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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 16:59

 

 

https://www.essonneinfo.fr/91-essonne-info/115113/enfants-cite-de-lair-veullent-aller-ecole

 

Les enfants de la Cité de l'Air veulent aller à l’école

 

Des familles de migrants de la Cité de l'Air et des associations se sont rassemblées Mercredi 27 Septembre 2017 devant la préfecture de l’Essonne pour revendiquer le droit pour leurs enfants d’aller à l’école.

Deux cars remplis déposent les manifestants devant la préfecture. Le pas assuré, hommes, femmes et enfants, avancent pour se rassembler devant les grilles blanches de la cité administrative à Evry.

Voilà déjà plusieurs mois qu’ils se battent pour empêcher leur expulsion de la Cité de l'Air d’Athis Mons. Il y a un an, des familles venues de Syrie s’installaient dans ces anciens baraquements de l'aviation civile, situés en bordure des pistes d’Orly. Une arrivée qui a provoqué un élan de solidarité des alentours pour les accompagner dans leur parcours pour être reconnus réfugiés.

Certaines familles habitant la cité de l’air à Athis-Mons manifestent Mercredi 27 Septembre 2017 pour revendiquer le droit pour leurs enfants d’aller à l’école. Des associations, comme Droit Au Logement (DAL) et l'Association Juvisienne d'Aide aux Réfugiés (AJAR), sont présentes pour soutenir cette demande. Environ quatre-vingt personnes sont rassemblées et scandent ensemble les slogans, « solidarité » et « qu’est-ce qu’on veut, un toit ». Les banderoles et les drapeaux jaunes du DAL tapissent la scène. Dans une ambiance plutôt optimiste et bon enfant, des hommes tapent sur des darboukas, des instruments orientaux à percussion, pour éveiller l’entrain des manifestants.

Des mères de famille syriennes sont là et « espèrent qu’ils vont accepter de scolariser les enfants ». L’une d’elle précise l’objet de leur venue à Evry, Mercredi 27 Septembre 2017, « nous sommes en France depuis peu. En Syrie, nos enfants allaient à l’école mais depuis un an ils n’y vont plus. Ils ne parlent qu’arabe. Nous voudrions un logement permanent et la chance pour nos enfants d’aller à l’école ».

Des citoyens et des membres d’association sont également présents pour témoigner leur soutien, à l’image de Lydwine. « Les enfants sont les otages de la situation. Il faut se demander ce qu’ils vont devenir quand ils seront grands. Nous nous indignons de ce qui se passe dans des zones de guerre, mais regardez ce qui se passe ici », constate-t-elle. La conviction des manifestants est que l’éducation est un droit pour tous en France et qu’il se doit d’être appliqué. « Nous, si nous désobéissions à la loi comme cela, nous serions mis en prison », commente une des membres de l’AJAR.

Malgré le refus de la préfecture de recevoir une délégation de manifestants, leurs cris ne faiblissent pas. « Qu’est-ce que la francophonie si le français n’est même pas appris à tous en France », clame un des membres du DAL, le mégaphone à la main. Leur présence devant la préfecture marque une nouvelle étape dans les démarches effectuées par ces familles et leurs soutiens qui estiment que la ville ne répond pas à leurs attentes.

Les enfants de la Cité de l’Air seraient environ soixante dix. Certains d’entre eux ont pu être scolarisés depuis l’an dernier. « Une quinzaine », affirme Christine Rodier, la maire d’Athis-Mons. C’est le cas de Mohammed, un jeune syrien de douze ans, qui a fait sa rentrée en sixième cette année et « qui apprend le français en classe, avec ses camarades de classe ».

Pour la plupart des enfants, il semble que la solution ne soit pas des plus faciles à trouver selon la municipalité. « Les classes sont surchargées et il est impossible de scolariser autant d’enfants », explique Christine Rodier.

Les occupants de la Cité de l’Air restent donc encore dans une situation précaire, particulièrement douze familles qui ont reçu un jugement d’expulsion, la Cité de l’Air devant être reconvertie en quartier écologique d’après un projet annoncé par la ville. Du côté de la préfecture, nos demandes d’explications n’ont pas encore eu de retour.

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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 16:42

 

 

Partisans et adversaires du Brexit pour le départ de Theresa May, dit Grant Shapps (Reuters)

 

La trentaine de parlementaires qui souhaitent le départ de Theresa May, après le fiasco du congrès de Manchester, sont autant des partisans que des adversaires du Brexit, a déclaré Grant Shapps, ancien président du parti conservateur britannique, Vendredi 6 Octobre 2017.

Interrogé sur la radio de la British Broadcasting Corporation (BBC), Grant Shapps a précisé qu'un grand nombre d'élus étaient favorables à une démission de la première ministre britannique.

« Il y a des partisans du maintien et il y a des partisans du Brexit. Ils ne se mettront jamais d'accord de manière automatique sur un même candidat », a reconnu l'ancien dirigeant.

Les divisions au sein du parti conservateur sont plus profondes que jamais après le discours catastrophique délivré Mercredi 4 Octobre 2017 par la première ministre britannique.

Perturbée par un comédien et interrompue par des quintes de toux, cette allocution a renvoyé l'image d'une dirigeante acculée et affaiblie.

Des lettres du slogan affiché derrière son pupitre se sont même détachées, comme pour ajouter symboliquement à son désarroi.

« Je pense qu'elle devrait convoquer une élection pour la direction du parti conservateur », avait déclaré Grant Shapps à la radio de la BBC.

« C'est écrit », a-t-il estimé, une opinion partagée selon lui par trente autres députés du parti conservateur britannique, dont cinq anciens ministres.

Pour qu'un vote soit déclenché, le président du comité du parti conservateur doit être sollicité par un minimum de quarante huit députés.

De son côté, le ministre de l’environnement Michael Gove, farouche partisan du Brexit, a souhaité que Theresa May conserve ses fonctions.

« Theresa May possède les qualités pour être première ministre. Elle est une excellente première ministre. J'espère qu'elle va encore servir comme première ministre pendant les prochaines années », a-t-il dit sur la radio de la BBC.

Si le trouble a marqué le congrès du parti conservateur britannique à Manchester, aucun remplaçant indiscutable pour succéder à Theresa May ne s'est imposé lors de cette réunion annuelle.

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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 15:57

 

 

http://www.elmundo.es/espana/2017/10/06/59d7396a46163f8b778b45de.html

 

Josep Lluis Trapero dit à la juge que les Mossos n'ont pas été informés des dossiers judiciaires « en temps utile »

 

L’Audience Nationale impute à Josep Lluis Tapero un délit de sédition et le cite comme témoin

 

Le bureau du procureur envisage d’emprisonner les présidents de l'Assemblée Nationale de Catalogne (ANC) et de l’Omnium Culturel et de retirer le passeport du major Josep Lluis Trapero

 

Le chef des Mossos d'Esquadra, Josep Lluís Trapero, s'est défendu devant la juge de l’Audience Nationale alléguant que la Guardia Civil ne lui avait pas donné suffisamment d'informations relatives aux perquisitions qui devaient être entreprises le Mercredi 20 Septembre 2017 au ministère de l'économie du gouvernement catalan.

Comme il l'a dit aux Mossos d’Esquadra dans une communication envoyée aux médias de masse, Josep Lluis Trapero a répondu aux questions de la juge Carmen Lamela et il a assuré que les Mossos ont collaboré avec la Guardia Civil.

« L’action  des Mossos était correcte et nécessaire à la lumière des circonstances de ce jour », a déclaré le chef de la police catalane.

Josep Lluis Trapero a assuré le juge que ses agents « n'ont pas été prévenus suffisamment à l'avance pour pouvoir planifier le dispositif et que cela les a obligés à s’adapter en fonction des circonstances ». En ce sens, il n'a pas hésité à souligner qu'il a appris l'action de la Guardia Civil par les médias.

Les sources juridiques qui ont participé à l'audition de Josep Lluis Trapero ont qualifié ces déclarations « d’excuses peu convaincantes ». La juge a demandé au chef des Mossos qu’il fournisse les communications entre la police catalane et la Guardia Civil le jour de l'incident.

Parmi les quatre personnes convoquées pour un délit de sédition, trois personnes ont témoigné devant l’Audience Nationale, Vendredi 6 Octobre 2017.

La quatrième personne, Teresa Laplana, a témoigné par vidéo conférence pour des raisons de santé. Le chef des Mossos a été la seule personne qui a répondu aux questions de la juge de l’Audience Nationale, alors que Jordi Cuixart, le président de l’Omnium Culturel, a refusé de répondre et que Jordi Sànchez, le président de l'Assemblée Nationale de Catalogne (ANC), s’est limité à répondre aux questions de son avocat.

Josep Lluis Trapero et les trois autres personnes poursuivies reviendront devant la juge de l’Audience Nationale quand le procureur recevra de nouvelles preuves de la police judiciaire relatives aux événements qui ont eu lieu à Barcelone pendant la période du Mercredi 20 Septembre au Dimanche Premier Octobre 2017.

Le bureau du procureur de l’Audience Nationale, représenté dans cette affaire par le procureur adjoint de ce tribunal, Miguel Angel Carballo, a reçu Vendredi 6 Octobre 2017 un nouveau rapport relatif aux actions qui se sont produites pendant la période du Mercredi 20 Septembre au Dimanche Premier Octobre 2017, date du référendum illégal, selon des informations provenant de sources juridiques.

Le rapport a été qualifié par le procureur de l'Audience Nationale dans un communiqué de presse de rapport décisif pour déterminer dans toute sa dimension la responsabilité des actions. C'est pourquoi le procureur n'a pas encore demandé de mesures de précaution contre les quatre personnes poursuivies dans ce cas pour un prétendu délit de sédition, dans l’attente de l'analyse du nouveau rapport.

Il s'agit d'un rapport de plus de trois cent pages, un rapport volumineux selon les mêmes sources, avec une documentation audiovisuelle relative aux faits dénoncés et dans laquelle le procureur estime qu'il peut y avoir de nouveaux actes délictueux attribués aux personnes poursuivies, selon les sources juridiques qui ont participé à l'audition de Josep Lluis Trapero.

Dans l’attente des nouvelles preuves, le procureur a demandé au juge d'instruction de fixer une nouvelle date dès que possible pour poursuivre les déclarations, après quoi il demandera, le cas échéant, des mesures de précaution.

Il convient de noter que, compte tenu des nouvelles preuves, le bureau du procureur étudiera s’il inclut les émeutes qui ont eu lieu le Dimanche Premier Octobre 2017 dans la plainte de sédition qui fait l'objet d'une enquête devant l’Audience Nationale, selon des sources juridiques. Cependant, il ne faut pas oublier que l'enquête du juge est, pour l'instant, relative aux évènements du Mercredi 20 Septembre et du Jeudi 21 Septembre 2017.

Dans le cas de Jordi Cuixart, son avocat a contesté la compétence de l’Audience Nationale alléguant que la sédition est un délit d'ordre public et qu’elle doit faire l'objet d'une enquête par un juge de Barcelone. Il convient de rappeler que la juge Carmen Lamela a soutenu sa compétence en prétendant que les émeutes pourraient être « une infraction à la forme de gouvernement ».

Jordi Sànchez et Jordi Cuixart sont arrivés à Madrid avec des preuves selon lesquelles, contrairement aux accusations de l’Audience Nationale, ils n’ont pas participé au délit de sédition dont ils sont accusés.

Comme des sources l’ont dit à des journaux de l'ANC, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart ont donné au juge d’instruction des vidéos et des documents publiés par les médias qui accréditent « qu’ils n'ont pas participé à la sédition présumée ».

En outre, les mêmes sources ont déclaré que Jordi Sanchez et Jordi Cuixart avaient déclarer au juge qu'ils ont aidé au contrôle de la rue en collaboration avec les Mossos d'Esquadra et la Guardia Civil, sans porter préjudice au travail de la commission judiciaire, et à la sortie des agents et des fonctionnaires de l’administration de la justice qui étaient bloqués à l’intérieur du bâtiment du ministère de l'économie du gouvernement catalan après les perquisitions du Mercredi 20 Septembre 2017.

Jordi Sanchez et Jordi Cuixart ont pris l’Alte Velocidad Espanola (AVE) pour aller de Barcelone à Madrid dans la nuit du Jeudi 5 Octobre au Vendredi 6 Octobre 2017, ils ont comparu Vendredi 6 Octobre 2017 devant la juge Carmen Lamela et ils étaient accusés d’un présumé délit de sédition suite aux émeutes de Barcelone dans le cadre de l'enquête sur le référendum illégal du Dimanche Premier Octobre 2017.

Ils sont arrivés à cinq minutes d'intervalle au siège de l'Audience Nationale. Jordi Sànchez est arrivé Vendredi 6 Octobre 2017 à 8 heures 50. Jordi Cuixart est arrivé Vendredi 6 Octobre 2017 à 8 heures 55. La convocation était fixée au Vendredi 6 Octobre 2017 à 9 heures. Des dizaines de journalistes, de policiers nationaux, pour la sécurité, et de députés d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), d’Euskal Herria Bildu (EHB), du Parti Démocrate Européen de CATalunya (PDECAT) et du Partido Nationalista Vasco (PNV), attendaient devant le bâtiment de l’Audience Nationale pour soutenir les accusés.

Carles Campuzano, député du PDECAT, s’est plaint du fait que la police l'a empêché d'accompagner les accusés à la porte de l’Audience Nationale. Il a insisté sur le fait que l'accusation est injuste et il a souligné que ce qui s'est passé le Mercredi 20 Septembre 2017 était une opération de la police contre les bureaux du gouvernement catalan.

« L’attaque des bureaux du gouvernement catalan et l’arrestation de quatorze personnes est une journée noire dans l'histoire de l'Espagne », a déclaré Carles Campuzano, pour qui « ce jour-là, l'Espagne a de nouveau démontré qu’elle est plus proche de la Turquie que de l'Union Européenne ».

Vendredi 6 Octobre 2017, dix minutes avant Jordi Sànchez et Jordi Cuixart, est arrivé Josep Lluís Trapero, le chef des Mossos, qui était également cité dans cette affaire.

Josep Lluis Trapero a fait son entrée sur l'esplanade de l’Audience Nationale Vendredi 6 Octobre 2017 à 8 heures 30, habillé en uniforme et accompagné des commissaires supérieurs de son corps de police.

La seule des quatre personnes accusées qui n’était pas présente physiquement au siège de l'Audience Nationale était le lieutenant de Mossos, Teresa Laplana, responsable de l'opération de sécurité de la police catalane chargée de surveiller les agents de la Guardia Civil et la commission judiciaire qui a réalisé les perquisitions. Teresa Laplana a déclaré par vidéo conférence pour des raisons de santé.

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 19:47

 

 

LES CAROTTES SONT PRESQUE CUITES

 

http://clubpolitiquebastille.org/spip.php?article199

 

Suite à l’annulation de la dernière réunion mensuelle du Club Politique Bastille (CPB), afin de permettre à ceux qui le souhaitaient de participer à la marche du Mouvement de la France Insoumise (MFI) du Samedi 23 Septembre 2017, Jacky avait proposé un dîner-débat pour faire le point.

Nous avons d’abord discuté des mouvements en cette rentrée, le ballet des journées d’action et la posture oppositionnelle grandiloquente de Jean Luc Mélenchon, en somme rien de neuf.

Jacky a brocardé ces manifestations saute-moutons et le pseudo déferlement populaire sur la place de la Bastille.

Corinne a estimé intéressante non pas la marche en soi mais l’expression d’une réelle colère populaire.

Patrick a constaté un renouvellement sociologique des manifestants et il nous a informé de la réunion d’une dizaine d’organisations, dont le MFI et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), envisageant un appel unitaire à une grande manifestation contre les ordonnances.

Puis l’essentiel le débat a porté sur le texte de Jacques et de Michel.

La tonalité des interventions fut plutôt critique. Le texte n’a trouvé aucun participant qui s’en fit vraiment le héraut. L’absence des rédacteurs et le rosé sec ont peut-être contribué à libérer la parole, néanmoins, c’est un acquis du CPB, nous revendiquons d’appeler un chat un chat et nous ne craignons pas la franche discussion.

Vous trouverez ci dessous un petit florilège.

Deux lignes coexistent dans le CPB, une vision pessimiste et une vision optimiste prenant plus en compte les nouveaux mouvements politiques. Or le texte penche plutôt vers le pessimisme.

Ce qui ressort du texte, par une expression imagée, est que « les carottes sont presque cuites, examinons la cuisson ».

Lors d’une réunion de travail pour l’élaboration du texte, des pistes avaient été envisagées et elles ont disparues.

Le texte n’apporte rien de vraiment neuf par rapport au premier manifeste du CPB.

Nous ne sommes pas un parti politique, est-il vraiment utile de publier un tel manifeste ?

Le fil d’Ariane qui parcourt le texte est surtout une critique du mélenchonisme.

On ne retrouve pas dans le texte des sujets abordés lors des réunions, même s’ils n’ont été qu’effleurés, l’internationalisme et le cosmopolitisme, la question de la démocratie, le processus révolutionnaire dans les pays développés et le rôle du prolétariat et des classes moyennes.

Le texte de Jacques et de Michel pose les deux questions suivantes, « ces changements des formes politiques reposent-ils sur une transformation plus profonde de la société » et « est-ce l’apparition d’une période nouvelle ». Il faut y répondre positivement en donnant un contenu à cette transformation, robotisation, usines sans ouvriers, extractivisme et transhumanisme. Aussi serait-il tonique d’intégrer des analyses comme celles d’Harari sur la « useless class » qui prédit, par exemple, que « les inégalités économiques pourront se traduire en inégalités biologiques, pour la première fois de l’histoire, la classe supérieure pourra être biologique supérieure ».

Ne faudrait-il pas structurer le texte en deux parties, d’une part, une analyse fine de l’évolution de la barbarie capitaliste et, d’autre part, que faire.

C’est une riche débat en somme et surtout beaucoup de travail de réflexion en perspective.

La réunion s’est terminée sur un problème plus terre à terre, l’avenir du local de l’impasse Crozatier, où nous nous réunissons, que les propriétaires veulent vendre. Nous sommes tous d’accord pour apporter un soutien financier du CPB aux animateurs du local, dont les modalités seront à définir lors de notre prochaine réunion.

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 19:25

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1C91V5-OFRTP

 

L'indépendance en suspens, le président catalan veut une médiation internationale (Reuters)

 

Le leader de l‘exécutif catalan, Carles Puigdemont, n‘a pas explicitement confirmé Mercredi 4 Octobre 2017 que la Catalogne proclamerait unilatéralement son indépendance au vu du résultat du référendum d‘autodétermination du Dimanche Premier Octobre 2017, préférant renouveler son appel au dialogue avec Madrid et à une médiation internationale.

Dans une allocution très attendue prononcée Mercredi 4 Octobre 2017 en début de soirée depuis le siège du pouvoir régional à Barcelone, Carles Puigdemont a adopté un ton moins catégorique qu‘au cours des jours précédents et a soigneusement évité de prononcer le mot indépendance, véritable chiffon rouge pour Madrid.

« C‘est un moment qui réclame une médiation. Nous avons reçu diverses offres au cours des dernières heures et nous allons en recevoir d‘autres. Tout le monde sait que je suis prêt à entamer un processus de médiation », a-t-il déclaré lors de son discours retransmis à la télévision. Madrid a aussitôt rejeté cette main tendue.

« Si Carles Puigdemont veut discuter ou négocier ou s‘il veut envoyer des médiateurs, il sait parfaitement ce qu‘il doit commencer par faire, revenir au respect de la loi », ont réagi les services du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, dans un communiqué.

S‘il n‘a pas évoqué explicitement l‘indépendance pendant son allocution, comme il l‘avait fait à plusieurs reprises depuis le Dimanche Premier Octobre 2017, Carles Puigdemont n‘a de fait pas refermé cette porte, loin s‘en faut.

« Je suis sûr que, dans les prochains jours, nous montrerons le meilleur de notre pays lorsque les institutions de Catalogne mettront en oeuvre les résultats du référendum », a notamment déclaré le dirigeant catalan.

Une élue du parti indépendantiste de la Candidature d’Unité Populaire (CUP), Mireia Boya, a assuré sur Twitter que la Catalogne déclarerait son indépendance Lundi 9 Octobre 2017 lorsque le parlement catalan se réunira pour examiner le résultat du référendum.

« Nous savons qu‘il y aura des exclusions et des arrestations, mais nous sommes prêts et rien ne nous arrêtera », a-t-elle écrit.

Des sources proches de l‘exécutif catalan ont aussi laissé entendre Mercredi 4 Octobre 2017 que la Catalogne devrait proclamer son indépendance Lundi 9 Octobre 2017.

Carles Puigdemont a salué la détermination des catalans qui ont participé au scrutin pour gagner leur souveraineté et qui ont défilé Mardi 3 Octobre 2017 dans le calme dans les rues de Catalogne pour dénoncer les violences policières.

Il a opposé le pacifisme de ses compatriotes à la violence de la police espagnole et sa propre volonté de dialogue à l‘intransigeance du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et du roi Felipe VI, dont il a jugé que son dernier discours était catastrophique.

Felipe VI a déploré Mardi 3 Octobre 2017 l‘attitude irresponsable des dirigeants sécessionnistes catalans, qu‘il a accusés d‘avoir divisé la société catalane et « d'avoir bafoué le système de règles approuvées par la loi, démontrant une déloyauté inadmissible envers les pouvoirs de l’état ».

Préférant retenir des réactions de la commission européenne et de pays européens et les appels au dialogue plutôt qu‘au respect de l‘ordre constitutionnel espagnol, Carles Puigdemont a déploré que Madrid ne veuille pas entendre parler de négociations.

Mercredi 4 Octobre 2017 dans la journée, déjà, Mariano Rajoy avait refusé une offre de médiation du parti d‘extrême gauche Podemos en exigeant que Carles Puigdemont s‘engage au préalable à ne pas proclamer unilatéralement l‘indépendance.

« Ce n‘est pas négociable. Nous ne pouvons pas traiter avec des gens qui veulent exercer un chantage aussi brutal contre l’état », a-t-on précisé de source gouvernementale à Madrid.

Pour faire monter la pression contre les autorités espagnoles, Carles Puigdemont a multiplié les entretiens avec des médias européens, dont le journal allemand Bild, auquel il a dit qu‘il n‘aurait pas d‘autre choix que de déclarer l‘indépendance si Mariano Rajoy refuse de négocier et continue à agir de manière autoritaire.

« Le gouvernement espagnol permet l‘arrestation d‘opposants politiques, il influence les médias et il bloque les sites internet. Nous sommes surveillés jour et nuit », a dit le chef de l‘exécutif catalan à Bild.

Dans une autre interview, accordée à la British Broadcasting Corporation (BBC), il estime qu‘une intervention de Madrid pour établir un contrôle direct sur la Catalogne serait une erreur susceptible de tout changer.

La crise constitutionnelle en Espagne, qui est sans précédent depuis le rétablissement de la démocratie il y a une quarantaine d‘années, inquiète en Europe et pèse aussi sur les marchés financiers.

L‘indice phare de la Bourse de Madrid, l‘Indice IBEX, est passé Mercredi 4 Octobre 2017 sous la barre des dix mille points pour la première fois depuis le mois de mars 2015. Il a finalement cédé trois pour cent. Les tensions en Espagne pèsent en outre sur l‘ensemble du secteur bancaire européen.

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 19:01

 

 

https://es.reuters.com/article/topNews/idESKBN1CA1MJ-OESTP

 

Le Tribunal Constitutionnel espagnol suspend la session plénière du parlement catalan sur l'indépendance (Reuters)

 

Le Tribunal Constitutionnel espagnol a déclaré Jeudi 5 Octobre 2017 qu'il avait suspendu l'appel à une session plénière du parlement catalan, Lundi 9 Octobre 2017, qui envisage de débattre d'une déclaration unilatérale d'indépendance après avoir évalué les résultats du référendum d'autodétermination organisé malgré son annulation judiciaire le Dimanche Premier Octobre 2017.

Le Tribunal Constitutionnel, qui a accepté un recours des députés régionaux du Parti Socialiste de Catalogne (PSC) au parlement catalan présenté Jeudi 5 Octobre 2017, fonde sa décision sur le concours d'une urgence exceptionnelle et d’une atteinte particulièrement grave à la constitution et il déclare radicalement nulle toute action, résolution ou accord, qui contreviendrait à cette suspension préalable.

Les députés du PSC, qui détiennent seize des cent trente cinq sièges du parlement catalan dans lequel les partis souverainistes sont majoritaires, ont déclaré que la convocation de la séance plénière avait violé leur droit constitutionnel à exercer une fonction publique à égalité de conditions et que la décision du bureau du parlement de convoquer la séance plénière est contradictoire par rapport aux résolutions antérieures du Tribunal Constitutionnel, qui ont suspendu d'autres lois catalanes, y compris celle du référendum.

La décision du Tribunal Constitutionnel arrive à un moment de forte tension politique après la consultation, qui a finalement eu lieu, bien qu’avec des doutes sur ses garanties et avec une controverse sérieuse sur l'action policière, qui avait un mandat judiciaire pour l'empêcher.

L'appel à la session plénière a soulevé des inquiétudes parce qu’elle pouvait conduire à une déclaration unilatérale d'indépendance, ce que le président du gouvernement espagnol a demandé d'éviter, dans un contexte de tension qui s'est déplacé vers les entreprises et les marchés.

La décision du Tribunal Constitutionnel du Jeudi 5 Octobre 2017 a été prise à l'unanimité lors d'une session plénière ordinaire du Tribunal Constitutionnel.

Le Tribunal Constitutionnel demande à que la décision soit notifiée à la présidente du parlement catalan, Carme Forcadell, et aux membres de son bureau, contrôlé par les partis souverainistes, et il les avertit du « devoir d'empêcher ou de paralyser toute initiative » impliquant d'ignorer ou d'éviter la suspension, incluant les possibles responsabilités pénales s’ils ne le font pas.

Carme Forcadell a critiqué la décision du Tribunal Constitutionnel, prétendant qu'elle « viole la liberté d'expression » et que la séance plénière n'a pas été convoquée de manière formelle.

« Le Tribunal Constitutionnel a suspendu une séance plénière, mais il l'a suspendue avant qu'elle ne soit formellement convoquée et avant que l'ordre du jour ne soit envoyé », a déclaré la présidente du parlement catalan aux journalistes dans les couloirs du parlement. « Nous n'avons pas décidé de ce que nous allons faire », a-t-elle déclaré.

Le site internet du parlement catalan n’a pas encore présenté la date du Lundi 9 Octobre 2017 dans son calendrier des séances plénières et il n'a pas inclus la décision dans son bulletin officiel, mais son agence de presse a déclaré que le président du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, participera Lundi 9 Octobre 2017 à une séance plénière du parlement catalan pour évaluer les résultats du référendum et ses effets.

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 19:03

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/10/04/59d4826622601da8318b45d9.html

 

L’Audience Nationale impute au major Josep Lluis Trapero un délit de sédition et le cite à comparaître

 

Le roi appelle les pouvoirs de l’état à mettre fin à la déloyauté

 

Carles Puigdemont insiste sur le fait qu'il déclarera l’indépendance dans les prochains jours

 

Réponse des Mossos à la Guardia Civil qui demandait de l'aide après avoir été encerclée, « cela ne ressemble pas à une masse violente »

 

Le chef des Mossos d'Esquadra, Josep Lluís Trapero, devra se rendre au quartier général de l’Audience Nationale Vendredi 6 Octobre 2017 pour témoigner dans le cadre d’une enquête pour un prétendu délit de sédition.

Cela a été ordonné par le juge qui dirige l'enquête sur les émeutes qui ont eu lieu à Barcelone le Mercredi 20 Septembre 2017, lorsque des milliers de personnes se sont rassemblées aux portes du ministère de l'économie du gouvernement catalan alors qu'une commission judiciaire faisait une perquisition en application d’une instruction du treizième tribunal d’instance de  Barcelone, dans le cadre du référendum illégal du Dimanche Premier Octobre 2017.

Des sources juridiques ont rapporté que la juge Carmen Lamela a également cité dans la même enquête Jordi Sanchez, président de l'Assemblée Nationale de Catalogne (ANC), et Jordi Cruixart, président de l’Omnium Culturel, ainsi que l'intendante des Mossos en charge de l'opération de la police catalane le jour des événements, Teresa Laplana Cocera.

Jordi Sànchez a dénoncé après avoir appris l’enquête que « l’état s'est vraiment mis en colère » et il a expliqué qu’il réfléchissait s’il doit ou s’il ne doit pas témoigner dans le cadre de l’enquête devant l'Audience Nationale.

Mercredi 27 Septembre 2017, la juge a accepté la plainte déposée par le procureur de l’Audience Nationale pour ces événements, en expliquant que la manière dont se sont comportés les manifestants pourrait entrer dans le cadre du cinq-cent-quarante-quatrième article du code pénal espagnol qui sanctionne le soulèvement, visant à empêcher, par la force ou en dehors des voies légales, l’application des lois.

Selon cet article, « se rendent coupables de sédition ceux qui, sans être inclus dans le délit de rébellion, se lèvent publiquement pour empêcher, par la force ou à l'extérieur des voies légales, l'application des lois ou toute autre autorité, l'exercice légitime ou le respect des fonctions des administrations publiques, ou les résolutions administratives ou judiciaires ».

Les convocations de la juge Carmen Lamela se produisent après que la police judiciaire lui ait remis les attestations des faits dénoncés, qui considèrent que le rassemblement devant le ministère de l’économie « ne pouvait pas être considéré comme un rassemblement spontané, mais qu’il y avait une volonté manifeste de rassembler le plus grand nombre possible de personnes devant le ministère ».

À cet égard, les enquêteurs ont mis en évidence l’accumulation d’indices sur la responsabilité présumée de Jordi Sànchez et de Jordi Cuixart, « qui avaient un pouvoir effectif sur les personnes qui étaient rassemblées ».

Le rapport final a également souligné que la Guardia Civil a demandé quatre fois à Teresa Laplana Cocera l’aide des Mossos pour que les manifestants cessent le siège du ministère et qu’elle a simplement répondu qu’elle ne pouvait pas et que son intention était de maintenir la situation.

Teresa Laplana Cocera a répondu au lieutenant de la Guardia Civil qui encadrait les enquêteurs qu’il n'y avait pas d’atteinte à la sécurité publique, qu’elle ne prévoyait pas qu’il y en ait et qu’il ne semblait pas qu’il y avait une mobilisation de masse assez violente pour solliciter l’intervention de ses unités.

Avant le refus de fournir une aide de la part de l’intendante des Mossos, le lieutenant de la Guardia Civil avait recouru à la conduite normale pour demander un soutien urgent à la police catalane. Jusqu'à six fois, la Guardia Civil avait transmis des notifications urgentes d’aide aux Mossos d'Esquadra par la voie réglementaire.

Cela dit, il faut rappeler que Jordi Sànchez a personnellement appelé le chef des Mossos en présence d'un autre lieutenant de la Guardia Civil en charge de la sécurité de l'opération. Mercredi 20 Septembre 2017 à 21 heures, le président de l’ANC a appelé directement Josep Lluís Trapero pour communiquer la situation qui se déroulait devant le bâtiment du ministère.

« Je vais appeler Josep Lluis Trapero pour lui dire la situation », a dit Jordi Sànchez au lieutenant de la Guardia Civil qui était chargé de surveiller la sécurité des agents à l'intérieur du bâtiment. Jordi Sànchez, qui a fait l'appel en présence du lieutenant de la Guardia Civil, a offert de lui passer le téléphone pour parler à Josep Lluis Trapero, auquel le lieutenant a répondu avec force, « si vous voulez parler à une personne, il faut parler au général en chef de la zone de Catalogne ».

Dans la plainte déposée par le procureur de l’Audience Nationale, Vendredi 22 Septembre 2017, le lieutenant-procureur Miguel Angel Carballo écrit que « les rassemblements et les manifestations avaient pour but d’empêcher par la force les actions des autorités et de leurs agents dans l'exercice de leurs fonctions en défense de l'ordre constitutionnel. Les personnes qui ont exercé les actions visaient à empêcher les fonctionnaires de l’administration de la justice et des forces et des organismes de sécurité de l’état de pouvoir exercer leurs fonctions conformément à la loi et aux résolutions émises par une autorité dans le cadre d’une procédure judiciaire »

Le délit de sédition prévoit un emprisonnement de huit à dix ans de prison pour les personnes qui ont initié ou dirigé la sédition, ou qui sont apparues comme auteurs, et jusqu'à quinze ans de prison si elles étaient des personnes exerçant une autorité.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 19:55

 

 

L'opposant russe Alexeï Navalny condamné à vingt jours de prison (Reuters)

 

L'opposant russe Alexeï Navalny a été condamné Lundi 2 Octobre 2017 à vingt jours de prison pour de multiples infractions à la loi sur les rassemblements publics, a annoncé sa porte-parole.

L'avocat avait été arrêté Vendredi 29 Septembre 2017 alors qu'il quittait son domicile moscovite pour se rendre à un meeting électoral en province.

Il compte se présenter face à Vladimir Poutine aux élections présidentielles du mois de mars 2018, bien que la commission électorale l’ait déclaré inéligible en raison d'une condamnation pour blanchiment d'argent.

Alexeï Navalny avait déjà purgé une peine de vingt cinq jours de prison cet été pour le même motif.

Cette nouvelle condamnation signifie qu'il ne pourra pas assister à une réunion électorale prévue le 7 octobre 2017 à Saint-Pétersbourg, la ville natale de Vladimir Poutine, le jour de l'anniversaire du président russe.

« Le vieux Vladimir Poutine a tellement peur de nos rassemblements en province qu'il a décidé de s'offrir un petit cadeau pour son jubilé », a commenté Alexeï Navalny sur Twitter.

Les militants de l'opposition russe indiquent qu'ils sont soumis à des pressions croissantes à mesure qu'approchent les élections présidentielles et que les autorités font semblant d'ignorer certaines attaques violentes.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 19:47

 

 

Le gouvernement d'union palestinien se réunit à Gaza (Reuters)

 

Le premier ministre palestinien Rami Hamdallah a présidé Mardi 3 Octobre 2017 son premier conseil des ministres à Gaza depuis que le Hamas s'est emparé de l'enclave en 2007 après un bref conflit armé avec les forces fidèles au président Mahmoud Abbas.

Cette séance devait symboliser l'entreprise de réconciliation entamée par le Fatah de Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste, avec le soutien de l'Egypte et d'autres pays arabes.

« Aujourd'hui, nous sommes face à un moment important et historique, alors que nous commençons à surmonter nos blessures, à mettre de côté nos divergences et à placer l'intérêt national au-dessus de tout », a déclaré Rami Hamdallah.

Le Hamas, considéré par Israël et les pays occidentaux comme un groupe terroriste, a annoncé au mois de septembre 2017 le démantèlement de l'exécutif qu'il avait mis en place à Gaza et il a invité le gouvernement d'union, dont la formation a été décidée en 2014, à prendre la relève.

Même si le mouvement islamiste transférera ses responsabilités administratives au gouvernement d'union, son bras armé restera la force dominante dans l'enclave de deux millions d'habitants.

« Remettre les institutions officielles dans leur cadre légal et légitime et mettre fin à toutes les conséquences de la division exigera des efforts éprouvants et beaucoup de patience, de temps et de sagesse, nous le savons », a encore déclaré Rami Hamdallah.

Lundi 2 Octobre 2017, sur la chaîne de télévision égyptienne CBC, Mahmoud Abbas a déclaré qu'il ne pouvait y avoir qu’un état, un régime, une loi et une armée, dans la bande de Gaza, réaffirmant sa volonté de voir l'Autorité Palestinienne qu'il préside reprendre la main sur la sécurité du territoire.

Un porte-parole de l'Autorité Palestinienne a précisé que Mahmoud Abbas ne comptait pas lever les sanctions imposées à Gaza à ce stade, mais plutôt attendre le résultat de discussions programmées entre le Fatah et le Hamas au cours des deux prochaines semaines.

L'Autorité Palestinienne a cessé au mois de juin 2017 de payer à Israël les factures d'électricité pour l'enclave, afin d'accentuer les pressions sur le Hamas. Il a également gelé le salaire des fonctionnaires dans l'enclave.

Trois mille membres de la police du Fatah seront intégrés progressivement au sein de la police de Gaza sous la supervision du ministère de l’intérieur dirigé par Rami Hamdallah lui-même.

L'aile militaire du Hamas, qui serait formée de vingt cinq mille hommes bien équipés, restera toutefois la force dominante de l'enclave, peuplée de deux millions d'habitants.

Les premiers signes de division n'ont pas tardé à poindre malgré l'effort de réconciliation, Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas affirmant que rien ne justifiait un retard dans la levée des sanctions. « Il n'y a aucune excuse pour retarder ou minimiser les mesures qui peuvent apaiser les souffrances du peuple de Gaza », a-t-il dit.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé qu'il s'agissait d'une réconciliation fictive. « La manière dont nous voyons les choses est très simple, reconnaissance d'Israël, démantèlement de la branche militaire du Hamas et rupture des liens avec l'Iran qui souhaite notre destruction », a-t-il dit devant des parlementaires du Likoud.

Les Etats-Unis, qui s'efforcent de relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014, suivent attentivement les développements à Gaza, avec l'objectif d'améliorer la situation humanitaire dans le territoire, a déclaré sur Twitter l'émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt.

Mais, a-t-il ajouté, « les Etats-Unis soulignent que tout gouvernement palestinien doit explicitement et sans ambiguïté s'engager pour la non-violence, reconnaître l’état d'Israël et accepter les précédents accords et obligations entre les parties et des négociations pacifiques ». Toutes conditions que le Hamas rejette.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 19:33

 

 

https://tendanceclaire.org/article.php?id=1275

 

Coordination du Front Social

 

Samedi 30 Septembre 2017 s’est tenue une coordination du Front Social à Paris. Cette coordination a rassemblé des réprésentants de trente et un collectifs locaux très différents tels que ceux de Rodez, de Perpignan, de Lyon, du Finistère, des Hauts de Seine, de Paris et de Rouen, et des collectifs comme Touche pas à ma Zone d'Education Prioritaire (TZEP).

Le Front Social, ce sont désormais cent cinquante structures syndicales, associations et collectifs, ce sont soixante comités locaux.

La coordination comptait autour de quarante personnes venues échanger sur la situation, sur la construction et sur la structuration du Front Social.

Depuis la réunion nationale du 10 juin 2017, du chemin a été parcouru, un nombre significatif de collectifs locaux se sont créés et fonctionnent désormais, le Front Social a grossi et il a démontré son utilité lors par exemple des manifestations après l’élection d'Emmanuel Macron, la manifestation du 14 juillet 2017 et les journées de grève et de mobilisation du Mardi 12 Septembre et du Jeudi 21 Septembre 2017.

Parmi les activités dans lesquelles le Front Social s’est illustré, il y a eu aussi la manifestation du Mouvement de la France Insoumise (MFI) du Samedi 23 Septembre 2017. Le Front Social y a tenu un point fixe pour se faire entendre des manifestants. Les mots d’ordre de grève générale, de blocage et de soutien aux travailleurs du transport, et les slogans de critique de l’inefficacité du combat institutionnel, « ce n'est pas à l’assemblée, ce n'est pas à Matignon, ce n'est pas dans les salons que nous obtiendrons satisfaction, c’est dans la rue et dans l’action », tous ces slogans ont été très bien accueillis et repris par une grande partie des manifestants.

De plus, beaucoup de l’activité du Front Social a été tourné vers le soutien à la grève et aux blocages des travailleurs du transport du Lundi 25 Septembre au Mercredi 27 Septembre 2017. Cela n’a pas suffi, mais des liens ont été créés avec certains de ces travailleurs à Rouen, dans les Hauts de Seine et dans bien d’autres endroits, et ce soutien a été très bien accueilli par ces derniers.

Dans la discussion, il a été rappelé que le Front Social est un outil au service des luttes et qu’il doit servir à les populariser, à les relier et à participer à la convergence de ces luttes sur une base de lutte de classe.

Parmi les perspectives d’action du Front Social, il a été discuté de la journée du Mercredi 4 Octobre 2017, journée pour laquelle l'Union Syndicale Solidaire (USS) a fait un appel à toutes les composantes du mouvement social pour se réunir et discuter des formes de mobilisation qui peuvent permettre le recul du gouvernement. L'USS y fait la critique des journées d’action espacées et elle propose un calendrier social qui permette l’unification de tous les secteurs, publics et privés, dans le combat contre le projet social du gouvernement. Évidemment, le Front Social a répondu positivement à cet appel et sera présent à cette réunion.

De la discussion générale de la coordination se sont dégagés plusieurs points d’appuis pour construire une mobilisation d’ampleur qui permette la victoire.

Il y a la réunion du Mercredi 4 Octobre 2017.

Il y a la lutte contre la condamnation des inculpés de l’affaire de la voiture du quai de Valmy. Le verdict sera annoncé le Mercredi 11 Octobre 2017.

Il y a la journée de grève et de mobilisation de la fonction publique du Mardi 10 Octobre 2017.

Il y a la réunion prévue entre les directions syndicales et le gouvernement au sujet des prochaines réformes sur la formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance-chômage, Jeudi 12 Octobre 2017.

Il a été proposé de préparer en amont la lutte sur l’affaire de Valmy, en concertation avec les collectifs les plus mobilisés.

L’objectif pour la journée du Mardi 10 Octobre 2017 est de faire de cette journée, non plus une journée de mobilisation de la fonction publique, mais bien une journée de grève et de mobilisation interprofessionnelle. Pour cela, le Front Social a tout son intérêt, étant lui-même, tout particulièrement, un regroupement interprofessionnel de syndicalistes de divers secteurs. Un des enjeux de la période est donc de construire cette journée interprofessionnelle, en liant les revendications du secteur public avec la lutte contre les ordonnances du secteur privé. La convergence des luttes doit être au centre de l’activité du Front Social. De plus, il est ressorti aussi la nécessité de ne pas se limiter au combat contre les ordonnances, mais bien de parler et d’expliquer l’ensemble du projet politique d'Emmanuel Macron qui attaque tout le monde tous azimuths.

En ce qui concerne la réunion du Jeudi 12 Octobre 2017, le Front Social dénonce ouvertement tout dialogue social de la part des directions syndicales avec le gouvernement. Face à des attaques gigantesques telles que celles menées et prévues par le gouvernement, il n’est pas envisageable une seule seconde d’aller en discuter les modalités. Cela voudrait dire entériner la défaite sur les ordonnances et passer à l’étape suivante de la casse sociale. La seule solution est de construire le rapport de force qui fasse reculer Emmanuel Macron et son gouvernement. Il faudra donc préparer ce boycott et faire pression partout pour que les directions syndicales, et notamment Philippe Martinez, refusent d’y aller.

Beaucoup des discussions ont aussi porté sur les relations entre le Front Social et les directions syndicales. Étant majoritairement un regroupement de syndicalistes, mais pas seulement, le Front Social est un outil à l’extérieur des organisations syndicales mais il est construit par des membres des organisations syndicales. Le rapport aux directions syndicales est de ce fait assez subtil.

Si tout le monde au sein du Front Social s’entend sur le rôle désastreux des politiques des directions syndicales dans les mouvements passés, en 2003, en 2010 et en 2016, et sur le mouvement actuel. Les journées saute-moutons sont une impasse démobilisatrice. Pour autant l’interpellation des directions syndicales pour obtenir un plan de mobilisation réel et de construction de la grève générale bloquant l’économie du pays ne fait pas globalement accord. Un bon nombre de personnes du Front Social y voient une nécessité, mais cela ne fait pas consensus.

La tendance CLAIRE du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) milite pour que cette interpellation soit faite, elle est nécessaire et les camarades du Front Social se trompent s'ils pensent que seuls ils pourront lancer un plan de mobilisation de masse. La Confédération Générale du Travail (CGT) compte six cent cinquante mille adhérents, il est illusoire de penser qu’elle n’est pas centrale dans la situation. Bien évidemment, nous pensons qu’il faudra déborder les directions syndicales, mais cela passera par la mise en place de structures d’auto-organisation pendant le mouvement. De plus, l’exemple très récent de la CGT Force Ouvrière, dont la base arrive à faire pression sur la direction, est un bon appui.

En toute fin de réunion, s’est amorcée une discussion sur la structuration du Front Social. Celui-ci est récent et il est important de réfléchir à son fonctionnement démocratique. Des propositions intéressantes remontent des collectifs locaux, comme celui de Lyon qui propose que, lors des coordinations, les personnes prenant part aux décisions doivent être mandatées, avec des poids différents selon les structures qu'elles représentent. Il a aussi été proposé d’avoir des mandats révocables des porte-paroles, de faire tourner les coordinations sur plusieurs villes, d’avoir plus de mixité de genre dans l’équipe d’animation, d’avoir des listes de diffusions plus horizontales et enfin d’avoir un fonctionnement plus transparent sur la production des tracts et autres expressions du Front Social. Ces demandes et propositions vont dans le bon sens. Malheureusement, il n’a pas été consacré suffisamment de temps à cette discussion. Nous pouvions nous y attendre. L'ordre du jour indiquait une heure sur ce point. Avec les retards cumulés, le débat sur la structuration et le fonctionnement a duré moins de trente minutes et cela n’a débouché sur rien. La discussion est donc reportée à la prochaine coordination, le 4 novembre 2017. Nous sommes donc invités et nous devons, toutes et tous, d’ici là, élaborer des propositions très concrètes que nous devons partager à l’ensemble des collectifs locaux pour que le Front Social, outil précieux dans la situation, renforce sa transparence, sa démocratie interne et son caractère inclusif. Nous constatons déjà, de ce point de vue, une faiblesse fâcheuse du Front Social. Des camarades, en particulier de sensibilité libertaire et notamment dans le département des Hauts de Seine, l’ont déjà quitté, et d’autres pourraient le faire, en grande partie du fait du caractère non transparent et peu démocratique du processus de prise de décision dans le comité national d’animation. Le 10 juin 2017, la réunion nationale avait déjà promis, pour la rentrée, de traiter du problème du fonctionnement et de la structuration du Front Social. Pour l’instant, c’est encore partie remise et cela est très regrettable. Le peu de temps consacré, dans l’ordre du jour, à ce point semble significatif d’une absence de volonté, au niveau du comité national, de traiter cette question. Pour l’instant, il n’est pas facile de dire précisément les raisons de cette situation, mais cela apparaît comme un important combat à mener au sein du Front Social.

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