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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 17:44

 

 

Cinq milliardaires dont des proches d'Abdelaziz Bouteflika arrêtés en Algérie (Reuters)

 

Cinq milliardaires algériens, dont des proches de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, ont été arrêtés en Algérie dans le cadre d'une enquête contre la corruption, rapporte la télévision locale, Lundi 22 Avril 2019.

Ces cinq suspects sont Issad Rebrab, considéré comme l'homme le plus riche d'Algérie, et quatre frères de la famille Kouninef ayant des liens avec Abdelaziz Bouteflika, ajoute la télévision.

Issad Rebrab dirige la société Cevital, qui importe du sucre brut du Brésil et qui exporte du sucre raffiné vers la Tunisie, la Libye et d'autres pays au Proche-Orient.

L'arrestation des cinq hommes, qui ont été présentés à un magistrat, fait écho aux propos du chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a dit la semaine dernière s'attendre à ce que des membres de l'élite au pouvoir soient jugés pour corruption.

La télévision d'état avait déjà rapporté Samedi 20 Avril 2019 qu'un tribunal avait cité à comparaître l'ancien premier ministre Ahmed Ouyahia et l'actuel ministre des finances, Mohamed Loukal, tous deux proches d'Abdelaziz Bouteflika. Aucun des avocats représentant les cinq milliardaires n'a pu être joint.

Avant l'annonce de son arrestation par la télévision publique, Issad Rebrab, qui possède également le quotidien Liberté, a tweeté Lundi 22 Avril 2019 dans la matinée qu'il s'était de nouveau présenté à la gendarmerie dans le cadre de l'affaire des équipements retenus au port d'Alger depuis le mois de juin 2018.

Selon la télévision algérienne, il est soupçonné principalement de fausses déclarations relatives à des mouvements de capitaux et de surfacturation d'importations.

Les algériens qui manifestent massivement depuis le Vendredi 22 Février 2019 sont restés mobilisés depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika il y a trois semaines pour réclamer la mise à l'écart de toute la classe dirigeante.

Ils ont encore été plusieurs centaines de milliers à défiler Vendredi 19 Avril 2019 dans les rues d'Alger pour exiger la démission d'Abdelkader Bensalah, nommé président de la république par intérim pour quatre vingt dix jours jusqu'à la tenue d'une élection présidentielle dont la date est fixée au 4 juillet 2019.

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 17:35

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/nous-denoncons-avec-vigueur-les-propos-invitant-les-policiers-a-se-suicider-ecrivent-deux-leaders-du-mouvement-des-gilets-jaunes_3408871.html

 

Deux leaders du mouvement des Gilets Jaunes condamnent avec vigueur les propos invitant les policiers à se suicider

Priscillia Ludosky et Jérôme Rodrigues ont publié un communiqué sur Facebook.

« Nous dénonçons avec vigueur les propos invitant les policiers à se suicider », écrivent Priscillia Ludosky et Jérôme Rodrigues. Ces deux figures du mouvement des Gilets Jaunes ont réagi, Dimanche 21 Avril 2019, sur Facebook, à l'ouverture d'une enquête à la suite des slogans « suicidez-vous » lancés aux forces de l'ordre à Paris, Samedi 20 Avril 2019. Tous deux tiennent à souligner que ces propos ont été « entendus très marginalement et pour la première fois ».

Les slogans, filmés Samedi 20 Avril 2019, ont choqué. « C'est une catastrophe pour nous d'entendre cela, alors que vingt huit collègues se sont donné la mort depuis le début de l'année », a notamment commenté David Michaux, du syndicat de la police de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA).

« Nous apportons notre soutien total aux familles des vingt-huit policiers et des deux gendarmes qui ont mis fin à leurs jours depuis le début de l’année », ont répondu Priscillia Ludosky et Jérôme Rodrigues.

Dans leur texte, les deux leaders ajoutent toutefois que « les violences policières constatées de manière répétée durant les vingt trois semaines de mobilisation restent sans précédent dans l’histoire de la cinquième république. Dans ce contexte de dégradation manifeste du climat social, il paraît évident que des propos malheureux peuvent et pourront encore surgir ici ou là, sans pour autant emporter l’adhésion générale. Lors du dernier acte, un policier m’a par exemple gentiment proposé de me crever l’œil qu’il me reste », ajoute encore Jérôme Rodrigues, qui avait été gravement blessé.

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 17:23

 

 

https://blogs.mediapart.fr/vincent-presumey/blog/220419/poutine-kotarac-marechal-le-pen-et-loreille-de-jl-melenchon

 

Vladimir Poutine, Andréa Kotarac, Marion Maréchal-Le Pen et l'oreille de Jean Luc Mélenchon.

Par Vincent Présumey

Lundi 22 Avril 2019

A Yalta se retrouvent bel et bien les deux extrémités de l’échiquier français. « Je ne suis pas d’accord avec Thierry Mariani et avec Marion Maréchal Le Pen sur de nombreux sujets. Mais sur la défense de la souveraineté nationale et sur la nécessité de s’allier à la Russie, je suis d’accord », explique ainsi Andréa Kotarac, élu régional du Mouvement de la France Insoumise (MFI) qui, sur les dossiers internationaux, dit avoir l’oreille de Jean-Luc Mélenchon, « je suis venu pour dire qu’une partie de la gauche française ne considère pas la Russie en ennemi, bien au contraire. »

En marge des panels de discussion, autour des bars et des buffets, les échanges de propos amicaux, cartes de visite et verres de vin vont bon train. « Les russes voient en nous des voix différentes et, peut-être, des espoirs de la politique française. Mais nous ne sommes pas manipulés », se défend Andréa Kotarac.

Soyons clair. Est-il possible d'être en total accord en politique étrangère avec Marion Maréchal Le Pen sans que cela n'ait rien à voir avec les orientations franco-françaises ?

Est-il possible de jouer au militant de gauche, ou populiste de gauche, peut-être populiste tout court, à Lyon, tout en paradant aux côtés de la principale représentante politique de l'option fasciste-identitaire en France, sous le haut parrainage de Vladimir Poutine ?

Cette conférence de Yalta visant officiellement à attirer des capitalistes étrangers en Crimée annexée est le Davos de la finance, du capital et des mafias soi-disant anti-impérialistes.

Andréa Kotarac n'a pas seulement remplacé Djordje Kuzmanovic. Il va plus vite, plus haut et plus fort. Alors que Djordje Kuzmanovic ne fait que des séminaires franco-français avec Florian Philippot et Jacques Cheminade, Andréa Kotarac émarge directement et publiquement auprès de l'empereur et aux côtés de Marion Maréchal Le Pen, à Yalta.

Il est vrai qu'il avait déjà joué à l'antifasciste en paradant aux côtés des fascistes du Donbass l'an dernier. S'il n'est un gros poisson, de gros poissons tournent autour. Selon le Monde ce serait avec l'oreille de Jean-Luc Mélenchon.

La question doit donc être posée à Jean Luc Mélenchon, aux élus du groupe dont est membre Andréa Kotarac au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, à tous les militants attachés à la démocratie et au mouvement ouvrier et, parmi eux, à ceux qui sont membres du MFI.

Pouvez-vous tolérer un seul jour de plus la présence dans vos rangs d'un représentant officieux du MFI, autoproclamé ou pas, aux côtés de Marion-Maréchal Le Pen dans la bénédiction de Vladimir Poutine ?

Question subsidiaire, peut-on se poser en résistants, en antifascistes ou autres, si on cautionne cela ?

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 16:50

 

 

GILETS JAUNES DEUXIEME BILAN

Par Bernard Fischer

Lundi 22 Avril 2019

Cinq mois après son apparition, le mouvement des Gilets Jaunes provoque une profonde modification du paysage politique et social de la France et il connaît lui-même une profonde transformation interne.

Le mouvement des Gilets Jaunes avait trois mythes fondateurs et, malgré une extraordinaire campagne de promotion médiatique de ces trois mythes fondateurs, la dynamique interne du mouvement provoquait leur effondrement et leur disparition.

Le premier mythe fondateur était le mythe de l’interclassisme. Il y avait un véritable plan de fondation d’un Mouvement Cinq Etoiles (MCE) en France. L’intervention massive des militants de gauche et d’extrême gauche dans le mouvement des Gilets Jaunes provoquait l’échec de ce plan.

Le deuxième mythe fondateur était le mythe de l’apolitisme. Dès le début, je l’écrivais dans un autre message, quand la principale revendication d’un mouvement est la démission du président de la république, ce mouvement n’est pas un mouvement apolitique, c’est à l’inverse un mouvement totalement politique. Les résolutions de la deuxième coordination nationale de Saint Nazaire au début du mois d’avril 2019 relatives aux élections européennes et aux élections municipales détruisaient définitivement le mythe de l’apolitisme.

Le troisième mythe fondateur était le mythe d’un mouvement sans organisation et sans porte parole. Dès le début, le mouvement bénéficiait d’une très bonne organisation, cette situation était extrêmement positive, elle permettait tout simplement son apparition, son existence et sa prolongation dans le temps, et les deux premières coordinations nationales de Commercy et de Saint Nazaire provoquaient également la destruction de ce troisième mythe.

Cinq mois après son apparition, le mouvement avance lentement dans le sens de la résolution de ses problèmes.

Le premier problème est le problème des violences policières. Neuf mille gardes à vue, deux mille procès, quatre cent détentions provisoires ou définitives, deux cent plaintes devant l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), des dizaines de blessures graves et la loi anticasseurs, la machine policière et judiciaire tourne à plein régime. La criminalisation du mouvement social et la transformation de l’état de droit en état policier n’allait jamais aussi loin. Elle pose la question de la constitution d’un comité national contre la répression et d’une campagne nationale pour l’amnistie de tous les Gilets Jaunes.

Le deuxième problème est le problème de la convergence des luttes et des relations entre, d’une part, le mouvement des Gilets Jaunes et, d’autre part, les vieilles organisations politiques et syndicales de la gauche et de l’extrême gauche française. Le mouvement des Gilets Jaunes récupérera forcément les moyens matériels, financiers et humains des municipalités et des syndicats.

Le troisième problème est le problème de la médiatisation du mouvement. La transformation du mouvement des Gilets Jaunes en un mouvement majoritaire passe par l’ouverture et la multiplication des sites internet des Gilets Jaunes, des groupes locaux et des coordinations départementales et régionales. S’ils ne le font pas, les informations relatives au mouvement passeront toujours par les grands médias.

Le quatrième problème est le problème de la structuration du mouvement. Les causes du succès de la deuxième coordination nationale de Saint Nazaire sont les suivantes. C’est d’abord le succès numérique du rassemblement de huit cent Gilets Jaunes politiques et pacifiques et d’au moins deux cent délégations des groupes locaux. C’est ensuite la force des appels de Saint Nazaire, en particulier des appels relatifs aux élections européennes et aux élections municipales. C’est enfin le succès de sa médiatisation.

La structuration du mouvement passe par l’élection de portes paroles publics à tous les niveaux, des groupes locaux, des coordinations départementales, régionales et nationales, et par leur médiatisation, en lieu et place des portes paroles individuels. Longtemps avant le premier acte du mois de novembre 2018, tout commençait par la première pétition électronique de Priscillia Ludosky. Les appels de Saint Nazaire appartiennent à tous les Gilets Jaunes en général et à aucun d’entre eux en particulier.

Les Gilets Jaunes de Saint Nazaire appellent précisément au débat et au vote de ces appels par tous les groupes locaux, mais aussi par toutes les structures intermédiaires.

La structuration du mouvement passera par le nombre des groupes locaux dont la majorité votera pour un ou plusieurs des appels de Saint Nazaire, de leur transformation en pétition électronique et du nombre de signataires collectifs et individuels de chacun d’entre eux. C’est la forme la plus simple du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). C’est le sens du dernier appel de Commercy relatif aux assemblées locales.

La transformation du mouvement des Gilets Jaunes en un mouvement majoritaire passe par son institutionnalisation mais, en même temps, il n’attend pas son institutionnalisation, il passe par la pratique de l’auto organisation quotidienne ici et maintenant, c'est la forme actuelle de la démocratie réelle maintenant du mouvement des indignés espagnols de 2011 et du mouvement des Nuits Debout françaises de 2016. 

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 16:32

 

 

https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/04/22/mobilisation-en-soutien-a-gaspard-glanz-defere-apres-une-interpellation-en-manifestation_5453511_1653578.html

 

Mobilisation en soutien à Gaspard Glanz, déféré après une interpellation en manifestation

Le journaliste indépendant avait été placé en garde à vue Samedi 20 Avril 2019 pour outrage et pour participation à un groupement lors d’un rassemblement des Gilets Jaunes.

Le journaliste indépendant Gaspard Glanz a été déféré au tribunal de Paris, Lundi 22 Avril 2019, en vue d’une convocation à une audience ultérieure, a fait savoir au Monde le parquet de Paris. Le vidéaste fondateur de l’agence Taranis News, spécialiste des images d’immersion dans les manifestations, avait été interpellé et placé en garde à vue, Samedi 20 Avril 2019, lors d’un rassemblement des Gilets Jaunes, à Paris, pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique.

« C’est du harcèlement », a estimé son avocat, Raphaël Kempf, quelques heures plus tôt, Lundi 22 Avril 2019, lors d’un rassemblement de soutien devant le commissariat du douzième arrondissement de Paris. Raphaël Kempf espérait alors éviter le déferrement de son client. « La garde à vue de Gaspard Glanz est une atteinte à la liberté de la presse et la liberté d’informer. Elle était disproportionnée et illégale. Si on voulait l’interroger pour un doigt d’honneur qu’il aurait fait aux forces de l’ordre, on n’avait pas besoin de le garder à vue, on pouvait le convoquer au tribunal », avait-il dénoncé.

Sur des vidéos de son interpellation, filmée notamment par Hors Zone Press, on aperçoit le journaliste indépendant adresser un doigt d’honneur à un policier qui l’avait bousculé, avant d’être aussitôt interpellé. Un geste qui entre dans la définition de l’outrage, prévu par un article du code pénal. Selon la rubrique Check News de Libération, Gaspard Glanz avait auparavant interpellé un groupe de policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), demandant à parler au commissaire après avoir été visé par un tir de grenade lacrymogène. Une source judiciaire précise au Monde que sa garde à vue avait justement été prolongée afin de permettre la poursuite des investigations en présence de la personne.

Pour son avocat, les poursuites contre son client sont une forme de pression politique. Il dénonce notamment le deuxième chef d’infraction retenu contre son client lors de sa garde à vue. « Le motif de participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations est un délit qui punit une intention et non pas des actes. Gaspard Glanz, comme des milliers de manifestants, est mis en cause en raison de ce texte et nous espérons que celui-ci sera abrogé », assure-t-il.

Lundi 22 Avril 2019, à 10 heures du matin, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat où Gaspard Glanz était gardé a vue. Parmi eux, des soutiens, dont certains lui ont déployé une banderole, « joyeux anniversaire, free Gaspard Glanz ». Aux nombreux smartphones sortis pour filmer le rassemblement, parfois en direct, s’ajoutaient les médias venus écouter le point de presse de l’avocat.

« Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) et la profession, nous sommes scandalisés », a dit Dominique Pradalié, secrétaire générale du SNJ, « nous avons rarement vu une telle répression contre les journalistes dans notre pays. Nous sommes aux côtés de dizaines de confrères qui ont porté plainte pour violences de la police. Un journaliste a eu la rotule cassée récemment et une autre a eu sa carte de presse subtilisée ».

Gaspard Glanz avait pourtant plusieurs fois critiqué le SNJ, accusé de ne pas assez défendre les journalistes sans carte de presse, comme lui. « La liberté ne se divise pas », a dit en réponse Dominique Pradalié. Dimanche 21 Avril 2019, le SNJ et Reporters Sans Frontières (RSF) avaient dénoncé des atteintes à la liberté d’informer, après notamment l’interpellation de Gaspard Glanz et d’Alexis Kraland, un autre vidéaste indépendant.

Outre l’ancien auteur des Guignols, Bruno Gaccio, et le comédien et musicien Yvan Le Bolloch, l’économiste de gauche Thomas Porcher était présent pour soutenir Gaspard Glanz devant le commissariat, Lundi 22 Avril 2019, « il y a une vraie entrave à la liberté d’informer », a estimé celui qui a récemment quitté la liste Place Publique, fondée avec Raphaël Glücksmann, « tous les journalistes et tous les intellectuels devraient se mobiliser ».

Un couple de trentenaires en tenue d’été faisait aussi partie des personnes venues en soutien. Kaspar Vogler, réalisateur de cinéma, ne participe pas aux manifestations des Gilets Jaunes et il se sent de gauche, plutôt Parti Socialiste, mais il « a l’impression de se radicaliser et que plus personne ne nous représente. Les médias ne jouent pas assez leur rôle de contre-pouvoir. Gaspard Glanz incarne, avec quelques autres, une certaine forme d’indépendance. Même si son information peut être un peu partisane, elle est nécessaire ».

Taranis News s’est fait connaître pour ses images de mouvements sociaux, souvent au cœur des affrontements entre les manifestants et les policiers, lors de la contestation de la loi travail, ou encore des protestations contre l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Souvent accusé de militantisme, Gaspard Glanz se revendique toujours journaliste. Il reflète une nouvelle génération de vidéastes immergés dans les mouvements sociaux, filmant avec du matériel léger, parfois en direct.

Ce n’est pas la première fois, loin de là, que Gaspard Glanz fait l’objet de procédures. En 2016, il avait été placé en garde à vue alors qu’il couvrait le démantèlement de la jungle de Calais. Et il avait été poursuivi pour deux motifs, d’abord le vol d’un talkie walkie d’un policier d’une Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) dans le camp de migrants, il l’avait ramassé sur le sol et il a fait pour cela l’objet d’une condamnation à une amende symbolique, assure son avocat. Et aussi pour injure publique contre douze fonctionnaires de police de Rennes, montrés en photographie sur un post Facebook, avec en commentaire le slogan nazi, « ein volk, ein reich, ein führer », il a été relaxé, selon son avocat.

A l’époque, Gaspard Glanz avait été soumis à un contrôle judiciaire et il avait découvert qu’il faisait l’objet d’un arrêté d’interdiction de séjour dans l’arrondissement de Calais. Gaspard Glanz fait aussi l’objet d’une fiche S visant les personnes considérées comme des menaces pour la sûreté de l’état, précise son avocat, qui conteste ce fichage.

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 15:22

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/consultations-sur-lorganisation-de-la-presidentielle-benflis-et-hanoune-repondent-a-bensalah-21-04-2019

 

Consultations sur l’organisation de la présidentielle, Ali Benflis et Louisa Hanoune répondent à Abdelkader Bensalah

Dimanche 21 Avril 2019

Ali Benflis et Louisa Hanoune déclinent l’invitation à participer aux consultations lancées par le chef d'état, Abdelkader Bensalah, autour de l’instance chargée de la préparation et de l’organisation des élections.

Le président de Talaie al Hourriyet motive son refus de participer à ces consultations par le fossé qui sépare le pouvoir en place et le peuple, massivement mobilisé pour un changement radical du système politique. Un changement qui ne pourrait intervenir qu’avec le départ de tous les symboles du régime d'Abdelaziz Bouteflika.

Pour Ali Benflis, « l’heure n’est pas aux consultations sur l’instance de préparation et d’organisation des élections. Cette heure viendra dans le cadre d’un règlement global de la grave crise actuelle. La création de cette instance ne fera pas avancer la recherche d’un tel règlement d’un iota. Elle substitue l’accessoire à l’essentiel. Bien plus, il est tout à fait légitime qu’elle soit perçue comme une diversion et une manœuvre dilatoire », écrit-il à Abdelkader Bensalah, estimant que « ces consultations sont inopportunes, hors du sujet de l’heure et contre-productives ».

Ali Benflis assure que ces consultations sont « inopportunes, car elles ne manqueront pas d’être perçues par notre peuple comme une autre provocation visant à éluder la réponse à ses justes revendications ». Elles sont aussi, explique-t-il, « pour l’heure, hors sujet, car le vrai problème posé par le peuple algérien est ailleurs, c’est-à-dire à la présidence de l'état, à la présidence de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) et au gouvernement ».

Ces mêmes consultations, précise-t-il, sont « contre-productives, parce que nous sommes engagés dans une course contre la montre et qu’elles font un usage inapproprié du temps qui nous est compté ». C’est pour cette raison qu’il décline donc l’invitation d'Abdelkader Bensalah à y prendre part. Ali Benflis dit partager pleinement les justes revendications du peuple, s’engageant à « contribuer à leur réalisation prometteuse pour la nouvelle citoyenneté, pour l'état de droit et pour la république démocratique et moderne ».

Le président de Talaie al Hourriyet considère dans ce contexte que « la révolution démocratique pacifique en marche dans notre pays n’a manqué ni de clarté ni de force dans l’expression de ses attentes et de ses aspirations. Et de fait, les revendications légitimes du peuple algérien sont parfaitement lisibles, audibles et visibles pour qui veut bien lire, voir, entendre et écouter. Ces revendications ne souffrent d’aucune équivoque et elles ne peuvent donc donner lieu à aucune difficulté d’interprétation, tout comme elles n’exigent aucune exégèse ardue ou sophistiquée ». Pour Ali Benflis, les algériens réclament « la réhabilitation du peuple comme seule source de tout pouvoir ». Une réhabilitation qui doit commencer par le départ de tout le régime en place.

Selon la première responsable du Parti des Travailleurs d'Algérie (PTA), ce qui se passe actuellement en Algérie est un processus révolutionnaire profond qui ne se limite pas à un simple changement de personnes ou de responsables. « Notre parti, après débat, a décidé de ne pas participer aux consultations lancées par le chef d'état, Abdelkader Bensalah », affirme Louisa Hanoune, qui considère ces consultations comme une « nouvelle manœuvre pour la continuité du même système à travers l’imposition d’une élection présidentielle le 4 juillet 2019 ».

Louisa Hanoune estime que rien n’est au-dessus de la souveraineté populaire, primordiale pour l’instauration d’un véritable système démocratique. La première responsable du PTA rappelle l’exigence du peuple algérien qui sort tous les vendredis pour réclamer le départ de tous les symboles du système en place.

Il est donc illusoire, selon elle, de vouloir imposer comme solution à la crise une élection totalement rejetée par le peuple. Aller vers une élection, estime-t-elle, c’est donc maintenir la même constitution et le même système politique. Rien ne pourra se faire avec les figures du régime en place. « Ce système est comme une pieuvre. Ses tentacules sont partout », souligne Louisa Hanoune, qui appelle à écouter le peuple qui est clair dans ses exigences. « Le peuple dit que la transition doit se faire sans les figures du régime actuel totalement disqualifié », précise-t-elle, insistant sur le respect de la volonté du peuple afin de régler la crise qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.

Louisa Hanoune annonce dans ce sillage que les présidents des Assemblées Populaires Communales (APC) du PTA ne participeront pas à l’organisation de l’élection du 4 juillet 2019. Selon elle, par sa mobilisation massive et constante, le peuple a rendu caduques la constitution et toutes les lois de la république.

Elle appelle ainsi au départ de tous les symboles du système pour engager une transition démocratique apaisée. Louisa Hanoune se dit certaine que la victoire sera pour le peuple.

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 15:03

 

 

L'ancien premier ministre algérien convoqué par la justice (Reuters)

 

L'ancien premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, et l'actuel ministre des finances, Mohamed Loukal, sont cités à comparaître par un tribunal algérien dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de dilapidation de fonds publics, rapporte la télévision d'état.

Les deux proches de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission par la rue il y a deux semaines, sont soupçonnés de gaspillage de deniers publics et d'abus de pouvoir, selon la télévision. Aucune autre information n'est disponible dans l'immédiat.

Le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a dit la semaine dernière s'attendre à ce que plusieurs responsables du régime soient poursuivis pour corruption.

Ahmed Ouyahia a occupé à plusieurs reprises le poste de premier ministre. Il est aussi président du Rassemblement National Démocratique (RND), partenaire de coalition du Front de Libération Nationale (FLN) au pouvoir.

Mohamed Loukal a été nommé ministre des finances par Abdelaziz Bouteflika peu avant sa démission. Il occupait auparavant le poste de gouverneur de la banque centrale.

Ce poste, resté vacant depuis, a été attribué à Ammar Hawaini par le président de la république par intérim, Abdelkader Bensalah, a aussi rapporté la télévision d'état, Samedi 20 Avril 2019.

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 14:51

 

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/gilets-jaunes-a-paris-plusieurs-journalistes-arretes-d-autres-blesses-20-04-2019-8057265.php

 

Des journalistes arrêtés ou blessés lors des manifestations

Plusieurs professionnels font état de violences ou d’interpellations lors du vingt-troisième acte des Gilets Jaunes.

Alors que la situation a de nouveau été tendue Samedi 20 Avril 2019 autour de la place de la République à Paris, plusieurs journalistes indépendants ont fait état de violences policières contre eux lors du vingt-troisième acte des Gilets Jaunes.

Selon la préfecture de police, deux cent vingt sept personnes ont été interpellées dans la capitale tandis que les différentes manifestations ont réuni neuf mille personnes à Paris  et vingt sept mille neuf cent personnes dans toute la France, selon les autorités. Mais parmi les personnes arrêtées, toutes n’étaient pas des manifestants ou des casseurs. Selon plusieurs journalistes indépendants, certains de leurs confrères ont fait l’objet d’interpellations malgré leur brassard de presse, leur casque blanc ou encore leur matériel.

Le journaliste indépendant Gaspard Glanz fait partie du lot, comme nos reporters sur place ont pu le constater. Une vidéo publiée sur Twitter par un certain Vidooshan montre clairement Gaspard Glanz emmené par plusieurs policiers, effectivement menotté. On ignorait Samedi 20 Avril 2019 dans la soirée les raisons précises de son arrestation. Mais, selon Check News de Libération, qui cite plusieurs témoins faisant état d’une embrouille entre les forces de l’ordre et le journaliste, ce dernier a été placé en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique.

Gaspard Glanz, qui suit régulièrement les mobilisations de Gilets Jaunes, a été menotté place de la République selon un reporter du Figaro. « Les interpellations non conformes se sont multipliées et mon collègue du Figaro a été pris à partie par un membre des forces de l’ordre, je diffuserai les images ce soir », prévient-il.

Plus tôt dans la matinée du Samedi 20 Avril 2019, le journaliste indépendant Alexis Kraland, lui aussi habitué à suivre les Gilets Jaunes, a également fait l’objet d’une interpellation devant la Gare du Nord à Paris. Selon son confrère Maxime Reynié, il avait pourtant indiqué sa profession. « Et plusieurs collègues essayaient de discuter avec la police avant de se voir ordonner de quitter les lieux sinon interpellation », a précisé le photographe.

Une journaliste collaborant avec Radio France Internationale (RFI), Marine Jeannin, a elle aussi partagé une photographie d’Alexis Kraland entouré de plusieurs policiers. Et elle a assuré qu’il a ensuite été embarqué.

Alexis Kraland a lui-même commenté son arrestation Samedi 20 Avril 2019 vers 21 heures, « sorti d’une garde à vue de huit heures parce que, Gare du Nord, j’ai refusé de lâcher ma caméra à un policier dont le collègue affirmait que c’est une arme par destination. Ils ont donc matraqué ma main qui la tenait avant de m’interpeller pour rébellion de palpation », a-t-il raconté sur Twitter. En le fouillant, les policiers ont également trouvé une miette de weed et ils l’ont arrêté pour détention de stupéfiants, « aucune notification de mes droits, pas droit au médecin ni à un avocat. Huit heures quinze après l’interpellation je suis sorti sans suites, a priori, mais mon casque de skate, mes protège-tibias et mes lunettes de protection ont été détruites sur ordre d’un magistrat ».

« La presse a été particulièrement visée par les forces de l’ordre. Nombreux photographes, cameramen et techniciens parfaitement identifiables, ont été pris pour cible en dehors de tout cadre déontologique. Il y a de nombreux blessés », a pour sa part dénoncé l’agence Line Press dont l’un des collaborateurs, le journaliste free-lance Clément Lanot, a également raconté sur Twitter avoir été « visé par un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD) malgré mon identification comme photographe de presse, brassard, carte et caméra, tout va bien, merci les protections ».

« Une journaliste aurait reçu un tir de LBD sur la main gauche d’après plusieurs témoins. Elle a rapidement été prise en charge par les Street Medics, des volontaires assurant les premiers secours lors des manifestations », a par ailleurs écrit Charles Baudry, également journaliste free-lance. Sur sa vidéo, une femme avec un casque presse a effectivement l’air d’avoir besoin d’assistance, mise à l’écart par des manifestants.

À Toulouse, où des heurts ont éclaté en fin de manifestation, plusieurs journalistes ont aussi dénoncé des violences. « Touché par une grenade de désencerclement envoyée en cloche », a notamment tweeté Kevin Figuier, photographe et rédacteur indépendant. « J’ai vu la grenade dans les airs et heureusement je me suis tourné sinon je l’aurais reçu en pleine figure », a-t-il affirmé en indiquant qu’il allait saisir l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Il dit avoir une plaie au mollet droit et un hématome au dos.

Frédéric Scheiber, journaliste pour Actu Toulouse, a également été touché. « Notre journaliste a été blessé au genou par une grenade de désencerclement puis délibérément visé par les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. Il poursuit malgré tout son travail au service de l’information », a dénoncé le rédacteur en chef du journal, Pascal Pallas, photographie à l’appui.

« Qu’est-ce qui justifie d’interpeller des reporters, si ce n’est pour les empêcher de travailler ? Ne bafouez pas l’état de droit Christophe Castaner. Préfecture de police, respectez la liberté d’informer », a d’ores et déjà réagi sur Twitter le Syndicat National des Journalistes (SNJ), premier syndicat des journalistes.

Du côté des autorités, il n’y a pas un mot pour l’instant sur ces événements. Et la préfecture de se féliciter sur Twitter, « le préfet de Police salue l’action efficace et professionnelle des policiers, des gendarmes et des pompiers mobilisés pour la vingt troisième fois sur une manifestation des Gilets Jaunes. Ils ont mis en œuvre les instructions du ministre de l’intérieur et ils ont ainsi assuré le maintien de l’ordre public à Paris ».

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 14:21

 

 

Tensions au sein du gouvernement italien à un mois des élections européennes (Reuters)        

 

A un mois des élections européennes, les relations entre les deux partis de la coalition gouvernementale italienne, la Ligue du Nord d'extrême droite et le Mouvement Cinq Etoiles (MCE), se sont encore tendues à la suite de l'ouverture d'une enquête pour corruption contre le secrétaire d'état aux transports, Armando Siri.

Le MCE a accusé son partenaire de mettre en danger la survie du gouvernement de coalition investi le premier juin 2018. Armando Siri est membre de la Ligue du Nord et conseiller économique de Matteo Salvini, leader du parti d'extrême droite, co-vice-président du conseil et ministre de l'intérieur. Il est accusé d'avoir touché des pots-de-vin, on parle de trente mille euros, en échange de faveurs accordées à des entreprises du secteur des énergies renouvelables.

Il clame son innocence mais son ministre de tutelle, Danilo Toninelli, membre du MCE, l'a suspendu de ses responsabilités, Jeudi 18 Avril 2019, le temps que toute la lumière soit faite. Cette affaire a entraîné de vifs échanges entre les deux partis de gouvernement.

« La Ligue du Nord menace la survie du gouvernement. Je suis effaré », a écrit sur Facebook, Vendredi 19 Avril 2019, Luigi Di Maio, leader du MCE et autre co-vice-président du conseil. Il a ajouté que le MCE avait dû par le passé s'opposer à des mesures plutôt controversées qu'Armando Siri voulait faire adopter par le gouvernement.

« Nous nous en souvenons bien. Lorsque ces mesures nous ont été présentées, elles nous ont semblé étranges et nous les avons repoussées. Sans nous, qui sait ce qui se serait passé », ajoute Luigi Di Maio sans donner plus de précisions à ce sujet. Ces propos ont provoqué l'agacement de Matteo Salvini, qui a répondu dans un bref mais ferme communiqué.

« La Ligue du Nord entend bien gouverner, et longtemps, dans l'intérêt des italiens. Imaginer une crise gouvernementale, cela ne peut se trouver que dans la tête de Luigi Di Maio », a-t-il écrit.

« L'atmosphère entre nous n'a jamais été aussi mauvaise », a reconnu un dirigeant de la Ligue du Nord, Vendredi 19 Avril 2019.

Les élections locales ces derniers mois en Italie ont été marquées par une nette progression du parti d'extrême droite et par une baisse parfois spectaculaire du MCE. Le mouvement antisystème, qui a fait de la lutte contre la corruption son principal cheval de bataille, n'a pas lui-même été épargné par les accusations. Jeudi 18 Avril 2019, Matteo Salvini a taxé le MCE d’hypocrisie.

« Je rappelle à nos amis du MCE qu'ils ont défendu la maire du MCE de Rome Virginia Raggi quand elle a été visée par une enquête. S'il vous plaît, ne faites pas deux poids et deux mesures », a-t-il dit. Virginia Raggi est restée en poste à la mairie de Rome bien qu'inculpée d'abus de pouvoir en 2018. Elle a ensuite été lavée de tout soupçon.

Mais alors même que sortait l'affaire d’Armando Siri, l’Espresso reparlait de la maire de Rome en publiant ce qu'il présente comme des enregistrements gênants concernant une éventuelle manipulation des comptes de la société chargée de ramasser les ordures dans la capitale.

« Matteo Salvini n'est pas le seul à en avoir assez du MCE. Nous en sommes tous là », a confié à la Repubblica le vice-ministre des transports, Edoardo Rixi, membre de la Ligue du Nord.

Dans une projection globale rendue publique Jeudi 18 Avril 2019 et s'appuyant sur des moyennes des instituts de sondage en vue des élections européennes, le parlement européen relève que la Ligue du Nord est estimée à trente et un pour cent des intentions de vote contre vingt et un pour cent pour le MCE.

Aux élections législatives du mois de mars 2018, qui ont débouché sur la coalition actuellement au pouvoir, le MCE avait remporté trente trois pour cent des suffrages. La Ligue du Nord, qui se présentait en coalition avec plusieurs autres formations de droite, dont Forza Italia, avait réuni sur son seul nom dix sept pour cent des voix, trente sept pour cent au total pour l'alliance de droite.

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20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 16:12

 

 

https://news.un.org/fr/story/2019/02/1036341

 

Des experts de l'Organisation des Nations Unies (ONU) dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants

Jeudi 14 Février 2019

Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des Gilets Jaunes et les autorités françaises devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés, selon un groupe d'experts des droits de l'homme de l'ONU

« Depuis le début du mouvement de contestation au mois de novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de mille sept cent personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays », ont déclaré ces experts dans un communiqué de presse.

Dans ce groupe de trois experts, il y a Seong-Phil Hong, président rapporteur du groupe de travail sur la détention arbitraire, il y a Michel Forst, rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, et il y a Clément Nyaletsossi Voule, rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association.

« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et des confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites non létales, comme les Lanceurs de Balles de Défense (LBD). Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s’exprimer », ont souligné les experts.

« Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont devenues violentes et qu’elles ont entraîné des débordements, mais nous craignons que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées », ont-ils ajouté.

De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions ne seraient, selon eux, pas conformes avec le pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie.

« La proposition d’interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves », ont souligné les experts.

Ils ont encouragé la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l’ordre et ils encouragent les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et à reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance.

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