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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 19:33

 

 

https://fr.reuters.com/article/idFRKBN1XP20K

 

Impeachment, un témoin juge qu'un tweet de Donald Trump est très intimidant (Reuters)

Donald Trump s'en est pris très vivement Vendredi 15 Novembre 2019 sur Twitter à une ancienne ambassadrice des Etats Unis en Ukraine, Marie Yovanovitch, au moment même où elle témoignait au congrès dans le cadre de l'enquête en vue de l'ouverture éventuelle d'une procédure de destitution du président des Etats-Unis.

Les démocrates ont immédiatement assimilé cette intervention présidentielle à une tentative d’intimidation de témoin.

Marie Yovanovitch, qui a été limogée au printemps, a dit ne rien avoir à se reprocher et elle a jugé que son éviction avait été très dommageable pour la diplomatie américaine.

« Partout où Marie Yovanovitch est allée, les choses ont mal tourné. Elle a commencé en Somalie et nous savons ce qu’il s’est passé », a tweeté Donald Trump pendant son audition.

Adam Schiff, président démocrate de la commission du renseignement de la chambre des représentants, l’a ensuite invitée à réagir à ce tweet. Marie Yovanovitch a dit qu’il était très intimidant.

« Je ne peux pas dire ce que le président essaie de faire, mais je pense qu’il s’agit d’intimider », a-t-elle déclaré.

« Sachez, madame l’ambassadrice, que certains d’entre nous ici prennent l’intimidation des témoins très au sérieux », a répondu Adam Schiff.

Plus tard, le représentant démocrate Eric Swalwell, membre de la commission, a déclaré à la presse que l’intervention de Donald Trump pourrait tomber sous le coup d’un autre article de la procédure de destitution du président des Etats-Unis, cette fois pour obstruction.

Marie Yovanovitch a été démise de ses fonctions d’ambassadrice à Kiev au mois de mai 2019 après avoir été mise en cause par Rudy Giuliani, l’avocat de Donald Trump, alors qu’il cherchait à obtenir des autorités ukrainiennes l’ouverture de deux enquêtes susceptibles de compromettre l’ancien vice-président Joe Biden, adversaire le plus en vue du chef de l’état pour les élections présidentielles du mois de novembre 2020.

Selon le Parti Démocrate, la Maison Blanche a ordonné le limogeage de la diplomate pour permettre aux collaborateurs de Donald Trump de persuader Kiev d’enquêter contre Hunter Biden, fils de Joe Biden, qui siégeait au conseil d’administration d’une compagnie d’énergie ukrainienne. Joe Biden est l’un des principaux favoris de la course à l’investiture démocrate pour les élections présidentielles du mois de novembre 2020.

Rudy Giuliani aurait par ailleurs essayé d’obtenir l’ouverture d’une deuxième enquête sur des allégations infondées mais défendues par certains membres de l’administration de Donald Trump selon lesquelles les ingérences étrangères dans la campagne pour les élections présidentielles américaines du mois de novembre 2016 n’émanaient pas de Russie mais d’Ukraine.

L’enquête parlementaire ouverte aux Etats-Unis porte principalement sur une conversation téléphonique du 25 juillet 2019 au cours de laquelle Donald Trump a demandé à son homologue ukrainien Volodimir Zelenski d’ouvrir les enquêtes en question. Les démocrates soupçonnent Donald Trump d’avoir cherché à faire pression contre son homologue ukrainien en suspendant une aide militaire de trois cent quatre vingt onze millions de dollars.

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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 19:09

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/reforme-au-chili-le-pouvoir-annonce-un-referendum-attendu-sur-la-constitution

https://www.latercera.com/politica/noticia/chile-inicia-historico-proceso-reemplazar-constitucion-congreso-acuerda-plebiscito-abril-2020/901398/

 

Au Chili, le pouvoir annonce un référendum attendu sur la constitution

Un mois après le début d’une violente révolte des chiliens, le pouvoir et l’opposition sont parvenus à un accord pour lancer au mois d'avril 2020 un grand référendum en vue de rédiger une nouvelle constitution.

« C’est une nuit historique pour le Chili et pour la démocratie », s’est félicité le président du sénat chilien, Jaime Quintana, en annonçant un accord qui permettra au peuple chilien de se prononcer par référendum sur le projet d’une nouvelle constitution. La consultation devrait avoir lieu au mois d’avril 2020, indique la Tercera.

La Carta Magna, la constitution chilienne, remonte à 1980 et elle a été adoptée sous le régime de la dictature militaire d’Augusto Pinochet entre 1974 et 1990. Les manifestants qui occupent le terrain depuis le 18 octobre 2019 au Chili ont très vite réclamé, parmi leurs revendications, la modification de ce texte qui omet largement la responsabilité de l’état sur des secteurs clés comme la santé, l’éducation ou la gestion de l’énergie, des secteurs largement aux mains des entreprises privées, dont le coût étrangle de nombreux chiliens.

Les mesures sociales annoncées par Sebastian Pinera et son remaniement ministériel n’avaient pas suffi à apaiser la colère populaire. Mardi 12 Novembre 2019, après une intense journée de protestation, le président a lancé un appel pour la paix, la justice et une nouvelle constitution, qui s’adressait à la classe politique chilienne.

La constitution a été amendée à deux reprises par le passé, en 1989 et en 2005, sans changer fondamentalement. En 2018, quelques jours avant la fin de son mandat, la présidente Michelle Bachelet avait jeté les bases d’une profonde réforme constitutionnelle, qu’elle avait envoyées au congrès. Mais son texte était resté lettre morte.

Au mois d’avril 2020, deux questions seront donc posées aux chiliens par référendum. La première question pour savoir si les électeurs sont favorables à un changement de la constitution et la seconde question pour choisir la méthode, une convention entièrement composée de citoyens qui travailleraient sur le nouveau texte, ou une assemblée mixte avec la participation des parlementaires.

Dans son allocution, le président du sénat a estimé que ce projet constitue une sortie de crise pacifique et démocratique, rapporte la Tercera. Dans leurs réactions à l’article, de nombreux lecteurs listent déjà tous les points qu’ils souhaitent voir apparaître dans une nouvelle constitution.

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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 18:55

 

 

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-un-temoin-clef-affirme-avoir-des-informations-sur-un-deuxieme-coffre-fort-et-veut-etre-entendu-par-la-justice_3704361.html

 

Affaire d'Alexandre Benalla, un témoin clef affirme avoir des informations sur un deuxième coffre-fort et veut être entendu par la justice

D'après une source proche de l'enquête jointe Vendredi 15 Novembre 2019 par France Info, Chokri Wakrim doit être entendu prochainement dans cette affaire.

Le militaire Chokri Wakrim, un des protagonistes de l'affaire d'Alexandre Benalla, insiste Vendredi 15 Novembre 2019 pour être entendu dans l'enquête sur le coffre-fort de l'ancien chargé de mission de l'Élysée, assurant disposer d'informations sur l'existence d'un second coffre-fort.

Dans une lettre adressée au procureur de Paris Rémi Heitz, que France Info s'est procurée, cet ancien proche d'Alexandre Benalla assure avoir sollicité à plusieurs reprises les enquêteurs en charge de l'affaire afin d'être entendu, en vain.

Chokri Wakrim avait été accusé au début de l'année 2019 dans un article du journal Libération d'avoir déplacé le coffre-fort d'Alexandre Benalla, introuvable lors d'une perquisition menée au domicile de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron. Il avait alors démenti tout rôle dans cette disparition.

« Depuis lors, j'ai contacté à plusieurs reprises le responsable de la brigade criminelle de Paris chargé de l'enquête afin de pouvoir être entendu sur ces faits et établir sans ambiguïté ma pleine et entière innocence », a dit Chokri Wakrim.

L'homme précise vouloir également transmettre des informations dont il assure avoir été témoin, concernant l'existence d'un deuxième coffre-fort appartenant à Alexandre Benalla, présent à l'Elysée. L'avocat de Chokri Wakrim, Arié Alimi, indique pour sa part, dans un communiqué que France Info s'est procuré, qu'il a lui-même à son tour sollicité le procureur de la république de Paris, le 5 novembre 2019, afin de demander les raisons pour lesquelles son client n'était pas entendu dans ce dossier.  Mais le procureur de la république de Paris a préféré se dessaisir au profit d'un juge d'instruction le 5 novembre 2019, explique l'avocat qui trouve profondément dramatique ce manque de réponse de la justice.

« Chokri Wakrim souhaite expliquer ce qu'il sait sur ce deuxième coffre-fort, sur ce qu'il en est advenu et sur les personnes impliquées dans le devenir de ce coffre-fort », a dit Arié Alimi à France Info.

Son client souhaite collaborer, insiste Arié Alimi à France Info, Vendredi 15 Novembre 2019, « mais la justice l'en empêche et je trouve cela profondément dramatique que la justice refuse d'entendre ou de connaître des choses sensibles peut-être pour protéger l'exécutif ou la présidence de la république », s'interroge l'avocat de Chokri Wakrim.

D'après une source proche de l'enquête jointe Vendredi 15 Novembre 2019 par France Info, Chokri Wakrim doit être entendu prochainement dans cette affaire.

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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 18:39

 

 

https://www.liberation.fr/france/2019/11/15/la-liberte-retrouvee-de-vincenzo-vecchi_1763680

 

La liberté retrouvée de Vincenzo Vecchi

Visé par deux Mandats d'Arrêt Européen (MAE), l'ancien militant alter mondialiste italien vient d'être libéré par la cour d'appel de Rennes.

La décision a été accueillie par les vivats de ses nombreux soutiens. Incarcéré depuis plus de trois mois et menacé d’être remis aux autorités italiennes, Vincenzo Vecchi a été libéré Vendredi 15 Novembre 2019 par la cour d’appel de Rennes. Condamné à douze ans et demi de prison pour dévastation et pillage lors du sommet du groupe des huit de Gênes, en 2001, l’ancien militant alter mondialiste était visé par un mandat d’arrêt européen jugé irrégulier par les magistrats français. Ce n’est pas le seul vice de forme ayant entaché cette étrange procédure judiciaire.

Interpellé le 8 août 2019 dans le Morbihan, où il vivait sous un faux nom depuis plusieurs années, Vincenzo Vecchi était en effet visé par un autre mandat d’arrêt concernant des faits commis lors d’une manifestation contre l’extrême droite à Milan, en 2006. Or cette peine avait déjà été entièrement purgée, comme l’a reconnu la cour d’appel de Rennes le 24 octobre 2019. Lors de cette audience décisive, l'italien a dénoncé une politique de traque et de vengeance.

Son arrestation avait suscité une vive émotion à Rochefort-en-Terre, le petit village du Morbihan où Vincenzo Vecchi avait refait sa vie comme peintre en bâtiment. Au cours des semaines suivantes, des comités de soutien ont fleuri un peu partout en Bretagne, mais aussi à Milan, à Séville, à Bologne et à Bruxelles. Mobilisant juristes, universitaires et intellectuels, les proches de l'italien se sont évertués à faire la lumière sur ce dossier judiciaire emblématique et le contexte si particulier dans lequel il s’inscrit. Vincenzo Vecchi a ainsi été condamné sur la base d’un article du code pénal italien introduit en 1930 sous le gouvernement de Benito Mussolini, permettant d’incriminer des militants au motif de leur seule présence à une manifestation, sans avoir à démontrer une quelconque culpabilité individuelle. De plus, la peine très lourde infligée à Vincenzo Vecchi, près de treize ans, tranche singulièrement avec la clémence dont ont bénéficié les policiers poursuivis en justice. Le sommet de Gênes, qui s’est soldé par un mort et six cent blessés parmi les manifestants, reste pourtant le symbole d’un usage disproportionné de la violence par les forces de l’ordre, l’ancien chef de la police italienne ayant lui-même admis des scènes de torture.

A travers le cas de l'italien, certains de ses soutiens dénoncent aussi un dévoiement du MAE. « Cette procédure porte en soi atteinte à la liberté », a réagi Eric Vuillard, prix Goncourt en 2017, très investi dans la défense de Vincenzo Vecchi, « le MAE est émis pour toute l’Union Européenne, en revanche la décision qui l’infirme n’est valable que dans le pays où elle a été prise. Il n’y a donc pas d’espace juridique européen, c’est un leurre destiné à soutenir une politique répressive. Nous ne devons pas échanger des personnes comme des marchandises ».

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 19:28

 

 

https://fr.news.yahoo.com/djihad-islamique-annonce-trêve-israël-071320799.html

 

Trêve dans la bande de Gaza après deux jours d'affrontements (Reuters)

Les affrontements sans précédent depuis plusieurs mois entre le Djihad Islamique et l'armée israélienne ont cessé Jeudi 14 Novembre 2019 dans la bande de Gaza, en vertu d'une trêve conclue dans le cadre d'une médiation égyptienne.

Selon le groupe armé palestinien, les hostilités ont cessé Jeudi 14 Novembre 2019 à 3 heures 30 du matin. Elles avaient éclaté quarante huit heures plus tôt, après un raid de l'aviation israélienne qui a coûté la vie au chef militaire du mouvement à Gaza.

D'après des témoins, cinq tirs de roquettes transfrontaliers se sont produits après l'entrée en vigueur de la trêve. Les sirènes d'alarme ont retenti en Israël, mais aucune victime n'a été signalée. Deux des roquettes ont été interceptées par le système de défense Dôme de Fer, rapporte l'armée.

Le bilan des deux jours d'affrontements, communiqué par les services médicaux de l'enclave, s'élève à trente quatre morts, côté palestinien. Huit enfants et trois femmes figurent parmi les victimes, qui sont pour moitié des civils, ont-ils souligné.

Côté israélien, où des centaines de roquettes se sont abattues, on déplore plusieurs dizaines de blessés. Les tirs en provenance de la bande de Gaza ont en outre paralysé le sud du pays pendant deux jours.

Les islamistes du Hamas, qui administrent le territoire depuis le mois de juin 2007, n'ont semble-t-il pas pris part aux affrontements.

Un membre de l'administration égyptienne joint par Reuters a confirmé la trêve. L'armée israélienne a par ailleurs levé les mesures d'urgence dans les zones de l'état hébreu à portée de tirs de roquettes.

Le Djihad Islamique dit avoir obtenu de l'armée israélienne la cessation des assassinats ciblés et des tirs en direction des manifestants qui se rassemblent tous les vendredis à la frontière de la bande de Gaza pour faire valoir le droit au retour des réfugiés et pour réclamer la levée du blocus israélien.

« Le cessez-le-feu obtenu grâce à la médiation égyptienne est entré en vigueur quand l'occupant a accepté les conditions fixées par le Djihad Islamique au nom des organisations de la résistance palestinienne », a déclaré Moussab al Braïm, porte-parole du mouvement, ce que le ministre israélien des affaires étrangères a démenti.

« Les assassinats ciblés ne cesseront pas et la politique de tirs dont les Forces de Défense Israélienne (FDI) sont responsables en bordure de la bande de Gaza ne changera pas », a-t-il affirmé, ajoutant que la retenue appellerait la retenue.

L'épisode le plus meurtrier de ces deux jours d'affrontements s'est produit peu avant l'entrée en vigueur de la trêve. Un missile israélien a coûté la vie à huit membres d'une famille de gazaouis, tous civils, selon le personnel médical palestinien et des témoins.

D'après l'armée israélienne, le chef de famille, Rasmi Abou Malhous, qui fait partie des tués, dirigeait les équipes du Djihad Islamique chargées des tirs de roquettes dans le centre de la bande de Gaza. L'information n'a pu être vérifiée et le mouvement palestinien n'a pas confirmé qu'il s'agissait d'un de ses membres.

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 19:14

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/peines-de-prison-contre-les-detenus-du-hirak-la-consternation-13-11-2019

 

Peines de prison contre les détenus du hirak, la consternation

Le sourire, l’assurance et l’espoir qui se dégageaient tout au long des quinze heures du procès des trente deux détenus poursuivis pour le port de l’emblème amazigh, se sont vite dissipés à l’annonce, Mardi 12 Novembre 2019 vers 2 heures 30 du matin, de la lourde condamnation à un an de prison ferme, dont six mois avec sursis, retenue contre eux par le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Les déclarations poignantes des jeunes prévenus et les plaidoiries pertinentes de leurs avocats n’ont servi à rien, si ce n’est qu’à maintenir les détenus en prison, pour certains pour quarante deux jours et pour d’autres pour trois mois.

Le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a infligé une lourde peine d’un an de prison ferme, dont six mois avec sursis, assortie d’une amende de trente mille dinars algériens, aux trente deux détenus du hirak, jugés pour le port de l’emblème amazigh lors des marches du vendredi.

La décision est tombée dans la nuit du Lundi 11 Novembre au Mardi 12 Novembre 2019, après 15 heures d’un procès unique dans les annales de la justice. Jamais le tribunal n’a connu une telle effervescence.

Lundi 11 Novembre 2019 dès 10 heures du matin, la salle d’audience était pleine à craquer, aussi bien par les avocats, venus des barreaux de Béjaïa, de Tizi Ouzou, de Bouira, de Boumerdès, de Blida et d’Alger, que par les familles et les proches des détenus.

Muté récemment d'Ouargla à Alger, le jeune magistrat qui préside l’audience, sa première, a du mal à imposer la discipline à l’imposante foule qui a envahi les lieux. Pourtant, il doit statuer sur le sort de cinquante cinq détenus, dont trente deux détenus du hirak, après avoir renvoyé au Lundi 18 Novembre 2019 le procès d’une vingtaine de jeunes manifestants laissés en liberté.

Lundi 11 Novembre 2019 à 11 heures 30 du matin, le premier groupe de sept prévenus, encadrés par des policiers, fait son apparition dans le box des accusés sous les applaudissements et les acclamations, « Algérie libre et démocratique ».

Les larmes aux yeux, ils répondent par des saluts de la main. La salle est en ébullition, poussant le juge à réagir, « ne m’obligez pas à prendre des mesures pour ramener le calme. Nous avons besoin du silence pour entendre les prévenus », lance-t-il à une assistance en effervescence.

Au box, les prévenus, tous très jeunes, respirant la vie, semblent rassurés, sereins mais émotifs. Ils viennent de Béjaïa, de Tizi Ouzou, de Batna et de Skikda, mais ils partagent tous l’amour de la patrie et son héritage identitaire.

Le premier à prendre la parole est Mouloud Chatri, natif de Tkout, à Batna, arrêté le 21 juin 2019. « Je me suis déplacé de Tkout à Alger afin de prendre part à la marche pour mon pays. J’avais dans mon sac le drapeau de l’Algérie et l’emblème amazigh et lorsque les policiers les ont trouvés, ils m’ont arrêté. Je n’ai rien fait. J’aime mon pays. J’ai fait mon service national en 2016, par amour de l’Algérie. Comment pourrais-je porter atteinte à son unité », lance Mouloud Chatri avant de céder sa place à Leftissi Messaoud, dont le témoignage est troublant.

« J’ai participé à la marche et, au retour, j’avais vu un emblème amazigh accroché à un poteau électrique. J’ai demandé à un policier si je pouvais le prendre, il a accepté. Dès que je l’ai mis dans le sac, il m’a arrêté. Je n’avais nullement l’intention d’attenter à l’unité du pays », dit-il.

Le juge prend note et appelle Makhlouf Bibi de Tizi Ouzou, qui salue la salle en berbère, puis déclare les larmes aux yeux que « je suis arrivé à Alger vers 13 heures 30. Tout s’est bien passé jusqu’au retour vers 16 heures, lorsque des policiers m’ont arrêté. J’avais l’emblème amazigh, qui incarne mon identité, et le drapeau national, qui reflète les sacrifices de nos aînés pour ma patrie. Pour moi, l’identité ne peut être en contradiction avec l’unité nationale et la patrie. Nous avons un seul drapeau national ».

Les mêmes propos sont tenus par Khaled Ouidir, arrêté à Alger avec l’emblème amazigh et le drapeau national, « je ne savais même pas que l’emblème est interdit. On me l’a appris au commissariat. Comment peut-on m’inculper d’atteinte à l’unité nationale ? J’aime mon pays, son drapeau et son identité ».

Avec le même ton et la même passion, Abderrahmane Boudraa, s’exclame que « j'ai marché pour que l’Algérie se transforme en rose. J’avais un drapeau sur les épaules. C’est à la prison que j’ai connu le sens de l’emblème amazigh. Jamais je n’aurais fait quelque chose qui puisse nuire à mon pays ». Sa déclaration suscite des applaudissements de la salle et des « allah akbar ».

Le visage aussi angélique que jovial, Amine Taleb est le plus jeune des détenus. C’est parmi ces derniers qu’il a fêté, le premier novembre 2019, ses vingt ans à la prison d'al Harrach. Avec son sourire enfantin, il raconte avoir été arrêté avec l’emblème amazigh et le drapeau national, puis placé en détention.

Samir Iddir Kerroudj, lance au juge que « j'ai passé cent quarante jours en prison pour une inculpation injuste et arbitraire. J’ai été arrêté avec l’emblème amazigh et le drapeau algérien. Les policiers m’ont agressé, insulté et malmené dans le commissariat. Ils ont caché le drapeau et m’ont présenté au parquet ».

Les sept prévenus sont unanimes à récuser les faits qui leur sont reprochés, mais c’était peine perdue.

Le procureur, avec un air vraiment non convaincu, requiert une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de cent mille dinars algériens. Une vingtaine d’avocats se succèdent pour démonter l’inculpation portée contre les prévenus.

Certains se demandent comment des juridictions peuvent faire une double lecture de l’article soixante quinze du code pénal, puisque pour les mêmes faits, à Annaba, ils sont relaxés et, à Alger, ils écopent d’une condamnation. Pour la défense, les prévenus n’ont pas besoin de relaxe mais d’excuses officielles. Ces jeunes sont présentés comme des otages et des objets de chantage politique.

Des youyous et des cris de manifestants qui ont assiégé le tribunal, par solidarité avec les détenus, fusent dans la salle d’audience. Makhlouf Bibi éclate en sanglots à la vue de son fils, un bébé qu’il n’a pas vu depuis près de quatre mois.

Pour les avocats, le drapeau est la fierté de tous les jeunes qui manifestent chaque vendredi et qui ont libéré le pays, « si vous les condamnez, je déposerai plainte devant les instances internationales contre l'état algérien pour avoir violé les droits de manifester pacifiquement et de s’exprimer librement », encore des acclamations dans la salle, sous les regards impuissants du juge et du procureur.

L’article soixante quinze, explique un des avocats, a été introduit en 2006, contre les terroristes qui ont assassiné, massacré et détruit le pays. Il n’a pas à être appliqué contre ces jeunes. D’autres avocats axent leurs interventions sur le droit qui à aucun moment ne définit ce qu’est la notion d’atteinte à l’unité nationale, « j'ai honte et j’ai envie de pleurer, quand je vois ces jeunes à la fleur de l’âge, qui nous ont libérés, accusés de porter atteinte à l’unité nationale, juste parce qu’ils avaient un emblème amazigh, porté pourtant dans de nombreuses wilayas et dans les stades sans aucun problème ».

Lundi 11 Novembre 2019, il est déjà 15 heures quand un deuxième groupe de sept détenus entrent dans le box. Billel Yahiaoui, Nabil Mourad, Kamel Boualouach, Abdelbasset Dani, Mohamed Ameziane, Azeddine Cheriet et Ahmed Acherfouch, ont tous été arrêtés à Alger.

Deux questions leur sont posées par le juge, « où avez-vous été arrêtés et avez-vous été maltraités par les policiers ». Tous précisent avoir été interpellés au centre-ville avec l’emblème amazigh et le drapeau national et affirment n’avoir pas été violentés. Leur audition dure moins d’un quart d’heure avant que le procureur ne requiert, contre eux, deux ans de prison ferme.

Le témoignage le plus poignant est celui de l’élue du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de Béjaïa, Samira Messouci. Très digne et imperturbable, elle déclare que « je ne suis pas ici pour me défendre, parce que je n’ai rien fait. L’emblème amazigh, c’est mon identité et personne ne peut m’interdire de le porter. Demain, si vous me relâchez, je le porterai encore plus haut et personne ne me l’interdira ».

La salle l’acclame fortement, mais elle dit que « je ne veux pas que vous m’applaudissiez. Je refuse de justifier mon appartenance à une identité ». Le juge tente de l’arrêter, mais Samira Messouci l’en empêche. Son intervention est tout simplement magistrale.

Certains avocats dénoncent le fait que le port de cet emblème amazigh « tombe sous le coup de l’article soixante quinze à la suite d’un discours lancé d’une caserne. Vous êtes des magistrats et non des militaires. Personne ne peut vous dicter ce que vous devez faire. La place de ces jeunes n’est pas en prison. N’ayez pas peur. Quelle que soit la décision que vous allez prendre, l’emblème amazigh continuera à flotter. Moi-même, j’ai dans mon cartable ce même emblème et le drapeau national ». Ils exhibent ces derniers devant les magistrats et sous les applaudissements de la salle et les cris de l'assistance, « justice libre et indépendante ».

Lundi 11 Novembre 2019 vers 19 heures, c’est au tour de Chadi Kacha, de Samira Messaoudi, de Mokrane Chaalane et de Mustapha Ouissi, d’entrer au box. Les mêmes déclarations, les mêmes plaidoiries et les mêmes réquisitoires, l'audience se poursuit jusqu'au Mardi 12 Novembre 2019 à 1 heure du matin.

Le tribunal se retire et Mardi 12 Novembre 2019 à 2 heures du matin, il revient avec le verdict, une année de prison ferme, dont six mois avec sursis, contre l’ensemble des trente deux détenus, assortie d’une amende de trente mille dinars algériens, verdict qui laisse perplexes les plus avertis dans la mesure où la peine n’est pas prévue par l’article soixante quinze du code pénal, pour lequel les prévenus sont poursuivis.

La sanction minimale que dicte ce code est de deux ans de prison ferme. Le prononcé de sentence a provoqué un choc dans la salle, aussi bien pour les prévenus que pour leurs familles qui ont veillé en espérant une relaxe, au vu des débats.

Certains ont laissé libre cours à leur colère, d’autres ont fondu en larmes alors que, pour beaucoup, le combat pour la liberté des détenus d’opinion se poursuit. L’espoir de la matinée du Lundi 11 Novembre 2019 s’est dissipé après des heures d’audition, pour laisser place à l’indignation.

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 18:40

 

 

https://www.humanite.fr/referendum-adp-la-course-pour-le-million-bat-son-plein-680124

 

Référendum d'Initiative Partagée (RIP) contre la privatisation des Aéroports De Paris (ADP), la course pour le million bat son plein

La mobilisation pour que les citoyens décident de l’avenir du groupe des ADP se poursuit. Des spots radios vont être diffusés grâce aux parlementaires, qui demandent à être reçus par Emmanuel Macron.

Il manque plus de trois millions sept cent mille signatures pour obtenir un RIP contre la privatisation du groupe des ADP et le chronomètre tourne. Il ne reste plus que quatre mois pour les recueillir. Faut-il lâcher les armes ? Certainement pas, affirment les parlementaires de tous les bords qui ont lancé le processus et qui se sont réunis Mardi 12 Novembre 2019 pour faire un point d’étape. « Neuf cent quarante sept mille soutiens, c’est une prouesse au regard des freins qui ont été mis », dit Eliane Assassi, sénatrice du Parti Communiste Français (PCF), au sujet des signatures déjà rassemblées depuis le mois de juin 2019. « Nous nous rapprochons du million dans des conditions très compliquées. C’est énorme », abonde le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure. « Il y a un engagement très fort en réalité. Nous atteindrons le chiffre le plus important de tous », insiste Pierre Laurent, sénateur du PCF.

Car la procédure ne se fait pas en quelques clics. Elle est très lourde et chaque signature est validée une à une par le conseil constitutionnel. « Il se passe quelque chose malgré le déni de démocratie du gouvernement et le silence médiatique. Nous devons en permanence réactiver la communication, mais vous nous voyez déterminés », prévient Patrick Kanner, sénateur du Parti Socialiste.

Les deux cent quarante huit parlementaires de gauche comme de droite qui veulent que les français puissent se prononcer eux-mêmes pour ou contre la privatisation du groupe des ADP préparent la suite de la campagne. Ils ont écrit au conseil constitutionnel, au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) et aux dirigeants des grandes chaînes de télévision pour que l’information circule à travers une grande campagne, sans succès. « À chaque fois que nous organisons un événement, des gens nous disent qu’ils ne sont pas au courant et ils signent. Il faut donc que le message passe », explique Éliane Assassi. Des spots radios sont ainsi en préparation et ils devraient être diffusés sur France Bleu et France Info.

Financés par les élus, ils seront facturés six mille euros pour trente secondes. « Le grand débat national voulu par Emmanuel Macron, c’est douze millions d’euros, un site internet, des débats filmés et la propre conclusion du président de la république », raille Rachid Temal, sénateur du Parti Socialiste. « Il y a aussi une campagne énorme en ce moment, très bien faite, pour la privatisation de la Française Des Jeux (FDJ). Manifestement, il y a deux poids et deux mesures », s’indigne Patrick Kanner.

Dans un régime où le président peut monologuer pendant des heures à la télévision et imposer ses réformes au pas de charge en excluant les citoyens de la décision, le combat est forcément déséquilibré, mais il n'est pas perdu d’avance. « Emmanuel Macron lui-même considère qu’à un million de signatures le seuil de crédibilité politique de la demande de référendum est atteint. Ce seuil sera bientôt atteint. Nous verrons s’il respectera sa parole », rappelle Pierre Laurent, qui invite à donner de l’importance à ce franchissement pour relancer avec force la campagne.

Les parlementaires vont d’ailleurs demander à être directement reçus par le chef de l'état. « Il nous semble justifié que le président de la république accepte la mise œuvre du RIP », observe Éliane Assassi. « S’il refuse et s'il continue d’ignorer le formidable outil démocratique que constitue le RIP, il portera une très lourde responsabilité vis-à-vis de la démocratie », dit Eric Coquerel, député du Mouvement de la France Insoumise (MFI).

En attendant, et pour augmenter le rapport de force, les actions se multiplient sur le terrain avec les partis, les syndicats et les associations. « Il y aura une opération de signature massive Mardi 19 Novembre 2019 lors du congrès des maires de France. Il faut les mobiliser. Tous les maires, et pas seulement ceux des chefs-lieux de canton, peuvent organiser la collecte des signatures », indique Éliane Assassi.

Un week-end de mobilisation est prévu le Samedi 16 Novembre et le Dimanche 17 Novembre 2019, puis une centaine d’initiatives avec plusieurs meetings jusqu’au Samedi 30 Novembre 2019. L’idée est de maintenir sans cesse la pression et l’exigence démocratique. « Les médias peuvent s’auto saisir de la question comme ils savent si bien le faire sur d’autres sujets », invite Pierre Laurent, « en termes de hiérarchie de l’information, pourquoi un million de citoyens vaudraient moins que d’autres ? Il y a un déni de la parole citoyenne ».

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 18:18

 

 

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Impeachment, début des auditions publiques au congrès des Etats Unis (Reuters)

Les premières auditions publiques dans le cadre de l'enquête préalable à une éventuelle procédure de destitution de Donald Trump ont débuté Mercredi 13 Novembre 2019 à Washington.

Trois diplomates américains qui ont tous exprimé leurs réserves au sujet de l’attitude du président dans l'affaire ukrainienne lors de précédentes auditions à huis clos ont été entendus dans ce cadre.

William Taylor, ancien ambassadeur en Ukraine qui est désormais chargé d’affaires à Kiev, et George Kent, secrétaire d'état adjoint chargé des affaires européennes et eurasiennes, ont été entendus Mercredi 13 Novembre 2019. Marie Yovanovitch, qui a été limogée au mois de mai 2019 de son poste d’ambassadrice en Ukraine, sera entendue Vendredi 15 Novembre 2019.

« Cette enquête en destitution a pour but de déterminer si le président Donald Trump a cherché à exploiter la vulnérabilité de cet allié et s’il a invité l’Ukraine à s’immiscer dans nos élections », a déclaré Adam Schiff, président de la commission du renseignement de la chambre des représentants, à l’ouverture des auditions.

« Il s’agit de savoir si le président Donald Trump a cherché à conditionner des actes officiels, tels qu’une réception à la Maison Blanche ou l’assistance militaire américaine, à la coopération de l’Ukraine à deux enquêtes politiques qui l’aideraient dans la campagne pour sa réélection et, si tel est le cas, de dire si un tel abus de pouvoir est compatible avec ses fonctions », a-t-il dit.

« Notre réponse à ces questions affectera non seulement l’avenir de cette présidence, mais celui de la présidence elle-même et de savoir quel type de comportement ou d’inconduite le peuple américain peut tolérer de la part de son commandant en chef. S’il ne s’agit pas d’une conduite justifiant une destitution, de quoi s’agit-il », a ajouté Adam Schiff.

Donald Trump réfute ces accusations et a annoncé Mercredi 13 Novembre 2019 que l’intégralité de la transcription de la conversation téléphonique qu’il a eue avec Volodimir Zelenski, et dont le contenu prête à controverse, serait publiée Jeudi 14 Novembre 2019. Il a en outre déclaré ne pas avoir regardé une seule minute les auditions publiques qui se sont déroulées Mercredi 13 Novembre 2019.

Les commissions de la chambre des représentants chargées de l’enquête ont publié au mois de novembre 2019 les retranscriptions des auditions à huis clos effectuées au mois d’octobre 2019.

D’après l’un des documents, William Taylor a déclaré que Donald Trump avait conditionné le déblocage d’une aide financière à l’Ukraine à l’ouverture d’une enquête sur la compagnie d’énergie ukrainienne Bourisma dans le but de nuire à Joe Biden, un des favoris de la course à l’investiture démocrate que Donald Trump pourrait donc affronter lors de l’élection présidentielle du mois de novembre 2020, ce qu’il a répété Mercredi 13 Novembre 2019.

« Je ne crois pas que les Etats-Unis puissent demander à d’autres pays de mener des enquêtes ou des poursuites sélectives ayant des implications politiques contre des opposants au pouvoir, car de tels actes sélectifs portent atteinte à la loi, quel que soit le pays », a quant à lui déclaré George Kent.

Selon la retranscription du témoignage à huis clos de William Taylor, il a jugé que l’idée de bloquer une aide militaire au profit d’une campagne politique domestique était selon lui une folie.

Ce témoignage alimente la thèse des démocrates selon laquelle Donald Trump a demandé une contrepartie à Kiev pour les trois cent quatre vingt onze millions de dollars d’aide destinés à faire face aux séparatistes russes de l’est de l’Ukraine, une aide provisoirement suspendue par le président républicain malgré son approbation au congrès.

La chambre des représentants a donné son feu vert le 31 octobre 2019 à la poursuite de la procédure de destitution contre Donald Trump, en définissant les règles des auditions publiques à venir au congrès, cherchant ainsi à neutraliser l’argument invoqué par les républicains selon lesquels la procédure était illégitime sans vote en séance plénière à la chambre des représentants.

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13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 21:15

 

 

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La sénatrice Jeanine Anez assure l'intérim à la présidence bolivienne (Reuters)

La présidente du sénat, Jeanine Anez, s'est proclamée Mardi 12 Novembre 2019 au congrès présidente intérimaire de la Bolivie suite au départ du dirigeant socialiste Evo Morales, lequel s'est réfugié au Mexique après avoir démissionné Dimanche 10 Novembre 2019 et a promis de continuer le combat politique.

Jeanine Anez, âgée de cinquante deux ans, a fait cette annonce devant les parlementaires en invoquant une clause constitutionnelle stipulant qu’il revient à la présidente du sénat d’assurer l’intérim au pouvoir après les démissions du président et du vice-président.

Une session du congrès destinée à formaliser sa nomination comme présidente intérimaire a été boycottée par les élus du Movimiento Al Socialismo (MAS), le parti d'Evo Morales, comme ceux-ci en avaient fait la menace en estimant que la mesure était illégitime.

« Du fait de l’absence définitive de président et de vice-président, en tant que présidente de la chambre des sénateurs, j’assure immédiatement la présidence comme prévu par l’ordre constitutionnel », a déclaré Jeanine Añez, sénatrice de droite, sous les applaudissements des élus de l’opposition.

Il était pour l’heure prématuré de savoir si cette annonce allait apaiser la situation dans la capitale de La Paz et d’autres villes du pays, où des troubles ont éclaté dès le soir du scrutin contesté du Dimanche 20 Octobre 2019 ayant attribué un quatrième mandat présidentiel à Evo Morales.

Des images diffusées Mardi 12 Novembre 2019 montraient la police aux prises avec des partisans du président démissionnaire et des manifestants masqués appelant à la guerre civile dans la ville de Cochabamba.

Le département d'état des Etats Unis a annoncé Mardi 12 Novembre 2019 que les Etats-Unis ordonnaient le départ des familles des employés du gouvernement en Bolivie du fait des troubles dans le pays. Dans un communiqué, il conseille par ailleurs aux citoyens américains d’éviter de se rendre en Bolivie.

Un sénateur du MAS a appelé au lancement Mardi 12 Novembre 2019 de nouvelles manifestations jusqu’au retour d'Evo Morales afin que celui-ci puisse terminer son mandat courant jusqu'au mois de janvier 2020.

Le gouvernement d'Evo Morales s’est effondré Dimanche 10 Novembre 2019 quand l’Organisation des Etats Américains (OEA) a signalé, dans un rapport rédigé sur la base d’un audit du scrutin présidentiel, de graves irrégularités dans le processus électoral.

La démission du premier président indigène de l’histoire du pays est survenue après plusieurs semaines de manifestations violentes pour contester le résultat de l’élection présidentielle. L’opposition a dénoncé une fraude d'Evo Morales après l’annonce par la commission électorale de sa victoire dès le premier tour de scrutin.

Evo Morales a décrit la démarche de Jeanine Añez pour le remplacer comme un élément du « coup d'état le plus sournois et désastreux de l’histoire ».

Plus tôt dans la journée, il a remercié le gouvernement mexicain qui, a-t-il dit, lui a sauvé la vie en lui accordant l’asile politique.

Le président démissionnaire a répété qu’il était victime d’un complot fomenté selon lui par ses rivaux politiques. « Tant que je serai en vie, nous resterons en politique et le combat continuera », a-t-il dit aux journalistes qui l’attendaient à la sortie de l’avion affrété par le gouvernement mexicain.

Accueilli à Mexico par le ministre mexicain des affaires étrangères Marcelo Ebrard, Evo Morales a pris place à bord d’un hélicoptère militaire pour une destination que les autorités mexicaines n’ont pas dévoilée pour des motifs de sécurité.

A La Paz, avant la session du congrès, Jeanine Añez a appelé les boliviens à se rassembler, sans pouvoir offrir aux élus du MAS les garanties sécuritaires qu’ils demandaient.

« Nous émergeons de l’un des épisodes les plus sombres de notre histoire démocratique », a-t-elle dit, « à ceux qui ont causé des dégâts ou commis tout crime, dieu et la justice vous jugeront ».

A Washington, où se trouve son siège, l’OEA a appelé à la tenue de nouvelles élections et à la fin des violences.

« Oui, il y a eu un coup d'état en Bolivie.Il s’est produit Dimanche 20 Octobre 2019, quand une fraude électorale a été commise avec pour conséquence la victoire de l'ancien président Evo Morales au premier tour », a dit Luis Almagro, secrétaire général de l'OEA.

Evo Morales, âgé de soixante ans, a été adulé à son arrivée au pouvoir en 2006. Il est vu par de nombreux boliviens comme l’homme qui a apporté la stabilité et la croissance économique, mais ses détracteurs dénoncent un autocrate ayant défié les résultats du référendum de 2016 sur la limitation de la fonction présidentielle.

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13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 19:52

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/paris-des-manifestants-forcent-la-grille-d-entree-du-ministere-de-l-enseignement-superieur_3700123.html

 

Précarité étudiante, des manifestants forcent la grille d'entrée du ministère de l'enseignement supérieur à Paris

Cette brève intrusion, qui a eu lieu Mardi 12 Novembre 2019, a été condamnée dans la foulée par la ministre Frédérique Vidal.

Munis de banderoles et de pancartes, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant les locaux parisiens du Conseil Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires (CROUS), Mardi 12 Novembre 2019 en fin de journée, pour dénoncer la précarité étudiante, quatre jours après que l'un d'eux se soit grièvement brûlé en s'immolant par le feu à Lyon. Une partie du cortège s'est ensuite dirigée vers le ministère de l'enseignement supérieur situé juste à proximité, rue Descartes, toujours dans le cinquième arrondissement de Paris. Certains ont alors forcé les barrières de l'entrée, a appris France Info de source policière.

Sur les images, on entend les manifestants demander la démission de Frédérique Vidal, la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.  Selon des journalistes sur place, ils ont réussi à pénétrer dans la cour avant de repartir. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues et le calme est revenu, a précisé la même source policière à France Info, en ajoutant que le rassemblement n'était pas déclaré.

Dans un communiqué diffusé Mardi 12 Novembre 2019, la ministre de l’enseignement supérieur « condamne fermement les violences et les dégradations qui ont eu lieu aujourd'hui ». Frédérique Vidal pointe du doigt la brève intrusion dans la cour du ministère à Paris, dont l'une des portes d'entrée a été enfoncée. Elle dénonce également « l'intrusion de manifestants dans un amphithéâtre de la deuxième université de Lille ayant entraîné l'annulation de la conférence que devait y tenir François Hollande. Les appels à la violence et les menaces de mort adressés aux responsables des CROUS qui se sont multipliés tout au long de la journée du Mardi 12 Novembre 2019 sont inadmissibles ».

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