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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 20:00

 

 

http://referendumpourlademissiondemacron.wesign.it/fr

 

Nous voulons un référendum pour la démission d'Emmanuel Macron

Le mouvement des Gilets Jaunes exprime, depuis le Samedi 17 Novembre 2018, le ras-le-bol d'un peuple qui n'en peut plus d'être taxé, humilié, exploité et méprisé, par un pouvoir toujours plus distant de sa réalité.

Nous, Gilets Jaunes mobilisés depuis le Samedi 17 Novembre 2018 dans les blocages et présents en nombre dans les manifestations du Samedi 24 Novembre 2018, appelons celles et ceux qui ne sont rien, les humiliés, les exploités et les indignés, à signer cet appel afin d’exiger un référendum pour la démission du président de la république Emmanuel Macron.

Inconséquence politique, échec économique, casse sociale, rupture du pacte républicain, atteinte à l’égalité des chances, politique de la peur, stratégie de la division, lois liberticides, pratiques autocratiques du pouvoir, favoritisme, manipulations médiatiques, ingérences judiciaires et collusion avec le monde des affaires et les forces de l’argent, nous avons tous toutes nos raisons pour nous opposer à Emmanuel Macron.

Mais celui que nous ne pouvons plus appeler notre président, effrayé par le peuple, prend grand soin de le tenir à l'écart, muselant au besoin sa parole derrière des cordons de Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS).

 Nous, simples citoyens, vigilants et inquiets, en conscience et indépendamment de tout parti ou syndicat, appelons toutes celles et tous ceux qui en ressentent l'envie à exiger sans haine, sans arme et sans violence, un référendum pour la démission d'Emmanuel Macron.

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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 19:47

 

 

https://www.marxiste.org/actualite-francaise/politique-francaise/2442-gilets-jaunes-comment-faire-plier-le-gouvernement

 

Gilets Jaunes, comment faire plier le gouvernement ?

Le discours d'Emmanuel Macron, Mardi 27 Novembre 2018, était une longue et interminable provocation. Alors que les Gilets Jaunes exigent, au minimum, des mesures immédiates contre la vie chère, Emmanuel Macron a surtout parlé de la situation du monde à l’horizon 2050. Il ne nous a épargné aucune considération de méthode et de pédagogie. Mais pas une seule mesure concrète n’a été annoncée. La modulation des taxes en fonction du cours du pétrole n’est pas une mesure concrète, c’est une hypothèse vague, non chiffrée et sans échéance.

Les mesures à prendre sont renvoyées aux concertations qui seront organisées dans les prochains mois, à l’échelle des territoires. Bien sûr, rien de positif ne peut en sortir. Ce n’est d’ailleurs pas l’objectif. Dans l’immédiat, ce qui importe au gouvernement, c’est d’annoncer des concertations, dans l’espoir de démobiliser les Gilets Jaunes. Le gouvernement leur dira, « à quoi bon vous mobiliser, puisque nous ouvrons des concertations ».

Cependant, la ficelle est trop grosse, la quantité de colère accumulée est trop grande et l’exaspération est trop vive, pour que ce mouvement se contente de vagues promesses formulées sur un ton docte et arrogant.

La lutte va se poursuivre avec, Samedi Premier Décembre 2018, une étape importante, la mobilisation simultanée, dans les rues, des Gilets Jaunes et de la Confédération Générale du Travail (CGT). Dans plusieurs villes, des cortèges communs sont annoncés. L’idéal serait que ce soit le cas partout, sous des mots d’ordre communs, contre la taxation des pauvres et contre les politiques d’austérité.

Pourquoi le gouvernement ne cède-t-il rien ? Parce qu’il redoute, à juste titre, qu’une concession encourage la lutte des masses et que l’ensemble des travailleurs se disent alors que, pour obtenir quelque chose, il faut faire comme les Gilets Jaunes. Mais d’un autre côté, en refusant de céder quoi que ce soit, le gouvernement court le risque de stimuler et de radicaliser le mouvement.

L’expérience montre qu’un gouvernement est confronté à ce type d’alternative lorsque l’exaspération des masses et leur combativité sont telles, dans un pays, que ce dernier se trouve au seuil d’une puissante explosion sociale. Certes, nul ne peut dire si cette explosion ou, plutôt, cette deuxième explosion, aura lieu.

Mais les conditions en sont créées. Et désormais, la balle est dans le camp du mouvement ouvrier, des syndicats, d’abord, mais aussi des partis de gauche. Ils doivent intervenir dans ce mouvement, le soutenir et, surtout, s’appuyer sur son élan pour construire une offensive générale contre le gouvernement d’Emmanuel Macron.

Laissé à lui-même, le mouvement des Gilets Jaunes risque de s’épuiser et de se disperser, à la longue. Le gouvernement ne cédera probablement pas face à la stratégie des blocages de routes, de commerces et d’institutions. Il débloquera, point par point, et il tablera sur la fatigue du mouvement. C’est pourquoi le mouvement doit monter en puissance et franchir un seuil décisif. La stratégie des blocages doit être complétée et relayée par le développement d’un vaste mouvement de grèves. C’est la condition de la victoire. Or dans l’immédiat, les Gilets Jaunes ne peuvent pas organiser eux-mêmes ces grèves. C’est le rôle, en premier lieu, des organisations syndicales. Elles doivent jeter toutes leurs forces dans cette bataille, pas dans trois mois, mais maintenant.

Au lieu de cela, les dirigeants syndicaux se tiennent à distance des Gilets Jaunes, voire les attaquent. Laurent Berger, de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), est le plus virulent. Heureusement, la base des syndicats réagit autrement, notamment à la CGT, où la position de la direction confédérale de la CGT est très contestée. Et pour cause, elle est scandaleuse.

Philippe Martinez a d’abord refusé de soutenir les actions du Samedi 17 Novembre 2018, sous prétexte de ne pas défiler avec le Front National, dont la présence organisée était pourtant marginale. Puis, pour ne pas appeler à participer aux manifestations du Samedi 24 Novembre 2018, la direction de la CGT a appelé à manifester le Samedi Premier Décembre 2018. Enfin, elle ne soutient toujours pas clairement l’annulation des hausses de taxe sur les carburants. Elle préfère demander une augmentation des salaires, comme si ces deux revendications étaient contradictoires.

Pendant que Philippe Martinez multipliait les excuses pour se tenir à l’écart des Gilets Jaunes, des structures de bases de la CGT sont intervenues dans le mouvement, ou au moins s’y sont déclarées favorables. De tels rapprochements doivent se multiplier. Partout où c’est possible, les militants de la CGT doivent proposer aux Gilets Jaunes d’organiser des assemblées générales, où la question de la grève pourra être posée. Le mouvement des Gilets Jaunes peut jouer un rôle important dans l’organisation d’un vaste mouvement de grèves. Il ne sera pas compliqué de connecter les deux, car beaucoup de Gilets Jaunes sont des salariés. S’ils sont gagnés à la stratégie de la grève, ils deviendront d’excellents défenseurs de cette cause dans leur entreprise. Il faut s’appuyer sur l’extraordinaire combativité que ce mouvement a fait surgir.

Des assemblées générales permettront aussi de rendre le mouvement plus démocratique et plus efficace. La désignation de huit porte-paroles, comment et par qui, a mis cette question au centre des discussions. Il faut un contrôle démocratique du mouvement de la base au sommet, avec des délégués élus et révocables à l’échelon local, puis national. Au passage, cela permettrait d’écarter les militants d’extrême droite qui cherchent à prospérer sur la confusion. Un discours anticapitaliste clair aura beaucoup plus de succès, chez les Gilets Jaunes, que les jérémiades nationalistes de l’extrême droite.

Certains nous diront que le mouvement des Gilets Jaunes est apolitique et qu’il doit le rester. Les mêmes, souvent, rejettent toute implication des syndicats. Nous ne devons pas céder à cette pression, qui favorise toujours les éléments les plus droitiers. Les Gilets Jaunes rejettent le système politique actuel, à juste titre, et ils se méfient à la fois des dirigeants politiques et des dirigeants syndicaux, là aussi, à juste titre. Mais leur mouvement n’est pas du tout apolitique. Certaines des revendications qui émergent, comme la dissolution de l’assemblée nationale, sont non seulement très politiques, mais aussi très radicales. Et il faut qu’elles trouvent une expression claire dans la gauche et le mouvement syndical.

La CGT et le Mouvement de la France Insoumise (MFI), en particulier, doivent expliquer que nous ne pourrons pas renverser le gouvernement sans un puissant mouvement de grèves reconductibles, car des blocages et des manifestations ne suffiront pas. Dans le même temps, ils doivent défendre un programme de rupture avec le système capitaliste, dont la crise est la cause fondamentale de la vie chère et de toutes les souffrances des masses. Ne pas intervenir politiquement dans ce mouvement, ce serait abandonner ce terrain à la droite et à l’extrême droite. Nous ne devons pas le permettre.

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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 19:15

 

 

http://www.revolutionpermanente.fr/La-fete-a-Macron-a-Republique-une-AG-pour-preparer-la-jonction-avec-les-gilets-jaunes

 

La fête à Emmanuel Macron, place de la République à Paris, Jeudi 29 Novembre 2018, une assemblée générale pour préparer la jonction avec les Gilets Jaunes

L'ensemble des secteurs sociaux étaient présents place de la République à l'assemblée générale organisée par le collectif pour la fête à Emmanuel Macron. Les prises de parole se sont succédé, François Ruffin, Frédéric Lordon, le comité pour Adama Traoré, Anasse Kazib et Gael Quirante, mais aussi des chômeurs et des livreurs à vélo, avec en ligne de mire la construction d'un mouvement de convergence avec les Gilets Jaunes.

Des centaines de personnes étaient présentes pour l'assemblée générale organisée par le collectif pour la fête à Emmanuel Macron, les prises de parole se succédant pour apporter chaque fois sa pierre à l’édifice en vue de construire un mouvement de convergence avec les Gilets Jaunes.

Plusieurs secteurs sociaux étaient ainsi représentés, le comité pour Adama Traoré, le député du Mouvement de la France Insoumise (MFI) François Ruffin, des postiers du département des Hauts de Seine, des cheminots, des livreurs à vélo, des syndicalistes et des chômeurs.

L’assemblée générale a commencé par une introduction de François Ruffin. Le député du MFI a rappelé que l’enjeu est de réussir à mobiliser Paris aux côtés des Gilets Jaunes alors que le reste de la France est en ébullition. Avec la mobilisation massive des Gilets Jaunes, a dit le député, « le sujet, ce n’est pas la taxe sur le gazole, c’est d’avoir une victoire » pour préparer la suite, c’est-à-dire la lutte pour les retraites ou le refus des lois d'Emmanuel Macron. Toutefois, François Ruffin s’est contenté d’avancer deux mesures, à savoir la restauration de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) et la suppression de la taxe sur le gazole, appelant par ailleurs à rejoindre le cortège du Samedi Premier Décembre 2018 et à organiser des apéritifs devant l’Elysée.

De son coté, Anasse Kazib, cheminot à la Gare du Nord et militant au Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD) du Rail, a rappelé que « c’est l’ensemble de la classe ouvrière qui doit se mobiliser », car autrement la colère finira dans les urnes et au profit de l’extrême-droite. C’est par ailleurs le seul moyen de lutter contre l’infiltration des éléments les plus réactionnaires au sein des Gilets Jaunes. La classe ouvrière devant donner une direction au mouvement par ses méthodes, la grève, et son programme, et s’adresser à l’ensemble des Gilets Jaunes. Il a ainsi appelé « à construire depuis la base une bataille du tous ensemble » en vue de construire la grève générale et défaire Emmanuel Macron, un appel repris par Gael Quirante, accompagné d’autres postiers du département des Hauts de Seine en lutte, revendiquant lui aussi la construction d’un tous-ensemble contre Emmanuel Macron. Anasse Kazib a par ailleurs appelé à ce que l’ensemble des participants présents à l'assemblée générale rejoignent l’appel commun des cheminots de l’intergare et du comité pour Adama Traoré, Samedi Premier Décembre 2018 à 13 heures à la gare Saint Lazare pour rejoindre les Champs-Elysées.

A ce titre, le comité pour Adama Traoré a lui aussi répondu présent. Assa Traoré et Youcef Brakni se sont ainsi succédé pour prendre la parole. Tous deux ont rappelé la nécessité pour les banlieues de rejoindre les Gilets Jaunes pour lutter à leur côté, mais aussi d’expulser les éléments racistes et réactionnaires qui y sont présents, rappelant que « le combat pour Adama Traoré n’appartient plus seulement à la famille d'Adama Traoré », mais à tout l’hexagone. Tous deux en particulier sont revenus sur les questions de la violence policière, quotidiennement subie par les jeunes de banlieues, et que les Gilets Jaunes ont pu expérimenter de façon particulièrement violente la semaine dernière.

Enfin, la soirée s’est conclue par une intervention du philosophe et économiste Frédéric Lordon. Ce dernier a insisté sur le rôle politique primordial joué par le comité pour Adama Traoré dans la situation pour opérer la jonction entre différents secteurs grâce à son appel à rejoindre les Gilets Jaunes. « C’est vous qui faites le mouvement », leur ainsi adressé le philosophe, qui a terminé sa truculente intervention par un casse-toi, évidemment adressé à Emmanuel Macron, et repris par les participants.

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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 18:52

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1NZ0XC-OFRTP

 

Gilets Jaunes, échec du dialogue à Matignon et urgence selon les syndicats (Reuters)

Une tentative de dialogue a échoué Vendredi 30 Novembre 2018 entre les Gilets Jaunes et le premier ministre, Edouard Philippe, que les syndicats ont alerté sur l’urgence d’apporter des réponses immédiates à la colère des français, à la veille de nouvelles manifestations.

Emmanuel Macron avait exclu quelques heures auparavant tout recul, semblant confirmer une nouvelle fois la hausse des taxes sur les carburants le premier janvier 2019, qui a contribué à déclencher le mouvement perturbant le pays depuis deux semaines.

Seuls deux des Gilets Jaunes invités à rencontrer le chef du gouvernement se sont présentés à Matignon, Vendredi 30 Novembre 2018, l’un d’entre eux choisissant de ne pas être vu par les journalistes.

Le second, Jason Herbert, a annoncé avoir quitté l’entretien avec Edouard Philippe et François de Rugy après leur refus que cette discussion soit retransmise en direct à la télévision.

« Je souhaitais que les soixante cinq millions de français, peut-être un peu plus, puissent entendre les discussions », a dit Jason Herbert, « j’ai simplement, par courtoisie, laissé le premier ministre et le ministre de l’écologie se présenter, je me suis présenté aussi à mon tour et je les ai informés ne pas souhaiter poursuivre la discussion parce qu’il n’était pas possible de filmer l’entretien ».

Edouard Philippe a regretté de n’avoir pu discuter qu’avec un représentant des Gilets Jaunes sur les huit invités, mais il a salué la teneur des échanges.

« Ce débat a été intéressant. Il a été franc, respectueux et utile, puisqu’il a nourri notre réflexion et il va être précieux dans l’élaboration de la méthode pour la grande consultation nationale souhaitée par le chef de l’état », a-t-il dit à l’issue de la rencontre.

Ce Gilet Jaune a parlé de l’inquiétude, de l’angoisse et de la colère, des membres du mouvement et il a axé la discussion autour du pouvoir d’achat, a précisé le premier ministre, qui ajoute que « la porte de Matignon restera toujours ouverte si les Gilets Jaunes souhaitent désigner des représentants ».

Les dirigeants syndicaux reçus plus tôt par Edouard Philippe, François de Rugy et Muriel Pénicaud, ont pressé le gouvernement de prendre des mesures rapides, sans attendre les trois mois de concertations annoncés.

« Il faut des mesures concrètes, nous ne rentrons pas dans un processus s’il n’y a pas des marges de manœuvre pour des mesures réelles pour les travailleurs », a dit le secrétaire général de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), Laurent Berger.

Le président de la Confédération Française de l’Encadrement Confédération Générale des Cadres (CFE CGC), François Hommeril, a déploré la perspective d’une concertation avec des marges de manoeuvre très réduites. Les français ne supportent plus que l’on jette l’argent par les fenêtres pour les entreprises alors qu’ils peinent à vivre de leur travail, a-t-il dit.

« Il faut prendre des mesures immédiates », a également estimé Philippe Louis, président de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).

Face au mécontentement émaillé de violences, Emmanuel Macron a proposé Mardi 27 Novembre 2018 d’adapter la fiscalité des carburants à l’avenir et n’a pas exclu d’autres gestes à l’issue des ces trois mois de concertations.

En marge de son déplacement en Argentine pour le sommet du groupe des vingt, il a précisé qu’il prendrait « des décisions supplémentaires dans les semaines et les mois à venir, mais elles ne seront jamais des reculs, mais d’une intensité plus grande encore ».

Les représentants de la Confédération Générale du Travail (CGT) ont, quant à eux, demandé une hausse du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC), des pensions et des minima sociaux, et une Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) réduite sur l’énergie et les transports, et ceux de la CGT Force Ouvrière ont demandé un moratoire sur la hausse des taxes prévue au premier janvier 2019, ce qu’avait exclu le premier ministre, Mercredi 28 Novembre 2018.

La hausse de 6,5 centimes par litre de diesel et de 2,9 centimes pour l’essence en 2019 est à l’origine du mouvement qui s’est traduit depuis le Samedi 17 Novembre 2018 par des milliers de barrages routiers et qui a provoqué la mort de deux personnes, avant de s’élargir à la question du pouvoir d’achat.

Les modalités de la concertation annoncée par le chef de l’état seront précisées la semaine prochaine. François de Rugy a précisé que les débats s’organiseraient au minimum dans chaque département. Mais « beaucoup d’interlocuteurs pensent, et nous sommes d’accord avec eux, qu’il faudrait aller à l’échelle de bassins de vie », a-t-il ajouté sur BFM Télévision et Radio Monte Carlo (RMC).

Samedi Premier Décembre 2018, les Champs-Elysées seront fermés à la circulation pour permettre aux Gilets Jaunes de manifester après un contrôle d’identité et une fouille des sacs.

La CGT appelle elle aussi à manifester à Paris, Samedi Premier Décembre 2018, contre le chômage et la précarité, des mots d’ordre qui s’élargiront au pouvoir d’achat, selon Marie-Claire Cailletaud, secrétaire fédérale de la CGT.

« De plus en plus, les revendications portées par les Gilets Jaunes sont légitimes et elles rejoignent celles que nous portons depuis longtemps, donc il peut y avoir une vraie convergence », a-t-elle dit aux journalistes après la réunion à Matignon.

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 20:27

 

 

Donald Trump annule une rencontre prévue avec Vladimir Poutine (Reuters)

 

Le président américain, Donald Trump, a annoncé Jeudi 29 Novembre 2018 qu'il ne rencontrerait pas son homologue russe, Vladimir Poutine, au sommet du groupe des vingt organisé Vendredi 30 Novembre et Samedi Premier Décembre 2018 en Argentine, une décision qu'il justifie par les nouvelles tensions entre Kiev et Moscou.

« Dans la mesure où les navires et les marins ukrainiens n'ont pas été remis à l'Ukraine par la Russie, j'ai décidé qu'il serait mieux pour tout le monde d'annuler la rencontre prévue en Argentine avec le président Vladimir Poutine. Je participerai avec enthousiasme à un autre sommet dès que la question aura trouvé une réponse », a écrit le chef d’état américain sur son compte Twitter.

Donald Trump déclarait une heure auparavant à des journalistes qu'il rencontrerait sans doute Vladimir Poutine, jugeant que le moment était propice à une réunion.

Selon l'agence de presse russe Interfax, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit ne pas avoir été informé de la décision américaine.

Les forces russes ont ouvert le feu et arraisonné Dimanche 25 Novembre 2018 trois bâtiments de guerre ukrainiens qu'elles accusent d'avoir franchi illégalement la frontière maritime russe et de ne pas avoir obtempéré aux sommations.

Ce nouvel épisode a ravivé les tensions entre les occidentaux, qui soutiennent le gouvernement de Kiev, et les russes, qui ont annexé la Crimée en 2014 et qui appuient les séparatistes pro-russes actifs dans l'est de l'Ukraine.

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 20:14

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/zero-sdf-retraites-superieures-a-1-200-euros-salaire-maximum-a-15-000-euros-decouvrez-la-longue-liste-des-revendications-des-gilets-jaunes_3077265.html

 

Zéro Sans Domicile Fixe (SDF), retraites et salaire maximum, découvrez la liste des revendications des Gilets Jaunes

Le mouvement a envoyé aux médias et aux députés un communiqué comprenant une quarantaine de revendications, Jeudi 29 Novembre 2018.

Les revendications des Gilets Jaunes dépassent désormais officiellement la seule question des prix du carburant. Dans un long communiqué envoyé aux médias et aux députés, Jeudi 29 Novembre 2018, la délégation du mouvement liste une série de revendications qu'il souhaite voir appliquées.

« Députés de France, nous vous faisons part des directives du peuple pour que vous les transposiez en loi. Obéissez à la volonté du peuple. Faites appliquer ces directives », écrivent les Gilets Jaunes. Des porte-paroles de la délégation doivent être reçus, Vendredi 30 Novembre 2018 à 14 heures, par le premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de la transition écologique, François de Rugy.

Augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) à mille trois cent euros nets par mois, retour à la retraite à soixante ans ou abandon du prélèvement à la source, la liste comprend de nombreuses mesures sociales, mais également des mesures concernant les transports, comme la fin de la hausse des taxes sur le carburant et la mise en place d'une taxe sur le fuel maritime et le kérosène. Vous trouverez ci-dessous cette liste non exhaustive de revendications.

Zéro SDF

Davantage de progressivité dans l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire davantage de tranches.

SMIC à mille trois cent euros nets par mois

Favoriser les petits commerces des villages et des centres-villes. Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce et davantage de parkings gratuits dans les centres-villes.

Grand plan d'Isolation des logements pour faire de l'écologie en faisant faire des économies aux ménages.

Que les gros, Mac Donald’s, Google, Amazon et Carrefour, payent beaucoup d’impôts et que les petits artisans payent peu d’impôts.

Même système de sécurité sociale pour tous, y compris les artisans et les auto-entrepreneurs). Fin du Régime Social des Indépendants (RSI).

Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. Pas de retraite à points.

Fin de la hausse des taxes sur le carburant.

Pas de retraite en dessous de mille deux cent euros.

Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèque-vacances.

Les salaires de tous les français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés sur l'inflation.

Protéger l'industrie française. Interdire les délocalisations. Protéger notre industrie, c'est protéger notre savoir-faire et nos emplois.

Fin du travail détaché. Il est anormal qu'une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des mêmes droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu'un employeur français.

Pour la sécurité de l'emploi, limiter davantage le nombre de Contrats de travail à Durée Déterminée (CDD) pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de Contrats de travail à Durée Indéterminée (CDI).

Fin du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE). Utilisation de cet argent pour le lancement d'une industrie française de la voiture à hydrogène, qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.

Fin de la politique d'austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l'argent des pauvres et des moins pauvres, mais en allant chercher les quatre vingt milliards d’euros de fraude fiscale.

Que les causes des migrations forcées soient traitées.

Que les demandeurs d'asile soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l'alimentation ainsi que l'éducation pour les mineurs. Travailler avec l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour que des camps d'accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l'attente du résultat de la demande d'asile.

Que les déboutés du droit d'asile soient reconduits dans leur pays d'origine.

Qu'une réelle politique d'intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français, cours de langue française, cours d'histoire de France et cours d'éducation civique avec une certification à la fin du parcours.

Salaire maximum fixé à quinze mille euros par mois.

Que des emplois soient crées pour les chômeurs.

Augmentation des allocations pour les handicapés.

Limitation des loyers. Davantage de logement à loyers modérés, notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires.

Interdiction de vendre les biens appartenant à la France, barrages et aéroports.

Moyens conséquents accordés à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.

L’intégralité de l'argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l'entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu'à la sécurité routière.

Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu'il y a eu privatisation, nous voulons qu'ils redeviennent publics et que les prix baissent de manière conséquente.

Fin immédiate de la fermeture des petites lignes ferroviaires, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.

Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l'argent sur les personnes âgées. L'or gris, c'est fini. L'ère du bien-être gris commence.

Maximum de vingt cinq élèves par classe de la maternelle à la terminale.

Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie.

Le référendum populaire doit entrer dans la constitution. Création d'un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les personnes pourront faire des propositions de loi. Si une proposition de loi obtient sept cent mille signatures, cette proposition de loi devra être discutée, complétée et amendée par l’assemblée nationale qui aura l'obligation, un an jour pour jour après l'obtention des sept cent mille signatures, de la soumettre au vote des français.

Retour à un mandat de sept ans pour le président de la république. L’élection des députés deux ans après l'élection du président de la république permettait d'envoyer un signal positif ou négatif au président de la république concernant sa politique. Cela participerait donc à faire entendre la voix du peuple.

Retraite à soixante ans et, pour toutes les personnes ayant travaillé dans un métier usant le corps, maçon ou désosseur par exemple, droit à la retraite à cinquante cinq ans.

Un enfant de six ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides PAJEMPLOI jusqu’à ce que l’enfant ait dix ans.

Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée.

Pas de prélèvement à la source.

Fin des indemnités présidentielles à vie.

Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue.

Taxe sur le fuel maritime et le kérosène.

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 19:46

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1NY23W-OFRTP

 

Soutien aux Gilets Jaunes en forme d'impasse pour l'exécutif (Reuters)

En dépit d'une baisse de régime sur le terrain, la mobilisation des Gilets Jaunes bénéficie d'un soutien croissant en France, en forme de désaveu pour Emmanuel Macron dont les annonces peinent à convaincre, montrent des enquêtes d'opinion.

A la veille de la réception d’une délégation de Gilets Jaunes à Matignon, Vendredi 30 Novembre 2018, une liste de revendications publiée sur les réseaux sociaux témoigne de l’amplitude politique du mouvement, loin d’être borné à la fiscalité sur les carburants.

Outre la fin de la hausse des taxes sur le carburant, des Gilets Jaunes y refusent l’introduction d’un système de retraite à points et la limitation de la vitesse à quatre vingt kilomètres à l’heure sur les petites routes et ils demandent zéro Sans Domicile Fixe (SDF), un salaire maximum fixé à quinze mille euros ou encore l’arrêt immédiat de la fermeture des petites lignes ferroviaires, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.

Mais cette liste aux accents de gauche, non signée, est loin de faire l’unanimité dans un mouvement marqué depuis ses débuts par une décentralisation et une absence d’accord pour des porte-paroles légitimes.

Eric Drouet, l’un deux des représentants reçus Mardi 27 Novembre 2018 par le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, avec Priscillia Ludosky, a annoncé son refus de se rendre à Matignon, Vendredi 30 Novembre 2018, à l’invitation du premier ministre et son retrait de la délégation, jugée illégitime.

Une poignée de personnalités médiatiques, Brigitte Bardot, Michel Polnareff ou encore l’acteur Franck Dubosc, ont professé leur soutien au mouvement de contestation.

« Ce qui est certain, c’est qu’Emmanuel Macron ne peut que sortir perdant de cet épisode », estime Gaël Sliman, président de l’institut de sondage Odoxa.

D’après une enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et pour le Figaro, quatre vingt quatre pour cent des français jugent justifié le mouvement, soit une progression de dix pour cent par rapport au Vendredi 16 Novembre 2018 qui montre que la réponse d’Emmanuel Macron à la grogne sociale est loin d’avoir convaincu, une tendance confirmée par un sondage Elabe pour BFM Télévision.

« Il y a deux scénarios, un maintien voire une progression du mouvement, avec possiblement une coagulation susceptible d’aboutir à une situation comme celle du mois de décembre 1995 qui avait vu des grèves massives contre le plan d’Alain Juppé contre les retraites et contre la sécurité sociale. Au bout du compte, Emmanuel Macron sera obligé de céder et d’assumer un recul », estime-t-il.

« Dans un second cas, si le mouvement s’étiole, Emmanuel Macron va quand même sortir perdant, car ce que tout le monde retiendra c’est qu’il aura engagé un bras-de-fer avec les classes populaires et avec la France invisible, dont il sera sorti vainqueur, mais au prix de les avoir écrasés », ajoute-t-il.

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 17:12

 

 

https://www.liberation.fr/france/2018/11/28/entre-nuit-jaune-et-gilets-debout-ruffin-veut-souder_1694875

 

Entre Nuit Jaune et Gilets Debout, François Ruffin veut souder

Par Laure Equy et Rachid Laïreche

Très mobilisé sur le terrain, le député du département de la Somme du Mouvement de la France Insoumise (MFI) rêve de former un bloc contestataire entre les classes populaires et plus aisées. Il tient Jeudi 29 Novembre 2018 une réunion publique pour amorcer l’alliance entre Paris et les mouvements de province.

Tout y sera. La sono qui crache au cul du camion, les merguez au chaud et la place de la République. Le militant parisien de gauche, coutumier des manifestations, sera Jeudi 29 Novembre 2018 en terrain connu. C’est l’équipe de la fête à Emmanuel Macron qui invite. Les proches de François Ruffin et de Frédéric Lordon, qui avaient déjà arrosé à leur manière la première année du quinquennat au printemps, ont lancé un appel sur Facebook pour une assemblée générale en plein air, « cela bouge à Albert, à Bergerac, à Beaumont-sur-Oise et à Sainte-Marie de la Réunion, mais à Paris ? Alors, les activistes, les nuit-deboutistes, les cégétistes, les sudistes et les çavapétistes, qu'attendons nous pour nous activer ». Si les Gilets Jaunes ne sont pas mentionnés, c’est bien en appui de leur mobilisation qu’il s’agit d’embrayer.

Tandis qu’on bloque les ronds-points, sur les nationales et aux péages contre la hausse des taxes sur le carburant à laquelle se sont greffées un tas de revendications, les parisiens regardent le mouvement de loin. Dans les grandes villes où l’on n’est pas otages de la voiture, il n'y a pas beaucoup de Gilets Jaunes.

C’est tout le pari de François Ruffin, qui a sillonné les barrages de sa circonscription de la Somme pour accompagner les protestataires et qui trépigne de donner à Paris un écho à la grogne, « il nous faut les deux classes, absolument. Nous ne vaincrons pas l’oligarchie, les lobbies, les multinationales et leurs porte-voix à l’Elysée, sans les deux classes, sans les classes populaires et les classes éduquées. C’est le bloc historique qu’il nous faut souder », écrit-il dans le dernier numéro de son journal Fakir. L’addition des Gilets Jaunes et de Nuit Debout, Nuit Jaune et Gilets Debout. Le meneur de la mobilisation qui avait squatté la place de la République au mois d'avril 2016, en réponse à la loi travail, en rêve. Mêler les colères des grandes villes et des zones périphériques et faire converger ceux qui s’alarment de la fin du monde et ceux qui s’angoissent pour la fin du mois. « Nous aurons un mouvement social qui pourra déboucher sur quelque chose de vraiment puissant le jour où nous arriverons à joindre ces deux pans-là », expliquait le député du MFI, Jeudi 22 Novembre 2018.

Depuis près d’un mois, François Ruffin est à fond derrière « cette France invisible qui se rend enfin hyper visible ». Dans les tout premiers jours, il a tâté le terrain. La tentative du Rassemblement National et de Nicolas Dupont-Aignan de mettre le grappin sur le mouvement a d’abord rebuté à droite comme à gauche. Mais le 30 octobre 2018, François Ruffin appelle, dans une vidéo, à « d’abord comprendre avant de juger, notre devoir n’est pas de dire qu'il y a des fascistes. La question est de savoir comment conjuguer ce sentiment d’injustice fiscale avec un impératif écologique ».

Lors du coup d’envoi du mouvement, Samedi 17 Novembre 2018, il fait la tournée des barrages d'Amiens, de Flixecourt et d'Abbeville, sans oublier de publier photos et vidéos, comme sur chacune de ses actions. On le voit entouré de Gilets Jaunes, noircissant son calepin. « Je suis un cahier de doléances ambulant », raconte-t-il. S’il dit qu’il se « sent bien dans ce bain de foule », lui ne porte pas le gilet symbole. La question a été discutée et la stratégie a été réfléchie. Rebelote, Samedi 24 Novembre 2018, lorsqu’il prend un bus affrété par un copain d’Albert, commune d’une circonscription voisine, pour manifester avec des Gilets Jaunes sur les Champs-Elysées. Avec le trajet et l’air sombre dans les couloirs du métro, également filmé par son équipe. Quelques jours plus tôt, des manifestants ont insulté et dénoncé des migrants cachés dans la citerne d’un camion à Flixecourt, chez lui dans la Somme. François Ruffin, qui admet n’être « pas fier du tout que cela se passe de cette manière-là », estime que le mouvement compile « tout et son contraire, le meilleur et le pire de l’homme ».

En être, pense-t-il, c’est éviter de « laisser la colère des français être récupérée par Marine Le Pen ». Mais comment apporter à la gronde une issue progressiste, comme dit Clémentine Autain ? « L’extrême droite tire d’un côté, le mépris du défi écologique et le trop d’impôts. Nous, nous allons tirer de l'autre côté, une vraie transition énergétique et la justice fiscale », plaide la députée du MFI de Seine-Saint-Denis, qui brosse un parallèle avec la campagne du non au traité constitutionnel européen en 2005, « au début, on nous disait que nous étions contre et que nous étions dans le même camp que le Front National. Nous avons créé les collectifs antilibéraux et nous avons piqué l’hégémonie culturelle à l’extrême droite. Au final, la victoire du non a été la nôtre ».

Mardi 27 Novembre 2018, François Ruffin a annoncé sa réunion publique parisienne à ses collègues du groupe parlementaire du MFI à l'assemblée nationale. Certains envisagent de s’y rendre, sans être aux premières loges. « En ce moment, il y a une mise à distance des partis qui peut nous toucher aussi. Il faut organiser les choses avec doigté », reconnaît le député Alexis Corbière, qui récuse une concurrence entre le MFI et l’entreprise de François Ruffin, « qu'un mouvement se développe et nous échappe, cela ne nous fait pas d’ombre mais plutôt de la lumière ». Jean-Luc Mélenchon, lui, a des obligations dans sa circonscription marseillaise, Jeudi 29 Novembre 2018 et il n'est pas question de braquer les projecteurs sur lui. Au mois de mai 2018, lors de la fête à Emmanuel Macron organisée par François Ruffin et ses amis, l'ancien candidat au premier tour des élections présidentielles de 2017 et ses proches avaient été très visibles, louant carrément un bus à impériale, une captation qui avait fait péter un câble à François Ruffin. Après explication de gravure, chacun des deux hommes veille à ne pas marcher sur les plates-bandes de l’autre. Ils multiplient les accolades démonstratives, y compris dans l’hémicycle. « C’est le grand amour pour l’instant », sourit un insoumis, « François Ruffin n’aime pas le conflit, il pousse par l’extérieur, il a ses troupes et il ne s’emmerde pas ».

Au MFI, d’autres sont toutefois perplexes sur sa stratégie de réconcilier couches populaires et gauche bobo. « C’est bien de faire des meetings, mais sur la place il n’y aura que des convaincus. Nous devons aller chercher les écologistes qui restent jusqu’ici en retrait et les banlieues », prévient un autre député du MFI. Dans l’entourage de François Ruffin, on a scruté avec attention le communiqué du comité Adama Traoré, jeune homme mort au mois de juillet 2016 à la suite d’une interpellation policière. Le collectif a appelé à manifester avec les Gilets Jaunes, Samedi Premier Décembre 2018, jugeant que « les quartiers populaires sont confrontés aux mêmes problématiques sociales que les territoires dits périphériques ». La sœur du défunt, Assa Traoré, devrait assister à l'assemblée générale du Jeudi 29 Novembre 2018, place de la République à Paris.

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28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 19:41

 

 

L'Ukraine instaure la loi martiale après l'incident de Kertch (Reuters)

 

Le parlement ukrainien a voté Lundi 26 Novembre 2018 l'instauration de la loi martiale pour une durée de trente jours dans les zones les plus vulnérables d'Ukraine après l'incident survenu entre la marine russe et la marine ukrainienne dans le détroit de Kertch.

Les députés ont examiné et approuvé un décret du président Petro Porochenko qui prévoit notamment la mobilisation des réservistes et des mesures visant au maintien de l'ordre public.

Le président ukrainien a évoqué une menace extrêmement grave d'invasion russe terrestre et il a justifié la nécessité de renforcer les défenses nationales.

« La Russie mène une guerre hybride contre notre pays depuis cinq ans. Mais avec cette attaque contre des bateaux de l'armée ukrainienne, nous sommes passés à un nouveau stade d'agression », a-t-il dit.

Donald Trump a déclaré ne pas apprécier ce qui se passait entre l'Ukraine et la Russie et il a dit travailler avec les dirigeants européens à ce sujet.

Dans un entretien téléphonique, le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a offert le soutien total de l’OTAN à l'intégrité et à la souveraineté territoriale de l'Ukraine.

Le ministère russe des affaires étrangères, qui accuse l'Ukraine d'avoir délibérément provoqué cet incident, a de son côté convoqué le plus haut représentant du pouvoir ukrainien à Moscou pour discuter de l'incident. Moscou soupçonne Kiev de chercher à créer un prétexte pour que la Russie soit soumise à de nouvelles sanctions.

Les forces russes ont ouvert le feu Dimanche 25 Novembre 2018 contre trois navires de la marine ukrainienne et elles les ont arraisonnés, en affirmant qu'ils étaient entrés illégalement dans les eaux territoriales russes. Plusieurs marins ukrainiens ont été blessés.

Moscou faisait Lundi 26 Novembre 2018 la sourde oreille aux pays occidentaux qui lui demandent de restituer à l'Ukraine ces trois bâtiments de guerre, amarrés au port de Kertch, selon un journaliste de Reuters. La déléguée russe aux droits de l'homme, Tatiana Moskalkova, a précisé Lundi 26 Novembre 2018 que vingt quatre marins ukrainiens avaient été arrêtés, dont trois ont été blessés mais qui ne sont pas dans un état grave, Kiev parle de six marins blessés.

L'incident s'est produit au niveau du détroit de Kertch, qui sépare la mer d'Azov de la mer Noire, et qu'enjambe depuis le mois de mai 2018 un long pont russe reliant le territoire russe à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou au mois de mars 2014.

Ce n'est pas la première fois que Moscou bloque le détroit de Kertch pour empêcher des navires ukrainiens de passer en mer d'Azov, mais l'ampleur prise par cet incident risque à la fois de relancer le conflit entre les deux voisins ainsi que les appels au maintien, voire à l'alourdissement des sanctions occidentales contre la Russie.

L'Allemagne, qui mène avec la France, la Russie et l'Ukraine les négociations en format Normandie visant à trouver une issue au conflit dans le Donbass, a dénoncé Lundi 26 Novembre 2018 la fermeture du détroit de Kertch à la navigation. Le blocus de la mer d'Azov est inacceptable, a déclaré sur Twitter le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas.

Des diplomates des quatre pays se sont réunis Lundi 26 Novembre 2018 à Berlin pour discuter de la situation, a fait savoir le ministère des affaires étrangères allemand.

Petro Porochenko a fait savoir qu'il s'était entretenu par téléphone avec la chancelière allemande, Angela Merkel, qui, selon les services de la présidence ukrainienne, lui a dit qu'elle ferait tout ce qui est possible pour favoriser une désescalade des tensions.

La France a appelé pour sa part la Russie à libérer dans les plus brefs délais les navires et les marins ukrainiens et elle a invité Moscou et Kiev à faire preuve de la plus grande retenue et à prévenir toute escalade militaire.

« Compte tenu de notre connaissance des faits à ce stade, rien ne paraît justifier cet emploi de la force par la Russie », ajoute le ministère français des affaires étrangères dans un communiqué.

L'Union Européenne a aussi demandé à Moscou de rétablir la liberté de passage dans le détroit de Kertch et à garantir à l'Ukraine l'accès à ses ports en mer d'Azov, tout en appelant les deux pays à la désescalade. L’OTAN a fait passer un message similaire.

En signe d'apaisement, la Russie a retiré Lundi 26 Novembre 2018 un cargo qui bloquait la navigation dans le détroit, mais elle n'a manifesté aucune intention de restituer ses navires à l'armée ukrainienne.

Kiev, qui a placé ses forces en état d'alerte au combat, a démenti que ses navires aient commis une quelconque infraction et a accusé la Russie d'agression, demandant à la communauté internationale de réagir.

Le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) s’est réuni Lundi 26 Novembre 2018 à la demande de l'Ukraine et de la Russie pour discuter de l'incident, ont indiqué des diplomates.

Un traité bilatéral datant de 2003 accorde à la Russie comme à l'Ukraine le droit de navigation en mer d'Azov. Depuis que Moscou a annexé la Crimée, la tension est vive dans ce secteur, les deux pays se plaignant de harcèlements de navires et de retards imposés à la navigation. Une partie du littoral de la mer d'Azov, dont le port de Marioupol, est en territoire ukrainien.

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28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 19:23

 

 

https://www.liberation.fr/debats/2018/11/27/appel-contre-la-repression-des-mouvements-sociaux-en-grece_1694566

https://unitepopulaireparis.wordpress.com/2018/11/27/appel-contre-la-repression-des-mouvements-sociaux-en-grece/

 

Appel contre la répression des mouvements sociaux en Grèce

Mardi 27 Novembre 2018

En plus de l'austérité imposée aux grecs depuis huit ans, le gouvernement Syriza met en danger les libertés civiles du pays en réprimant personnalités politiques et militants.

La crise grecque ne fait plus la une des journaux, mais le peuple grec continue de souffrir de l’austérité implacable qui lui est imposée depuis plus de huit ans. Ceux qui s’opposent aux politiques des memoranda sont confrontés à une répression croissante. Les actions contre les saisies et les ventes aux enchères des logements sont particulièrement prises pour cible. A la suite des diktats des créanciers à la Grèce, le gouvernement Syriza a considérablement intensifié, au cours des deux dernières années, la pression contre les propriétaires endettés pour aider les banques privées à recouvrer leurs emprunts. Une législation spéciale a été adoptée au mois de décembre 2017 qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à six mois de prison pour les opposants aux saisies. En outre, le gouvernement a déplacé les procédures de vente aux enchères des salles de tribunal vers une plateforme électronique activée par des notaires de l’intérieur de leur cabinet.

Depuis le début de l’année, des dizaines de militants à travers le pays ont fait l’objet de poursuites et plusieurs procès sont en cours. Parmi les personnes mises en cause, figurent Panayiotis Lafazanis, ancien ministre de l'énergie du premier gouvernement Syriza et désormais secrétaire d’Unité Populaire, Elias et Leonidas Papadopoulos, tous deux membres fondateurs du réseau « je ne paierai pas » ainsi qu’Elias Smilios, conseiller municipal de la région de Thessalonique. C’est la première fois depuis la chute de la dictature des colonels en 1974 qu’un dirigeant d’un parti politique démocratique fait l’objet de poursuites judiciaires pour ses activités militantes. En outre, les poursuites contre ces militants ont été engagées par une branche spéciale des services de sécurité, le département pour la protection de l'état et du régime démocratique, qui n’a fait preuve d’aucune activité contre Aube Dorée ou tout autre parti d’extrême droite. Ces militants risquent des peines de prison pouvant aller jusqu’à huit ans et demi de prison.

C’est un moment critique pour la démocratie et pour les libertés civiles en Grèce. Nous exigeons l’abandon des poursuites contre tous les militants du mouvement contre les saisies et contre les ventes aux enchères des logements. Nous exprimons notre solidarité à tous les grecs confrontés à la répression pour leurs actions en faveur des droits sociaux.

Premiers signataires

Gilbert Achcar, Tariq Ali, Alain Badiou, Ludivine Bantigny, Noam Chomsky, Eric Hazan, Stefano Fassina, Pierre Khalfa, Stathis Kouvélakis, Costas Lapavitsas, Frédéric Lordon, Jean-Luc Mélenchon, Michaël Löwy, Eric Toussaint, Miguel Urban, Clémentine Autain, Ugo Bernalicis, Raúl Camargo, Alexis Corbieres, Alexis Cukier, Olivier Lecour-Grandmaison, Bastien Lachaud, Danièle Obono, Younous Omarjee, Mathilde Panot, Jaime Pastor, Loïc Prud’homme, Adrien Quatennens, Jean-Hugues Ratenon, Eulàlia Reguant, Muriel Ressiguier, Sabine Rubin, François Ruffin, Lorena Ruiz-Huerta, Carlos Sánchez Mato

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