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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 17:06

 

 

https://www.marianne.net/societe/un-collectif-de-personnalites-lance-une-greve-de-la-faim-illimitee-en-soutien-oleg-sentsov

 

Un collectif de personnalités lance une grève de la faim illimitée en soutien à Oleg Sentsov

Par Juliette Hay

A partir du Vendredi 14 Septembre 2018, des personnalités doivent camper chaque jour devant l'ambassade de Russie à Paris en soutien au réalisateur ukrainien. L'ancienne garde des sceaux, Christiane Taubira, a donné le départ de cette grève de la faim illimitée.

Dans un état critique, Oleg Sentsov entame Vendredi 14 Septembre 2018 son cent vingt quatrième jour de grève de la faim. Jeudi 13 Septembre 2018, un collectif de cinéastes, de philosophes et d'intellectuels français coordonnés par Christophe Ruggia, coprésident de la Société des Réalisateurs de Films (SRF), a annoncé le lancement d'une initiative en soutien au réalisateur ukrainien détenu en Sibérie. A partir du Vendredi 14 Septembre 2018 et jusqu’à la libération d’Oleg Sentsov et des autres prisonniers politiques ukrainiens emprisonnés en Russie, rapporte Libération, des personnalités participeront à une chaîne illimitée de grévistes de la faim.

Postée à côté d'une tente plantée dans un square face à l'ambassade de Russie située dans le seizième arrondissement de Paris, Christiane Taubira a initié le mouvement Vendredi 14 Septembre 2018 dans la matinée avec une brève conférence de presse. Marraine de l'action, l'ancienne ministre de la justice a précisé ne pas pouvoir être présente physiquement devant l'ambassade, mais qu'elle s'engageait à respecter le jeûne. Au mois d'août 2018, dans une tribune publiée dans le Monde, Christiane Taubira alertait, aux côtés d'autres politiques et intellectuels, les autorités russes et françaises sur la nécessité d'agir vite pour ne pas laisser Oleg Sentsov mourir.

En ce jour hautement symbolique, qui marque le quatrième mois de jeûne du cinéaste ukrainien, c'est le réalisateur Laurent Cantet qui a pris place le premier devant l'ambassade. « Cela peut passer pour quelque chose de très dérisoire, mais il faut vraiment le voir comme un symbole de notre solidarité avec Oleg Sentsov », explique-t-il à Marianne. Dans vingt quatre heures, une autre personnalité, dont l'identité est gardée secrète pour ménager le suspense, entamera à son tour la grève de la faim le temps d'une journée. « Nous souhaitons utiliser notre visibilité pour la mettre au service de la cause. Sans avoir la prétention de penser que cela va tout changer, nous avons le sentiment que c'est un premier pas important », poursuit Laurent Cantet.

Depuis son incarcération, acteurs et réalisateurs, écrivains et journalistes, russes et étrangers, demandent régulièrement sa libération. Le 8 septembre 2018, le jury de la soixante quinzième Mostra de Venise présidé par Guillermo del Toro a exprimé à son tour son « extrême préoccupation pour la condition physique du réalisateur condamné à vingt ans de prison par un tribunal militaire russe et prisonnier depuis plus de quatre ans dans le nord de la Sibérie ». Au mois de juillet 2018, le réalisateur Jacques Audiard, comme d'autres personnalités françaises avant lui, rappelait dans une vidéo publiée sur le site Konbini le devoir des intellectuels et des personnes influentes de porter haut le combat de l'opposant.

Sur le plan politique, le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, avait estimé le 10 juillet 2018 que les droits élémentaires de la défense d’Oleg Sentsov n’avaient manifestement pas été respectés. Depuis, l’Élysée a réagi et a annoncé au début du mois d'août 2018 dans un communiqué que le président français avait fait plusieurs propositions à son homologue russe, à l'occasion de la coupe du monde de football, afin de trouver de façon urgente une solution humanitaire. Visiblement peu soucieux du sort de l'opposant, Vladimir Poutine s'est en retour simplement engagé à répondre aux requêtes et à diffuser rapidement des éléments sur son état de santé.

Force est de constater que les nouvelles ne sont pas bonnes, voire critiques selon le dernier bilan du médecin en charge du cinéaste. Refusant tout transfert à l'hôpital et n'acceptant que de boire plusieurs litres d'eau par jour, le réalisateur a perdu plus de trente kilogrammes.

Opposant à l’annexion de la Crimée par la Russie, Oleg Sentsov a été condamné au mois d'août 2015 à vingt ans de prison pour terrorisme et trafic d’armes à l’issue d’un procès qualifié de stalinien par Amnesty International. Il est accusé d’avoir, avec un complice, envoyé deux cocktails Molotov contre les locaux d’une organisation criméenne pro russe.

Depuis incarcéré dans la colonie pénitentiaire de Labytnangui, dans le nord de la Sibérie, il a débuté le 14 mai 2018 sa grève de la faim pour exiger la libération de ses soixante dix compatriotes ukrainiens détenus en Russie. Alors qu'il risque de mourir sous peu, les négociateurs auprès des autorités russes avouent se heurter à un mur, d'où l'urgence d'une mobilisation immédiate, selon les collectifs de soutien au réalisateur.

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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 16:45

 

 

http://www.europalestine.com/spip.php?article14222

 

La cour d’appel confirme la condamnation d’Eric Zemmour

La cour d’appel de Paris a confirmé Jeudi 3 Mai 2018 la condamnation d’Eric Zemmour, le chouchou des plateaux de télévision, pour provocation à la haine religieuse, suite à des propos carrément islamophobes proférés il y a près de deux ans.

C’est dans le cadre de l’émission C'est à Vous, au mois de septembre 2016, que l’écrivain s’était exprimé avec une virulence particulière contre les personnes musulmanes, allant jusqu’à dire qu’il fallait « donner le choix entre l’islam et la France » à ces dernières.

La Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche Orient (CAPJPO) Europalestine, s’était résolue à porter plainte par voie de citation directe et à se constituer partie civile, là où les autorités judiciaires auraient du se saisir elles-mêmes d’emblée de cette infraction, ce qu’elles s’étaient abstenues de faire. Notre association était représentée dans cette affaire par Bérenger Tourné.

Eric Zemmour avait été condamné à cinq mille euros d’amende, ainsi qu’au versement de l’euro symbolique de dommages et intérêts demandé par CAPJPO-Europalestine, et à deux mille euros au titre des frais de justice.

L’intéressé, sous le coup d’autres condamnations, avait fait appel, et l’audience s’était tenue le 14 mars 2018. Pas plus qu’en première instance, Eric Zemmour n’avait tenu à honorer le tribunal de sa présence, laissant à son avocat le soin de défendre l’indéfendable, dans des conditions grotesques.

Les juges de la cour d’appel n’ont pas été dupes et ils ont retenu, comme constituant une provocation à la haine religieuse, différents passages des tirades d'Eric Zemmour, dont le suivant, « nous vivons depuis trente ans une invasion et une colonisation qui entraîne une conflagration. Dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées, c’est également l’islam, c’est également le djihad, c’est également la lutte pour islamiser un territoire, qui est normalement une terre non islamisée, une terre de mécréants, c’est la même chose, c’est de l’occupation de territoire ».

A la journaliste Anne-Sophie Lapix qui lui demandait « qu’est-ce qu’on fait avec les musulmans en France, est-ce que vous les mettez à part, est-ce que vous les chassez, est-ce que vous leur interdisez l’exercice de la religion », Eric Zemmour avait répondu que « je pense qu’il faut leur donner le choix entre l’islam et la France ».

En conséquence, Eric Zemmour voit sa condamnation à une amende pénale de cinq mille euros confirmée. L’association CAPJPO-Europalestine se voit déclarer pleinement recevable dans sa procédure et reçoit l’euro symbolique qu’elle demandait, tandis que les frais de justice que devra acquitter Eric Zemmour sont portés de deux mille à trois mille euros. Enfin, le condamné, qui avait eu l’audace de tenter une contre-attaque, se voit débouter de toutes ses demandes.

A noter, enfin, à l’heure où nos gouvernants n’arrêtent pas de faire des moulinets sur la nécessité de combattre la haine sur internet, que la vidéo des propos scandaleux tenus par Eric Zemmour au mois de septembre 2016 et qui lui ont donc valu condamnation, était toujours disponible Jeudi 3 Mai 2018.

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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 16:24

 

 

https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-contre-pouvoir/alternative-municipale-a-grenoble-le-pouvoir-est-il-maudit-08302140

 

Alternative municipale à Grenoble, le pouvoir est-il maudit ?

Par Stéphane Ortega

Jeudi 30 Août 2018

En 2014, Eric Piolle prenait la mairie de Grenoble à la tête d’une coalition d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) et du Parti de Gauche, en embarquant une vingtaine de militants issus des mouvements sociaux et citoyens. Quatre ans plus tard, l’amertume et les tensions entre une partie du mouvement social grenoblois et l’équipe municipale sont apparus au grand jour pendant l’université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens.

« À croire que je suis le maire de Nice », s’offusque le maire EELV de Grenoble, invité à la tribune de la séance d’ouverture de l’université d’été des mouvements sociaux et citoyens. La raison de ce commentaire acerbe, un tract diffusé à l’entrée qui dénonce la politique menée par le maire. Y sont évoqué pêle-mêle les fermetures de services publics municipaux, la coupure de l’électricité d'un squat qui héberge depuis plus d’un an des mal-logés et des migrants, ou encore la stigmatisation des pauvres sous couvert de politique écologique.

Pourtant en 2014, la liste conduite par Eric Piolle arrache la mairie au Parti Socialiste avec un programme construit autour de trois axes, l’écologie, le social et le renouvellement de la vie démocratique.

Participation des habitants, droit de votation d’initiative citoyenne, renforcement des services publics, droit au logement et soutien à la culture et aux bibliothèques font partie des cent vingt engagements pour la ville de Grenoble. Une orientation qui séduit jusque dans les mouvements sociaux où une vingtaine d’associatifs, d'écologistes, de soutiens aux sans-papiers et de syndicalistes du Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD), de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) et de la Confédération Nationale du Travail (CNT), participent à l’alternative municipale.

Malgré cela, deux jours avant le début de l’université d’été accueillie par la ville de Grenoble, la société d’économie mixte Gaz Electricité de Grenoble (GEG), dont la mairie est actionnaire majoritaire, a coupé l’électricité d'un squat. Le bâtiment détenu par la municipalité héberge depuis 2016 une trentaine de personnes sans revenu qui étaient menacée d’expulsion ou sans logement. « Un contrat d’électricité a été pris pour éviter les problèmes d’incendie ou d’électrocution, même si nous savions que nous ne pourrions pas payer les factures », explique Raphaël de l’association Droit Au Logement (DAL). « Est-ce que quand on n’a pas d’argent on ne devrait pas être chauffé ? Nous ne le pensons pas », affirme-t-il.

Un an et demi plus tard, la facture, objet du contentieux avec la mairie, s’élève à près de quinze mille euros, une goutte d’eau pour le militant du DAL comparée aux bénéfices de GEG ou aux coûts de nuits d’hôtel prises en charge par la mairie ou la préfecture. « Nous nous battons pour que les factures soient réglées par les pouvoirs publics, ceux qui doivent héberger les personnes confrontées à l’urgence », annonce Raphaël. Une position que ne partage pas Antoine Back, un des rares élus de la majorité présents à l’université d’été comme intervenant dans un débat. Agacé par les mises en cause du DAL, il rappelle que la municipalité s’est engagée à ce qu’il n’y ait pas d’expulsion et il assure avoir fait livrer des milliers de litres de fioul au squat. Il n’a pas de mot assez dur contre l’association qui selon lui ne respecte pas un accord conclu avec la mairie et qui n’exige qu’à la ville, et donc aux grenoblois, le paiement des fluides.

Le conflit reste bloqué. En pleine université d’été, les occupants du squat et des militants du DAL s’installent dans les locaux du GEG pour réclamer un rendez-vous auprès de Vincent Fristot, président de GEG et élu municipal à l’énergie, afin de négocier le rétablissement de l’électricité. Au bout de quatre heures, ils sont évacués par la police sans avoir obtenu la moindre promesse d’entrevue. La police en lieu et place de négociations sur leurs revendications, les bibliothécaires y ont aussi goutté pendant leur mouvement l’an dernier. Des agents ont même subi coups de matraque et gaz lacrymogène. Le 9 juin 2016, la majorité municipale annonce un plan de sauvegarde des services publics pour faire face à la baisse des dotations de l'état et éviter, selon elle, une mise sous tutelle de la ville par la préfecture, en réalité, un plan d’économie de quatorze millions d’euros sur deux ans. Baisse du nombre des assistantes sociales, non-remplacement d’une centaine d’emplois municipaux, fermeture d’un Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et augmentation du prix des piscines font partie de la centaine de mesures prises par la mairie, en tout cas, un gros coup de canif dans les cent vingt engagements de la nouvelle équipe arrivée au pouvoir en 2014. D’autant que ce plan préparé pendant six mois n’a, aux dires de plusieurs acteurs des mouvements sociaux, pas fait l’objet des concertations pourtant promises par une municipalité s’étant faite élire sur le slogan d’une ville à la démocratie renouvelée donnant un pouvoir d’agir pour chaque habitant. Le terme d’austérité pour qualifier la politique de la municipalité de réduction des dépenses, l’élu Antoine Back le rejette catégoriquement, même s’il l’applique volontiers aux décisions de l'état de réduire les dotations des collectivités locales. Parlant de décisions douloureuses, il préfère mettre en avant la préservation des capacités d’investissement de la ville, notamment pour le plan école, et un avenir à ne pas sacrifier.

« Nous étions en responsabilité, c’était à nous de le faire pour ne pas laisser le préfet prendre la main et faire un carnage dans la ville, qui aurait mis dix ans à s’en remettre », argumente-t-il. Revendiquant une parole n’engageant pas l’équipe municipale, il renvoie les contradictions vers ses détracteurs. « Ce qui m’a beaucoup peiné, au-delà des noms d’oiseaux que nous pouvions recevoir, c’est d’entendre des militants nous dire que d’autres choix étaient possibles. Mais, chaque fois que nous leur demandions lesquels, nous n’avions jamais de réponses », souligne l’élu, passé auparavant par la CNT et se revendiquant aujourd’hui d’un municipalisme libertaire. Dans un mélange de déception et de rancune tenace, il renvoie ces militants à un déni face aux réalités.

Parmi les mesures d’austérité qui ont le plus fait grincer de dents, la fermeture de trois bibliothèques, dont deux dans des quartiers populaires, et la suppression de treize emplois. « Énormément de bibliothécaires avaient voté pour Eric Piolle. C’était la première fois qu’un candidat inscrivait la défense du réseau des quatorze bibliothèques de la ville dans son programme. Cela a été une grosse claque », raconte Camille. Pour cette bibliothécaire, Grenoble détient un réseau particulier et un laboratoire d’expériences investi dans l’action culturelle, qui part du principe que c’est à la bibliothèque d’aller vers la population et non l’inverse.

Au-delà de la mesure, la méthode a profondément choqué. « Tous les agents ont été convoqués le 9 juin 2016 à une assemblée du personnel. Nous ne savions pas pourquoi. Quelques jours avant, la municipalité a rencontré les syndicats pour leur annoncer le plan de sauvegarde et les suppressions de postes en leur intimant l’ordre de ne pas en parler aux salariés. Le jour de la réunion, Eric Piolle n’était même pas présent », se scandalise Camille. « Il a envoyé l’élue responsable à la culture, ancienne militante de SUD Rail qui tremblait de tout son corps, et le directeur des affaires culturelles qui était là pour délivrer le message de l’institution. Il nous a dit que nous n’avions rien à négocier, que nous n’avions rien à dire, que nous avions un devoir de réserve et que nous ne devions pas parler à la presse », se souvient-elle.

La lutte commence soutenue par la Confédération Générale du Travail (CGT), SUD, la CGT Force Ouvrière et la CNT, mais aussi par des habitants. Elle dure plus d’un an. « Du mois de juin 2016 au mois de décembre 2016, Eric Piolle n’a jamais rencontré l’intersyndicale, il a fallu envahir la mairie pour le voir. Nous lui avons parlé de la souffrance au travail des agents. Sa réponse a été de dire qu’il assumait la souffrance au travail, la violence qu’il infligeait à ses salariés et sa politique », se rappelle Camille qui n’hésite pas à parler de mépris de classe. Une impression qui s’est poursuivie tout au long du conflit selon elle, notamment au moment des conseils municipaux où les opposants aux fermetures de bibliothèques se sont retrouvés face à la police dès le mois de juillet 2016. Finalement, deux des trois bibliothèques ont été fermées, laissant beaucoup d’amertume et de colère. D’autant que, malgré une pétition ayant réuni deux fois le seuil de déclenchement du mécanisme de votation d’initiative citoyenne promue par la mairie, aucun référendum n’a été organisé par l’équipe d’Eric Piolle.

Autre dossier chaud du moment entre la mairie et une partie du mouvement social grenoblois, la situation de Claude, un agent des cantines scolaires qui livre les repas. À un an de la retraite, il est en arrêt de travail suite à ce que le syndicat unitaire et démocratique des collectivités territoriales qualifie d’acharnement contre un travailleur et un syndicaliste. L’affaire remonte à 2015 où il anime une grève dans les cantines contre une dégradation des conditions de travail en lien avec le plan d’économie de la mairie. Un nouveau directeur est nommé au mois de janvier 2016 et les ennuis de Claude commencent. Lors de son entretien professionnel individuel, sa participation à la grève est mentionnée par écrit. « C’est une totale infraction au code de la fonction publique. La municipalité précédente ne l’avait jamais fait », assure Jean-Paul, défenseur de l’agent et militant de SUD.

Ensuite, Claude est convoqué à plusieurs reprises. Son comportement à l’égard de ses chefs lui est reproché sans qu’aucune sanction administrative ne soit prononcée ou qu’aucun écrit ne soit consigné atteste le syndicat. Enfin, sa direction met en doute son aptitude à la conduite avant de le muter à la plonge dans une autre cantine. Le jour de sa prise de fonction, Claude fait un malaise et perd connaissance.

Par la suite, sa déclaration d’accident de travail sera contestée par son employeur, la mairie. Pour le moment, la municipalité se retranche derrière une décision technique. Interpellé sur ce dossier, Antoine Back assure que les élus n’interviennent pas dans les questions hiérarchiques qui concernent les agents. Questionné sur les allégations de SUD collectivités territoriales, il minimise d’abord, puis il contre attaque.

« Chacun sa stratégie, il y en a qui veulent faire de la politique à travers le syndicalisme, chacun relira la charte d’Amiens et en tirera des conclusions », avance l’élu, qui se réclame encore du syndicalisme révolutionnaire. Pour lui, le syndicat « veut faire passer une réelle incapacité d’un agent pour de la répression anti syndicale. Chacun jugera », assène-t-il.

« Cette mairie a refusé le rapport de force contre l’état et la préfecture en s’appuyant sur les mouvements sociaux pour protester contre l’austérité. Ils ont préféré faire de l’austérité. C’est une trahison comme en 1981 ou en Grèce avec Alexis Tsipras », tranche sans nuances Raphaël du DAL.

Il constate chez les élus une solidarité sans faille même si le pouvoir réel se concentre autour d’une équipe resserrée de cadres politiques entourant Eric Piolle. Il regrette chez eux une attitude consistant à dire que « nous avons été élus, nous avons raison, laissez-nous faire et cela va aller », regrette ce défenseur des mal-logés. Pourtant cette équipe municipale est composée de plusieurs anciens syndicalistes et de membres du tissu associatif. Malgré les démissions d’un militant d’Ensemble et d’une militante du Parti de Gauche en 2017, les autres sont restés. Une situation qu’il peine à s’expliquer. « Ce sont des militants qui ont rompu avec le syndicalisme que nous portons. Ils assument une politique municipale de gestion des reculs sociaux en mélangeant discours managérial et formules alter mondialistes », juge sévèrement François de l’Union Syndicale Solidaire (USS) à Grenoble.

Selon lui, ses anciens camarades, avec lesquels les relations sont tendues, n’argumentent que sur le fait qu’avec d’autres ce serait encore pire. Pour François, les choses sont claires, l’expérience est un échec. « C’est toujours un peu triste de voir qu’à gauche on veut croire, malgré les leçons de l’histoire », conclut-il.

La colère reste forte envers celles et ceux issus de leurs rangs qui ont fait le choix personnel d’intégrer la majorité municipale. Camille se souvient d’un élu, ancien inspecteur du travail et syndiqué à la FSU, qui a menacé l’intersyndicale des bibliothécaires de faire appel aux huissiers à la moindre tentative d’action de blocage. Elle n’a pas non plus oublié les accusations d’être manipulée par le Parti Socialiste, venant même de la part d’anciens camarades les connaissant bien.

Pour sa part, elle met en avant un syndrome de citadelle assiégée pour expliquer le comportement d’élus pour qui toute critique devient attaque et qui font corps. Une vision partagée par Annick Coupé, ancienne porte-parole de l’USS maintenant secrétaire générale de l’Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC). Pour elle, « la mairie ne comprend pas comment fonctionnent les mouvements sociaux. Les élus s’imaginent qu’ils cherchent à leur faire perdre les prochaines élections. Alors que ce n’est pas le problème des mouvements sociaux ». Affligée par la coupure de l’électricité, deux jours avant l’ouverture de l’université d’été des mouvements sociaux et citoyens, ou le cas de l’agent des cantines, elle s’étonne que sur des petits dossiers personne ne leur dise de sortir de ces situations par le haut en se mettant autour d’une table. « Quand un problème émerge, il faut le traiter plutôt que se barricader », conseille-t-elle.

Pourtant, d’autres dans le mouvement social local voient les choses autrement. Lors de la fête de l’université d’été dans un parc de la ville, une militante des États Généraux des Migrations (EGM) a longuement remercié la municipalité pour son engagement auprès des migrants. Au mois de mai 2018, Eric Piolle a remis la médaille de la ville à Cédric Herrou pour son action en faveur des réfugiés en dénonçant le délit de solidarité. Ces avis divergents sont confirmés par Jean-Paul de SUD collectivités territoriales, « il y a même eu des libertaires qui se sont inscrits sur les listes électorales pour participer à cette expérience. Ils sont en colère après eux mêmes d’avoir été naïfs. Pour une autre partie des gens, la question est qui d’autre et quelle alternative ».

Question à laquelle personne n’a répondu lors de l’université d’été des mouvements sociaux et citoyen, mais des débats qui redonnent une jeunesse à la formule de Louise Michel, une des figures de la Commune de Paris, le pourvoir est maudit, c’est pourquoi je suis anarchiste.

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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 15:19

 

 

https://www.humanite.fr/immigration-un-tweet-une-crise-et-une-question-de-fond-660798

 

Immigration, un tweet, une crise et une question de fond

Par Julia Hamlaoui

Mardi 18 Septembre 2018

Comme l’année dernière, le Mouvement de la France Insoumise (MFI) a participé en demi-teinte à la Fête de l’Humanité, dénonçant un tweet d'Ian Brossat. Derrière la polémique, il y a un vrai débat sur la manière d’appréhender l’immigration.

Que se cache-t-il derrière la dernière et violente polémique entre le PCF et le MFI ? Lundi 17 Septembre 2018, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur son blog que son mouvement, en n’assistant pas au discours de Pierre Laurent, « a rendu service aux communistes de la Fête de l’Humanité, que des images de provocations auraient desservis ». Cette fois, un tweet est en cause. Celui d’Ian Brossat, leader du PCF aux élections européennes, en réponse à un autre d’Adrien Quatennens, député du MFI. « En 1939, mon grand-père juif a fui la Pologne pour échapper à l’antisémitisme. Heureusement pour lui, il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte et non sur des doctes qui auraient disserté sur les sept plaies d’Égypte avant de lui tendre la main », écrit Ian Brossat, Mardi 11 Septembre 2018, après une publication d'Adrien Quatennens selon laquelle « les grandes causes des mouvements de populations sont connues, les conflits, guerres, les accords commerciaux inégaux et le changement climatique. Et on ne pourrait rien contre cela ? C’est faux. Nous pouvons agir sur ces causes ».

La crise, elle, se joue deux jours plus tard, Jeudi 13 Septembre 2018 à 18 heures, au moment où commence l’inauguration de la Fête de l’Humanité. Un communiqué du MFI arrive sur le WhatsApp des journalistes, « c'est avant même la Fête de l’Humanité que la tête de liste du PCF aux élections européennes, Ian Brossat, nous insulte. La porte est ouverte aux provocations et aux incidents. Nous n’en voulons pas », écrivent les parlementaires, qui expliquent décliner pour cela l’invitation à assister au discours de Pierre Laurent. Contrairement à d’autres députés, Adrien Quatennens renonce totalement à sa participation.

Au-delà de ce énième épisode de discorde entre le PCF et le MFI, c’est une question de fond qui traverse la gauche, celle de l’immigration. En la matière, la pente peut rapidement s’avérer glissante dans un contexte de montée de l’extrême droite en Europe, avec des migrants sans cesse désignés comme responsables du chômage ou de l’insécurité. Le tout jusqu’à irriguer le discours d’un Gérard Collomb, venu du Parti Socialiste, qui, comme ministre marcheur, parle de submersion. Ou celui de Sahra Wagenknecht, ancienne dirigeante de Die Linke, qui a lancé cet été un nouveau mouvement en Allemagne et qui appelle à en finir avec « la bonne conscience de gauche sur la culture de l’accueil».

Selon le leader du PCF pour les élections européennes, le discours de la gauche ne doit souffrir d’aucune ambiguïté sur l’immigration. « Beaucoup sont tétanisés par la montée de l’extrême droite en Europe et n’osent plus défendre un accueil digne. S’il ne reste qu’une liste pour tenir la dragée haute aux populistes et aux xénophobes, ce sera la nôtre», expliquait-il dès le début de l’été dans nos colonnes. Au printemps, le PCF a publié un manifeste, « pour une France hospitalière et fraternelle dans une Europe solidaire», qui comprend une série de propositions d’urgence et qui juge la liberté de circulation et d’installation comme uneperspective crédible. Ian Brossat est de ceux qui estiment que le MFI franchit parfois la ligne en la matière. Le fond de la discorde, c’est le rapprochement, par le MFI, de l’immigration et des problèmes sociaux. «Honte à ceux qui organisent l’immigration par les traités de libre-échange et qui l’utilise ensuite pour faire pression contre les salaires et les acquis sociaux», a notamment fustigé Jean-Luc Mélenchon à Marseille, à la fin du mois d’août 2018.

Une déclaration qui renvoie à un précédent au parlement européen, « c’est une Europe de la violence sociale, comme nous le voyons dans chaque pays chaque fois qu’arrive un travailleur détaché, qui vole son pain aux travailleurs qui se trouvent sur place», avait-t-il dit au mois de juillet 2016, expliquant ensuite avoir utilisé des guillemets, «une nuance, même orale, qui échappe au gauchiste moyen et au journaliste ordinaire».

Dans le même temps, des voix insoumises martèlent régulièrement que l’accueil est un devoir humain. Et le discours de Marseille de Jean Luc Mélenchon en 2017 est lui aussi souvent mis en avant. Il y avait appelé, face à ce qui est pour lui toujours un exil forcé, àaller à la cause des maux et à les éradiquer et il avait invité la foule à une minute de silence pour les morts en Méditerranée. «Nos positions sont argumentées. Elles forment un tout. Un document écrit les présente», a écrit, Lundi 17 Septembre 2018, Jean-Luc Mélenchon, en en citant quelques-unes comme la création d’un statut de réfugié économique ou la régularisation des travailleurs sans papiers.

Reste que tout le monde ne semble pas d’accord au MFI. « Nous ne pouvons pas laisser mourir les gens en Méditerranée, mais si une personne n’est pas éligible au droit d’asile, il faut la renvoyer dans son pays rapidement», a répondu Djordje Kuzmanovic, orateur national du mouvement, dans un entretien à l’Observateur, Samedi 8 septembre 2018. La logique électorale derrière un tel discours y apparaît clairement, « le risque, si nous n’arrivons pas à récupérer l’électorat populaire qui s’abstient, est de nous retrouver dans une situation similaire à l’Italie, où les forces progressistes sont en miettes et où la droite xénophobe est au pouvoir. Le discours que tient Sahra Wagenknecht sur la question migratoire me semble donc être de salubrité publique». À l’inverse, le PCF juge lui que ce mouvement adopte un discours contre les migrants qui fait des réfugiés les boucs émissaires de la crise. «Pendant ce temps-là, les capitalistes, qui pratiquent le nomadisme sur fond de dumping social et fiscal dans une totale impunité, peuvent continuer à délocaliser et à broyer des vies et des territoires en toute tranquillité», écrit le PCF. Nous sommes au cœur du débat. «Les travailleurs polonais ne subissent pas l’arrivée de migrants africains, mais bien celle de travailleurs ukrainiens», ajoute encore Djordje Kuzmanovic, «lorsqu’il est possible de mal payer des travailleurs sans papiers, il y a une pression à la baisse sur les salaires». Tout autre discours serait similaire à celui du patronat et donc disqualifié. La régularisation des sans-papiers et les mesures visant à interdire le dumping social disparaissent.

La ligne est même franchie pour Jean-Luc Mélenchon. «Le point de vue qu’il exprime sur l’immigration est strictement personnel. Il engage des polémiques qui ne sont pas les miennes», a-t-il fait préciser. «À chaque fois que nous donnons des gages sur le fond au discours de l’extrême droite, je pense que nous perdons notre âme et des plumes», a également jugé Clémentine Autain à propos du mouvement de Sahra Wagenknecht, en revendiquant sa bonne conscience de gauche.

«Nous ne sommes pas une secte mais un collectif vivant, alors évidemment nous avons des débats de fond sur l’ouverture des frontières ou les conditions d’accès à la nationalité», écrit Clémentine Autain. Reste à suivre de quel côté de la pente il sera tranché.

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 14:53

 

 

https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/parcoursup-un-bilan-juge-desastreux-par-les-syndicats-09212221

 

Parcoursup, un bilan jugé désastreux par les syndicats

Par Stéphane Ortega

Vendredi 21 Septembre 2018

Huit syndicats et associations d’enseignants, de parents d’élèves, d’étudiants et de lycéens, dressent un bilan alternatif et bien plus sombre que celui présenté à la rentrée par Frédérique Vidal, la ministre de l'enseignement supérieur. L’année universitaire démarre dans une grande confusion.

Un peu moins de deux mille cinq cent, c'est le nombre de candidats toujours sans aucune affectation à l’issue de la procédure normale de Parcoursup, selon les chiffres donnés par la ministre de l'enseignement supérieur Vendredi 14 Septembre 2018 sur l’antenne de France Info. Le dernier tableau de bord publié par le ministère en date du Mercredi 5 Septembre 2018 indique pour sa part qu'il y a sept mille sept cent quarante cinq postulants, dont trois mille six cent soixante quatorze nouveaux bacheliers, à qui aucune proposition dans l’enseignement supérieur n’a été faite, sur un total de huit cent douze mille inscrits. Un décompte définitif sera fourni Mardi 25 Septembre 2018, après la clôture Vendredi 21 Septembre 2018 de la période complémentaire devant proposer aux étudiants non admis des places dans les formations non saturées.

En ne retenant que les nouveaux bacheliers dans son chiffre de deux mille cinq cent jeunes sans aucune admission, la ministre triche, au moins un peu. « C’est clairement un mensonge. Ils veulent présenter comme un progrès social quelque chose qui relève de la sélection et qui défavorise les classes populaires », tranche Brendan Chabannes, de la fédération de l'éducation du Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD). Ainsi, deux mille cinq cent étudiants sans formation dans l'enseignement supérieur peut paraître dérisoire comparé à la totalité des inscrits. Mais un chiffre peut en cacher un autre et même plusieurs autres.

Au cours d’une conférence de presse commune, SUD, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), la Confédération Générale du Travail (CGT), la CGT Force Ouvrière, la Fédération des Conseils des Parents d'Elèves (FCPE), l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) et l'Union Nationale Lycéenne (UNL), ont présenté un bilan très éloigné du satisfecit de la ministre de l'enseignement supérieur. Ils soulignent que, parmi les cinq cent quatre vingt trois mille candidats ayant accepté une proposition dans Parcoursup, soixante et onze mille huit cent conservent d’autres vœux en attente. Une situation tendant à confirmer les critiques formulées par les syndicats opposés à la loi relative à l'Orientation et à la Réussite des Etudiants (ORE) et à Parcoursup. À savoir, un dispositif ne permettant pas aux étudiants de sélectionner la formation de leur choix.

Galèresup pour des dizaines de milliers d’étudiants

En plus d’une insatisfaction sur les études proposées pour au moins soixante et onze mille étudiants, trente neuf mille cinq cent autres candidats sont devenus inactifs au mois de juillet 2018 par un simple changement de dénomination des catégories répertoriées par le ministère. Initialement considérés pour la plupart comme étant sur liste d’attente, ils sont maintenant contactés par les équipes de Parcoursup pour identifier leurs souhaits. Mais une autre catégorie se détache, celle de ceux ayant quitté la procédure. Ils sont cent quatre vingt un mille sept cent cinquante sept, un chiffre considérable. Même en soustrayant les lycéens qui ont raté leur baccalauréat, cela représente encore près de cent mille jeunes qui sont sortis du système en cours de route.

Ce n'est pas vraiment une réussite pour la plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur. Depuis la fin des épreuves du baccalauréat, le système est grippé. Les vœux conservés correspondant aux souhaits réels des étudiants bloquent les admissions dans de nombreuses filières. « Ils n’ont pas fait leur rentrée et ils sont dans la nature en attendant une place », constate Brendan Chabannes, de SUD Education, qui observe des universités vides et des filières peinant à faire le plein. Avec pour corollaire le flou le plus total sur l’organisation des enseignements comme sur les dispositifs de mise à niveau prévus dans la réforme. « Au lieu d’une prétendue sélection au mérite, nous assistons à une sélection par le fric », ironise le syndicaliste en annonçant une forte augmentation des inscriptions dans les établissements privés.

« Pour les étudiants, c’est beaucoup d’angoisse et d’incompréhensions depuis le début d’été », souligne Marie Buisson, responsable de la fédération de l’éducation de la CGT. Avec en prime pour elle une aberration, « ce sont les jeunes les moins bien classés et ceux ayant le plus de difficultés à accéder aux études après le baccalauréat qui ont eu les réponses les plus tardives. Et plus de rater la rentrée, ils ont du retard sur les bourses et sur le logement par les Centres Régionaux des Oeuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) ».

Une situation censée rentrer dans l’ordre pour tous les étudiants, Vendredi 21 Septembre 2018, date de la fin de la période complémentaire de Parcoursup. Mais rien n’est moins sûr. Des contractuels auraient été recrutés par l’académie de Créteil jusqu'au mois d'octobre 2018 pour aider les étudiants en attente d’affectation, selon Brendan Chabannes.

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 14:31

 

 

http://clubpolitiquebastille.org/spip.php?article216

 

Continuer la petite chronique d’un été très chaud

Afin de continuer la petite chronique d’un été très chaud par un automne torride

Réunion du Club Politique Bastille

Samedi 29 Septembre 2018 à 14 heures 30

Librairie de l'EDMP

8 Impasse Crozatier 75 012 Paris

Métro Gare de Lyon

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 14:19

 

 

Rod Rosenstein a suggéré d'invoquer le vingt-cinquième amendement contre Donald Trump (Reuters)

 

Rod Rosenstein, chargé de superviser l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, a proposé l'an dernier de charger des membres de l'administration d'invoquer le vingt-cinquième amendement permettant de relever Donald Trump de ses fonctions, écrit le New York Times, Vendredi 21 Septembre 2018. Le ministre adjoint de la justice a aussi proposé d'enregistrer Donald Trump à son insu, ajoute le journal.

Il a émis cette idée au cours du printemps 2017, alors que Donald Trump avait limogé le directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), James Comey, croit savoir le New York Times, précisant que ses sources sont des responsables qui ont été informés de ces faits ou qui ont pu lire des notes rédigées par des responsables du FBI, dont Andrew Mac Cabe, qui a remplacé James Comey à titre intérimaire.

S'appuyant sur des notes écrites par Andrew Mac Cabe, le Washington Post a aussi rapporté ces propositions de Rod Rosenstein. L'avocat d'Andrew Mac Cabe, Michael Bromwich, a dit ignorer comment les notes de son client sont arrivées jusqu'à la presse.

D'après le New York Times, Rod Rosenstein a déclaré au département de la justice et à des responsables du FBI que les enregistrements secrets pourraient servir à démontrer le chaos qui régnait au sein de l'administration, après les révélations selon lesquelles Donald Trump avait demandé à James Comey de lui être loyal et après la présentation d'informations classées à des responsables russes dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Le ministre adjoint de la justice a démenti les informations du New York Times, inexactes et incorrectes selon lui.

Donald Trump, qui prenait part Vendredi 21 Septembre 2018 au meeting d'un candidat républicain aux élections de mi-mandat, n'a pas répondu à son arrivée à Springfield, dans le Missouri, aux questions des journalistes lui demandant s'il comptait limoger Rod Rosenstein.

Plus tard dans la soirée, Donald Trump a confié devant la foule qu'il y avait une puanteur persistante au département de la justice, « il y a des personnes géniales au département de la justice, mais il y a aussi des très mauvaises personnes. Vous avez vu ce qu'il s'est passé au FBI. Il y a une puanteur persistante au département de la justice et nous allons nous en débarrasser aussi ».

Une porte-parole du département de la justice a fait suivre un communiqué d'une personne qui était présente lorsque Rod Rosenstein a proposé de porter un micro afin d'enregistrer Donald Trump, explique le New York Times. Cette personne, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré que Rod Rosenstein avait émis cette proposition de manière sarcastique.

Rod Rosenstein a assumé la supervision de l'enquête russe parce que Jeff Sessions s'était lui-même récusé, au mois de mars 2017, en invoquant son rôle dans la campagne.

Il a souvent été critiqué par Donald Trump pour avoir nommé au mois de mai 2017 le procureur spécial Robert Mueller afin que celui-ci mène l'enquête sur les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 et sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et des responsables russes.

Donald Trump a nié ces accusations et il qualifie l'enquête russe de chasse aux sorcières. Moscou a réfuté toute ingérence dans la présidentielle américaine.

Selon le New York Times et le Washington Post, Rod Rosenstein a dit à Andrew Mac Cabe, qui fut par la suite limogé par Donald Trump, qu'il pourrait convaincre Jeff Sessions, ministre de la justice, et John Kelly, ancien secrétaire à la sécurité intérieure et actuel secrétaire général de la Maison Blanche, d'invoquer le vingt cinquième amendement de la constitution des Etats-Unis, qui concerne l'incapacité d'un président et sa succession. Le New York Times indique qu'aucune de ces propositions ne s'est concrétisée.

Chuck Schumer, leader des démocrates au sénat, a déclaré dans un communiqué que les informations du New York Times ne devaient pas servir de prétexte pour limoger Rod Rosenstein et le remplacer ainsi par « un représentant qui permettra au président d'interférer dans l'enquête du procureur spécial ».

Donald Trump s'est servi de notes rédigées par Rod Rosenstein, critiquant la gestion par James Comey de l'enquête sur le piratage informatique dont a été victime la candidate démocrate Hillary Clinton, comme base pour limoger James Comey.

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 13:55

 

 

https://www.change.org/p/interdire-de-médias-les-personnes-portant-des-messages-d-incitation-à-la-haine

 

Interdire de médias les personnes portant des messages d'incitation à la haine.

Hapsatou Sy a lancé cette pétition adressée aux chaînes de télévision française

Jeudi 13 Septembre 2018 a eu lieu le tournage de l'émission de rentrée des Terriens du Dimanche, dans le cadre de laquelle nous recevions Eric Zemmour.

Or ce qui devait être un débat où s'échangent les idées, les points de vue et les opinions, a rapidement tourné à l'attaque personnelle et à l'injure. J'ai toujours eu à coeur de pouvoir échanger librement avec des individus de tous bords politiques, cultures, statuts sociaux, orientations sexuelles ou convictions religieuses, que je partage leur point de vue ou que je ne le partage pas.

Seulement, je ne peux absolument pas tolérer que la libre expression d'une opinion soit une excuse pour se permettre de formuler impunément des messages de haine. Or c'est exactement ce qu’Eric Zemmour a fait Jeudi 13 Septembre 2018 en me disant que mon prénom Hapsatou « était une insulte à la France ».

Je suis évidemment très éprouvée par l'ampleur que prend cette polémique, d'autant plus qu'elle s'est avérée être le théâtre d'un déferlement de messages racistes contre moi.

Cependant, les nombreux messages de soutien et d'indignation me font aussi prendre conscience du ras-le-bol de centaines de milliers de français face à la banalisation des messages d'incitation à la haine qu’Eric Zemmour est invité à exprimer sur tous les médias sans jamais être condamné.

Cette pétition doit permettre à tous les français souhaitant exprimer leur indignation de faire entendre leur voix. Et j'interpelle les médias à prendre leurs responsabilités concernant l'invitation d'Eric Zemmour portant des messages d'incitation à la haine.

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21 septembre 2018 5 21 /09 /septembre /2018 18:28

 

 

https://aplutsoc.wordpress.com/2018/09/21/invitation-reunion-debat-samedi-29-septembre-2018/

 

Invitation à la réunion débat du Samedi 29 Septembre 2018

Les animateurs du blog Arguments Pour la Lutte Sociale (APLS) et des camarades de l’Espace Citoyen du Val d’Yerres (ECVY) vous invitent à une rencontre approfondie le Samedi 29 Septembre 2018 de 10 heures 30 à 18 heures 30 au Maltais Rouge, 40 Rue de Malte 75 011 Paris, Métro République ou Oberkampf

Il n’y aura pas de recomposition d’une force démocratique représentant le salariat sans intervention d’en bas et l’intervention d’en bas appelle la bataille et le débat politique pour réaliser l’unité pour chasser Emmanuel Macron et renverser le régime capitaliste de la cinquième république.

L’intérêt des exploités et des opprimés réside dans un dénouement rapide causé par leur intervention. C’est là une possibilité réelle dont il faut assurer la victoire.

L’unité, c’est la grève tous ensemble pour battre le pouvoir exécutif du capital. Tel est le contenu politique des luttes partielles actuelles et tel est le mobile politique de la grève générale. Pour la lutte sociale et syndicale, pour l’unité et pour les échéances électorales, c’est cette discussion qui s’impose.

Le programme de la journée sera le suivant

Comment construire la grève générale et l’unité pour chasser Emmanuel Macron ?

Quelle perspective démocratique défendre au niveau national et européen, contre la cinquième république et contre les institutions dites européennes aussi bien que les politiques de Brexit et autres axes à la Matteo Salvini ?

Pour les participants le souhaitant, quelles initiatives et mesures d’organisation prendre en commun ?

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21 septembre 2018 5 21 /09 /septembre /2018 18:07

 

 

https://www.actu-france.com/rentree-media-marquee-par-conflits/

 

La rentrée du Média marquée par les conflits

Par Bertrand Dumas

Mercredi 19 Septembre 2018

Lancé il y a un an, le Média est aujourd’hui dans la tourmente. La fondatrice, Sophie Chikirou, réclame cent vingt mille euros à la web télévision, de quoi fragiliser le Média.

Le début de l’été a été marqué par le départ de Sophia Chikirou du Média. Pourtant, elle semblait à l’aise au sein de la rédaction de cette web télévision alternative. Mais à l’appel des élections européennes, Sophia Chikirou a voulu aller voir ailleurs. Depuis, la guerre est déclarée.

La faute à des factures jugées trop importantes laissées par l'ancienne dirigeante du Média et à une gestion accusée de manquer de transparence. Devant le refus de la nouvelle direction de payer les factures à Sophia Chikirou, cette dernière réclame plus de cent vingt mille euros et elle a décidé d’assigner la chaîne par huissier Vendredi 14 Septembre 2018 dans le but obtenir le paiement de cette somme qui lui est, selon elle, due. Mais à quoi correspondent ces factures alors que Sophie Chikirou avait toujours affirmé qu’elle travaillerait bénévolement pour le Média ? La jeune femme réclame le règlement d’une facture de soixante sept mille euros qui correspond à des prestations diverses fournies par sa société Mediascop entre le mois de janvier 2018 et le mois de juillet 2018. Pour le reste, il s’agit de dommages et intérêts et de paiement de frais de justice. Le problème est que la société de production du Média, qui a reçu l’assignation devant le tribunal de commerce de Paris, n’a pas les moyens de régler sa dette, affirme l’équipe dirigeante actuelle.

Difficile d’imaginer le Média survivre s’il devait débourser une telle somme. Certes, la rédaction a lancé un nouvel appel à contribution, mais la défiance des socios risque de freiner cette récolte de fonds.

D’autant que Sophia Chikirou et la direction actuelle ont multiplié les attaques, parfois basses, par journaux interposés. C’est désormais la justice qui entre en jeu. L’avocat de Sophia Chikirou estime que le Média doit payer sa cliente, puisqu’il a déjà payé Gérard Miller, Henri Poulain ou encore Hervé Jaquet, ainsi que la nouvelle présidente de la société, Stéphanie Hammou. « Cette affaire est uniquement la conséquence de ressentiments personnels contre Sophia Chikirou », estime la défense de la cofondatrice du Média.

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