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5 juillet 2019 5 05 /07 /juillet /2019 17:15

 

 

https://www.fcpe75.org/peur-sur-le-bac-le-dernier-scenario-blanquer/

 

Peur sur le baccalauréat, le dernier scenario de Jean Michel Blanquer

Le ministre Jean Michel Blanquer a tout tenté ces derniers mois, casser la mobilisation d’une communauté éducative aveugle au progressisme insoupçonné de ses réformes et de sa loi d’ultra-confiance, casser la grève des enseignants en rébellion par principe contre toute modernisation de l'école et casser la réputation de parents incompétents et pourvoyeurs de fake news sur le service public.

Le Mercredi 3 Juillet 2019 est un jour de victoire du ministère de la rue de Grenelle. En annonçant des mesures pour sauver le baccalauréat de l'année 2019 contre la crise de la rétention des notes, le ministre Jean Michel Blanquer casse avec quelques mois d’avance ce qui reste du baccalauréat comme diplôme national. Il casse aussi de facto l’égalité de traitement que l'école de la république doit à tous ses élèves au titre de la loi. Bref, il casse les élèves, nos enfants.

Si Jean Michel Blanquer le dit, Jean Michel Blanquer le fait. Il n'est pas question de laisser cent vingt mille copies de baccalauréat non corrigées par des correcteurs grévistes gâcher le pot de départ en vacances. Il n'est pas question de se laisser impressionner par des mois de mobilisation dans les rues, les écoles, les établissements et les assemblées élues, en renouant le dialogue social avec les syndicats et les fédérations de parents. Il n'est pas question de faillir à sa réputation. Les jurys rendront leurs résultats aux forceps, mais ils les rendront.

Tous les élèves auront bien leurs résultats du baccalauréat en temps et en heure, c’est-à-dire le Vendredi 5 Juillet 2019, a assuré le Mercredi 3 Juillet 2019 le ministre Jean Michel Blanquer sur un plateau de télévision, en demandant aux jurys du baccalauréat de prendre en compte, en lieu et place de la note non communiquée, la moyenne obtenue par l’élève sur les trois trimestres de la classe de terminale dans la matière concernée.

Dégainer la carte du contrôle continu pour casser la contestation, c’est non seulement franchir un nouveau pas dans le mépris du corps enseignant, plus que jamais soudé semble-t-il face à la gouvernance autoritaire de sa hiérarchie, mais aussi et surtout passer un cap totalement inacceptable, à savoir créer les conditions d’une rupture d’égalité entre les candidats au baccalauréat.

Certains élèves auraient un baccalauréat lié aux épreuves finales pendant que d’autres élèves obtiendraient un baccalauréat lié au contrôle continu. Des élèves pourraient être convoqués au rattrapage alors qu’ils sont peut-être admis et quel sera le sort des candidats libres qui n’ont pas de notes sur l’année ?

La position du ministre Jean Michel Blanquer pour gérer la crise du baccalauréat de l'année 2019 est absurde et insolente d’irresponsabilité. Elle n’est pas digne d’un ministre de la république.

La Fédération des Conseils des Parents d'Elèves (FCPE) de Paris dénonce depuis des mois les violences structurelles contre le service public français d’éducation et donc contre nos enfants-élèves.

Nous en appelons désormais à la responsabilité du chef de l'état, Emmanuel Macron, pour mettre fin immédiatement à cette mauvaise comédie du baccalauréat de l'année 2019 et à la tragédie plus générale de l’arbitraire comme mode gouvernance au sein de l'éducation nationale française. Nous demandons la démission du ministre Jean-Michel Blanquer.

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4 juillet 2019 4 04 /07 /juillet /2019 18:19

 

 

https://rsf.org/fr/actualites/liberation-digor-roudnikov-il-est-possible-dobtenir-des-victoires-en-russie

 

Libération d’Igor Roudnikov, « il est possible d’obtenir des victoires en Russie »

Reporters Sans Frontières (RSF) se réjouit de la libération du journaliste russe Igor Roudnikov, Lundi 17 Juin 2019. RSF demande une enquête impartiale sur la persécution dont il a été victime et appelle à poursuivre la mobilisation pour les autres journalistes emprisonnés en Russie.

C’est une rare succession de bonnes nouvelles. Six jours après la libération du journaliste d’investigation Ivan Golounov, son confrère de Kaliningrad Igor Roudnikov sort à son tour de prison. Un tribunal de Saint-Pétersbourg a reconnu Lundi 17 Juin 2019 l’inanité des accusations d’extorsion de fonds portées contre lui, requalifiées en tentative d’abus de pouvoir. Condamné à une peine de Travaux d’Intérêt Général (TIG), largement inférieure aux vingt mois déjà passés en détention provisoire, le journaliste a été remis en liberté.

« Nous sommes profondément soulagés qu’Igor Roudnikov retrouve la liberté », déclare Johann Bihr, responsable du bureau de l’Europe de l’Est et de l’Asie Centrale de RSF, « ceux qui lui ont fait vivre ce calvaire doivent désormais répondre de leurs actes. Roué de coups et dépouillé de son journal, Igor Roudnikov a été victime d’une implacable soif de vengeance. Sa libération confirme néanmoins qu’il est possible d’obtenir des victoires en Russie. La mobilisation doit se poursuivre pour les autres journalistes qui restent en prison ».

Igor Roudnikov est réputé dans la région de Kaliningrad pour ses investigations sans concession, qui lui ont déjà coûté deux tentatives de meurtre et de nombreuses poursuites judiciaires. Il a été jeté en prison le premier novembre 2017. Sans aucune preuve, l’un des plus hauts responsables des forces de l’ordre de Kaliningrad, le général Viktor Ledenev, l’accusait de le faire chanter. Igor Roudnikov lui attribuait des propriétés immobilières non déclarées. Harcelé de toutes parts, l’hebdomadaire dont il était rédacteur en chef, Novye Kolesa, a été contraint de mettre la clef sous la porte. C’était le principal titre indépendant de la région.

Igor Roudnikov était défendu par les avocats du centre de défense des droits des médias (MMDC), Toumas Misakian et Anna Panitcheva.

La Russie occupe la cent-quarante-neuvième place sur cent quatre vingt pays dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2019, publié par RSF.

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4 juillet 2019 4 04 /07 /juillet /2019 18:04

 

 

https://rsf.org/fr/actualites/apres-la-liberation-divan-golounov-rsf-appelle-la-mobilisation-pour-les-autres-journalistes

 

Après la libération d’Ivan Golounov, Reporters Sans Frontières (RSF) appelle à la mobilisation pour les autres journalistes emprisonnés en Russie.

RSF salue la mobilisation historique de la société civile russe, qui a abouti à la libération rapide du journaliste d’investigation Ivan Golounov, Mardi 11 Juin 2019. L’organisation rappelle toutefois qu'au moins six autres journalistes sont encore détenus en Russie.

L’arrestation d’Ivan Golounov a révélé le sentiment d’impunité totale de policiers corrompus prêts à monter de toutes pièces des accusations absurdes contre un journaliste embarrassant. Un procédé qui a choqué à Moscou, mais qui n’est pas inhabituel dans le reste de la Russie. Un jeune reporter tchétchène, Jalaoudi Guériev, vient de purger trois ans de prison sous des accusations de détention de drogue tout aussi fantaisistes. Au moins six autres journalistes restent arbitrairement détenus pour n’avoir fait que leur travail. L’un d’entre d’eux, Igor Roudnikov, doit connaître son verdict, Lundi 17 Juin 2019. Il risque dix ans de camp.

« L’expérience des derniers jours démontre qu’il est possible d’arracher des journalistes des griffes de la censure en Russie, si la solidarité et la mobilisation sont au rendez-vous », souligne le responsable du bureau de l’Europe de l’Est et de l’Asie Centrale de RSF, Johann Bihr, « mais la portée de cette victoire restera limitée si nous laissons croupir en prison les collègues d’Ivan Golounov. Le temps est venu de se mobiliser pour tous les autres journalistes injustement détenus dans le pays. Je suis et nous sommes Igor Roudnikov, Remzi Bekirov, Alexeï Nazimov, Roman Souchtchenko, Alexandre Tolmatchev et Alexandre Valov ».

Remzi Bekirov est le correspondant d’un site d’information alternatif en Crimée, territoire ukrainien annexé en 2014. Il couvrait particulièrement la persécution de la population tatare et des activistes pro-ukrainiens par les autorités russes. Il a été arrêté au mois de mars 2019 lors d’un coup de filet dans la péninsule et il est accusé d’être parmi les meneurs d’une organisation terroriste, le Hizb-ut-Tahrir. Il encourt la prison à vie.

Alexeï Nazimov était le rédacteur en chef du journal d’opposition Tvoïa Gazeta à Alouchta, en Crimée. Arrêté depuis le mois d’octobre 2016, il a été condamné à quatre ans et sept mois de prison pour extorsion de fonds contre l’antenne locale du parti au pouvoir Russie Unie, qu’il critiquait dans ses articles.

Igor Roudnikov, fondateur et rédacteur en chef du principal journal indépendant de la région de Kaliningrad, est connu pour ses investigations sans concession, qui lui ont déjà valu deux tentatives d’assassinat. Il a été jeté en prison au mois de novembre 2017 et il est accusé d’extorsion de fonds par le chef local de la police spéciale, qui était visé par ses enquêtes. Son procès se termine. Igor Roudnikov doit être fixé sur son sort, Lundi 17 Juin 2019. Harcelé de toutes parts, son journal, Novye Kolesa, a été contraint de mettre la clef sous la porte.

Roman Souchtchenko, correspondant de l’agence de presse ukrainienne Ukrinform à Paris, a été arrêté au mois de septembre 2016 à Moscou, où il rendait visite à un ami. Il a été condamné à douze ans de camp à régime sévère pour espionnage au terme d’un procès à huis clos. L’essentiel de l’acte d’accusation est classé secret-défense, une tendance croissante en Russie.

Alexandre Tolmatchev était rédacteur en chef de deux publications de la région de Rostov-sur-le-Don, Oupolnomotchen Zaïavit et Pro Rostov. Il a été jeté en prison au mois de décembre 2011 et il a été illégalement maintenu en détention provisoire pendant près de trois ans, malgré de graves problèmes de santé. Il a été condamné à neuf ans de camp pour extorsion de fonds, notamment par ceux qu’il mettait en cause dans ses articles.

Alexandre Valov, rédacteur en chef de la plateforme Blog Sotchi, dans la région de Sotchi, est connu pour ses critiques contre les autorités locales. Accusé d’extorsion de fonds par un député qu’il mettait en cause, il a été arrêté au mois de janvier 2018 et il a été condamné à six ans de prison au terme d’une parodie de procès. Victime d’un piratage, Blog Sotchi n’est plus accessible.

Des dizaines d’autres journalistes font l’objet de poursuites judiciaires en Russie. La Russie occupe la cent quarante neuvième place sur cent quatre vingt pays dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2019, publié par RSF.

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4 juillet 2019 4 04 /07 /juillet /2019 17:38

 

 

https://www.elindependiente.com/espana/2019/05/17/otegi-hijo-josu-ternera-padrinos-las-juventudes-abertzales/

 

Arnaldo Otegi et le fils de Josu Ternera, parrains de la jeunesse abertzale

Vendredi 17 Mai 2019

Sur la photographie, il ne manquait presque personne. Comme d'habitude à la gauche nationaliste, la scénographie a été soignée et mesurée et rien n'a été laissé au hasard. Les jeunes devant, les anciens combattants au centre et les plus hautes autorités politiques et syndicales, derrière, sont tous debout. Et parmi eux, presque caché, silencieux et attentif à tout mais avec un rôle discret, il y a Arnaldo Otegi.

Egoitz Urrutikoetxea Laskibar, quarante quatre ans, fils de José Antonio Urrutikoetxea, dit Josu Ternera, et de sa première partenaire, Mari Karmen Laskibar, originaire de Zumaia, mais résidant en France, a également parrainé l'événement. La photographie a été complétée par le secrétaire général du syndicat Langile Abertzaleen Batzordeak (LAB), Garbiñe Aranburu, et le leader de Sortu, Arkaitz Rodríguez.

Tous venaient soutenir la jeunesse de la gauche nationaliste qui, le matin du 25 mars 2019 à Saint-Sébastien, présentaient la Gazte Topagunea 2019, le grand événement annuel appelé à promouvoir et à revitaliser les mouvements de jeunesse liés à Bildu et Sortu.

La réunion des jeunes, organisée par les mouvements Ernai et Aitzina, s'est tenue du 19 au 22 avril 2019 dans la ville de Lemoa, en Biscaye. Un rassemblement de quatre jours au cours duquel plus de cinquante tables rondes ont été organisées, du processus bolivarien, du Brexit ou des processus d'autonomie en Europe, ainsi que des ateliers et des concerts réunissant des milliers de jeunes prêts à impulser et à récupérer la force du mouvement de la jeunesse abertzale.

L'événement a été développé sous le slogan « faire des pas vers l'indépendance ». Dans le panel d'activités, le leader d'Euskal Herria Bildu avait réservé une intervention d'une heure, Samedi 20 Avril 2019, intitulée « du passé au futur ».

Un message qui figurait dans plusieurs actes innombrables célébrés dans la Topagunea et qui était inséré dans des messages de soutien à l'héritage et à la lutte menée par la gauche abertzale au cours des dernières décennies en faveur de l'indépendance.

La présence du fils de Josu Ternera à l'annonce de la conférence n'est pas passée inaperçue. La figure de son père, qui échappait encore à la justice, est dans cet environnement celle d'un combattant de la souveraineté basque. Né à Bayonne en 1975, Egoitz Urrutikoetxea a vécu dans son ombre. Contrairement à sa sœur Irati Urrutikoetxea, il a suivi les étapes initiées par son père.

Il a adhéré à Euskadi Ta Askatasuna (ETA), même si finalement il s'est séparé du groupe. Entre un moment et un autre, la vie d’Egoitz Urrutikoetxea Laskibar a été plusieurs fois détenu pour ses liens avec ETA. Son casier judiciaire ne comprend pas de crimes de sang, mais des sabotages et d’autres actions. Sa dernière arrestation à Paris date de 2015.

Cette arrestation intervenait après l'arrestation de ceux qui étaient considérés comme les derniers leaders d’ETA, Daniel Pla et Iratxe Sorzábal. C'était la fin du groupe dont la direction a toujours été attribuée à Josu Ternera, que l'ancien président du Parti Socialiste d’Euskadi (PSE), Jesus Eguiguren, qualifiait Jeudi 16 Mai 2019 de héros de la défaite. Soupçonnant que le fils de Josu Ternera pourrait occuper la structure qui maintenait toujours l'organisation, il a été arrêté. Devant le juge, Egoitz Urrutikoetxea a déclaré qu'il s’était séparé d’ETA depuis des années, qu'il avait repris ses études dans une université parisienne et qu'il vivait en marge de l'activité clandestine qu'il exerçait auparavant.

Il a également suivi les traces de son père en politique. Egoitz Urrutikoetxea, né à Bayonne, a assumé des responsabilités dans la délégation de Batasuna au Pays Basque français. Son apparition au mois de mars 2019 à Saint-Sébastien devant la jeunesse de la gauche nationaliste montre qu’Arnaldo Otegi compte toujours sur lui.

Le leader de la gauche nationaliste a essayé de maintenir de bonnes relations avec certains des plus anciens membres d’ETA. Le cas de Josu Ternera n'est pas différent. Le leader de la gauche nationaliste le connaissait bien pendant son mandat de parlementaire à la chambre de Vitoria. José Antonio Urrutikoetxea et lui ont siégé comme représentants d’Euskal Herria Bildu, non seulement à l'époque où Josu Ternera présidait la commission des droits de l'homme, mais aussi quand, au mois de novembre 2002, José Antonio Urrutikoetxea a quitté le parlement.

Près de dix sept ans se sont écoulés depuis ce moment. Jeudi 16 Mai 2019, Arnaldo Otegi a de nouveau défendu son ancien partenaire au sein du parlement. Il l'a fait pour décrire son arrestation comme une attaque contre la paix et pour avertir Pedro Sánchez qu'il n’acceptera pas que la seule alternative soit la police, la prison et les juges, « cela ne résout pas les problèmes. La paix a des ennemis très puissants ».

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4 juillet 2019 4 04 /07 /juillet /2019 16:52

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/video-une-presidence-qui-cree-des-camps-de-concentration-est-fasciste-une-elue-democrate-fustige-la-politique-migratoire-de-trump_3499087.html

 

« Une présidence qui crée des camps de concentration est fasciste », une élue démocrate fustige la politique migratoire de Donald Trump

Alexandria Ocasio-Cortez, élue de l’état de New York, fait référence aux camps de rétention de migrants à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Sa déclaration choc fait polémique aux Etats-Unis.

« Les Etats-Unis gèrent des camps de concentration à la frontière sud », durant un live sur Instagram, Mardi 18 Juin 2019, l'élue démocrate au congrès Alexandria Ocasio-Cortez a tiré à boulets rouges contre la Maison Blanche. La représentante de l’état de New York a dénoncé la manière dont le président Donald Trump gère la question migratoire, en critiquant les camps de rétention pour migrants situés à la frontière avec le Mexique.

« Le fait que les camps de concentration soient une pratique institutionnalisée dans le pays de la liberté est extraordinairement inquiétant. Une présidence qui crée des camps de concentration est fasciste », a asséné l'élue d'origine portoricaine.

Consciente du poids des termes employés, elle a tenu à préciser dans son live qu'elle n'utilisait « pas ces mots à la légère, juste pour lancer des bombes ».

Le camp républicain a répliqué par des réactions outrées. « C'est une faute d’Alexandria Ocasio Cortez. Ce sont des mots dangereux et écœurants qui portent atteinte aux millions de personnes tuées pendant l’holocauste », a tweeté le sénateur républicain Rick Scott.

« S'il vous plaît, Alexandria Ocasio Cortez, rendez-nous service et passez quelques minutes à réviser l'histoire », a renchéri la représentante Elizabeth Lynne Cheney, la fille de l'ancien vice-président Dick Cheney, « six millions de juifs ont été exterminés pendant l’holocauste. Vous salissez leur mémoire et vous vous déshonorez avec ce type de commentaires ».

La démocrate, habituée aux joutes sur les réseaux sociaux, n'a pas tardé à contre-attaquer. « A tous les républicains qui ne connaissent pas la différence, les camps de concentration et les camps de la mort ne sont pas la même chose. Les camps de concentration sont considérés par les experts comme les lieux de détention de masse de civils sans procès et c'est exactement ce que ce gouvernement fait », a-t-elle écrit sur Twitter.

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 17:31

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-jerome-rodrigues-va-entamer-une-greve-de-la-faim-devant-le-ministere-de-l-interieur_3517721.html

 

Jérôme Rodrigues va entamer une grève de la faim devant le ministère de l'intérieur

Jérôme Rodrigues, l'une des figures du mouvement des Gilets Jaunes, avait été blessé à l'oeil au mois de janvier 2019 alors qu'il se trouvait face à des forces de l'ordre, place de la Bastille, à Paris. Depuis, il attend les résultats de l'enquête.

Le ministère français de l'intérieur est-il au-dessus des lois ? C’est la question que pose l’avocat de Jérôme Rodrigues, l’une des figures des Gilets Jaunes, blessé au mois de janvier 2019 à l’œil par un projectile. Ce dernier annonce qu'il entamera une grève de la faim Vendredi 5 Juillet 2019 devant le ministère de l'intérieur, afin d'obtenir les résultats de l'enquête de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN).

Le problème, c'est que le ministère de l'intérieur s'y oppose. Pourtant, le tribunal administratif est catégorique. Dans sa décision du 7 juin 2019, il ordonne au ministre de l'intérieur et au préfet de police de Paris de communiquer sans délai au manifestant toutes les pièces de l’enquête de l’IGPN. Mais à la date du Mardi 2 Juillet 2019, il n'y a toujours rien.

L’avocat de Jérôme Rodrigues, Arié Alimi, s’interroge sur un état qui, selon lui, ne respecte pas une décision de justice, « il y a deux possibilités, soit nous avons actuellement des personnes au ministère de l’intérieur qui se pensent tout puissants et qui considèrent que les décisions de justice ne peuvent pas s’appliquer à leur égard, soit ils ont vraiment quelque chose à cacher ».

Selon l'avocat, cette deuxième hypothèse est « qu'ils ont tellement peur de ce qu’il y a dans cette enquête par rapport à ce qu’ils ont dit précédemment, à savoir que peut-être qu'il y a l'affirmation que des tirs ont visé Jérôme Rodrigues, ou peut-être la preuve qu’il s’agit bien d’un Lanceur de Balles de Défense (LBD), qu’ils préfèrent refuser exécuter une décision de justice en bonne et due forme qui est applicable dès à présent ».

Le ministère de l’intérieur a fait appel de la décision du tribunal administratif, mais cela ne change rien car, en matière de justice administrative, les décisions du tribunal ne sont pas suspensives et elles s’appliquent dès qu’elles sont rendues.

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 17:14

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/mort-a-marseille-d-une-octogenaire-touchee-par-une-grenade-lacrymogene-les-zones-d-ombre-qui-persistent-dans-l-enquete_3517573.html

 

Mort à Marseille d'une octogénaire touchée par une grenade lacrymogène, les zones d'ombre qui persistent dans l'enquête

A ce jour, Zineb Redouane est la seule personne morte en marge d'une manifestation des Gilets Jaunes pour laquelle la police est mise en cause. Ces derniers jours, plusieurs éléments nouveaux ont relancé l'enquête.

Elle est devenue un symbole de la répression policière contre les Gilets Jaunes. Zineb Redouane, une octogénaire algérienne vivant à Marseille, est morte après avoir été touchée par une grenade lacrymogène alors qu'elle se trouvait dans son appartement, le premier décembre 2018. Le projectile a été tiré par des policiers d'une Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) en intervention au pied de son immeuble contre une manifestation des Gilets Jaunes à Marseille. La femme de quatre vingt ans fermait sa fenêtre pour se protéger des gaz lacrymogènes au moment où elle a été touchée par une grenade en plein visage.

Grièvement blessée, Zineb Redouane est morte le 2 décembre 2018, à l'hôpital, sur la table d'opération. Une information judiciaire a été ouverte le 4 décembre 2018 pour déterminer les causes de la mort mais, sept mois plus tard, plusieurs zones d'ombre persistent dans ce dossier.

La famille de l'octogénaire a de son côté porté plainte, au mois d'avril 2019, pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. France Info fait le point sur cette affaire.

Après la mort de Zineb Redouane, le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, avait d'abord affirmé que l'octogénaire avait succombé d'un arrêt cardiaque sur la table d'opération. « A ce stade, nous ne pouvons pas établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès », avait-il affirmé. L'autopsie, réalisée le 3 décembre 2018 à la demande du parquet, a mis en évidence un traumatisme facial sévère avec fractures, ainsi que des fractures costales et un œdème pulmonaire aigu qui serait la cause du décès, après tentative de réanimation, selon un communiqué de la cour d'appel. Rédigé par deux médecins légaux du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de la Timone, le document, cité par Mediapart, précise que seul le dossier médical de la victime pourrait déterminer avec plus de précision les circonstances de survenue du décès.

Une autre autopsie, menée en Algérie vingt-cinq jours après la mort, à la demande du tribunal de Dar al Baida et révélée par le Media, Mardi 2 Juillet 2019, ne prend pas autant de précautions dans son analyse des faits constatés.

Plus péremptoire, la contre-expertise évoque ainsi un important traumatisme facial imputable à l’impact d’un projectile non pénétrant, pouvant correspondre à une balle lacrymogène. D'après ce document, ce traumatisme est directement responsable de la mort par aggravation de l'état antérieur.

« J'espère que cette expertise va faire bouger les choses », a commenté auprès de l'Agence France Presse (AFP) Brice Grazzini, l'avocat de Sami Redouane, l'un des fils de la victime. Regrettant un manque de diligence de l'autopsie française, il a dit sa volonté de verser cette contre-autopsie algérienne à l'instruction.

Le premier décembre 2018, lors de la manifestation qui se tient autour du domicile de Zineb Redouane, cinq policiers étaient dotés de lanceurs de grenades. Avec le capitaine qui les dirigeait, ils ont été entendus par l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) à la fin du mois de janvier 2019, indique Mediapart, qui publie des extraits des auditions. Tous les policiers ont affirmé ne pas savoir lequel d'entre eux avait tiré la grenade qui a touché l'octogénaire. Des propos confirmés à France Info par une source proche du dossier.

Même confrontés aux images de vidéo surveillance, ils ont affirmé ne pas être en mesure d'identifier le tireur. « Cela peut être moi ou pas, je n’ai aucune certitude », a notamment affirmé l'un d'entre eux, cité par Mediapart. « La grenade retrouvée provenait d’un gilet de recomplètement. Nous nous en sommes rendus compte par le numéro. Mais il est impossible de dire qui était le porteur », a affirmé aux enquêteurs un des cinq policiers.

« Je pense que l'identité du tireur est en réalité bien connue. Quand ils disent qu'ils sont cinq à avoir des lance-grenades ce jour-là, mais qu'ils ne sont pas capables de savoir qui a tiré, je ne peux pas y croire », s'indigne  auprès de France Info Yassine Bouzrou, l'avocat de la famille de Zineb Redouane, « lorsque des suspects donnent des explications invraisemblables et fantaisistes, la pratique judiciaire et policière classique, c'est de les placer en garde à vue et de les mettre en examen. Cela n'a pas été le cas ici. Comment ne pas douter de la qualité de l'enquête menée par l'IGPN ».

Un autre élément crée la confusion dans cette enquête. Le 27 juin 2019, Mediapart a révélé la présence d’André Ribes, le vice-procureur du parquet de Marseille, aux côtés des policiers sur le terrain le premier décembre 2018. Sa présence a été signalée par les policiers lors de leurs auditions, menées à la fin du mois de janvier 2019. Lui n'en avait informé ni les enquêteurs, ni la juge d'instruction marseillaise en charge du dossier, selon le site d'information.

« Il n'est pas normal qu'un membre du parquet qui était présent sur les lieux au moment où Zineb Redouane a été touchée par la grenade n'a pas fait état de sa présence au magistrat instructeur. Il aurait pu fournir des éléments utiles à l'enquête », regrette Yassine Bouzrou. Fait encore plus troublant selon l'avocat, André Ribes était en charge de l'enquête jusqu'à ce que celle-ci soit confiée à un juge d'instruction, le 5 décembre 2018.

Persuadé que, dans ce contexte, une enquête objective n'était pas possible à Marseille, Yassine Bouzrou a réclamé le dépaysement des investigations. Une demande soutenue par le parquet général d'Aix-en-Provence et désormais transmise à la cour de cassation, qui pourra choisir quelle juridiction prendra le relais.

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 16:54

 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/02/la-capitaine-du-navire-humanitaire-sea-watch-3-declaree-libre-par-la-justice-italienne_5484494_3210.html

 

La capitaine du Sea-Watch, Carola Rackete, a été libérée en Italie

Le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, a aussitôt dénoncé l’attitude des juges et il a annoncé que l'allemande serait bientôt expulsée.

Les actions de la capitaine du Sea-Watch, Carola Rackete, entrée sans autorisation dans les eaux italiennes, puis dans le port de Lampedusa, Samedi 29 Juin 2019, avec à son bord une quarantaine de migrants, relevaient donc de l’accomplissement d’un devoir, celui de sauver des vies humaines. Cela justifie sa désobéissance aux ordres des autorités italiennes, après dix-sept jours d’errance en mer.

Mardi 2 Juillet 2019, la juge Alessandra Vella, chargée des enquêtes préliminaires au tribunal d’Agrigente, a tranché. Après quatre jours aux arrêts domiciliaires et malgré les réquisitions du procureur, qui demandait la confirmation de cette mesure ainsi qu’une interdiction de séjour dans la province, la magistrate a décidé de rendre sa liberté à Carola Rackete.

Dans sa décision, la juge en a profité pour rappeler une évidence, qui s’était un peu perdue, ces derniers jours, dans le tourbillon de haine qui s’est abattu contre la jeune volontaire de l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) Sea Watch, le choix de débarquer les naufragés à bord de son navire à Lampedusa, dans la nuit du Vendredi 28 Juin au Samedi 29 Juin 2019, allait de soi, la Libye et la Tunisie n’étant pas, aux yeux du droit de la mer, considérés comme des pays offrant des ports sûrs. Bref, Carola Rackete a certes désobéi, mais c’était dans le but de respecter le droit international et les conventions signées par l’Italie.

Lundi Premier Juillet 2019, durant trois heures, l'allemande avait été entendue par les magistrats, au sujet des conditions de son entrée dans le port de Lampedusa. Accusée d’avoir violemment éperonné un bateau de la garde-côte qui s’était placé sur le quai de façon à l’empêcher d’apponter, mettant ainsi en péril la vie de ses occupants, une accusation que les images elles-mêmes incitent à relativiser, la capitaine s’est excusée et elle a plaidé l’erreur de manœuvre, due à l’inertie du navire.

Mardi 2 Juillet 2019, une heure après l’annonce de sa libération, le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, qui depuis des jours réclamait la prison pour la criminelle allemande, a diffusé une vidéo d’une durée très inhabituelle, près de vingt minutes, dans laquelle il semble peiner à contenir sa colère contre les juges.

« Pour la magistrature italienne, ignorer les lois et éperonner une vedette de la Guardia di Finanza ne suffisent pas pour aller en prison », a-t-il dénoncé, avant de promettre pour la capitaine du navire humanitaire une expulsion à brève échéance vers l’Allemagne en raison de sa dangerosité pour la sécurité nationale italienne.

Mardi 2 Juillet 2019 dans la soirée, la préfecture de Sicile a fait savoir que la mesure d’éloignement avait été préparée et signée mais que, dans tous les cas, celle-ci ne surviendra pas avant le 9 juillet 2019, date d’une nouvelle audition par des magistrats dans le cadre d’une enquête pour incitation à l’immigration clandestine qui continue à peser contre Carola Rackete.

Plus loin dans son monologue, le ministre italien de l’intérieur et leader de la Ligue du Nord poursuit ses attaques, « elle retournera dans son Allemagne, où ils ne seraient pas aussi tolérants avec une Italienne si elle devait attenter à la vie de policiers allemands. L’Italie a relevé la tête. Nous sommes fiers de défendre notre pays et d’être différents des autres petits dirigeants européens qui pensent pouvoir encore nous traiter comme leur colonie ».

Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux par l’ONG Sea Watch, la jeune allemande a salué une grande victoire pour la solidarité et contre la criminalisation de ceux qui aident, dans de nombreux pays d’Europe.

Victime d’insultes racistes et sexistes à son arrivée à Lampedusa, elle avait reçu, ces derniers jours, des marques de solidarité venues de toute l’Europe. Le ministre des affaires étrangères allemand, Heiko Mass, avait appelé à sa libération et il avait réaffirmé son opposition à la criminalisation du sauvetage en mer.

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 16:37

 

 

https://www.telecinco.es/informativos/nacional/gobierno-paralizar-embajadas-catalanas_18_2780145047.html

 

Le ministère espagnol des affaires étrangères demande au Tribunal Supérieur de Justice de la Catalogne (TSJC) de paralyser l'activité des ambassades catalanes à Berlin, à Londres et à Genève

Le procureur de l'état espagnol a demandé au TSJC de paralyser l'activité des délégations du gouvernement catalan à Berlin, à Londres et à Genève, estimant qu'elles violaient la compétence exclusive de l'état espagnol en matière de relations internationales. Elles agissent avec une intensité singulière pour un processus sécessionniste anticonstitutionnel.

Le recours a été déposé Lundi Premier Juillet 2019, à titre de mesure conservatoire, dans le cadre du recours administratif formé en 2018 contre le décret du gouvernement catalan rétablissant les trois délégations de Londres, de Berlin et de Suisse, et celles des États-Unis, de la France et de l'Italie, comme cela a été expliqué par des sources du ministère des affaires étrangères. Toutes avaient été fermées au mois de novembre 2017 avec l'application de l'article cent cinquante-cinq de la constitution espagnole.

La plainte devant le TSJC souligne que le rétablissement des bureaux extérieurs du gouvernement catalan poursuit un « but inconstitutionnel, tel que la création d'une structure d'état, au service d'un projet national de transition à caractère sécessionniste inconstitutionnel, avec de graves dommages pour la politique étrangère de l'Espagne ».

Selon le ministère espagnol des affaires étrangères, bien que l’activité des délégations du gouvernement catalan à l’étranger se soit révélée, dans son ensemble, préjudiciable aux intérêts de l'état, il a été noté que les délégations de Berlin, de Londres et de Genève « répond avec une intensité singulière aux objectifs du processus sécessionniste de Catalogne déclaré inconstitutionnel par le Tribunal Constitutionnel dans des déclarations répétées ».

Le gouvernement espagnol avait déjà indiqué la semaine dernière que l'avocat de l'état étudiait des mesures conservatoires contre les délégations du gouvernement catalan afin d'éviter des activités préjudiciables aux intérêts de l'état. Il a également annoncé qu'il interviendrait contre la dernière série de bureaux créés par le ministère des affaires étrangères du gouvernement catalan en Argentine, en Tunisie et au Mexique.

Quant à celles de Londres, de Berlin et de Genève, le recours déposé Lundi Premier Juillet 2019 devant le TSJC justifie les mesures conservatoires par le fait que le fonctionnement et l'activité des délégations contreviennent à la compétence exclusive de l'état en matière de relations internationales et qu'elles dépassent les limites de l'action extérieure des communautés autonomes.

Un porte-parole du ministère des affaires étrangères a assuré que le ministère regrettait de devoir demander ces mesures, mais qu'il ne restait plus d'autre option pour préserver la compétence exclusive de l'état en matière de « mise en place de mesures de régulation et de coordination des activités extérieures des communautés autonomes ».

En tout état de cause, il souligne que l'action extérieure légitime de la Catalogne, comme de toute autre communauté autonome, dans le cadre de ses compétences, conformément au système constitutionnel et statutaire, n'est pas contestée.

L'ouverture des bureaux du gouvernement catalan au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, en France, aux États-Unis et en Italie, a été annoncée au mois de juin 2018 et elle a été entérinée au mois de septembre 2018 par le ministère espagnol des affaires étrangères, car le gouvernement catalan les a ouverts sans demander l'autorisation préalable, obligatoire mais non contraignante, auquel la loi de l'action extérieure l'oblige.

Le gouvernement catalan affirma qu'il s'agissait d'une réouverture de bureaux fermés par l'application de l'article cent cinquante-cinq de la constitution espagnole. Cependant, le recours est depuis lors devant le TSJC.

Est venue ensuite une deuxième série de bureaux à Vienne, Tallinn, Zagreb, Lisbonne, Stockholm et Beyrouth, pour lesquels le gouvernement catalan a demandé l'autorisation préalable au gouvernement central. Au mois de novembre 2018, le ministère espagnol des affaires étrangères a dénoncé leur ouverture, estimant que « leur objectif clair et manifeste, déclaré à plusieurs reprises par le gouvernement catalan, est de soutenir des objectifs manifestement contraires aux principes et aux objectifs de la politique étrangère de l'Espagne ». Cependant, comme le rapport n’est pas contraignant, le gouvernement catalan les a ouverts.

Il y a une semaine, le gouvernement catalan a officiellement approuvé la création de trois nouveaux bureaux en Argentine, au Mexique et en Tunisie. L'annonce a surpris le gouvernement central car, bien que le gouvernement catalan ait demandé l'autorisation préalable obligatoire, il n'a pas attendu la réponse pour les créer.

Le ministère espagnol des affaires étrangères a adressé un rapport défavorable à ces bureaux, estimant que leur ouverture « nuisait aux intérêts de l'état, compte tenu de l'objectif déclaré du gouvernement catalan actuel d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour la soi-disant internationalisation du processus indépendantiste ». Il a également annoncé que les trois bureaux feraient l'objet d'un recours.

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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 18:18

 

 

https://lemediapresse.fr/politique/exclusif-mort-de-zineb-redouane-lautopsie-algerienne-qui-contredit-les-autorites-francaises/

 

Mort de Zineb Redouane, l'autopsie algérienne qui contredit les autorités françaises

Après nos révélations sur les conditions du décès, le 2 décembre 2018 à Marseille, de Zineb Redouane et la façon dont l'enquête a été menée, nous publions la contre autopsie réalisée à Alger, qui rend le traumatisme consécutif aux blessures causées par la police directement responsable de sa mort. Ce document balaie la version officielle, elle jette une lumière crue sur le flou de l'autopsie française et elle contredit les déclarations du ministre français de l'intérieur Christophe Castaner et du procureur de la république de Marseille.

Lundi Premier Juillet 2019, à Paris comme à Marseille, les avocats de la famille de Zineb Redouane ont reçu une visite. Celle d’un huissier, venu leur notifier la demande de dépaysement de l’enquête sur la mort de Zineb Redouane signée par Robert Gelli, le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Cet avis doit être désormais soumis à la décision de la cour de cassation. Une routine judiciaire qui fera durer la procédure et qui fera perdre un temps précieux. Six mois déjà que Zineb Redouane est partie.

C’est un autre document qui, Lundi Premier Juillet 2019, relance pourtant spectaculairement le dossier, si besoin était, après les éléments déjà rendus publics la semaine dernière par le Média.

Après le rapatriement en Algérie du corps de Zineb Redouane, le 25 décembre 2018, le procureur de la république du tribunal de Dar al Baida à Alger, peu satisfait des retours de l’enquête en France et sollicité par la famille de Zineb Redouane, a en effet ouvert une enquête préliminaire pour rechercher les causes de sa mort. Tous les enfants de Zineb Redouane, quatre filles et deux fils, vivent en effet en Algérie et ils se sont tous constitués parties civiles dans les deux pays. Le procureur a demandé dans la foulée une nouvelle autopsie, comme l’avocat de la famille le révélait dans un entretien qu’il nous accordait Vendredi 28 Juin 2019. Nous nous la sommes procurée et nous la publions en exclusivité.

Ce document porte l’en-tête du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Alger. Sur dix pages, les professeurs Rachid Belhadj et Radia Yala procèdent à un examen minutieux et détaillé de la dépouille mortelle, le jour-même de son retour sur le sol algérien, le 25 décembre 2018, et ils constatent les dégâts.

Au-delà des incisions qui témoignent du travail de leurs homologues légistes marseillais de la Timone, ils relèvent en particulier au niveau de la tête de la victime « une ecchymose sous orbitaire s’étendant à l’angle interne de l’œil gauche associée à une hémorragie sous conjonctivale homolatérale, un hématome allant de la région zygomatique droite passant par la région périorbitaire droite, l’hémiface droite et s’étendant à la pyramide nasale et aux lèvres pour se terminer au niveau de la commissure labiale gauche et une plaie linéaire, à axe horizontal, suturée, mesurant quatre centimètres de long, juste au-dessous de la pyramide nasale, avec un important hématome du versant muqueux de la lèvre supérieure qui s’étend au versant muqueux de la lèvre inférieure, associés à une fracture déplacée et comminutive du maxillaire supérieur et un hématome gingival correspondant ».

Les deux médecins légistes complètent sur plusieurs pages leur examen, notamment des cavités et des organes. Leurs conclusions se révèlent déterminantes et accablantes quant à la cause du décès. Bien loin du flou et du caractère provisoire de l’autopsie française, ils attribuent de façon certaine la mort de Zineb Redouane au traumatisme crânien qu’elle a subi, donc au tir policier.

La victime, écrivent-ils, « présentait un important traumatisme facial imputable à l’impact d’un projectile non pénétrant. L’importance de ce traumatisme est directement responsable de la mort par aggravation de l’état antérieur de la défunte, malgré les soins prodigués en urgence », affirment les deux légistes dans leur rapport daté du 25 décembre 2018.

Ce document sans ambiguïté vient contredire le travail des légistes marseillais et surtout les déclarations publiques de Xavier Tarabeux, le procureur de la république de Marseille, et de Christophe Castaner, le ministre français de l'intérieur. En effet, l’autopsie française, réalisée le 3 décembre 2018 par Marc-Antoine Devooght et Jacques Desfeux, du service de médecine légale de la Timone à Marseille, prenait un soin particulier à ne surtout pas se prononcer. Faisant preuve d’une très grande prudence, les deux médecins constataient bien dans leurs conclusions « un traumatisme facial sévère, avec fractures de l’ensemble de l’hémiface droite, et des fractures costales, ainsi qu’un œdème pulmonaire aigu, cause du décès après tentative de réanimation ».

Ils soulignaient encore les antécédents médicaux de la victime, « hypertension, obésité, diabète, coronaropathie sévère et valvulopathie cardiaque opérée », et ils bottaient en touche, en service minimum, attendant « une communication du dossier médical qui pourrait déterminer avec plus de précision les circonstances de survenue du décès ». Un mois plus tard, le 19 janvier 2019, un rapport signé par Marie-Dominique Piercecchi-Marti ne se prononçait pas plus sur les causes de la mort. L’auteur souligne encore que « les données relevées dans ce document, très technique, ne sont pleinement interprétables qu’en confrontation avec le dossier médical ».

Ce rapport ne répondait toujours pas aux questions majeures suivantes. Zineb Redouane a-t-elle été victime du ou des tirs reçus en plein visage ? Est-elle morte des conséquences et des complications de ses blessures ? Ou a-t-elle été victime de problèmes médicaux, indépendamment des blessures occasionnées par le ou les projectiles qui l’ont percutée ?

À la différence de l’autopsie réalisée à Alger, l’autopsie française reste évasive. À notre connaissance, à ce jour, aucune démarche n’a été engagée auprès du médecin marseillais de Zineb Redouane, pour permettre enfin de lever les doutes. Et les conseils de la famille de Zineb Redouane n’en ont en tout cas pas connaissance. Nous avons tenté de joindre en vain les deux légistes marseillais, mais ils n’étaient pas disponibles pour répondre à nos questions, Lundi Premier Juillet 2019 dans l'après midi.

Nous avons pu également consulter une série de photographies de Zineb Redouane à l’hôpital avant et après son décès. Certaines ont été réalisées à Marseille et d’autres ont été réalisées à Alger. Elles sont terribles. On y voit la vieille dame portant les traces évidentes de traumatismes infligés par les projectiles utilisés par les forces de l’ordre le premier décembre 2018, alors qu’elle se trouvait dans son appartement.

Nous avons interrogé plusieurs médecins et nous leur avons montré les photographies. Le nez et la mâchoire supérieure fracturés pourraient ne pas être le résultat d’un tir de grenade de désencerclement ou de grenade lacrymogène.

Ces grenades sont en effet à fragmentation. Elles sont formées de rangées de plots de caoutchouc dur et elles renvoient de multiples projectiles de façon circulaire et incontrôlée. Certaines, et c’était visiblement le cas à Marseille, envoient aussi du gaz lacrymogène. L’autopsie algérienne et les photographies ne révèlent aucun de ces micro-impacts.

Par contre, les photos montrent, en plus de la fracture du nez, une trace d’impact rougeoyante et circulaire sur la poitrine de la victime. Cette marque ressemble étrangement à une marque de Lanceur de Balle de Défense (LBD).

L’hypothèse selon laquelle Zineb Redouane a été visée par un ou des tireurs armés de LBD n’est donc plus à exclure.

En dépit des manques de l’autopsie française, pointés en creux par le rapport des légistes algériens, le procureur de la république de Marseille et le ministre français de l'intérieur ne s’étaient pas gênés, juste après la mort de Zineb Redouane, pour s’autoriser plusieurs sorties médiatiques dans ce dossier. Le 3 décembre 2018, le procureur Xavier Tarabeux affirmait ainsi à l’Agence France Presse (AFP) que la victime était morte « d’un choc opératoire et d'un arrêt cardiaque sur la table d’opération ».

C'est exact mais c'est incomplet et orienté quand le même ajoutait qu’on ne pouvait à ce stade, établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès et, de façon encore plus affirmative, que l’autopsie démontrait que le choc facial n’était pas la cause du décès. Le même procureur, s’il concédait que la défunte avait bien reçu un projectile au visage, estimait encore dans les colonnes du Monde, le 20 juin 2019,  que « la question est de savoir si son décès a pour origine l’intervention chirurgicale, compte tenu de ses antécédents médicaux lourds ».

Le 19 mars 2019, Christophe Castaner était lui au micro de France Inter, « je ne voudrais pas qu’on laisse penser que les forces de l’ordre ont tué Zineb Redouane. Parce que c’est faux », s’était ainsi indigné le ministre de la police. Avant, tout de même, de nuancer légèrement, « elle est morte d’un choc opératoire après effectivement avoir, semble-t-il, reçu une bombe lacrymogène qui avait été envoyée et qui est arrivée sur son balcon ».

Le patron de la police française et celui du parquet de Marseille, qui, comme nous l’avons annoncé la semaine dernière, avait envoyé le jour de la manifestation en observateur le vice-procureur de la république de Marseille, André Ribes, n’ont jamais communiqué sur la présence du magistrat sur place. Ce dernier ne s’est pas manifesté publiquement et encore moins auprès de Mathilde Bloch, la magistrate chargée de l’instruction du dossier. Ils n’ont eu de cesse de peser sur l’environnement de ce dossier pour signifier à chacun de quel côté il fallait regarder, ou plus exactement où il ne fallait surtout pas regarder. Alors qu’une instruction est en principe en cours pour déterminer les causes de la mort de Zineb Redouane, des éléments importants ont été dissimulés le jour de sa mort et au cours de l’enquête.

Au regard de la faiblesse de l’autopsie officielle, à écouter en complément de nos révélations, il y a un document sonore d'un des avocats de la famille, Brice Grazzini, et des conclusions de celle réalisées à Alger, nous ne pouvons qu’éprouver un profond malaise. Malgré nos relances, ni les légistes qui ont œuvré à Marseille, du service médical légal de la Timone, ni le procureur Xavier Tarabeux n’ont jugé nécessaire de répondre à nos sollicitations.

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