http://www.cgt.fr/TOUTES-ET-TOUS-DEVANT-LE-TGI-DE-PARIS-AUX-COTES-DES-LYCEENS-ET-MILITANTS.html
Non à la répression contre le mouvement social
Toutes et tous devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris aux côtés des lycéens et des militants
Rassemblement Vendredi 15 Juin 2018 de 12 heures à 15 heures devant le TGI de Paris, 29 45 Avenue de la Porte de Clichy, 75 017 Paris, métro Porte de Clichy.
Mardi 22 Mai 2018, à Paris, jour de mobilisation unitaire de la fonction publique, des manifestants ont fait l’objet d’interpellations par les forces de l’ordre, tout comme les lycéens pour l’occupation du lycée François Arago.
Garde A Vue (GAV) prolongée et passage en comparution immédiate, rien ne leur a été épargné.
Vendredi 15 Juin 2018, aura lieu le procès d’un certain nombre d’entre eux, dont un camarade manifestant et militant, qui a eu pour seul tort de porter un sweat à capuche noire.
Agent public, il manifestait dans le cadre de l'appel unitaire de la fonction publique contre la casse du service public. Quelle absurdité de se retrouver aujourd’hui sur le banc des accusés alors qu’il manifestait pour un service public de qualité.
Les jeunes arrêtés au lycée François Arago étaient réunis pour discuter des réformes en cours, aucune dégradation n’a été constatée. Les conditions de leur arrestation et de leur mise en GAV ont soulevé l’indignation de leurs familles et de leurs enseignants et le traitement qui leur a été infligé, y compris aux mineurs, est totalement disproportionné.
Les délits sur lesquels reposent ces procédures sont issus d’une loi de 2010 qui punit la participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et l'intrusion dans un établissement scolaire.
Gérard Collomb fustigeait à l’époque cette atteinte à la liberté fondamentale de manifester lorsque Christian Estrosi avait déposé cette proposition de loi. Aujourd’hui ministre de l’intérieur, il se sert entre autres de ces dispositions pour réprimer le mouvement social.
A cet usage de lois répressives s’ajoutent ses récentes déclarations polémiques prônant l'auto défense pour assurer la sécurité publique. Cela ne fait que confirmer la stratégie du gouvernement, intimider les manifestants et discréditer les luttes légitimes pour le progrès social.
Pour la Confédération Générale du Travail (CGT), la priorité est de développer les services publics, biens communs de toutes et de tous et de leur donner les moyens de répondre aux besoins de la population. Il est urgent que le gouvernement entende les revendications exprimées et respecte pleinement les libertés fondamentales, comme celle de manifester, qui permettent la pleine expression du mouvement social.
La CGT et ses organisations, qui ne cautionnent pas les actes injustifiables de personnes extérieures au mouvement social, dénoncent cette répression et cette instrumentalisation de la justice.
La CGT est solidaire des manifestants et des jeunes poursuivis.