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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 20:40

 

 

http://rojinfo.com/afrin-tensions-entre-larmee-turque-larmee-syrienne-libre/

 

Tensions entre l’armée turque et l’Armée Syrienne Libre (ASL)

 

Vendredi 2 Février 2018

 

Les djihadistes de l’ASL aux côtés de l’armée turque pour l’opération d’invasion contre Afrin refusent d’être en ligne de front face aux combattants des Forces Démocratiques Syriennes (FDS).

Selon des sources locales, malgré la rémunération promise par l’armée turque, cinq cent dollars par mois, trois mille dollars pour les blessés et quinze mille dollars pour les familles des djihadistes tués, elles peinent à convaincre et retenir les djihadistes de l’ASL.

L’offensive aérienne que l’armée turque a débuté à Afrin, se poursuit depuis quatorze jours. Cent cinquante six civils ont été blessés et cent quatre civils ont été tués suite aux bombardements. Selon les informations que nous avons reçues, les groupes djihadistes à qui les forces armées turques avaient promis la fin de l’opération en quelques jours montrent de plus en plus de scepticisme à poursuivre les combats à Afrin. C’est pour cette raison que l’armée turque demande aux responsables qui prennent la parole lors des déclarations ou lors des bulletins d’informations de vanter les mérites de l’ASL.

Certains groupes armés qui montrent de vives réactions concernant la poursuite de l’opération d’Afrin ont affirmé être menacés par la Russie et le régime du Baas. Les désaccords entre le Front du Levant, la Division al-Hamza, Ahrar al-Sham, Jaish al-Nasr, la Brigade Nûreddîn Zenkî, Sukur al Cabel, la Brigade Samarkand, la Brigade Muntasir Billah, la Division Sultan Murat, la Brigade Fatih Sultan Mehmet et l’armée turque s’intensifient jour après jour.

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 19:45

 

 

Emmanuel Macron fait un geste institutionnel, mais Gilles Simeoni est déçu (Reuters)

 

Emmanuel Macron a ouvert la voie Mercredi 7 Février 2018 à l'inscription de la Corse dans la constitution française tout en réaffirmant son opposition à la création d’un statut de résident et à la co-officialité de la langue corse, deux revendications des nationalistes qui ont déploré une occasion manquée.

Dans un discours d'une heure à Bastia, au deuxième jour de sa visite officielle en Corse, le chef de l’état a souhaité ouvrir une nouvelle page dans la relation entre Paris et la Corse, vingt ans après l'assassinat du préfet Claude Erignac par un commando nationaliste.

« La Corse est à l'heure du choix, ou bien entretenir avec la république un face-à-face dont on a vu pendant des décennies qu'il peut être à la fois ruineux et stérile, ou bien se tourner résolument vers son avenir », a-t-il souligné.

Assurant avoir entendu les demandes des nationalistes corses, qui sont au pouvoir dans l'île, il s'est dit « favorable à ce que la Corse puisse entrer dans la constitution, parce que d'autres territoires de la république y figurent et c'est une manière de reconnaître son identité et de l'ancrer dans la république. J’ai entendu ce qui est votre conviction, j'en mesure les enjeux et je souhaite donc que nous puissions trouver le chemin qui permette de mieux répondre aux spécificités en restant dans le cadre de la république », a-t-il ajouté, au lendemain d'une rencontre avec les deux dirigeants nationalistes des institutions corses.

Le projet de révision constitutionnelle sera soumis au parlement français au printemps. Mais avant d'imaginer toute évolution vers une autonomie accrue, l'exécutif local doit d'abord exercer les nouveaux pouvoirs que lui confère le statut de la Corse, a estimé Emmanuel Macron.

« Penser que le coeur de la bataille, la mère des batailles, c'est d'aller négocier de nouvelles évolutions institutionnelles avant même d'avoir exercé les responsabilités qu'on a, je ne saurais vous y encourager », a-t-il dit.

Selon un sondage pour BFM Télévision, soixante quatre pour cent des français estiment que l’état ne doit pas accorder ni plus ni moins d'autonomie à la Corse. Soixante quatorze pour cent des personnes interrogées se disent également opposées à l'indépendance.

Le chef de l’état s'est en revanche opposé à d'autres revendications des nationalistes, notamment la reconnaissance du corse comme langue officielle ou la création d'un statut de résident.

Un tel statut ne réglerait en rien les difficultés de logement des habitants, a-t-il dit, tout en étant contraire à la constitution française et au droit européen.

Alors que les nationalistes souhaitent davantage d'autonomie fiscale, il s'est dit ouvert à la création de taxes spécifiques, mais il a prévenu qu'elle s'accompagnerait nécessairement d'une baisse des dotations de l’état.

Favorable à un effort accru de l’état pour le développement économique de la Corse, il a insisté sur son ancrage au coeur de la Méditerranée, le chef de l’état a parallèlement annoncé un renforcement des contrôles pour s'assurer du respect des règles de l'urbanisme, des marchés publics et des relations commerciales.

Face à la délinquance et notamment au trafic de drogue, l’état défendra une tolérance zéro, a-t-il dit, souhaitant la disparition des violences qui nuisent d'abord et avant tout selon lui à la Corse.

Emmanuel Macron n'a en revanche pas évoqué la demande de ces élus de transférer dans l'île des prisonniers corses. Il avait exclu Mardi 6 Février 2018 toute amnistie des prisonniers corses.

S'exprimant devant la presse à Bastia, le président de l'exécutif corse Gilles Simeoni a déploré un « discours en deçà des attentes et des enjeux, non seulement de la majorité territoriale, non seulement de l'ensemble des nationalistes mais également d'une très grande majorité de corses ».

Il a toutefois indiqué que les nationalistes étaient « dans le même état d'esprit de paix et de réconciliation » et il a annoncé la réunion prochaine des forces vives afin de convaincre le chef de l’état d'aller jusqu’au soixante quatorzième article de la constitution, qui concerne les territoires d'Outre Mer.

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 19:28

 

 

https://npa2009.org/idees/culture/cinema-pentagone-papers

 

Pentagone Papers

 

Lundi 5 Février 2018

 

Daniel Ellsberg, un ancien reporter de guerre, contacte des organes de presse, le New York Times d’abord, puis le Washington Post, pour leur remettre un rapport demandé par le secrétaire à la défense.

Le document met en évidence l’obstination des gouvernants successifs à envoyer des troupes au Vietnam alors que la défaite américaine était évidente.

Le premier film de Steven Spielberg sur la presse nous raconte comment le Washington Post, journal local, va acquérir une dimension nationale en publiant ces documents.

Cette publication par le Washington Post redéfinira le rôle et la place de la presse au sein de la société américaine.

Les risques pris par les journalistes et l’atmosphère tendue des salles de rédaction nous tiennent en haleine.

Le duo de Meryl Streep, qui joue le rôle de Katharine Graham, la directrice de publication du Washington Post, et de Tom Hanks, qui joue le rôle de Benjamin Bradlee, le rédacteur en chef du Washington Post,  fonctionne bien.

Rappelons que Meryl Streep n’a pas caché tout le mal qu’elle pensait de Donald Trump.

Soulignons en outre l’importance du personnage de Katharine Graham, anciennement dans l’ombre de son mari, propulsée à la mort de ce dernier à la tête d’un journal dont elle devient directrice de publication.

Une réserve peut toutefois être émise quant à la représentation des femmes.

Meryl Streep, même au cœur de l’action, est toujours représentée en parfaite femme d’intérieur, gentille grand-mère et hôtesse, parfaite maîtresse de maison.

Tony Bradlee, l’épouse de Benjamin Bradlee, est quant à elle cantonnée à un rôle, alors que la rédaction est en effervescence, à domicile, qui se limite à proposer des sandwiches.

Ce thriller réalisé par Steven Spielberg en un temps record, comme réponse aux attaques de Donald Trump contre la presse et les médias, n’en est pas moins un vrai manifeste pour la liberté d’informer.

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 20:11

 

 

Cinq cent soixante treize arrestations en Turquie pour des critiques contre l'offensive en Syrie (Reuters)

 

La Turquie a annoncé Lundi 5 Février 2018 avoir arrêté cinq cent soixante treize personnes qui ont critiqué sur les réseaux sociaux l'offensive militaire lancée Samedi 20 Janvier 2018 dans le nord-ouest de la Syrie.

 

« Depuis le déclenchement de l'opération Rameau d’Olivier, quatre cent quarante neuf personnes ont été placées en détention pour diffusion de propagande terroriste sur les réseaux sociaux et cent vingt quatre personnes ont été placées en détention pour participation à des actions de protestation », a déclaré le ministère turc de l’intérieur dans un communiqué.

 

L'opération militaire, qui vise les unités de protection du peuple (YPG), considérées par Ankara comme un groupe terroriste et une extension des séparatistes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), est largement appuyée par les médias, majoritairement pro-gouvernementaux, et la plupart des formations politiques, à l'exception du parti démocratique des peuples (HDP).

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 19:54

 

 

Trois dirigeants catalans emprisonnés en appellent à l'ONU (Reuters)

 

Trois dirigeants indépendantistes catalans en détention provisoire ont engagé un recours devant l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour contester la légalité de leur détention, ont annoncé leurs avocats, Jeudi Premier Février 2018.

L’ancien vice président du gouvernement catalan Oriol Junqueras, l’ancien président de l'Assemblée Nationale Catalane (ANC) Jordi Sanchez et le président de l'association indépendantiste Omnium Culturel, Jordi Cuixart, sont accusés de sédition pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne à l'automne dernier.

Ces trois personnalités ont engagé leur recours devant le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, un groupe d'experts chargé de faire des recommandations aux états qui ne respectent pas la légalité.

Alors que d'autres organisateurs du référendum et de la déclaration d'indépendance de l'an dernier, deux actes déclarés illégaux par l'Espagne, se sont enfuis à Bruxelles, Oriol Junqueras, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart ont été arrêtés et ils n'ont pas obtenu d'être laissés en liberté avant leur procès.

« Leur détention en Espagne est une insulte aux droits de l’homme, laquelle a pour but de les empêcher de remplir leur rôle de représentants politiques du peuple catalan », a déclaré un de leurs avocats, Ben Emmerson, dans une déclaration lue avant une conférence de presse à Londres.

Les avocats ne demandent pas au groupe de travail sur la détention arbitraire de se prononcer sur le référendum d'indépendance du premier octobre 2017, mais ils lui demandent de dire qu'un gouvernement ne peut pas réprimer la dissidence politique en mettant des opposants en détention provisoire, a expliqué Ben Emmerson.

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a mis la Catalogne sous administration directe de l’état espagnol à la fin du mois d’octobre 2017 et il a convoqué des élections régionales pour tenter d'obtenir un vote défavorable aux partis indépendantistes.

Lors du scrutin anticipé du 21 décembre 2017, le pari du chef du gouvernement espagnol a été perdu. Les électeurs ont envoyé de nouveau au parlement régional catalan une majorité en faveur de l'indépendance.

Quant à l'élection du chef de l'exécutif catalan à laquelle devait procéder Mardi 30 Janvier 2018 le nouveau parlement régional, elle a été repoussée sine die, le candidat indépendantiste étant l'ancien président Carles Puigdemont, réfugié depuis trois mois à Bruxelles.

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 19:39

 

 

http://www.ipsnews.net/2018/02/bds-movement-palestinian-rights-nominated-nobel-peace-prize/

 

https://blogs.mediapart.fr/register/blog/030218/le-mouvement-bds-pour-les-droits-des-palestiniens-nomine-au-prix-nobel-de-la-paix

 

http://www.aurdip.fr/le-mouvement-bds-pour-les-droits.html

 

Le mouvement pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) nominé pour le prix Nobel de la paix

 

Par Bjornar Moxnes, député du parlement norvégien

 

Vendredi 2 Février 2018

 

En tant que député du parlement norvégien, j’use fièrement de mon autorité d’élu officiel pour nominer le mouvement pour le BDS au prix Nobel de la paix.

Nominer le mouvement pour le BDS à cette reconnaissance est parfaitement en accord avec les principes que moi-même et mon parti avons très à cœur. Comme le mouvement pour le BDS, nous sommes pleinement engagés à faire cesser une politique raciste et de droite qui se développe beaucoup trop dans notre monde et à garantir la liberté et l’égalité pour tous.

Inspiré par le mouvement contre l'apartheid sud-africain et par le mouvement américain pour les droits civiques, le mouvement pour le BDS dirigé par les palestiniens est un mouvement de défense des droits humains, pacifique et mondial, qui exhorte au recours au boycott économique et culturel pour mettre fin à la violation par Israël des droits humains des palestiniens et du droit international.

Le mouvement pour le BDS cherche à mettre fin à cinquante ans de régime militaire israélien contre quatre millions cinq cent mille palestiniens, incluant les dix ans du siège dévastateur qui exerce une punition collective et étouffe près de deux millions de palestiniens à Gaza, l’expulsion des palestiniens de leurs maisons et le vol de terres palestiniennes par la construction de colonies illégales en Cisjordanie occupée.

Ce mouvement tend vers des droits égaux pour les citoyens palestiniens d’Israël, actuellement discriminés par des dizaines de lois racistes, et vers la garantie du droit internationalement reconnu des réfugiés au retour dans leurs maisons et sur leurs terres dont ils ont été expulsés.

Les réfugiés palestiniens constituent près de cinquante pour cent de tous les palestiniens et leur droit au retour leur est refusé, simplement à cause de leur appartenance ethnique, alors que le droit le garantit à tous les réfugiés.

Les buts et les aspirations du mouvement pour le BDS pour les droits humains fondamentaux sont irréprochables. Ils devraient être soutenus sans réserve par toutes les personnes et tous les états tenants de la démocratie.

La communauté internationale a une longue histoire de soutien à des actions pacifiques telles que le boycott et le désinvestissement contre des entreprises qui tirent profit des violations des droits humains. Le soutien international à de telles actions a été crucial dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud et contre le régime colonial raciste de l'ancienne Rhodésie.

Si la communauté internationale s’engage à soutenir le mouvement pour le BDS pour mettre fin à l’occupation du territoire palestinien et à l’oppression du peuple palestinien, un espoir nouveau verra le jour pour une paix juste pour les palestiniens, les israéliens et tous les habitants du Moyen Orient.

Le mouvement pour le BDS a été endossé par des personnalités en vue, dont les anciens lauréats du prix Nobel de la paix, Desmond Tutu et Mairead Maguire. Il reçoit le soutien de syndicats, d’associations universitaires, d’églises et de mouvements de base pour les droits des réfugiés, des immigrants, des travailleurs, des femmes, des peuples indigènes et de la communauté des Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres, Queers et Intersexes (LGBTQI). Il est de plus en plus adopté par des groupes juifs progressistes et des mouvements antiracistes dans le monde entier.

Après qu'onze années se soient écoulées depuis le lancement du mouvement pour le BDS, il est grand temps pour nous de nous engager à ne pas causer de préjudices et pour tous les états à cesser leur complicité avec l’occupation militaire israélienne, l’apartheid raciste, le vol permanent de la terre palestinienne et d’autres violations flagrantes des droits humains.

Décerner le prix Nobel de la paix au mouvement pour le BDS serait un signe puissant montrant que la communauté internationale est engagée à soutenir une paix juste au Moyen Orient et à utiliser des moyens pacifiques pour mettre fin au régime militaire et, plus largement, aux violations du droit international.

J’ai l’espoir que cette nomination puisse être un pas modeste mais nécessaire pour produire un avenir plus digne et plus beau pour tous les peuples de la région.

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 19:12

 

 

Steve Bannon n'ira pas devant le congrès, Donald Trump dissuadé de répondre à Robert Mueller (Reuters)

 

Steve Bannon, l'ancien conseiller stratégique de Donald Trump, ne témoignera pas Mardi 6 Février 2018 devant la commission du renseignement de la chambre américaine des représentants en dépit de son assignation, a-t-on appris Lundi 5 Février 2018 auprès de deux sources.

La commission veut l'entendre dans le cadre de son enquête sur une possible ingérence russe dans la campagne électorale de 2016. Steve Bannon, que Donald Trump a limogé au mois d'août 2017, a été entendu une première fois Mardi 16 Janvier 2018 par les élus de la commission du renseignement mais il a refusé de répondre à leurs questions sur son travail à la Maison Blanche.

Le républicain Mike Conaway a déclaré à la presse qu'il s'attendait à ce qu'il respecte son assignation. Mais deux sources proches du dossier ont affirmé qu'il ne se rendrait pas devant la commission, ce qui pourrait lui valoir des poursuites pour outrage au congrès.

Selon une de ces sources, la Maison Blanche ne l'a pas autorisé à répondre aux questions de la commission.

La commission du renseignement de la chambre des représentants est l'une des trois commissions parlementaires qui enquêtent sur une possible ingérence de la Russie et une éventuelle collusion avec l'équipe de campagne de Donald Trump, parallèlement aux investigations du procureur spécial Robert Mueller.

Concernant les investigations que mène ce dernier, le New York Times rapporte de son côté que plusieurs avocats de Donald Trump lui déconseillent de répondre à ses questions.

Le président américain a affirmé à la fin du mois de janvier 2018 qu'il était disposé à être interrogé sous serment par le procureur spécial. « J'attends cela avec impatience, en fait. Je voudrais le faire le plus tôt possible », a-t-il dit.

Mais plusieurs de ses avocats, dont John Dowd et Jay Sekulow, s'efforcent de l'en dissuader, écrit le New York Times. Ils redoutent que l'ancien homme d'affaires, compte tenu de son penchant à proférer des déclarations erronées ou à se contredire, se retrouve accusé d'avoir menti aux enquêteurs.

S'il refuse d'être entendu, Robert Mueller pourrait l'assigner à déposer devant un grand jury, mais des avocats présidentiels doutent que le procureur spécial déclenche un tel conflit avec la Maison Blanche en lançant une procédure qui se réglerait peut-être devant la cour suprême, poursuit le New York Times.

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 20:34

 

 

https://www.humanite.fr/calais-les-passeurs-afghans-ont-suivi-et-ca-explose-649891

 

« Les passeurs afghans ont suivi et cela a explosé »

 

Par Mehdi Fikri

 

La rixe du Jeudi Premier Février 2018 entre migrants afghans et africains, qui a fait une vingtaine de blessés, est la conséquence directe de la gestion sécuritaire de l'état sur place. 

« C’est la police qui a généré cette situation dramatique, les autorités doivent assumer à présent », dénonce Laurent Caffier, militant associatif. 

Deux jours après le plus violent affrontement jamais survenu à Calais, quatre jeunes migrants érythréens blessés par balles étaient toujours entre la vie et la mort ce week-end, selon la préfecture du Pas-de-Calais. 

Au total, vingt-deux migrants ont été blessés, dont cinq par balles, dans ces rixes qui ont éclaté en trois endroits distincts Jeudi Premier Février 2018 entre l’après-midi et le début de soirée. 

Pour le parquet de Boulogne-sur-Mer, il s’agirait d’un règlement de comptes, le ou les individus auteurs des coups de feu « sont arrivés sur la zone de distribution de repas près de l’hôpital où était rassemblée la communauté érythréenne et ils ont immédiatement ouvert le feu ». 

Une douzaine de témoins ont déjà été interrogés, a indiqué le parquet. Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre et un ressortissant afghan de trente sept ans est recherché, soupçonné d’être l’auteur des coups de feu contre les érythréens. 

Des migrants africains et afghans présents à la distribution de nourriture Vendredi 2 Février 2018 à Calais pointaient tous la responsabilité de passeurs armés dans les violences de la veille.

« Les policiers ont fait fermer le lieu de distribution de nourriture de la communauté afghane, situé derrière l'ancien hôpital de Calais, le long de l'autoroute », explique Laurent Caffier, « le résultat est que les afghans sont allés chercher leur repas rue de la Verrotière, sur le point de distribution des africains. Les passeurs afghans ont suivi et cela a explosé ». 

Les forces de l’ordre, qui ont pour consigne de ne pas laisser se réinstaller de point de fixation, ont aussi poussé les passeurs à s’adapter et à charger leurs clients de plus en plus loin de la frontière. 

Le désespoir est encore monté d’un cran, ces derniers mois. 

À Calais, ne restent que les migrants les plus désespérés ou les moins fortunés. 

En ce moment, ce sont surtout des afghans et des migrants de la corne de l’Afrique, des érythréens et des somaliens, qui tentent de gagner la Grande-Bretagne, malgré une forte présence policière.

Les africains, ainsi, « n'ont pas d'argent. Ils essaient de passer par leurs propres moyens. Les mafias leur mettent la pression parce qu'ils montent dans les camions sans payer », raconte Yann Manzi, fondateur d'Utopia Cinquante Six.

Selon les associations, la répression étatique a une conséquence directe.

« Le tout sécuritaire et les barrières renforcent la mainmise des réseaux mafieux », dit Vincent de Coninck, du Secours Catholique. 

Cette ambiance tendue, où les migrants sont repoussés d’un coin à l’autre de la ville par la pression policière, génère des situations délétères, favorables à des dérapages violents. 

Le désespoir est encore monté d’un cran, ces derniers mois.

« Les conditions de vie sont ignobles et les gens sont à bout et exaspérés », ajoute Loan Torondel, de l'Auberge des Migrants.

Il fait état d'une hausse du nombre des migrants depuis deux semaines, après la signature d'un accord avec la Grande Bretagne qui a laissé penser aux mineurs qu'ils passeraient plus facilement la frontière.

La préfecture recense cinq cent cinquante migrants et les associations recensent plus de huit cent migrants. 

La jungle, elle, comptait quelque huit mille personnes avant son démantèlement au mois d’octobre 2016.

Il y cohabitait différentes nationalités dans des quartiers distincts, les afghans sur l’artère principale et les soudanais plus à l’est.

« Les explosions de violence étaient plus rares », explique Vincent de Coninck, « car les gens étaient moins harcelés par les forces de l'ordre et il y a des choses qui pouvaient lisser les tensions, la présence associative et les bénévoles ».

Au lendemain des rixes, le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, s'est saisi de ce drame pour répéter qu'il ne voulait pas de point de fixation à Calais et pour dire que « personne, parmi les migrants qui sont à Calais, n'ira en Grande Bretagne ».

Dimanche 4 Février 2018, le calme semblait être revenu.

« Le message que je veux faire passer, c'est que, si on veut aller en Grande Bretagne, ce n'est pas ici qu'il faut venir », a encore dit le ministre qui, dans la nuit, avait comparé Calais à un mirage et à un mur auquel se heurtent les migrants.

Ce week end, le calme semblait être revenu à Calais, pour combien de temps ?

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 20:12

 

 

https://www.humanite.fr/kurdistan-syrien-manifestations-contre-linvasion-turque-649882

 

Manifestations contre l’invasion turque

 

Par Bruno Odent

 

Lundi 5 Février 2018

 

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé en France et en Allemagne ce week-end pour protester contre l’agression militaire du président turc, Recep Tayyip Erdogan, alors que ses troupes poursuivent l’invasion de la région kurde d’Afrin, au nord-ouest de la Syrie.

À Strasbourg, sept mille personnes se sont rassemblées dans les rues de la ville pour rejoindre le bâtiment du conseil de l’Europe, dénonçant la guerre.

« Le silence tue », proclamait l’une des banderoles qui ciblait l’indulgence coupable des médias et des autorités françaises face aux instigateurs de cette escalade militaire.

À côté d’organisations kurdes, proches des forces de libération des unités de protection du peuple (YPG) qui ont mené dans le nord de la Syrie le combat en première ligne contre l'Etat Islamique, des associations comme la confédération des alevis d’Europe, minorité qui subi également la répression d’Ankara, étaient à l’origine de ces initiatives.

En Allemagne, parmi l’importante communauté immigrée originaire de la région, des dizaines de démocrates turcs fustigeant les exactions de Recep Tayyip Erdogan se sont joints aux manifestants d’origine kurde ou alevie dans plusieurs villes comme Hambourg, Hanovre, Göttingen ou Oldenburg.

Sur le front diplomatique, Emmanuel Macron, qui avait un temps critiqué l’offensive turque, suscitant une réplique acerbe d’Ankara, a fait rapidement machine arrière.

Le président français s’est rendu aux explications de Recep Tayyip Erdogan pour affirmer, comme lui, que l’opération ne constituerait qu’une sécurisation des frontières et que la Turquie n’entendait pas aller plus loin.

Cette complaisance à l’égard du potentat d’Ankara se laissait également déduire de l’absence de réaction de la chancelière, Angela Merkel, plusieurs organisations progressistes allemandes dénonçant même une complicité matérielle, de fait, avec l’armée turque en action, largement équipée de chars fabriqués outre-Rhin.

Mais ces étranges collusions sont surtout à rapprocher de l’accord passé entre Paris, Berlin et Ankara, pour verrouiller l’accès de l’Union Européenne à l’immigration venue de Syrie.

Forte d’une enquête de terrain, l’organisation humanitaire Human Rights Watch (HRW) dénonçait ainsi, Samedi 3 Février 2018, les tirs de soldats turcs contre des civils de la région fuyant la guerre.

Les syriens « en quête de sécurité et d’asile vers la frontière turque », déclare Lama Fakih, directrice adjointe du Moyen-Orient à HRW, sont systématiquement « la cible de coups de feu ou victimes d’abus ».

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 19:58

 

 

http://www.liberation.fr/debats/2018/02/05/la-france-doit-reconnaitre-l-etat-palestinien_1627529

 

La France doit reconnaître l'état palestinien

 

Par Benoît Hamon, Danièle Auroi, Guillaume Balas, Pascal Cherki, Noël Mamère et Barbara Romagnan, membres de la coordination politique provisoire de Générations

 

Lundi 5 Février 2018

 

La colonisation avance, mais elle n’efface pas le droit des palestiniens. Alors que les Etats-Unis doivent bientôt annoncer les détails de leur initiative de paix israélo-arabe, l’Europe, et la France, ne peuvent se désintéresser de cette cause, estiment Benoît Hamon et les membres de Générations

 

Les votes au conseil de sécurité et à l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) contre la décision américaine de reconnaître en Jérusalem la capitale d’Israël ont suscité une forte attention à travers le monde. L'ONU y a démontré un bel exemple de ce qu’est le multilatéralisme que nous soutenons, celui où le droit ne le cède pas à la force et où le collectif des nations ne se laisse pas dicter sa loi par le plus fort. C’est que le sujet est d’importance.

Nul besoin d’exposer le sujet dans toute sa complexité pour prendre la mesure de l’enjeu. Donald Trump, pour des raisons de politique intérieure et parce qu’il méprise profondément le multilatéralisme et le droit, bafoue le consensus international et entend faire reconnaître la réalité. Jérusalem appartient à Israël comme tout ce qu’Israël a conquis ou se réserve la possibilité de conquérir. Quelle ne fut pas sa surprise de s’entendre dire que ces réalités, le monde entier ou presque se refusait à s’y résigner. Les bulldozers ne dicteront pas leur loi à la communauté internationale et ne priveront pas les palestiniens de leur droit légitime. Bien sûr, la résistance de quatorze membres du conseil de sécurité et de cent trente membres de l'assemblée générale contre le diktat d’un seul ne renversera pas à lui seul le fait accompli de la colonisation israélienne. Mais Donald Trump a compris une chose avec les deux revers qu’il vient d’essuyer. La colonisation avance, mais elle n’efface pas le droit des palestiniens.

Nous devons en prendre acte, et agir en conséquence. Les conditions sont réunies désormais pour reconnaître l'état palestinien. Dans quelques semaines, l’administration américaine annoncera les détails de son initiative de paix israélo-arabe. Les contours n’en sont pas connus, peut-être pas arrêtés encore. Mais on peut craindre le pire. Et alors il sera peut-être trop tard pour l'état palestinien, car les palestiniens auront été sommés d’accepter une formule au rabais dictée par le gouvernement de droite dure israélien. Agissons sans attendre.

Au mois de décembre 2014, l'assemblée nationale française a adopté une résolution « invitant le gouvernement français à reconnaître l'état de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit » israélo-palestinien. Ce texte avait servi de pierre de touche à une initiative diplomatique française dont le point d’orgue avait été la tenue à Paris le 15 janvier 2017 d’une conférence internationale sur le processus de paix au Proche-Orient. Cette conférence n’avait pas débouché sur des actions concrètes, mais elle avait réuni largement la communauté internationale autour d’une idée forte et largement partagée. Il n’y a pas d’alternative à la création d’un état palestinien vivant en paix aux côtés de l'état d’Israël.

L’Europe, et la France, ne peuvent se désintéresser de cette cause. Oui, le terrorisme qui nous menace attire notre regard vers les théâtres de la crise syro-irakienne et de la crise  libyenne. Les migrations massives nous interrogent. La tragédie syrienne nous indigne. Mais si le chaos progresse dans ce monde arabe assailli de violence, c’est aussi parce que ce conflit continue de heurter la conscience politique des arabes et des européens. Au sud de la Méditerranée, l’injustice historique infligée aux palestiniens est constitutive de la formation d’une conscience arabe moderne, indépendamment de la religion et de la nationalité. Au nord, l’enjeu ne se résume pas à la résolution d’un conflit de basse intensité ou d’une querelle de territoire. Il renvoie à la responsabilité historique des européens d’aider l'état israélien né des décombres de la seconde guerre mondiale à s’insérer à long terme dans son environnement régional. Nous ne nous pardonnerions pas de voir Israël sombrer, ni dans le chaos ni dans l’apartheid.

N’y voyons nulle tentation néocolonialiste, ni aucun paternalisme occidental. Nous constatons avec dépit la division politique lancinante des forces palestiniennes depuis dix ans. Nous observons avec consternation le déni du gouvernement israélien face au rappel par le conseil de sécurité de l'ONU de l’illégalité de la colonisation dans les territoires occupés. Il est des situations historiques où le tête-à-tête entre les parties prenantes ne suffit pas. Nous le savons depuis l’échec d’Oslo. Sans une intervention résolue de la communauté internationale, il n’y aura jamais d'état palestinien.

Or qu’on ne s’y trompe pas, la véritable sécurité d’Israël et la réussite de son projet historique passent par l’établissement d’un état palestinien vivant en paix à côté de l'état d’Israël, sur la base de frontières négociées et reconnues par la communauté internationale. Il n’y a pas d’alternative. Nous empruntons ses mots à Ehud Barak qui, en 2010, alors ministre israélien de la défense, avait parfaitement exposé le dilemme qui se pose à la société israélienne, « aussi longtemps que, entre la Jordanie et la mer, il n’y a qu’une seule entité politique nommée Israël, elle finira par être soit non juive, soit non démocratique. Si les palestiniens votent aux élections, ce sera un état binational, et s’ils ne votent pas, ce sera un état d’apartheid ».

Bien sûr, les chances d’une percée diplomatique sont faibles. Les forces du statu quo sont aujourd’hui trop fortes, en particulier dans le gouvernement et la société israélienne. Les européens sont divisés et les arabes sont démobilisés, cette administration américaine a fait la preuve de sa nocivité et de sa caricaturale dévotion pour la cause israélienne. Pendant ce temps, la situation empire. La question palestinienne est gérée sous un angle uniquement sécuritaire.

L’Autorité Palestinienne est assignée à la répression de la colère croissante de la jeunesse de Cisjordanie et de Gaza. La colonisation des terres s’accélère. Le statu quo est un leurre. La situation se dégrade chaque jour et le spectre d’une nouvelle explosion se rapproche.

Que pouvons-nous faire, face au constat de lendemains plus turbulents encore que ne l’ont été ces derniers mois et ces dernières années et face à l’impuissance de l’Europe à formuler une diplomatie répondant à ses intérêts et à ses valeurs ? Nous pouvons agir pour l’avenir.

Reconnaître l'état palestinien c’est, pour la France, affirmer sa détermination à ne pas laisser le tumulte de l’histoire noyer les droits des peuples. Sortons de la dictature de l’actualité, dépassons les visions de court terme et inscrivons notre action dans la durée.

Consacrons aujourd’hui la souveraineté et la légitimité des autorités palestiniennes qui, demain, incarneront le projet national des palestiniens. C’est ainsi qu’Israël pourra, à long terme, espérer vivre en paix dans cette région où la violence ne doit pas être une fatalité. C’est aussi, évidemment, l’intérêt des européens et une étape nécessaire de la refondation du dialogue entre le nord et le sud, entre l'occident et l'orient et entre les deux rives de la Méditerranée.

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