pourtant la menace reste la même et notre détermination à porter un message fort reste intacte ».

Cécile Marchand des Amis de la Terre France a dit que « la crise du coronavirus nous rappelle à juste titre que, pour amortir de tels chocs, qui vont s’accélérer avec la crise climatique, un système de protection sociale solide et des services publics sont nécessaires. A la veille des élections municipales du Dimanche 15 Mars 2020, nous n’oublions pas toutes les reculades du gouvernement actuel sur le plan de la justice sociale et de la lutte contre le dérèglement climatique ».

Les élections municipales engagent les six prochaines années, en renouvelant les maires des trente quatre mille neuf cent soixante huit communes de France. Pourtant, les scientifiques du Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) nous donnent moins de dix ans pour inverser totalement la trajectoire et cinquante pour cent des leviers de décision pour réduire les émissions de gaz à effet de serre se trouvent entre les mains des maires. Les mandats qui s’ouvrent avec ces élections municipales doivent impérativement être des mandats pour le climat.

Elodie Nace d’Alternatiba a dit que « sans minimiser les mesures nécessaires pour faire face à l’épidémie, nous ne pouvons nous empêcher de les comparer avec la funeste inaction du gouvernement face à l’urgence climatique, qui menace pourtant des millions de vie et des écosystèmes entiers ».

Mais la crise climatique et écologique est la plus grande que l’humanité ait jamais connue, rien ne saurait justifier que notre détermination soit entamée. Les événements obligent à inventer de nouvelles formes de mobilisation. Vendredi 13 Mars 2020, les détails d’un dispositif alternatif de mobilisation seront communiqués pour porter la voix et la détermination de toutes les personnes qui souhaitent se mobiliser. Les organisateurs resteront particulièrement vigilants à respecter les recommandations sanitaires des autorités et des scientifiques.

Partager cet article
Repost0
12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 20:40

 

 

https://www.tradingsat.com/cac-40-FR0003500008/actualites/cac-40-en-plein-krach-boursier-le-cac-40-boucle-la-pire-seance-de-son-histoire-904265.html

 

En plein krach boursier, l'indice de la Bourse de Paris boucle la pire séance de son histoire (BFM Bourse)

La déroute du marché parisien n'en finit plus et l'indice de la Bourse de Paris accélère même sa spectaculaire chute avec une perte de douze pour cent en clôture, la plus grosse chute de l'histoire de la Bourse de Paris. Déjà en repli de dix pour cent avant la conférence de presse de la Banque Centrale Européenne (BCE), l'indice de la Bourse de Paris a accru ses pertes dans la foulée, Christine Lagarde ayant déçu en maintenant ses taux directeurs inchangés.

Tout doit disparaître. Si la séance du Lundi 9 Mars 2020, avec une perte de huit pour cent, était déjà à ranger dans les livres d'histoire, elle était la deuxième plus grosse chute de l'indice de la Bourse de Paris depuis sa création en 1988, celle du Jeudi 12 Mars 2020 est tout simplement du jamais-vu à la Bourse de Paris. Plus qu'une purge, nous avons assisté à un véritable bain de sang sur le marché parisien. L'indice vedette s'effondre de douze pour cent en clôture, à quatre mille quarante quatre points, dans un volume d'échanges encore nourri de dix milliards trois cent millions d'euros.

Depuis le premier janvier 2020, l'indice de la Bourse de Paris enregistre une perte impressionnante de trente quatre pour cent et il renoue ainsi avec son plus bas niveau du mois de février 2016. Autrement dit, l'indice de la Bourse de Paris a effacé quatre années de hausse en seize séances.

Le marché a notamment mal réagi à l'annonce par la BCE de nouvelles mesures pour lutter contre les retombées économiques de la pandémie, la nouvelle classification du coronavirus de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis Mercredi 11 Mars 2020, les mesures de la BCE n'ayant pas répondu aux attentes des marchés.

La dégringolade des indices européens, une perte de douze pour cent de l'indice de la Bourse de Francfort, une perte d'onze pour cent de l'indice de la Bourse de Londres, une perte de quatorze pour cent de l'indice de la Bourse de Madrid et une perte de dix sept pour cent de l'indice de la Bourse de Milan, a provoqué une onde de choc qui s'est propagée jusqu'à Wall Street, où les principaux indices ont ouvert directement avec une perte de sept pour cent, déclenchant les coupe-circuits et la suspension des cotations pendant quinze minutes. À la reprise des échanges et en pleine panique autour de la pandémie de coronavirus, la Bourse de New York a continué à creuser ses pertes. Jeudi 12 Mars 2020 à 17 heures 30, le Dow Jones perd neuf pour cent, le Nasdaq perd huit pour cent et le Standard and Poor's perd huit pour cent. C'est la pire chute depuis 1987.

Partager cet article
Repost0
12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 20:17

 

 

https://it.reuters.com/article/idITKBN20Z30X

 

Coronavirus, plus d'un millier de morts en Italie, le nombre de cas s'élève à plus de quinze mille (Reuters)

Le nombre de morts dus aux coronavirus en Italie est passé à mille seize morts, Jeudi 12 Mars 2020, soit une augmentation de vingt trois pour cent, contre huit cent vingt sept morts, Mercredi 11 Mars 2020, a annoncé la protection civile.

Le nombre total de cas en Italie, le pays européen le plus touché par le virus, est passé à quinze mille cent treize cas, Jeudi 12 Mars 2020, contre douze mille quatre cent soixante deux cas, Mercredi 11 Mars 2020, soit une augmentation de vingt deux pour cent.

Il s'agit de la plus forte augmentation en termes absolus depuis que l'infection a été découverte le 21 février 2020.

Le chef de la protection civile, Angelo Borrelli, a déclaré que les personnes guéries étaient de mille deux cent cinquante huit guérisons, Jeudi 12 Mars 2020, contre mille quarante cinq guérisons, Mercredi 11 Mars 2020.

Mille cent cinquante trois personnes sont en soins intensifs, Jeudi 12 Mars 2020, contre mille vingt huit personnes, Mercredi 11 Mars 2020.

Partager cet article
Repost0