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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 16:29

 

 

http://www.lalibre.be/actu/international/grece-greve-generale-a-lesbos-face-au-drame-des-refugies-5a135369cd707514e8d765bf

 

Grève générale à Lesbos face au drame des réfugiés

 

Par Angélique Kourounis

 

Lundi 20 Novembre 2017

 

Cette fois-ci ce ne sont pas les migrants eux mêmes ou les Organisations Non Gouvernementales (ONG) débordées qui font grève, mais bien les policiers de l’île, les gardes côtes en sous effectif et la mairie de Lesbos, qui ont lancé le mot d’ordre d'un mouvement très suivi, « il n’est pas question que notre hospitalité devienne un cauchemar pour les réfugiés et les insulaires ».

Le ton est donné et le très calme Spyros Galinos perd patience et refuse l’ouverture d’un troisième camp à Lesbos, « il n’est pas possible que 0,3 % de la population grecque accueille dix pour cent des migrants présents dans le pays, sans compter ceux qui continuent d’arriver tous les jours. Ce rapport doit s’inverser ». Les migrants ne cessent d’affluer sur l’île au rythme de presque cent personnes par jour alors que déjà plus de huit mille cinq cent réfugiés y sont piégés dans des conditions très dures. Le camp de Moria accueille six mille cinq cent personnes pour une capacité trois fois moindre dont beaucoup d’enfants en bas âge. La nuit dernière, des adolescents se sont révoltés et le climat est tendu. « Ces gens vivent dans des tentes d’été alors qu’il commence à faire froid et qu’il pleut depuis cinq jours. Ils s’endorment et se lèvent dans la boue, c’est intenable », lâche Panagiotis Hatzikiriakos, président de l’union des agents touristiques de l’île, très remonté, « l’année dernière, nous avons eu des morts et personne n’a voulu endosser la responsabilité. On a mis cela sur notre dos, mais ce n’est pas à nous de régler ce problème, c’est à Athénes et à l’Europe ». Du coup cet homme affable, qui n’a jamais battu le pavé, a fermé boutique comme tous les autres commerçants de l’île et il a manifesté avec des milliers d’autres sous la pluie, dont le slogan était « Lesbos n’est pas et ne doit pas devenir une prison ».

Efi Latsoudi de l’organisation MOSAIC était de la partie, « nous sommes fatigués des promesses non tenues du gouvernement. Les réfugiés ne cessent d’affluer et la seule chose qu’on nous propose, c’est d’ouvrir un troisième camp. Ce n’est pas la solution ». Pour sa part, Spyros Galinos ne veut pas entendre parler d’un troisième camp ni même de l’envoi de paquebots qui logeraient les migrants dans le port. « Il n’en est pas question », tonne-t-il, « nous bloquerons le port si cela est nécessaire ».

Preuve d’une situation qui dérape, plus d’une vingtaine de réfugiés ont entamé une grève de la faim depuis deux semaines. Pour l’instant, le gouvernement grec fait la sourde oreille, alors que le ministre de l'Immigration est de plus en plus contesté. Récemment, le comité central du Syriza, le parti de la gauche au pouvoir, a demandé la démission de Yannis Mouzalas à cause de sa gestion désastreuse dans la crise migratoire, sans succès. « C’est au premier ministre de décider », a-t-il répondu, sachant pertinemment que, a souligné la presse grecque, étant très apprécié par Berlin pour avoir accepté de réduire les relocalisations vers l’Allemagne à soixante dix par mois, le temps de la campagne électorale allemande, il bénéfice d’une certaine protection. D’ou la voie de garage qui lui est offerte, une place au conseil de l‘Europe en tant que commissaire européen aux droits de l’homme. Pour certains il s’agit là d’un véritable gag.

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 16:02

 

 

Perpétuité pour l’ancien chef militaire des serbes de Bosnie Ratko Mladic (Reuters)

 

Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des serbes de Bosnie, a été déclaré Mercredi 22 Novembre 2017 coupable de génocide par le Tribunal Pénal International pour l’ancienne Yougoslavie (TPIY) et il a été condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans les massacres et le nettoyage ethnique durant la guerre de Bosnie, entre 1992 et 1995.

Le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l'ancien chef militaire, âgé de soixante quatorze ans, dont le procès a commencé en 2011 après son arrestation en Serbie.

Ratko Mladic avait plaidé non coupable pour les onze chefs d'accusation retenus contre lui. Son avocat a annoncé qu'il ferait appel.

« Il est certain que nous ferons appel et que cet appel sera couronné de succès », a déclaré Dragan Ivetic aux journalistes.

Dans la lecture des attendus de sa décision, le TPIY a estimé que Ratko Mladic avait « contribué de façon importante » au génocide commis en 1995 à Srebrenica, où huit mille musulmans furent tués.

Le tribunal a également déclaré Ratko Mladic coupable d'avoir personnellement dirigé le bombardement de Sarajevo, capitale de la Bosnie, et d'avoir cherché à chasser les musulmans et les croates du territoire bosniaque.

Il s'agit du dernier verdict prononcé par le TPIY mis en place par les Nations unies en 1993 et qui disparaîtra le 31 décembre 2017 après avoir mis en accusation cent soixante et une personnes pour des crimes de guerre commis dans les Balkans.

Ratko Mladic a été poussé hors de la salle quelques minutes avant la lecture de la sentence car il avait crié que « ce ne sont que des mensonges, vous êtes tous des menteurs ».

La séance avait auparavant été suspendue quelques minutes pour permettre de vérifier la tension artérielle de l'accusé.

Le tribunal a reconnu Ratko Mladic coupable de dix des onze charges retenues contre lui, concernant notamment le massacre de huit mille musulmans, hommes et adolescents, dans l'enclave de Srebrenica, ainsi que le siège de Sarajevo, capitale de la Bosnie, qui a duré quarante trois mois et qui a coûté la vie à plus d’onze mille personnes.

« Les crimes commis se rangent parmi les plus haineux connus dans l'humanité et ils incluent le génocide et l'extermination, des crimes contre l'humanité », a déclaré le juge Alphons Orie, qui présidait la séance.

« Beaucoup de ces hommes et garçons ont été maudits, insultés, menacés, forcés à chanter des chansons serbes et frappés en attendant d'être exécutés », a-t-il ajouté.

La commission internationale pour les personnes disparues (ICMP) a identifié jusqu'à présent les restes de quelque six mille neuf cent personnes tuées à Srebrenica grâce à des analyses ADN.

Le haut commissaire pour les droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Zeid Ra'ad al Hussein, a présenté dans un communiqué Ratko Mladic comme « la quintessence du mal » et il a salué sa condamnation comme une victoire capitale de la justice.

« Ce verdict est un avertissement aux auteurs de tels crimes. Ils n'échapperont pas à la justice, aussi puissants soient-ils, et quel que soit le temps qu'il faudra. Ils devront rendre des comptes », a-t-il dit dans un communiqué.

D'après le procureur du TPIY, Serge Brammertz, Ratko Mladic a été l'architecte de la politique de nettoyage ethnique dans plusieurs villes de Bosnie et doit être considéré comme le principal responsable du « génocide de Srebrenica » et du bombardement de la ville de Sarajevo entre 1992 et 1995.

L'ancien chef politique des serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, soixante douze ans, a pour sa part été condamné au mois de mars 2016 par le TPIY à quarante ans de prison et il a également fait appel. Il avait été arrêté en 2008.

Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que la Serbie « respecte les victimes ». Il a également souhaité regarder vers l'avenir, alors que Belgrade cherche aujourd'hui à se rapprocher de l'Union Européenne.

« J'aimerais appeler tout le monde dans la région à commencer à regarder vers l'avenir et à ne pas se noyer dans les larmes du passé », a-t-il dit, « nous avons besoin de regarder vers l'avenir, afin que nous ayons enfin un pays stable ».

Le premier ministre bosniaque, Denis Zvizdic, a dit espérer que « ceux qui cherchent de nouvelles divisions et de nouveaux conflits liront attentivement le verdict rendu aujourd'hui, au cas où ils ne seraient toujours pas prêts à affronter leur passé ».

Il faisait allusion au séparatisme qui perdure au sein de la république serbe de Bosnie, l'une des deux entités constituant la Bosnie-Herzégovine avec la fédération croato-musulmane.

Dans leur appel, les avocats de Ratko Mladic comptent arguer que les serbes de Bosnie ont été les victimes d'un référendum d'auto détermination en 1992, qui a débouché sur l'indépendance de la Bosnie, et qu’ils ont fait la guerre en état de légitime défense.

Le fils de Ratko Mladic, Darko Mladic, a quant à lui accusé devant la presse le TPIY de partialité envers les serbes. Sur les cent soixante et une personnes inculpées par le tribunal international, quatre vingt trois personnes ont été condamnées, dont plus de soixante personnes étaient de nationalité serbe.

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 15:26

 

 

http://gds-ds.org/le-combat-continue-2/

 

Le combat continue

 

Par Gérard Filoche

 

Jeudi 23 Novembre 2017

 

La décision violente et bureaucratique du bureau national du Parti Socialiste du Mardi 21 Novembre 2017, en mon absence, sans procédure ni débat contradictoire, est affligeante et scandaleuse. Ils ont pris un prétexte de faussaire pour exclure l’aile gauche du parti socialiste.

C’est affligeant parce que tout le monde sait que je n’ai absolument rien à voir avec l’antisémitisme.

Je hais et combat tous les racismes depuis plus de cinquante ans et chaque jour avec la même force et conviction militante. Je n’ai raté aucune manifestation, aucune mobilisation, aucun meeting, aucun concert ni aucune action pour combattre l’antisémitisme. J’en ai souvent été à l’initiative et continue de l’être.  Je suis juif de cœur au moindre danger d’oppression. Je suis solidaire de tous mes camarades immigrés. Je suis internationaliste et anticapitaliste car je sais, en théorie et en pratique, que c’est le capitalisme qui engendre les pires et plus violentes compétitivités, le chômage et la misère, donc les boucs émissaires, le fascisme, le racisme et les guerres dans le monde entier. Et je sais de façon aigue combien le monde actuel est dangereux en cela. Le tweet d’un montage photographique qui n’était pas de moi, que j’ai effectué par manque de vigilance Vendredi 17 Novembre 2017 à 23 heures, je l’ai enlevé aussitôt en découvrant sa nocivité antisémite et je m’en suis excusé. Il est resté moins d’une heure. La faute était circonscrite et réparée et devait donner lieu, pour moi comme pour les autres, à une vigilance accrue face à tous les pièges de l’extrême droite. A la direction du Parti Socialiste, ils le savaient tous, je suis insoupçonnable sur le fond de la moindre trace d’antisémitisme,  ils ont fait comme s’ils l’ignoraient et ils s’en sont servis comme des faussaires. C’est avec une mauvaise foi affligeante et honteuse qu’ils ont fait cela au service d’un tout autre but.

C’est scandaleux parce que cette opération vise, en fait, essentiellement à éviter un débat sur le fond dans le congrès du Parti Socialiste qui devait venir.

Cela faisait des semaines, nous l’avions noté, ici sur ce blog, dans la revue mensuelle Démocratie et Socialisme et à chacune de mes interventions au bureau national, au fur et à mesure, qu’ils cherchaient à faire barrage à l’expression de nos idées, celles de la gauche socialiste, au bilan nécessaire du quinquennat sortant, à la réorientation à gauche vitale du Parti Socialiste et à son retour au sein d’une gauche unie contre Emmanuel Macron.

Ils imaginaient toutes sortes de manoeuvres pour y parvenir, changer les statuts avant même le débat du congrès, supprimer les contributions politiques générales, supprimer les motions sur lesquelles les militants votent et supprimer la représentation des sensibilités à la proportionnelle. A la dernière réunion, Rachid Temal proposait carrément d’exiger quarante signatures de membres du conseil national pour avoir le droit de déposer une motion politique générale au congrès, alors que les statuts en cours prévoient qu’une seule signature d’un seul membre du conseil national suffit. Rien que cela nous écartait du droit de parole et nous chassait du congrès. Ils envisageaient aussi de modifier le périmètre des votants, en acceptant que les membres ne se mettent pas à jour de cotisations de 2014 à 2017 et ne versent que vingt euros pour 2018, moins de dix pour cent des militants ayant voté lors de la consultation sur une feuille de route le 28 septembre 2017.

Déjà nous voyions cela et nous nous interrogions sur les capacités de la gauche socialiste d’aller jusqu’au bout, dans ces étranges conditions, dans ce débat de congrès qui traînait depuis le mois de juin 2017.

Beaucoup nous disaient « laissez tomber, ce parti n’est pas redressable, vous n’y arriverez pas ». Beaucoup de nos camarades étaient partis devant les purges, les viols des statuts, la mort des sections et des fédérations, la désertification des militants et la protection accordé souvent aux macronistes.

Nous ne voulions pas y croire sans avoir tout essayé. Nous avions le souci de la priorité au débat politique de fond. Car nous estimons, hier et encore, que la perte du Parti Socialiste à gauche sans clarification est un recul pour toute la gauche. Car des millions d’électeurs socialistes désemparés se sont abstenus mais cherchent une voie. Car nos propres militants, dedans et dehors, nombreux, sont tous favorables à l’unité de la gauche.

Nous avions quand même, devant le désastre imminent,  anticipé en construisant le réseau de la Gauche Démocratique et Sociale (GDS) autour de la revue de la gauche socialiste depuis vingt cinq ans, Démocratie et Socialisme. Nous avions redynamisé depuis cet été notre site GDS, nos blogs, nos tracts à chaque manifestation contre les ordonnances d'Emmanuel Macron, nous avions publié un matériel argumenté et mobilisateur en défense du centenaire du code du travail, de la sécurité sociale et du salaire brut, et nous avions prévu une grande réunion nationale de l’appel des mille cent socialistes, le week end du 20 janvier et du 21 janvier 2018.

Nous défendions déjà et aussi une coordination permanente de la gauche, du Mouvement de la France Insoumise (MFI), du Parti Communiste Français (PCF), d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), du mouvement du premier juillet 2017 et de la GDS, au niveau national et partout au plan local. Nous croyions pouvoir y parvenir dans le parcours qui nous séparait du congrès du Parti Socialiste prévu à la fin du mois de mars 2018. Mais là, ils ont mis fin brutalement, bureaucratiquement et artificiellement, à ces espoirs et tentatives. Un parti de ce type sous un prétexte faussaire qui se permet cette brutalité pour écarter son aile gauche n’est pas seulement malade, c’est hélas, un geste suicidaire. Il repose sur un mensonge et une mise en scène désespérante, à nos yeux et pour toute la gauche.

Cela ne nous fera pas taire, aucune hésitation, nous continuons, cela ne me fera pas arrêter tous les combats en cours pour faire échec et pour vaincre Emmanuel Macron par l’unité de la gauche.

Tellement de choses se faisaient en dehors de ce parti paralysé que cette exclusion n’empêchera rien. De nombreux meetings sont en préparation. Ils auront lieu. Les revues, les articles et les livres, continueront. Les réunions unitaires et les manifestations auront lieu.

La GDS vit et vivra. Elle donnera, à toutes et à tous, tous les moyens de continuer le combat.

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 16:18

 

 

http://www.cadtm.org/Le-coup-du-ministre-Montoro-mettre

 

Le coup du ministre Cristobal Montoro, mettre sous tutelle les comptes de la municipalité de Madrid

 

Mardi 21 Novembre 2017

 

Par Pilar Salan

 

Le ministre des finances n’apprécie guère que le gouvernement du changement de Madrid parvienne à enregistrer un excédent budgétaire, à augmenter les dépenses sociales et à réduire sa dette.

Face au dernier coup d’éclat du gouvernement du Parti Populaire au pouvoir via la mise sous tutelle des comptes de la mairie de Madrid, la Plateforme d’Audit Citoyen de la Dette (PACD) considère indispensable d’apporter une réponse sociale unanime et ferme. Nous n’accepterons plus leurs pratiques illégitimes sous couvert de légalité, après avoir enduré avec une patience insupportable toutes leurs histoires de corruption.

Les multiples événements que nous subissons depuis ces dernières années nous démontrent, au-delà de l’analyse de chaque cas ponctuel, qu’une fois pour toutes nous devons proclamer haut et fort que la légitimité nous est beaucoup plus importante que la légalité. Cette légalité sous laquelle ils masquent toutes leurs activités indécentes et qu’ils osent brandir alors que les institutions auxquelles ils appartiennent la violent constamment avec une honteuse impunité. Ils violent leurs propres directives et celles qui viennent d’organes supérieurs comme celles de l’Union Européenne, alors qu’ils s’appuient sur ces mêmes directives pour violer nos droits en permanence.

Nous voyons les choses changer depuis que certaines personnes sont entrées dans les institutions, mais nous ne devons pas oublier que ces institutions ont été construites et parfaitement lubrifiées pendant des décennies de manière à ce qu’elles fonctionnent en sens unique, contre nous.

Jour après jour, les personnes qui travaillent dans ces institutions pour mettre en place des politiques réellement au service de toutes et tous essaient de trouver les failles légales pour gagner de petites batailles. Il devient cependant chaque jour plus clair que la désobéissance est la seule voie pour stopper certaines attaques.

Si nous voulons en finir avec le détournement de nos droits et des budgets sociaux vers le paiement de dettes privées socialisées, il est indispensable que les mesures de désobéissance institutionnelle soient largement soutenues par la rue. Nous devons leur démontrer, tant à l’intérieur des institutions qu’à l’extérieur, que notre réponse est unanime.

Nous n’avons aucun doute quant aux différentes modifications légales que nous subissons ces dernières années. Elles répondent uniquement à un plan pour assainir les dettes contractées par le gouvernement central et les gouvernements des communautés autonomes avec la socialisation des dettes privées. Les excédents budgétaires des municipalités sont alors utilisés pour payer ces dettes.

Nous avons assisté à des déclarations qui font porter la responsabilité de cette situation au responsable des finances de la municipalité de Madrid, Carlos Sánchez Mato, en raison de son « engagement personnel et politique ». Une simple révision des agissements du gouvernement précédent en matière économique suffit pourtant à démontrer exactement l’inverse. C'est au Parti Populaire au pouvoir à Madrid pendant des lustres qu’incombe la responsabilité de la mauvaise gestion dont a hérité la municipalité du changement d’Ahora Madrid, la coalition actuellement à la tête de la municipalité.

Rappelons que ce gouvernement d’Ahora Madrid a plus qu’assaini ses comptes. Il a enregistré d’importants excédents dépassant le milliard d’euros pour l’année 2016, tout en réduisant de quarante pour cent la dette laissée par le gouvernement antérieur du Parti Populaire. De plus, il a augmenté l’effort d’investissements de cent deux pour cent, dont soixante quatorze pour cent pour les dépenses sociales.

Pourquoi la municipalité de Madrid subit-elle les foudres du ministre des finances Cristobal Montoro quand d’autres municipalités, d'autres communautés autonomes et même la propre administration centrale ont négligé toutes ces années ces différentes mesures économiques sans être sanctionnées pour autant ? Pourquoi le Plan Économique Financier (PEF) d’Ahora Madrid est-il rejeté alors que celui, clairement entaché d’irrégularités, du Parti Populaire de Parla, une municipalité de la communauté autonome de Madrid, est approuvé ? Ils agissent pour des raisons politiques afin de faire disparaître les alternatives à leur gestion qui nous mènent d’une crise à l’autre. Maintenir leur mantra thatchérien du There Is No Alternative sert à l’enrichissement de quelques-uns au détriment de la grande majorité. Ils ne veulent pas de politiques qui fassent passer les droits humains avant le paiement d’une dette illégitime et qui résulte dans bien des cas d’illégalités. Ils ne veulent pas d’une majorité de la population se rendant compte qu’une alternative à leurs politiques d’austérité visant l’enrichissement oligarchique existe en effet. Ils ne veulent pas d’alternatives comme celle de Madrid ou celle de Ganemos Cordoba, nom de la coalition municipale pour le changement qui a gagné la ville de Cordoue, qui a déposé une motion prévoyant de consacrer l’excédent budgétaire à des plans de création d’emplois municipaux, ce qui ouvre une toute autre voie.

Pour le Parti Populaire de Cristobal Montoro, il n’y a pas d’alternative, il veut que nous payions la dette coûte que coûte, or nous disons clairement oui aux dépenses sociales, oui à la satisfaction des besoins des personnes et non au paiement de dettes illégitimes imposées dans la « règle de dépenses ».

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 15:53

 

 

Le leader du Strategic Command dit qu'il refuserait un ordre illégal (Reuters)

 

Le général John Hyten, chargé de la supervision de l'arsenal nucléaire des Etats-Unis, a déclaré Samedi 18 Novembre 2017 qu'il résisterait à un ordre de frappe nucléaire émis par Donald Trump s'il le considérait comme illégal, rapporte la chaîne de télévision Columbia Broadcasting System (CBS) News.

« En tant que leader du Strategic Command, je donne des conseils au président et il me dit quoi faire », a déclaré le général John Hyten, qui s'exprimait au Halifax International Security Forum qui se tenait au Canada, « et si c'est illégal, devinez ce qui va se passer. Je dirai au président que c'est illégal. Et devinez ce qu'il va faire. Il demandera ce qui serait légal. Et nous trouverons des solutions, avec une combinaison de moyens pour répondre à la situation, quelle qu'elle soit, et c'est comme cela que cela marche. Ce n'est pas si compliqué ».

Le général John Hyten a ajouté que passer en revue les scénarios sur la manière de réagir dans le cas d'un ordre illégal était une pratique courante.

Il a ajouté que « si vous exécutez un ordre illégal, vous irez en prison. Vous pourriez aller en prison pour le restant de votre vie ».

Des sénateurs américains de tous bords, du parti démocrate comme du parti républicain de Donald Trump, se sont interrogés sur l'autorité du chef de la Maison Blanche à mener une guerre, à utiliser les armes nucléaires et à s'engager dans des accords internationaux ou à y mettre fin, dans un contexte de tensions à propos de l'arsenal nucléaire nord-coréen.

Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ont récemment échangé des insultes. Le président américain a également menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord, si ce pays de vingt six millions d'habitants venait à menacer les Etats-Unis.

Certains sénateurs souhaitent une loi pour modifier l'autorité du président des Etats-Unis en matière nucléaire.

Mardi 21 Novembre 2017, une commission du sénat a tenu une audition sur l'autorité du président en matière de lancement de frappes nucléaires, la première audition du congrès en la matière depuis plus de quarante ans.

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 15:25

 

 

http://www.publico.es/politica/comisiones-garantias-rebelan-pablo-iglesias-cambiar-estatutos-y-denuncian-presiones.html

 

Les commissions des garanties de Podemos se rebellent contre Pablo Iglesias pour avoir changer les statuts et elles dénoncent les pressions

 

Les représentants de ces commissions, les organes disciplinaires internes du parti, considèrent comme « nuls de plein droit » les nouveaux statuts approuvés par la direction, considérant qu’ils ne figuraient pas dans les documents qui ont été approuvés par le deuxième congrès de Vistalegre.

 

Cinq fédérations se rebellent contre Pablo Iglesias

 

Teresa Rodríguez demande un rapport sur la crise relative aux nouveaux statuts de Podemos

 

Il y a une ambiance de rébellion interne à Podemos. Les commissions régionales des garanties de Podemos, les organismes disciplinaires, ont demandé, Jeudi 31 Août 2017, à la direction du parti d'abroger les nouveaux statuts approuvés et de réhabiliter la présidente de la commission nationale des garanties, Olga Jimenez, qui a été suspendue Mercredi 30 Août 2017.

Comme indiqué dans un communiqué, cet accord est l'un des points approuvés par la réunion nationale des commissions des garanties, avec des représentants de douze des seize régions autonomes, qui a discuté de « la crise provoquée par la réforme des statuts » du parti.

Des représentants de ces commissions régionales des garanties revendiquent leur « indépendance nécessaire » par rapport à la direction nationale et ils dénoncent les « pressions subies » par la présidence de la commission générale des garanties de l’état (CGDE), raisons pour lesquelles ils demandent « un cadre de respect et de collaboration » aux organes politiques de Podemos.

Par conséquent, ils ont approuvé Jeudi 31 Août 2017 une déclaration dans laquelle ils considèrent comme « nuls de plein droit » les statuts approuvés et ils demandent au conseil national de coordination, l'organe collectif pour les tâches de caractère politique et de coordination interne, de les annuler et de révoquer le dossier ouvert contre Olga Jiménez.

Olga Jiménez a été suspendue Mercredi 30 Août 2017 comme présidente de la commission des garanties de l’état, qui a ouvert un dossier contre elle pour avoir outrepassé ses fonctions.

Ce conflit interne, qui a commencé il y a quelques jours lorsque la commission des garanties a proposé l'annulation des nouveaux statuts du parti, proposés par la direction de Pablo Iglesias, qui établissent un régime disciplinaire incluant des sanctions contre ceux qui révèlent des informations internes et qui ne figuraient pas dans les documents qui ont été approuvés par le deuxième congrès de Vistalegre.

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 14:39

 

 

https://es.reuters.com/article/topNews/idESKBN1DO1JI-OESTP

 

Le Tribunal Suprême reprend les affaires contre le gouvernement catalan et contre les leaders de l'Assemblée Nationale Catalane (ANC) et de l’Omnium Culturel (Reuters)

 

Le Tribunal Suprême prendra la suite de l’Audience Nationale dans l’enquête contre le gouvernement catalan destitué pour rébellion, sédition et détournement de fonds, dans le cadre du processus indépendantiste en Catalogne, a dit le Tribunal Suprême, Vendredi 24 Novembre 2017.

Le juge Pablo Llarena a dit dans une déclaration qu’il enquêtera également contre les leaders des associations indépendantistes catalanes ANC et Omnium Culturel, Jordi Sánchez et Jordi Cuixart, alors que l’Audience Nationale a accepté de continuer l’enquête contre l’ancien major des Mossos d’Esquadra, Josep Lluis Trapero.

L’enquête du Tribunal Suprême, instance qui instruit déjà le cas de la présidente du parlement, Carme Forcadell, et de cinq membres du bureau, couvrira désormais un total de vingt deux personnes, incluant le président catalan destitué Carles Puigdemont et ses treize anciens ministres.

« L’unification de la procédure a une finalité fonctionnelle, concrétisée par la facilitation de la procédure pour la résolution des problèmes qui ne sont pas séparables », a déclaré Pablo Llarena dans une déclaration.

Le magistrat a également fait allusion au fait que le délit de rébellion a un caractère pluri intentionnel qui nécessite une évaluation conjointe des actions.

Pablo Llarena reprend ces affaires après les déclarations de Carmen Lamela, la juge de l’Audience Nationale qui était chargée jusqu’à maintenant de l'enquête contre les anciens membres du gouvernement catalan et contre les leaders des associations indépendantistes, en faveur du regroupement des affaires pour éviter un examen biaisé des faits.

Les enquêtes étaient menées par différentes instances à la demande du procureur général de l’état, qui considérait que l’Audience Nationale devait assumer l'enquête contre le gouvernement catalan, étant donné qu’aucun de ses membres n’était député et qu’une enquête du Tribunal Suprême n’était donc pas obligatoire.

Les décisions judiciaires prises jusqu'à présent dans les deux instances ont été diverses, la juge Carmen Lamela ayant décidé la prison ferme contre huit anciens ministres, contre Jordi Sanchez et contre Jordi Cuixart, et le juge Pablo Llarena ayant décidé la mise en liberté sous caution de Carme Forcadell et de quatre membres du bureau et la mise en liberté conditionnelle pour un autre.

Pendant ce temps, le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre anciens ministres de son gouvernement sont en liberté surveillée à Bruxelles, en attendant que la justice belge décide si elle accepte la demande de l'Audience Nationale de les remettre à l'Espagne.

Dans son rapport remis au Tribunal Suprême, la juge Carmen Lamela a considéré cette semaine qu’il existait avant et après le référendum indépendantiste du premier octobre 2017 une « organisation complexe et hétérogène » dans laquelle chaque composante a rempli une fonction dans la réalisation de la sécession de la Catalogne et de sa proclamation comme république indépendante.

Tous les anciens ministres emprisonnés ont demandé leur libération et Oriol Junqueras est le leader provisoire de la liste d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) pour les élections catalanes du 21 décembre 2017, convoquées par l'exécutif central dans le cadre des mesures exceptionnelles d’intervention dans la région.

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 20:28

 

 

https://www.humanite.fr/petition-rendez-largent-aux-grecs-643652

 

Rendez l’argent aux grecs

 

Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité et député européen du Parti Communiste Français (PCF)

 

Jeudi 12 Octobre 2017

 

Depuis des années, le peuple grec est placé dans d’incommensurables souffrances prétendument pour rembourser une dette dont il n’est en rien responsable.

Pendant ce temps, la Banque Centrale Européenne (BCE) et le Fonds Monétaire International (FMI) remplissent leurs caisses à partir des frais financiers qu’ils accumulent grâce à cette dette.

En effet, la BCE vient de gagner sept milliards huit cent millions d’euros grâce aux intérêts des bons du trésor grec qu'elle détient et le FMI a amassé un pactole de  deux milliards cinq cent millions d'intérêts sur les prêts qu'il a concédé à Athènes. En 2013, ces deux institutions avaient pourtant accepté un système de redistribution afin que ces sommes soient reversées à l'état grec. 

Cela n'a jamais été appliqué. En 2015, Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances a fait rompre ce pacte avec de multiples complices et, non content d’appliquer la pire des saignées aux grecs, a décidé de  garder sa part des profits financiers générés par cette dette, en représailles de l’élection d’Alexis Tsipras sur le mandat de renégocier le montant de la dette de son pays. Les autres pays européens, dont la France, ont malheureusement fait de même.

Ceci représente un manque à gagner de plus de dix milliards d'euros au budget de la Grèce. Cela représente les deux tiers des dépenses de santé de la Grèce, quatorze milliards d'euros en 2015 selon Eurostat, dans un pays qui est dans une situation de crise sanitaire.

J'appelle à ce que la France donne l'exemple et rétrocède les sommes qu'elle s'était engagée à verser à la Grèce. Nous ne pouvons pas accepter de nous enrichir sur le dos de nos partenaires européens en difficulté. Je demande à toutes les institutions européennes de peser en faveur de la restitution de ces sommes à la Grèce. Les citoyens ne peuvent accepter cette spoliation qui ne profite qu’aux banques et aux marchés financiers.

 

Construisons un mouvement pour réclamer justice.

 

Signez la pétition

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 20:05

 

 

http://www.publico.es/politica/ayuntamiento-madrid-carmena-rechaza-orden-gobierno-anular-acuerdo-mejora-condiciones-empleados-publicos.html

 

Manuela Carmena rejette l'ordre du gouvernement d'annuler l'accord qui améliore les conditions de ses employés publics

 

La mairie de Madrid rejette la position de l'exécutif central, qui soutient que le nouveau système de classification professionnelle du personnel dépasse le plafond d’augmentation de la masse salariale établi par la loi sur le budget général de l’état (PGE) de 2017.

 

Le gouvernement demande à Manuela Carmena d’annuler un accord qui améliore les conditions de ses employés publics

 

La mairie de Madrid est claire, elle ne changera pas l’accord qui améliore les conditions de ses employés du secteur public, en dépit de la demande d'annulation faite par la délégation gouvernementale, le 26 octobre 2017.

Cette exigence est basée sur la mesure, proposée pour plus de dix ans et qui bénéficiera à plus de quatre mille travailleurs, qui dépasse le plafond de l’augmentation de la masse salariale d’un pour cent établi par la loi sur le PGE de 2017.

Le gouvernement local de Manuela Carmena a rejeté cette demande, puisque la loi sur le PGE prévoit elle-même des exceptions à cette limite, « pour des augmentations salariales, dans des circonstances uniques et exceptionnelles, essentielles pour le contenu des postes de travail », ont expliqué des sources du conseil municipal de Madrid à Publico.

Dans ce cas, l'accord conclu avec les syndicats le 29 juin 2017, qui est entré en vigueur le premier juillet 2017, porte sur un nouveau système de classification professionnelle du personnel, qui unifie et standardise les employés qui viennent de conventions collectives dont les systèmes de classification sont différents. Ce nouveau système de classification professionnelle a déjà été prévu par la signature de la convention unique du personnel, en 2006, mais il n’a jamais été appliqué.

D'autre part, le recours déposé par la ville de Madrid le 31 octobre 2017 explique que, comme il arrive toujours dans une homogénéisation de ce type, des employés améliorent leurs salaires, d’autres employés maintiennent leurs salaires et d’autres salaires diminuent ou sont bloqués. « Cette situation contredit clairement la prétention de la délégation du gouvernement selon laquelle cet accord implique une hausse générale des salaires », ont déclaré des sources proches du conseil municipal à Publico.

Le gouvernement local insiste sur le fait que cet accord élimine les obstacles importants qui ont empêché une bonne gestion des systèmes d’offre d’emploi public, de promotion professionnelle et des concours, pour la couverture des postes et pour la mobilité du personnel, qui ont été bloqués pendant plus de dix ans.

Le conseil municipal dirigé par Manuela Carmena a dit que l’accord est pleinement conforme à la législation en vigueur et qu’il serait « heureux de s’asseoir avec la délégation du gouvernement pour discuter du problème ».

Face à l'opposition du conseil municipal à l'annulation de l’accord, il reste à voir si la délégation du gouvernement procédera à la « contestation de l'accord devant la juridiction administrative ». Dans ce cas, la mairie « répondra devant le tribunal ».

Cependant, tant l'administration locale que les syndicats soulignent que le processus avance. « Nous espérons que le gouvernement central va reconsidérer sa position et ne va pas contester l'accord », a dit Arantxa Saiz, du syndicat de Madrid de l’Union Générale des Travailleurs (UGT).

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 19:11

 

 

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/les-mal-loges-clament-leur-colere-a-deux-pas-de-l-elysee-23-11-2017-7410819.php

 

Les mal-logés clament leur colère à deux pas de l’Elysée

 

Cent cinquante mal-logés et sans-abris occupent depuis Mercredi 22 Novembre 2017 un gymnase situé près de l’Elysée.

 

Une action symbolique et aussi la meilleure façon de faire parler d’eux. Depuis Mercredi 22 Novembre 2017, cent cinquante mal-logés et sans-abris, selon le Droit Au Logement (DAL), occupent le gymnase Roquépine, dans le huitième arrondissement de Paris, situé à proximité de l’Elysée.

Parmi eux, il y a des sinistrés de l’assaut du RAID à Saint-Denis, le 18 novembre 2015. Après les attentats, des terroristes s’étaient cachés dans leur immeuble, situé rue de la République, avant que la police intervienne, laissant le bâtiment inhabitable. Deux ans plus tard, ces sinistrés se sentent abandonnés.

« Avec cette action, nous voulons interpeller Emmanuel Macron pour qu’il tienne ses engagements de ne laisser personne à la rue cet hiver », explique Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL. « Nous resterons sur place le temps qu’il faudra pour que des solutions de relogement ou d’hébergement soient trouvées pour sans-abri et les personnes qui peuvent faire valoir leur droit à un logement digne », a indiqué le représentant.

Un bonnet vissé sur le crâne, une jeune femme d’origine afghane recroquevillée contre un pilier cache ses larmes dans ses mains. Arrivée en France il y a trois ans, elle vit dans un foyer à Aubervilliers. « Je suis malade et épuisée », sanglote-t-elle. « Je réclame juste une chambre pour ma fille et moi. L’Afghanistan c’est fini. J’ai eu mon enfant seule. J’avais de l’espoir quand je suis arrivée ici, mais personne ne m’a tendu la main », explique cette mère.

Allongée sur un épais tapis, Fatima a passé la nuit dans le gymnase dans l’espoir d’être entendue. A cinquante ans, cette femme originaire d’Algérie cohabite avec sa soeur dans une chambre vétuste de quatorze mètres carrés pour un loyer de cinq cent cinquante euros à Belleville.

« Je suis invalide et asthmatique. J’ai déposé une demande de logement à la mairie du vingtième arrondissement de Paris en 2011 puis en 2014 mais je n’ai toujours pas eu de proposition », se désespère la mal-logée.

Même attente chez un jeune homme de vingt six ans qui a vécu des mois à la rue avant d’atterrir dans un foyer d’urgence en grande couronne. « Sans toit, c’est dur de trouver un emploi », lance le jeune homme qui a entamé une formation de commerce et de vente à Paris.

La mairie de Paris a fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de faire évacuer le gymnase. « Je comprends la révolte de ces personnes. Quand je vois que l’état a été incapable de proposer des solutions pérennes aux personnes qui ont été expulsées après l’assaut du RAID à Saint-Denis, c’est hallucinant », s’insurge Ian Brossat, maire adjoint du Parti Communiste Français (PCF) d’Anne Hidalgo, chargé du logement et de l’hébergement d’urgence.

Dans l’après-midi, le comité du DAL a été reçu par la préfecture de Bobigny. « Des solutions d’hébergement stable ont été proposées pour les sinistrés de Saint-Denis dans l’attente d’un relogement dans le parc social », explique le porte-parole du DAL.

Pour les autres, des discussions sont engagées avec la préfecture de région, a annoncé le DAL, Mercredi 22 Novembre 2017. Les mal-logés s’apprêtaient à passer une deuxième nuit sur place.

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