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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 17:41

 

 

http://www.anticolonial.net/spip.php?article3040

 

Solidarité internationale contre la répression en Catalogne

 

Rassemblement devant l’ambassade d’Espagne à Paris, 22 avenue Marceau, 75 008 Paris, métro Alma Marceau, Mardi 3 Octobre 2017 à 18 heures.

 

Nous exprimons notre solidarité avec le peuple catalan qui pacifiquement s’est mobilisé de manière massive pour défendre son droit à décider de son avenir.

Nous condamnons fermement la répression policière qui n’a pas hésité à utiliser la force pour tenter d’empêcher le référendum. Plus de dix mille agents des forces de sécurité de l'état espagnol ont été déployés dans toute la Catalogne pour essayer de fermer les bureaux de vote, réquisitionner les urnes et les bulletins de vote. Huit cent quarante quatre personnes ont été blessées par la police de l'état espagnol qui a chargé violemment celles et ceux qui voulaient voter, cassant les portes des écoles, frappant indistinctement les personnes âgées et les enfants et s’attaquant même à la police catalane et aux pompiers catalans.

Face à la répression de l'état espagnol, le vote pour le droit à l’autodétermination du peuple catalan est exemplaire. La volonté d’un peuple ne peut être arrêtée.

Malgré le déploiement de la Guardia Civil, la mobilisation a permis de protéger un grand nombre des bureaux de vote, avec une participation de plus de trois millions de votants dont sept cent soixante dix mille n’ont pu voir leurs voix prise en compte, plus de quatre cent bureaux de votes ayant été envahis par la police et leurs urnes dérobées. La Catalogne a démontré aujourd’hui que, contre un état qui refuse d’accepter un référendum et d’écouter l’expression d’une majorité de la population, la constitution espagnole, produit d’un compromis passé en 1978 avec les franquistes, est dépassée. Ce cadre juridique est utilisé comme excuse pour soutenir la violation des droits fondamentaux et les attaques directes contre la liberté des peuples d’Espagne.

Nous appelons à la solidarité internationale pour dénoncer la répression du gouvernement de Mariano Rajoy et défendre la démocratie. Face à une revendication démocratique telle que le droit à l’autodétermination, la solution ne peut jamais être la répression et la violence.

Nous pouvons avoir des débats sur le bien fondé de l’indépendance de la Catalogne ou sur les limites du processus actuel, mais nous partageons des principes qui nous amènent à dire ensemble que nous réaffirmons notre soutien aux droits démocratiques du peuple de Catalogne.

Nous soutenons la grève interprofessionnelle organisée par plusieurs organisations syndicales pour défendre les droits et revendications de tous les travailleurs et travailleuses en Catalogne.

Nous condamnons le silence complice des autorités françaises et appelons les citoyens et les citoyennes, les organisations démocratiques, syndicales, politiques et associatives, à se solidariser avec le peuple de Catalogne contre la violence de l'état espagnol, pour les libertés, pour la démocratie et pour le droit à l’autodétermination des peuples

Des initiatives semblables auront lieu devant les consulats d’Espagne de plusieurs villes françaises

Premiers signataires

Sortir Du Colonialisme (SDC), Union Syndicale Solidaire (USS), Assemblée Nationale Catalane (ANC), Confédération Nationale du Travail (CNT), Emancipation, Collectif Solidarité Kanaky, Centre Démocratique des Kurdes de France (CDKF), Comité de Solidarité avec le Peuple Basque (CSPB), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Ecologie Sociale, Ensemble, Alternative Libertaire

 

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 17:12

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1C70S6-OFRTP

 

Mariano Rajoy face à une crise politique majeure en Espagne (Reuters)

 

Contesté après les violences qui ont émaillé Dimanche Premier Octobre 2017 le référendum d'auto détermination organisé en Catalogne, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, doit désormais affronter la crise constitutionnelle la plus grave vécue par le royaume depuis des décennies.

Si le calme prévalait Lundi 2 Octobre 2017 dans les rues de Barcelone, les éditorialistes de la presse catalane constataient que les retombées du scrutin du Dimanche Premier Octobre 2017 laissaient entrevoir un conflit durable entre Madrid et la région catalane.

Malgré la mobilisation de la police espagnole, qui a tout fait pour empêcher la tenue du scrutin déclaré inconstitutionnel par Madrid, le gouvernement régional revendique la participation de deux millions deux cent soixante mille personnes, soit environ quarante deux pour cent des électeurs catalans. Selon Barcelone, le oui l‘a emporté avec quatre vingt dix pour cent des voix.

Selon le bilan communiqué Lundi 2 Octobre 2017 par le gouvernement catalan, huit cent quatre vingt treize personnes ont été blessées, Dimanche Premier Octobre 2017. Quatre d’entre elles sont dans un état grave, mais stable.

« La situation peut encore se détériorer », prévenait Lundi 2 Octobre 2017 le quotidien catalan de la Vanguardia, devant le nombre de blessés que le gouvernement régional déplorait Dimanche Premier Octobre 2017.

« Nous entrons dans une phase de grèves et de manifestations de rues, davantage de mouvements et davantage de répression », a prévenu le journal.

Dimanche Premier Octobre 2017, le chef du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, a ouvert la voie à une proclamation d‘indépendance dans les jours à venir et il a annoncé que les résultats du scrutin seraient présentés devant le parlement catalan.

Si Carles Puigdemont s‘est abstenu de proclamer immédiatement l‘indépendance de la région, il a ouvertement défié Mariano Rajoy à qui la constitution permet de dissoudre le gouvernement catalan et de placer la Catalogne sous la tutelle de Madrid dans l‘attente de nouvelles élections.

Une telle issue alimenterait encore les tensions entre le gouvernement central et la région et elle aurait sans doute des conséquences néfastes pour l’économie espagnole. Lundi 2 Octobre 2017, la Bourse de Madrid a ouvert en baisse de 1,3% avant d‘effacer peu à peu une partie de ses pertes tandis que l‘euro perdait du terrain face au dollar, témoignant des interrogations des investisseurs.

Dimanche Premier Octobre 2017, quarante quatre syndicats et partis politiques ont appelé à une grève générale en Catalogne, Mardi 3 Octobre 2017, tandis que Mariano Rajoy proposait l‘instauration d‘une réflexion sur l‘avenir ouverte à tous les partis politique tout en rejetant avec force toute idée d‘indépendance de la Catalogne.

La brutalité des images montrant les forces de l‘ordre tenter d‘empêcher la tenue du scrutin ont choqué tant en Espagne qu‘en Europe.

Lundi 2 Octobre 2017, la commission européenne a fait valoir que le référendum n’était pas légal, tout en invitant le gouvernement espagnol au dialogue, jugeant que la violence ne saurait être une voie politique.

« Selon la constitution espagnole, le scrutin d‘hier n’était pas légal », a déclaré le porte parole de la commission européenne, Margaritis Schinas.

« C‘est une question de politique intérieure pour l‘Espagne qui doit être abordée dans le cadre de l‘ordre constitutionnel en vigueur en Espagne », a-t-il ajouté.

En Espagne, le gouvernement minoritaire de Mariano Rajoy ne semble pour l‘heure pas menacé de tomber, les partis politiques traditionnels rejetant eux aussi les velléités indépendantistes catalanes, mais sa gestion de la crise est largement critiquée.

Quoique hostile à l‘indépendance de la Catalogne, le Pais déplore ainsi dans ses colonnes « l’incapacité absolue du gouvernement espagnol à affronter la crise dès ses prémices ».

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 16:16

 

 

http://www.leparisien.fr/paris-75010/accueil-indigne-des-exiles-a-paris-les-habitants-menacent-de-fermer-eux-memes-le-site-28-09-2017-7293588.php

 

Accueil indigne des migrants à Paris

 

Les habitants menacent de fermer eux-mêmes le site

 

Jeudi 28 Septembre 2017

 

Dans une lettre ouverte, les riverains du boulevard de la Villette annoncent leur intention de bloquer la plate-forme d’accueil des primo-arrivants.

 

Des corps allongés sur le trottoir, durant des jours et des nuits, des bagarres, parfois au couteau, et des gazages policiers, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, vient de marteler qu’il ne veut plus « d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans la rue, dans les bois ou perdus », les exilés sont sur le trottoir du boulevard de la Villette, dans le dixième et dans le dix-neuvième arrondissement de Paris, depuis dix neuf mois. Ils attendent désespérément l’indispensable rendez-vous à la Plateforme d'Accueil des Demandeurs d'Asile (PADA) de France Terre d’Asile (FTA) où doivent s’enregistrer les premiers arrivants.

Mais le système est à saturation depuis bien longtemps. Et les riverains, indignés et lassés devant le traitement réservé à ces hommes et ces femmes demandent, une dernière fois, la fermeture du site, et le lancement d’une réflexion sur l’accueil des exilés. Une dernière fois, car, le collectif des habitants associés du quartier de Jaurès Stalingrad Flandre Jemmapes vient de l’annoncer dans une lettre ouverte largement diffusée, « si les responsables ne ferment pas ce système PADA avant 2018, nous le fermeront nous-mêmes ».

Avant eux, les maires du dixième et du dix-neuvième arrondissement l’avaient demandé et les salariés de FTA, eux-mêmes, incapables de faire face à l’affluence, avaient rédigé une lettre ouverte. « Mais rien n’y a fait, soupirent les habitants. C’est pour cela que nous avons décidé de prendre les choses en main. ».

Les riverains affirment que « quarante mille personnes ont dormi sur le trottoir, boulevard de la Villette, depuis dix neuf mois. Ils sont en permanence deux cent à trois cent. Outre les problèmes d’hygiène et de circulation des passants, l’humiliation quotidienne des demandeurs d’asile serrés les uns contre les autres et coincés derrière des barrières, dormant par terre et gazés presque chaque jour, s’ajoute à l’humiliation des habitants obligés de vivre quotidiennement cette situation. Cette PADA fixe à Paris, dans l’attente, des milliers de demandeurs d’asile, sans alimentation et sans logement, dans une situation violente, dangereuse et destructrice du quartier ». Les riverains annoncent qu’ils se sentent désormais légitimes à agir pour bloquer le site « afin d’éviter de possibles mort d’hommes ou de femmes ».

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 15:52

 

 

https://www.frontsocialuni.fr/actualite/communique-du-front-social

 

Communiqué du Front Social

 

Le Front Social sera présent à la réunion unitaire du Mercredi 4 Octobre 2017 proposée par l'Union Syndicale Solidaire (USS) à toutes les composantes du mouvement social

Le Front social a pris connaissance de la lettre à toutes les composantes du mouvement social publiée par l'USS, qui les invite à tenir une réunion commune, Mercredi 4 Octobre 2017 à 18 heures.

Le Front Social se rendra d’autant plus volontiers à cette réunion qu’elle répond à son propre appel à unifier les efforts de lutte contre la politique de destruction sociale entreprise par Emmanuel Macron.

Le fondement de l’unité à laquelle aspirent tant de militants, c’est bien de frapper ensemble, au même moment et au même endroit, pour gagner, pour l’abrogation des ordonnances d'Emmanuel Macron et pour l’arrêt des autres mesures de régression sociale.

C’est pourquoi le Front Social, ayant alerté depuis des semaines sur la nécessité de l’unité, estime que, pour obtenir une victoire, le mouvement doit être gréviste, général et reconductible jusqu’à obtention de ses objectifs.

C'est de ce point de vue que la date du Mardi 10 Octobre 2017 doit devenir le rendez-vous de tous les unitaires, qui savent que seule une action inter professionnelle peut déboucher vers la mobilisation générale et le succès contre Emmanuel Macron.

Le Front Social appelle toutes les composantes du mouvement social à répondre positivement à l’invitation unitaire de l'USS.

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 15:41

 

 

Bagdad impose un blocus aérien au Kurdistan après le référendum (Reuters)

 

Les autorités de Bagdad ont imposé Vendredi 29 Septembre 2017 un blocus aérien au Kurdistan autonome irakien pour l'obliger à renoncer au contrôle de ses aéroports et à annuler le résultat de son référendum sur l'indépendance, ce qu'il refuse.

Le dernier vol international en partance de l'aéroport d'Erbil a décollé Vendredi 29 Septembre 2017 vers 17 heures locales à destination d'Istanbul, une heure avant que l'interdiction de tout vol international à destination ou en provenance des aéroports d'Erbil et de Souleimanieh entre en vigueur, Vendredi 29 Septembre 2017 à 18 heures locales.

Les vols intérieurs sont en revanche maintenus, ce qui signifie que les voyageurs se rendant au Kurdistan devront transiter par Bagdad.

Selon la chaîne kurde Rudaw, quelque quatre cent entreprises de voyage et tourisme seront directement affectées par cet embargo, qui menace environ sept mille emplois.

Le premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, a assuré dans un communiqué diffusé Vendredi 29 Septembre 2017 que la suspension des vols internationaux n'était pas « une punition pour les habitants de la région, mais une mesure constitutionnelle décidée par le gouvernement dans leur intérêt ».

L'Irak, la Turquie et l'Iran, ont également exigé du Gouvernement Régional Kurde (GRK) qu'il restitue les postes-frontières aux forces irakiennes après la large victoire du oui, près de quatre vingt treize pour cent, au référendum d'autodétermination du Lundi 25 Septembre 2017 dans les territoires kurdes du nord de l'Irak.

Les trois pays demandent l'annulation du résultat du vote et menacent les kurdes de sanctions, voire d'une intervention militaire, s'ils n'obtempèrent pas.

Le principal dignitaire chiite irakien, l'ayatollah Ali al Sistani, est à son tour intervenu dans le débat Vendredi 29 Septembre 2017 en appelant le GRK à « revenir dans la légalité constitutionnelle » en préférant l'autonomie à l'indépendance.

La Turquie a annoncé Jeudi 28 Septembre 2017 qu'elle ne traiterait qu'avec le gouvernement de Bagdad des dossiers liés aux exportations de pétrole brut, tandis que, selon l'agence de presse iranienne Tasnim, Téhéran a interdit Vendredi 29 Septembre 2017 aux sociétés iraniennes de transporter du pétrole de ou vers le Kurdistan irakien.

Le pétrole est la principale source de revenus du Kurdistan irakien et est en grande partie exporté grâce à un oléoduc qui passe par la Turquie.

Malgré ses menaces, Ankara s'est jusqu'à présent gardée de prendre des mesures contre le GRK. Le premier ministre turc, Binali Yildirim, a assuré que d'éventuelles sanctions ne viseraient que les organisateurs du référendum et qu’elles ne viseraient pas les civils du nord de l'Irak dans leur ensemble.

Les autorités kurdes se disent prêtes à soutenir un blocus grâce à leur autosuffisance en pétrole, en électricité et sur le plan agricole. Elles rappellent aussi que les trois-quarts des camions qui entrent au Kurdistan depuis la Turquie se rendent ensuite dans des territoires contrôlés par Bagdad, si bien que l'économie de ces deux pays serait tout autant affectée par une fermeture de la frontière.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a proposé sa médiation pour sortir de l'impasse, a déclaré Jeudi 28 Septembre 2017 le ministre irakien des affaires étrangères, Ibrahim al Djafari, après avoir rencontré l'émissaire de l’ONU en Irak, Jan Kubis.

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 14:41

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/10/01/59d09dc1e2704eaa7d8b45ae.html

 

Les charges de la Policia Nacional et de la Guardia Civil pour arrêter le référendum font plus de huit cent quatre vingt treize blessés

 

La Guardia Civil a attaqué le collège électoral où devait voter Carles Puigdemont pour prendre les urnes

 

Une personne a été blessée à un oeil par le tir d'une balle en caoutchouc de la police interdit en Catalogne

 

Les incidents se sont multipliés dans les bureaux de vote dans toute la Catalogne

 

Des dizaines d'agents de la Policia Nacional et de la Guardia Civil sont entrés de force dans au moins une douzaine de bureaux de vote dans toute la Catalogne pour réquisitionner les urnes et interdire le référendum suspendu par le Tribunal Constitutionnel. Les interventions ont commencé quelques minutes avant le début du vote et ont laissé des images de tension et de violence et des dizaines de blessés, certains avec des coups à la tête et l'un d'eux frappé à un oeil par une balle en caoutchouc. Selon les données du département de la santé du gouvernement catalan, il y aurait huit cent quatre vingt treize blessés. Les données du ministère espagnol de l’intérieur chiffrent à onze le nombre d’agents qui ont été blessés, neuf de la Policia Nacional et deux de la Guardia Civil.

La tension des opérations de police à la recherche des urnes a vécu des dizaines d'épisodes à Barcelone, où il y a eu de multiples charges policières et des affrontements graves dans presque tous les quartiers. Certains objets ont également été jetés contre des unités antiémeutes de la Policia Nacional lorsqu’elles ont quitté les écoles après avoir réquisitionné des urnes.

L'atmosphère de conflit continue dans plusieurs points de la ville, Dimanche Premier Octobre 2017 en début d’après-midi, alors que des centaines de personnes continuent d'essayer de voter et de bloquer l'entrée des écoles.

Au moins un des agents de Barcelone des Unités d’Intervention Policière (UIP) a utilisé des balles en caoutchouc, dont l’utilisation par les Mossos d’Esquadra et par les agents de la police locale est interdite depuis trois ans en Catalogne.

Les officiers ont tiré les premières salves, sans munitions, pour disperser les manifestants qui les ont entourés au carrefour des rues Sardenya et Diputació.

Ils ont ensuite utilisé des balles en caoutchouc pour sortir du blocage qu'ils ont trouvé après avoir pris les urnes de l’école Ramon Lllull.

Les charges de police dans le quartier ont provoqué au moins deux blessés, comme el Mundo a pu le vérifier. L'un d'entre eux a été un homme atteint à un œil par une des balles et il a été secouru en urgence par une ambulance du Servei d'Emergencies Mediques (SEM) qui est intervenu en urgence, comme l’ont confirmé des sources médicales à EFE. Certains manifestants ont lancé des clôtures et des objets contre les véhicules de police lorsqu'ils ont quitté le quartier.

L'utilisation des forces de police s’est répétée dans des écoles dans tous les quartiers de Barcelone. À Drassanes, à l’institut Jaume Balmes, à l'Escola Mediterrània dans le quartier de la Barceloneta ou à l’institut Pau Claris, ont été reproduites des images de charges lourdes contre des manifestations, des blocages et des sit-in pacifiques.

Parmi les objectifs prioritaires de la police, il fallait éviter les images du vote des dirigeants politiques du gouvernement catalan. En application de cette stratégie, des dizaines d'agents de la Guardia Civil sont venus à Sant Julià de Ramis, dans la province de Gérone, où le président Carles Puigdemont devait voter. La police est intervenue dans la ville et elle a pris le collège électoral.

Devant des dizaines de journalistes, elle a enlevé de force les personnes qui bloquaient l'entrée et elle a brisé les portes en verre des locaux pour réquisitionner les urnes.

L'opération, cependant, n'a pas empêché les photographies du vote de Carles Puigdemont. En réponse à l’opération de la Guardia Civil, la caravane du président a changé de parcours. Finalement, il a voté dans une école de Cornellà de Terri, dans la province de Gérone, grâce au recensement universel activé par le gouvernement afin qu'il puisse voter dans n'importe quelle école et que la Guardia Civil a désactivé des heures plus tard.

La tension a également été vécue dans les autres régions de la Catalogne. La police antiémeute a accusé les manifestants de protester contre leur entrée pour réquisitionner les urnes situées dans l'ancienne faculté des lettres de Tarragone. La police est intervenue violemment contre plusieurs centaines de personnes qui ont commencé à les encercler Plaza Imperial Tarraco et au carrefour des rues Rambla Nova et Estanislau Figueres. Pendant deux minutes, il y a eu des charges successives jusqu'à la dispersion de la foule. Au moins deux personnes avaient des plaies sanglantes.

D'autre part, à Sabadell, la Policia Nacional a réquisitionné des urnes et des bulletins de vote de l'école Nostra Llar, où il y a eu des moments de tension entre les manifestants et les agents qui ont cassé les vitres de l’école. La présidente du parlement catalan, Carme Forcadell, devait voter dans cette école. Elle a finalement voté dans un autre point de vote situé dans la même rue, rapporte Jordi Ribalaygue.

Le tribunal de Lleida ouvre une procédure pour un éventuel délit de désobéissance de la part des Mossos

Le quatrième juge d’instruction de Lleida a ouvert une procédure pour un éventuel délit de désobéissance de la part des Mossos. Selon l'ordonnance du juge, le 27 septembre 2017, le Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) a ordonné aux Mossos d'empêcher l'utilisation de bâtiments publics pour le référendum et de réquisitionner tout le matériel connexe.

Mais c’est un « fait notoire » que le référendum est actuellement organisé à Lleida et le juge décide d'engager une procédure, puisque les destinataires de la résolution du TSJC, c'est-à-dire les Mossos, « ne respectent pas ce mandat concret ». De même, le chef des Mossos du commissariat de police de Ponent a déjà été convoqué devant les tribunaux pour expliquer pourquoi ses agents n’appliquent pas l'ordonnance du tribunal.

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 17:05

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/09/29/59ce61e7ca47417a6d8b465b.html

 

Josep Lluis Trapero ordonne de ne pas utiliser la force contre l’occupation des écoles

 

Les enseignants et les voisins campent dans les centres éducatifs pour les garder ouverts jusqu'au référendum

 

Le gouvernement promet qu'il interdira le référendum bien qu'il ne dise pas comment

 

Les agents des Mossos d'Esquadra éviteront à tout prix de recourir à l’usage de la force pour éviter la tenue du référendum suspendu par le Tribunal Constitutionnel. Le major de la police catalane, Josep Lluís Trapero, a ordonné à ses agents Vendredi 29 Septembre 2017 qu’ils ne recourent en aucun cas à leurs matraques et qu’ils négocient pour mettre fin à l’occupation des écoles et pour diluer les protestations de ceux qui veulent voter. L'objectif de la direction des Mossos d'Esquadra est de maintenir la paix sociale au détriment du respect strict des ordres judiciaires.

Les instructions internes données aux dix sept mille Mossos d’Esquadra sont un équilibre délicat entre l'accomplissement de l'ordre du Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) et la tentative de Josep Lluis Trapero d’éviter la répétition de deux scénarios. Le premier est celui de l’évacuation par la force des indignés de la place de Catalogne au mois de mai 2011, avec des centaines de personnes dispersées de force pendant un sit-in. Le second et le plus redouté par le gouvernement catalan est de voir sa propre police se battre contre les personnes auxquelles il a demandé de descendre dans la rue.

Les Mossos d’Esquadra ont déjà afflué vers des dizaines de bureaux de vote avec ordre de les fermer, au plus tard, Dimanche Premier Octobre 2017 avant 6 heures du matin. Ils sont également chargés de réquisitionner les bulletins de vote, les listes de recensement et les urnes liés au référendum. Mais, à quelques exceptions près, ils ne pourront en aucun cas utiliser les forces de police pour se conformer aux ordonnances rendues par un juge du TSJC.

Dans le protocole validé par Josep Lluis Trapero, le recours à la force au cours de la journée électorale est interdit, en particulier en raison du comportement de désobéissance passive, en référence aux sit-in pacifiques qui sont attendus.

Dans ces situations, la police « ne peut pas aller au-delà de l'accompagnement des personnes à l'extérieur » des bureaux de vote, en particulier contre le blocage des écoles et pour permettre l'accès de la police aux locaux pour réquisitionner des urnes ou faire des identifications. « En aucun cas, nous ne pourrons utiliser la défense policière extensible ou d'autres éléments de même nature », précise l'ordonnance.

Josep Lluis Trapero envisage seulement deux situations dans lesquelles ses agents peuvent recourir à la force. « En cas d’agressions par des tiers » ou par des attaques « contre la police elle-même et en les obligeant à les repousser ».

Dans ces cas, en plus, il exige une précision dans les coups, « seulement contre les personnes qui provoquent les agressions et jamais de manière généralisée ». Et même dans ces cas extrêmes, Josep Lluis Trapero demande à ses agents, avant de recourir à la force, de déterminer si l'utilisation de la matraque peut générer « un plus grand mal que celui qu’ils essaient d'éviter ».

La stratégie de Mossos d’Esquadra est également laxiste quand il s'agit d'éviter les occupations des bureaux de vote pour éviter leur fermeture. La police du gouvernement catalan s’est limitée Vendredi 29 Septembre 2017 à informer que le délai pour la fermeture des bureaux de vote expire Dimanche Premier Octobre 2017 à 6 heures du matin. Le protocole a permis à au moins deux écoles de Barcelone, les écoles Miquel Tarradell et Collasso i Gil, d'être occupées par des dizaines de personnes qui ont décidé de passer la nuit. La police a pris note de la situation, sans interdire l'entrée et la sortie des personnes sans aucun incident.

La situation se répètera le jour du référendum. Dimanche Premier Octobre 2017 avant 6 heures du matin, il est prévu que les Mossos d’Esquadra se présenteront devant les bureaux de vote pour « interdire leur ouverture ».

Dans le cas où ils sont ouverts ou occupés, la police tentera de les fermer par la négociation. Si la situation se durcit, le protocole prévoit le déploiement de la police anti-émeute, la Brigade Mobile, ou la possibilité d'appeler des renforts de la Policia Nacional où de la Guardia Civil s’il elle était débordée par la présence de nombreuses personnes. Les instructions de Josep Lluis Trapero ne prévoient à aucun moment l'expulsion obligatoire des écoles. « Étant donné l'impossibilité d’expulser les personnes des locaux, il y aura un cordon de policiers à l'entrée pour interdire l’accès à toute autre personne ». Les policiers devraient seulement « laisser les personnes à l'intérieur si elles le souhaitent ».

Parallèlement aux préparatifs de la police, le TSJC a continué à agir contre l'organisation du référendum. Le magistrat instructeur a ordonné au Centre des Télécommunications et des Technologies de l’Information (CTTI) de bloquer l'accès au système de gestion des recensements et au registre des catalans à l'étranger. Une étape qui permettra de comparer et de valider les données de vote, à la fois la participation et les résultats.

Au cours de l'opération menée la semaine dernière par la Guardia Civil, les agents ont identifié l’application qui permet de « compter les votes dans les bureaux de vote et qui pourrait être utilisée pour exercer le vote électronique ». Une stratégie qui apparaît également dans la documentation qui a été saisie par le responsable des risques du centre de la sécurité de l’information de Catalogne (CESICAT).

Dans l'opération, ordonnée par le treizième tribunal d’instruction de Barcelone, les agents ont conclu qu'il existe vingt neuf applications qui peuvent être utilisées dans un processus électoral en tant que bases de données. Elles dépendent toutes directement du gouvernement catalan, « il est donc clair qu’elles sont liées aux agents du gouvernement qui font l'objet de cette enquête », remarque le magistrat en référence aux membres de l'exécutif qui ont approuvé l'appel au référendum.

Le TSJC a ordonné au CTTI de suspendre ces services et a requis le CESICAT pour détecter les points de vote électronique dans les différents bureaux de vote. « Dans le cas où les applications informatiques ont dans leurs objectifs le comptage des bulletins de vote qui ont été déposés », le juge permet à l'ordonnance de se terminer Mardi 3 Octobre 2017. En outre, le tribunal rappelle aux responsables du CESICAT et du CTTI que, s'ils ne respectent pas l'ordonnance, ils commettront un délit de désobéissance.

Le TSJC a également ordonné à google de bloquer les applications avec les points de vote du référendum annoncés par le président Carles Puigdemont.

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 15:49

 

 

Un mésusage de l’histoire récente

 

Par Hugo Melchior

 

Depuis le commencement de la mobilisation sociale contre la réforme du code du travail, rebaptisée en deuxième loi travail, comme pour souligner le fait qu’elle parachèverait la première loi travail qui avait constitué une nouvelle étape dans le processus de réorganisation néolibérale du marché du travail en France, ses opposants syndicaux et politiques n’ont eu de cesse de convoquer le passé récent. Ils l’ont fait dès que les journalistes les ont interrogés sur l’opportunité de continuer à mobiliser leurs forces militantes et, de façon générale, sur leurs réelles chances de succès au regard de l’objectif qu’ils se sont eux-mêmes fixés, à savoir le retrait de la réforme, alors même que les cinq ordonnances ont été signées par le président Emmanuel Macron, Vendredi 22 Septembre 2017, et qu'elles ont été publiées, Samedi 23 Septembre 2017, au Journal Officiel pour une entrée en vigueur immédiate. En faisant un usage politique de l’histoire, les opposants déclarés à la deuxième loi travail entendaient démontrer qu’on ne serait nullement dans l’irréversible, malgré le calendrier extrêmement serré et une mobilisation qui s’est caractérisée, jusqu’à présent du moins, par sa petitesse. Autrement dit, le mouvement social serait parfaitement capable de défaire ce qui venait d’être accompli par le président de la république avec le soutien unanime de sa majorité parlementaire. A les entendre, il serait donc encore possible de revenir à la situation antérieure à l’inscription de cette énième réforme structurelle du marché du travail dans le droit positif. Les batailles décisives resteraient à venir. L’histoire resterait ouverte. Rien ne serait joué.

Un passé récent manipulé opportunément par les opposants à la deuxième loi travail pour légitimer politiquement leur refus de renoncer à agir ensemble contre cette contre-réforme, mais quel passé récent justement ? Il s’agit là en réalité, une fois encore, de la dernière vraie victoire du mouvement social contre un gouvernement en exercice, en l’occurrence la mobilisation, pendant l’hiver 2006, d’une large partie de la jeunesse scolarisée, lycéenne et estudiantine, contre le Contrat Première Embauche (CPE), mobilisation qui fut soutenue à l’époque, et cela dès le début, par l’ensemble des organisations syndicales de salariés s’accordant sur le mot d’ordre négatif commun de retrait du CPE. Interrogé, Vendredi 22 Septembre 2017, à peine sèche l’encre utilisée par Emmanuel Macron pour parapher les ordonnances, le député du Mouvement de la France Insoumise (MFI) Adrien Quatennens expliqua sur BFM Télévision qu’il croyait plus que jamais en la possibilité de rendre, en dernière analyse, nulles et non avenues ces ordonnances désormais force de loi, car il existait dans l’histoire le précédent du mouvement contre le CPE auquel il dit, d’ailleurs, avoir participé en tant que lycéen, « oui, j’y crois totalement, et je vais vous dire pourquoi. Je me suis engagé en politique contre une réforme qui était dans la même philosophie et j’ai vu de mes propre yeux qu’une mobilisation de grande ampleur pouvait avoir raison d’une loi même si elle avait été votée ».

Olivier Besancenot, porte parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), usa de cette même référence historique pour répondre à un journaliste qui lui faisait remarquer la faiblesse numérique de la mobilisation contre cette nouvelle loi travail jusqu’à présent, « la rue a été capable de défaire des lois. En 2006 au moment du CPE de Dominique de Villepin, il avait été voté par le parlement à l’époque et il avait été défait par la rue ». Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération Générale du Travail (CGT), employa le même raisonnement cette semaine, comme c’était déjà le cas en 2016.

L’exemple historique du CPE permet aux opposants à la loi travail de se rassurer à bon compte en apportant la preuve par le fait que le mouvement social a déjà été capable de rendre une situation suffisamment coûteuse politiquement pour un gouvernement, afin que ce dernier n’ait d’autre choix que de renoncer à son projet de réforme.

Ce qui a été rendu possible hier pourrait l’être à nouveau demain. Mais pour que cela soit possible, encore faut-il que les conditions objectives soient réunies. Or, les personnalités, qui ont pris l’habitude de convoquer l’exemple du CPE pour mieux l’ériger en argument d’autorité face aux journalistes sceptiques quant au devenir de la mobilisation en cours, ne s’étendent jamais sur ce qui fut la réalité de cette période d’exception politique, au risque de recourir à des analogies historiques qui, au regard de l’analyse concrète de la situation sociale et politique actuelle, n’ont pas lieu d’être.

Ce que retiennent les opposants manipulateurs de cette séquence politique victorieuse, qui demeure jusqu’à nos jours la seule victoire incontestable du mouvement social du point de vue de ses objectifs initiaux depuis 1995 et qui, par là-même, occupe une place centrale dans les mémoires collectives, c’est uniquement qu’un gouvernement s’est vu obligé d’annuler sa réforme pourtant votée par le parlement.

Pourtant, ce que ne précisent pas ces mêmes opposants, c’est à quel niveau de conflictualité extraordinaire, au sens propre du terme, il a fallu arriver pour rendre la situation politique intenable pour le gouvernement de Dominique de Villepin. En effet, avant que le gouvernement ne se résolve finalement, le 10 avril 2006, à renvoyer aux calendes grecques son nouveau contrat de travail atypique qui était destiné exclusivement aux femmes et aux hommes âgés de moins de vingt cinq ans, il a fallut arriver à une réalité temporelle sans précédent où l’on avait une combinaison de plusieurs facteurs.

Il y avait plusieurs dizaines d'universités, dont la deuxième université de Rennes fut un des fers de lance, dans lesquelles les étudiants avaient décidé souverainement, dans le cadre d'assemblées générales massives, une suspension prolongée des enseignements et une occupation physique des bâtiments. Cela dépassa en intensité ce que fut le mouvement de la jeunesse scolarisée contre le projet de loi d'Alain Devaquet au mois d'octobre et au mois de novembre 1986, faisant de ce mouvement de la jeunesse scolarisée le plus massif et le plus long de l’histoire sociale française.

Il y avait des manifestations à l’ampleur exceptionnelle dont le nombre de participants n'a cessé de croître au fil des semaines pour rassembler à trois reprises entre un et trois millions de manifestants au mois de mars et au mois d'avril 2006, ce qui en a fait les plus importantes journées de manifestations depuis 1945.

Il y avait des actions collectives en marge de la légalité visant à bloquer temporairement les flux existants des gares, des autoroutes et des transports en commun, et qui furent menées, le plus souvent, par des groupes d'étudiants, certes en nombre limités, mais particulièrement mobiles et déterminés.

Il y avait le recours, à Rennes notamment, à une stratégie de la tension dans l'espace public via le recours à des interactions violentes, tout à fait délibérées, avec les forces de l'ordre dans le but que la conflictualité ne retombe pas même une fois les manifestations de rue achevées.

Aussi, si le mouvement contre le CPE a gagné en dernière instance, c’est d’abord parce qu'il a réussi à faire en sorte que les décideurs politiques ne puissent plus vivre et gouverner comme avant, pour reprendre la fameuse phrase de Vladimir Lénine, en provoquant au sein de la majorité présidentielle des divisions importantes qui finirent par isoler complètement le premier ministre Dominique De Villepin. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, profita ainsi opportunément de la mobilisation en cours pour se débarrasser une fois pour toutes de celui qui apparaissait encore, au sein de sa famille politique, comme son principal rival dans la perspective des élections présidentielles de 2007.

Pour cela, le mouvement contre le CPE a été érigé, au cours de la dernière décennie, en véritable mythe fondateur, du fait qu’il demeure dans l'histoire sociale récente une désespérante exception et cela au risque que son souvenir soit rappelé automatiquement au présent pour réconforter les dirigeants contestataires sur le fait que tout reste possible, même si cela n’est pas du tout approprié du fait de la dissemblance béante entre la situations politique de 2006 et celle d’aujourd’hui. En effet, jusqu’à présent, pour ne prendre que ces deux éléments, aucune université n’a voté la grève prolongée des cours et les manifestations dans l’espace public n’ont rassemblé qu’une fraction tout à fait minoritaire de personnes syndiquées.

Ainsi, au lieu de jouer avec des analogies historiques sans fondement, les leaders du mouvement social devraient davantage s’interroger sur cette réalité têtue qui veut que, depuis cette victoire inespérée en 2006, le mouvement social n’a connu qu’une série de défaites en 2007, en 2009, en 2010, en 2013 et en 2016, révélant combien celui-ci semble, aujourd’hui, impuissant à se donner les moyens d'atteindre ses objectifs qui demeurent, par ailleurs, systématiquement négatifs, le retrait d'une réforme.

Les raisons de cette situation sont multiples, désyndicalisation continue depuis les années 1980, entrée en récession du marxisme comme cadre d’interprétation du réel et comme projet de société, disparition de la conscience politique de classe dans des pans entiers du monde salarial, remise en cause des collectifs et des solidarités au travail, crise de foi dans les vertus de l’action collective comme la grève et les manifestations et impossibilité pour des pans entiers du salariat de faire grève dans les faits, sinon en droit, notamment dans l’océan des petites entreprises.

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 15:14

 

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/09/30/les-ecoles-catalanes-occupees-en-vue-du-referendum_5193997_3214.html

 

Les écoles catalanes occupées en vue du référendum

 

Des parents d’élèves se sont installés dans différents bureaux de vote de Catalogne pour garantir la tenue de la consultation sur l’indépendance prévue Dimanche Premier Octobre 2017.

 

Par Sandrine Morel, envoyée spéciale du Monde à Barcelone

 

Cela fait plusieurs heures que les cours sont finis, Vendredi 29 Septembre 2017, mais à l’intérieur de l’école maternelle et primaire Fort Pienc, à Barcelone, une soixantaine de parents sont réunis dans le réfectoire pour coordonner les activités du week-end. Leurs enfants jouent dans la cour de récréation ou dans un coin de la salle. « Nous allons rester pour organiser une sorte de fête, avec des activités pour les enfants, et, Dimanche Premier Octobre 2017, nous serons là pour garantir que le centre reste ouvert afin que les gens du quartier puissent venir voter », explique Alba Gatell, éditrice de quarante et un ans. Mère d’un petit garçon de cinq ans, elle a même décidé de rester dormir sur place, avec son fils Arnau, dans le gymnase, et une quinzaine d’autres personnes, au cas où la police voudrait poser des scellés sur les portes durant la nuit.

Sur les quelque quatre cent familles dont les enfants fréquentent l’école Fort Pienc, située non loin du parc de la Ciutadella, près de quatre vingt familles se sont réunies dans un groupe Whats App pour organiser l’occupation et éventuellement offrir une résistance pacifique aux forces de l’ordre, afin de garantir la tenue du référendum illégal pour l’indépendance, convoqué Dimanche Premier Octobre 2017 par le gouvernement catalan.

Dans les couloirs, la directrice de l’établissement s’apprête à quitter les lieux. Elle emporte les clés avec elle. « Mardi 26 Septembre 2017, un policier est venu me remettre en main propre un ordre judiciaire, m’expliquant que, si je donne les clés et collabore à l’organisation du référendum, je commets un délit et j’encours des poursuites pénales », explique-t-elle, tout en refusant de donner son nom, « je vais donc rester à l’écart de ce qui se passe ici. Je m’en vais et je ne reviendrai pas avant Lundi 2 Octobre 2017 ».

Pour décharger les chefs d’établissement de toute responsabilité, la ministre catalane de l’éducation, Clara Ponsati, et celle du travail, Dolors Bassa, ont de toute façon signé une résolution Vendredi 29 Septembre 2017 dans la matinée, leur permettant d’assumer, directement et durant tout le week-end, les fonctions de directeur d’établissement scolaire et de responsable de centre civique de la Catalogne.

L’initiative des parents d’élèves s’inscrit dans une mobilisation plus large de la plate-forme Som Escola, qui rassemble une quarantaine d’associations d’enseignants, de parents et de promotion de la langue catalane, dont la puissante association indépendantiste Omnium Cultural. Le mouvement a ouvert une page internet, Escoles Obertes, pour que les volontaires, prêts à occuper les lieux de vote, puissent s’inscrire.

Albert Saez, un ingénieur en informatique de trente deux ans, regarde ses enfants d’un et de quatre ans jouer dans le réfectoire tout en écoutant les consignes données par une coordinatrice du Comité de Défense du Référendum (CDR), une plate-forme rassemblant des volontaires et des militants, souvent proches de la Candidature d’Unité Populaire (CUP).

« Nous allons essayer de garantir que tous les catalans puissent voter à ce référendum, mais puisque je suis là avec mes enfants, si la police vient, je lui expliquerai mon point de vue et je partirai », dit-il. Pour lui, il n’est pas question de faire un sit-in et d’offrir le moindre signe de résistance, même pacifique.

« Je veux apprendre à mon fils à respecter les lois et l’autorité de la police », dit-il, tout en reconnaissant que ce n’était pas son cas, puisque le Tribunal Constitutionnel espagnol a jugé que le référendum était illégal. Il se justifie en disant « qu’une constitution qui n’écoute pas deux millions de personnes qui demandent de voter, c’est un problème qui nécessite une solution ».

Le face-à-face avec la police n’était pas attendu avant Dimanche Premier Octobre 2017, le Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) a ordonné l’évacuation des lieux de vote, mais Josep Lluis Trapero, le chef des Mossos d’Esquadra, la police catalane, a repoussé l’intervention de ses forces au Dimanche Premier Octobre 2017 à 6 heures du matin. Tout en précisant que celle-ci devra se faire sans violence, afin de maintenir la paix sociale. La possible présence de mineurs inquiète les forces de sécurité.

Le porte-parole du gouvernement espagnol, Iñigo Mendez de Vigo, a encore déclaré, Vendredi 29 Septembre 2017, qu’il n’y aura pas de référendum. Au même moment, le gouvernement catalan présentait les urnes qui serviront au vote, des boîtes en plastique opaque.

Vendredi 29 Septembre 2017 dans la soirée, devant des milliers de personnes venues au meeting de fin de campagne à Barcelone, Oriol Junqueras, le numéro deux du gouvernement catalan, a félicité les volontaires, « avec votre mobilisation, nous montrons que nous sommes capables de dépasser les peurs que l’on veut nous imposer ».

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 14:51

 

 

http://www.leparisien.fr/economie/force-ouvriere-jean-claude-mailly-au-bord-de-la-demission-29-09-2017-7296171.php

 

Jean-Claude Mailly dans la tourmente

 

Mis en minorité Vendredi 29 Septembre 2017, au sein de son organisation, le secrétaire général de la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière, qui a refusé de porter le fer contre la deuxième loi travail, est dans une position trés inconfortable. Il réunit le bureau exécutif de la CGT Force Ouvrière, Lundi 2 Octobre 2017.

C'est un véritable coup de tonnerre qui s'est abattu Vendredi 29 Septembre 2017 sur la tête de Jean-Claude Mailly. Mis en difficulté depuis plusieurs semaines pour ses positions modérées sur la deuxième loi travail, le secrétaire général de la CGT Force Ouvrière est désormais sur la sellette. Le Comité Confédéral National (CCN) de la CGT Force Ouvrière, réuni à Paris pendant deux jours pour débattre de la ligne défendue par son chef et son bureau, a décidé de changer le cap et a repris la main pour dénoncer la casse du code du travail. 

Selon nos informations, les cent quarante trois secrétaires d'union départementales, de fédérations et d'organisations, ont voté à la quasi unanimité une résolution allant à l'opposé des arguments défendus depuis des mois par Jean Claude Mailly, « contre les ordonnances, la CGT Force Ouvrière est déterminée à défendre le droit des salariés et elle considère qu'une mobilisation interprofessionnelle avant la ratification est nécessaire ». Le résultat des urnes a été sans appel et sonne comme un véritable vote de défiance, cent vingt trois voix pour et vingt abstentions. 

Jeudi 28 Septembre 2017, Jean-Claude Mailly avait ouvert la séance par un discours « un peu sur la défensive », justifiant pied à pied sa position. Depuis la fin du mois d'août 2017, le secrétaire général de la CGT Force Ouvrière répète que les ordonnances voulues par Emmanuel Macron « ne sont pas la casse du code du travail ». Par deux fois en interne, il a d'ailleurs mis sa démission dans la balance contre un appel de la CGT Force Ouvrière à une journée de mobilisation. « Nous avons obtenu plus en trois mois de discussions qu'en douze journées d'action l'an dernier », a-t-il d'ailleurs martelé à longueur d'interview. Des mots bien plus conciliants que ceux de Laurent Berger, le secrétaire général de la Confédération Française et Démocratique du Travail (CFDT), et qui ont alimenté la grogne de nombre de ses militants. Certains n'ont pas hésité à aller grossir les rangs des manifestants de la CGT lors des mobilisations du Mardi 12 Septembre et du Jeudi 21 Septembre 2017.

Lors des deux journées d'action, cinquante huit unions départementales de la CGT Force Ouvrière, sur quatre vingt dix sept unions départementales, et huit fédérations avaient appelé à défiler, bravant les consignes données par la CGT Force Ouvrière, du jamais vu. Récemment, l'annonce de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, sur une hausse limitée des indemnités légales de licenciement aux dix années d'ancienneté, et non au-delà comme le réclamait Jean Claude Mailly qui en avait fait son totem, a fini de jeter le trouble. Un malaise grandissant qui est maintenant étalé au grand jour. 

Jean-Claude Mailly ne s'y trompe pas. Absent Vendredi 29 Septembre 2017 dans la matinée, comme de coutume, lors des débats du CCN sur les ordonnances et le projet de résolution, le secrétaire général a fait un bref passage Vendredi 29 Septembre 2017 vers 16 heures 40 pour la clôture de la réunion du CCN. Son discours a duré à peine une minute, « je considère que le bureau exécutif confédéral est mis en minorité. Je réunirai le bureau exécutif confédéral Lundi 2 Octobre 2017 et je vous tiendrai informé de la suite ». De quoi faire dire à certains que « cela y est, il va sûrement démissionner ».

« Non, je ne démissionne pas, arrêtons l'intoxication », a réagi Vendredi 29 Septembre 2017 dans la soirée Jean-Claude Mailly sur son compte Twitter.

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