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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 17:21

 

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/temoignage-liberee-apres-3-ans-prison-turquie-toulousaine-ebru-firat-accusee-terrorisme-se-confie-1687180.html

 

Libérée après trois ans de prison en Turquie, la toulousaine Ebru Firat, accusée de terrorisme, se confie

Ebru Firat nous a accordé une interview après sa libération. La toulousaine d'origine kurde avait été emprisonnée en 2016 en Turquie pour suspicion d'appartenance à un groupe terroriste kurde, alors qu'elle souhaitait combattre l'Etat Islamique.

Elle est née à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, en 1991. Ebru Firat grandit à Toulouse et ses parents sont kurdes. En 2009, elle décide de partir pour lutter contre l'Etat Islamique, aux côtés de combattants kurdes. En 2016, alors qu'elle se trouve dans un aéroport turc pour rentrer à Toulouse, elle se fait arrêter. Accusée d'appartenir au parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré par la Turquie comme une groupe terroriste, Ebru Firat écope d'une peine de huit ans de prison.

Peine qui retombe à cinq ans, après un procès en appel. La toulousaine est finalement sortie de prison, Lundi 10 Juin 2019, après deux ans et neuf mois d'incarcération à Istanbul. Elle s'est confiée à la troisième chaîne de la télévision française.

Question. Comment s'est passée votre libération ?

Réponse. Je devais sortir Jeudi 6 Juin 2019, mais c'était la fête de l'aïd ici et les vacances. Je suis donc sortie Lundi 10 Juin 2019 de la prison fermée de Bakirkoy, à Istanbul. Après trente heures de libération, j'ai dû aller dans une autre prison, semi-ouverte, dans la ville d'Eskisehir. Je suis maintenant sous contrôle judiciaire pendant un an. Je dois aller signer au commissariat de ma ville deux fois par semaine. Je suis sortie plus tôt de prison, pour bonne conduite.

Question. Comment vous sentez-vous ?

Réponse. Je me sens soulagée d'abord. Mais c'est bizarre d'être dehors. Il faut que je m'adapte. Il va falloir du temps. Après trois ans de prison, c'est bizarre, deux ans et neuf mois en fait, trente trois mois en tout. 

Question. Quelles étaient vos conditions de détention ?

Réponse. C'était dur de vivre en prison. Ce n'était pas des bonnes conditions, mais à Istanbul il y a beaucoup de députés et de journalistes qui viennent visiter la prison. Donc les conditions étaient meilleures que dans d'autres prisons. Je dormais dans une cellule de huit mètres carrés, seule. Une fois par semaine j'avais le droit de téléphoner pendant dix minutes. J'avais le droit à une visite de trente cinq minutes par mois dans une salle fermée et une visite au parloir, une fois par semaine. Je sortais trois heures par jour dans la cour, une heure trente minutes le matin et une heure trente minutes l'après-midi. Je passais donc vingt et une heures dans ma cellule, enfermée.

Question. Vous êtes-vous sentie soutenue ?

Réponse. J'ai reçu le soutien de personnes en France. Depuis deux ou trois jours, je reçois beaucoup de coups de téléphone. J'ai le soutien de mes deux avocates aussi. Mais la France et l'état n'ont rien fait pour que je puisse venir en prison en France par exemple. J'ai écrit à François Hollande, puis à Emmanuel Macron, mais ils ne m'ont jamais répondu. Heureusement que j'ai senti la force de quelques français avec moi.

Question. Actuellement, où vivez-vous ?

Réponse. J'habite à Diyarbakir avec ma mère et mes trois frères. Ils étaient venus ici quelques temps avant mon emprisonnement, il y a quatre ans, et ils sont restés pour moi. J'ai un autre frère et mon père à Toulouse.

Question. Pensez-vous revenir à Toulouse ?

Réponse. Je voudrais revenir en France dans un an, à la fin de mon contrôle judiciaire. Mais je ne sais pas encore si je vais aller à Toulouse, ou ailleurs, je n'ai pas encore décidé.

Question. Comprenez-vous pourquoi vous avez été emprisonnée ?

Réponse. J'ai été accusée de faire partie du PKK et des combattants de l'Etat Islamique. Quelqu'un les a appelé et a donné mon nom. J'ai été accusée de terrorisme, alors que je combat les terroristes. J'ai trouvé cela tragi comique.

Question. Un mot de fin ?

Réponse. Rien ne remplace la liberté. Profitez de chaque instant.

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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 16:57

 

 

https://www.change.org/p/s-excel-monsieur-ramon-de-miguel-egea-ambassadeur-d-espagne-en-france-pour-la-libération-des-prisonniers-politiques-catalans

 

Le procès des prisonniers politiques catalans s'est terminé et le parquet maintient l'accusation de rébellion avec violence

Tout notre soutien au peuple catalan et aux prisonniers politiques

Dénonçons la répression politique, policière et judiciaire dans le royaume d'Espagne

Le procès du Tribunal Suprême de Madrid contre la volonté du peuple catalan pour décider de son destin s'est terminé Mercredi 12 Juin 2019.

Le parquet maintient l'absurde accusation de rebellion qui implique l'utilisation de la violence et il exige de lourdes peines de prison contre des responsables dont le crime est d'avoir permis au peuple catalan qui les avait mandatés pour cela, d'exercer pacifiquement son droit de vote lors du référendum du premier octobre 2017.

Dans leur déclaration finale les accusés ont déclaré « nous le referions »

L’association Madrid pour le droit à décider, hôte et coorganisatrice de la manifestation au centre de  Madrid des dizaines de milliers de catalans entourés de basques, de galiciens, d’andalous et de castillans, le 16 mars 2019, en solidarité avec les prisonniers politiques catalans, nous envoie le message suivant.

« Nous sommes indignés par tout ce que nous avons entendu pendant le procès comme par le fait que les institutions espagnoles et européennes soient restées silencieuses face à une telle injustice.

 Devant la criminalisation de la dissidence, nous, la société civile, nous avons l’obligation de le dénoncer comme nous l' avons fait pour les droits et pour les libertés de tous.

Afin que le peuple catalan et les prisonniers politiques puissent sentir notre soutien en même temps que les institutions perçoivent notre indignation, nous proposons une mobilisation simultanée dans plusieurs villes de l’état espagnol ainsi que dans d'autres pays européens et pourquoi pas dans le monde entier ». 

Nous partageons cette indignation. Réunis à Paris, Jeudi 13 Juin 2019, nous répondons positivement à cette initiative internationale. Nous vous proposons de participer à un rassemblement Vendredi 21 Juin 2019 à 17 heures 30 à Paris Place Johan Strauss Métro République.

Nous l'avons choisi pour sa proximité avec la fête de la San Joan qui est une fête très populaire en Catalogne.

Nous souhaitons que tous les signataires de la pétition pour la libération des prisonniers politiques catalans, là où ils habitent, prennent les contacts nécessaires pour avancer dans ce sens. Nous  annoncerons dans notre blog les rendez vous qui seront pris en France et ailleurs dans ce sens.

Libération des prisonniers politiques catalans.

Défendre les prisonniers politiques catalans, c'est défendre la démocratie et les droits de l'homme en Europe.

C'est lutter pour faire reculer les dérives autoritaires et antidémocratiques, non seulement en Espagne mais aussi dans nombre de pays d'Europe, y compris le nôtre.

Il est temps que se rassemblent toutes les énergies et que de nouvelles initiatives unitaires soient préparées et organisées.

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 19:53

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/ali-haddad-condamne-a-six-mois-de-prison-ferme-17-06-2019

 

Ali Haddad a été condamné à six mois de prison ferme

Le Juge d'Application des Peines (JAP) du tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, a prononcé, Lundi 17 Juin 2019, une peine de six mois de prison ferme et d’une amende de cinquante mille dinars algériens contre l'homme d’affaire Ali Haddad, poursuivi pour faux et usage de faux.

Le juge a également prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis et de vingt mille dinars algériens contre le deuxième accusé de cette affaire, Hassan Boualem, directeur du centre national de production des titres et documents sécurisés d'al Hamiz.

Pour rappel, les accusés pourront se pourvoir en appel contre le jugement prononcé contre eux, Lundi 17 Juin 2019, durant les dix prochains jours. Les deux accusés avaient été entendus, le 3 juin 2019, sur les accusations d’obtention indue de documents administratifs pour Ali Haddad et de délivrance indue de documents pour Hassan Boualem.

Le parquet avait requis une peine de dix huit mois de prison ferme et d'une amende contre les deux accusés. La défense d'Ali Haddad a requis son acquittement du chef d’accusation de faux et usage de faux avec restitution de tous les documents et de la somme d’argent qu’il avait en sa possession, quatre mille euros et quatre cent mille dinars algériens, lors de son arrestation au poste frontalier d’Oum Teboul à la fin du mois de mars 2019,  alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national en direction de la Tunisie.

La défense a soulevé la nullité du procès verbal d’audition de l’accusé, estimant que le dossier de cette affaire était vide et qu'il manquait de preuves et de pièces à conviction. Entendu par le juge, Ali Haddad a dit que sa détention de deux passeports était normale, indiquant avoir utilisé les deux passeports à plusieurs reprises lors de ses déplacements à l’étranger.

Ali Haddad a justifié la détention d’un deuxième passeport biométrique de quarante huit pages par le fait que sur son ancien passeport était apposé un visa iranien, ce qui allait l’empêcher de se déplacer librement aux Etats-Unis d’Amérique qui refusent d’accorder un visa pour tout passeport où est apposé un visa iranien.  Il a dit qu’il n’avait pas déposé de dossier pour l’obtention de son nouveau passeport, obtenu suite à une demande adressée à l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal.

Répondant à la question du juge concernant son arrestation au niveau du poste frontalier d’Oum Teboul, Ali Haddad a répondu qu’il n’était pas en fuite et qu’il n’était pas encore au courant de l’émission d’une Interdiction de Sortie du Territoire National (ISTN) contre lui. Quant au deuxième accusé, Hassan Boualem, qui a été entendu en tant que témoin lors des précédents procès, sa défense a plaidé la relaxe lors de la précédente audience. « Je suis responsable du centre national de production des titres et des documents sécurisés à al Hamiz, depuis 2007 », a affirmé l’accusé qui ajoute que l’émission d’un deuxième passeport à Ali Haddad est « une procédure juridique, prise sur instruction du ministère de l'intérieur en 2015, autorisant l’émission d’un nouveau passeport à tout citoyen avec possibilité de conserver l’ancien passeport, si un visa valable est apposé sur ce dernier, révélant à ce propos, que dix huit mille algériens avaient bénéficié de cette mesure.

Néanmoins, poursuit l’accusé, la loi interdit l’utilisation de deux passeports en même temps et la responsabilité de contrôler et de traiter cette infraction incombe à la Police Aux Frontières (PAF) et aux postes frontaliers.

Concernant son accord pour la délivrance d’un deuxième passeport à Ali Haddad sans que ce dernier ne présente un dossier ni se soit acquitté des droits de timbres estimés à douze mille dinars algériens, Hassan Boualem a indiqué qu'il avait reçu des instructions émanant directement de l'ancien secrétaire général du ministère de l'intérieur, Hocine Mazouz, à l’effet de délivrer le passeport au concerné, niant toutefois « tout clientélisme en faveur d'Ali Haddad qui fut l’un des premiers à avoir bénéficié du passeport biométrique de quarante huit pages en Algérie ».

Il convient de rappeler que le tribunal de Bir Mourad Raïs avait décidé, le 20 mai 2019, le report du procès d’Ali Haddad, pour absence de témoins.

Ali Haddad avait comparu, le 3 avril 2019, devant le juge d’instruction du même tribunal, lequel avait ordonné son placement en détention provisoire à l’établissement pénitentiaire d'al Harrach.

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 19:28

 

 

https://www.ladepeche.fr/2019/06/16/un-millier-de-manifestants-et-des-violences-a-toulouse,8259705.php

 

Un millier de manifestants et des violences à Toulouse

Les premiers heurts sont survenus très vite après le début de la manifestation.

Pour la deuxième fois, Toulouse est devenue la capitale des Gilets Jaunes, Samedi 15 Juin 2019. Mobilisation logiquement en berne et affrontements ont vite donné la couleur de la journée.

La toulousaine presse le pas. Les écouteurs vissés dans les oreilles, baskets à paillettes et lunettes de soleil à la mode, elle ne prend même plus le temps de regarder les premiers affrontements. Elle est habituée.

À l'occasion du trente et unième acte des Gilets Jaunes, Toulouse a été choisie comme capitale du mouvement. Cette fois encore, le Capitole a été interdit aux manifestants. Mieux valait avoir revêtu le rouge et le noir plutôt que le jaune fluo pour accéder sur la place où avait été dressé un écran géant pour la finale du Top 14.

De source policière, un millier de personnes ont battu le pavé, Samedi 15 Juin 2019, dans la ville rose. Et très vite, la tension est montée entre certains profils violents en provenance du grand sud et des forces de l'ordre hyper mobilisées, compte tenu du programme du week-end, entre festival Rio Loco, venue de Laeticia Hallyday et retransmission du match entre Toulouse et Clermont. Ainsi, plus de cinq cent policiers et gendarmes ont été déployés dans le centre-ville.

C'est disproportionné, ont regretté certains manifestants. Les commerçants, eux, ont salué l'importance du dispositif alors même qu'ils organisaient une braderie géante pour essayer de compenser les pertes de recettes après trente et un samedis consécutifs de mobilisation.

Cinq manifestants ont été verbalisés pour s'être rendus sur la place du Capitole malgré l'interdiction préfectorale. Mais les débordements se sont essentiellement déroulés sur les boulevards. Les premiers heurts sont survenus Samedi 15 Juin 2019 dès 14 heures 20 place Jeanne d'Arc et, sur les allées Jean-Jaurès, l'atmosphère est rapidement devenue suffocante. Après une tentative de barricade avortée par les gendarmes mobiles, le cortège s'est vite disloqué. S'est alors engagé le traditionnel jeu du chat et de la souris entre manifestants et forces de l'ordre.

Secteur Gabriel Péri, Guilhemery et Camille Pujol, avant un retour en fanfare sur les boulevards Samedi 15 Juin 2019 à 16 heures 30, de la place Arnaud Bernard à Compans Cafarelli, impossible d'y voir à plus de deux mètres. Les personnels du Détachement d'Action Rapide (DAR) ont fait usage des grenades lacrymogènes à proximité de la cité administrative.

De leur côté, les sapeurs-pompiers sont intervenus à deux reprises pour prendre en charge des manifestants blessés à l'arcade et au ventre lors des affrontements. Concernant les interpellations, au moins dix-sept personnes ont été placées en garde à vue pour des infractions allant du visage dissimulé, au port d'arme ou autre jet de projectiles. Le dispositif de sécurité de la manifestation a été levé Samedi 15 Juin 2019 vers 19 heures.

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 19:13

 

 

Intervention de Christian Pfohl pour le collectif des sous marins jaunes au festival international du film d'animation d'Annecy

Mardi 11 Juin 2019.

J’aurais pu vous parler de la suppression de la quatrième chaîne de la télévision française qui est le canal de l’animation en France et qui risque d’être supprimée, c’est à dire le plus grand plan social dans l’animation française qui se prépare.

J’aurais pu vous parler du fait que des députés de la République En Marche (REM) ont annoncé que selon eux le Centre National du Cinéma (CNC) ne devait plus aider que des films qui font cinquante mille entrées en salles,  ce qui prépare le plus grand plan social du cinéma français.

J’aurais pu vous parler des études supérieures que certains parmi vous ici ont payé très cher et qu’ils vont mettre des dizaines d’années, en tout cas des années, à payer, mais je n’en parlerais pas.

J’aurais pu vous parler du fait que jamais en France nous n'avions vu un gouvernement dont soixante pour cent des ministres sont en redressement fiscal, mais je ne vous en parlerais pas.

J’aurais pu vous dire que, Mercredi 12 Juin 2019 à Paris, trois cent urgentistes et infirmières sont arrivées au ministère de la santé, qu’ils n’ont pas été reçus et qu’ils se sont mis nus, dans la rue, pour dire à quel point les urgences en France et les hôpitaux en France sont appauvris. Personne ne les écoute. C’est vous qui êtes concernés, c’est vous qui serez malades un jour, c’est vous qui aurez besoin d’eux et c'est vous qui devez les aider.

J’aurais pu vous dire que, en France, quand on est pauvre on vit treize ans de moins que les personnes aisées. C’est une réalité.

Ce n’est pas moi qui l’invente. Mais ce n’est pas de cela que je vais vous parler. Je vais vous dire pourquoi je suis Gilet Jaune.

Parce que les partis ont échoué à comprendre l’urgence des nouvelles utopies indispensables à notre survie.

Parce que nos élites ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités.

Parce que moins de dix pour cent de la population mondiale détient quatre vingt trois pour cent du patrimoine mondial.

Je suis Gilet Jaune parce que Google en France paye douze fois moins d’impôts que ma petite entreprise.

Parce qu’il y a assez de richesses pour tous mais pas assez de ressources naturelles pour continuer à abreuver le dieu argent d’achats inutiles qui deviennent des déchets immédiatement.

Parce qu’il est temps de refaire de la place à la nature, à la biodiversité et à la conversion de l’agriculture en agro écologie et installer, partout dans les zones périurbaines, des potagers en permaculture pour nourrir les populations urbaines et créer de l’emploi dans une économie circulaire et durable.

Je suis Gilet Jaune parce que tout s’effondre et qu’il est temps de faire face à l’avenir dans un esprit constructif, d’invention et de partage.

Parce qu’on ne cesse d’attaquer notre protection sociale et de faire des cadeaux aux plus aisés comme autant de coups de hache dans la justice fiscale.

Parce qu’on ne cesse de privatiser nos services publics, nos écoles et nos hôpitaux qui, s’ils ne ferment pas, sont appauvris par un système qui les assèche pour faire de la place au privé et pour vendre les mêmes prestations deux fois, trois fois et dix fois plus cher.

Parce que l’heure est grave et que nous vivons dans une oligarchie qui explose, parce que les lanceurs d’alerte sont en prison et parce que tout doit être rentable, et tant pis pour ceux qui restent en arrière et qui n’ont plus les moyens de vivre, les laissés-pour-compte.

Je suis Gilet Jaune comme on était communard ou sans-culotte, un peuple qui se dresse contre ses gouvernants en réclamant justice et fraternité.

Je suis Gilet Jaune pour que les plus fragiles ne soient plus oubliés et stigmatisés et pour qu’ils retrouvent le droit à la vie, tout simplement.

Je suis Gilet Jaune pour les générations futures, pour nos enfants et pour nos petits enfants, que leur avenir soit différent de celui que nos gouvernants sont en train de leur construire. Ces irresponsables qui nous envoient dans le mur.

Je ne veux plus de croissance à tout prix. Je ne peux plus rester sans rien faire devant ce désastre annoncé. Je veux protéger la vie, sous toutes ses formes.

Comme à chaque instant historique où un monde vacille, les uns préféreront se ranger auprès des puissants pour conserver quelques privilèges.

D’autres s’engageront du côté de ceux qui exaltent la liberté, l’égalité, la dignité humaine et la fraternité. L’avenir sera juge de nos choix.

Alors, interpellons nos certitudes et ouvrons d'autres horizons. Ouvrez d’autres horizons.

Eclairons ensemble et en jaune un nouveau siècle des lumières.

Ce texte est un mélange entre un texte de Pierre Cattan et une conclusion de l'assemblée des Gilets Jaunes du Puy de Dome

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 18:51

 

 

https://lafranceinsoumise.fr/2019/06/17/victoire-gael-quirante-libere-derive-autoritaire-etat/

 

Gaël Quirante libéré après une garde-à-vue qui signe une nouvelle dérive autoritaire de l'état

Communiqué de presse du Mouvement de la France Insoumise (MFI).

Le syndicaliste Gaël Quirante a enfin été libéré, après trente deux heures de garde à vue. Il avait été interpellé à son domicile suite à une action syndicale dans le cadre de la grève des postiers. Finalement, il est sorti libre sans que des poursuites ne lui aient été notifiées.

Cette issue n’a été possible que grâce à la formidable mobilisation qui s’est mise en place. Syndicalistes et militants se sont relayés pour dénoncer ce nouvel épisode de la criminalisation des opposants au gouvernement. Le député Eric Coquerel était sur place pour apporter son soutien à Gaël Quirante et pour rappeler notre vive inquiétude contre la dérive autoritaire de l'état. Ces derniers jours, ce sont plusieurs syndicalistes et journalistes qui ont été placés en garde à vue.

Nous appelons les quarante organisations du Comité pour les Libertés Publiques et contre la Répression à se réunir Jeudi 20 Juin 2019 pour envisager des actions communes.

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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 18:53

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1TI22A-OFRTP

 

L'ancien président égyptien Mohamed Morsi succombe à un malaise au tribunal (Reuters)

L'ancien président égyptien Mohamed Morsi a succombé Lundi 17Juin 2019 à un malaise lors d'une audience devant un tribunal du Caire, ont fait savoir les autorités. Il était âgé de soixante sept ans.

Issu du mouvement islamiste des Frères Musulmans, Mohamed Morsi est devenu en 2012 le premier président égyptien librement élu, un an après la révolution du Nil et le renversement de son prédécesseur Hosni Moubarak.

Il avait présenté sa candidature au dernier moment, l’homme d’affaire Khaïrat al Chater, qui devait représenter la confrérie, ayant été déclaré inéligible.

Mohamed Morsi, qui promettait une renaissance égyptienne sur des fondements islamiques respectueux des principes démocratiques, a lui-même été renversé par l’armée un an plus tard, après de grandes manifestations antigouvernementales. Le maréchal Abdel Fattah al Sissi, chef d’état-major de l’armée, s’est par la suite fait élire à la présidence.

L'ancien chef de l'état purgeait plusieurs peines de prison, dont une peine de vingt ans de prison pour son implication dans le meurtre de manifestants en 2012 et une peine à la perpétuité pour espionnage au profit du Qatar, avec lequel il aurait partagé des documents confidentiels.

Il comparaissait Lundi 17 Juin 2019 dans une autre affaire d’espionnage en raison de contacts jugés suspects avec le Hamas palestinien.

Le Qatar héberge le guide spirituel des Frères Musulmans et le Hamas est une émanation de la confrérie.

Selon le parquet, Mohamed Morsi s’est effondré peu après avoir pris la parole devant le tribunal et son décès a été constaté Lundi 17 Juin 2019 à 14 heures 50. L’autopsie n’a rien révélé d’anormal, ajoute-t-il.

Selon des sources proches des services de sécurité, les forces de l’ordre ont été placées en état d’alerte, Lundi 17 Juin 2019, notamment dans la province de Charkiya, région natale de Mohamed Morsi, qui se trouve dans le delta du Nil, où il doit être inhumé.

D’après son avocat Abdel-Menem Abdel-Maksoud, il n’était pas en bonne santé. « Nous avons fait plusieurs demandes de traitement. Certaines demandes ont été acceptées mais d’autres demandes ont été refusées », a-t-il déclaré à Reuters.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lui a rendu hommage. « Mettons les doutes de côté. Il est devenu un martyr aujourd’hui . Nos prières l’accompagnent », a-t-il déclaré.

L’émir du Qatar Tamim ben Hamad al Thani, proche des Frères Musulmans et de Mohamed Morsi lui-même, a présenté ses condoléances à sa famille et au peuple égyptien frère, via Twitter.

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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 18:35

 

 

https://tendanceclaire.org/contenu/autre/motion-adaV5.pdf

 

Proposition de l'assemblée populaire d’Auxerre pour la troisième assemblée des assemblées des Gilets Jaunes à Montceau les Mines

Texte à proposer au vote dans sa version abrégée pour faciliter les débats.

Le mouvement des Gilets Jaunes, initialement mouvement spontané et apolitique, est aujourd’hui ancré dans la durée et il occupe une place de premier ordre dans l’échiquier politique national.

Reste une question essentielle qui se pose à nous. Comment nous organiser dans le temps pour mener à bien notre combat et parvenir à nos fins ?

La troisième assemblée des assemblées est en elle-même une réponse au défi de notre organisation.

Néanmoins selon nous, Gilets Jaunes de l'assemblée populaire d’Auxerre, l'assemblée des assemblées telle qu’elle existe actuellement ne suffit et ne suffira pas à produire notre victoire.

En effet, certains points doivent être abordés afin de perfectionner notre organisation et ainsi d'augmenter nos chances de réussite.

L’objet de cette motion est de proposer une ligne d’organisation et de structuration du mouvement des Gilets Jaunes autour de l'assemblée des assemblées afin d’en faire le cœur d’un véritable contre-pouvoir révolutionnaire anticapitaliste mais surtout qui soit fondé sur un respect strict de la démocratie directe.

Tout d’abord sur l’organisation de l'assemblée des assemblées elle même, nous prônons un idéal de démocratie directe où chacun doit pouvoir s’exprimer au sein des assemblées locales, à égalité avec tous les autres et sans discrimination. Nous prônons un idéal de transparence et de justice contre le modèle actuel corrompu que l’on nous sert au quotidien comme étant le seul système politique viable. En notre propre sein, ces valeurs doivent être respectées.

Pour garantir ces valeurs, il nous semble que chaque assemblée quelque soit son ancienneté ou son avancement doit avoir le même nombre de représentants. Ainsi, une délégation composée de cinq membres maximum par assemblée nous semble raisonnable.

De même, ces délégués sont, dans l’idéal, désigné soit par tirage au sort, soit par des mandats tournants et révocables issus de votes réguliers ou tout autre moyen assurant une réelle démocratie directe. Enfin, les délégués ne sont mandatés que pour les pouvoirs et le temps décidés par avance par leur assemblée, même s'ils ont toute autorité au sein de l'assemblée des assemblées pour leur assemblée pendant leur mandat.

Sur le rôle de l'assemblée des assemblées, son but et donc ses compétences, cela fait maintenant plus de six mois que nous sommes mobilisés. Il est temps pour nous de passer à la vitesse supérieure.

Nous devons impérativement construire le contre-pouvoir nécessaire à la destruction du système en place. Aussi nous exhortons tous les Gilets Jaunes ici présent à nous suivre dans notre projet de faire de l'assemblée des assemblées l’organe principale de représentation et de structuration des Gilets Jaunes de France.

Nous pensons que l'assemblée des assemblées, en temps qu’incarnation de toutes les assemblées des Gilets Jaunes en capacité de venir, doit pouvoir prendre des directives qui seront ensuite votées et appliquées au niveau local.

L'assemblée des assemblées doit pouvoir mandater un comité de rédaction chargé de produire des textes officiels au noms des Gilets Jaunes de France afin de créer notre propre contre pouvoir médiatique.

Enfin, nous souhaitons que l'assemblée des assemblées puisse coordonner des actions d’envergure nationale afin de structurer la lutte et de permettre la victoire que nous attendons tous.

Les révolutions se mènent avec un groupe fort et soudé. Il est donc temps de nous souder davantage.

Texte dans sa version originale à proposer en annexe aux assemblées où les débats sont moins serrés dans le temps pour aborder un texte plus long.

Le mouvement des Gilets Jaunes, qui est initialement un mouvement spontané et apolitique, d’évolutions en péripéties, s’est aujourd’hui ancré dans la durée et occupe de ce fait une place de premier ordre sur l’échiquier politique national.

Que se soit par les actions que nous menons tous depuis maintenant plus de six mois où à travers l’approfondissement, la politisation et la radicalisation des revendications que nous proposons et portons comme alternatives au gouvernement et au système en place, nous, Gilets Jaunes, sommes devenus le mouvement politique le plus importante du pays.

Si nous sommes tous ici réunis, c’est bien parce que nous avons conscience de cela, parce que nous avons conscience que la véritable force de notre mouvement réside dans sa capacité à s’opposer à la macronie dans le temps long mais surtout dans sa capacité à pouvoir mettre en place, à terme et par la lutte, le monde meilleur de demain que nous appelons de nos souhaits.

Cependant une question se pose alors à nous. Comment nous organiser, nous Gilets Jaunes de toutes la France, pour mener à bien notre combat et parvenir à nos fins ? Cette question de l’organisation, garantie de l’efficacité, nous apparaît primordiale car, bien que notre lutte risque encore de durer, en soi, du temps nous n’en n’avons que très peu au regard de la vitesse à laquelle le monde évolue mais surtout au regard de la vitesse à laquelle le gouvernement nous réprime toujours plus fort.

Certes, l'assemblée des assemblées (ADA) dans laquelle nous sommes réunis aujourd’hui est en elle même une réponse au défit de notre organisation, néanmoins selon nous, Gilets Jaunes de l'assemblée populaire d’Auxerre, l'assemblée des assemblées telle qu’elle existe actuellement ne suffit et ne suffira pas à produire notre victoire.

En effet, certains points doivent être abordés afin de perfectionner notre organisation et ainsi augmenter nos chances de réussite. Aussi, l’objet de cette motion est de proposer une ligne d’organisation et de structuration du mouvement des Gilets Jaunes autour de l'assemblée des assemblées afin d’en faire le cœur d’un véritable contre pouvoir révolutionnaire anticapitaliste, mais surtout qui soit fondé sur un respect stricte de la démocratie directe.

Tout d’abord sur l’organisation de l'assemblée des assemblées elle-même, nous prônons dans nos diverses interventions, lors des manifestations et dans nos textes un idéal de démocratie directe où chacun doit pouvoir s’exprimer par le vote au sein des assemblées locales, à égalité avec tous les autres, sans discrimination de sexe, de couleur, d’âge ou de profession.

Nous prônons un idéal de transparence et de justice contre le modèle de démocratie bourgeoise corrompue que l’on nous sert au quotidien comme étant le seul système politique viable. En notre propre sein ces valeurs doivent être respectées.

Nulle assemblée ne vaut mieux que les autres, chacune avance à son rythme en fonction de ses moyens et nulle assemblée ne doit pouvoir prétendre à prendre l’ascendant sur une autre assemblée au simple prétexte d’être plus avancée qu’une autre. Par souci de crédibilité, nous devons nous-même être irréprochables. Aussi, nous devons nous efforcer d’être, dans notre fonctionnement, le plus démocratique possible.

Nous tenons donc à rappeler que les mandats des délégués doivent être tournants donc à usage unique et issus de votes réguliers, que toutes les délégations ne doivent être composées que de cinq membres et que les délégués ont les pouvoirs que leur assemblée leur a confiés, ni plus ni moins. De ce fait, les délégués étant élus par leur assemblée, il apparaît évident à nos yeux qu’ils ont toute autorité au sein de l'assemblée des assemblées puisqu’ils incarnent les volontés de l’assemblée locale qu'ils représentent aussi et, c’est notre second point, il semble évident que l'assemblée des assemblées doit avoir plus de pouvoir en elle-même.

Sur le rôle de l'assemblée des assemblées, son but et donc ses compétences, cela fait maintenant plus de six mois que nous sommes mobilisés. Cela fait six mois que nos blessés s’accumulent, que nos prisonniers se comptent par dizaines et que les médias nous bafouent. En somme, cela fait six mois que le gouvernement d'Emmanuel Macron et la classe bourgeoise qui le soutient nous font la guerre, par les armes et les mots. Il est temps pour nous de passer à la vitesse supérieure.

Nous devons impérativement construire le contre-pouvoir nécessaire à la destruction du système en place. Aussi nous exhortons tous les Gilets Jaunes ici présents à nous suivre dans notre projet de faire de l'assemblée des assemblées l’organe principale de représentation et de structuration des Gilets Jaunes de France. Nous pensons que l'assemblée des assemblées, en temps qu’incarnation de toutes les assemblées des Gilets Jaunes qui se donnent la peine de venir et qui ont la volonté de construire en commun la lutte, doit pouvoir prendre des directives qui seront ensuite appliquées au niveau local.

Mais surtout nous pensons que l'assemblée des assemblées doit pouvoir mandater un comité de rédaction chargé de produire des textes officiels au nom des Gilets Jaunes de France afin de créer notre propre contre pouvoir médiatique. Enfin nous pensons que l'assemblée des assemblées doit pouvoir coordonner des actions d’envergure nationale afin de structurer la lutte et de permettre la victoire que nous attendons tous.

Nous n’avons plus le temps, trop de lois sont passées pour nous museler, trop de camarades ont eu leur vie brisée par la répression de l'état, la planète se meurt et la moitié du monde est à feu et à sang, nous devons relever la tête au plus vite et pour cela il faut assumer de nous organiser d’avantage. Nous ne pourrons gagner qu'en continuant ainsi.

Enfin et c’est à notre sens essentiel, il convient de définir beaucoup plus clairement notre ligne d’action et surtout notre ligne politique. Autrement dit, au stade où nous en sommes, il nous faut accorder nos violons sur des mots d’ordres communs, clairs et précis et ne plus tolérer des divergences intellectuelles entre nous qui nous font nous étirer de l’extrême droite à la gauche radicale. Notre assemblée populaire d’Auxerre se définit comme antiraciste, antifasciste, anti sexiste, pacifiste mais pas non violente, anticapitaliste, pour la démocratie directe, pour une écologie révolutionnaire et sans compromis, c’est à dire contre l’écologie macronienne plus communément appelée capitalisme vert, pour le pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple, contre l’exploitation de l’homme par l’homme, pour la liberté, pour l’égalité et pour la fraternité dans leur sens le plus profond et le plus large. Au regard de l’idéal humaniste qui imprègne nos mots d’ordre, il nous semble évident que tous les Gilets Jaunes devraient être sur cette ligne. Il faut cesser d’être dupe, nous ne construisons pas une mouvement révolutionnaire avec tout le monde c’est un fait, l’histoire nous l’a prouvé, il y a eu et il y aura toujours des réfractaires, il faut l’accepter. Les révolutions se mènent avec un groupe fort et soudé. Il est donc temps de nous souder davantage.

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 14:58

 

 

https://www.marianne.net/monde/manuel-valls-aurait-touche-20000-euros-par-mois-comme-candidat-la-mairie-de-barcelone

 

Manuel Valls aurait touché vingt mille euros par mois comme candidat à la mairie de Barcelone

Selon le quotidien catalan Ara, l'ancien premier ministre français Manuel Valls aurait réclamé et obtenu des donateurs de sa campagne infructueuse pour conquérir la mairie de Barcelone un salaire mensuel net de vingt mille euros. De quoi se consoler de sa défaite.

C'est beau, l'engagement désintéressé. Pour tenter de conquérir la mairie de Barcelone, Manuel Valls aurait touché un salaire mensuel net de vingt mille euros par mois, rapporte le quotidien catalan Ara. D'après l'enquête du journal espagnol, parue Jeudi 13 Juin 2019, l'ancien premier ministre français, battu Dimanche 26 Mai 2019 avec treize pour cent des voix, aurait réclamé à ses contributeurs de lui verser ces émoluments en plus de la participation à ses frais de campagne.

Pour réclamer cette indemnisation, Manuel Valls aurait fait valoir auprès de ses donateurs la perte de revenu engendrée par la démission de son mandat de député français, le 2 octobre 2018. « Les personnes étaient effarées quand Manuel Valls a demandé une telle somme pour lui. Ce n'est pas très élégant », témoigne auprès d'Ara l'un des convives d'une levée de fonds. La demande aurait pourtant été acceptée.

Une belle opération, puisque la somme représente près du triple de la rémunération perçue par un député à l’assemblée nationale française, sept mille deux cent trente neuf euros bruts par mois. En tant que simple candidat à la mairie de Barcelone, celui que Bernard-Henri Lévy estime être l'incarnation du panache français et du chevaleresque catalan aurait même été mieux rémunéré que lorsqu'il était à Matignon, entre 2014 et 2016, quatorze mille neuf cent dix euros brut par mois.

D'où Manuel Valls, candidat à la tête d'une structure politique embryonnaire, Barcelona pel Canvi, et seulement allié au parti Ciudadanos, a-t-il tiré l'argent nécessaire pour sa campagne ? Avec l'appui de sa compagne Susana Gallardo, héritière des laboratoires Almirall, l'ancien socialiste s'est tissé un réseau de soutiens fortunés de l'autre côté des Pyrénées, qu'il n'a pas hésité à solliciter pour batailler, sans succès, contre les indépendantistes catalans emmenés par Ernest Maragall et contre la liste Barcelona en Comu, de gauche, conduite par Ada Colau.

Si Manuel Valls a beau assurer à Ara que la plupart des contributions sont très loin de ce chiffre, la loi espagnole permet des dons individuels jusqu'à cinquante mille euros par an, mais les entreprises n'ont pas le droit de faire de dons à un parti politique. La liste précise des donateurs est seule connue de la cour des comptes, qui garde jalousement ce secret.

Certains réseaux et noms ont toutefois été identifiés. Les mécènes vallsistes sont notamment regroupés au sein de la Fondation Joan Boscà, créée en 2014 pour lutter contre la poussée indépendantiste en Catalogne. Parmi eux figure notamment Felix Revuelta, président de Naturhouse. En plus de contribuer financièrement à la campagne de Manuel Valls, Felix Revuelta aurait ouvert de nombreuses portes à l'ancien élu français. « Je l'ai introduit auprès de presque tous les dirigeants de l'Ibex 35 », confirme-t-il à Ara. Selon le quotidien, la majorité des fonds de la campagne de Manuel Valls venaient en fait de réseaux madrilènes, plus enclins à soutenir le pourfendeur autoproclamé des indépendantistes.

L'enquête d'Ara montre un candidat avant tout soutenu par des entrepreneurs et des notables, à l'image de Josep Ramon Bosch, président de la Société Civile Catalane et proche du collège des avocats de Madrid, de Javier Vega de Seoane, président de l’assureur DKV, et de Claudio Boada, conseiller principal du fonds d’investissement Blackstone pour l’Espagne, principal acheteur d’actifs immobiliers dans l’état espagnol, qui se seraient tous impliqués dans la collecte de fonds pour Manuel Valls. Tout comme Felix Revuelta, ces trois personnalités font partie de la Fondation Joan Boscà.

A Barcelone, les principaux collecteurs de fonds étaient Carlos Rivadulla, président d’Empresaris de Catalunya, un lobby patronal, et Jaime Malet, président de la société de conseil Telam et de la chambre de commerce américaine en Espagne. « J'aime l'entreprise », clamait Manuel Valls à l'université d'été du mouvement des entreprises de France (MEDEF) en 2014. Il semble que, à Barcelone, celle-ci le lui rende bien.

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 14:38

 

 

https://www.equinoxmagazine.fr/2019/06/15/video-linvestiture-dada-colau-dans-un-climat-de-haute-tension/

 

Ada Colau et Manuel Valls au milieu d’une foule hostile

Par Nico Salvado, fondateur d’Equinox

Samedi 15 Juin 2019

« Dehors Colau », « dehors les fascistes de la mairie », « Colau la fraudeuse » et « Colau traitresse », pendant toute la durée de la session d’investiture un millier de manifestants, majoritairement des indépendantistes, se sont massés devant la mairie de Barcelone pour conspuer Ada Colau.

L’ancienne activiste de gauche radicale qui a perdu les élections mais qui a pu rester au pouvoir grâce au soutien de la droite décomplexée de Manuel Valls passe mal.

Manuel Valls, qui a débloquée l’élection d’Ada Colau, a bien fait remarquer son rôle de faiseur de reine en se levant pour applaudir la maire.

Manuel Valls a lancé une provocation dans son discours officiel expliquant qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Espagne. La déclaration de l’ancien ministre français s’est faite en la présence du prisonnier indépendantiste Joaquin Forn qui a pu sortir de prison le temps de la séance d’investiture pour siéger en qualité de conseiller municipal.

Le discours, qui était retransmis sur écran géant sur la place Sant Jaume devant la mairie, a littéralement ulcéré les indépendantistes. Les protestations s’entendaient dans le salon de la mairie, où Ada Colau a prononcé son discours avec un visage blême.

Traditionnellement, le conseil municipal traverse ensuite la place Sant Jaume pour présenter ses salutations au président catalan. Un parcours qu’a effectué Ada Colau au pas de course, sous les huées et évitant les projectiles qui la visaient. Manuel Valls a répondu à la foule avec un poing levé dont lui seul connait la signification.

Pour rajouter de la tension, l’ancien premier ministre français a refusé de serrer la main du président catalan, avec Ada Colau visiblement gênée.

Ada Colau a fait profil bas et elle a reconnu que c’était une investiture difficile et qu’elle n’aurait jamais imaginé une telle situation. Le camp indépendantiste estime qu’elle a pactisé avec le diable favorable à la répression des prisonniers catalans et il lui rappellera pendant les quatre ans à venir.

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