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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 20:47

 

 

Nouveaux raids sur la Ghouta orientale, pire bilan en trois ans (Reuters)

 

Au moins soixante six personnes ont été tuées Mardi 20 Février 2018 dans la Ghouta orientale par des bombardements des forces gouvernementales syriennes, a annoncé l'Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).

Depuis Dimanche 18 Février 2018, point de départ d'une nouvelle campagne de bombardements, plus de deux cent dix adultes et enfants environ ont été tués et huit cent cinquante autres personnes ont été blessées, dit encore l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) basée à Londres.

La France a dénoncé Mardi 20 Février 2018 une grave violation du droit humanitaire dans cette région proche de Damas et elle a exhorté ses partenaires à l’Organisation des Nations Unies (ONU) à agir pour imposer une trêve humanitaire.

L'ONU a réclamé Lundi 19 Février 2018 l'instauration d'un cessez-le-feu estimant que la situation échappait à tout contrôle.

Panos Moumtzis, coordinateur régional de l’ONU pour la crise syrienne, a condamné Mardi 20 Février 2018 le bombardement de cinq hôpitaux dans la Ghouta orientale.

Les attaques intentionnelles contre des installations médicales peuvent être considérées comme des crimes de guerre, a-t-il dit.

A Genève, l'UNICEF, le fonds de l’ONU pour l'enfance, a publié Mardi 20 Février 2018 un communiqué vide pour exprimer son indignation devant le nombre d'enfants figurant parmi les victimes des bombardements.

« Aucun mot ne pourra rendre justice aux enfants tués, à leurs mères, à leurs pères et à leurs proches », lit-on au début du communiqué publié par Geert Cappalaere, directeur régional de l’UNICEF.

Depuis le début de l'escalade, cinquante quatre enfants ont trouvé la mort, selon l'OSDH.

A Bruxelles, le chef de l'opposition syrienne Nasser al Hariri a déclaré à l'Union Européenne que l'intensification des attaques contre la Ghouta orientale constituait un crime de guerre.

Environ quatre cent mille personnes sont assiégées dans la Ghouta orientale, région vers laquelle l'acheminement d'aide humanitaire devient de plus en plus difficile.

L'OSDH a fait état Lundi 19 Février 2018 d'un bilan de quatre vingt quatorze morts, dont dix huit enfants, dans les bombardements du Dimanche 18 Février et du Lundi 19 Février 2018.

Des groupes rebelles ont tiré Mardi 20 Février 2018 des obus de mortier contre des quartiers de Damas, faisant six morts et vingt huit blessés, a rapporté la télévision publique syrienne.

Le ministère syrien des affaires étrangères a accusé les insurgés d'utiliser les civils comme boucliers humains.

Selon la défense civile syrienne, présente dans la Ghouta, l'aviation syrienne a pilonné les villes de Kafr Batna, de Sakba et d’Hammouriyeh.

« Les avions de chasse ne quittent pas le ciel », a déclaré Siraj Mahmoud, porte-parole de la défense civile locale, selon qui des écoles, des maisons et des établissements médicaux sont la cible des raids.

Les secouristes ont trouvé plus de cent cadavres dans la seule journée du Lundi 19 Février 2018 », a-t-il ajouté.

L'envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré que la bataille en cours dans la Ghouta orientale pourrait ressembler à la sanglante bataille d'Alep, reprise par les forces de Damas au mois de décembre 2016 après des années d'affrontements.

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 20:31

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1G424F-OFRTP

 

Le projet de loi asile sera équilibré, assure la majorité (Reuters)

 

Les sensibilités humanistes de la majorité présidentielle ont assuré Mardi 20 Février 2018 croire à un projet de loi asile et immigration équilibré, grâce notamment aux débats à venir au parlement, à la veille de la présentation du texte en conseil des ministres.

Le conseil d’état a décidé Mardi 20 Février 2018 de ne pas suspendre la controversée circulaire de Gérard Collomb instaurant des contrôles dans les centres d‘hébergement d‘urgence, comme le réclamaient des associations, mais il en a toutefois précisé l‘interprétation.

Les juges sont par ailleurs sévères à l’égard du projet de loi lui-même, selon des extraits diffusés par le Monde, où ils estiment que « s‘emparer d‘un sujet aussi complexe à d‘aussi brefs intervalles rend la tâche des services chargés de leur exécution plus difficile et diminue sensiblement la lisibilité du dispositif ».

Lundi 19 Février 2018, la remise d‘un rapport sur l‘intégration au premier ministre a permis d‘incarner un volet social du projet qui entend réduire les délais de la demande d‘asile, notamment en abaissant la durée accordée aux demandeurs pour la déposer et pour contester la décision, et allonger les durées de rétention et de retenue administrative.

Le député de la République En Marche (REM), Aurélien Taché, auteur de ce rapport qui préconise un doublement des heures de français et une réduction des délais pour travailler, a invité Mardi 20 Février 2018 les français à oeuvrer à une meilleure intégration et il a estimé que le projet de loi ne remettait en cause ni le droit d‘asile, ni la tradition française d‘accueil.

« Je salue tous les français qui s‘engagent et notamment ceux qui aujourd‘hui dans la vallée de la Roya vont regarder si des jeunes ou moins jeunes sont dans une grande difficulté ou une grande détresse », a dit Aurélien Taché sur France Inter.

Il a estimé par ailleurs que le délit de solidarité, terme utilisé par les associations pour désigner les condamnations visant des français qui aident les migrants en situation illégale, était en grande partie abrogé.

« Peut-être qu‘Aurélien Taché est sincère vu le passé qui est le sien, à gauche dans des cabinets plutôt sensibles à ces questions », a estimé sur La Chaîne Parlementaire (LCP) le député du Mouvement de la France Insoumise (MFI) de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel.

« Mais, il faut l‘appeler tel qu‘il est, c‘est un contre-feu et une caution humaniste qui ne changera en réalité rien par rapport à la dureté de ce qui se prépare », a-t-il jugé.

Le ministre de l’intérieur a salué Mardi 20 Février 2018 « l’énorme travail accompli » par le député mais il a paru estimer que la question du travail des demandeurs d‘asile serait réglée spontanément par la réduction des délais d‘instruction prévue par le projet de loi.

« L‘examen de l‘asile devra être réalisé en six mois, contre onze mois en moyenne aujourd‘hui, et donc, dès ce moment, la personne qui verra sa situation régularisée sera en mesure d‘exercer une activité et de trouver un emploi », a-t-il dit.

Des députés de la REM, échaudés pour certains par la circulaire du mois de décembre 2017 et l‘adoption en l’état Jeudi 15 Février 2018 d‘une proposition de loi sur la rétention des étrangers durcie par le sénat, récusent l‘idée d‘une majorité aux ordres du premier ministre.

Matthieu Orphelin, député de la REM du Maine-et-Loire et proche de Nicolas Hulot, assure Mardi 20 Février 2018 que le travail parlementaire « va permettre de continuer à rééquilibrer le texte ».

Tout en notant une inflexion du gouvernement sur la notion de pays tiers, qui a été supprimée, et sur les droits des étrangers malades, il juge défavorablement l‘allongement de la durée maximale de rétention de quarante cinq à quatre vingt dix jours contenu dans le texte, un sujet déjà soulevé la semaine dernière par des députés de la REM à l‘occasion de visites de Centres de Rétention Administrative (CRA).

Il demande en outre de fixer le délai maximal de recours de la décision d‘asile à vingt et un jours, contre quinze jours souhaités par le gouvernement.

Le Comité Inter Mouvements pour l’Accueil Des Evacués (CIMADE), une des principales associations d‘aide aux migrants qui avait participé au mois de janvier 2018 à des consultations au gouvernement, condamne pour sa part un texte dangereux.

« Ce texte, rédigé par le ministère de l‘intérieur sans consultation réelle des acteurs associatifs de terrain, représente une chute vertigineuse des droits des personnes réfugiées et migrantes en France », déclare Jean-Claude Mas, secrétaire général du CIMADE, réclamant le retrait du projet de loi.

La Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), dépendant du conseil d’état et chargée d‘examiner les recours contre les décisions de l‘Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA), est entrée Mardi 20 Février 2018 dans son huitième jour de grève contre « la politique du chiffre qui régit le projet de loi ».

L‘OFPRA lui a emboîté le pas Mardi 20 Février 2018 et il a annoncé une journée de grève soutenue par l’ASYL et par le syndicat de l’OFPRA de la Confédération Générale du Travail (CGT), Mercredi 21 Février 2018.

A Paris, un rassemblement des acteurs de l‘asile, la CNDA, l’OFPRA, les avocats des droits des étrangers et les associations, est prévu devant le conseil d’état, place du Palais Royal, à Paris, Mercredi 21 Février 2018 à 11 heures 30.

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 19:57

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2018/02/20/5a8bbb35ca4741fe1d8b462e.html

 

Anna Gabriel fuit la justice et annonce qu'elle ne se présentera pas devant le Tribunal Suprême

 

Elle dit qu’elle sera plus utile à son mouvement en liberté que derrière les barreaux

 

Anna Gabriel risque d'être l'objet d'un ordre d'extradition

 

Son avocat explique que la décision de partir en Suisse a été prise sous forme collective par son organisation pour internationaliser le conflit catalan

 

La dirigeante et ancienne députée de la Candidature d’Unité Populaire (CUP), Anna Grabiel, a annoncé dans une interview accordée au journal suisse le Temps qu’elle ne témoignera pas Mercredi 21 Février 2018 devant le Tribunal Suprême et qu’elle restera à Genève, où elle se trouve depuis plusieurs jours.

Selon Anna Grabiel, sa décision de fuir la justice, comme l'a fait l'ancien président Carles Puigdemont, est justifiée par le fait qu’elle n’aurait pas un procès équitable dans son pays. « Je n'irai pas à Madrid », titre le quotidien suisse, « je cherche un pays, la Suisse, où je peux protéger mes droits », explique l'ancienne députée.

« Je suis poursuivie pour mon activité politique et la presse gouvernementale espagnole m'a déjà condamnée », assure la députée de la CUP.

Anna Gabriel pense qu’elle sera plus utile à son mouvement en liberté que derrière les barreaux, quand elle voit le sort de certains de ses camarades qui sont toujours en prison depuis le mois de décembre 2017. « J’ai compris que je devais partir, je ne suis pas la seule qui doit aller en prison, tout le gouvernement catalan est menacé », dit-elle.

En plus du Temps, Anna Gabriel a également donné une interview à la Radio Télévision Suisse (RTS) dans laquelle elle assure que ce sera la Suisse qui décidera « ce qu’elle va faire de moi ». Avec une nouvelle image, la députée insiste sur le fait qu’elle n’ira pas devant le juge.

La formation anticapitaliste avait prévu de faire une conférence de presse Mardi 20 Février 2018 pour annoncer la décision de sa dirigeante et pour expliquer ce que sera sa défense.

Cependant, Anna Gabriel l’a devancée. L'ancienne députée critique dans l'interview un rapport de la Guardia Civil dans lequel, comme elle dit, elle est décrite comme « une activiste féroce qui a encouragé la violence ». Anna Gabriel se défend en reconnaissant qu’elle a toujours milité pour le référendum, mais sous une forme pacifique.

La dirigeante de la CUP dénonce l’ambiance plus que jamais tendue à Barcelone et elle soutient que le gouvernement espagnol « ne fait rien pour assurer notre sécurité contre la violence fasciste ».

L’ancienne députée catalane expose les menaces de mort qu’elle reçoit régulièrement de groupuscules d'extrême droite.

Anna Gabriel compare la situation catalane avec ce qui se passe en ce moment en Turquie et elle dénonce ce qu’elle considère comme une chasse contre près de neuf cent personnes qui font l’objet d’enquêtes ou d’accusations, y compris les enseignants, les policiers, les hommes politiques et les simples électeurs.

Anna Gabriel est arrivée en Suisse il y a quelques jours dans le but de contribuer à internationaliser le processus d'indépendance catalane et de dénoncer ce qu’elle considère comme des prisonniers politiques liés au mouvement indépendantiste.

Elle a rencontré d'autres membres de l'organisation anticapitaliste dans un voyage que la formation qualifie de stratégie de défense avant leur convocation devant le Tribunal Suprême, Mercredi 21 Février 2018. Le parti a déclaré ce week-end que ce voyage fait partie de la campagne contre la répression et pour la défense des accusés qui sont impliqués dans les procédures judiciaires liées au processus independentiste.

Les anticapitalistes défendent, sans entrer dans les détails, la nécessité de contacter « les entités, les institutions internationales et les avocats liés à la défense des droits civils et politiques devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) ».

En raison de son refus de témoigner devant le Tribunal Suprême, Anna Gabriel risque d'être l'objet d’une demande d'extradition ou d’une commission rogatoire, mais son avocat en Suisse, Oliver Peter, considére la menace d'une extradition peu probable après que l'Espagne ait retiré sa demande d’extradition dans le cas de Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique.

Selon lui, sa cliente n’aurait pas un procès juste en Espagne, « parce que les membres du tribunal de Madrid sont proches du pouvoir et parce qu’ils n'offrent aucune garantie d'indépendance ou d’impartialité. Ma cliente est persécutée pour des raisons politiques, ce qui rend une demande d'extradition illégale », explique l'avocat.

L’Audience Nationale d’abord et le Tribunal Suprême ensuite ont lancé une enquête contre les responsables du processus souverainiste, la majorité de ceux qui ont été convoqués sont venus témoigner, comme par exemple le leader d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), Oriol Junqueras, en prison depuis le 2 novembre 2017.

Cependant, cinq d’entre eux, le président du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, et quatre ministres de son gouvernement, Lluís Puig, Clara Ponsatí, Toni Comin et Meritxell Serret, ont également été convoqués et ils ont choisi d'aller à Bruxelles et d'y établir leur résidence.

La précédente convocation d’une militante de la CUP devant le Tribunal Suprême était Jeudi 15 Février 2018 celle d'une autre ancienne députée du parlement catalan, Mireia Boya, qui a choisi de comparaître devant le Tribunal Suprême et qui l’a laissée libre sans mesures de précaution.

« Le message d'Anna Gabriel est clair, elle n’a pas de garantie pour un procès équitable », c’est ainsi que l’avocat et ancien député de la CUP, Benet Salellas, a justifié Mardi 20 Février 2018 la décision de l'ancienne porte-parole de la formation antisystème de rester en Suisse pour préparer sa défense et de ne pas répondre à la convocation du Tribunal Suprême. Benet Salellas a dit qu’Anna Gabriel « n'a pas pris la fuite. Elle cherche refuge contre la persécution politique là où d'autres ont été exilés », ajoutant que l'action de l'ancienne députée ouvre « un nouveau front politique juridique contre la dictature dans laquelle se convertit l'état ».

La CUP a souligné que la décision d’Anna Gabriel a été prise collectivement par l'organisation comme « un pas en avant dans le projet d'internationalisation du conflit catalan dont le centre est à Bruxelles ».

C'est pourquoi la CUP attend que le Tribunal Suprême demande l'extradition d’Anna Gabriel pour qu’Anna Gabriel demande l'asile politique et pour que la justice suisse « se prononce sur la cause générale espagnole comme un exemple de délit politique ». Dans ce cas, la CUP souligne qu’Anna Gabriel demanderait l'asile politique pour montrer un peu plus « la honte d’un état qui persécute les personnes pour leurs idées au vingt et unième siècle ». Une résolution des tribunaux suisses pourrait prendre entre six et dix mois, selon la formation antisystème, qui a dit que le séjour d’Anna Gabriel en Suisse est une partie de son projet global de revendication politique.

Benet Salellas considère qu'il n'y a pas de garanties minimales de justice dans les procédures du Tribunal Suprême, ni dans celles de l’Audience Nationale, ni dans celles du juge de la treizième chambre du tribunal d’instruction de Barcelone, puisque « l'objectif est la vengeance et l'humiliation pour le processus de recherche de la liberté de la Catalogne » et il a ajouté « qu’afin de déployer ce processus de vengeance, les droits politiques qui ont été difficiles à atteindre pendant des années seront violés. L'objet de l'enquête, ce sont des idées, c'est typique d'un tribunal autoritaire », estime Benet Salellas, qui a fait valoir que l'affaire devrait être jugée devant un tribunal de Barcelone ou devant le Tribunal Suprême de Justice de Catalogne (TSJC).

Il a ajouté que « c'est un procès contre un pays, puisque c’est un procès contre des actions politiques décidées par le parlement. Il y a un problème sérieux dans le système judiciaire pour attaquer le parlement et la capacité d’auto gouvernement de la Catalogne de la manière la plus cruelle », a dit l’avocat.

La députée de la formation antisystème, Maria Sirvent, a également noté que sa stratégie politique passe par la revendication « d’une CUP dans le parlement qui réponde au mandat démocratique du peuple » et que c’est pour cette raison qu’ils feront leur défense juridique devant le Tribunal Suprême depuis Genève.

« Il est plus que jamais essentiel de se battre pour obtenir la république catalane qui réponde aux droits des classes populaires », a-t-elle dit et elle a demandé aux indépendantistes d’organiser des actes de solidarité pour Anna Gabriel et de développer la caisse de résistance pour couvrir ses dépenses. 

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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 20:49

 

 

Paris frappera en Syrie en cas d'attaques chimiques létales (Reuters)

 

La France procédera à des frappes militaires contre des installations du régime syrien en cas de nouvelle attaque chimique létale avérée des forces de Bachar al Assad contre la population civile, a déclaré Mercredi 14 Février 2018 le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Emmanuel Macron a réaffirmé Mardi 13 Février 2018 sa ligne rouge sur l'utilisation d'armes chimiques, proscrites par les traités, a-t-il précisé, dans le conflit syrien, affirmant que la France frapperait en représailles « l'endroit d'où ces envois sont faits ou sont organisés ».

Les Etats-Unis, alarmés par des informations faisant état de l'utilisation récente de bombes au chlore par les forces gouvernementales syriennes dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, exhortent leurs partenaires à faire pression sur le régime de Damas.

L'administration américaine avait ordonné des frappes contre une base aérienne syrienne au mois d’avril 2017 à la suite d'une attaque à l'arme chimique contre la localité syrienne de Khan Cheikhoun, qui avait fait quatre vingt six morts, dont des enfants.

La France, à l'initiative d'un « partenariat international contre l'impunité d'utilisation des armes chimiques », reste très prudente sur le sujet, soulignant la nécessité « d’un travail scientifique approfondi en laboratoire » pour attester d'un cas de recours à une arme chimique ou à une substance toxique.

« La France s'impose cette règle très stricte avant de prendre toute mesure », a rappelé mercredi la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

Jean-Yves Le Drian a ajouté une autre restriction en précisant Mercredi 14 Février 2018 à l’assemblée nationale que seules les attaques à caractère létale avérées feraient l'objet d'une réplique de la part de la France.

« Le président de la république a décidé deux mesures graves », a plaidé le ministre des affaires étrangères.

« La première, qui a été confirmée Mardi 13 Février 2018, est de procéder à des frappes militaires contre des installations du régime s'il y avait un nouveau recours aux armes chimiques par les forces de Bachar al Assad dès lors que ces attaques présentent un caractère létal et que la responsabilité du régime est avérée », a-t-il dit.

« La deuxième est de faire en sorte que, en tout état de cause malgré les blocages sur la durée, ces crimes ne soient pas impunis », a-t-il ajouté.

L'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH) a fait état depuis le début du conflit de centaines de cas de suffocation, d'irritations des yeux et de la peau à la suite de l'utilisation présumée de bombes au chlore, arme interdite, mais le chlore présente de nombreux usages légitimes.

« Le chlore, en tant que tel, ne figure pas parmi les substances prohibées par la convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction », a dit la porte-parole du ministère français des affaires étrangères.

« Cela ne préjuge pas néanmoins du fait que le chlore puisse constituer une arme chimique interdite par la convention dès lors qu'il est détourné de son usage pacifique et utilisé comme une arme chimique, notamment comme ce pourrait être le cas actuellement en Syrie, en tant qu'agent suffocant », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement syrien a toujours nié avoir utilisé des armes chimiques dans le conflit, qui entre dans sa huitième année.

« Chaque jour, du chlore est utilisé dans la Ghouta orientale. Chaque jour, nous communiquons à notre ministère des affaires étrangères des images de Syrie prouvant l'utilisation de chlore et je suis choqué d'entendre mon gouvernement dire qu'il n'est pas certain que du chlore ait été utilisé », s'insurge un haut responsable humanitaire français.

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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 20:33

 

 

Benjamin Netanyahu se dit prêt à intervenir contre l'Iran si nécessaire (Reuters)

 

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré Dimanche 18 Février 2018 qu'il n'hésiterait pas à intervenir contre l'Iran et non pas seulement contre ses alliés et supplétifs au Moyen-Orient, si cela s'avérait nécessaire.

« Nous interviendrons si nécessaire non pas seulement contre les alliés de l'Iran mais contre l'Iran lui-même », a dit le premier ministre israélien en réaffirmant que Téhéran représentait la plus grande menace au monde.

Brandissant un fragment de ce qu'il dit être un drone iranien abattu ce mois-ci après une incursion dans l'espace aérien israélien, Benjamin Netanyahu a déclaré à la conférence de Munich sur la sécurité « qu’Israël ne permettra pas au régime iranien de couler un noeud de terreur autour de notre cou ».

La tension est vivement montée dans la région, Samedi 10 Février 2018, les batteries anti aériennes syriennes abattant un avion F-16 israélien qui rentrait d'un raid contre des positions d'éléments pro-iraniens en Syrie.

L'appareil s'est écrasé dans le nord d'Israël et les deux pilotes, blessés, se sont éjectés.

Un peu plus tôt, l’armée israélienne avait affirmé avoir abattu un drone iranien au-dessus de son territoire, information démentie par Téhéran.

Il s'agit de la plus grave confrontation entre les forces israéliennes et les forces soutenues par l'Iran de part et d'autre de la frontière israélo-syrienne.

« Ce qui est malheureux, c'est que, au moment où le groupe Etat Islamique recule et que l'Iran progresse, ce pays tente d'étendre son empire dans tout le Moyen-Orient et dans le sud au Yémen, ou bien en créant une tête de pont à travers l'Irak, la Syrie, le Liban et Gaza », a dit Benjamin Netanyahu.

« C'est une évolution très dangereuse pour notre région », a dit le chef du gouvernement israélien, dans sa première intervention devant la conférence de Munich.

Benjamin Netanyahu a remis en avant son idée, partagée par le président américain Donald Trump, que les puissances mondiales devaient soit dénoncer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, soit l'amender.

« Le moment est venu maintenant de les arrêter », a-t-il dit sans exposer quelque projet d'intervention militaire que ce soit. « Les iraniens sont agressifs, ils mettent au point des missiles balistiques et ils ont un boulevard vers l'enrichissement d'uranium », a-t-il dit à propos du combustible nécessaire pour fabriquer des armes atomiques.

Le ministre libanais de la défense, Yacoub Riad Sarraf, qui est intervenu après Benjamin Netanyahu, a souligné les risques de la ligne dure suivie par Israël, déclarant que « nous nous défendrons. Nous aussi, nous avons des amis ».

Egalement invité à s'exprimer, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que le fait qu'un avion israélien avait pu être abattu démontrait que le mythe de l'invincibilité d'Israël avait vécu.

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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 20:23

 

 

Xavier Bertrand fustige les accents trumpistes de Laurent Wauquiez (Reuters)

 

Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a condamné Dimanche 18 Février 2018 la dérive volontaire vers l'extrême-droite qu'incarne selon lui Laurent Wauquiez après la diffusion de virulents propos du président des Républicains.

« Cela pourrait être un des membres de la famille Le Pen. C'est la même tonalité et c'est la même violence », a dit sur BFM Télévision l'ancien membre du parti des Républicains à propos des déclarations de Laurent Wauquiez à des étudiants d'une école de commerce, enregistrés à son insu et diffusés Vendredi 16 Février 2018 par Télévision Monte Carlo (TMC), « c’est du Donald Trump, c'est pire que Donald Trump, certains veulent trumpiser la vie politique française ».

Entre autres critiques visant des personnalités comme Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, Laurent Wauquiez accuse dans ces enregistrements Emmanuel Macron d'avoir contribué à la chute de François Fillon, vainqueur des élections primaires de la droite et finalement éliminé du premier tour des élections présidentielles au terme d'une campagne jalonnée de révélations embarrassantes.

« C'est symptomatique d'une dérive qui est voulue », estime Xavier Bertrand, qui souligne que cette dérive a motivé son départ des Républicains le 11 décembre 2017, au lendemain de l'élection de Laurent Wauquiez à la présidence des Républicains.

Le président de la région des Hauts-de-France reconnaît comme pur délire ces allégations et il attribue leur style à l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, « c’est comme s'il était très présent », dit-il, « on sent bien cette stratégie qui aboutira au final à une forme de fusion avec l'extrême droite ».

Démentant la thèse avancée par Laurent Wauquiez d'une cellule de démolition déployée par Emmanuel Macron contre François Fillon, il s'interroge cependant sur les affaires en cours, « je voudrais juste être sur qu'il y a pas aujourd'hui des cellules de démolition et des officines qui sont en activité. Je trouve qu'il y a aujourd'hui beaucoup de coïncidences », dit-il, citant la haine éprouvée par Laurent Wauquiez contre Gérald Darmanin, ministre des comptes publics issu de la droite visé par deux enquêtes dont l'une pour viol a été classée sans suite, Vendredi 16 Février 2018, « il l'a toujours considéré comme un rival potentiel ».

Au sein des Républicains, le député de l'Oise Eric Woerth s'est pour sa part tenu à distance des propos de Laurent Wauquiez tout en relativisant leur portée.

« Je ne partage pas ce que dit Laurent Wauquiez », a-t-il déclaré dans l'émission Dimanche Politique de la troisième chaîne de la télévision française. « Je ne minimise pas les propos mais je ne les maximise pas non plus », a-t-il poursuivi, déplorant toutefois qu'ils ne « contribuent pas au rassemblement ».

Il a réfuté en outre les accusations d'écoutes téléphoniques en conseil des ministres proférées à l'égard de l'ancien président Nicolas Sarkozy. Laurent Wauquiez s'est excusé auprès de l’ancien chef de l’état, qui en a pris note, avait-t-on appris, Samedi 17 Février 2018.

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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 20:00

 

 

http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/02/19/le-depute-tache-presente-ses-72-propositions-pour-favoriser-l-integration-des-immigres_5259177_1654200.html

 

Le député Aurélien Taché présente ses soixante douze propositions pour favoriser l’intégration des immigrés

 

Le rapport du député de la République En Marche (REM), remis Lundi 19 Février 2018, préconise notamment une hausse des heures de français et une réduction de l’interdiction de travailler de neuf à six mois.

 

Par Maryline Baumard

 

Aurélien Taché, député de la REM, doit remettre au premier ministre, Lundi 19 Février 2018 en fin de journée, ses soixante douze propositions pour une politique ambitieuse d’intégration des étrangers arrivant en France. Bouclé depuis plusieurs semaines, ce travail avait été mis en attente par l’exécutif qui préférait sa sortie au plus près de la présentation en conseil des ministres du projet de loi asile et immigration de Gérard Collomb, prévue Mercredi 21 Février 2018.

Les cent trente et une pages du rapport du parlementaire, un ancien socialiste sensible aux valeurs d’accueil, font en effet entendre une autre voix que la dissuasion migratoire et la facilitation des expulsions, les deux lignes directrices du projet de loi du ministre de l’intérieur.

Aurélien Taché revisite en profondeur les premières années en France à travers la triple focale du pragmatisme, de la cohésion sociale et des droits dus aux plus vulnérables. Et son rapport tout entier a été guidé par l’obsession de faire mentir les statistiques de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) qui veulent que, au bout de cinq ans de séjour en France, un tiers seulement des étrangers ait un emploi.

Pour réinventer une intégration économique, mais aussi culturelle et linguistique, le député propose de commencer par construire des parcours pour les cent trente mille personnes qui s’installent chaque année en France et qui ont vocation à y rester, qu’ils soient ou non réfugiés. En 2017, Paris a délivré deux cent soixante deux mille premiers titres de séjour. Si quatre vingt huit mille cent étudiants et onze mille travailleurs saisonniers n’ont pas vocation à rester, quatre vingt onze mille soixante dix arrivants au titre de l’immigration familiale, trente six mille réfugiés et vingt sept mille sept cent migrants qui obtiennent un visa de travail s’installent en général pour longtemps et ils doivent de ce fait bénéficier de programmes de langue, estime le parlementaire. Sauf bien sûr s’ils ont déjà étudié en français ou s'ils n’en ressentent pas le besoin à ce moment de leur parcours.

L’élu plaide en tout cas pour que cet apprentissage puisse commencer là et soit suffisant. En 2017, la France a offert au maximum deux cent heures de cours à cinquante quatre pour cent des entrants. La brièveté de ce cursus, très inférieur aux minima de six cent heures en Allemagne, et l’hétérogénéité des niveaux ont abouti à ce que seuls quarante six pour cent des stagiaires atteignent le premier niveau de survie. Aurélien Taché préconise d’offrir six cent heures aux analphabètes dans leur langue et à tous ceux qui visent un deuxième niveau de maîtrise courante. C’est d’ailleurs ce niveau et une certification qui seront désormais visés et non plus le premier niveau, si Aurélien Taché est entendu. « Pour gagner un temps précieux, les demandeurs d’asile, hors pays d’origine sûr, pourront commencer l’apprentissage dès le dépôt de leur demande », ajoute l’élu. A l’heure actuelle, associations et collectifs sont les seuls à offrir des leçons de français avant que le demandeur d’asile ne soit réfugié.

L’élu propose de supprimer ce verrou ainsi que l’interdiction de travailler qui pourrait être ramenée de neuf à six mois après le dépôt de la demande d’asile. Pour gagner du temps, tout nouveau venu expliquera ses études, son travail dans son pays d’origine et son projet en France, dès son premier contact avec l’Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII).

Les équivalences de diplôme seront dès lors lancées pour éviter d’ajouter le déclassement à l’exil, insiste Aurélien Taché, préoccupé par le bien-être des migrants comme par les conséquences économiques pour la France.

Soit le nouveau venu peut entrer directement dans l’emploi, soit il a besoin d’une formation professionnelle qui doit lui être proposée en même temps qu’un logement et un suivi. Et là, des modèles existent comme le programme HOPE, qui a largement inspiré les propositions d'Aurélien Taché. Mise en place par l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA), l'état et le mouvement des entreprises de France (MEDEF), à titre expérimental sur deux cent réfugiés d’abord et sur mille réfugiés ensuite, la formule permet un accès à l’emploi, dans des secteurs en tension. « Après quatre mois de cours de français professionnel, nos deux cent premiers stagiaires ont signé un contrat de professionnalisation », se réjouit Pascale Gérard, responsable à l’AFPA de ce dispositif financé à soixante quinze pour cent par les entreprises et à vingt cinq pour cent par l'état.

Le premier groupe a été diplômé à quatre vingt cinq pour cent, se réjouit la responsable, satisfaite à l’idée que « deux nouvelles promotions de cinq cent réfugiés soient engagées dans sept secteurs en tension, du bâtiment à la grande distribution où les patrons peinent à recruter ».

Aurélien Taché propose « une contractualisation entre l'état et les branches professionnelles et une autre avec les primo-arrivants entrant dans un parcours intégré qui les conduit vers un emploi et un logement, mais peut leur imposer une mobilité géographique ».

Le parlementaire, qui a aussi mesuré les difficultés de recrutements durant ses deux mois de terrain, souhaiterait en même temps voir supprimée la condition de nationalité pour les fonctions non régaliennes de la fonction publique, et  surtout que soient simplifiées les procédures administratives d’octroi d’autorisations de travail aux étrangers ainsi que la suppression de la taxe versée par les employeurs pour l’embauche de réfugiés. Un rapport de l’OCDE du mois de novembre 2017 concluait effectivement que des patrons préféraient perdre des marchés que se lancer dans une procédure d’embauche d’un étranger, compliquée et aléatoire.

Pour financer son programme, Aurélien Taché estime que six cent millions d’euros sont nécessaires. Un investissement sur l’avenir, ajoute l’élu, qui parie que cette mise de base créera un cercle vertueux qui pourrait à terme changer le regard de la population sur les migrants.

Si l’effort est notable, à titre de comparaison, l’Allemagne, elle, a consacré cette même somme en 2017 aux seuls cours généraux de langue et affecté plus de deux milliards d'euros à l’orientation vers l’emploi.

L’élu du Val-d’Oise estime que l'état doit lancer la machine mais il plaide aussi pour un engagement citoyen, afin que les français soient acteurs de cette intégration. « Imaginons une grande plate-forme numérique, sur le modèle du site internet des services publics », expose l’auteur du rapport. « Le nouveau venu y trouverait aussi bien les démarches à suivre que les cours de français dispensés près de chez lui, ou même les hébergements chez les particuliers », résume l’élu qui souhaite que les français puissent parrainer un nouveau venu, « car l’intégration se fait aussi par le contact, le partage et la rencontre ».

Dans le vaste mouvement qu’il aimerait voir initié, les communes pourraient participer, soutenues par une prime de mille euros par logement proposé pour un réfugié, les entreprises seraient incitées à faciliter ce soutien et un « crédit impôt solidarité pour les gens qui hébergent verrait le jour. J’ai vu beaucoup de gens modestes qui souhaitent accueillir, mais pour qui les fins de mois sont trop justes », observe-t-il.

Son travail maintient le Contrat d’Intégration Républicaine (CIR), seul vestige des politiques d’intégration passées. Aurélien Taché en conserve le nom, certes, mais le repense sur soixante heures et non plus sur douze heures, pour réellement apprendre la France tout au long du processus d’intégration. « Un collège d’historiens, de pédagogues et d’artistes, donnerait corps à ce module qui doit être l’occasion d’aborder la vie en France de façon concrète, en laissant place à la discussion et aux interventions des français à travers la réserve citoyenne, le service civique ou des associations », précise le rapport.

Aurélien Taché fait en effet le pari que cette France accueillante inciterait en retour le nouveau venu à signer pour du bénévolat voire un contrat de service civique. « Et c’est à mes yeux une si belle preuve d’intégration qu’elle mérite la nationalité », ajoute l’élu, qui regrette qu’aujourd’hui « on ne regarde pas assez souvent comment les nouveaux venus se sont engagés pour leur pays d’adoption » et que cet accès soit trop laissé au bon vouloir des préfets. Ce qu’il propose de cadrer, comme les passages, trop nombreux à ses yeux, en préfecture. Après avoir constaté que l’immigré « doit se rendre en moyenne quatre fois en préfecture avant d’obtenir son premier titre de séjour », le député prône l’octroi de titres pluriannuels dès l’arrivée et la dématérialisation de leur renouvellement.

Et, afin que tout cela devienne possible, il appelle de ses vœux la création d’un établissement public dédié. C’est évidemment le sujet qui risque de fâcher à la fois le ministère de l’intérieur, dont la direction des étrangers se croyait spécialiste du sujet, et l’OFII qui elle aussi pensait rafler la mise, forte de la gestion des CIR. Pour l’heure, un comité interministériel se profile et décidera de ce point, comme des soixante et onze autres propositions.

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18 février 2018 7 18 /02 /février /2018 17:29

 

 

Le gouvernement prêt à un big bang à la SNCF (Reuters)

 

Edouard Philippe réunira la semaine prochaine les acteurs concernés par la réforme de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) avant une refonte potentiellement explosive, inspirée d'un rapport remis Jeudi 15 Février 2018 qui suggère notamment l'extinction du statut de cheminot.

L'ancien Président Directeur Général (PDG) d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, y fait quarante trois recommandations pour l'avenir du transport ferroviaire, fragilisé financièrement et confronté à d'importants défis avant l'ouverture à la concurrence.

« Trois milliards d'euros de déficit de financement chaque année, c'est un problème extrêmement concret et extrêmement lourd, qui appelle à l’évidence des décisions urgentes », a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

« Le rapport démontre sans ambiguïté la nécessité et l’urgence d’engager sans tarder une refondation de notre système ferroviaire », a estimé quant à lui le premier ministre.

La Confédération Générale du Travail (CGT) et le Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD) ont dit leur indignation et ils ont dit qu'ils mettraient tout en oeuvre pour empêcher une telle réforme.

Le rapport recommande d'examiner la pertinence de maintenir des lignes peu utilisées, d'envisager de ne plus embaucher sous le statut de cheminot et d'enrayer l'expansion des lignes du Train à Grande Vitesse (TGV).

Il suggère d'autoriser la SNCF à recourir à des plans de départs volontaires, qui pourraient concerner cinq mille personnes.

Il recommande de redresser les finances par des mesures de compétitivité et des ajustements des péages, redevances et dividendes. Une transformation qui passerait par la transformation de SNCF Réseau en société nationale à capitaux publics, associée à une garantie qu'elle reste publique à cent pour cent.

Pour donner de l'air à SNCF Réseau, il propose de transférer à l’état une partie de sa dette, qui s'élève à quarante six milliards d'euros, soit plus de deux points du Produit Intérieur Brut (PIB).

Il souligne cependant que ce transfert, qu'il soit fait d'un coup ou sur plusieurs années, s'ajouterait en totalité au déficit public l'année de cette décision, une gageure alors que la France vient de revenir sous la limite européenne de trois pour cent.

Concernant la mise en concurrence, qui doit commencer en 2019 et s'achever au plus tard en 2023 pour les lignes subventionnées, selon un accord conclu au niveau européen, le rapport se penche sur la délicate question du transfert des personnels vers les nouveaux opérateurs.

Il propose de garantir le maintien de leur rémunération nette, de leur ancienneté et de droits spécifiques concernant la retraite, la garantie d'emploi et les facilités de circulation.

Les arbitrages du gouvernement seront intégrés au projet de loi mobilité, prévu pour le mois d’avril 2018, qui comportera d'autres chapitres importants comme les grands projets d'infrastructure.

Edouard Philippe a précisé qu'il recevrait la semaine prochaine la direction de la SNCF, les organisations syndicales représentatives, les régions, les usagers, l’établissement public de sécurité ferroviaire et l’autorité de régulation.

« Le gouvernement présentera ensuite les thèmes qui seront abordés et la méthode de concertation qui sera suivie », poursuit-il dans un communiqué.

Il promet qu'aucune décision sur le réseau ne sera prise sans discussion étroite avec les régions et les territoires.

Emmanuel Macron avait suscité l'émoi des syndicats de la SNCF l'été dernier en appelant l'entreprise à se réinventer en échange d'une reprise de sa dette par l’état, confirmant vouloir mettre fin à son régime spécial de retraite.

L'association des régions de France s'est déclarée très préoccupée par l'avenir du réseau de proximité, Jean-Cyril Spinetta soulignant de son côté que seule la France disposait de milliers de kilomètres de lignes très peu fréquentées.

« Nous sommes aujourd'hui dans une situation qui confine à l'absurde », a-t-il dit, « sur des réseaux extrêmement circulés, sur lesquels les besoins et la demande sont massifs, les investissements sont insuffisants, alors même que de l'argent est parfois dépensé sur des lignes qui sont infiniment moins circulées. Le bilan carbone de nombre de ces lignes est catastrophique car les motrices fonctionnent au diesel et bien plus mauvais que celui du transport par car », a-t-il dit.

La fédération des cheminots de la CGT a dénoncé le rapport et la politique anti-ferroviaire du gouvernement.

« Si d'aventure, le gouvernement décidait de reprendre ces mauvaises propositions et tentait le passage en force, la fédération CGT, avec les cheminotes et les cheminots, mettrait tout en oeuvre afin d'envisager un autre avenir pour le service public ferroviaire », ajoute le syndicat dans un communiqué.

Pour la fédération SUD Rail, « à travers ces recommandations, c'est bel et bien la fin du service public ferroviaire de transport qui est sur les rails. Si le gouvernement décidait de suivre cette voie, la fédération SUD Rail appellera les cheminots et les autres organisations syndicales à se mobiliser fortement ».

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18 février 2018 7 18 /02 /février /2018 17:14

 

 

Ankara voudrait américains et turcs ensemble à Manbij (Reuters)

 

La Turquie et les Etats-Unis ont promis Vendredi 16 Février 2018 de travailler à améliorer leurs relations stratégiques dont Washington admet qu'elles sont parvenues à une situation de crise, notamment en raison du conflit en Syrie.

Le président turc qui a rencontré le secrétaire d’état américain Rex Tillerson Jeudi 15 Février 2018 souhaite un déploiement conjoint des forces américaines et turques dans le secteur de la ville de Manbij en Syrie et il exige que les milices kurdes des unités de protection du peuple (YPG) qui l'occupent s'en retirent.

Cette proposition, a ajouté une source officielle, a été faite au secrétaire d’état américain, Rex Tillerson, qui effectue actuellement une visite en Turquie.

« Nous sommes parvenus à une sorte de crise dans notre relation », a reconnu Rex Tillerson, Vendredi 16 Février 2018, s'exprimant devant la presse après avoir rencontré son homologue turc Mevlut Cavusoglu.

« Nous allons travailler ensemble à partir de maintenant. Nous allons nous soutenir. Nous allons travailler sur les questions qui nous posent des problèmes et nous allons les résoudre », a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.

Le gouvernement turc exige que les miliciens kurdes des YPG quittent Manbij dans la région d'Afrin où l'armée turque mène actuellement une intervention au sol.

Pour l'instant, les américains ne disposent pas de troupes dans cette zone et ni Rex Tillerson ni Mevlut Cavusoglu n'ont répondu à la question de savoir si ce déploiement conjoint de forces est envisageable.

Le ministre turc a noté que cette visite du secrétaire d’état américain marquait une nouvelle étape dans les relations entre Washington et Ankara, après des semaines de vives tensions sur le dossier syrien.

La Turquie et les Etats-Unis, a ajouté Mevlut Cavusoglu, ont décidé de mettre en place des mécanismes pour normaliser leurs relations. Il a annoncé qu'une autre rencontre américano-turque se tiendrait au mois de mars 2018.

La Turquie demande depuis longtemps que les YPG, qu'elle considère comme une émanation du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation indépendantiste illégale, soient cantonnées à l'est de l'Euphrate.

La Turquie a lancé le mois dernier l'opération Rameau d’Olivier, intervenant dans le secteur d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, pour combattre les miliciens kurdes.

L'armée turque menace de s'en prendre à la ville de Manbij à une centaine de kilomètres à l’est d’Afrin et elle a mis en garde les troupes américaines présentes sur place de se tenir à l'écart des combats.

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18 février 2018 7 18 /02 /février /2018 16:58

 

 

https://edition.cnn.com/2018/02/16/politics/donald-trump-karen-mcdougal-national-enquirer/index.html

 

Une ancienne Playmate dénonce le système de Donald Trump pour étouffer les affaires

 

Un ancien modèle de Playboy qui prétend avoir eu une liaison avec Donald Trump à partir de 2006 publie une description du système présumé de Donald Trump pour dissimuler des affaires.

Dans un document manuscrit de huit pages que New Yorker a obtenu, Karen Mac Dougal a détaillé sa prétendue liaison avec Donald Trump pendant neuf mois entre le mois de juin 2006 et le mois d’avril 2007, quand Donald Trump était marié depuis deux ans avec Melania Trump, la future première dame. Le document a été fourni au New Yorker par une amie de Karen Mac Dougal, mais Karen Mac Dougal a confirmé au magazine qu’elle était bien la rédactrice du document.

Le magazine a publié l’histoire, Vendredi 16 Février 2018.

Le document décrit comment Donald Trump aurait mené sa liaison avec Karen Mac Dougal, payant pour le dîner dans un bungalow privé au Beverly Hills Hotel, offrant de l’argent après leur première relation sexuelle et la remboursant pour le voyage.

« Il n'y a pas de traces écrites », a écrit Karen Mac Dougal, selon le New Yorker.

Un porte-parole de la Maison Blanche a nié l'affaire dans une déclaration au magazine.

« C’est une vieille histoire et c’est seulement une fausse nouvelle supplémentaire. Le président a dit qu’il n’a jamais eu de relation avec Karen Mac Dougal », a déclaré le porte-parole.

Donald Trump a également fait des commentaires irrespectueux contre Karen Mac Dougal, y compris en traitant sa mère, dont l’âge est proche de celui de Donald Trump, de « vieille sorcière » et en faisant une référence lubrique et stéréotypée aux organes génitaux des hommes noirs, a rapporté le New Yorker.

Après avoir mis fin à sa liaison avec Donald Trump, Karen Mac Dougal a signé un accord limitant les droits de rédaction de cette histoire au mois d’août 2016 et accordant à American Media Incorporation (AMI), l’éditeur du National Enquirer, une publication qui a publié du matériel favorable à Donald Trump, l’exclusivité de la propriété de cette histoire pour cent cinquante mille dollars.

Cependant, la compagnie, dirigée par David Pecker, un ami de Donald Trump, n’a jamais raconté son histoire et, selon le New Yorker, a plutôt utilisé l'accord pour censurer cette histoire. La compagnie a dit au magazine qu'elle ne l'avait pas imprimée parce qu'elle n'avait pas trouvé que l'histoire de Karen Mac Dougal était crédible.

Jerry George, un ancien rédacteur en chef d’AMI, a déclaré au New Yorker que David Pecker achète et censure régulièrement des histoires et qu’il protège également Donald Trump, qu'il considère comme un ami.

« Nous n'avons jamais imprimé un mot sur Donald Trump sans son approbation », a déclaré Jerry George au New Yorker.

La compagnie, selon le New Yorker, a également accepté de publier des chroniques régulières de Karen Mac Dougal sur le vieillissement et le bien-être et de la mettre en évidence sur deux couvertures de magazines.

Karen Mac Dougal a déclaré au New Yorker qu'elle regrettait d’avoir signer le contrat.

« Cela m'a enlevé mes droits », a déclaré Karen Mac Dougal, « à ce stade, je sens que je ne peux pas parler de n'importe quoi sans avoir des ennuis, parce que je ne sais pas de quoi je suis autorisé à parler et j'ai même peur de mentionner son nom ».

Karen Mac Dougal a dit au magazine qu'elle espère convaincre d’autres personnes d'éviter de signer des accords similaires.

Selon le magazine, Karen Mac Dougal, une républicaine, était d'abord réticente à parler de sa prétendue affaire durant la campagne présidentielle, craignant que les partisans de Donald Trump ne l'accusent d’avoir fabriquer son histoire ou de nuire à sa famille. Elle a dit au New Yorker qu'elle voulait éviter d'influencer l'élection ou de recevoir des menaces de mort.

Le Wall Street Journal cependant avait publié un article sur cette affaire et sur l'arrangement avec le National Enquirer quelques jours avant les élections de 2016.

La publication de l'histoire survient après que l'avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, ait déclaré avoir payé cent trente mille dollars à Stéphanie Clifford, une star du cinéma pornographique qui porte le nom de Stormy Daniels, avant les élections de 2016. Stéphanie Clifford aurait eu une rencontre sexuelle avec le président avant son mandat, bien que Michael Cohen ait déclaré que Donald Trump niait avec véhémence toute rencontre entre les deux.

Comme Karen Mac Dougal, Stéphanie Clifford a été empêchée de raconter son histoire, mais parce qu'elle a signé un accord de non-divulgation. Un gestionnaire de Stéphanie Clifford a prétendu que l'accord n'est plus valide en raison de la divulgation de Michael Cohen au sujet du paiement.

L'avocat de Stéphanie Clifford, Keith Davidson, a également été retenu par Karen Mac Dougal pour négocier son contrat avec AMI, bien qu'il ne représente plus Karen Mac Dougal.

Donald Trump a déjà été accusé de plusieurs affaires extra-conjugales avant d'être élu président. Il a également été accusé par au moins quinze femmes d'inconduite sexuelle, d'agression sexuelle, de harcèlement sexuel et de comportement lubrique.

Donald Trump a nié toutes ces allégations et il a à un moment menacé de poursuivre ses accusatrices, mais il ne l'a jamais fait.

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